Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

L’endroit était réellement magnifique, et les découvertes qui s’y réalisèrent augmentaient encore cette sensation. Comme s’en doutait le Faernsuor, les barques étaient bien de conception elfique. La finesse de l’ouvrage alliait beauté et efficacité comme seul savait le faire les Tel’Quessir. Mais pour le Ar’Tel’Quess cela avait d’autres significations.

Ils étaient sur la bonne voie. De cela, le serviteur de Corellon en était maintenant intimement persuadé. Il s’en doutait déjà avant l’étude des esquives, mais ce qu’il en déduisit le confortait dans cette pensée. Qui aurait-il pu avoir d’autre comme bateau pour retrouver le havre des Keryth Ealoeth, que des barques Esti. Il remercia son dieu de leur offrir cette chance.

Mais ce qui fit vraiment sourire le Haut-Elfe, c’était que ces barques étaient intactes. Elles ne portaient aucune trace, ne serait-ce que, de tentatives de sabordage. Ce qui laissait entendre que le Dhaerow ne se méfiait plus de ses poursuivants. Si tentait qu’il s’en soit méfié au par avant. C’était plutôt une très très bonne nouvelle. Il n’y avait rien de certain là-dedans, mais la trouvaille du foulard, était une indication.

Il restait toutefois encore beaucoup de questions en suspend. Quelle était l’avance du Drow ? Et surtout, dans quelle direction était-il partit ? Car il y avait deux possibilités, se tromper était l’assurance de perdre un temps précieux. Mais pour répondre à cette question, Aël’Telàwërith n’était peut-être pas le mieux placé. Il savait là où il devait se rendre. Il connaissait la direction à suivre. Mais après tout ces dédales dans loin de la surface, il n’était certain de pouvoir situer le Nord avec précision.

Le prêtre-mage avait déjà fait appel aux services de représentant du peuple vigoureux. Mais les réponses de Mitzar n’avaient pas vraiment convaincu l’elfe doré. Aussi Aël’Telàwërith se tourna vers celui qui l’avait guidé avec une certaine réussite jusqu’à la Tour du mage. Le Ar’Tel’Quess se tourna donc vers celui qui l’avait guidé jusqu’à sa destination. Il espérait que cette fois, encore, le Gnome saurait le guider.

- Notar, tu as su me guider jusqu’à la Tour. Nous avons un problème de taille et sans doute, pourrais-tu y répondre. Je n’aurai qu’une question à te poser, mais elle est d’importance. Où se trouve le Nord ?

Le Ar’Tel’Quess espérait que cette rivière souterraine prendrait dès maintenant une orientation qui correspondrait avec celle attendue. Pendant que Notar prenait le temps de la réflexion, Yvhann s’adressa au Ana-Sic-Silistri. Le Sy’Tel’Quess resterait sans doute une énigme pendant longtemps encore. L’elfe sauvage était capable de faire des choses tout à fait risquées, prises sur le coup de l’impulsion. Et par d’autre coté, il pouvait faire preuve d’une véritable sagesse. Pour le Haut-Elfe cette ambivalence était quelque peu perturbante.

- Très juste analyse Yhvann. Pour ma part, j’opterai pour la seconde solution. Prenons les deux braques. J’y vois un autre avantage. Dans le cas, ou ce Rylack ne serait pas la seule face d’ombre à roder dans ce coin. Ca nous évitera de nous faire prendre entre deux feux.

Pendant ce temps, l’embarquement avait commencé. Lorsque Yvhann s’adressa au nain en elfique. Aël’Telàwërith le regarda en soulevant un sourcil. On pouvait y lire l’amusement du Haut-Elfe. Implicitement, le Grugach signifiait à Mitzar que ce dernier avait marqué des points. Etait-ce le début de son apprentissage de la langue elfique ?

