Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Sur leur perchoir les Méphites restaient silencieux. La réponse des élémentaires furent le bruit strident des griffes crissant sur la pierre. Mais rien ne sortit de leur bouche. Aël’Telàwërith n’en fut réellement surpris. Il se doutait que les paroles qu’avait prononcées le Méphite terreux n’étaient que bravade. Il aurait été étonnant qu’il en fût autrement. Le serviteur du père des elfes resta là, droit, la tête haute face aux vaincus. Il laissa passer un moment, le temps que le nain et Enoriel ne s’occupent du corps de l’humain.
Du coin de l’œil, il vit la femme vider le sac du défunt et se saisir de ce qui l’intéressait. L’idée même d’aller voir les possessions de l’humain, n’effleura pas une seconde l’esprit de l’elfe doré. Qu’est ce que des êtres aussi primitifs, pouvaient bien détenir qui aurait pu être digne d’être porté par un Ar’Tel’Quess ? Le Haut-Elfe resta debout, faisant face presque avec effronterie, aux méphites. Mais il se garda de les provoquer plus que nécessaire. Il se doutait que ces derniers avaient compris, qui était les plus fort. Il était inutile de continuer à perdre du temps, en relançant un combat stérile.

Lorsque Yvhann ouvrit la porte, Aël’Telàwërith décida qu’il était temps pour lui d’aller de l’avant. Son objectif était proche. Il le sentait, il en avait l’intime conviction. Bientôt il foulerait les terres ancestrales qui furent le témoin de la grandeur de Cormanthyr et de Myth Drannor. Là, allait réellement commencer sa quête. Il allait se diriger vers la porte, lorsque les paroles de l’humaine arrivèrent jusqu’à ses oreilles.

Le Haut-Elfe se retourna vers celle qui avait parlé de lui, sans même prendre la peine de prononcer son nom. Un affront de plus, se dit le Ar’Tel’Quess. Il la regarda, fixement. Ses yeux lavande dardaient les éclaires d’une colère contenue. Le Faenrsuor soutint le regard de l’humaine jusqu’à ce qu’elle finisse par détourner les yeux. A ce petit jeu l’elfe du soleil était certain de gagner. Il aurait pu soutenir la position, jusqu’à ce que la courte vie de cette femme ne s’éteigne d’elle-même. Puis sans même prendre la peine de prononcer la moindre parole, il se tourna vers la porte. Répondre, à ce genre de comportement était tout simplement indigne de lui. Si Jereicia avait pu savoir à quel point l’elfe doré se moquait de connaître son avis sur ce qui était bon de faire ou non, elle aurait pu avoir une idée de ce que le mot infini pouvait signifier.

Comment avait-elle pu imaginer un seul instant que le sort de l’humain, dont la stupidité avait fait couler le sang bénit de Corellon qui battait dans ses veines, pouvait d’une manière ou d’une autre lui être d’une quelconque importance. Le serviteur de la couronne d’Avandor avait déjà donné son accord pour que le N’Tel’Quess ne pourrisse pas en ces lieux. S’était déjà hommage énorme que lui rendait Aël’Telàwërith. Porter une dépouille humaine, était tout bonnement inconcevable pour le prêtre du premier de la Seldarine.

Il se détourna et partit d’une démarche princière chercher son arc, qu’il remit d’une main dans son dos. Puis l’elfe du soleil prit la direction de la porte qui allait le mener vers sa destiné. Il ne jeta même pas un coup d’œil à l’humaine, lorsqu’il repassa devant elle. S’éloignant sans se retourner, le Ar’Tel’Quess reprenait sa taille normale.
Notar, et Narvarth prenaient la tête du groupe et allaient donc ouvrir la marche. Notar avait fait preuve de ses compétences en la matière. Puisqu’il avait réussit à les mener jusqu’à cette tour, sans encombre. Ce qui n’était pas un mince exploit en Cormanthor. Certes un éclaireur elfe aurait été plus rapide, mais à l’impossible nul n’est tenu, excepté les Ar’Tel’Quessir.

