Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

La prudence reprenait ses droits si tant est quelle les aient perdues à moments donné. La dague coup de poing en bonne état mais d’une grossièreté digne d’un instrument humain, trouva néanmoins sa place dans à la taille du Ar’Tel’Quess. Tout comme les pièces d’or dans la bourse de ce dernier. La réflexion du Grugash amena un sourire narquois sur les lèvres du serviteur de Corellon.

¤ Oui Yvhann, tu auras besoin de sentir le danger venir de loin, pour avoir le temps de réagir. ¤

Aël’Telàwërith faisait allusion au manque de réactivité du Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestres et de son compagnon Enoriel, lors de l’attaque contre le cube gélatineux. Mais l’humeur du Sy’Tel’Quess devait cacher bien autre chose. Le Faernsuor n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait bien être. Mais sans avoir une connaissance parfaite de cette branche Esti, il se doutait que quelque chose n’allait pas. Sa première idée fut de penser que les évènements de la veille avec le maître de Khell, ne devaient pas être étrangés à cet état de faits. Aussi, le prêtre de la Couronne d’Arvandor ne jugea pas utile d’en rajouter. Son rôle était de calmer les distensions entre les elfes, et non pas d’envenimer les choses. Aël’Telàwërith se dirigea donc vers la porte en ogive, sans ajouter un mot. Cherchant, un quelconque avertissement, ou rune de protection, il observa avec attention les montants. Rien, aucune inscription il était donc temps, de s’enfoncer plus avant dans les entrailles de la terre nourricière.

Se doutant qu’il n’était probablement pas le mieux placer pour ce rôle, il n’hésita cependant pas à se porter juste un peu en retrait de Mitzar. Tout comme pour l’escalier précédent, l’elfe allait utiliser les dons délivrés par le père de tous les elfes pour tenter de trouver des pièges éventuels placés trop haut pour que le nain les repères. Dans un silence presque religieux, la progression allait reprendre. Les sens en alerte, le Ar’Tel’Quess suivait Mitzar deux marches derrières de ce dernier.

Aël'Telàwërith utilise compétence fouille.

Le tour de redistribution était fini, Narvarth était bien content d'avoir put partager les quelques piécettes en parts égales, même si au premier regard il n'avait pas pensé en trouver autant dans les restes du cube, la collecte plus attentive leur avait été bénéfique.
Ce que les Grandes-Gens auraient sûrement considérés comme une petite épée convenait au mieux au Hin, qui fit quelques moulinets avant de laisser l'arme redescendre le long de son corps, attendant d'être utilisée plus utilement.
Voyant que Notar ne semblait pas vouloir approfondir le sujet qu'il venait de lancer, le fils des Languelion s'en éloigna pour faire quelques pas en direction de leurs compagnons s'amassant devant la porte et les marches qu'elle annonçait.

Il serait bien partit devant, mais ses compagnons qui s'affairaient déjà ayant déjà démontré qu'ils savaient repérer, ne serait-ce qu'en partie, les embûches que pouvait présenter une telle suite de marches, semblaient une fois de plus être en train d'en faire le maximum pour accélérer le redémarrage du petit groupe.
Aussi resta t-il en retrait en attendant qu'on lui indique qu'il pouvait s'avancer.

Pour ne pas rester inactif pour autant, il laissa ses yeux parcourir tout ce qui l'entourait, en espérant remarquer quelque chose d'utile à tous. Il ne savait pas quoi, mais il espérait pouvoir les aider.

Narvarth fouille autour de lui, en espérant trouver quelque chose d'utile.

Quand son compagnon à quatre pattes se mit à geindre, Enoriel pensa d'abord que ce dernier commençait à trouver le temps long sous terre. Khell n'avait jamais eu l'habitude de passer de longues heures dans des couloirs de pierre froids comme ceux dans lesquels ils déambulaient depuis un long moment déjà. Mais quand il le vit reculer et se frotter contre lui en regardant le couloir, il sut que c'était autrechose. Et ce quelquechose, quel qu'il soit, suffisait à effrayer son compagnon d'ordinaire si brave... La mine d'Enoriel se fit grave et elle se crispa encore plus quand il vit le nain et l'elfe doré commencer à descendre les marches...

