۞ Île et Naufragés ۞

Il marmonnait ça petite ritournelle, la pierre courant en rythme le long de la lame…

…
Nous sommes les o’ques su’ la montagne… - shliiing shliiiiing -
On baga’’e le jou’ et puis la nuit… - shliiing shliiiiing –
…

Parfois chantonant des « nia nia nia » ou des « pou poulou poupou » quand il ne retrouvait pas les paroles. Déhèt ne semblant pas parti pour lui répondre, Hiartok n’attendit pas de réponse à sa question. Le temps étant passé, il l’avait de toute manière oubliée.
Il sentait la bonne odeur de la viande (il faut préciser que lorsque le soleil est haut dans le ciel, tout a toujours tendance à sentir bon pour lui) et estimât que celle-ci était cuite. Il rangea dans son sac ces affaires et se levant, il alla se saisir d’un bon morceau à main nue, qu’il porta à sa bouche et commença à manger sans plus de… fioriture.

Debout face à la mer, il la regarde monter…
- « Mé » veni’ vite… murmure le demi-orque.
¤ ici duahc tiaF ! xueim spmes ¤
Souriant le barbare mâchouillait le morceau de viande qu’il avait presque finit. Le grand lac semblait avoir quelques vertus apaisantes sur lui. Mais sa nature reprenait le dessus et il se tourna vers la forêt, bien décidé à vouloir découvrir un peu plus cet endroit. Trouver de l’eau était un bon prétexte pour satisfaire sa « bougeotte ».

Sortie de ses pensés il retourna vers son matériels, puis mettant son sac sur ses épaules, il regarda vers l’intérieur de l’île.

- Hiartok allé voi’ pou’ eau. Leurs dit-il.

Il choisie de se diriger droit vers l’intérieur de l’île. D’un pas sur, mais avec précaution, il commence à avancer et se laisse aller à ses sens et à son instinct. Il espérait mieux connaître cet endroit et trouver accessoirement de l’eau.

Chef, pourrais-tu faire quelques jets de survie et perception auditive pour savoir ce que Hiartok peut entendre, voir, etc. ?

Je me suis volontairement arrêté en plein départ, donc Derreth, si tu vois une raison particulière pour qu’il reste au camp, tu peux tenter de le convaincre de rester.
J’attendrais que Jeb me dise le résultat de mes jets ou ta réaction pour poster.

NB : - shliiing shliiiiing – c'est le bruit de la pierre à aiguiser... j'ai pas trouvé mieux.

evant le total manque réaction de l'objet Nice en fut quelque peu étonnée, même si elle ne pensait pas que celui-ci reproduise l'effet qu'elle avait vu la "veille", mais elle pensait au moins qu'une légère émanation magique aurait résulter de son essais. De toute évidence, elle avait toujours autant de difficulté à s'essayer avec les objets magiques que par le passé, ce qui aurait comme à son habitude exaspéré Elvith, si son mentor avait survécu à l'attaque de la caravane par les orques.

- Il semblerait que je sois définitivement pas fait pour les arts arcaniques, les gestes sont bon mais mon ami mage qui l'a utilisé devant moi devait surement faire agir autre chose en plus de geste pour l'activer. J'aurais au moins essayer.

Puis rangeant l'objet dans ses vêtements tout en rejoignant l'elfe, elle le remercia de sa confiance pour la conservation de l'anneau. Elle espérait vraiment pouvoir un jour le rendre à Bedwin, même si sa rencontre avec celui-ci fut orageuse, elle avait finit par l'apprécier quelque peu. Puis suite à ses remerciements, elle raconta rapidement un peu à l'elfe d'où lui venait son animosité pour les orques. La mort de son mentor qui lui avait appris la langue elfique et qui avait essayer de lui inculquer des bases de l'art arcanique pour pouvoir utiliser quelque un des objet qui descendait des cette magie, et son passé au sein d'une tribu barbare qui lutté férocement contre les orques. Ce qui avait laissé une profonde marque en elle, et il était peu probable qu'elle parvienne un jour a faire confiance à l'une de ses créatures ou à leurs descendances.