oudain, deux idées sans lien aucuns vinrent à l'esprit du nain d'or. L'une le fit sourire. Il savait que, par son père, il était le descendant d'un clan remontant à l'apogée de Delzoun et que sa famille avait même occupé des postes à haute responsabilité dans l'ancien grand royaume. L'époque où son père lui parlait de ses illustres ancêtres était maintenant lointaine et le nain pensait les avoir complètement oubliées mais des fragments lui revenaient en mémoire. L'un de ses ancêtres, même s'il était incapable de lui donner un nom ou même de dater sa vie, avait été un grand meneur de troupe et il était le nain qui était responsable de la marine d'Ascore. Mirtzar était repassé récemment par la ville en ruine, en compagnie de soldats de Felbar qui connaissaient mieux que lui les pièges de l'ancienne cité, et il avait du mal à imaginer que l'un de ses ancêtre ait pu naviguer là où maintenant s'étendait une mer de sable froide et terrifiante. Lui même n'était jamais monté dans un bateau et il n'était pas vraiment rassuré mais il se convainquit que si ce vieux nain avait été capable d'être un grand marin, il devait être capable d'être un passager acceptable. Il devait faire honneur à son nom, après tout.

Son autre sentiment était moins rassurant. Sans doute était-il de nature pessimiste ou s'était-il habitué aux difficultés qui jalonnaient leur trajet depuis le début mais il trouvait que c'était presque trop facile, comme si on voulait leur tendre un piège. Mirtzar voulait bien être courageux mais pas fou et se jeter sans réfléchir dans la gueule du loup lui semblait être pure folie, d'autant plus s'ils se trouvaient dans une situation qui leur interdisait de combattre. Il avait appris récemment à se fier aux jugements de ses compagnons qui avaient tendance à mieux percevoir la situation et à faire moins d'erreur que lui et tous semblaient estimer que prendre les bateaux était la meilleure solution. C'était donc aussi son avis à présent. Il tenait cependant à préciser un point.

-Le fait que vous craigniez d'être prit entre deux feux me convainc que nous risquons d'avoir des problèmes dans ces bateaux. Je n'ai jamais affronté plus d'eau que ce que peuvent contenir une bassine ou un verre et je crains de flotter mal naturellement et encore plus mal lesté de mon armure. Je vais donc la déposer au cas où nous serions forcés de continuer le voyage partiellement dans l'eau.

Cela lui semblait être une bonne idée que de s'alléger au maximum pour éviter de couler mais il n'était pas certain que l'idée plaise à ses compagnons. Malgré tout, il retira son armure qu'il prit dans ses bras et déposa sur ses genoux quand il fut dans l'embarcation. Il était tellement occupé à réfléchir à quel pouvait être le dieu qui s'occupait des nains qui voyageaient sur l'eau qu'il failli ne pas entendre ce que lui disait Yvhann. Il était tellement surpris que le Grugash ait accepté de lui enseigner les bases de la langue elfique qu'il avait cru que le message était adressé aux autres mais le regard du druide ne laissait aucun doute.

-Maître Yvhann, dois-je comprendre par là que vous me considérez digne d'apprendre la langue des elfes? Si c'est le cas, je promets d'essayer de tout mon cœur d'être à la hauteur de cet honneur.

Mentalement, il essayait, en vain, de retrouver les tonalités exactes des mots qu'avait prononcé le grugach. Il était incapable de discerner les mots ou même de les prononcer correctement mais il avait l'impression, hélas bien inexacte, qu'il se souvenait des sons qu'il venait d'entendre. Malgré cela, il était empli de joie comme il ne l'avait pas été depuis bien longtemps. Pour lui, les elfes étaient et resteraient des êtres supérieurs et le fait d'avoir entendu et compris certains mots dans leur langue était un premier bond vers ... vers il ne savait trop quoi mais c'était sans doute quelque chose qu'il voulait atteindre à tout prix.

Le hin avait également apprécié le présent que cette rivière venait de leur offrir, un signe de passage des enfants, qui confirmait au groupe qu'il était resté sur la bonne piste malgré l'absence de traces depuis quelques temps.
Mais quelque chose dans le placement même de ce présent perturbait le semi-être, s'il avait cru au hasard, il se serait dit qu'une des enfants l'avait fait tombé sans le faire exprès, au moment de monter dans une barque, et que ce cadeau de la providence était resté là, sans bouger, précisément à cet endroit entre les piliers de l'embarcadère où aucun courant ne pouvait déplacer le foulard.

