۝ Voyage au Centre de la Terre ۝, Fragment de Nuit et Traité de l'Eau - I

Curieuse de tout, la Puce n’avait fait qu’assister au massacre de la première vague d’ennemi. Les yeux grands ouverts, la bouche entre ouverte et les mains posées sur le bastingage, elle n’avait rien perdu du spectacle qui s’offrait à elle. De la technique d’approche sans faille des navires à l’abordage des marins accrochés aux cordages des voilures, tout n’était qu’émerveillement pour la hin qui n’avait jamais navigué et quitté la terre ferme.
Clignant rapidement des paupières pour humidifier sa corné asséchée, Tass sortit de sa torpeur en apercevant le gnome se faufiler sur le pont. Trois nouveaux marins faisaient irruptions, se balançant au bout de leur cordes, près à prêter main forte aux marins déjà présent et pas encore touchés par les aciers de Tourment, Granit et Tarentule. C’est trois hommes réunis étaient une armée à eux seuls. Revenant sur Dobun, elle essaya de visualiser sa destination et sa cible, mais trop de paramètres incertains ne lui permettaient de faire un choix. Alors elle choisie de faire ce qu’elle faisait le mieux, s’accrocher aux chausses d’Ulysse. Ce dernier attendait la nouvelle vague d’un pied sûr sur le pont du navire. Saisissant son arc, elle y encocha une flèche et visa un des trois marins suspendus. Calculant aléatoirement sa trajectoire et son point de chute, elle banda son arme et tira.
Aussitôt son trait tiré, elle remit son arc dans son dos et dégaina son épée pour rejoindre Ulysse au contact.

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Tass tire à l’arc sur marin.

Sam resta un moment interdit, perdu dans ses pensées…Ses années de théologies et de pratiques martiales, ses études et ses travaux sur les tactiques et stratégies navales, ses lectures sur l’art de la guerre, tout cela semblait l’avoir préparé à cet instant.
En voyant s’élancer Tourment, tel l’incarnation d’un guerrier divin, le prêtre su que cette escarmouche serait de celles qui rendraient honneur à son Dieu et qu’il se devait d’être au cœur de l’action. Se rapprochant du guerrier qui lui inspirait cet élan il dépassa la jeune halfelin qui suivait les pas de l’imposant personnage, sa hache d’arme en main, prêt à frapper les pirates qui venaient relever leurs camarades tombés sous les coups d’Ulysse. Se portant au côté de ce dernier le prêtre s’écria :

- A la gloire de Tempus !

Souriant de toute ses dents il savourait l’occasion qu’il avait de s’accomplir au cours d’un combat, se moquant d’être pris pour un dément il se livra à l’ivresse de l’affrontement.

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Sam attaque le marin ennemi le plus proche

Le voleur avait rejoins le pont du navire et l’arbalète prête, il pu enfin voir ce qui se passait. Il découvrit que le bateau était maintenant accroché à un autre. Il observa rapidement la scène pour comprendre que ce navire était attaqué par un troisième navire. Les membres du groupe semblaient venir en aide et s’attaquer à l’ennemi regroupé au plus loin. Hérudae ne savait qui était les nouveaux venus mais le fait que ses alliés s’attaquent à certains lui donnait des cibles. Mais celle-ci était loin et ses compagnons parfois trop près. Il décida donc de passer sur le navire du milieu pour rapidement se rapprocher du troisième navire. Il cherchait une cible éloigné sur laquelle tirer en sécurité car il n’était pas encore très à l’aise avec le roulement que les vagues donnaient au navire.

Mais lors de sa course il comprit qu’un tir dans cette situation risquait d’être aléatoire et il déposa sn arbalète puis sortit ses deux épées toujours à la recherche d’une cible qu’il pourrait frapper sans erreur.

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Hérudae se déplace sur le navire du centre au plus loin que son déplacement lui permet tout en se décalant sur la gauche pour s’écarter du cœur de la mêlée.

Tour 2 (suite) et suivants

Chacun à leur tour les Moridiens et autres marins se laissaient emporter par la terreur, la surprise ou la mort. D’un battement de cœur à l’autre les uns restaient interdits au regard du visage sombre d’une part de ce qu’ils étaient. Avaient-ils pensé un instant, ces pauvres hommes du premier assaut, que leurs rêves de liberté et de richesse facile prendraient fin sous le couperet terrible d’autres animés par bien plus ? Savaient-ils que leurs vœux s’accompagnaient de la terrible menace d’une fin sans gloire sur guère plus qu’un sloop marchand quand ils choisirent ce destin à un autre ?