Puis arrivant à vu du campement, elle se tut et regarda ses trois occupants. Alatarielle était en train de faire cuire la viande du phoque, un des demi-orque, celui qui lui semblait le plus dangereux, était en train de flemmarder tranquillement sur le coté, tandis que l'autre qui venait de prendre un morceau de viande qu'il fit disparaitre à une vitesse incroyable, avant de partir vers un sac et de le prendre pour semble t'il quitter le groupe. Il ne semblait pourtant pas, du peu de distance qui la séparer elle et Kaelik du campement, qu'il y ait eu une dispute ou quoique se soit d'autre.

Malgré sa forte animosité et afin de ne pas entrainer immédiatement un combat rangé, elle décida d'arrivée au sein du campement avec une pointe d'humour. Et cela en évitant de saluer ces deux personnages qu'elle préférait ne pas avoir à côtoyer.

- Et bien Alatarielle mon amie, es-tu d'une si désagréable compagnie que Hiartok soit déjà près à te quitter? Ou est ce que ces deux demi-orques ne peuvent déjà plus cohabiter ensemble?

Elle avait fait exprès de donner le prénom de Hiartok alors qu'elle ne l'avait pas encore rencontré. Elle voulait voir la réaction de ces deux demi, avant de pouvoir commencer à les jauger. Même si elle aurait préféré faire ce petit test sans la présence de l'elfe ce qui aurait permit qu'il ne pense pas simplement que ce soit celui-ci qui lui avait simplement donner leur noms en chemin.

Puis désignant l'elfe de la tête :

- J'ai rencontré celui-ci qui partait pour vérifier qui avait allumer le feu. -La roublarde précisa cela pour que Kaelik sache qu'elle était près du campement lorsque celui-ci l'avait quitté. C'était une façon simple de lui faire comprendre qu'elle était loyal à ses amis car elle était resté silencieusement dans l'ombre pour veiller a ce qu'Alatarielle soit en sureté jusqu'à ce que l'elfe parte la rejoindre. - Je lui ai dit que c'était moi et nous avons rapidement finit la ronde avant de venir reprendre des forces avec vous.

Ramassant une brindille, Derreth comme un vieillard éreinté et perclu par la fatigue se leva à demi et piqua un morceau de viande. Se réinstallant par la suite plus près du feu, il étudia comme songeur sa prise puis décocha un sourire reconnaissant à la cuisinière. Simple formalité.
Le roublard attaqua son repas patiemment, presque avec distinction, un luxe dont ne s’embarrassait d’ailleurs pas son lointain cousin. Apprécier, mâcher ? Que nenni ! Tout ça finissait pareil dans l’estomac après tout ! La nature en était un éternel témoin.

Balayant du regard les alentours tout en déjeunant, Derreth fronça les sourcils puis désigna de sa brochette les lointaines silhouettes.

« Kaelik revient. Annonça-t-il tranquillement. Avec votre amie dirait-on. »

Constatant simplement le fait, sans paraître s’y intéresser outre-mesure, il parut les oublier et se contenta de se remplir la panse, piquant bien vite une nouvelle tranche de cette viande grossière pour se sustenter. Il avait certes connu mieux, mais soit… il fallait bien se contenter de ce que l’on mettait à sa disposition. L’orque et l’humaine étaient déjà bien braves de se mettre à son service si spontanément, il saurait corriger leurs petits défauts plus tard.
Il acquiesça quand Hiartok proposa d’aller chercher de l’eau, et songea même un instant à l’accompagner… avant que la paresse ne prenne le dessus et ne le pousse à demeurer assis et à se gaver autant qu’il était possible tant qu’il en avait l’occasion. Après tout, qui savait quand il pourrait de nouveau se nourrir… il n’était probablement pas au bout de ses peines et surprises.

« Vas Hiartok. » Lâcha-t-il sans prendre la peine de changer d’idiome mais en ajoutant tout de même un peu plus bas une légère recommandation. « Et sois prudent. »

Il n’était pas nécessaire de garnir ses phrases de plus de mots, le demi-orque et son vocabulaire plus que limité n’y comprenait déjà certainement pas grand chose…
Derreth patienta donc, envahi par la langueur et par l’oisiveté, s’ensommeillant à demi jusqu’à ce que paraisse l’elfe et son compagnon.

