۝ Voyage au Centre de la Terre ۝, Fragment de Nuit et Traité de l'Eau - I

¤ Fais attention! ¤, Rorimac l'avait pensé à l'adresse de la halfeline. Mais un reste de politesse l'avait arrêté. Et puis après tout, les sauts continuels de Tass n'étaient pas vraiment exaspérants. Ils éclairaient d'une lumière joyeuse les pensées morbides qu'inspiraient l'Outreterre. Tous les dangers ne semblaient pas exister pour La Puce. Galopin avait bien envie d'un peu de légèreté. Il n'y avait aucun besoin de prendre dramatiquement toute chose.

Le halfelin n'hésita que quelques instants avant d'embarquer son barda et de rejoindre Tass à la proue. De toutes façons, il ne s'était assis derrière que parce que c'était le plus près. Il écouta les propos de Dobun. Mais Galopin se disait que finalement, il aimerait beaucoup admirer le premier l'endroit où la barque accosterait. Il adressa quelques mots au gnome:

- Ok, je vais passer devant. Une once de rationnalité. Mieux vaut pas me compter trop dans les tireurs. Si jamais il y a un problème, je pourrai piquer quelqu'un en train de tenter d'aborder de n'importe quel côté. Mais je n'aurais jamais le temps de recharger sur un esquif qui tangue...

Rorimac ne fut pas beaucoup plus discret que Tass en traversant la barque et eût l'impression que les regards courroucés de ses compagnons, ceux qui s'étaient installé juste après lui, lui lardaient le dos. ¤ Tant que je fais pas tomber Aéryl à l'eau, ça passera! ¤ Après être passé d'une manière assez acrobatique sur le premier banc, il reprit son équilibre à côté de Tass.

- Ok, j'accepte l'invitation, lança-t-il à La Puce. J'aime pas trop l'action, mais au moins, on s'ra les premiers à voir ce qui nous attend au bout. J'espère qu'on en a fini de l'escalade, je commence à en avoir plein les basques. Si ça continue comme ça, je vais avoir les mains aussi calleuses que quand je me suis engagé comme matelot. ¤ Un mois et demi de souffrances... ¤ Il n'allait tout de même pas commencer à raconter sa vie. Nan, mais des rapides, ce serait pas mal... Toutes façons, je crois que je pagaye pas. Ça serait bien rafraîchissant, non ?

Le halfelin tournait son arbalète dans ses mains. A la réflexion, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé de tels "frivolités" à quelqu'un, et encore moins à quelqu'un de sa race. Au fond, de telles discussions devaient remonter à Daï'Chikiza, et aux verres de trop qu'il avait pris...

e brouillard. Tout était la faute du brouillard, la brume magique du Fantôme des Mers avait déconcentré Kern.

¤ Étrange cette brume... C'est surement lié à ce navire, n'empêche que la première fois ça fait drôle ! Je ne vois même plus mes pieds ! Heheh ! En fait... Je... Je ne vois plus personne... Non, pas ça, pas maintenant...Merde ! Où sont-ils passés ? ¤

Lui qui avait tendance à faire des efforts pour dédramatiser n'avait pas pu résister face à ce phénomène inattendu. Il s'était mis à trembler de tous ses membres, à avoir des nausée et à perdre toute contenance. Le fait de se retrouver d'un seul coup totalement isolé des autres l'avait plongé dans une torpeur à laquelle il n'était plus habitué depuis longtemps. C'était surement du à des évènements de son passé, il n'en savait rien, mais il avait une véritable peur-panique de la solitude.
Cela avait finit par lui passer et il avait retrouvé son état normal... ou presque... Il n'avait plus le cœur à rire. Ni à faire quoi que ce soit d'ailleurs...