La seule solution qui pouvait contredire cette chance inouïe était que l'étoffe avait été placée intentionnellement à cet endroit, et qu'importe par qui, cela n'était pas à l'avantage du groupe, du moins pas dans le raisonnement qu'essayait de suivre le cerveau du hin.
Ce n'était pas dans ses habitudes de faire fonctionner ses pensées de la sorte, et pour une fois qu'une idée s'immisçait dans son esprit il ne pouvait que la confronter à une intelligence et à une logique qui dépassait ses propres capacités de réflexions, comme pour atteindre un dénouement à un raisonnement dans lequel il s'empêtrait.

Sa prise de parole fût retardée par celle du Vigoureux, qui ne fit qu'accentuer ses propres doutes. Ce piège, il le sentait venir, apparemment comme ses autres compagnons, et même s'il se sentait en accord avec la manière dont le ressentaient le Grugach et le Noble Elfe, un traquenard organisé lors de leur déplacement dans les barques, ce même détail revenait attiser sa méfiance. Aussi lorsque ses compagnons eurent achevé leurs dires, le hin s'éclaircit la gorge avant de se lancer à son tour dans la conversation.

-Ce foulard, il y a quelque chose qui ne me va pas avec ce foulard. Il jeta un coup d'oeil vars Yvhann qui détenait toujours l'étoffe, puis reprit.
-Je ne crois pas qu'il ait été mis là par hasard, seulement s'il a été placé volontairement ici c'est forcément que notre présence est connue du groupe que nous poursuivons, que ce soit des enfants ou de notre sombre proie importe peu, ils savent que nous les suivons. Les embûches jusqu'alors ne sont pas forcément dues au drow, mais ceci, il désigna le foulard, semble venir de lui d'une manière ou d'une autre.

Dans le raisonnement du sagespectre, si c'était le drow qui avait volontairement placé ce bout de tissu à cet endroit, alors il cherchait à les attirer dans un piège ayant pour but de les prendre par surprise, que ce soit sur l'eau où plus tard.
Si l'un des enfants avait réussi à placer là cette étoffe à l'insu de leur tortionnaire, alors les poursuivants n'auraient peut être rien à craindre lors des leur voyage en barque, mais ça ne faisait que de repousser à plus tard le problème du piège. Si un enfant avait mis ça là, c'est qu'il ou elle savait que quelqu'un tentait de venir à leur secours, donc que le sujet avait été abordé par l'elfe noir.

Dans l'esprit du hin, ça remettait en question tous les indices de passage laissé jusqu'à maintenant, le sang maculant le sol du souterrain, les cadavres de gnolls ici et là, les traces de pas, et si tout ceci n'avait été que des appâts destinés à les mettre en confiance pour mieux les attirer dans un piège?

Il reprit ses doutes à voix haute, pour les partager avec les autres, en espérant qu'ils dissipent ses craintes.

-Si le drow sait que nous sommes à sa poursuite, s'il le sait depuis quelques temps, il a put laisser volontairement toutes ces traces de passage qui nous ont amené ici, ces traces seraient plutôt des appâts menant à un piège dépassant ce que nous avons affronté jusqu'à maintenant.

Il avait achevé son raisonnement, qui n'avait abouti à rien de concret si ce n'est de faire part de ses craintes à ses compagnons. Et maintenant alors qu'il aurait du monter sur l'une ou l'autre des barques, son esprit continuait de le mettre en garde sur le danger qui pouvait les attendre dans ces eaux.
Mais dans tout les cas, les enfants ne pourraient s'en sortir seuls, aussi Narvarth enjamba l'embarcation où se tenait déjà Mirtzar et prépara sa fronde, au cas où.