"Attendez... Khell sent quelquechose d'anormal en ces lieux... Nous devons être très prudents dans la descente de ces marches. Il en faut beaucoup pour effrayer mon compagnon."

Quand il eut finit de parler, il se rendit compte combien ce qu'il avait dit était vide de sens. Evidemment que les deux aventuriers prendraient des précautions. Ils ne l'avaient pas attendu pour apprendre à faire attention... Mais Enoriel avait agi sur le moment, pensant bien faire et fit donc taire les remords d'avoir pris la parole pour si peu. Il avançait jusqu'à la porte donnant sur les escaliers et se tint près à intervenir en cas de problème, se souvenant que trop bien de la dernière fois qu'ils avaient descendu des escaliers...

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Tour de Fabian, Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration: Tous

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Mirtzar cherche si un piège menace le groupe
Jet de fouille Mirtzar DD15: 18 (dé) + 2 (connaissance de la pierre)= 20: Réussite.

Jet de perception auditive Yvhann DD25: 14(dé)+13 (comp)= 27= Réussite

Aël’Telàwërith cherche si un piège menace le groupe en renfort de Mirtzar]
Jet de fouille Aël’Telàwërith DD20: 11 (dé) + 3= 14: Echec

irtzar était dans son élément, enfin toujours est-il que le Molosse se mit en avant pour chercher d'éventuels pièges. Derrière lui l'elfe doré le suivait en respectant une certaine distance de sécurité, ce qui n'était pas plus mal mais alors que Mitzar observait la cinquième marche, il décela de subtiles différences dans les dalles, il alla lever un main quand soudain un clic sonore se fit entendre et tout se figea brusquement. Le nain d'or détourna la tête pour découvrir subitement l'air crispé e l'Ar'Tel'Quess qui s'évertuait à ne plus vouloir bouger son pied gauche après que celui-ci se soit posé sur une dalle qui s'est légèrement enfoncée sous son poids.

Les secondes qui suivirent ne déclenchèrent pas de catastrophe mais était-il prudent que l'elfe retire subitement son pied? Peut-être pas.

De son côté, Yvhann était aux aguets et les sens exarcerbés de la Sentinelle essayaient de capter le moindre signe d emenace ou de danger. Sourcils fronçés, le grugash entendit le débit d'un cours d'eau, au delà de cet escalier. Sa concentration cessa subitement quand tous entendirent le bruits suspect provoqué par l'elfe doré. Cela annonçait-il encore des festivités?

Le nain se rapprocha avec précaution de l'elfe et s'agenouilla aurpès de lui pour obersver les lieux. Le pied du prêtre faisait pression et s'il le retirait subitement, il entrainerait une réaction en chaîne. Mirtzar étaoit quasi certain de reconnaitre le style de piège, le genre duquel en un clic, les marches deviennent une pente glisante entrainant irrémédiablement les compagnons dans un cul de bas de fosse dès plus acceuillant.

Le corps de l'elfe doré se figea littéralement, au son du déclic mécanique. Instinctivement le prêtre baissa ses yeux lavande sur son pied gauche. Immédiatement, Aël'Telàwërith vit la dépression causé par son poids sur la partie de la marche piégée. Il soupira profondément et se força à relaxer ses muscles tendus comme la corde de l'arc d'Yvhann lorsqu'il s'apprêtait à lâcher son trait.

L'espace d'un instant le Faernsuor cru qu'il allait être responsable d'une nouvelle catastrophe, qui pourrait bien encore mettre en danger les compagnons d'infortunes avec qui il faisait route. Et plus grave encore, il risquait de mettre en péril la vie des deux Grugashs. Une seule vision s'imposa à son esprit. Celle d'un visage à la beauté éternelle, d' une Ar'Tel'Quess aux cheveux d'or nattés, à la grâce d'un autre âge, qu'il n'avait pourtant vu qu'une seule fois. Mais qui, de part ses révélations, avait changé le cours de la vie du serviteur de Corellon. La mine sévère, son aïeule le regardait d'un air dépité. Aël'Telàwërith pu lire dans les yeux de son arrière arrière grande tante tous les reproches qu'il avait déjà commencé à se faire à lui-même.