Lorsque Aël’Telàwërith arriva à la hauteur des autres membres du groupe, Yvhann encochait une flèche sur la corde de son arc. Le Haut-Elfe prit place juste derrière les éclaireurs. Il leva sa Arkerym verticalement, juste à la hauteur des ses yeux. Puis il inclina légèrement la tête, en rendant hommage, à sa lame qui une fois de plus, l’avait bien servit.
Le prête en profita également, pour adresser une prière silencieuse à Corellon Larethian. Le père de tous les Tel’Quessir avait veillé sur ses enfants, Aël’Telàwërith lui en était profondément. Quel honneur lui faisait la Couronne d’Avandor en répondant à chacune de ses prières. Et quelle était la fierté du Haut-Elfe de servir une divinité si juste et si bienveillante. Aël’Telàwërith remit Thal’Baeli’Ath’L’nu au foureau.

- Bien plus rien ne nous retient ici, alors allons-y.

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Tour de Fabian, Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration: Tous

ls progressèrent, les sens en alerte, le hin et le gnome en avant garde. Derrière eux, la porte qu’ils venaient de dépasser claqua lourdement et l’écho résonna à leurs oreilles. La menace des méphites s’éloignait. Pour ceux qui avaient connu le Kana, leur cœur était serré et le silence s’installa chez la plupart des compagnons tandis qu’ils avançaient dans un couloir parfaitement éclairé constitué de pierres travaillées sur lesquelles on distinguait de part et d’autre une fresque mettant en scène des animaux extraordinaire et autres créatures. Le sol était fait de gros bloc de marbre noir veiné de gris.

Laissant un intervalle de quelques mètres entre le reste du groupe, les êtres mètres se montraient particulièrement consciencieux dans leur tâche et quand ils avançaient avec prudence. Au bout de quelques minutes, ils aperçurent devant eux un mur qui laissait présager un croisement en T toujours aussi bien éclairé par les globes lumineux. D’un seul élan, et sans même s’être consulté, le hin prit pour lui de s’occuper le côté droit et le gauche pour le gnome. Notar découvrit une lourde porte en bois à l’armature métallique alors que Narvarth repérait un escalier qui descendait un peu plus profondément dans les entrailles de la tour.

Fichier joint ( Nombre de téléchargements: 9 )
 Situation_Groupe_1.GIF

Le long couloir se déroulait devant le Ar’Tel’Quess. Les lueurs magiques éclairaient suffisamment pour éviter de se faire surprendre. Les deux petites gens faisaient leur devoir, et l’application qu’ils y mettaient était de bon augure. Juste derrière eux, Alël’Telawërith suivait en silence. Le faernsuor restait attentif à son environnement, les Méphites l’avaient prévenu. Même si le prêtre se doutait qu’il ne s’agissait là que d’un moyen de ne pas perdre la face, il restait persuadé que ces gardiens, ne pouvaient représenter le seul obstacle qui se dresserait sur sa route. Tout ceci semblait trop simple.

Lorsqu’au bout du couloir, le Haut-Elfe dû choisir entre la porte et les escaliers, il s’arrêta. Pas longtemps, juste l’espace d’un instant, le temps nécessaire d’adresser une nouvelle prière à la couronne d’Arvandor.

¤ ¤

Aël’Telàwërith s’avança avec précaution, jusqu’à la lourde porte en bois armée. Il s’arrêta à quelques pas d’abords, et prit le temps de la regarder dans son ensemble. Puis, il ferma ses yeux pour laisser la place à ses autres sens. L’elfe se força à faire le vide dans son esprit, afin que rien ne vienne briser sa concentration. Il prit une longue inspiration, et souffla lentement. Le fils de la famille Eowëlathaèldir écouta donc, avec attention. Le prêtre de Corellon était à l’affût du moindre souffle, du moindre ronronnement, bourdonnement, cliquetis, ou de n’importe quel autre son pouvant provenir de derrière la porte, ou de son abord immédiat. Ses narines délicatement ciselés, prirent le relai. L’odorat relativement fin de l’elfe tenta de déceler une odeur qui pourrait lui donner une indication quelque soit, sur une présence quelconque.

L’elfe doré se tenait droit, la pointe de son menton légèrement relevé. Ses fines narines frémissaient légèrement, à chacune de ses inspirations. Et l’extrémité pointue de ses oreilles bougeait de façon imperceptible. Si Aël’Telàwërith ne « sentait rien », alors il se dirigerait plus près de la porte pour l’observer, et tenter de découvrir la présence de signes, de runes, ou tout autres choses pouvant être suspectes. Chaque indice pourrait se révéler capital, sur la décision avenir. Le Haut-Elfe en était persuadé.

