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Voyage au Centre de la Terre , Fragment de Nuit et Traité de l'Eau - I
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Maître des Exilés
Chambre 29
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Les adieux furent rapides, les départs peu nombreux. De sous-estimer les dangers qui s’annonçaient ou de choisir leur destin en connaissance de cause, ils partaient pour un voyage qu’ils n’auraient plus l’occasion de quitter avant d’en avoir atteint le terme. Par la mort ou la gloire.
Le Fantôme des Mers abandonna le champ de bataille navale, guère touché par l’assaut, son capitaine absorbé par une navigation plus précise que nécessaire à distance des côtes. Il barra dans un sens puis dans l’autre, imperceptiblement d’abord, puis franchement, indiquant clairement son intention de ne pas accoster à Murann et, au bout de quelques minutes seulement, une brume étrange apparut.
De la vigie n’arriva aucune alerte et Parangon gardait un calme remarquable, suivant des repères qu’il devait être seul à voir car pour marins et Moridiens la brume s’intensifia à chaque seconde limitant la vue et camouflant les sons à les distordre pour n’en laisser qu’une plainte lugubre venant de partout à la fois. Personne sur le pont ne pouvait voir ses pieds et pendant de longues minutes, tous ceux qui n’avaient encore jamais assisté à cette démonstration du Fantôme vécurent l’angoisse. Sans vue, ni ouïe, le temps et l’espace prenait une autre mesure et tandis que les voiles se relâchaient sous les gestes précis de marins qui reprenaient substance, le navire ralenti sa course et quitta la mer pour s’engager dans une rivière calme s’enfonçant au loin dans une large caverne.
L’appel fut lancé pour doubler les équipes et limiter au mieux les risques dans ce cours d’eau trop petit pour un tel navire sans le talent de navigation de Parangon et de ses hommes si bien qu’au moment de s’engouffrer dans la caverne, tous, répondant à l’ordre ou à la curiosité, étaient sur le pont, découvrant la bouche immense prête à les engloutir. L’air frais et humide qui en sortait contrastait avec la douceur de la fin d’après-midi. Le ciel prenait une teinte rouge sang, annonçant que l’obscurité serait bientôt sur eux ... pour longtemps. - Nous y voici enfin ! Obscurité et Outreterre ! Le Calice du Géant est devant nous, j’ai hâte ! Pénombre lui-même était sorti de sa cale et bien, que plissant les yeux sous la lumière, certes déclinante mais encore vive, il souriait comme peu sur Faerun avait du avoir l’occasion de le voir sourire depuis longtemps. Le Drow se réjouissait corps et âme de plonger dans les profondeurs du monde. Nul doute que tous ceux qui partageaient sa vision noire trouveraient rapidement matière à l’utiliser largement.
" Par delà les brumes "
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Tass avait resserré sa cape autour de son coup pour se protéger de l’humidité qui émanait de la caverne qui s’apprêtait à les engloutir. Debout devant le bastingage, hissée sur la pointe des pieds, la Puce avait posé son menton sur le bois, une main de chaque coté de son visage, elle scrutait les yeux plissés cherchant à transpercer l’obscurité. Le brouillard dense qu’ils venaient de quitter avait donné l’impression d’être seul au monde, ne pouvant voir ni entendre. Pour la première fois Tass ressentait ce qui s’apparentait à de l’angoisse. Elle repensait au jour ou on lui avait demander d’y participer et qu’elle avait, comme à son habitude acceptée sans hésiter, un large sourire illuminant son visage de petite fille espiègle. Cherchant désespérément un visage familier et rassurant, quelle ne fut pas sa déception en voyant le visage joyeux de Pénombre, souriant à l’idée de retrouver Outreterre et ses semblables. De nouveaux frissons lui parcoururent le corps. Etait ce de la peur ou le froid qui s’immisçait sous ses vêtements? Quoi qu’il en soit, elle chercha à nouveau du regard ses compagnons et les découvrit enfin dans ce qui semblait être le même état d’esprit qu’elle. Ulysse était égal à lui-même, ne montrant aucune émotion sur son visage froid comme la pierre et cela rassura étrangement la petite hin qui se dirigea vers lui. A ses cotés, elle lui saisie la main et leva les yeux avec un regard qu’on ne lui connaissait pas, cherchant pertinemment du réconfort. De sa petite voix fluette, elle se confia.