"Je suis d'accord avec Narvarth. Celà me semble trop facile pour être une simple erreur d'inattention de la part du drow. Si nous décidons de continuer dans ces barques, nous ferions mieux d'être prudents..."

Il hocha la tête en regardant Narvath, signe entendu pour lui confirmer qu'il était vraiment d'accord avec son raisonnement et qu'il soutiendrait sa thèse face au groupe si jamais désaccord il y avait. Cette réaction aurait pu être une simple conséquence de la discussion qu'avait voulu entamer l'halfelin quelques minutes plus tôt. Une sorte de recmerciement. Mais ce n'était pas le cas et il espérait que le Hin ne le prendrait pas ainsi. Enoriel trouvait vraiment celà étrange. Même si le drow n'avait pas forcément de certitude d'être suivi, il connaissait leur mission initiale : retrouver les enfants. Les elfes noirs étant souvent très malins et intelligents, il était impossible pour l'elfe sauvage que Rylack n'ait pas fait plus attention à dissimuler ses trâces. Lui qui les avait roulé en beauté ne pouvait décidemment pas avoir fait si stupide erreur.

Cependant il fallait prendre en compte qu'ils n'avaient pas beaucoup le choix quant aux directions à prendre. Soit il fallait revenir en arrière et trouver un moyen de trouver un autre passage derrière les grilles qui leur avaient barrer la route quelques instants auparavant, soit ils devaient courir le risque de tomber dans une embuscade ou pire encore en empruntant la rivière souterraine...

Si la conviction d'Enoriel était inébranlable, il aurait été bien en peine de proposer une vraie solution à ce problème. Il attendit donc la réaction de ses compagnons à la théorie de l'halfelin, prêt à appuyer la version du petit homme.

A la question de Mirtzar,le grugach ne fit que sourire, un sourire qui disparut rapidement suite aux dires de Narvarth.

Le propos qu'avait tenu le hin, laissa songeur et dans le doute le druide-rodeur et quand Enoriel le seconda, Yvhann faillit en lâcher la barque qu'il tenait; son faciès se rembrunit.

* Décidément... *

Se dit il, pestant contre la perfidie du drow.

Regardant vers le fond de la grotte, là où Floyr avait disparut, il avait le regard lointain, acéré et songeur, il attendait que son fidèle ami revienne, lui seul pouvait le réconforter.

Maintenant le doute creusait un fossé dans son esprit et ceci il n'aimait pas, il n'avait jamais aimé les doutes, se disant que du moment qu'il en avait un, la voie à suivre était celle du doute.

* Pffff...*

Son humeur redevenait à son accoutumé, rageante. Il devint sur le coup, impatient et coléreux, sans pour autant le laisser voir, mais pour qui savait lire les traits de son visage, ne serait pas dupe.

En ce moment il aurait sans difficulté frappé quelqu'un, ça c'était sa nature... Fallait que quelqu'un paye pour... Mais tenant la barque et ayant les deux mains prisent, il serra que plus fortement la barque, passant sa rage sur ce simple fait. Au fond de lui un murmure emplit de sagesse vint lui souffler un petit réconfort...

* Garde ceci pour Rylack, le moment venu.*

Un sourire assassin ce dessina sur ses lèvres et ses yeux mi clos entrevoyait déjà la scène. Il se délecta de cette scène en y ajoutant certains actes à saveur meurtrière.

Sans le savoir, ou bien le savait-il, Rylack gagnait du terrain sur le moral des troupes.

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Les dessous du Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration: Tous