Aël'Telàwërith se retrouvait face à un dilemme. D'un côté, il devait suivre les préceptes de son dieu, et protéger tous les Tel'Quessir. Et comment mieux les protéger, quand prenant certain risque à leur place? De l'autre, il avait une mission de la plus haute importance pour lui et pour toute sa lignée. Avait-il le droit de se mettre ainsi en danger, alors qu'il avait autant de responsabilité sur les épaules? Pour le moment, le prêtre n'avait pas encore trouvé de réponse à ce problème de priorité.

Cette fois-ci, force était d'admettre que ceux qui avaient confectionné ce piège avait été plus malin que les éclaireurs du groupe. L'éducation reçu par l'elfe solaire tenta de faire reposer la responsabilité de la situation délicate dans laquelle il se retrouvait sur le dos de quelqu'un d'autre. Et Mitzar était tout destiné à subir les foudre de la vexation et l'humiliation que ressentait à ce moment précis le prêtre de la couronne d'Arvandor. Mais comment pouvait-il reprocher au nain le fait de n'avoir pas vu un piège, que lui-même n'avait pas su identifier. De plus cela revenait à admettre que le guerrier du peuple vigoureux aurait dû être meilleur que lui. Chose inadmissible lorsque l'on est un Ar'Tel'Quess de haute extraction.

De plus, ce fut Mitzar qui vint le soutenir dans cette épreuve. Non, vraiment Aël'Telàwërith n'avait le coeur à lui remettre ça sur le dos. ¤ Suis-je moi même entrain de venir l'un de ceux que je ne pouvais comprendre. Ô mon dieu gardez moi de perdre mon elfitude bénie. ¤

Comme rien ne se passa, et que l'elfe du soleil ne savait quoi dire d'autre, il prononça ces mots dignes d'un Teu'Tel'Quess.

- Humm!! Je crois que je viens d'en trouver un!!

Puis le serviteur, se reprit. Et se mua dans le silence. Il était en fâcheuse posture. Et lui qui ne comptait que sur lui. Était d'un seul coup tributaire des autres. Une dette dont il devrait bien, tôt ou tard, s'acquitter. Aël'Telàwërith calma sa respiration et tenta de faire abstraction de son corps. Même s'il était dans une station qu'il pourrait tenir un certain temps. Il savait que plus les minutes passeraient, plus elle deviendrait inconfortable. Pourtant bouger, s'était peut-être bien condamner tout le monde. Alors, il dirigea ses pensées vers son dieu et pieusement se lança dans une prière silencieuse pour que Corellon Larethian souffle la meilleur façon de sortir de ce mauvais pas. Car à cet instant à part le fait que quelqu'un d'autre ne prenne sa place, il ne voyait pas de solution. Ou trouver quelque chose qui fasse approximativement le même poids que celui qu'il appliquait sur cette marche?

Les paroles d'Enoriel ne sembla pas inquiéter le noble qui s'aventura que trop rapidement au goût du grugash, de plus le noble ne s'arrêta même pas pour vérifier l'entrée comme il l'avait si bien dit auparavant. Ce n'était pas à Yvhann d'en faire la remarque, le noble était majeur et devait savoir se qu'il faisait.

Le sauvageons, en entendant l'eau qui coulait non loin de là, allait avertir les autres de sa découverte quand soudain il entendit un cliquetis sourd. Les mâchoires serré il s'attendait au pire, mais rien ne vint. L'affirmation du noble, sur le fait qu'il est trouvé le piège en mettant le pied dessus, confirma la future catastrophe.

Le druide-rôdeur pensa aussitôt au corps du gnoll pour remplacer le noble sur la marche, puis décida dans un premier temps de ranger son arc et ses flèches et demanda...

- Préférez vous que je vous lance ma corde ou bien que je porte le corps du gnoll jusqu'ici, pour remplacer Aël’Telàwërith de sa mauvaise position?-

Il n'attendit pas, il fit un noeud de chaise avec sa corde, autour de son bâton qu'il mit transversalement dans l'entrée de la porte en ogive et sur le planché. De cette façon il n'aurait pas besoin de tenir la corde, ni même le bâton qui se retrouvait à être coincé par les deux murs de chaque coté de l'entrée. Ensuite il donna l'ensemble de la corde au noble et alla chercher le corps gisant du gnoll puis l'amena près de l'entrée.