- Tourment! J’crois que j’ai peur. C’est la première fois que j’ressent ça! Qu’est ce qui nous attend en bas?
Comment ça, c'est à vous! Vous êtes sûr? d'accord, d'accord, pas la peine d'appeler la garde!Réputation:0.5
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Le halfelin avait installé ses affaires dans le ventre du navire, là où il était habitué. Il était remonté sur le pont plus tôt dans la journée, mais, comme on ne lui avait pas encore assigné de poste, ¤ Il y a un nombre de marins suffisants au tonnage du Fantôme... ¤ Galopin avait fini par se réenfoncer dans les cales, battant en retraite face au brouillard. Quelques heures de de repos à parler avec les compagnons qu'il ne connaissait pas encore, ainsi qu'avec les rares qu'il avait déjà rencontré. ¤ Le calme avant la tempête... ¤ Rorimac avait passé la moitié du temps à se demander à quoi pouvait bien ressembler le passage par l'Outreterre. Les vieilles histoires de son enfance, faites de Léviathans et autres joyeusetés, lui revenaient à l'esprit. Il avait pensé quelques secondes se renseigner auprès de Pénombre, mais y avait finalement renoncé. Il tenait à garder la surprise.
Enfin, la voix du capitaine résonna, et le halfelin jaillit des entrailles du navire pour voir disparaître la grisaille de la journée, et apparaître l'intérieur de la caverne. Le moment était solennel. Galopin ne pipa mot. Il observait l'immense majesté de ce portail. Le mât du navire passait sans problème.
Au fond de lui, il chantait une prière à Brilledor, pour se protéger des ténèbres...
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e regard porté en poupe, le tueur aux pieds agiles restait calme et détaché des vivats de l’entrée en Outreterre. Si les autres observaient avec stupeur le Calice du Géant, Odysseus lui, ne cessait de river ses prunelles sur les derniers rayons de soleil qui lui étaient donnés de voir avant un long moment. Il vint presque à sourire à la pensée que les ténèbres allaient l’engloutir pour de bon. S’il y en avait un qui se réjouissait, c’était bien Oni, auquel le noir éternel ne causait pas plus d’état d’âme que d’écraser une fourmi.- Hé, ça fait combien d’temps ? Demanda le fantôme, installé confortablement sur le dos de la main droite du guerrier.- De ? répondit vaguement Ulysse- Qu’on n’est pas retourné sous terre, quoi d’autre, imbécile humain.- Douze ans, répondit l’immortel sans hésiter, et même relever le ton acerbe et perpétuel de son hôte agaçant.- C’est bien que t’en souvienne, c’est là que tu m’as fait moisir pendant au moins vingt ans sur un cadavre de prêtre, et au bord d’une caverne hurlante !- Des vraies vacances, pas vrai ? Mais Oni n’avait pas le temps de rétorquer qu’une petite main lui empêcha de sortir le moindre mot. La Puce venait chercher du réconfort. Ulysse oubliait facilement que nombre d’autres aventuriers n’avaient pas vécu tout ce que lui avait subi. Si l’entrée dans l’Outreterre ne lui évoquait rien d’autre que le pas d’une porte quelconque, il devait manifestement en être autrement pour la halfling qui faisait part de ses sentiments.- J’ai tué beaucoup d’hommes dans ma vie. Mes vies, je pourrai dire, commença Odysseus. Je peux dire que j’ai tué bien plus d’humains, d’elfes ou de nains que de monstres, d’une manière générale. J’ai toujours été attiré, bon gré mal gré, dans les conflits, les guerres, les exterminations.. Partout où le sang m’appelait, j’étais là, et je tuais comme on brasse un breuvage. J’ai le sang de milliers d’âmes sur les mains, des milliers de regards suppliants, des images qui restent gravés dans ton esprit. Je me souviens parfaitement, et cela remonte à fort longtemps, du premier homme que j’ai tué. La scène est très claire, tu sais. Au début, tu éprouves du dégout, du regret, de la compassion pour ta victime. Tu as peur, tu ne sais pas quoi penser. Et plus tu t’adonnes à ce fait, et plus la mort ne devient rien de plus qu’un passage. Tu ne ressens plus rien. Alors n’aie pas peur de mourir, mais crains ce qui précède ton trépas. Tout ce que je souhaite, c’est de ne pas retrouver les ombres de ceux qui j’ai envoyé dans l’au-delà, en Bas. Toi, je suis sûr que tu n’as rien à craindre. Les paroles ne se voulaient ni vraiment rassurantes, ni terrifiantes. Oni pensa si clairement qu’Ulysse devina sa pensée, que l’humain devait alors être dans la « merde » et qu’il n’avait que ce qu’il méritait. Tout se payait un jour où l’autre. En attendant, il continuait de parcourir le Chemin. Il tourna son visage de pierre pour voir arriver le gnome du feu, chargé de son sac magique.