¤Qu'est-ce que je fous là ? J'aurais pas pu vivre une vie banale comme tout le monde ? J'aurais pu me trouver une gentille femme et un boulot de tranquille, continuer mes arnaques discrètement et éviter les emmerdes ! Mais non ! Et pourquoi je fais ça ? Pour un père qui n'a jamais été présent et qui est plus que probablement mort ? Je suis trop con ! ¤

Il était, depuis l'apparition de cette saleté de brouillard, perdu dans de sombres pensées, à ruminer tous ses regrets, et n'était plus aussi attentif qu'avant. Il prit quand même la peine de préparer ses affaires, pour s'occuper l'esprit. Un rapide coup d'oeil dans son sac et dans son coffre, et il décida de tout embarquer, hormis la boussole et le nécessaire d'écriture qui ne lui seraient probablement d'aucune utilité, et le mantel des Exilés, préférant porter sa cape avec laquelle il se sentait plus à son aise. Puis vint le moment de quitter le navire, et La Magouille suivit le mouvement.
Mais oubliant d'écouter les conseils de Pénombre, le marin ne se protégea pas des spores, et petit à petit alors que tout le monde s'agitait, lui sombrait dans un rêve à moitié éveillé. Il n'avait que très vaguement conscience qu'il devait suivre les autres. Son esprit était ailleurs, dans un étrange monde onirique dénué de sens. Sa vue était troublée, ses sensations altérées, ses pensées ne se suivaient plus... Il était devenu un poids mort pour son équipe, et le temps qu'il redevienne lui même il serait peut-être trop tard...

L'embarcation glissait lentement sur le cours d'eau étroit et remarquablement calme pour le bruit grandissant.
Pénombre, dans une attitude qui ne lui ressemblait pas, lança à Galopin, suffisamment fort que pour passer au dessus du bruit de la chute de plus en plus proche : - "De l'eau se déverse d'un lac de la surface, plus bas. Notre promenade romantique se transformera alors en rapides … il va falloir s'accrocher si on ne veut pas servir de repas aux bestioles qui vivent là dedans …"

Comme pour répondre à la remarque du drow, les premiers remous commencèrent à secouer l'embarcation à fond plat. Si les rames leur avait permis de s'éloigner rapidement des Kuo-toas, elles devinrent soudain leur seuls armes pour leur éviter de finir écraser contre les parois. Doc, Fantôme, Aeryl et Tourment les maniaient de main de maitre malgré l'obscurité croissante au fur et à mesure que les champignons se faisaient plus rares, le prêtre de Tempus, moins habile en la matière, arrachant du cours d'eau de larges éclaboussures qui eurent tôt fait de tremper les autres passagers, arrachant des insultes bien senties de Vipère, à peine camoufflées par les fracas de l'eau.

Puis comme le calme avait précédé la tempête, il revint sur la rivière élargie et avec lui, l'obscurité. Une nouvelle fraicheur envahit les Porteurs, leur signifiant que leur goulot les avaient emmenés rapidement jusquà une nouvelle caverne, plus haute de plafond, plus large aussi. Ils arrivaient dans un lac souterrain dans l'obscurité totale…

Jets de perception auditive
Jets de détection

… au bord duquel devaient se déplacer quelques créatures si ce n'était le bruit de l'eau déformé par l'écho de bruits goutelettes et d'eux-mêmes. Seuls les yeux d'Arach'lynz semblaient briller d'une lueur pourpre et avoir vu quelque chose : -"Restez calmes tant qu'ils ne se montrent pas hostiles."
Cherchant à identifier les créatures le singulier compagnon de Tourment hoqueta de surprise: - "Ce n'sont pas des montures - lacha-t-il du cou du chasseur où était apparu le visage grimaçant d'Oni - ce sont des skorpiocentaures … comme si leurs mères s'étaient faites engrosser par des scorpions … surement encore un truc de sorcier humff"
La voix fut coupée nette par la large main grisâtre du chasseur : - "baisse d'un ton!"
Et à cette voix désagréable suivit une autre, étrange, venant assez clairement de leur droite pour que la Magouille s'en rende compte, mais sans que leurs sens ne puissent leur en dire plus : -

-

Vous ne disposez pas de vision noire n'est-ce pas? Vous êtes encore accompagnés de quantité de PNJ mais ne comptez pas sur eux pour prendre les mesures importantes

ue pouvait-il bien se passer dans la tête de Kern, complètement drogué par le champignon ? Rien de bien extravagant, cependant sa vision de la réalité était en grande partie modifiée. Lorsqu'on le poussa dans l'embarcation, il crut qu'on l'avait poussé d'une falaise et qu'il commençait à voler dans les airs ! Il étendait vaguement les bras et arborait un sourire niais de béatitude. Il voyait ses camarades voler à coter de lui, avec des rames, alors que le navire avançait sur le cours d'eau.