La fatigue, le présent et sans aucun doute, l'humour plus que contestable du grugash, le fit rire à se moment. Inévitablement, il pensa au corps de Kana qu'il avait lancé. En se moment il se marrait juste à voir la binette des compagnons présent qui le regardaient transporter le corps auprès des marches. Il allait dire quelque chose sur le fait, mais se retint, ce n'était pas le moment.

Restait maintenant à savoir comment faire l'échange entre le noble et le corps du gnoll.

Dans sa pensé, la sentinelle maudissait encore une fois se maudit Rylack...

¤Mais comment il à fait lui pour ne se prendre aucun piège?¤

Il savait les habitants des noirceurs fort habiles avec les pièges, mais tout de même.

Il attendit que quelqu'un l'aide à passer le corps vers les marches inférieurs.

Compétence; utilisation de corde (noeud de chaise).

C'est tout en ayant laissé errer son regard qu'il s'était approché de la porte. Sans rien découvrir qui puisse avoir une quelconque utilité pour les poursuivants.
Il releva donc le regard pour mieux se rendre compte de la situation de ses compagnons, qui eux semblait avoir mit le doigt sur quelque chose sortant de l'ordinaire, enfin plutôt le pied, un nouveau piège les attendait. Et au vu des dégâts amenés par leur obstacle de la veille, Narvarth espérait de tout son être ne voir venir aucune perte pour le groupe.

Il ne savait pas quoi faire, se doutant qu'en s'engageant à son tour dans les escaliers, il allait gêner plus qu'autre chose, et ce n'était vraiment pas le moment pour ça.
C'est Yvhann qui lui apporta, peut être involontairement, matière à aider. Ce dernier, en cherchant à remplacer le poids d'Aël’Telàwërith, s'en sortirait mieux, ou du moins plus rapidement, si le Frère des Marches l'aidait à déplacer le corps décomposé de l'homme-hyène.

Posant ses armes et son sac au sol, avant la porte, Narvarth se prépara pour soutenir l'elfe sauvage.
-Attendez, je peux vous aider pour ça.
Et joignant le geste à la parole, il attrapa comme il put le corps semi-digéré anciennement invité du cube.
Ce qu'il ferait ensuite était bien présent dans sa tête afin de ne pas laisser le dégoût l'envahir.
Dès le corps déposé sur la dalle où se tenait maintenant le noble elfe, le sagespectre se dépêcherait de remonter chercher ses affaires, afin de ne rien laisser derrière lui si le piège leur amenait quand même des désagréments.

ire que le nain s'en voulait d'avoir mis en situation dangereuse son compagnon aurait été très en dessous de la vérité. Il aurait préféré finir à moitié digéré par la créature bleuâtre dont il portait encore les stigmates de la folie sur le visage que d'être la cause des malheurs d'Aël'Telàwërith.

Il était pourtant certain, jusqu'à ce qu'il entende lui aussi le léger cliquetis du piège malencontreusement déclenché par le prêtre de Corellon, que son travail était sérieux et minutieux et qu'il n'avait pas laissé le moindre danger derrière lui. Même cela, qui était pourtant l'une des rares choses qu'il pensait être capable de faire correctement, était une tâche bien trop ardue pour lui. Il n'était qu'un poids pour le groupe et, si cela avait pu être une solution, il aurait proposé de prendre la place de l'elfe du soleil et d'attendre qu'ils soient tous hors de danger pour le déclencher.

Son moral était au plus bas et ce n'était pas la proposition d'Yvhann qui allait lui remonter le moral. Le fait même d'utiliser un cadavre lui semblait inimaginable. Certes, il n'avait pas combattu avec ou contre cette créature mais il estimait qu'elle méritait plus de respect dans la mort que de servir de vulgaire masse. Evidemment, ilsavait que c'était la meilleure, sinon l'unique, solution au problème qui les occupait mais cela lui répugnait. Mais le semblant de morale qu'on lui avait enseigné n'était pas la seule chose qui lui conseillait de ne pas faire cela, et il devait l'expliquer à ses compagnons.

-Maître Yvhann, votre idée me semble être la seule solution qu'il nous reste mais elle est terriblement hasardeuse. Il est plus que possible que la moindre variation de poids suffise à déclencher le piège et un cadavre couché ne fait sans aucun doute pas le même poids qu'un elfe bien vivant et debout. Et même si nous avions la chance qu'effectivement la différence soit suffisamment faible pour ne pas déclencher le piège, l'instant du changement va demander une extrême minutie et risque de rater.