Comme un rien sans possibilités, Comme un rien mort après la mort du soleil, Comme un silence éternel, Sans avenir, Sans l'espérance même d'un avenir, Résonne intérieurement mon Tourment.
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e visage ciselé d’Ulysse rehaussé d’une longue barbe ténébreuse n’avait rien d’engageant. Heureusement pour Binabik, sa propre allure n’avait rien non plus d’encourageante, ce qui lui facilitait la tâche avec ce genre d’individus. Appuyé sur le bâton du guerrier nécromancien -jadis récupéré sur l’île du Crabe sur le cadavre de Célérum le Noir- Artifice se posa près du duo, tout en relâchant son sac à malice qui glissa à terre.- Salut vous deux lança l’être brûlant d’une voix qui tendait vers l’amical. Il ignora la halfling durant un moment, concentrant son regard sur la très haute stature du bosco. Ca’pas été facile de déterminer la nature de ton butin cher ami, mais j’avoue que l’exercice était plaisant. Tu seras certainement ravi de voir ça. Binabik attendit quelques instants, prenant un air malicieux, rehaussé d’un sourire qui en disait long sur leur trafic mutuel. Le gnome se frotta les mains, comme un parfait complice de contrebande. Il les plongea ensuite dans son sac et ressortit quelques bagues.- Pas très intéressant sur celles-ci, hormis leur prix potentiel dus à leurs pierres peu communes. Le Capitaine avait bon goût. J’en garde cependant deux, pour justifier le prix de mes composantes. Quant à ces deux-là reprit le gnome en tendant la première à Ulysse, elles sont magiques. Mets ça à ton doigt et tu nageras comme un poisson dans l’eau. La seconde ne te sera d’aucune utilité, tes talents de soldat n’en ont pas besoin, donc je la garde. D’un autre geste, Binabik sortit une paire de bottes et une boucle d’oreille, qu’il tendit au géant. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il chavire, un navire ne te causera plus aucun soucis avec ces bottes aux pieds. Si elles sont confortables, j’en sais rien, elles sont un peu trop grandes. Enfin cette boucle d’oreille.. Hé bien je ne sais pas trop. Je dirai qu’elle sert de moyen de communication, mais sans sa jumelle, elle te sera d’aucune utilité. Artifice conclut sa tirade en reprenant son sac sur le dos et en enfilant sa nouvelle bague au doigt. Sa prédiction s’avèrerait juste dans une semaine, si tout allait bien.- Donc toi, tu dois être la Puce c’est ça ? Je suis Artifice, mais tu dois le savoir, si tu t’es intéressée aux flammes un peu partout lors du dernier affrontement. Tu dois être sacrément courageuse ¤ Ou sacrément conne ¤ pour avoir suivie sans réfléchir ce géant à la hache. Sa remarque se voulait plus pour la forme, ainsi que pour encourager la petite face à ses derniers propos, que le gnome avait entendu malgré lui. Si par le plus pur des hasards, tu avais des objets à faire expertiser, fais moi signe, et nous concluront un marché, d’accord ? Bien.. Artifice fit mine de partir en ressaisissant fermement son bâton. Il avait espéré que sa manœuvre d’affabilité avait percé la carapace de Tourment afin qu’il le persuade de devenir son allié, et pourquoi, son propre bouclier.¤ Des gars comme ça, vaut mieux être leurs amis, et des gars comme lui, j’en ai rarement vu. Il est empuanti par une sorcellerie que je n’arrive pas à identifier, il doit cacher son jeu.. soyons prudents. ¤
a magie est la véritable science, la philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse, en un mot la perfection et l’accomplissement de toutes les sciences naturelles. C’est une science philosophique d’une puissance intense et secrète, science du merveilleux et du mystère qui s’allie à toutes les sciences : physique, mathématique, astrologie, théologie et qui a pour base l’étude des planètes, des éléments, des pierres. Car tous les éléments du monde contiennent l’âme de l’Univers.
