Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Du coin de l'oeil, le hin pouvait voir l'humilité de son compagnon nain, à l'allure dépourvue de la moindre hostilité, attitude très sage dans cette situation, surtout d'après les dires du centaure.
Comme Narvarth supposait que le Molosse ne comprenait pas la langue des Bois, il se reconnecta mentalement à l'esprit de son frère d'arme pour lui traduire très brièvement la réponse de l'homme-cheval.
¤Mirtzar, des drows sont dans des ruines au nord, deux ont périt dans les bois.¤

Cette information sur la présence d'autres drows dans les environs inquiéta le sagespectre, jusqu'alors, ils étaient partis dans l'idée qu'ils ne suivaient que Rylack et que lui seul se tenait entre les enfants et leur libération, mais le fait que ses semblables soient dans les environs n'augurait rien de bon, il fallait trouver le kidnappeur avant qu'il ne rejoigne ses semblables sinon l'altercation risquait de tourner au désastre. Mais avant de penser à l'avenir il devait se concentrer sur le présent et revenir à la conversation.

Le centaure attendait une réponse, et si cette réponse n'était pas convaincante il pourrait tirer des conséquence trop hâtives et désastreuses, et dans leur position, les Frères des Marches ne pouvaient se le permettre.


Narvarth avait été franc, il espérait s'attirer ainsi les bonnes grâces de leur interlocuteur. Il allait lui demander s'il avait vu un drow avec des enfants, mais se ravisa, trop d'empressement n'amenait jamais rien de bon.

tre complètement arriéré était décidément un grand handicap pour lui dans ces bois. Le nain ne savait rien de cette créature étrange, impressionnante et néanmoins pour l'instant assez aimable si ce n'est qu'elle parlait une langue qui lui était étrangère, et que Mirtzar incapable de rien comprendre aux différentes intonations, supposait être de l'elfique ou un dialecte local en dérivant. En tout cas, il ne comprenait pas ce que disait leur interlocuteur.

Mais il avait assez d'expérience et de sagesse, quoique ce devait être un peu juste, pour comprendre que si la créature commençait par parler elle était plus intelligente et civilisée que beaucoup de ses compagnons d'enfance et qu'elle n'était peut être pas hostile. Nul besoin d'entendre, si le verbe était vraiment approprié, les traductions de Narvarth pour savoir que la créature préférait parler que combattre ce qui rassurait le nain d'or. Rencontrer des étrangers était souvent synonyme de conflit dans l'Outreterre, et même à la surface les nomades humains et wemics ayant tendance à ne pas être très portés sur la conversation, et il était heureux de voir que les habitants de la forêt étaient d'un contact plus agréable. Cela masquait légèrement la vague de colère qu'il éprouvait à son encontre pour avoir causé la scission de leur groupe à un moment si inopportun.

Cependant, la traduction de Narvarth était des plus utiles et lui en apprit bien plus que son intuition et ses déductions malhabiles. Ainsi les drows étaient bien plus virulents sous les frondaisons de Cormanthor qu'il ne le pensait, peut être même plus qu'aux alentours de la Grande Faille. Et cela n'était pas vraiment rassurant. Ceci dit, les informations fournies par l'halfelin était quelques peu fractionnaires et posaient plus de questions qu'elles n'apportaient de réponses. Des drows étaient morts, certes, mais était-ce des ennemis, car Mirtzar se souvenait avoir entendu parler de parias qui fuyaient l'emprise de Lloth, leurs ennemis à eux? Et qui les avaient tués? Sans doute, il y avait d'autres questions tout aussi importantes à se poser mais aucune ne vint à l'esprit du nain.

Par contre, essayant de trouver des réponses, Mirtzar décida de construire une théorie. Il décida de supposer que les drows n'avaient rien à voir avec eux et que c'étaient les compagnons de l'étrange créature qui les avaient tué pour se défendre. Cela lui semblait plausible. Dans ce cas, peut-être la créature craignait-elle de se retrouver en sous effectifs pour continuer la lutte et avaient-elle besoin de leur aide. Dans ce cas, si combattre des drows était sans doute un grand danger et une perte de temps conséquente, avoir l'appui de locaux pourrait leur permettre d'acquérir un nombre considérable d'informations et de trouver un endroit où établir une tête de pont si leurs recherches devaient s'éterniser.