A mon avis, notre meilleure chance est de tenter cet échange mais pour cela il faudra que seul l'un d'entre nous, Maître Aël'Telàwërith excepté évidemment, se trouve dans cet escalier et qu'ils soient retenus par une corde attachée à leur taille. Tous les autres devront se trouver en haut des escaliers pour les retenir si notre stratagème échouait.

Ayant prononcé ces mots, le nain d'or commença de remonter lentement les escaliers et essayant de ne pas toucher l'elfe prisonnier du piège et de ne pas déclencher un autre piège qu'il aurait manqué dans son examen visiblement de bien piètre qualité.

Enfoncé dans ses prières, le Faernsuor n’en était pas pour autant coupé du reste du monde. Il restait pleinement conscient du sauvetage qui s’organisait. L’Ar’Tel’Quess s’en voulait de se retrouver dans cette situation délicate. Et surtout d’y avoir plongé le groupe tout entier. Mitzar n’avait pas tord dans ses propos. Et le prêtre lui-aussi pensait qu’il était inutile de risquer la vie des autres, si cela ne devait pas sauver la sienne. D’autre part, l’elfe doré fut rassuré de voir qu’Yvhann prenait les choses en main. Il était également rassurant de voir la vitesse à laquelle il avait réagit. C’était bien la preuve que ce Sy’Tel’Quess était en pleine possession de ses moyens, et que l’histoire des tirs à retardement n’était que passager.
Alors que le nain s’apprêtait à partir Aël’Telàwërith le rappela. Tout en sortant deux flèches de son carquois.

- Maitre nain ! Prenez ses flèches et voyez si vous ne pouvez pas glisser les pointes dans les interstices de cette maudite marche. Le piège s’est enclenché lorsque j’ai marché dessus. On peut donc dire qu’il est certes amorcé. Mais il ne s’est rien passé. Je pense donc, qu’il ne se déclenchera que lorsque la pression dessus diminuera et que la dalle de la marche remontera. Si nous pouvions la bloquer avec les pointes de flèches, cela l’empêcher de remonter. J’ai presque tout le poids de mon corps dessus, alors s’il est possible qu’elle s’enfonce encore un peu, cela ne devrait pas avoir d’incidence. Ce n’est pas gagné, mais si l’on prend toutes les précautions, on devrait pouvoir s’en sortir indemne. Avec l’aide de Corellon, ça devrait fonctionner. Je l’aurai bien fait par moi-même, mais je crains de vous mettre tous en danger si je bouge.

Aël’Telàwërith ne se retourna pas pour voir ce qui se tramait dans son dos. De peur que son pied gauche ne bouge et que le piège ne se déclenche avant que tout soit prêt. Il tendit les flèches en direction de Mitzar, espérant que ce dernier reviendrait sur ses pas.

- Yvhann, deux voir trois sécurités valent mieux qu’une seule. Pour ma part, je suis partisan de tenter de bloquer le mécanisme. Toute fois, on ne saura vraiment si ça marche que lorsque je retirerai mon pied. Alors si le poids mort peut empêcher la marche de remonté, nous devons tenter le coup. Mais au cas où tout cela échouerait, je ne suis pas contre le fait de m’accrocher à quelque chose. Comme je le disais, je ne pense pas que la marche puisse s’enfoncer d’avantage, et surtout je ne pense pas que se faisant, cela déclencherait le piège. Alors une fois que tout sera prêt. Tâcher de gagner le bas de l’escalier. Une fois que tout le monde sera en sécurité, je tenterai de vous rejoindre en seul morceau. Si ce n’était pas le cas, vous pourrez toujours continuer et exterminer cette saloperie de Ssri’Tel’Quess.

Ces derniers mots, et le signal qu’il devait dévoiler à Yvahnn, ses origines. La plus grande peur du serviteur de Corellon présentement n’était pas de mourir. Il avait peur de terminer ici, coupé du grand cycle, et de voir les portes d’Arvanaith se fermer à lui pour toujours. En pensant à cela, Aël’Telàwërith était terrorisé. Il était l’heure de divulguer quelque secret au Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestre. Mais l’Ana-Sic-Silistri tenait à garder ses révélations secrètes vis-à-vis des oreilles N’Tel’Quess. Il attendrait donc qu’Yvhann soit au plus près de lui pour lui parler. Depuis la bataille contre les Méphites, le prêtre de la couronne d’Avandor souhaitait lui-en parler. Mais les évènements n’avaient pas été propices à la discussion, jusqu’à présent. Et voila que ces évènements précipitaient les choses. C’était assez paradoxal, mais c’était comme ça. Les voies de Corellon Larethian étaient impénétrables.