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Maître des Exilés
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La prière de Rorimac resta muette, seules quelques lampes tempêtes accrochées ça et là et qui s’étaient allumées d’elles-même avec l’obscurité grandissante apportaient un semblant de lumière sur le pont du Fantôme des Mers. Même le trio de conspirateurs fut touché par le silence du parcours.
L’entrée de glaise ocre, sèche, avait laissé place à une succession de roche humide de laquelle tentaient de s’extraire le calcaire en drapés nacre, rouille et noir, trace de métaux en sous-sols. Ca et là, il prenait forme en stalactites desquels coulait une goutte après l’autre, au hasard. Une d’elle s’écrasa dans une minuscule perle d’eau sur le tricorne d’Aeryl, dévalant la pente avant de s’accrocher à son bord. Les eaux mêlées de la rivière et de la mer créaient d’improbables remous, emportant écume et végétation blafarde.
L’ancre fut jetée dans une salle plus large, fermée par un goulot surélevé qui a marée haute devait formée une remarquable cascade. Du goulot luisait une douce lumière et une délicate odeur rappelant le thym. | | - C’est ici que nos chemins se séparent Porteurs. Voici la porte par laquelle vous vous enfoncerez dans les profondeurs d’Ombreterre. Emportez toutes les affaires dont vous pensez pouvoir avoir besoin et rejoignez les chaloupes. Ce que vous laisserez à bord vous attendra à Da’aï Chikiza. La voix de Parangon était solennelle et triste, comme s’il lui coutait d’être là et d’avoir à prononcer ces mots. Combien d’entre eux reverrait-il jamais ?
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Les yeux de Pénombre luisaient du rouge profond de sa vision nocturne, le drow était sans conteste dans son élément et a bien des lieues des considérations paternalistes du capitaine. D’un geste du menton il désigna les cordes entassées sur le pont : - "Une petite descente en varappe nous attend, servez-vous au besoin."
" Par delà les brumes "
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Galopin agrippa ses affaires. C'étaient les mêmes que prévues pour l'expédition dans la jungle, assez peu pour qu'il puisse les porter. Il n'avait rien de plus à prendre. Il se soumit à la suggestion de Pénombre, et passa une corde en bandouilière.
Une légère grimace déforma les traits du halfelin. ¤ Si j'avais su, je me serais acheté de la corde en soie. Ces cordes de navires me scient l'épaule... ¤ Rorimac passa un regard sur ceux qui partiraient avec lui. Combien reviendraient ? Chacune de ses expéditions s'était soldée par un massacre. Moins glorieux que les chansons de geste.
¤ Suggestions morbides,¤ répondit l'esprit du halfelin. Ils n'étaient pas allé aussi loin, aux portes de l'enfer, pour reculer. Et à y penser, les portes de l'enfer pourraient bien ressembler à ça. Il ne manquait plus qu'un chien tricéphale, un dragon ¤ ou tout autre joyeuseté... ¤ pour s'en rapprocher véritablement.