incertitude était le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité venait nous faire regretter cette incertitude. Finalement, le groupe malgré ses doutes et ses divergences décida d’embarquer mener par un Ar’Tel’Quess et un Sy’Tel’Quess qui firent l’impasse sur leurs propres questionnement pour aller de l’avant. Yvhan embarqua le premier, suivit de Notar et de Mirtzar qui prirent place tous les trois dans la première embarcation. Si le grugash semblait parfaitement à l’aise, il en était autrement pour le gnome et le nain dont les premiers pas furent dès plus hésitants mais rapidement, il prirent place. Le gardien errant et le frère des marches s’emparèrent des pagaies tandis que Notar, aidé par Mirtzar détachaient l’amarre. Le nain s’aida de sa rame pour reculer la barque tandis que non loin d’eux, Enoriel, l’elfe doré et Narvarth s’installaient dans le second esquif. Khell, qui appréciait assurément la terre ferme, gémit doucement jusqu’à ce qu’il se cale entre les jambes de son maître alors qu’Enoriel, prenait place au fond. Narvarth en second et Aël’Telàwërith à la proue. Comme pour indiquer que tout allait bien, pour le moment, Floyr arriva à ce moment là, son comportement indiquant que la voix était libre. Il se percha près de sn mètres, les ailes déployées le bec légèrement ouvert, l’œil vif.

Les compagnons adoptèrent un bon rythme, les deux elfes sauvages, l’elfe doré et le nain adoptant une belle cadence pendant que l’ensemble du groupe regardaient se rapprocher l’immense arche de pierre qui donnait sur l’inconnue.

Et en un bref instant, tout changea autour d’eux. Une fois le porche passé, les ténèbres s’abattirent sur eux telle une chape de plomb, alors que les flots tumultueux semblaient prendre le contrôle des embarcations, le courant était fort, puissant et c’est là qu’ils réalisèrent vraiment qu’ils allaient vers l’inconnu et cette brusque obscurité ne pouvait que renforcer cette impression.En tout cas, cela ne devait pas être du goût des deux familiers des elfes qui pour l’un jappa et le second poussa un cri strident….

Le Hin n’avait pas tout à fait tord. C’était une possibilité, mais au fond cela ne changeait rien. Le prêtre-mage était certain que Corellon le guidait sur le bon chemin. Au fond de lui, le Haut-Elfe était heureux que la destination du groupe coïncide avec la sienne. Et si les doutes de Narvarth et Enoriel étaient justifiés. Il n’en demeurait pas moins, qu’il n’y avait pas le choix. Il fallait bien avancer et aller de l’avant.

A l’instar d’Yvhann, le Faernsuor ne dit mot et prit place fièrement à la proue du frêle esquif. Il était certain que le voyage n’était pas terminé, très probablement de nombreuses embûches se dresseraient sur leur route. Mais, il ne fallait pas donner plus de pouvoir au Drow, que ce qu’il avait réellement. Sans le sous-estimer pour autant, il fallait raison garder au risque de se laisser vaincre avant même que le combat eut lieu. La bataille psychologique était importante, et il ne fallait pas laisser le groupe sombrer dans un certain fatalisme. L’Ana-Sic-Silistri avait commencé à s’y employer en cachant le fait que Rylack une fois sa destination gagnée ne serait peut-être pas le seul Ssri’Tel’Quess avec qui il faudrait compter. La pensée positive était que le serviteur de la Couronne d’Arvandor en aurait terminé avec les pièges vicieux de la tour. Visiblement le groupe serait plus à l’aise avec ceux de la mère nature. Une fois en surface, dans un environnement naturel, le groupe devrait reprendre un certain avantage.

Les eaux calmes et sombres s’enfonçaient doucement sous la terre. Après une mise en place un peu houleuse, l’équipage de la barque trouva sa place, son rythme et sa vitesse de croisière. Malheureusement, tout cela ne devait pas durer. Se fut d’abord le bruit de l’eau qui s’amplifia. Puis tout changea rapidement en passant sous l’arche naturel. La barque fut prise par un courant rapide qui fit danser le petit navire sur les crêtes formées par l’eau devenue fougueuse.

Aël’Telàwërith laissa sa vision esti s’adapter à l’obscurité ambiante. Il porta son regard aussi loin qu’il put. Afin de pouvoir, le cas échéant, prévenir d’un obstacle surprise. Pour le moment, le bateau avait prit de la vitesse. Et si, évidemment, le risque était plus grand, l’avantage c’était que la distance parcourue serait plus importante également. Pour autant, ce n’était pas le moment de se laisser emporter par les flots et de se reposer en s’en remettant aux forces vives de la nature tumultueuse.