Aël’Telawërith attendait donc de voir si ses propositions allaient être prises au sérieux. Car après tout, il s’agissait tout de même de sa propre vie.

'idée même de mourir répugnait à Mirtzar, qui se considérait par conséquent comme lâche, mais il était prêt à accepter son sort si tel était ce qui devait arriver. Au contraire, il ne pouvait supporter d'imaginer que par sa faute d'autres meurent et que lui survivent. Il savait qu'il fallait plus de courage pour accepter de se montrer responsable de ses erreurs et vivre en supportant le poids des regrets et des remords mais, ne se considérant de toutes façons pas comme quelqu'un de courageux, il préférait mourir de ses fautes plutôt que de les assumer. Et la situation dans laquelle se trouvait le prêtre de la Seldarine était entièrement de sa faute.

Le plan de l'elfe du soleil était simple mais ne convainquait pas réellement le nain d'or. Il savait qu'Aël'Telàwërith était incroyablement plus savant que lui et que, finalement, il n'y connaissait à peu près rien à la mécanique et aux moyens de construire ou de détruire un piège mais il ne pensait pas que le fait de mettre des flèches sous la marche pût avoir un quelconque effet bénéfique. Mais c'était une idée, il n'en avait pas de meilleure à proposer pour l'instant, et ils ne prenaient pas énormément de risques en tentant le coup.

-Maître elfe. Je ne suis pas convaincu que cela puisse aider mais si votre dieu est avec nous, nous n'avons rien à perdre à essayer de bloquer le piège ainsi. Mais, je tiens comme vous à ce que les autres soient autant en sécurité que possible dès que nous tenterons notre chance.

Il tendit le bras et prit les flèches dans sa main. Il ne se souvenait pas avoir déjà manipuler un arc et ce devait donc être la première fois qu'il prenait en main des flèches. Elles lui semblaient terriblement fragiles et fines mais cela ne le surprenait pas outre mesure tout bien considérer car elles étaient comme les elfes, bien plus forts physiquement et psychologiquement qu'ils ne pouvaient le paraître à première vue. Il avait confiance en ces bouts de bois taillés et priait pour qu'elles fassent ce qu'on attendait d'elles.

Malgré sa réticence à se servir du cadavre du gnoll pour faire contre-poids, Mirtzar avait décidé que ce devait être lui, avec l'aide du prêtre piégé, dans la mesure ou celui-ci pouvait bouger sans risquer de déclencher le mécanisme, qui devait manipuler le corps pour qu'un minimum d'entre eux prenne des risques dans cette entreprise un peu hasardeuse.

Après un ultime regard sur le corps déjà en piteux état de celui qui aurait pu être leur ennemi s'il n'avait pas péri prématurément victime d'un ennemi commun, Mirtzar ferma les yeux et en son for intérieur commença à réciter une prière pour le salut de l'âme de celui qui allait peut être leur permettre de se tirer vivant de cette mauvaise passe. Il ne savait pas qui pouvait bien être le dieu en charge des membres de son espèce, et doutait que de toutes façons cette divinité écoute ses prières, alors il décida de faire sa prière aux membres du Morndinsamman auprès desquels il était plus habitué à essayer d'intercéder.

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C'était une longue prière, surtout pour Mirtzar qui n'avais jamais été très doué pour faire des phrases construites, mais elle lui avait permis de se détendre un peu et de retrouver son calme. Il jeta un nouveau regard autour de lui, pour s'assurer que tous étaient en sécurité, que le prêtre de Corellon était attaché au cas ou leur situation tournerait encore plus mal, qu'il était lui même attaché, que le cadavre était en place avant de replonger son regard dans l'interstice où il devait insérer les flèches. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front encore plein de petites crevasses dues à l'attaque sablonneuse du méphite et à celle acide du mur bleuâtre. Il ne devait pas échouer.