En tous les cas, si une énorme cascade se formait bien dans la caverne à marée basse, les courants devaient y être très forts, et le retour par ce chemin semblait devoir être délicat. Le départ ne souffrirait pas non plus de retard.
Galopin s'avança donc vers les chaloupes. Et avant de passer par dessus bord, il s'adressa au capitaine:
- Puissions-nous nous revoir rapidement. Et à peu près complets.
Galopin n'avait pas grand chose de plus à ajouter. Il alla se caler au milieu de la chaloupe et prit une rame. C'était la deuxième fois qu'il quittait Le Fantôme des Mers de cette manière...
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Tass était plongée dans ses pensées quand le capitaine Parangon donna l'ordre de quitter le navire. Elle était restée sur les paroles d'Ulysse et bien qu'elle ne comprenait pas tout, certaines phrases et surtout l'intonation de sa voix, la laissait quelque peu pantoise. Cet homme était un mystère pour la Puce et le resterait certainement toujours, énigmatique dans l'âme. Mais elle apprenait à le connaître tous les jours un peu plus et espérait qu'un jour elle serait capable de le comprendre et qui sait, peut être le faire sourire, puisse t'il avoir sourit déjà une fois dans sa vie ou comme il le disait, dans ses vies. Quoiqu'il en soit, elle aimait ce lascar et donnerait sa vie pour lui sans la moindre hésitation. Ses yeux pleins de malice se levèrent sur le guerrier et d'un geste tendre lui tapota la main.
- Ne t'en fais pas, je serais là pour les tenir à distance. Elle ponctua sa phrase d'un franc sourire et s'en fut récupérer ses affaires.
S'agenouillant devant son sac, elle l'ouvrit, attrapa un morceau de pain d'une fraicheur plus que contestable qu'elle croqua et mâchouilla longuement. Elle trouva enfin la petite sacoche en cuir qu'elle déroula délicatement. Cette sacoche était la seule chose qui avait véritablement de la valeur à ses yeux, puisqu'il s'agissait de son nécessaire de crochetage que son oncle lui avait donné lorsqu'elle avait décidé de quitter la maison. Elle y saisit deux petites tiges en métal ,qu'elle couda légèrement et les glissa dans la couture de la manche de sa veste. Mieux valait rester prudente et avec ça elle pourrait ouvrir presque tout. Elle roula la sacoche et la rangea soigneusement dans son havresac qu'elle jeta sur son épaule. Elle attrapa une des cordes lovées sur le pont que Pénombre leur avait indiqué, la mit en bandoulière et emboita le pas de Galopin.
¤ Enfin on quitte ce navire! C'est trop ptit, on s'ennuie vite en mer, y a rien à faire. ¤
C'est sur ses pensées de marin d'eau douce, que Tasshill grimpa dans la chaloupe avec une pensé émue pour un ancien compagnon qui disait sans cesse, qu'il fallait écrire son destin sur le grand livre de la vie.
Comment ça, c'est à vous! Vous êtes sûr? d'accord, d'accord, pas la peine d'appeler la garde!Réputation:0.5
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Les Porteurs, l’un après l’autre, prirent place dans les chaloupes, ravivant des souvenirs éteints chez Galopin. Les Compagnons étaient différents, les lieux tout autant, mais la même obscurité les étreignait au cœur, cette crainte légitime de ne pas revoir les leurs, embarqués dans une autre chaloupe. Tourment, La Puce, Fantôme, La Magouille et Pénombre partageait son embarcation qui amerrit dans un ‘flop’ sonore suivit d’un autre quand celle d’Artifice, Doc, Aeryl, Vipère et Euréka se posa juste à côté.