Le roublard leva un sourcil. Pas de salutations, rien, une arrivée pompeuse et ronflante, des excuses précipitées alors que l’on ne s’était même pas encore étonné de les voir arriver ensemble. Eh bien… la cohabitation allait être… froide.
Peu importait. Lui rendant son absence de politesse, Derreth ne se leva guère, et sans se départir d’un léger sourire de courtoisie, il hocha simplement la tête.

« Loin de là très chère ! Glissa-t-il d’un ton rieur. Hiartok et moi-même nous entendons déjà comme deux larrons de foire ! »
Ce n’était pas tout à fait véridique… enfin bon, la phrase était sûrement trop compliquée pour que ce nigaud y comprenne quelque chose…

« Asseyez-vous donc que nous fassions plus ample connaissance ! Poursuivit-il joyeusement. Nous avons tous certainement beaucoup de choses à nous raconter et à apprendre les uns des autres. Moi d’ailleurs le premier ma chère, et il s’agit de mon nom ! Je m’appelle Derreth, et ce serait charmant de votre part de l’utiliser pour vous référer à mon humble personne. »

Le sourire amical, il poursuivit sans une once de rancœur.

« S’entendre nommer demi-orque, en plus d’être assez impersonnel, n’est pas toujours spécialement flatteur vous en conviendrez. Derreth serait parfait. »

Acquiesçant à ses propres paroles d’un air bonhomme, il donna un petit coup de menton.

« Tout comme il serait plus agréable de vous désigner autrement que comme "l'amie d'Alatarielle". Quel est donc votre nom mon amie ? » Finit-il avec un clin d’œil.

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 12h15)

Hilo

Après avoir travaillé quelques mois à bord du Darisse sur le lac vapeur. Le capitaine qui partait à la retraite, proposa au jeune Hilo de le recommander à un capitaine qui ferait bientôt escale à Arrabar. N’ayant pas d’autre offre, et surtout pas d’aussi intéressante, il saisit l’occasion.

Le navire en question, la Scythie était en lui même un chef d’oeuvre: la figure de proue magnifique représentait le buste d'une femme, une guerrière dont le corps et le visage était visiblement tatoués, une tunique savamment placé pour dissimuler juste ce qu'il fallait de forme afin de rester pudique. Dans une de ses mains elle tenait une magnifique hache en bois dont le manche longeait l'avant bras. L'autre bras de la guerrière était situé devant son corps. Le visage de la guerrière semblait emplie de rage et de fureur, et sa bouche grande ouverte semblait faire monter jusqu'aux cieux un cris silencieux mais puissant. L'ensemble donnait l'impression d'une guerrière chargeant un invisible ennemi de toute sa rage et de sa puissance. Son capitaine, un Damarien gigantesque, était un homme jovial, mais juste et ferme à bord de son navire, presqu’un père. Les règles y étaient nombreuses et stricte, mais aucune sanction n’étaient excessive.

D’Arrabar, ils firent voile vers Spandeliyon. La traversée fût une vraie croisière, tant le navire semblait chanceux. Un vent fort, constant, si bien qu’il y eu peu à toucher aux voiles. Une mer calme, un trafique maritime léger. Non vraiment, cette traversé fut l’expérience la plus agréable pour Hilo jusque là. Mais, lors de la traversée Spandeliyon-Procampur, le périple tourna au carnage. Ils furent abordé par un navire pirate, si l’attaque fut repoussée, le navire en restait exangue. Chacun du accomplir le double ou le triple de tâche pour pouvoir rejoindre Tsulargol. Là, embarquant de nouveaux membre, il repartir vers Procampur, puis à nouveau la mer.

Hilo ne s’était jamais douté qu’il vivrait pire que cet assaut pirate. C’était la première nuit en mer, il était de quart depuis quelques heures. Une pluie soudaine s’était mise à tomber, tout a coup, les éléments se déchaînèrent. Le vent se fit tempête et rafale, et malgré le danger il fallait s’occuper des voiles. Les mousses du mat avant ne furent sans doute pas assez rapide, si bien qu’une puissante montée de vent arracha le mat. La foudre commençait à tomber, tout comme ce mat qui arracha une partie des cabines de l’avant. Cet événement était en soi déjà un choc, la tempête avait quelque chose d’acharnée la grêles, le tonnerre, et soudain, l’ordre. Quitter le navire!