Test compétence détection, perception auditive, survie (prendra le temps que ça prendra)

Du moment que le grugach vit que le noble alla vers la lourde porte que Notar avait découvert au bout du tunnel, coté droit, il repéra le regard de Narvarth qui lui, coté opposé, regardait en direction du sol. Il approcha donc de ce dernier, dépassant Enoriel, Mirtzar et Jeréicia puis il arriva à la hauteur de l'être mètre à pas feutré, tel un félin.

Son regard se porta vers le bas de l'escalier. Il fit un signe distinctif silencieux, en levant la main droite, ce qui mit en alerte Floyr pour une reconnaissance du tunnel. Yvhann suivit le vol prudent de son fidèle volatil en écoutant attentivement le vol de celui-ci. Si une quelconque menace s'y trouvait le druide-rôdeur en serait averti.

Si la sentinelle excellait dans la nature, ici, dans les tunnels, il était plutôt pataud et ne connaissait rien des structures ainsi que des pièges qu'ils pouvaient dissimuler. Par contre si une porte caché s'y trouvait, il pouvait avec une attention particulière, la déceler.

Oreilles aux aguets, il mit aussi en pratique sa détection pour y déceler un moindre indice qui l'aurait averti d'un passage d'humanoïdes antérieurement. En descendant des escaliers, l'on traîne souvent les semelles à l'extrémité des marche ce qui laisse parfois des trace de terre ou tout autre résidus. Il ne descendit aucunement, il attendrait un signe de Floyr ou bien que l'un des membres du groupe s'y aventure en bonne connaissance de cause. Il regarda Narvarth et reconnu là un bon éclaireur, mais il se garda bien de le laisser savoir.

Restant accroupit et vigilant il examina le tunnel.



[COLOR=green] Détection, acuité auditive, vigilance.[COLOR=green]

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Tour de Fabian, Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration:

loyr s'engouffra dans les escaliers qui descendaient profondément sur une volée de plusieurs dizaines de marche. Il parvint à un long et large couloir au sol dallé, aux murs lisses au fond duquel se trouvaient deux nouvelles portes. Le rapace parvint à manœuvrer pour faire demi-tour et rejoindre Yvhann avant de se poser sur l’havresac du grugash comme si de rien n’était où plutôt si, il exprimait ainsi clairement qu’il n’avait rien détecté de dangereux, ni de menaçant au cours de son vol de reconnaissance..

Jet de détection Yvhann DD ??: 9 (dé) + 12 (comp) +2 (don vigilance)= 23 : Echec
Jet de perception auditive Yvhann DD ?? : 4 (dé) + 13 (comp) + 2 (don vigilance) = 19 : Echec
Jet de fouille Yvhann DD ??: 15 (dé) + 8 (comp) = 23 : Réussite

Jet de détection Aël’Telàwërith DD ?? : 11 (dé) + 3 (comp + racial)= 13 : Echec
Jet de perception auditive Aël’Telàwërith DD ?? : 18 + 3 (comp et racial)= 11 : Réussite
Jet de survie Aël’Telàwërith DD ??: 7 (dé) + 2 (comp)= 9 : Echec

Ses sens en éveil, Yvhann fit totalement abstraction de son environnement de pierre pour intensifier ses perceptions comme s’il se trouvait à l’air libre, évoluant à travers les arbres et les fourrés avec la plus grande liberté qui soit. Pendant ce laps de tems, il ne parvint pas à déceler quelque chose qui pouvait se révéler dangereux pour ses compagnons. Mais tandis qu’il inspectait le sol, quelque chose attira son attention, des gouttes de sang noirâtre, coagulés piquetaient le sol à intervalle régulier dans la direction de l’escalier.

bsorbé, Aël’Telàwërith perçut un léger cliquetis provenant de derrière la porte, n, bruit qui ressemblait étrangement à un engrenage en mouvement. Intrigué, l’elfe du soleil s’apprêta à se diriger vers la porte en multipliant les précautions mais soudain, il sentit sa nuque se hérisser et il ressentit une profonde répulsion à l’idée même de s’approcher de cette porte. A ne pas douter, Corellon venait d’adresser à son enfant un avertissement….