En une poignée de minutes, les barques étaient arrimées à une stalagmite dressée comme l’unique dent de la bouche qui ne demandait qu’à les avaler. Tout au long de l’approche, le léger parfum s’accentua et avant de quitter la barque, Pénombre qui plissait les sourcils, soucieux, accrocha un morceau de tissus sombre devant son visage : - "Vous feriez mieux de faire pareil si vous ne voulez pas glousser comme des dindes à votre prochain réveil … Cette odeur a un très bel effet pour ceux qui souhaitent lâcher prise … à vous de voir." La vue était splendide. De l’autre côté du goulot s’étendait une caverne plus grande encore que celle dans laquelle ils se trouvaient et, au fond du ravin d’une centaine de mètre qu’ils auraient à descendre, on pouvait apercevoir quelques reflets au fond un bassin autour et dans lequel semblait régner une certaine agitation, certainement rempli par l’eau de mer à marée haute. Des milliers de champignons phosphorescents agglutinés en grappes dans la moindre anfractuosité des parois l’éclairaient aussi sûrement qu’un clair de lune pleine, des teintes variées du pourpre au vert répondait aux cristaux de roches et micas, ajoutant au surréalisme de la scène. La faune et la flore sous-terraine étaient ici abondantes, à des lieues du paysage stérile auquel les Porteurs étaient en droit de s’attendre.
Le drow fut le premier à accrocher sa corde d’un nœud savant lui permettant de la récupérer facilement et de la raccrocher plus bas, sur une terrasse intermédiaire à un mètre de laquelle en pendait l’extrémité.
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Ẹưřēķą
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e gnome était resté stupéfait. Depuis les périples du combat, qu’il avait rapidement oublié et évincé de son esprit, il s’était plongé pleinement dans l’étude des cartes. Aussi, lorsqu’il fallut quitter le navire, il s’agissait à la fois d’une sorte de retour vers la réalité faite d’autre choses que de parchemins et d’encre, ou de calculs et d’étoiles. Dans un premier temps très à l’aise devant l’entrée de la grotte, malgré la taille démesurée de celle-ci, Dobun réalisa peu à peu, et par petite touche, qu’il ne s’agirait pas là d’un simple terrier comme il en connaissait de nombreux.
L’angoisse sur les visages de certains, la difficulté d’accès du lieux, l’air fier et hautain de pénombre... Il y avait là quelque chose de pesant, comme un bruit sourd mes continu, que l’on n’entend pas jusqu’à ce qu’il se manifeste. Pour Eurêka, le déclic fut celui du premier pied à terre.
Une terre froide.
Alors qu’il avait tout d’abord perçu la grotte comme une entrée vers un terrier, alors que pour le gnome les souterrains avaient surtout signifiés la sécurité et la chaleur d’un foyer. Cette soudaine confrontation entre un détail de la réalité et le monde des pensées se retrouva en un instant dans cette opposition entre froid et chaud. Et comme un pot brûlant se brise lorsqu’il touche une dalle froide. Les pensées du gnome se figèrent un instant.
Ils entraient en outreterre.
Un monde chassa l’autre, des images de douceur, de pierre familière, de joyaux, de l’odeur de terre humide les jour de pluie, les pensées se portèrent vers les légendes, les rumeurs, et les terreurs colportées de l’outreterre. Se voyant complètement démuni, presque prêt à retourner au plus vite à bord du navire, le gnome ne se fit pas prier lorsque Pénombre leur fournis un premier conseil. Et par prudence, comme pour effacer d’un revers ses terreurs qui comme le sol étaient glacées. Le gnome ne se contenta pas de simplement masquer nez et bouche, mais entoura presque entièrement son visage, ne laissant passer que ses yeux. Il avait beau savoir qu’ici, les créatures ne se servaient que peu de leurs yeux. Faire disparaître l’un des sens aux potentiels prédateurs était comme dresser un mur entre ses terreur et lui.
Un peu rassuré, et d’autant plus déterminer à assouvir sa soif de vérité, le gnome se mit à détailler les lieux. Toute sont attention se basant sur les détails des roches, la faune et la flore. Il nota la présence des champignons luminescent, très connus par ailleurs, et osa jusqu’à questionner timidement le Drow.- Cette odeur, elle provient des spore n’est-ce pas?
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