۞ Île et Naufragés ۞

Kaelik voulut sa taper la tête de sa main, en signe d’agacement, avant qu’il ne réalise que le demi orque lui tenait…

¤ Garde ton calme Kaelik, garde ton sang froid, ce n’est qu’une pauvre créature sans cervelle ! ¤

Durant sa courte existence d’elfe, le jeune rôdeur avait rencontré des orques plus intelligents que ce demi orque là… Il fallait qu’il se fasse comprendre, il ne pouvait pas se laisser trimballer comme ça. L’elfe réfléchit, il avait du mal à comprendre la créature, qui semblait en plus, se parler à elle-même de temps à autre. Kaelik eut une idée… Apparemment cette créature ne saisissait pas toutes intonation de la langue humaine… Peut être comprendrait-il mieux la langue des orques.

Kaelik tenta quelques mots en orque, ou plutôt quelques sons et couinement gutturaux et expliqua dans la langue des orques :

« Moi très content d’avoir sauvé toi, mais moi aimerai que toi poser moi au sol. Moi aime bien le sol ! Ensuite toi et moi pouvoir parler et moi expliquer à toi ce que toi demander à moi. Toi être d’accord ? »

L’elfe espérait que le demi orque comprendrait, il ne comptait pas rester perché éternellement sur l’épaule de cette créature qui tenait bien plus de l’orque que de l’humain semblait-il… Cependant, Kaelik s’était détendu, enfin plus ou moins, car sa position n’était pas forcément très confortable, mais il ne pensait plus à présent que ce demi orque soit une menace, enfin pour l’instant…


J'espère que tu es un demi orque qui parle l'orque...

ice vit Alatarielle sortir de son abri avant même de pouvoir réagir. Pour elle, il ne faisait nul doute que les phoques allaient en apercevant la belle arc en main, s'enfuir illico vers la mer où leur déplacement et surtout leur protection, contre les chasseuses, seraient le plus efficace pour leur survie. Sa compagne devait sans doute être une bonne guerrière et même bonne archère, mais pour ce qui était de la chasse, elle n'avait de toute évidence que peu voir pas du tout d'expérience. Il ne restait qu'une chance aux deux femmes, c'était que les phoques n'aient réellement jamais vu d'humain et, par conséquent, ne sentent point le danger et ne bouge pas. Cela leur assurerait un repas copieux, malheureusement cela voudrais également dire, qu'elles risquaient fort de rester très longuement sur cette île.

De plus en regardant les récifs qui semblaient faire le tour de l'île, ou du moins de la partie qui leur était visible, la roublarde se demanda si la chondalienne avait effectivement échouer sur la plage. Car comment aurait elle pu passer sur un simple bout de bois, ces récifs. Cela relèverait d'un miracle ou alors les dires de sa compagne était emplis de mensonge. Etait ce encore une fourberie des mages de Luskan?

¤Ceci est il un sort qui me fait rêver? Sont ils en train d'essayer de m'amadouer ainsi afin de pouvoir me soutirer des informations sur ce que je sais des Exilés? Je me disais bien que la confiance que j'avais en elle était bizarre. Ceci est finalement peut être du à la magie¤

Ne sachant pas trop comment réagir à toutes les pensées qu'elle avait en tête, l'illuskienne décida de rentrer dans le jeu des mages. Leur faisant croire qu'elle n'avait rien remarqué.

- Fait comme tu le désires mon amie. Pour ma part hors de question que je perde l'avantage de ma discrétion. Mais ne t'inquiètes pas, si jamais il te charge, je couvrirais ta fuite. Même si je pense plutôt qu'il iront le plus rapidement qu'ils peuvent se dissimuler dans les eaux.

Les mages semblaient vouloir la garder sur la plage, Nice se demanda si la forêt ne cachait pas le regard des mages sur ce qu'il se passait dans cette pseudo réalité qu'il avait crée autour d'elle. C'était sans doute cela qu'elle avait ressentit tout à l'heure à l'orée de celle-ci. Et si tout à l'heure, elle ne l'avait plus ressentit, c'était sans doute que pour le moment ils voulaient lasser le charme agir le temps qu'elle donne toute sa confiance à son "amie". Il serait également possible que celle-ci soit également le moyen de sortir de ce sortilège.

¤Voyons donc la décision que prends ma soit disant amie. Et des que j'en aurais l'occasion je lui fausse compagnie et j'irais voir de quoi il retourne dans cette forêt.¤

Le barbare eu un instant de surprise, entendre un elfe parler dans la langue des peaux verte avait de quoi surprendre. