Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : Beau temps
Moment : Après-midi

MJ
Narration: Enoriel, Aël’Telàwërith, Yvhann et Ezédryn

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Suite et fin Round 3

Enoriel sous effet de Peau d’écorce: reste 9 minutes 14
Aël’Telàwërith sous effet de Bouclier: reste 2 minutes 14
Gobelins du 1er combat sous effet de Sommeil
Yvhann sous effet de Force de taureau: Sa dextérité et sa force sont respectivement à 15 et 10

Aël’Telàwërith attaque Worg 1
Attaque au corps à corps: 8 (dé)+ 6 +1 (Epée tenue à 2 mains)= 15 vs 14: Réussite
Dégats : 8
PV Worg 1 : 19-8= 11 PV

Enoriel attaque Worg 3
Attaque à distance: 19 (dé)+ 7 +2 (fraternité)= 28 vs 14 ( ca): Réussite
Dégats : 4
PV Worg 3 : 6-4= 2 PV

Ezédryn attaque Worg 1
Attaque à distance: 13(dé)+ 4 = 17 vs 15 : Réussite
Dégats : 10
PV Worg 1 : 11-10= 1 PV

Yvhann attaque Worg 3 avec sa dague
Attaque au corps à corps: 17(dé)+0+2 (fraternité)-2 (malus combat à 2 arme)= 17 vs 14 (ca)
Dégats : 4
PV Worg 3 : 2-4= -2 PV
Worg 3 est mourant
Yvhann attaque Worg 1 avec son fléau léger
Attaque au corps à corps: 19(dé)+0+2 (fraternité)-2 (malus combat à 2 arme)= 19 vs 14 (ca)= Réussite
Dégats : 3
PV Worg 1 : 1-3= -2 PV
Worg 1 est mourant

XP à jour tout le groupe

Fin du combat

imultanément, le prélat de Corellon, les gardiens sylvestres et Ezédryn frappèrent leurs ennemis. L’instant était fatidique car chacun avait redoublé d’effort pour en terminer et cela avait payé. Les worgs mordirent la poussière, mettant ainsi un terme définitif au combat. Cet instant fut presque irréel car succédant au rythme effréné qu’ils venaient de subir, les trois elfes se retrouvèrent confrontés à un silence massif. Plus rien ne bougeait autour d’eux, la menace avait belle et bien disparue. Quoique....alors qu’un Khell ensanglanté, obéissait enfin à Enoriel et filait en direction du hin et du nain, le familier d’Yvhann alla se poser sur la carcasse du dernier worg en émettant un léger ki qui fit redresser la tête des trois elfes.

Devant eux, à une trentaine de mètre se découpait la silhouette d’un humain. Il portait à la main un arc et restait immobile. Perché sur son arbre, Enoriel hésita un instant, son arc prêt à frémir une nouvelle fois..

Ezédryn, dont l’habilité à l’arc avait participé pleinement à la victoire qui venait d’être acquise, se retrouvait confronté à une nouvelle situation, une de celle où il fallait demeurer prudent…

MJ
Narration: Mirtzar et Narvarth

Etat préjudiciable: Mirtzar est épuisé

ls n’eurent pas à patienter beaucoup, l’enfant vert et le fils de la pierre virent arriver une quadrupède imposant, qu’ils reconnurent sans trop de mal. Khell, ce brave Khell et Narvath réalia l’état lamentable dans lequel se trouvait le loup d’Enoriel, un état presque comparable à Mirtzar. Un de ses flancs était poisseux d’un sang qui commençait déjà à coaguler, sa fourrure était dans un état impitoyable, visiblement, il avait passé un sale quart d’heure. Passé leur surprise, ils virent l’animal se porter à leur hauteur et se coucher près du nain. Il donne un gros coup de langue à Mirtzar puis à Narvath et poussa du museau le nain, les poussant silencieusement à se hisser sur son dos….

n maigre sourire réussit à transpercer l'épaisse couche de poils et de sang séché qui recouvrait le bas du visage du nain. Pour être fatigué, il était fatigué et même ce sourire était un effort. Mais il ne pouvait s'empêcher de sourire. Narvarth était vraiment trop bon avec lui, trop gentil et le nain ne pouvait que ressentir de l'admiration pour son compagnon qui s'inquiétait ainsi de son sort. Il tâcha donc de le rassurer tout en caressant Khell. Il n'avait pas pensé une seconde que cela puisse ne pas se faire avant d'avoir commencé à agir et il était sans doute trop tard pour s'arrêter ensuite. Cela ne faisait qu'une excuse de plus à demander.

-Merci, Narvarth, tes soins sont parfaits. Ils doivent être la seule chose qui me permet de me tenir du bon côté de la ligne de démarcation entre la vie et la mort. Et je pense qu'à part du repos, rien ne pourrait me faire autant de bien que ta compagnie.