Près de là, le groupe patientait...

ire que Mirtzar était impatient était faux, comme toute personne qui a reçu une éducation correcte, il était capable d'attendre aussi longtemps que nécessaire quand la situation l'exigeait. Et il était parfaitement conscient que la situation présente nécessitait de s'arrêter au moins le temps nécessaire à déterminer la direction qu'ils devaient prendre. Il n'avait absolument aucune envie de perdre un temps largement plus important que celui-ci à faire demi-tour après avoir réalisé que le groupe qu'ils poursuivaient était parti dans la direction opposée. Il tenait plus que tout à retrouver Clothilde, en vie qui plus est, et il ne comptait pas se plaindre du temps que mettaient ses compagnons à décider par où ils devaient aller.

Toutefois, Mirtzar n'appréciait pas vraiment de rester ainsi immobile dans le couloir pour plusieurs raisons. En premier lieu, Mirtzar était quelqu'un de curieux et de là où il se trouvait il ne pouvait voir ni la porte ni l'escalier et il n'aimait pas rester ainsi dans l'ignorance. S'il avait pu voir ce que voyait les elfes, ou au moins en avoir un écho, il aurait pu donner son avis, qui, en l'occurrence, n'aurait eu absolument aucun intérêt et ne les aurait pas le moins du monde aidé à déterminer. Mais il aurait au moins eu la vertu de lui permettre de s'impliquer dans le problème de ses compagnons ce qui lui aurait donné l'impression, sans doute inexacte mais plutôt rassurante, qu'il n'était pas totalement inutile.

L'autre principale défaut de cette pause découlait du premier. Une sorte de silence pesant s'était établi, Mirtzar, ayant l'ouïe presque aussi peu développée que le goût, n'était pas au courant que Yvhann et Aël'Telàwërith faisaient de grands efforts de concentration pour essayer de trouver le bon chemin et que le moindre bruit était pour eux une très grande gêne. Mais Mirtzar n'était pas quelqu'un qui appréciait particulièrement le calme et le silence même s'il aimait encore moins les endroits très bruyants et populeux. Fondamentalement, Mirtzar aimait le silence quand il était vraiment seul et qu'il s'occupait d'une manière ou d'une autre dans son coin et préférait parler avec un groupe de personne à qui il ne craignait pas de parler, et la seule personne à laquelle il ne voulait pas parler présentement était l'elfe du soleil.

Enfin, cette inactivité lui donnait l'occasion de réfléchir, ce qu'il n'aimait pas vraiment car, en général, quand il réfléchissait il doutait ce qui n'était pas très bon pour son moral. Il réfléchissait à la situation et commençait à se demander si il avait le droit de perdre un temps très précieux pour la vie des enfants à enterrer dignement Kanabhendril et si il avait le droit de ne pas lui donner une sépulture digne de lui. Plus que douter, Mirtzar détestait avoir à choisir, et donc à se tromper. Qui plus est, il était plus petit que Enoriel et il était donc un peu forcé de soulever les bras pour que le corps du rôdeur soit à peu près droit et que ses vêtements ne glissent pas révélant des morceaux de chair sans vie.

Cela lui faisait aussi réaliser que globalement les avis populaires se trompaient. Il avait entendu dire parfois que les cadavres étaient particulièrement lourds car ils portaient le poids de la mort et d'autres fois que les cadavres étaient particulièrement légers car tout ce qui compte vraiment est l'âme. En réalité, Mirtzar portait le poids de la vie, autrement plus lourd que le poids du corps du rôdeur, et le corps de Kanabhendril n'était pas particulièrement léger. En définitive, Mirtzar ne voyait plus Kanabhendril entre lui et Enoriel mais un corps et il sentait plus le poids de ses erreurs passées, présentes et à venir et il voulait les fuir. Ce n'était pas très courageux mais le nain ne s'était jamais vanté d'être quelqu'un de particulièrement téméraire.

Les couloirs résonnaient des échos des battements d’ailes de Floyr. Chaque déplacement des membres du groupe sonnait comme autant de bruits parasites. Et ce cliquetis qui, malgré tout, perçait au travers de la porte. Le silence, tout relatif des lieux, permit au Haut-Elfe de l’entendre et de localiser sa source. Le bruit d’engrenage provenait, à n’en pas douter, d’au-delà de la porte qui se trouvait devant lui.