Par malchance, il n'avait pas les capacités mentales de son compagnon et si il voulait donner son avis et demander à Narvarth de parler en son nom il devrait avant tout parler à haute voix ce que lui avait interdit l'halfelin. Il décida intérieurement d'un moyen de régler ce conflit interne. Il saisit une touffe de sa barbe et décida que si le nombre de poils était pair il se tairait et qu'il prendrait la parole si c'était le cas contraire. Conscient que compter les poils serait long il décida de plus de ne prendre qu'une petite touffe. Après comptage et recomptage, il avait attrapé 16 poils ce qui voulait dire qu'il devait se taire. Si telle était la volonté des dieux, il devait s'y plier.

Les deux mains sur ses fines oreilles, le Faernsuor avait le crâne vrillé par l’attaque sonore. Car cela ne pouvait être autre chose qu’une attaque en règle. L’effet de surprise escompté venait de fondre comme neige au soleil. Il faudrait donc faire sans.

Aël’Telàwërith avait bien ressentit que Corellon le bienveillant avait à nouveau répondu à sa prière. Une vague de courage avait envahi le cœur de l’elfe du soleil. Pour autant, sa surprise n’en fut pas moins grande, lorsqu’il vit Yvhann se lever laissant sur place arme et compagnon. Le Gardien Sylvestre avançait droit vers l’ennemi. Sans peur, sans arme, mais aussi sans volonté propre. D’abord perplexe, le serviteur de la Couronne d’Avandor se rendit compte qu’Yvhann ne se déplaçait pas naturellement, sa démarche n’était ni souple, ni décidé. Il y avait bel et bien quelque chose qui n’allait pas, mais que faire ?

L’elfe doré vit l’arc d’Yvhann sur le sol de la barque, Enoriel restait sans arme. Pour le mage-prêtre, il n’y avait qu’une seule chose envisageable à faire. Il dégagea son carquois de son dos, pour le laisser tomber aux pieds d’Enoriel. Certain que tout elfe qui se respecte savait fort bien tirer à l’arc, il ne doutait pas que le druide s’en servirait à bon escient.

Yhvann continuait à s’approcher dangereusement, mais le serviteur du père de tous les elfes était trop loin pour utiliser la magie, ses cibles restaient hors de portée. Il joua donc, la carte de la prudence avant de se jeter dans la bataille.

Rien n’était certain, mais ces êtres dénués de toute beauté, avait attaqué sans que le groupe des Tel’Quessir n’eusse esquissé le moindre geste hostile. Il y avait donc, une chance pour que sa prière fonctionne. Le prêtre s’adressa à nouveau à son dieu, plein de ferveur il en appela à sa protection divine contre les forces du mal. Après quoi, le prêtre savait qu’il lui faudrait agir vite, avant qu’Yvahnn ne soit trop près de ces créatures de malheur.

Aël’Telàwërith donne son carquois de flèche à Enoriel.
Aël’Telàwërith lance protection contre le mal, sur lui-même.

Une fois remis du cri strident des créatures, la première pensée qui traversa l'esprit d'Enoriel quand Yvhann sortit de la barque fut que le rôdeur mettait une fois encore la sagesse de coté au profit de son impétuosité naturelle. Il fit alors mine de se lever pour essayer d'arrêter son compagnon mais se ravisa rapidement, comprenant que le comportement de son compagnon elfe sauvage était bien trop étrange pour être dû à un manque de discernement. S'il s'était laissé à la fougue, il aurait couru directement vers les abominations à plumes au lieu de se mettre à marcher d'un pas qui lui rappelait les non-vivants qui revenait à la vie. Voyant que les oiseaux de malheurs les avaient repéré, il fallait réagir promprement. Et le fait que son échec pourrait provoquer un destin funeste pour le Gardien Errant et, dans une plus grande mesure encore, pour Khell, son ami de toujours, insuffla à Enoriel assez d'adrénaline pour agir promptement. Il se jeta donc sans réfléchir sur l'arc laissé vacant par le rôdeur. Alors qu'il allait prendre sur lui pour demander à l'elfe doré son carquois de flèches, ce dernier, faisant preuve également d'une réactivité sans pareille, laissa l'objet de sa requête au sol, comme s'il avait deviné la question encore non posée de l'elfe. Il décida ensuite de rapidement récupérer une flèche afin d'être prêt à tirer dès que possible.

Enoriel récupère l'arc avec une action de mouvement.
Enoriel récupère et installe le carquois avec sa 2e action de mouvement si possible (je ne pense pas pouvoir encocher de flèche en plus).