Mettant fin à ces civilités, et comprenant bien que Khell voulait qu'ils le suivent, il essaya de se relever sans prendre appui sur le loup qui semblait être dans un état presque pire que le sien mais qui se plaignait beaucoup moins. Il était temps qu'il montre un peu plus de courage. Et il devait aussi montrer à Narvarth qu'il était moins stupide et ingénu qu'il n'y paraissait. Cela faisait beaucoup de choses et il préféra les faire dans un ordre correct.

Il commença donc par continuer sa série d'excuses pour son comportement. Il était satisfait, même presque heureux, que Narvarth comprenne ses arguments mais cela ne signifiait pas qu'il était libre de toute responsabilité dans ce carnage et qu'il en sortait transparent comme un diamant.

-Mon ami, vous m'accordez votre pardon un peu trop facilement. Certes, je n'ai pas agi sciemment et par volonté malveillante mais cela ne réduit pas pour autant ma culpabilité. Le fait est que par ma faute ces deux bêtes sont mortes et que vous auriez pu les rejoindre si vous aviez été moins doué. Je n'ai pas compris les actes de Maitre Yvhann et je les ai mal interprétés et je suis responsable.

Je ne connais pas grand chose à l'histoire mais je pense sincèrement que la majorité des guerres et des conflits sont dus au fait que les deux camps n'ont pas réussi à interpréter correctement les agissements de leurs adversaires. Si ils avaient été plus attentifs, plus malins, plus compétents, si j'avais été tout cela, combien de conflits, combien de morts auraient pues être évitées? C'est en faisant des erreurs que l'on apprend, j'ai fait une erreur, je dois en porter la responsabilité pour ne pas l'oublier et ne pas la répéter.

Il avait finit ses explications et il était temps maintenant de suivre Khell qui ne devait pas être venu les chercher simplement parce qu'il s'ennuyait. Mirtzar ne voulait pas monter sur le dos du loup, pas parce qu'il avait peur mais plutôt parce qu'il n'aurait pas trouve normal que Khell lui monte dessus et qu'il ne pouvait donc le faire à moins d'y être forcé, mais il voulait pouvoir le suivre aussi vite qu'il pouvait aller alors qu'il était bien incapable de courir. Il espérait donc que la plus grande célérité n'était pas nécessaire sans quoi il allait une fois de plus être responsable d'un grand malheur.

La magnificence de leurs actions combiné, fit un travail exemplaire. Voilà, sur le coup, ce que le grugach prit en compte. Quand il vit tomber l'un des Worgs sous sa lame et par la suite l'autre sous le coup du fléau, le constat fut réjouissant; non pas qu'il prenait pour lui seul la conclusion du combat, mais bien, que le combat c'était terminé rapidement grâce au bon soin de leurs travail d'équipe. Un coup de fouet pour le sauvageons que trop individualiste, lui qui auparavant, avait été habitué à travailler seul. Il fallait l'avoué, cette fin de mois et ce début de l'autre lui avait été d'une révélation toute particulière. Il avait accepté ce boulot, juste parce qu'il voulait retourner dans la forêt et non pas pour la véritable mission de retrouver les enfants, cela il s'en contrefichait, puis il se retrouvait confronté sur plusieurs point, avec le groupe étrange qu'ils formaient.

Il était mit à l'épreuve et il le savait, mais ce qu'il ignorait, était de qui.

Sa pensée, rapidement, fut mit de coté quand il entrevit, devant eux, un humain tenant l'arc qui avait dû participé au combat et à voir la profondeur des blessures laissé par les flèches sur les cadavres des Worgs, il était sans contredit, un expert en la matière. Ce qui titilla le druide-rôdeur fut qu'il ne voyait pas sur lui la broche du loup argenté et que cet être ne devait pas être le Druide de la confrérie qui avait communiqué avec lui auparavant. Son regard se fit scrutateur, il reconnu le plumage de l'apanage sur la flèche que l'humain tenait: C'était donc lui qui les avait aidé. Mais où était donc le membre de la fraternité? Au même moment il sentit tout son corps lui peser dessus. Il avait beau avoir encore quelques relents de force de Sylvanus, mais en restait que l'adrénaline du combat s'amenuisait et la douleur du corps fatigué et épuisé se faisait ressentir. Un rapide geste en langages secret des druide vers Enoriel, que le grugach savait encore bien installé dans un arbre. Ce geste lui donnait l'ordre de garder en mire ce nouveau arrivé. Suite à ce cour instant, le sauvageons rangeas son fléau et récupérait son arc qu'il rangea soigneusement.
Pour les présentations, le dirigeant des Gardiens Errants était aussi nul qu'incompétent; lui et la diplomatie n'avait jamais fait bon ménage et il était fort sage de laisser cette besogne au noble, après tout n'était-ce pas lui qui avait la prestance de l'emploi pour engager une conversation avec celui qui les avait peut être sauvé d'une morts?

Le calme était irréel et la situation autour d'eux demandait une fin adéquate; alors le dernier des Yössmars fit son rituel d'usage, il fit le tour des cadavres Worgs et gobelins et tranchait les artères pour nourrir cette terre sauvage et chaotique. Seul un gobelin qui semblait dormir, fit apparaître un sourire carnassier sur le visage rustre de l'elfe; des idées noirs lui parcourut l'imagination et un bal de torture prenait forme. Soudain, voyant ce petit être verdâtre, les êtres-mètre lui vint à l'esprit.