Aël’Télàwërith ouvrit les yeux, et pencha la tête légèrement sur le coté. Les bruits disparurent, il n’entendait plus que le silence apparent. L’elfe du soleil tentait de se souvenir. Avait-il déjà entendu un bruit comme celui-ci. Mais après un court moment de réflexion, il lui fallut bien admettre que les indices étaient trop minces pour ce faire une idée précise. Il fallait se rapprocher.

Le Faernsuor esquissa un pas en avant. Mais il ne posa jamais son pied sur le sol qui se trouvait devant lui. Une sensation aussi brève qu’intense, le retint. Et il reposa, donc, son pied là d’où il était parti. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un le dissuadait de s’approcher de cet endroit. L’elfe doré ne put s’empêcher d’y voir la main divine de Corellon Larethian. Son serviteur prit l’avertissement très au sérieux. Un léger frisson lui parcouru l’échine.


¤ ¤

Le prêtre de la Couronne d’Arvandor posa les yeux sur Notar. Il le regarda en secouant doucement la tête.

- Non, pas par là. Vient.

Alors qu’il se retournait pour voir ce qu’il y avait de l’autre coté, il croisa le regard de Mitzar. Aël’Télàwërith eut l’impression que le nain le regardait bizarrement. Peut-être que l’elfe se trompait, en se faisant une fausse idée. De toute façon, il s’en moquait comme de sa première chemise. Tout cela n’avait aucune espèce d’importance à ses yeux.

Le Ar’Tel’Quess se dirigea vers Yvhann. Son magnifique oiseau de proie était posé sur son havresac. Le Grugash observait quelques choses sur le sol. Aël’Télàwërith ne dit pas un mot, afin de ne pas le perturber dans les investigations de l’Elfe Vert. Mais tout en restant légèrement en retrait, il s’accroupit également pour tenter de voir ce que le Sy’Tel’Quess regardait avec autant d’attention.

Dès que Yvhann aurait terminé son observation. L’elfe doré lui signifierait que la voie à suivre se trouvait devant eux. Cela ne faisait aucun doute, et le Faernsuor était certain que l’elfe sauvage arriverait à la même conclusion que lui. Ils étaient sur la bonne voie, Corellon y veillait. Preuve que le père des Elfes approuvait sa démarche. Cette sensation était des plus rassurantes, pour le prêtre du premier de la Seldarine.

Malgré l'importance de la tâche qui lui avait été confiée de prendre la marche à la tête du groupe, Narvarth s'était laissé dépasser par ses pensées, tournées vers la mission de recherche que lui avaient donnée ses supérieurs à la Compagnie. Il était arrivé au raisonnement de devoir s'entretenir avec leur nouveau compagnon elfe, qui semblait avoir quelques connaissances du sujet, et cela l'avait amené à chercher un moyen d'entamer une discussion avec Aël’Telàwërith qu'il pourrait orienter sur le sujet qui l'intéressait.

Et cette idée d'entamer quelques palabres avec cet être cultivé le perturbait, car il imaginait sans peine à quel point il paraîtrait ignare à côté de l'elfe. Mais il espérait à travers cette discussion trouver quelques réponses à ce qui était pour lui un mystère. Il avait déjà traversé un portail, action qui lui avait très certainement sauvé la vie à l'époque, en Anauroch, mais il ignorait tout de ces étranges objets. Il avait brièvement questionné les compagnons qu'il avait retrouvé par la suite à Mirabar sur le fonctionnement de ces portails, mais ce duo d'amis n'en savait pas plus que lui et il avait été obligé de conserver son ignorance du sujet.

Ces réflexions l'empêchèrent de réagir comme il fallait à la nouvelle situation qui se présentait. Il aurait du chercher directement des marques de passage et autre aux alentours de cet escalier qui s'étendait à ses pieds, rechercher la présence d'indices avant que le reste du groupe n'ai parcouru les quelques pas qui les séparait des Petits tres. Mais son esprit préoccupé l'en empêcha, aussi Narvarth ne sorti de ses pensées que lorsque le rapace d'Yvhann revint de sa reconnaissance, embarrassant le halfelin dans son inutilité passagère.