¤ Heheh ! C'est rigolo ça ! Je croyais qu'on devait aller dans une taverne... euh... une caverne. Je sais plus ce que je dis. Mais attends, on y était dans la grotte tout à l'heure, puis c'est devenu tout flou. Et puis c'est joli ici ! Mais pourquoi ils sourient pas les autres ? Ou alors... ou alors je suis le seul a être content hihihihi ! Rhoooo ! Ils ont pas de chance ! Moi je suis tout flagada ! ¤

Le marin pensait en chuchotant à moitié, si bien ceux qui étaient à côté de lui purent entendre des bouts de phrases. Puis Kern se mit à entendre un grondement, de plus en plus fort : dans son vol il entrait dans un gros nuage noir et tout devenait plus mouvementé. Il vit un bout de bois, il s'y accrocha, ignorant que c'était la barque dans laquelle il naviguait.
Puis le calme revint, mais avec lui, l'obscurité. Tout semblait différent, Kern crut même entendre une drôle de voix venant de Tourment. Puis il regarda vers le coté, et malgré l'obscurité totale, lui croyait distinguer des champignons géants...

¤ Tiens, c'est marrant... Ils chantent ! "Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi !" Faut dire aux autre pour qu'ils voient, mais chuuuuuuuuuuut ! Faut pas les effrayer !¤

Bien que totalement en dehors de la réalité, Kern chercha a tatons dans le noir à atteindre son compagnon le plus proche, bougeant lentement et maladroitement ses bras mous. Il se penchant ensuite vers ce compagnon, et lui chuchota :

-"Eh, t'as vu à droite, il y a des trucs rigolos, et ils parlent"

Puis il repris sa position initiale, les yeux grand ouverts sur le vide et son corps se balançant mollement de droite à gauche.

e gnome s'était fermement accroché à la barque tandis que celle-ci descendait les rapides. Tomber à l'eau dans un noir d'encre pareil, c'était la mort assurée, monstres dans l'eau ou non. Le gnome s'apprêta à lancer un sort de lumière dansante une fois l'eau plus calme. Hélas, à peine arrivé plus bas, qu'à nouveau, il fallait se méfier. Des bruits étranges venaient des rives. Et visiblement, mieux valait ne pas attirer l'attention. Et peu après, une voix toute proche se fit entendre s'ajoutant à la confusion. Le gnome hésita un long instant, risquant même un petit "lumière?" quasiment inaudible. Apparemment, il devait faire ce choix seul. Il ne pouvait en outre pas toujours compter sur ses compagnons. Il regretta un instant de ne pas avoir préparé plus de sort permettant de créer de la lumière.

première question, était-il utile de faire de la lumière ou non? De toute évidence oui, la plupart des créature d'Outreterre voient dans le noir... Mais seulement jusqu'à une certaine distance. La lumière attirerait irrémédiablement les regards et risquait de les rendre visibles quelque soit la distance. Aussi le gnome, décida de mesurer rapidement la vitesse du navire. Comme ils venaient tout juste de sortir de rapide, il était impossible que la barque soit à l'arrêt, à moins que ses compagnons n'aient freiné, ce qu'il n'avait guère sentit. S'il lançait un sort, même un sortilège de détection de la magie ne pourrait permettre de le détecter lui. Car la barque se serait alors déplacée. Aussi, s'enfonçant dans le navire de manière à ne plus apparaitre pour des personnes situées sur la rive, il commença à tisser un sort. Pas un sort de mage non, un petit sortilège transmis de gnome en gnome depuis des générations. Il y avait une petite formule à susurrer pour cela, afin de conclure le sort. Mais avant, le gnome pris une dernière précaution. D'un ton franc et calme il s'exprima sans hurler, s'adressant autant à ses compagnons qu'à la voix qu'il ne comprenait guère.


- Je me permet de faire un peu de lumière.

L'annonce était claire, il ne surprendrait personne, si quelqu'un avait son mot à dire, il pouvait le faire. Le gnome laissa cinq seconde, ce qui est largement suffisant pour réaction quelconque de la part des membres de l'équipage. Si c'était une erreur, on ne pourrais guère le lui reprocher, qui ne dit mots, consent.