* Narvarth et Mirtzar? *

Mais avant, fallait immobiliser cette engeance de gobelin pour un interrogation en règle. Il prit donc les guide de cuir sur l'un des Worgs et s'en servit pour attacher solidement, les bras et les jambes du petit être qui allait bientôt souffrir.

Une fois les besognes accomplies, l'équarrit elfe sauvage se fit les premier secours sur la blessure qu'il avait reçu. Une morsure comme celle-là se devait d'être soigné rapidement.

Il était impatient de voir les êtres-mètre, il se sentait coupable de les avoir laisser seul en arrière, coupable d'avoir choisi d'aider les siens au lieux d'eux. Et cet être ambivalent qu'était Yvhann, se voyait déjà en train de donner une sérieuse rixe au nain pour son action déplorable qu'il avait perpétré contre l'harmonie. Puis intérieurement, venant de loin, une voie encore rieuse, lui susurrait à l'esprits...

* Le chemin de l'esprit t'appelle à la croissance, et croître, tu feras. Mais le voyage vers ta demeure t'emmènera loin de tes racines. Avant même que tu puisse une fois de plus, revenir à la source, Mère, en ces temps d'une nouvelle croissance externe, emplis ton être d'Amour. Pendant que tes racines sont encore jeunes, apprends à utiliser ton mental pour Servir et jamais pour dominer.*

... Le silence était d'or, le vent venait rafraîchir les chaleurs du combat, un souffle léger venait de nettoyer les pensées noires du grugach; le plan pressait l'action, faisant oeuvrer les vivants dans cette danse de vie.



Premier secours +7. Détection +12, et maîtrise des cordes +6 pour attacher le gobelin.

« Le combat est fini ? Ne vous relâchez pas ! Il y a toujours un crétin héroïque, faisant le mort, qui vous plantera dès que vous aurez le dos tourné. Donc, un dernier effort : Achevez tout ce qui respire encore… »
De l’art de la mêlée - Manuel de Survie des Loups Dansants

Passés le bruit et la fureur, le monde reprenait vie autour de lui. Ezédryn entendait les oiseaux reprendre leurs chants dans les arbres, les mouches bourdonnaient déjà autour des cadavres. L’une d’entres elles, agaçante, vint tourner autour de lui, d’un revers de la main il la chassa évacuant ainsi cette tension vigilante qui ne l’avait pas quitté depuis qu’il s’était lancé sur la trace des worgs.

Ezédryn hésita un instant, il y avait encore le risque que l’autre tireur embusqué soit un peu trop nerveux et le prenne pour cible dès qu’il sortirait des frondaisons. D’un autre coté, si lui s’était aperçu qu’ils étaient deux à soutenir le groupe avec leurs flèches, l’autre devait avoir fait de même. Ecartant les branches du buisson derrière lequel il s’était dissimulé tout au long du combat, il avança en pleine lumière. Les réflexes de sa vie de mercenaire toujours présents, il jeta au passage un œil aux cadavres près de lui et s’aperçut avec surprise que certains ne présentaient pas de blessures.

¤Un sort… Ces gobelins dorment… ¤

Rangeant son arc, il sortit sa dague. Certains appelaient ça « faire miséricorde ». Lui parlait de « l’heure du boucher ». Dans les deux cas le résultat était le même. Se penchant sur un premier gobelin, il lui trancha la gorge prestement, prenant soin d’éviter le flot de sang qui s’en écoula. Du coin de l’œil, il aperçut l’un des elfes qui faisait de même. Rangeant sa dague il lui abandonna ce sale boulot qu’il n’appréciait guère, tout en vérifiant cependant que l’elfe inspectait bien tous les cadavres. Si ce dernier en oubliait un, il lui faudrait aller s'assurer que le cadavre en était bien un.

¤Des gens d’expérience… Bon il est temps de passer aux présentations… Amusant… A chaque fois que je croise quelqu’un dans cette forêt, je suis couvert de boue ou de poussière… Tu parles d’un style…Bah... Eux sont bien couverts de sang... Ah c’est vrai, voilà qui devrait faciliter l’entrée en matière…¤

Mettant la main à la poche, Ezédryn en sortit l’anneau que lui avait confié Shalan. Le tenant bien en évidence devant lui, il s’avança vers le groupe d’elfes.

- Bonjour, je me nomme Ezédryn. Il semble que nous ayons quelques amis communs. Shalan de la noble Maison Symbaern et Arkh Enophem m’ont dépêché en renfort vers vous. Ils n’étaient pas en mesure de vous rejoindre assez vite. A l’heure qu’il est, ils doivent nous attendre près d’un bon feu à une demi-chandelle à peine d’ici… D'autre part, j'ai quelques connaissances en médecine, si vous le désirez je peux vous aider à vous bander... Mais avant tout, si vous permettez, je récupère mes flèches.

Mirtzar aurait matière à réflexion dans le cas où cette situation venait à se répéter, il en était conscience, c’est tout ce que pouvait espérer Narvarth pour le moment, il ne restait plus qu’à voir si ça serait suffisant pour apaiser la Nature.

L’arrivée de Khell apportait suffisamment d’informations au hin pour qu’il décide de ses actions immédiates. Le loup était là seul, blessé, mais aucunement inquiet ou pressé de ramener les Compagnons des Marches auprès des Elfes, cela signifiait pour le Cerf que l’autre combat était également fini, et qu’il s’était assez bien déroulé.
Espérant qu’aucun des Elfes ne soit salement blessé comme l’était Mirtzar, le hin pouvait espérer compter sur des retrouvailles assez rapidement, à conditions que les blessures de Mirtzar soient suffisamment soignées pour lui permettre de marcher sans trop d’aide.
Les autres membres du groupe ne devraient pas avoir besoin de lui dans l’immédiat. Espérant ne pas se tromper sur le comportement du loup et ses implications, il fit part de ce qu’il avait en tête au Molosse.

-Mirtzar je te le répète, je ne te crois pas en état de marcher. N’abuses pas de ce qu’il te reste de forces, sans quoi tu risque de repasser de l’autre côté de ta fameuse ligne. Je crois que tu ferais mieux d’accepter l’invitation qui t’es faite par notre ami loup. Au besoin, il te fera savoir s’il a besoin de reprendre des forces pour continuer de te porter. Laisses toi guider, il devrait te ramener assez vite auprès des Elfes.

Tournant la tête vers les deux cadavres au sol, le hin reprit
-De mon côté, je vais essayer de rapprocher ces sangliers des embarcations, je suivrai ta piste avec un peu de retard. Comme toutes mes affaires sont restées près du rivage, il me faudrait y repasser avant de continuer notre périple, et comme tu as besoin de repos pour continuer, je suppose que nous retournerons tous au camp pour récupérer nos forces. Je te rejoins auprès des elfes, j’essaye de faire au plus vite. Si nous pouvions bénéficier de la viande de ces deux bêtes, ça nous permettrait de préparer des provisions pour les jours à venir. Un vent d’enthousiasme s’empara de Narvarth, ce qui le fit continuer sur une idée porteuse d’espoir à ses yeux.
-D’autant qu’on aura bientôt plein de petites bouches à nourrir, cette viande ne sera pas de trop je crois. Je pense qu’Yvhann pourra retrouver la piste jusqu’ici.

Narvarth attendit de voir Mirtzar s’éloigner, pour l’aider à monter sur le dos de Khell si le besoin se faisait sentir, puis il s’affaira à la tâche qu’il venait de se fixer. La bête était aussi haute que lui, le défi était de taille. Se doutant que la porter tirerait toutes ses forces inutilement, il tourna le cochon sauvage les pattes arrière vers les barques, et se mettant dos à l’animal, il s’assura une bonne prise sur ces mêmes pattes avant de commencer à tirer.
Le hin était plus costaud que ce que sa petite taille laissait croire, mais il ne s’agissait pas ici que d’une épreuve de force, il allait devoir faire preuve d’endurance et de bon sens pour rejoindre le reste du groupe puis arriver jusqu’à la plage où se trouvaient leurs affaires.
Des yeux il chercha donc à débusquer tout obstacle pouvant ralentir sa progression afin de le contourner suffisamment tôt pour ne pas se fatiguer en perdant du temps à faire passer le corps du sanglier au dessus d’un rocher trop haut.
Décidé à ne pas s’épuiser à la tâche, Narvarth s’arrêterait au besoin s’il sentait que cet effort tirait trop sur ses muscles.

Test de force, d’endurance, de survie si ça peut l’aider à éviter les obstacles jusque aux barques.



Ce message a été modifié par Narvarth le Samedi 20 Février 2010 à 14h39

Lorsque le tumulte du combat, cessa enfin le prêtre-mage n’en revenait toujours pas. Ils avaient survécu. Ainsi donc, ses aïeux avaient raison. Rien ne pouvait rivaliser avec des elfes aguerris et organisés. Aël’Telàwërith allait tomber à genoux pour remercier Corellon Larethian et sa tante qui avaient répondu à son appel. Dès lors, il ne faisait aucun doute que la Seldarine approuvait son action. Il était juste de chasser les Daherow hors du temple du donneur de vie. ET il était juste de faire de cet endroit une base arrière, pour ceux qui luttaient au nom de la nature, si vitale à la vie des Tel’Quessir.

Ensuite, il faudrait s’occuper des Gobelins qui avaient sombré sous le sortilège du serviteur de la Couronne d’Arvandor. Mais, une fois de plus, ses projets furent bouleversés par une nouvelle arrivée. Il ne s’agissait pas d’un nouveau Worg, ou d’une autre troupe de peaux verte. Non, il n’y avait là, qu’un humain. Et le voir seul en ces contrées avait de quoi interroger. Comment avait-il pu survivre tout seul dans la Cormathor actuelle ? Cela cachait quelque chose, qu’il fallait mettre au clair.