Tous trois continuaient de se vider de leur fluide vital aux pieds de leur bourreau et de tangage en roulis, il ne fallut guère plus de temps pour que le pont entier ne prenne une teinte écarlate.

Les yeux de Granit disparaissaient dans son visage fermé et bien qu’aucun son ne sorte de sa gorge puissante, les spectateurs n’auraient aucun mal à saisir la haine qu’il portait à la parodie de capitaine qui envoyait ses hommes au massacre. Tout monstrueux d’apparence qu’il fut, jamais Tarentule n’avait montré aussi peu de jugeote. Il se préparait, le monstre au côté du monstre, à réitérer le coup prodigieux qui avait occis le premier attaquant.

Fantôme entra dans la danse, bondissant à son tour sur le sloop à la recherche de la meilleure manière de combler son retard sous le regard absent d’un marin qui ne pouvait se résoudre à lâcher la barre comme la planche de salut dans ce monde qui disparaissait sous les flots de la folie de l’affrontement. L’autre à son côté n’en menait pas beaucoup plus large mais sans autre chose à tenir, serrait son sabre à s’en blanchir les phalanges tant et si bien qu’il assista sans parvenir à s’en défendre, à l’abordage d’un pirate de plus, passé bien au dessus des défenseurs.

Mais s’ils n’avaient pu éviter à l’ennemi de prendre pied sur le sloop, ils le freineraient au moins et carreaux et flèches vibrèrent dans l’air, mordant cruellement le pirate qui avait tenté de suivre son comparse sur un pont supérieur. La douleur lui fit lâcher prise et s’il se rattrapa de justesse, ce ne fut que pour s’embraser sous le sort sombre de Binabik. Le cordage qui le soutenait encore, brulant à son tour, se rompit sous la charge et laissa le tison incandescent prendre force sous le vent alors que l’homme s’écrasait sur le pont. Ce tison, hypnotique, eut raison du reste de raison du Gnome qui exultait sur le sloop, laissant naître les sorts tour à tour aux creux de ses mains, les orbes incandescents succédant aux projectiles qui, lorsqu’ils rataient leur cible, finissaient dans les voiles.

La bataille aurait du s’arrêter là s’il y eut un moment où elle eut le moindre sens mais certains hasards prennent alors de l’importance et transforme une fin annoncée en chaos indescriptible. Il y eut ce pirate, qui d’un coup, un seul, égorgea le marin suppliant toujours à sa barre et le carreau de cet arbalète que tous avaient ignorés et qui s’enfonça profondément dans la cuisse de Granit…

Bien sur il y eut d’autres faits d’armes d’importance et nul ne fut en reste de carreaux lancés adroitement, de coups d’épée envoyant ad patres le seul meurtrier ennemi, d’abordage remarquable, de courage à défaut d’efficacité à porter quelques coups d’épée guère plus grande qu’une dague, mais il fallut que le Bosco de Tarentule fut touché et qu’il ne parvienne plus longtemps à réprimer sa rage … D’un seul coup de son fléau, le colosse abattit son propre mat pour le voir s’écraser sur le navire ennemi avant que son capitaine ne parvienne à le maitriser de ses quatre bras.

L’ensemble des bâtiments fut secoué sous l’impact et Tourment faillit rater son saut –et rejoindre le prêtre de Tempus qui sous-estimait encore la masse de son armure lourde dans les eaux froides de la mer- vers le capitaine pirate alors qu’il s’embrasait à son tour sous les prodigieuses flammes noires de Binabik. Il n’y eut ni charge, ni long duel entre le Guerrier Sombre et sa proie mais le tableau eut put être peint par quelque artiste pour son esthétisme indéniable. Granit reprenant ses esprits apprécia l’image qu’il vit se dessiner au travers de la fumée.

Le rapprochement des deux hommes auréolés de feu sombre par delà les mats enchevêtrés.
Les voiles gonflées par l’air chaud noircissant avant de s’embraser soudain.
Et le craquement sinistre d’un crane fendu par Kvalnhir.