Il avait presque vu les larmes sur les yeux de son capitaine, ce navire était sa fierté. Mais endommagé comme il l’était, tous voyaient qu’il serait ruineux et dangereux de vouloir le conserver à tout prix. En outre, ils étaient près des îles pirates, la plus proche étant certes maudite, mais la fuite du navire se faisant en ordre, il y aurait de quoi tenir soit jusqu’au côte, soit jusqu’aux îles. Si tant est que l’on survivait à la tempête. Et si la plupart des chaloupes tinrent bon, ce ne fut pas le cas de celle d’Hilo. Ils n’avaient pas eu de chance, à peine s’étaient-il écarté de la Scythie que celle-ci perdit un autre mat, avant de commencer à sombrer. Le mat avait faillit les couler, mais les empêtra dans les cordes et la toiles. Il y eu quelques personnes qui tombèrent à l’eau, on ne les vit jamais remonter. Au loin, les autres chaloupes prenaient le large, en direction des côtes, menées par le capitaine à la tête de cette flottille. Mais eux, furent attiré par le courant que générait le navire sombrant dans l’eau. Et les toiles ajoutaient une menace, s’ils ne se dégageaient pas, la barque serait entraînée par le fond. Tout le monde était affairé. Personne Sauf Hilo ne vit la gigantesque vague qui s’approchait.

Il n’eût pas le temps de hurler, qu’elle frappa la petite et frêle embarcation. Envoyant hommes et équipement par dessus bord, il y en eu deux autres justes derrière. Hilo, était le seul encore à bord. Par « chance » les vagues l’avaient dégagé des voiles. Mais il était maintenant seul, sans rame, dans une chaloupe pour douze personnes, en pleine tempête. Personne n’émergea de l’eau.

Au petit matin, il vit cette île qu’on prétendait maudite. Une petite barque semblait s’y diriger, mais elle était lointaine, et sans doute y avait-il des rames dans celle là. Malgré ses cri, personne ne l’entendit. Et il dut se contenter de dériver. Il lui restait des vivres pour cinq ou six jours, et fouillant les caissons, il y trouva une partie de ses affaires personnelles, une longue vue, et un cimeterre à deux mains, beaucoup de vêtements, quelques pendentifs sans valeurs réelles, de l'alcool frelaté, des épée trop mal entretenue pour ne pas être dangereuse et quelques pièces.

Il n’eut pas le temps de fouiller plus avant qu’il sentie son embarcation attirée vers les récifs par le courant...


Hiartok, Derreth, Nice


Le grand demi Orc s’était levé, et sans que personnes ne proteste, voir sous les encouragement de tous, il commença à se diriger vers le coeur de l’île et sa forêt.
Seul Kaelik souligna.

-chercher de l’eau en groupe ce serait mieux, l’île est immense. Pas la peine de s’y perdre seul.

Les mots choisi comme étant simple, les phrases courtes, aucun mot de plus de trois syllabes. Aucun doute, il s’adressait surtout à l’intention de Hiartok. Le Demi orc en prendrait-il note? L’elfe dans son attitude exprimait un conseil. Il n’irait pas le chercher. Tous ici semblaient exténué et affamé. Les deux plus mal en point étant clairement Derreth et Alatarielle.
L’humaine, suivant l’exemple des deux autres, avait elle aussi commencé à entamer un bout de viande cuit. Il en restait pour Nice et Kaelik, et d’autres morceaux pouvaient être mis à cuire. La viande était graisseuse à souhait, soulageant les estomacs affamé.

Après les quelques « civilités » de Nice et de Derreth, l’elfe se permit d’ajouter quelques mots, après une moue à la fois surprise et légèrement désapprobatrice au propos de l’humaine. Il comprenait son inimitié envers les semi-orc, mais de là à l’entamer ainsi d’entrée de jeu. Il se félicita tout de même de l’avoir avertit, lorsqu’elle lui avait conté son histoire, de la tendance lunatique de Hiartok, et de la nécessité de lui parler simplement.