L’humain ne dit rien et se dirigea sans faillir en direction du Gobelin le plus proche. Comme les siens, il s’abaissa à un acte primitif et barbare de destruction. Il égorgea proprement le Gobelin sans défense. Quelle était la signification du geste.

¤ Qu’est-ce que tu veux prouver N’Tel’Quess ? Tu veux me montrer que tu es dans mon camp ? Tu veux m’impressionner ? C’est raté pauvre humain, il faudra plus qu’un acte de destruction primitif pour me bouleverser. ¤

Interrogatif, Aël’Telàwërith se tourna vers Yvhann. Il le vit faire une série de gestes rapides dont la signification restait en-dehors de sa portée. Mais il était clair que les gestes étaient destinés à Enoriel. D’ailleurs se dernier ne manqua pas de mettre en joue le nouveau venu. Voyant que le Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestres se concentrait sur les créatures endormies, sans prêter plus d’intérêt à l’homme. Le prêtre-mage su qu’il lui revenait de s’occuper de l’aventurier qui venait de surgir.

Voyant l’arc, l’elfe tenta de savoir s’il avait été pour quelque chose dans la victoire du groupe. La réponse ne faisait aucun doute, c’était bien cet homme qui avait preuve d’une adresse toute elfique dans le domaine de l’archerie.
En signe de détente l’elfe du soleil, fit trois pas en avant. Il se tenait droit et regardait l’homme de haut. Toute la manifestation du noble s’exprimait dans port de tête, et dans sa façon de se déplacer. Mais ce serait à l’humain de parcourir le reste du chemin. Les poings de l’elfe doré se serrèrent lorsque l’homme prit la parole sans y être invité. C’était un affront pour le noble Ar’Tel’Quess. Les règles de l’étiquette étaient strictes chez les elfes solaires.

Aël’Telàwërith allait réprimer vertement l’affront qui venait de lui être fait. Lorsque l’humain fit un geste aussi stupide d’inconsidéré. Brandissant un anneau devant lui, l’elfe cru que sa dernière heure venait d’arriver. Si Enoriel pens d’instinct comme lui, à un sortilège, il allait laisser filer sa flèche vers le cœur de l’effronté. Il n’en fut rien. Ainsi donc, il pu poursuivre en annonçant qu’il avait été envoyé en renfort par un dénommé Shalan de la maison Symbaern. Sans nul doute il s’agissait d’un elfe. Le nom était en lui-même assez évocateur. Il fallait remettre se fou à sa place.

- Cessez ce bavardage incessant, N’Tel’Quess. Et ne parlez que lorsque vous y serez invité. Maintenant avancez céans, et ne dite plus un mot. Si je vois vos lèvres bouger, vous n’aurez guère le temps de terminer votre incantation. Ca, je vous le promets. Tenez vos mains en évidence loin de vos armes et sans les bouger. Et apportez-moi donc, cet anneau.

Le ton était sec, et ne souffrait aucune discussion. L’ordre était clair et Aël’Telàwërith espérait que se soit suffisamment simple pour être comprit, même par une intelligence aussi limité que celle de la plupart des humains.

Pendant que Ezédryn approchait l’elfe le Mah-Faernsuor réflechissait au nom qu’il venait d’entendre. S’il s’agissait vraiment d’une maison noble de veille extraction, peut-être qu’il en avait déjà entendu parler.


Aël’Telàwërith utilise compétence connaissance histoire pour savoir s’il connait quelque chose sur la famille Symbaern.

Enfin le combat était fini. Enoriel était éreinté mais heureux. Il avait prouvé à son dieu, Rilifane Rallathil, qu'il était digne de sa protection. Il était le serviteur du Seigneur des Feuilles et il avait regagné une confiance qu'il croyait perdu avec les évènements passés : son affront envers le dirigeant des Gardiens Errants, la perte de plusieurs de leurs compagnons d'infortunes ainsi que, bien sûr, le fait qu'il avait failli voir périr son ami à quatre pattes. Tout cela avait ébranlé ses convictions et le fait d'avoir provoqué ce combat avait été pour lui l'occasion de faire valoir son droit à être druide, à être un Gardien Errant et l'ami fidèle d'un loup qui ne l'avait jamais déçu. Maintenant il était plus serein, mieux dans son rôle et à nouveau convaincu du bien fondé de sa mission sacrée : la protection de l'Equilibre. Car ces bêtes sauvages et ses gobelins avait payé de leur sang les affronts passés et l'Equilibre était rétabli, tout du moins dans le coeur du jeune elfe sauvage.