Regardant déjà la rive qui approchait pour y sauter, le grugach qui ne connaissait que de nom les harpies, ne prit pas garde à leur chant captivant, malheureusement pour le forestier, il paya cher de son ignorance.

Soudain, toute ses pensées furent estompé, un vide sournois se créait dans son esprit laissant son sens de l'observation ainsi que ses sens sans dessus dessous pour enfin laisser place à une stupéfaction hors de l'ordinaire.

Jamais de son existence il avait connu plus beau spectacle, les harpies dansaient avec grâce et volupté, là devant lui, juste pour lui. Les beautés ailés le captivait, leurs formes, leurs danses, l'agilité qu'elles avaient en vol lui donnait presque le vertige et en même temps son pouls s'accélérait aux même rythme effréné de son désir montant. Plus rien n'existait, que ces fabuleuses danseuse du vent.

Intérieurement une guerre sévissait. Si les harpies avait, par un moyen surnaturel, charmé l'elfe sauvage, celui-ci avait en réserve une force qu'il ne connaissait pas encore. Celle-ci, alluma les alarmes profondément ancré en lui, mais la magie des harpie étaient vieille comme Séluné tandis que le sauvageons était à ses tout premier pas dans l'art druidique et complètement ignorant des forces qui dormaient en lui. Forces qui lui avait été caché et qu'il commençait à peine à percevoir, plutôt à ressentir. Peut importe; il allait droit vers sa fin et les forces nouvelles finirait avec lui dans une mort qu'il n'aurait même pas connaissance. Un flou apparut, mais que trop brièvement pour qu'il sorte de cette état qui le gardait captif des harpies.

Floyr au dessus d'eux, fut déstabilisé, son parent qu'il venait d'avertir comme à son accoutumé, ne réagissait pas normalement. Le volatile ressenti un malaise et perdit le contact. Lui aussi senti un vide, un manque qu'il ne pouvait raisonné, n'étant qu'un volatile. Son vol en cercle n'avait plus aucune importance pour Yvhann, seule les deux danseuses du vent le captivait.

Tel un zombie, il approchait la mort tranquillement, dans une extase qui le dépassait.

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : Beau temps
Moment :Matin

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Enoriel, Yvhann

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Suite et fin du Round 1

Le groupe sous effet de bénédiction
Enoriel prend arc et carquois

Aël’Telàwërith lance Protection contre le mal sur lui même
Test de concentration Aël’Telàwërith DD ??= 18 (dé)+ 5= 23: Réussite
Aël’Telàwërith protégé contre le mal (2 minutes)

Enoriel prend arc et carquois et se prépare au combat

Harpie 2 attaque Khell (Gourdin)
Jet d’attaque Harpie: 14 (dé) + 2 (position surélevée)+7= 23 vs 14 : Réussite
Dégat Khell : 6
PV Khell : 20-6= 14

Khell attaque harpie 2
Jet d’attaque Khell: 17 (dé) + 3= 20 vs 15 : Réussite
Dégat harpie 2 : 6
PV harpie 2 : 44-6= 38

Floyr attaque harpie 1
Jet d’attaque Floyr.: 9 (dé) + 5= 14 vs 15 : Echec

sant avec une rapidité toute elfique de leurs réflexes affûtés, Enoriel et Aël’Telàwërith se préparèrent au combat, chacun à leur façon. Pour le prêtre de Corellon qui avait été formé à l’art de la guerre dans la plus prestigieuse académie d’Evereska, esquissait déjà un plan de bataille osé dans son esprit ; ils n’étaient pas en position de force, loin de là, mais ils appartenaient à un peuple qui n’avait jamais reculé datant l’adversité. Qu’ils soient Ar’Tel’Quessir ou Sy’Tel’Quessir, le sang de Corellon coulait dans leurs veine et cela suffisait….

Pendant qu’Enoriel s’équipait, le Faernsuor empoigna symboliquement sa poitrine en exortant Corellon de le protéger contre le mal et au fur et à mesure que la magie divine s’écoulait en lui comme un précieux fluide, l’air autour de ses chairs s’électrisa, une bulle semi transparente, azurée l’entoura tandis que l’elfe doré ressentit dans tout son être les fruits de l’amour que lui portait le Premier de la Seldarine.