Oui, enfin, une courte ronde...

Voyant que Derreth répondait, il détourna temporairement son attention. Et s’adressant à Alatarielle qui avait sourcillé aux propos de l’humaine sans avoir eu l’occasion de répondre. Réponse qu’elle n’avait de toute manière pas du tout. Elle indiqua du doigts un morceau de viande à l’elfe qui se servit. Il était impressionnant de constater à quel point un elfe pouvait manger avec facilité et élégance un simple morceau de viande rôtie planté vaguement sur un morceau de bois. Par petite bouchée et sans mettre ses mains sur les parties graisseuse, il arrachait à son support petit morceau par petit morceau. Il ne semblait pouvoir exister de groupes plus hétéroclite.


De son côté, Hiartok commença à scruter les environs, il ne s’était pas encore éloigné du campement. Il y avait quelques traces d’animaux sur le sol, des renards principalement lui sembla-t-il. Pour le reste cela consistait surtout entre quantité d’insecte, nid d’oiseau, et peut être lézard. Plus loin dans la forêt la faune devait sans doute être quelque peu différente. Les ronces, les genêt et les acacia faisaient de cette maigre steppe un endroit propice aux petits animaux, moins au plus grand. Ou à ceux plus arboricole. S’il devait y avoir de l’eau, elle se trouvait de toute évidence dans la forêt.

La voix cassée par des appels sans réponse, le calishite du se résoudre au fait qu’il devait se dépatouiller seul de cette situation. Avec un peu de chance, il pourrait rejoindre la terre ferme. Son esprit dérivait comme son embarcation depuis les déchaînements d’Umberlee. Sa grande rivale Séluné rajouta sans grain de sel prit le dessus et épargna le jeune marin. Enfin c’est ce que se plaisait à croire Hilo en se remémorant avec philosophie les derniers évènements. Il remercia la Dame d’Argent par des prières en boucle. Il farfouilla à droite à gauche sachant que le moindre bout de rien pourrait être une richesse sur cette île que l’équipage qualifiait de maudite.

Hilo jeta un dernier coup d’œil panoramique lorsqu’il vit les récifs comme s’il les avait sous le nez. Contemplatif et rêveur, il oublia tout bonnement qu’il lorgnait dans la lunette trouvée dans un caisson. Il était comme absorbé par ce qu’il voyait à travers.

- Un ricif aiguisi comme la lame du shamshirr !!! répétait Halam Ibn Kezoun, un gabier et ami de quart de la Scythie. Sa voix au fort accent raisonnait dans la tête d’Hilo et revenait sans cesse au fur et à mesure que les roches approchaient ¤Puisse ton dieu t’ accorder la vie à cette épreuve mon fidèle ami¤.

Un vent frais s’engouffra dans les habits du jeune calishite. Ce vent si étrange le troubla, il n’était pas habitué à un tel comportement de l’air. ¤Se pouvait t il qu’il soit provoqué pour ne pas qu’on vienne déranger ce lieu ? ¤

L’originaire d'Ankhapur chassa cette idée et l’air d’un signe de la main. Il fallait agir. Il regarda le fonds pour juger s’il avait pied ou pas. Hilo allait passé à l’eau !

Hiartok se tourna pour observer l’arrivée de Kélik et de la nouvelle humaine. Entendant son nom, il considéra le début de la conversation avant de rapidement l’ignorer, les quelques morceaux de viande restants avaient capté toute son attention.

Il se rapprocha du barbecue improvisé en souriant à l’elfe et à la nouvelle arrivante.
Puis en saisissant un morceau de phoque avec sa délicatesse habituelle, il fit un grand sourire à Nice.
- Boujou’ n’humaine. Lui dit-il de son air le plus sympathique et affichant un sourire de circonstance.

Il repensa à la suggestion de Kélik ; attendre pour visiter l’île en groupe...
¤ Ils ont tous l’air fatigué, après il fera nuit, puis faudra attendre le lendemain, puis il trouveront bien autre chose avant de se bouger ¤
¤ elbiaf xue e’id koH¤

- Hiartok enco’e fo’t et vous fatiguez. Dit le semi-humain à l’attention de l’elfe.