C'est donc avec une fierté dissimulée qu'il regarda en direction de son dirigeant quand, avec stupeur, il remarqua l'humain qui était sorti de sa cachette afin de finir le "travail" débuté sur les gobelins. Il étudia attentivement Yvhann se signer en langage druidique, le message était clair. Le dirigeant des Gardiens Errants ne voulait prendre aucun risque après ce combat d'anthologie et voulait qu'Enoriel garde un oeil et une flèche sur cet inconnu. Ce qu'Enoriel exécuta aussitôt avec aplomb. La corde était tendu et au moindre signe évident de traîtrise ou d'attaque, il transpercerait le coeur de cet impudent. Ce dernier n'allait d'ailleurs pas tarder à se présenter en sortant un objet de sa poche qu'Enoriel n'arrivait pas vraiment à distinguer depuis sa position. Un bijou certainement. Il avait failli lâcher sa flèche à la suite de ce geste peu pertinent dans l'état de tension dans lequel tout le monde se trouvait. Mais il avait laisser une chance à l'inconnu qui, au vu de ses actes, semblait au moins être l'ennemi de leur ennemi.

Rejetant un oeil vers Yvhann, il était clair que la présence de l'étranger était, pour l'instant, le cadet de ses soucis et qu'il allait laisser la diplomatie et le soin "d'acceuillir" cet humain à Aël’Telàwërith. Mais si Enoriel ne mettait aucunement en doute les capacités du noble à s'exprimer ni ses grandes connaissances, il savait l'elfe doré irritable quand on parlait d'étiquette. Et si les moeurs des elfes sauvages et des elfes du soleil étaient complètement différents, il avait commencé à comprendre certaines choses et il était clair que l'humain venait de commettre sa première erreur en parlant ainsi au serviteur de la Seldarine. Mais Enoriel ne s'immiscerait pas dans cette conversation et garderait sa position tant qu'Yvhann ne les rejoindrait pas. D'autant plus qu'une autre chose trottait dans la tête du jeune druide à savoir si Khell allait bien revenir avec ses compagnons ou non... Patient mais soucieux, Enoriel essaya de se concentrer sur ce qui se passait en contrebas entre l'elfe doré et l'humain, prêt à frapper vite et fort si le besoin s'en faisait sentir.

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : Beau temps
Moment : Après-midi

MJ
Narration: Tous

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Aël’Telàwërith fait appel à ses connaissances historiques sur Symbaern
Test de connaissance Aël’Telàwërith DD 12 : 8 (dé)+ 5 (comp)= 13 : Réussite
Yvhann utilise premiers secours sur lui-même
Test de premier secours DD ???: 11 (dé) + 7= 18 : Réussite
Yvhann ligote un gobelin
Test de maitrise de corde DD ???: 17 (dé) + 6 = 23 : Réussite
Yvhann est épuisé.
Test de vigueur Yvhann DD 2 ? : 5(dé) + 7 : 12 : Echec
Yvhann tombe dans les pommes.

ymbaern, ce nom n’était pas inconnu du serviteur d’Aël’Telàwërith, il évoquait même les splendeurs du Cormanthor et de l’époque bénie où les elfes dominait ces terres. Oui le clan Symbaern avait survécut à la chute de Myth Drannor, conservant son pouvoir et son aura qui faisait d’elle une des puissante Maison Ar’Tel’Quessir d’Eternelle-Rencontre. Dirigée depuis peu par le patriarche Yalathanil Symbaern, cette noble maison avait pour symbole une rune blanche d’Espruar sur un fond vert. Et c’est ce symbole que découvrit le Mah-Faernsuor sur le bijou venait de lui présenter l’humain. Ce dernier s’était immobilisé devant lui et présentait un visage avenant même selon les standards des elfes solaires. Pour Ezédryn, les mots employés par l’elfe sonnèrent désagréablement, le ton était déplaisant et jurait avec l’attitude de Shalan. De plus l’elfe lui avait ordonné de lui apporter cet anneau et n’avait même pas daigné lui répondre concernant ses flèches. Pire, d'un mouvement rapide de la main, l'elfe doré s'empara de l'anneau du paladin. Pour le serviteur de Corellon, un tel objet dans les mains d'un N'Tel'Quessir était propremment impensable.

Sous la protection d’Enoriel, Yvhann termina d’achever les mourants et les vivants sauf un seul car la pitié n'était pas de mise pour ces créatures honnies. Malgré l’état de fatigue intense qu’il ressentait et la hâte de plus en plus pressante qu’il ressentait à se plonger dans une Rêverie régénératrice, le druide rôdeur comptait bien terminer ce qu’il avait affaire avant de s’offrir ce luxe. D’autant qu’il avait réussit à endiguer le sang qui coulait de ses blessures et pensait pouvoir tenir le coup encore un peu.

Ce ne fut pas le cas.

Car Yvhann avait bel et bien puisé dans ses ressources, non, l’elfe sauvage n’était pas faible, loin de là, sa force, son courage et sa détermination faisaient merveilles mais là, à cet instant précis, il s’était laissé aller à présumer de ses forces. Le gardien errant était parvenu à se saisir de la dernière peau verte peu verte et à le ligoter. Puis de revers de la main décocha un claque monumentale à son prisonnier qui émergea d’e sa torpeur. Son regard se posa sur le sauvageon et cette fois, il couina, de la bave coula sur son menton et une terrible frayeur s’afficha sur le visage meurtri de la petite créature. C’est là, à cet instant précis, que son état de fatigue eut raison de lui et il s’écroula à terre inconscient.