Sur le navire pirate (en flamme) : Ulysse ; Tasshill
Sur le sloop (sans son mat) : Granit ; Tarentule ; Hérudae ; Binabik ; Dobun ; Rorimac
Sur le Fantôme des mers : Kern
Dans l'eau : Sam

elliciste au cœur résolu, Odysseus incarnait le Symbole de la victoire à travers la frénésie éclatante des flammes dans lesquelles il évoluait. Pareil à un vaisseau en pleine tempête, le Soldat de Pierre se mouvait avec des remous amples et chaotiques. Emprisonné dans une véritable fournaise incandescente de vapeurs tumultueuses, il ruminait des pensées aussi noires que le personnage qu’il incarnait face aux mortels. Lui qui avait tant espéré pouvoir être porté par la gloire d’être opposé au capitaine, il n’avait gouté que l’amertume de lui avoir fendu le crâne avant même qu’il ne puisse réagir. Dès lors que les flammes hâlées s’étaient abattues sur son embarcation, et que son adversaire était en prise avec ce même feu étrange, il avait alors compris que les lauriers ne lui seraient pas réservés. Il devait cependant admettre que cet Artifice possédait un grand potentiel en sorcellerie pour pouvoir faire autant de dégâts, et avec un style qui lui était propre. Sa rancœur s’atténua un instant, même si sa magie n’était pour lui, pas une vraie forme de combat, et donc de splendeur.
Mais il imagina un instant si, à cause de Granit, il aurait raté son abordage, s’attirant une honte sans pareille (huées dans la salle). Ce qui le chagrinait le plus restait qu’en un seul coup, le bosco de Tarentule pouvait littéralement éclater un mât, et Ulysse lui, ne pouvait que fendre les os.
Mais au final, il n’en avait cure, autre chose l’avait mis en rage, et Oni sut exactement à quel moment raviver cette haine.

- Ha ! Mon bon Orgétorix, tu t’es trompé de camps on dirait ! Et dire que tu vas devoir partager tous ces trésors avec ces pleutres, Ha !
- Nmhaa.. Ferme-là donc ! Ragea le guerrier, tout en retirant sa hache ensanglantée du crâne de son ennemi défunt. Ils ont la langue bien plus étendue que leur courage, je ne leur pardonnerai pas marmonna-t-il entre ses dents.

Sans vraiment se presser, Odysseus entreprit de retourner le cadavre du capitaine dans tous les sens pour y dénicher quelque objet de valeur, ou pourquoi pas une arme de belle facture, une carte ou des joyaux ?
Il accéléra la cadence lorsque qu’un filin enflammé tomba près de lui, le rappelant à la réalité de l’état délabré du navire. Il garda Kvalnhir en main et rejoignit La Puce pour la presser de rejoindre Tarentule.

- Empruntons le mât brisé pour rejoindre les autres, allez !

Et d’un pas rapide, Ulysse, le lion du Shaar sauta sur l’énorme artimon et fit quelques pas acrobatiques avant de s’arrêter net. Il persuada la halfling de continuer avant de saisir sa hache d’une main et d’entamer le bois afin de libérer un cordage, dont l’une des extrémités tomba dans l’eau.
D’un geste sec de la main, il empoigna le filin et lui fit faire une ondulation musclée pour que le prêtre, jadis tombé à l’eau puisse la rattraper et éviter de couler. Sans un seul mot, il se ressaisit et rebroussa chemin, jusqu’à trouver la porte de la cabine du capitaine, qu’il estimait être en dessous du pont supérieur, comme sur de nombreux vaisseaux standards. Il défonça sans peine les gonds avec son arme et s’invita dans les appartements privés, qu’il espérait épargnés des flammes. Il tenta d’y passer le plus de temps possible afin de procéder à de nouvelles fouilles, accompagnés cette fois de ses sigils pour éclairer sa minutie.
Avant de repartir sur le sloop du capitaine arachnide, il se donna bonne conscience en allant jeter un œil dans les cales du vaisseau, car il demeurait après tout, un pirate écumant les mers.