Finissant son bout de phoque il retourna d’où il venait.
Observant la forêt, il fit le trie dans ce qu’il avait pu observer. Il faudrait remonter les traces des bêtes vivant ici pour trouver quoi que ce soi. Il choisie de commencer par les quelques empreintes de renards qu’il avait aperçu.

- Moi ‘eveni’ avant nuit

Sur ces mots, il prit sa hache dans sa main droite, se pencha pour prendre la dague de sa botte gauche et fit le vide dans sa tête se laissant totalement aller à ses sens et plus particulièrement à son ouïe qui lui avait si souvent sauver la vie.
Puis commença à avancer en direction de la forêt.

a réaction des deux demi orque permit à Nice de se faire un rapide point de vue sur eux. Hiartok était apparemment aussi musclé qu’il était idiot, sa force pourrait être utilisé avec avantage et sa bêtise pourrait être utilisé également pour le maintenir plus ou moins docile. Même si elle craignait que sa bêtise ne vienne principalement d’une éducation partit les orques, ce qui n’était pas pour la rassurer sur la sauvagerie que celui-ci pourrait éventuellement laisser échapper un jour.
Derreth lui semblait être complètement à son antipode, il était peu musclé pour un demi orque, mais avait par contre pour lui l’intelligence et le verbe. Ce qui s’il avait, comme elle le pensait, les mauvais penchant de son ascendance, ferais de lui un être sournois et par conséquent très dangereux.

Si elle écoutait ses pensées résiduelles de son passé parmi les Poneys Célestes, elle serait déjà en train de préparer un moyen de les tuer l’un après l’autre afin d’être débarrassée de ces êtres malsains. Mais Kealik avait raison, même si cela la répugner, il lui fallait pour le moment coexister avec ces deux personnages. Néanmoins, elle ne voulu rien dire rien à Hiartok pour l’empêcher d’aller seul dans la forêt, s’il y mourrait sous les attaques de ses présences qu’elle avait précédemment ressentie, cela en ferait un de moins. Mais une petite voie en elle, l’incita à lui dire tout de même ces quelques mots :

- Prends garde tout de même Hiartok, cette forêt semble cacher quelque chose d’étrange.

Puis elle se dirigea vers le feu afin de prendre à son tour un morceau de viande. Après en avoir mangé trois ou quatre bouchées, en luttant pour ne pas la dévorer comme une bête affamée tellement la faim la tenaillé, elle se retourna vers Derreth tout en ayant jeté un coup d’œil auparavant sur Alatarielle qui semblait totalement épuisée.

* Celui-ci, devra être étroitement surveillé, un orque intelligent et le pire fléau qui soit. Aussi laissons le croire qu’il a gagné la confiance de tous.*

- La raison pour laquelle, je vous ai appelé Hiartok et vous, les demi orques, et simplement que je trouvais cela moins impersonnel que Hiartok et l’autre. Puisque jusqu’à présent, je ne connaissais point votre prénom. Et c’est sans doute pour la même raison que Hiartok, m’a salué en disant humaine, après c’est ce que nous sommes, il n’y a pas de raison de prendre cela mal. » Elle arrêta son discours le temps de deux petites bouchées de viande. « Mais pardonnez mon impolitesse, voilà plus de 12 heures à présent que je n’avais point mangé et cela me rend quelque peu insociable. » Puis prenant un regard montrant que ces paroles était plus que sérieuse. « Quand au fait que nous ayons des choses à nous dire, je ne peux que confirmer, car il semble que nombre d’entre nous ait atterrit sur cette île de façon sommes toutes assez étrange. Et que cette île semble caché un mystère elle-même. Il serait donc bon que nous nous échangions au plus vite, les différentes informations et observations que nous avons chacun pu acquérir depuis notre récente arrivé sur l’île. » Puis prenant un sourire amical. « Mais avant de commencer ceci, il serait bon comme vous l’avez si bien dit, que je me présente moi-même. Je me prénomme Danaé.