- Accrochez-vous ! Ne t’arrête pas de ramer Enoriel, il nous faut garder le contrôle à tout prix.

Les ordres avaient été lancés avec naturel par le Ar’Tel’Quess. Dans ce genre de situation il fallait quelqu’un pour guider la manœuvre. Et cette responsabilité lui revenait de droit, et par devoir. Pour lui, il n’y avait aucun doute là-dessus, sa place était à la tête. Et ce fut donc tout naturellement qu’il avait les choses en main. Enfin tentait-il d’en donner l’impression, car en vérité s’était bel et bien la rivière qui venait de prendre en main la destiné des occupants de la barque elfique. Le petit bateau se comportait admirablement bien dans les flots rapides. L’elfe doré espérait que Khell resterait sagement dans le fond de la barque entre les jambes de son maitre.

Une fois à bord de l'esquif, le sauvageons se posta les deux pieds bien au fond de l'embarcation puis s'assit face à la proue pour bien voir où ils allaient. Il déposa soigneusement son sac devant lui et sa corde sur le dessus, bien positionné ai cas ou il en aurait besoin. Du moment que le courant se mit à vouloir les contrôler. Il se mit à ramer à contre courant, question de ralentir l'embarcation avant que celle-ci heurte une roche à trop grande allure.

Il profita pour siffler Floyr qui ne semblait pas aimer le traitement de la gite de l'esquif, pour qu'il puisse aller de l'avant pour repérer un quelconque danger. Le son et le tumulte occasionné par le torrent, couvrait en parti le reste, mais si Floyr décidait de siffler le druide-rôdeur,l'entendrait si il ouvrait bien son ouïs et c'est se qu'il fit.

Sachant que le représentant du fière peuple avait une vue remarquable dans les noirceurs, il lança promptement...

-Surveillez bien la route, Mirtzar, il ne faudrait pas s'échouer sur une roche!-

Et surveilla si Notar avait bien dégainé son arc. Naturellement l'embarcation voisine venait de les dépasser, Yvhann qui gardait contrôle du courant en ralentissant, se demanda subitement si il ne devait pas les suivre à tout rompre. L'intention vint, mais encore une fois, la sagesse retint sa fougue.

Il était bien, même si il n'y voyait pas grand chose et qu'ils étaient encore dans les sous sols de la terre, mais juste le fait d'être sur une rivière, lui donna meilleur moral.

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Les dessous du Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration: Tous

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Test de Force Yvhann DD 20: 13 (dé)+2= 15: Echec
Test de Force Mirtzar DD 20 : 16 (dé)+ 2 : 18 : Echec
Test de force Aël’Telàwërith DD 20: 12 (dé)+3= 15 : Echec
Test de Enoriel DD 20 : 1O (dé)+1= 11 : Echec

Jet de réflexe Yvhann DD 20 : 15 (dé)+ 9 : 24 : Réussite
Jet de réflexe Mirtzar DD 20 : 20 (dé)+1= 21 : Réussite
Jet de réflexe Enoriel DD 20 : 12 (dé)+ 2= 14 : Echec
Jet de réflexe Aël’Telàwërith DD20 : 20 : Réussite
Jet de réflexe Notar DD 20 : 1 (dé): Echec
Jet de réflexe Narvarth DD 20 : 1 (dé): Echec

Notar perd son havresac et perd son arc
Enoriel perd son havresac et son bâton.
Yvhann perd son Havressac et son bâton

n leur fort intérieur les compagnons étaient persuadés qu’ils pourraient parvenir à venir à bout de cette tumultueuse rivière, c’était sans compter sans ces petits aléas qui avaient tendance à vous pourrir l’existence. Volontaires, les quatre rameurs puisaient dans leurs ressources pour ramer, ramer et encore ramer. Hélas, le courant était exceptionnellement puissant. Pour l’embarcation d’Yvhann, l’elfe sauvage était de ceux qui alliaient force, coordination et puissance dans ses mouvements, au contraire de Mirtzar qui malgré ses efforts, ne parvint pas à puiser en lui les ressources nécessaires pour mettre à profit sa force.