MJ
Narration: Narvart et Mirtyar

En construction

Yvhann, Enoriel, Aël et Ezédryn peuvent poster, j'attends la réponse de Narvarth pour mettre la suite pour qu'ils peuvent poursuivre eux aussi l'aventure

Au fur et à mesure que l’humain avançait, Aël’Telàwërith réfléchissait. Un éclaire traversa son esprit.

¤ Par le luth de Corellon !! Bon sang, je dois commencer à fatiguer moi. Seldarine protège le ! ¤

Non ! Cette prière ne s’adressait pas à Ezédrine. Dès qu’il fut suffisamment près, l’elfe solaire lui arracha littéralement l’anneau des mains. Déjà, le regard qu’il posa sur le jeune homme n’avait rien d’amicale. Il étudia l’anneau et découvrit avec stupeur ce qu’il craignait. La rune d’espuar blanche sur le fond vert était signée, la finesse du travail effectué ne pouvait être qu’elfique. Il s’agissait bien de l’anneau d’un noble du clan Symbaern. Une famille de haute extraction qui trouvait ses racines dans l’histoire de Myth-Drannor. L’histoire disait qu’ils avaient survécu et trouvé refuge sur l’Île verte. Une famille à la longévité extraordinaire, puisque le patriarche de cette famille devait avoir plus d’un millénaire. C’était du moins ce qui se rapportait.

La confirmation du doute qu’avait éprouvé le Mah-Faernsuor levé, sa réaction fut immédiate. Thal’Baeli’Ath’L’nu (lame gardienne de l’espoir), sa Arkerym (épée longue) se leva rapidement vers la gorge du N’Tel’Quess. L’humain eut tout le loisir de voir, les motifs finement gravés et souillés du sang des ennemis des elfes sur le plat de la lame elfique. Le tranchant de l’arme était parfaitement aiguisé, et il pénètrerait facilement la chair du monstre qu’il avait devant lui.

Le regard lavande du Prêtre-Mage était d’une dureté que nul de ceux qui était présent céans, n’avait encore vue. Aucune once de pitié, à l’intérieur de ce dernier. L’Ana-Sic-Silistri avait juré de défendre chaque Tel’Quessir. Qu’il soit vivant ou mort. Le tourmenteur d’elfe qu’il avait en face de lui allait connaitre sa colère et celle de Corellon Larethian pour avoir osé s’en prendre à un illustre représentant de la noblesse Ar’Tel’Quessir. Il cracha avec une réelle intonation méprisante, les mots qu’il allait prononcer


- Qu’as-tu fait de lui N’Tel’Quess ? Il n’y a pas trois solutions ! Soit tu as volé cet anneau ! Soit tu l’as prit sur le cadavre de celui qui le portait, que ce soit toi qui l’ai tué ou non ! Dans tous les cas, tu mérites la mort. Jamais un Ar’Tel’Quess ne t’aurait confié, de son plein gré, ce genre de relique familiale. Vous ne vivez pas assez longtemps, pour qu’une confiance de cet ordre puisse naitre. Comment as-tu pu, ne serait-ce que penser, à mettre tes mains sur un tel objet ? Misérable créature, tu es le digne représentant de ton peuple, perfide, voleur, meurtrier ! Rien ne vous semble assez vil pour obtenir ce que vous convoitez hein !! Et vous passez votre insignifiante existence à convoiter ce qu’autrui possède. Vous n’êtes qu’une bande de primate à peine sorti de la fange où vous vous rouliez avec complaisance, vous êtes à peine sorti de vos cavernes putrides que vous avez convoitez ce que mon peuple, à mit des millénaires à former. Ta famille de mécréant parasite s’habillait encore avec des peaux de bêtes que celle, de celui, à qui tu as osé prendre ce bien vivait déjà dans de merveilleux palais et avait atteint une évolution que jamais vous ne connaîtrez.

L’elfe gardait sa maitrise, sa voix restait posée mais froide, le débit était lent et assuré. Ce qui aurait rendu n’importe qui inquiet. Aël’Telàwërith gardait le contrôle de lui,. Il n’allait pas se laisser aller à s’énerver contre l’humain. Cela aurait été indigne de lui. La colère s’était bon pour les N’Tel’Quess, si primitif qu’ils se laissaient par leur émotion. Une telle maitrise de soit, et la posture droite et rigide toisant de haut l’humain, d’aucun aurait pu dire qu’il ressemblait, à ce moment précis, à un roi prononçant une sentence de mort.