Suite à ces paroles, la roublarde s’assis et continua tranquillement son repas en l’attente de réaction de ses compagnons. Gardant un œil sur Hiartok pour voir dans quelle direction il se dirigeait.

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 12h20)

Hilo


L’eau était décidément bien trop profonde, et en outre il aperçu quelques ailerons de squales plus loin. Ceux ci semblaient guetter les mouvements des phoques de l’île. Mais ceux-ci ayant pris la direction de l’autre bout de l’île, les grand poissons, silencieux en prenaient la direction. Hélas pour lui, le courant allait lui aussi droit dans cette direction. Et il semblait fort, cela était sans doute du à la proximité de la côté et à ses rebord abrupte.

Jetant à nouveau un oeil à la longue vue vers les récifs, il constata que par endroits ceux-ci étaient plus usés, à d’autres. Pour certains ils ne semblaient clairement pas naturels. Comme taillés, ou sculpté plutôt. Mais ce genre de phénomène pouvaient être naturel parait-il.

Toutefois, il vint quelque chose de plus urgent à l’esprit de Hilo... comment aborder l’île? Le courant semblait vouloir le rabattre vers le milieux de la plage, dans sa partie la plus immense. Car elle était belle et bien démesurée cette plage. On aurait pu se croire sur les côtes d’un désert. Le marin redoubla d’attention, avec les vagues de la marée on ne distinguait que peu les récifs. Et pour le moment il n’avait guère d’idée sur comment se sortir de sa situation. Il ne lui restait guère que le gouvernail mais au vu de la force du courant...




Derreth, Nice

Hiartok, en partant avait eu bel et bien raison. Tous semblaient être bien fatigué, excepté Kaelik peut être. Et en y regardant de plus près Nice s’apperçut que Derreth semblait le plus mal en points malgré les apparences qu’il daignait donner. Elle ne put s’empêcher de voir cela de manière positive, malgré sa réticence intérieur envers les demi orc. Mais elle avait décidée de rester méfiante quoiqu’il advienne. Toutefois, elle remarqua les yeux tombant du Demi orc, et son délais de réponse légèrement allongé, sans doute le temps d’intégrer les informations. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormis ou même mangé pour être dans cet état là?

Un peu plus loin Alatarielle, semblait reprendre de ses couleurs à mesure qu’elle mangeait. L’elfe, quand a lui regardait l’évolution du semi orc, à la fois tiraillé par l’instinct de survit qui lui conseillait de ne pas le laisser seul, et celui de soulagement de pouvoir enfin parler normalement sans sentir peser sur lui une quelconque menace colérique. Il décida de rejoindre le semi orc un peu plus tard, et s’assis avec soulagement au milieu du cercle qui s’était formé. Observant chaque personnes présentes d’un oeil scrutateur.


Hiartok

Il n’avait pas fait quelques centaine de mètres qu’un doux bruit de ruisseaux pris le pas sur celui plus courant de la mer. Aussi pressa-t-il le pas en direction de la forêt et de ce bruit de ruisseaux.

Il ne put que remarquer avec soulagement la présence effective du ruisseaux, en outre celui-ci se trouvait à une proximité relative du campement. L’idéal en somme! Les autres étaient trop loin pour qu’il puisse leur crier sa découverte. Près de lui, les traces du renard continuer à se rendre vers la forêt.

C’est là que lui aussi sentit qu’il était observé. Quelque chose dans les arbres semblait le regarder avec des yeux intelligents. Des centaines de petits yeux sans qu’il ne puisse en surprendre un seul. Un bruissement de feuille dans un arbre tout proche, mais le temps de se tourner et il ne restait plus qu’une petite branche oscillante.



Carte

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Légende: croix verte: hiartok
croix rouge, les autres.
Flêche marron: barque de Hilo
Flêche bleue, courant observable
Noir: zonne inconnue
vert foncé: forêt
vert clair: steppe
gris clair: zone rocheuse, ou si sur plage, zone à récifs
jaune: plage, partie clair= recouvert à marrée haute, zone foncé = jamais recouvert, dunes de sable.