Avec la meilleure des volontés le prêtre s'était élancé
Pour voir finir son bond dans l'eau noire et glacée.
Sous ses pieds le pont du bateau s'était dérobé
Et par les requins il risquait de finir gobé.
Point de fracas des armes et de sang répandu
Juste un gros « plouf » plutôt inattendu.
Tentant de s'arracher des flots, de trouver une issue
Sam se débat, nage, respire et en sue.
Il se jure de ne plus être aussi farfelu
Et s'empare de cette corde, son salut.
Dans un effort surhumain il tente de remonter
Espérant sous peu pouvoir apponter.
Le prêtre s'en voulait de ne pas avoir réfléchi
Et ne voulait pas terminer en sushi.


- Ohé du bateau, un coup de main ne serait pas de trop !

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Sam tente de remonter et s'il n'y arrive pas essaye d'enlever des parties d'armures afin de ne pas couler

urêka n’avait pas pu mener son plan comme il l’entendait. Dans la confusion générale, il avait pu s’approcher tant bien que mal de sa cible. Le combat faisait rage autour de lui, et il faut bien admettre que le gnome était terrorisé par tant de sang et de fureur. Mais en n’ayant en tête que son objectif et s’y fiant en faisant abstraction de ce qui lui semblait être le chaos le plus absolu, il pu enfin, atteindre un endroit avec une bonne vue sur le capitaine ennemi.
Mais celui-ci, hélas, demeurait hors de porté pour un tir précis, impossible à cette distance de viser un coeur, une rate ou tout autre organe. Tout au plus pouvait-il espérer atteindre le crâne, mais la tête est bel est bien l’un des élément le plus mobile d’un corps humains, pour peu que l’ennemi ai un casque et un tel coup s’avérait impossible. Usant de magie le gnome atteint une première fois sa cible, son deuxième tir fut tout aussi efficace, mais cette foi-ci il ne s’était basé que sur ses capacités propre. Un troisième tir eu lieu, mais celui-ci alla se ficher dans le bois. Entre temps son adversaire fut atteint d’un projectile enflammé, le temps de recharger et son ennemi était tranché en deux d’un coup titanesque. Tourment était terrifiant.

N’ayant plus d’objectif en tête, le gnome regarda autour de lui. Il remarqua avec stupéfaction le mat tombé. Comment n’avait-il pas pu voir ou entendre la chute de celui-ci? Un instant ébahi, il remarqua aussi que son frère gnome, un mage quelque peu destructeur avait mit le feu au navire adverse de manière efficace. Il lui semblait pourtant avoir lu quelque part que la plupart des sort de feu ne permettaient pas d’enflammer les éléments touché. Du fait soit du temps trop bref durant lequel le sort touchait la cible, bien qu’il puisse lui infliger des dégât notoire, tout comme poser un objet métallique brûlant sur un socle de bois le noirci sans l’enflammer.

Toutefois ici, il possédait un bon contre-exemple. À moins que les voiles n’aient été particulièrement sensible, et que le feu se soit répandu des toiles au bois? Ou a moins que le mage n’ai en lui une affinité particulière avec cet élément au point de pouvoir encourager d’une manière quelconque la combustion des objet.

Pris dans ses réflexions, le gnome s’oublia lui même un instant, jusqu’à ce qu’un cris ne le rappelle à la raison.

-Un homme à la mer! S’écria-t-il afin de relayer la demande de l’humain. Puis, plus pour montrer où l’aide était nécessaire, le gnome commença à attraper la corde à laquelle pendait l’humain. Il se savait trop faible pour l’aider efficacement une fois celui-ci hors de l’eau. Aussi tacha-t-il à l’aider a sortir de l’eau en remontant la corde et la bloquant, l’action étant répété jusqu’à ce qu’il soit impossible au gnome de tirer sur la corde. Toutefois, son esprit scientifique chercha un moyen efficace de tirer l’homme de là. Il y avait de nombreuse poulie sur le bateau, et avec un mat tombé il devait bien y en avoir une de libre. Si elle pouvait être à cran ce serait l’idéal. Il ne lui resterait alors qu’à trouver un poids et donner de l’impulsion.

¤ Et avec l’ancre?¤

L’idée était intéressante! Si personne ne venait l’aider, le gnome récupérerais une corde qu’il fixerai à l’ancre, et après l’avoir fait passer dans une poulie libre, il n’aurait qu’à la tendre à l’humain et à lâcher l’ancre. Bon son plan pouvait poser problème à cause de la proximité du navire enflammé. Il ne faut jamais rester trop prêt d’un navire qui sombre, cela à tendance à créer un courant capable d’aspirer tout ce qui traîne trop près. Aussi, il ne faudrai pas que l’ancre s’y accroche, ou même touche le fond trop vite. Il resterais à côté donc, pour la bloquer lorsque ce sera nécessaire, et tacher de la remonter au plus vite. Toutefois, avant de mettre en route ce plan, il espérait surtout que quelqu’un de fort ne vienne l’aider.