Il fit alors demi-tour, tournant le dos aux premières marches afin d'écouter les premières réactions de ses compagnons. Ce faisant il entreprit de laisser son regard errer sur le sol à la recherche d'éléments ayant put échapper aux recherches du maître du volatile, cherchant à faire sortir l'agréable sourire de cette halfeline ailée de ses pensées du moment et ainsi retrouver un certain état de concentration nécessaire à ses recherches.

L'approche du grand elfe lui fit penser que la discussion allait d'avantage s'orienter vers les escaliers, aussi Narvarth accentua ses recherches afin de palier à son temps de retard en espérant pouvoir amener quelques éléments au reste du groupe.


Narvarth recherche des indices qui auraient put échapper aux autres, sur le sol principalement (fouille)

Enoriel n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient quitté le lieu du combat. Il avait à peine entendu la question du nain, et quand bien même il n'aurait jamais su y répondre. Il n'avait jamais cotoyé d'elfe dorés jusqu'à maintenant. Tout ce qu'il savait d'eux, il pensait que ce n'était que rumeurs et on-dit. Mais soit l'elfe doré était une caricature ambulante, soit l'orgueil et la suffisance qu'on prêtait à ce peuple étaient fondés. Toujours était-il qu'il avait répondu par une moue et un haussement d'épaule, ne sachant que dire au nain. Ce qui l'avait destabilisé c'est que le nain semblait penser que les us et les coutumes des elfes étaient les même pour toutes les races. Hors ce n'était pas le cas. Peut-être prendrait-il la peine ne lui parler des moeurs de son peuple quand ils aurait plus de temps... et d'envie. L'ambiance était lourde et mis à part l'elfe doré qui ne semblait faire aucun cas de la mort du rôdeur (le contraire l'aurait étonné), tous semblaient quelque peu hagards. Même Yvhann, lui qui ne montrait que rarement ses sentiments, ne semblait pas au meilleure de sa forme.

Transporant leur compagnon, le nain et l'elfe étaient cantonnés à regarder les autres chercher la suite de leur periple et tenter d'éviter les pièges et autres dangers. Enoriel sentait le sentiment de Mirtzar. Comme lui, il semblait être quelque peu triste de ne pas pouvoir aider les autres membres du groupe. Mais ils avaient leur tâche : veiller sur l'homme à la pipe et garder sa dépouille jusqu'à ce qu'ils puissent offrir une sépulture décente à leur ancien compagnon. Enoriel resta donc là, dans le couloir, à porter le jeune homme à l'aide du nain, regardant à droite et à gauchen, près à aider si besoin s'en faisait sentir. Le corps chaud de Khell qui vint se frotter à lui, sans doute pour lui apporter son soutien, lui mit du baume au coeur et le remplit à nouveau d'un peu de joie...

A la découverte des traces de sangs, le grugach allait dire à haute voix la trajectoire à prendre, mais le noble vint auprès de lui. Il devait lui aussi en être venu au même constat.
Se relevant il remercia Floyr de son vol de reconnaissance et dit...

- Il y a là, des traces de sangs coagulé, il me semble qu'elles vont vers l'escalier, mais je ne peut dire si pièges il y à.-

Se fut tout. Impassible il se retourna et regarda le duo Mirtzar-Enoriel puis s'approcha d'eux et ...

-Mirtzar, ici je suis presque inutile, et je sais que les nains ont une particularité dans les sous-terrains. Je prend le relais.-

Cela ressemblait à un ordre mais ce ne l'était pas. Comme à son habitude l'elfe sauvage manquait de tacte.

Il regarda Enoriel puis...

- Enoriel, je le prend sur mes épaules.-

Rangeant son arc en bandouillière pour ne pas être dérangé dans ses mouvements, il ajusta son havresac ainsi que ses carquois de flèche. Le grugach serait capable de suporter le poids de l'humain en s'aidant de son bâton comme support. Donc il n'y aurait qu'un seul porteur et un effectif en plus. Le druide-rôdeur préférait cela et de plus il en avait la force.

Ses mémoires d'enfances lui revenait sans cesse, l'histoire de l'humain Yvhann qui avait sauvé son paternel, le tiraillait. Il se devait de porter Kana.

Il siffla floyr pour qu'il puisse se déplacer en toute liberté mais toujours en restant sur sa vigilance.