L’esquif se mit de travers, mais ce ne fut pas le pire, la vigueur de l’eau fut telle que l’embarcation se retourna, projetant les trois compagnons à l’eau pendant qu’ un scénario identique se produisait au même moment pour la barque de l’elfe doré et du gardien errant. Notar poussa un cri d’effroi tandis qu’il se retrouvait projeter dans l’eau, il n’eut pas le temps de rattraper son sac, ni son arc qu’il avait caler entre ses jambes, tout comme Yvhann qui dans l'action, perdit lui aussi son sac.

Comment expliquer ce qui se produisit dans les secondes qui suivirent ? La chance ? Pas vraiment, car rien ne disait qu’ils allaient survivre à ce qui venait de se produire, surtout que pour certain, les choses allaient singulièrement se compliquer dans les minutes qui allaient suivre.

Grâce à leurs réflexes, Yvhann, Aël’Telàwërith et Mirtzar se rattrapèrent in-extrémis au mince rebords de leur embarcation, qui se mit à tournoyer sur elle-même, d eplus en plus vite. Le ly’aégésyr des Gardiens Errants et le servant de la Couronne d’Arvandor étaient parvenus jusqu’ici à conserver leur équipement au complet mais il ne fallait jurer de rien, l’elfe doré et le nain portaient tout deux de lourdes armures…..

Au dessus d’eux, un faucon lançait des cris et des cris d’alarmes, à grand renfort de coup d’ailes,

MJ
Narration: Enoriel, Notar, Narvarth et Khell

Immergés dans cette eau fougueuse, Narvarth, Notar et Enoriel luttaient contre l’eau avec une terrible envie de s’en sortir. Ils ignoraient tous où se trouvaient leurs compagnons, ils avaient perdu tous leurs repères aussi bien visuel qu’auditif et si les sacs d’Enoriel et Notar venaient de sombrer au fond de cette rivière, leur seule priorité à cet instant était de survivre…

Non loin de là, Khell jappa d’impuissance et de peur. Lui aussi entamait une lutte acharnée pour sa survie et il n’était pas certain de pouvoir vaincre cet ennemi insidieux, tout ce liquide qui le frigorifiait et qui allait finir par tétaniser ses muscles un à un. Plusieurs fois, il plongea complètement dans l’eau, plusieurs fois, il réapparut.

Mais que c'était il passé au juste, Yvhann ne pouvait répondre pour l'instant, la seul chose qui s'imposait au moment, était de récupérer Notar qui n'avait pas put agripper l'embarcation.

Le drame commençait; son havresac auquel était attaché sa corde et son bâton venait de disparaître dans les tumultes du courant. Sa corde si utile et son bâton Branmuîl que lui avait offert l'Archidruide du Saule. Il se détourna de cette perte matériel pour chercher Notar, mais la barque qui tournait dans tout les sens, ne l'aidait en aucun point.

Il savait leurs compagnons plus en avant et tenta de les avertir de leur situation précoce, mais le silence ainsi que la réaction de Floyr laissait présager le pire.

* Pas eut aussi! *

Se dit il non rassurer.

Il fallait agir et ce, de suite. Il savait que Mirtzar c'était délesté du gros de son armure, il fallait l'aider à embarquer dans la barque, surtout que Yvhann se rappelait des mots du nain... * ...Je n'ai jamais affronté plus d'eau que ce que peuvent contenir une bassine ou un verre... *

Il fallait reprendre le contrôle de cette embarcation. Il ne sous-estimait pas la force du représentant du fière peuple, mais bien son sang froid. Il décida donc de lui demander.


- Mirtzar! Pouvez vous, vous hisser à bord? -

Il voulait s'assurer qu'avant que l'un ou l'autre tente d'embarquer, que celui qui resterait dans l'eau durant la procédure puisse stabiliser la barque pour qu'elle ne se renverse pas une autre fois.