Si personne ne se manifestait d'une quelconque manière, le gnome lancerais un sort à une douzaine de mettre d'eux, les laissant ainsi dans le noir, en direction de la voix. Il choisi toutefois de faire apparaitre la lueur lentement et légèrement en amont du lieu d'où la voix provenait. La distance étant calculée par rapport à lui et non par rapport à la localisation potentielle de la voix. Histoire de ne pas les brusquer, il ne fallait pas que la lumière apparaisse directement sur les créatures inconnues ou sur l'équipage. la faire apparaitre légèrement en retrait et relativement distante des deux camps permettait de rester neutre.

Petite subtilité de gnome, il fit certes apparaitre un simple globe lumineux, en dessous duquel il dessina des ombres laissant la fantomatique impression que des personnes se tenaient sous la lueur. s'il y avait agression, ils seraient fixé.

- Luciotte lupiotte ma potte. Murmura-t-il. Et la lumière fut, une lumière douce et grise. Légère, et loin d'être aussi agressive qu'une flamme où qu'un rayon blanc. Une lumière que des yeux qui n'en on jamais vu ne pourrait estimer comme blessante. Celle-ci restant toujours à une douzaine de mètres du gnome, toujours en arrière par rapport à sa position, et en direction de la voix.




Bien évidement, si quelqu'un proteste, pas de sort. De même, le lieux d'apparition de la lumière dépend de la distance estimée de la voix. Si celle-ci était très proche ou déjà derrière eux, la lumière apparaitrait tout en arrière. Si celle-ci est très éloignée, sur leur droite ou en avant Dobun la lance au maximum à un angle de 1/8ème vers l'arrière en prenant pour point de départ la perpendiculaire latérale droite du navire (je ne sais pas si je suis clair). Il dose en fonction de ce qu'il devine de la position de la voix et des bruits sur la rive.

Le halfelin commençait à être sacrément mouillé par les rapides. Placé avec Tass à l'avant de la barque, ils avaient toute la joie de recevoir les vaguelettes qui se brisaient sur la proue de l'embarcation. Leurs arrières étaient gardés par l'habileté légendaire de Doc. Toutefois, ce n'était pas totalement désagréable, et Galopin appréciait les gouttelettes qui le rafraîchissaient. Selon Pénombre, ils baignaient maintenant dans de l'eau douce, tombée tout droit de l'étage d'au-dessus. Une faible teneur en sel qui changeait Rorimac des embruns maritimes, et de la consistance visqueuse de l'eau salée qui séchait. Le halfelin avait la bouche semi-ouverte et s'abreuvait des gouttes qui daignaient échoir dans son gosier.

Il fut un peu déçu de la fin des rapides. Maintenant, la largeur qu'il supposait que la grotte avait, et un il-ne-savait-trop-quoi d'autre qu'il n'arrivait pas à discerner et qui n'était en fait que l'obscurité qui réduisait drastiquement sa vision, le mettaient vaguement mal à l'aise. Le soliloque à propos des centaures n'arrangea pas les choses, et l'inclinaison de l'arbalète de Rorimac avait regagné quelques degrés. ¤ Encore des grosses carapaces sur pattes! ¤ Le halfelin visait un peu nulle part et surtout partout, n'y voyant quasiment rien. Le clou du spectacle fut la voix qui s'éleva depuis n'importe où. Un langage qui lui était parfaitement inconnu. ¤ J'aime pas ça du tout. Les gens qui causent pas normal, y s'révèlent toujours vraiment pas normaux... ¤

Ces considérations philosophiques évoquées, Galopin fut ébloui par l'idée de Dobun de faire de la lumière. Enfin la situation allait s'éclairer. Il n'objecta évidemment pas à la demande du gnome, et remarqua la subtilité avec laquelle il avait positionné son sort.

¤ Bon, là, on va être à armes égales, messieurs les demis-scorpions. ¤ Galopin était maintenant quasiment agenouillé sur le fond de la barque. Ses genoux ressentaient légèrement l'humidité. La position lui permettrait d'encaisser plus facilement le recul de son arme si jamais il devait tirer. Il attendait tout de même quelques instants avant d'agir pour comprendre la situation dans laquelle ils s'étaient fourrés. Pour savoir d'où venait la voix mystérieuse et jauger si elle était plus dangereuse que les centaures. Et après tout, tous ces personnages n'étaient pas forcément hostiles... ¤ Et dans l'Outreterre, les petites fées se baladent en chantant gaiement les champignons, ouais. ¤

Le cerveau d'Euréka fonctionnait à toute vitesse, bien plus vite que la barque qui ralentissait très rapidement, tant par les rames ralentissant déjà leur course dans les rapides que par les remous indiquant à l'inventeur que le sous-sol avait changé de la même manière que la surface. Si vite, que certains détails lui avaient échappé. La position de la lumière était parfaite, ni trop proche ni trop éloignée, elle aurait berné n'importe qui à la surface dans l'obscurité d'une nuit noire. Mais l'obscurité des profondeurs était à celle du dehors, ce que la Tarrasque est au Kobold … Aucune créature des profondeurs ne se basait sur la lumière pour 'voir'.