- Méprisante créature, tu as osé t’en prendre à un elfe, pire à un Ar’Tel’Quess bénit de Corellon Larethian et plus grave à un elfe du soleil de très noble extraction. N’Tel’Quess pour avoir porté préjudice au clan Symbaern, tu vas…

Mais le serviteur de la Couronne d’Arvandor ne put terminer sa phrase. Yvhann venait de s’écrouler au sol. Instantanément, le fidèle du Premier de la Seldarine pensa à quelque chose de grave. Le combat avait-été rude contre les Worgs. Voyant le Sy’Tel’Quess partir s’occuper des peaux vertes endormies, l’elfe du soleil avait pensé que tout allait bien. Force était de constater, qu’il avait dû faire une erreur. Une erreur qui, espérait-il ne serait pas irréparable.

garde en joue ce Essraul, Athila Tel’Quessir, Tyss Chu T’Cael ol Arael (meurtrier fléau du beau peuple. Cousin garde ta flèche sur son cœur.) Et tue-le au premier mouvement de petit mouvement d’un doigt ou s’il cherche à proférer le moindre mot.

Après un dernier regard, et certain qu’Enoreil aurait comprit le message. Le prêtre couru au secours d’Yvhann.


Aël'Telàwërith lance incantation spontanée change assistance divine pour soin superficiel sur Yvhann.

L’elfe fixait son regard d’or sur lui et Ezédryn, qui avant Shalan n’avait jamais rencontré d’elfe avec un tel regard, se demanda un instant s’il s’agissait d’une caractéristique locale ou si par hasard celui qu’il avait devant lui pouvait être un membre de la famille de Shalan. Puis le sens des mots que venait de prononcer l’elfe le frappa.

¤N’Tel’Quess … Le « non peuple » ? « Celui qui n’a pas de peuple » ? « Celui qui n’appartient pas au peuple » ?¤

Les quelques connaissances de l’elfique, qu’Ezédryn avait glanées au cours de ses voyages ces dernières années, ne lui permettaient pas d’être plus précis. Toujours est il que s’entendre désigner par une négation ne lui parut pas spécialement flatteur.

Autour de lui, l’air était lourd de l’odeur du sang. Il était fatigué, proche de l’épuisement, et ses nerfs étaient encore tendus à vifs des derniers évènements qu’il venait de traverser. La tentation lui était grande de tourner le dos et de rejoindre ses amis qui peut être avait besoin de lui. Mais, avant même qu’il put faire le moindre geste, l’autre s’était emparé vivement de l’anneau de Shalan qu’il tendait, comme le dernier des benêts, réflexion qu’il se fit le temps d’un éclair, devant lui.

Ce qui sauva l’elfe à ce moment, non pas d’une mort certaine, mais du moins de voir sauter sur lui un Ezédryn rendu furieux par ce qu’il considérait comme une agression, fut la conscience aigüe qu’avait ce dernier de l’arc pointé sur lui par le troisième elfe. Il encaissa sans mot dire la longue diatribe méprisante du seigneur de tous les elfes, tout en réfléchissant intensément au moyen de se sortir de ce mauvais pas. Il ne pouvait imaginer en effet que Shalan apprécierait particulièrement qu’il ne puisse lui rendre son bien.

Evaluant la situation, il jeta rapidement un œil vers le dernier des trois et le découvrit en train de s’activer autour de l’un des gobelins, visiblement pour le lier avec les rênes d’un des worgs. Ce qui attira son œil de médecin, à cet instant précis, furent de légères contractures dans les membres de l’elfe, une rigidité dans les mouvements qu’Ezédryn avait déjà eu l’occasion d’observer. En effet, lors de combats particulièrement durs auxquels il avait participé, près du Font à l’Effrai, avec son ancienne compagnie de mercenaires, il avait remarqué que des soldats luttant jusqu’à épuisement total, pouvait littéralement s’endormir debout, brusquement, et rester ainsi à la merci de leurs ennemis. Quelques battements de cœur plus tard à peine l’elfe s’écroulait.

¤Un de moins…¤

Reportant son attention sur les deux elfes restants, il vit celui qui se tenait devant lui se précipiter au secours de son compagnon. Il l’observa ensuite faire une série de ce qui semblait des gestes rituels et se douta que l’autre cherchait, par une magie quelconque, à soigner son compagnon. Sous ses yeux, les plaies se refermèrent mais l’elfe qui était tombé resta dans son état catatonique. Ezédryn n’en fut pas surpris, d’expérience il savait que seul du repos pouvait faire sortir quelqu’un de cet état.

Une idée germa alors dans son esprit. Haussant la voix, il s’adressa directement à l’elfe au regard d’or faisant mine d’ignorer celui qui le pointait encore de son arc.

- La morsure de certains worgs est connue pour le venin mortel qu’elle véhicule….

Faisant mine d’observer les worgs il ajouta aussitôt, semblant parler pour lui même :

- Oui c’est bien ce que je pensais un worg à l’oreille blanche….

Puis fixant l’elfe aux yeux d’or :


- Comme je vous l’ai indiqué tout à l’heure, je suis guérisseur et connaît l’antidote dont il a besoin … Mais je ne ferai rien tant que vous ne m’aurez pas rendu cet anneau que je me suis engagé à restituer à son propriétaire… Bref vous êtes devant un cas de conscience comme on dit chez les paladins … Ou vous laissez mourir votre ami… Ou vous me rendez cet anneau…

¤Petite fée de la chance faite qu’il soit aussi stupide qu’il en a l’air…¤


Ezedryn tente bluff sur Aël