Il fallait venir en aide à Yvhann et briser l’envoûtement dont il était victime

Comme si les familiers des elfes verts s’étaient donnés mutuellement la consigne, Khell et Fyor passèrent également à l’action. Le loup, qui venait d’être lui même blessé à coup de gourdin, contre-attaqua sans plus attendre. Sa mâchoire se referma sur une des pattes de la bête qui lança un cri strident alors que le faucon ratait de peu la tête de la harpie qui continuait à exerçait son chant…

Initiatives Round 2
Jet d’Initiative de Aël’Telàwërith : 15(Dé)+1=16.
Jet d'initiative de Enoriel : 11(Dé)+4=15.
Jet d'initiative Khell: 12(Dé)+2=14.
Jet d'Initiative de Yvhann : 8(Dé)+3=11
Jet d’initiative Fyor : 20 (Dé) +2= 12.
Jet d'initiative de la 1ère et 2e Harpie : 4 (Dé)+2=6.

MJ
Narration: Mirtzar et Narvarth

e centaure jeta un regard dur à Narvarth et Mirtzar. L’homme cheval, qui appartenait à l’un des trois derniers clans du Cormanthor sentait l’impatience le gagner…

- ’ ’ … ’ … , il pointa soudainement sa lance d’arçon vers les deux compères, Si le ton qu’il employa n’était pas belliqueux mais ferme, la menace existait bel et bien : ’

La mention de gnoll éveilla L’intérêt du hin qui s’empressa de transmettre ces révélations mentalement à Mirtzar qui sut les apprécier à leur juste valeur. Là en lisière des bois, il ne leur restait plus qu’à prendre la bonne décision….

Le Faersuor avait parfaitement sentit qu’une fois de plus la Couronne d’Arvandor répondait à sa prière. C’était toujours une source de plaisir immense pour le prêtre de sentir la manifestation de son dieu. Une douce sensation et une présence si bienfaisante et si réconfortante qu’Aël’Telàwërith se surprit à sourire en ce moment si peu propice.

Maintenant, le prêtre-mage était paré à l’affrontement, dû-t-il être au corps à corps. Mais il avait une idée derrière la tête avant de foncer tête baissée. L’Ana-Sic-Silistri savait où se trouvait son devoir, et il serait sûrement à la tête de la petite troupe pour l’assaut. Mais avant cela, il fallait faire taire cet oiseau de mauvais augure. D’abord parce que c’était le chant le plus abjecte que le Haut-Elfe n’eut jamais le déplaisir d’entendre. Et d’autre part, l’instinct lui soufflait que le comportement étrange d’Yvhann, n’était pas étranger au chant. Le prêtre lui-même avait d’instinct porté ses mains sur ses longues et fines oreilles au moment de l’attaque sonore.

Aël’Telàwërith s’élança courant aussi vite que possible pour se mettre à portée. Lorsqu’il fut suffisamment près, le magicien en appela cette fois à Corellon, n’ont pas pour qu’il lui octroie une nouvelle part de sa puissance divine. Mais qu’il lui ouvre les voix de la Tapisserie. Le Faersuor mêla incantation verbale à une gestuelle rapide, complexe et précise.



L’elfe du soleil s’était concentré sur le Sy'Tel'Quess. Il devenait urgent de le couper de ce chant atroce qui semblait l'avoir entièrement envoûté. L'effet du sort serait probablement douloureux et fort désagréable pour Yvhann. Mais avec un peu de chance, cela devrait le rendre sourd aux chants des sirènes maléfiques, qui continuait de leur massacrer les oreilles de sa voix perfide et perçante.

Aël’Telàwërith lance Toux d’Horizikaul sur Yvhann.

l était certain que les informations dont était porteur l'homme-cheval était des plus importantes et utiles. Leur quête n'était peut-être plus complètement vaine maintenant qu'ils savaient dans quelle direction partir. Ou plutôt que Narvarth savait dans quelle direction partir parce que, pour sa part, le nain d'or était bien incapable de se diriger dans une quelconque direction souhaitée. Il était plus que perdu, il était au centre d'un labyrinthe végétal plein de merveilles, certes, mais aussi de dangers qu'il ne parvenait pas même à imaginer. Quel espoir que celui qui venait de le saisir!

De plus, se retrouver dans un rôle sourd et muet ne lui plaisait guère. Il n'osait pas parler étant conscient, peut être à tort, que même si la créature des bois n'était pas hostile, elle n'était pas non plus vraiment coopérative. Il préféra donc, une fois de plus, se taire et espérer que sa lâcheté ne cause pas la mort des compagnons de leur informateur car ils n'étaient pas assez nombreux pour combattre les drows. Dans un moment de lucidité étrange, il se demanda si c'était vraiment par bonté de cœur qu'il voulait les aider ou si ce n'était que parce qu'il était presque autant fasciné par la créature qui se dressait à quelques mètres de lui que par les elfes. Qu'il avait abandonné d'ailleurs.