L’autorité et le don de persuasion d’Ulysse n’étaient certainement à remettre en question pour des esprits normalement constitués, mais cela ne suffisait pas pour une halfeline déjantée et inconsciente de tout danger. Regardant Sam se débattre dans l’eau froide, elle laissa Ulysse prendre la tangente jusqu’à se que Dobun n’arrive prêter main forte au futur Sushi.

- Garde la tête hors de l’eau! Les renforts arrivent!

Relevant la tête rapidement et manquant tomber à la baille, la Puce, d’un saut gracieux retourna sur le bateau pirate, laissant le champ libre au gnome pour sortir l’humain de son bain.
Bien qu’elle était volontaire pour apporter son aide, sa curiosité était plus forte et son ami avait peut être besoin d’elle.
Ulysse venait de disparaître dans la cabine du capitaine cachée derrière quelques flammes grandissantes quand Tass, sautillante entre les cordages, se pressa de le rejoindre. La fumée avait déjà envahi les lieux et c’est avec le long lé d’écharpe qui entourait sa taille sur le nez qu’elle pénétra à son tour dans la cabine. Ses yeux la piquaient et du revers de la main, elle chassa les larmes qui y montaient. Hélant le nom de Tourment entre deux toux, elle ouvrit deux trois tiroirs. Si Ulysse était rentré ici, il en était déjà ressortit caché par la fumée.
Marchant accroupit pour se protéger de la fumée envahissante, elle ressortit sur le pont où elle du faire face à une voile flambante ainsi que des cordages enflammés. S’encapuchonnant, la petite hin se faufila entre cet enfer pour rejoindre Dobun et lui prêter cette fois ci tout l’aide qu’il aurait besoin.



Tass fouille la cabine du capitaine.

Le capitaine pirate était richement vêtu de son crane fendu à ses bottes baignant dans son propre sang. Son tricorne, s’il était resté entier, aurait donné son effet sur Ulysse, tout comme son foulard de soie ocre dégoulinant de cervelle, sa veste noircie et trouée en plein centre sous l’impact de l’attaque du gnome, sa ceinture, ses chausses et ses bottes restées remarquables et intactes dans lesquelles étaient glissées deux dagues. La rapière de l’homme encore serrée par simple réflex musculaire était d’ailleurs d’aussi belle qualité que les dagues.
S’y ajoutaient des bagues diverses à trois doigts de chaque main, une boucle d’oreille dorée mais nulle carte ni joyaux sur l’homme.

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Fouille d’Ulysse sur capitaine pirate
Attaque sur la porte : la porte résiste
Attaque sur la porte : la porte est brisée
Fouille d’Ulysse de la cabine du capitaine pirate
Jet d’écoute d’Ulysse : réussite : Ulysse entend Tass l’appeler
Fouille de Tass de la cabine du capitaine pirate
Fouille d’Ulysse des cales du navire pirate
Connaissance (Navigation) de Hérudae (automatique)

La fouille de la cabine du capitaine fut plus riche et fit remarquer au Chasseur que le feu s’y était invité par une autre voie. Un lourd chandelier en argent était tombé sur le bureau enflammant divers documents mis en pagaille par le choc de l’abordage puis du mat tombé. Les sigils apportaient une lueur blafarde à la pièce éclairée d’une seule lampe tempête et des flammes claires des parchemins terminant de se consumer. Outre un coffre plein d’atours dignes de l’Amiral d’une flotte, se trouvaient une bibliothèque couverte de cartes enroulées, un manteau ciré, un tricorne semblable à celui fendu sur le pont et, dans le tiroir d’un petit bureau ouvragé, une collection remarquable de livres de bord de différentes tailles et à aux couvertures de matières diverses.

La cale était pleine de caisses et de tonneaux. Des fourrures, des épices, des poissons, des feuilles séchées aux parfums divers de l’acre au doux, se mêlaient aux tonneaux d’eau claire et caisses de vivres et d'alcool.