Au contraire des aventuriers qui découvrirent aussitôt leurs curieux interlocuteurs. La lumière chassa les ténèbres insondables comme un chat bondissant au milieu des souris, tout autour d'eux, il leur sembla soudain voir s'écarter d'inombrables créatures. Dans l'eau, sur la berge entourant le lac sous-terrain, au plafond. Jeu d'ombres … ou pas. Chacun pu choisir en connaissance de cause s'il préfèrait l'obscurité et ce qu'elle dissimule ou la clarté et ce qu'elle ne montre pas vraiment.

Les skorpiocentaures étaient tout en majesté et se gardèrent bien de fuir. Recouverts tous deux d'une cuirasse de chitine sur le haut du corps qui en était dépourvu, une large pierre verte au coeur du poitrail reflettant la lueur grisâtre du gnome, ils regardaient l'embarcation surchargée avec intensité mais sans animosité. Le plus massif des deux portait une chaine cloutée noir charbon, le dard de sa queue recouvert d'un métal de même couleur, à la ceinture de l'autre pendait une masse d'arme d'acier bleuté. Ce second reprit, d'une voix rapide et légèrement plus aigüe que le premier. Il fixait intensément, les yeux plein de curiosité, celui qui venait de faire apparaitre la lumière : - "Tu dire 'Lumière'? ?

Et d'un même langage, bien que d'un accent sensiblement différent, Pénombre de lui répondre : - " 'commun des profondeurs'. "

Les deux créatures commencèrent à se déplacer en réponse, longeant la berge pour rester au niveau de l'embarcation puis se tournant vers elle et s'abaissant sur ses pattes d'arachnides.

Tous ceux et celles d'entre vous qui connaissent les arachnides pour une raison ou une autre, se rendent compte qu'ils s'apprêtent à … sauter vers vous. Ceux qui n'ont aucun rang en Connaissances (Nature) ou Connaissances (Donjons), ont ce curieux pressentiment qui leur vient de la crosse des voleurs de songes. 9 mètres vous séparent des skorpiocentaures

andis que la lumière se répandait peu à peu dans les ténèbres de l'outreterre. L'obscurité dans l'esprit du gnome disparue. Le ton des créatures l'avaient rassuré, et s'il n'avait compris un traitre mot de l'échange, il avait supposé qu'il s'agissait d'un échange de salutation. Jusqu'à ce que deux d'entres eux ne se préparent à bondir.

A ce moment précis, Eurêka commença à s'inquiéter que Golnam ne disent un mot, c'était lui qui avait la perle des profondeurs.

¤ Golnam... Golnam... Ah! Mais sacremisère, c'est moi qui suis sensé avoir la pierre depuis son départ!¤

-Attendez! S'écria-t-il un peu paniqué, mais montrant qu'il allait agir.

La barque avançait lentement dans les ténèbres, une lueur à l'arrière qui se raprocha pour l'éclairer en partie. L'atmosphère était pesante, si l'on exceptait un gnome qui cherchait en jurant milles comètes à la recherche d'un moyen de communiquer. Lorsqu'il trouva la pierre, si celle ci se trouvait bel et bien dans son sac, il s'empressa de l'activer, et se mit à parler.

L'esprit du gnome se calma un instant, lorsqu'il remarqua à nouveau les créatures prêtes à monter à bord du navire.


Maintenant qu'il pouvait espérer comprendre et se faire comprendre, Dobun laissa échapper un léger soupir de soulagement. Ils avaient été bien équipé, mais les départs réguliers et l'angoisse de l'Outreterre avait causé au gnome quelques oubli. Il tacherait de ne pas s'y faire reprendre.