La sensation était désagréable, il était persuadé d’être observé, mais ne pouvait pas voir par quoi… Ce qui l’avait amené à ranger sa dague pour saisir sa hache à pleine main.

Arrêté devant les quelques feuilles qui avait remué…

¤ ? e-tê aç iouq oooooO ¤
¤ On pourrait rentrer au camp et leur dire où boire ? ¤
Hiartok observa tour à tour le ruisseau, le chemin par lequel il était arrivé jusqu’ici et les branches qui venaient de remuer. Se redressant d’un air perplexe, le front plissé et se frottant le menton le barbare se tourna vers son épaule gauche.
- Mmmmm Hiartok avoi' toujou's eau à lui et compagnon digé'er viande…
¤ ? d-ane-¤
Levant le doigt en l’air en souriant, l’orque à demi s’exclama :
Oooooo Hok malin !
Ici peut-êt'e vie animaux 'ena'd.

S’étant auto-confirmé l’identité des mystérieuses présences, il se dirigea plus près du ruisseau.
Peut-être trouvera-t-il de nouvelles traces ou quoi que ce soi d’autre, à proximité de l’eau…

Peu attentif, il rivait sur Danaé un regard vidé de toute expression, morne et ennuyé, légèrement grossier aussi, comme bien plus intéressé par ce qui se tramait par-dessus les épaules de la frêle jeune femme que par tout ce qu’elle pouvait bien raconter. Il fallait dire que de la voir épiloguer quant à leurs statuts respectifs d’orques et d’humains ne pouvait que lui arracher un cuisant sentiment de lassitude.
Pfff… elle voulait un aperçu des différentes « observations et informations » qu’il avait acquis sur l’île, hein ? Il allait lui en donner pour son argent.

- Beaucoup de singes et de corbeaux. Annonça-t-il de son ton le plus anodin, un sourire flottant mystérieusement sur ses lèvres. L’eau est salée, aussi. Et il y a du sable.
Dans l’art d’énoncer les plus stupides évidences, il ne pouvait pas faire mieux. Donnant l’air de piocher dans cette même veine, il poursuivit.

« Un demi-orque échoué. Son équipage persuadé que sa compagne irritait Umberlie a voulu l’offrir en pâture à la mer. Ces braves marins ont envoyés ce bon bougre de semi-homme à la flotte avec elle après qu’il se soit essayé à prendre sa défense. »

Parlant très sérieusement, les mains jointes, Derreth figea son regard perçant sur Danaé. Sa voix s’était métamorphosée. Se parant de ses plus beaux atours, elle sonnait à présent avec une gravité majestueuse, une colère lasse et habituée à l’injustice.

« Ils dérivèrent de nombreux jours, brûlés par le sel et la soif, l’estomac ravagé par la faim. La femme, de plus faible constitution se sentit rapidement mal et fut saisie par la fièvre. Les nuits étaient gonflées des cris et délires qu’elle lâchait dans son sommeil. Le charmant demi-orque prit soin d’elle autant que ce fut possible, pour finalement la voir happée par les flots alors que sa chiche embarcation se brisait sur les récifs du rivage. Le bougre tendit la main vers elle quand les courants tumultueux en firent leur victime. C’est la mort dans l’âme que Derreth, glacé et souffreteux, le corps dépérissant et délaissé de toute force, dû se résoudre à abandonner à la mer sa proie. »

Atone, il baissa le regard sur la viande, et en piqua un nouveau morceau. Il ne leur racontait que la stricte vérité… exagérant sans doute un peu sur la peine et le regret que lui inspirait cette histoire. Mais qui s’en rendrait compte ?
Prenant une courte inspiration, il porta son pouce gauche à ses dents, signe que son intellect le travaillait.

« Il perdit conscience sur la plage, et s’y réveilla. Il marcha ensuite jusqu’à la forêt où il se sustenta de quelques fruits, puis aperçut de discrètes silhouettes se réunissant dans le lointain. Prenant son courage à deux mains, il partit à leur rencontre dans l’espoir de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider. »

Mâchonnant le phoque, Derreth claqua des doigts.

« Fin de l’histoire. A votre tour. » Dit-il en clignant le l’œil.