La Puce se lançant à la suite dans la fouille des tiroirs du capitaine pirate, laissa glisser ses petits bras plus profondément que ce que Tourment avaient pu faire, plus impressionnée aussi par les flammes. Au fond de l’un d’eux étaient entassés des tissus soyeux, pourpres ... des masques. Le passé trouble de la Hin lui en avait déjà fait rencontrer de pareils sur des lieux visités avant son passage par de petits voleurs sans envergure d'Elversult.

A l’air libre les considérations étaient tout autres. Euréka était dans le vrai, ses réflexions basées sur sa prompte intelligence avaient déjà mesuré que le bateau pirate ne pourrait s’embraser tout entier mais une autre affaire nécessitant ses capacités l’en avait détourné … la sauvegarde d’un prêtre barbotant.

Et tandis qu’il cherchait de l’aide auprès de ses compagnons, Fantôme fut soudain pris d’une intuition aussi claire que si cette connaissance lui était acquise depuis de nombreuses vies en observant les flammes sur le navire ennemi. Il conclut sans le savoir la pensée de son compère : Le bois du navire pirate ne serait pas détruit par les flammes qui avait pris dans les voilages, attisées par le vent si engouffrant rageusement et dans les cordages par contact. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il s’éteigne même par manque de combustible tant il les consumait rapidement. Rien de plus qu’un feu qui ne prendrait pas par la combustion d’une feuille de parchemin. De belles flammes, certes, mais guère plus.

Tarentule, Granit et leurs marins n’accordèrent aucune attention aux Moridiens. Les regards croisés par hasard passaient de l’incompréhension au mépris. S’ils avaient suivi les recommandations de Tourment, ils auraient protégé le sloop bien plus efficacement et le timonier n’aurait peut-être pas été tué…

lus de cibles dans sa ligne de mire, plus aucune cible du tout. Plus exactement, la disparition des ennemis, car les cibles mouvantes autant qu’amorphes ne manquaient pas, et s’il était homme à perdre rapidement le contrôle, Binabik aurait tout aussi bien pu embraser les autres moridiens.
L’étrange gnome resta planté là un long moment à admirer les flammes noires se consumer d’elles-mêmes. Ses petites mains griffues encore fumantes du spectacle voluptueux qu’il avait préparé s’attelèrent sans hâte à la remise en place de ses effectifs personnels. Chaque ajustement fut accompagné d’un petit commentaire, jusqu’à la reprise de son bâton magique en main.

¤ Bon hé ben, j’me suis bien marré. Un peu d’expression et d’sentiments entre marins, ça fait pas d’mal. Les flammes noires sont du plus bel effet, j’ai bien fait de faire comme ça tiens.. Enfin, on f’ra mieux la prochaine fois, là c’était un peu pour rigoler.. ¤

Le gnome arpenta le pont du sloop, ignorant l’affolement dû aux flammes qui semblaient s’atténuer. C’est à ce moment là qu’il remarqua qu’il y avait eut un blessé mortellement touché lors de l’assaut des pirates en jupette. Il était toujours désagréable d’afficher des pertes, mais néanmoins, il s’en fichait. Non pas que la mort d’un de ses compagnons le réjouissait, mais en l’état actuel, ce n’était pas lui le responsable d’équipe, chose qu’il venait toujours à éviter lors des missions spéciales ; mais la mort ne l’affectait guère lorsqu’il ne connaissait pas la personne concernée. Binabik préférait agir en freelance dans un groupe, tout en étant soudé à lui, c’était sa manière à lui d’être présent en soutient, comme il l’avait fait aujourd’hui. Il haussa théâtralement les épaules devant Granit et Tarentule, comme pour signifier son impuissance.

- J’ai fait d’mon mieux les gars, désolé. J’pensais que le Fantôme des Mers allait.. Wo puis merde, j’ai fait c’qu’il y avait à faire.

Les excuses, vraies ou fausses n’étaient pas le fort du gnome, et il abandonna vite l’idée d’être absurdement attristé par la mort du pilote. Un peu fatigué d’avoir épuisé une grande quantité d’énergie magique, il alla rejoindre quelques caisses et s’y asseoir le temps que les grandes jambes effectuent des réparations. Filer en douce sur le Fantôme aurait manqué de tact vis-à-vis de l’arachnoïde.