Sur l'embarcation, ceux qui n'avait pas encore compris les intentions des créatures réagirent d'instinct en voyant Fantôme se saisir de ses deux épées courtes en réponse à la dernière remarque du Gnome. Malgré le langage étrange utilisé, il semblait avoir parfaitement compris l'échange qui venait d'avoir lieu et souffla d'ailleurs à ses compagnons une mise en garde explicite : - "Ils s'apprêtent à sauter dans la barque. Je vous comprends Eureka."

Esprit d'Aeryl le Borgne

Une vague de sueur froide parcourut l'embarcation, Aeryl lui-même se redressa -sans provoquer le moindre remous- dans l'embarcation presque à l'arrêt dans une posture de défi. Malgré sa haute stature, il arrivait à peine à l'épaule du moins impressionnant des deux et pour la première fois de mémoire de ceux qui l'avait côtoyé, son visage squelettique ne semblait pas intimider les skorpiocentaures qui avaient interrompu leur mouvement, surpris. - Si tu les comprends, traduis-leur que nous ne souhaitons pas leur présence parmi nous. A moins que qui ce soit n'ait une objection évidemment, je ne suis pas votre capitaine dans cette mission. Et faites nous plaisir en nous disant ce qu'ils répondent … -------------------- Aeryl fut le Second à bord du "Navire au Corbeau". Aujourd'hui, il n'est plus qu'un esprit enfermé dans son ancien corps devenus os. Personne ne sait comment il a put garder son esprit à travers la Mort et même, comment il peut se tenir à côté de vous, et engager une conversation. Quoi qu'il en soit, il semble avoir oublié beaucoup de choses, n'a pas mauvais fond, et a toujours conservé ses étranges loques bleues sur lui. Un allié de choix !

- - répondit rapidement la voix la plus aigüe - Il chuchota ensuite, et sa voix se répercuta sur tous les murs de la caverne : - " "

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jets de volonté:
Tourment, La Puce, Fantôme, Pénombre, Artifice, Doc, Aeryl, Vipère, Euréka : Réussite
La Magouille : Echec

-

Fantôme sembla se décrisper et lançant un regard accusateur à Doc et traduisit pour l'assemblée sans quitter les créatures du regard. Ses articulations blanchissaient tant il serrait fermement ses armes : - "La Magouille est malade, il propose de le soigner."

Le Chasseur ricana, assis nonchalamment sur sa banquette - : "Faire confiance à des tlincallis? Shanatar l'Ancienne pleure toujours sur leur façon bien à eux de plier le monde à leurs visions. Suivez-les donc jusqu'à Oaxaptupa, vous aurez l'honneur d'être sacrifié à l'un ou l'autre de leur dieu. Si vous acceptez leur offre, il faudra que nous nous séparions."

Rorimac était franchement mal à l'aise. Tirer sur des gros scorpions depuis une barque, c'était risqué, et tout ce qu'on voulait, et probablement pas la définition de la panacée selon le halefelin; mais avoir l'impression que ces grosses bêtes avaient décidé de vous sauter dessus, puis entendre un discours dans une langue absolument inconnue, n'arrangeait rien du tout.

¤ Schnargal, chernagoul... Pourraient pas parler un langage qu'on comprend ? ¤

Le halfelin se retenait de parler, et de demander des explications. Il craignait qu'une intervention inopinée ne brise les efforts de Dobun, qu'il ne comprenait pas du tout. Il commençait à être véritablement fébrile et ses mains se balladaient de ci de là, faisant tourner son arbalète. Ses yeux passaient sans cesse du gnome aux centaures, et il commençait à s'impatienter sur l'issue de l'affaire.

L'intervention de Fantôme apporta enfin un certain éclairage, autant que celà puisse se faire dans l'Outreterre, sur la situation. Et sans avoir jamais trop cotoyé de telles chimères, le halfelin partageait volontiers les opinions de ses compagnons qui s'étaient exprimé. De grosses bêtes répugnantes dont il n'avait pas envie de connaître les facultés sociales.

- En effet, j'ai pas trop envie de me transformer en rôti pour homme-scorpion. Je suppose que Kern finira bien par se réveiller normalement non ? On a pas vraiment besoin de rebouteux qui ne me semblent pas vraiment digne de confiance.

Galopin avait exprimé son opinion sans fioritures. ¤ J'espère que ces bêtes comprennent pas le commun, parce que sinon, ils ne risquent pas d'apprécier ce petit conciliabule... ¤