Ce soudain sentiment de culpabilité lui fit réaliser qu'ils n'étaient plus que deux et que, qui plus est, il avait perdu une partie importante de son équipement et qu'il n'était donc sans doute plus en situation optimale pour combattre les drows et leurs compagnons poilus. Non seulement il se sentait coupable d'avoir abandonné Enoriel au premier moment où il avait besoin de son aide mais en plus il réalisait que son motif était aussi stupide que fallacieux. Il n'était pas plus prés de sauver les enfants maintenant qu'il l'aurait été s'il avait accompagne les elfes dans leur recherche.

Il ne voyait donc que deux solutions envisageables, son imagination limitée étant sans doute en cause: rebrousser chemin et chercher les elfes, et rompre ainsi une sorte de serment sans aucun espoir de retrouver leurs compagnons dans l'immensité de ce bois, ou continuer et essayer de s'infiltrer discrètement au milieu de leurs ennemis et de ressortir de leur antre tout aussi discrètement avec les enfants. Un plan complètement stupide ou un autre en somme. Il ne doutait pas que Narvarth soit capable de réaliser l'un comme l'autre, l'halfelin étant plein de surprises, dans une certaine mesure. Mais il se connaissait assez bien pour savoir qu'il était aussi discret qu'un dragon dans un troupeau de rothé et qu'une armée d'enfant ne serait sans doute pas plus apte que lui à se fondre dans l'obscurité et le silence. Sa décision finale fut donc d'attendre que Narvarth ai fini les négociations avec le centaure et de discuter avec lui de leur avenir. En priant Clanggedin pour qu'il aie une meilleure idée que lui.

Enoriel était à la fois fier et terrifié. Fier que son compagnon tienne tête aux deux abominations féminines et que par son courage et sa vaillance il ait réussi à infliger des dégâts à une d'entre elle. Mais terrifié, il l'était oui, terrifié que ses espoirs qui renaissaient en ce moment dans son coeur, sa joie d'avoir retrouver son compagnon d'infortune, ne soient anéantis par l'acharnement de ces immondes créatures. Même s'il ne doutait pas de ses capacités ni de celle du prêtre, il leur fallait compter sur une force de frappe en moins, à savoir l'absence d'Yvhann, subjugué qu'il était, totalement sous l'emprise de leur chant ignominieux. Et si Enoriel souffrirait le martyr si Khell venait à expirer, la perte d'un compagnon et frère d'armes comme Yvhann serait un choc terrible. Il fallait donc se battre. Il avait pensé englué ces monstres dans des lianes mais il était quasiment certain qu'elles n'arriveraient pas à les attraper. D'où il était, il ne pouvait pas non plus aider son ami comme il avait l'habitude de le faire. Il devait se résoudre à utiliser l'arc. Il encocha donc une flèche et tira sur l'harpie qu'avait mordu Khell dans l'espoir de vite la mettre au sol...

Enoriel tire une flèche sur Harpie 2

Toujours aussi subjuguer par les beautés volante qu'étaient les harpies, le grugach ne pouvait s'empêcher d'avancer encore plus près d'elles. Ses pas étaient lents, bien posé et il avançait tel un pantin, sans conscience réelle du danger.

La bataille qui ce jouait à l'intérieur de lui, s'éternisait et aucune issus semblaient vouloir laisser poindre une parcelle de chance au forestier elfe. Une part de lui était conscient de ce qu'il lui arrivait et l'autre était en pâmoison devant les danseuses aériennes. La parti consciente était forte, ancienne et sage, elle laissait la parti prisonnière du chant ce faire charmer en même temps qu'elle enregistrait toute action extérieur.

La nature ancienne et inconnu du gardien errant, commençait tranquillement à prendre place et cette fois, non à l'insu de sa connaissance, il se voyait à avancé sans moyen aucun de se sortir de se méandre de sortilège.

Un chant apparut au loin dans sa mémoire, un chant que Maël, avec sa voix doucereuse, laissait sortir les nuit froide et brumeuse des mois d'automne. Cette mélodie lui ravivait l'esprit mais détonnait malheureusement avec la réalité présente, le chant des harpies maudissait le souvenir d'Yvhann.

Son coeur et son esprit luttait pour se reprendre en mains, mais son corps était toujours prisonnier de l'emprise du sortilège. Sa distance diminuait de plus en plus.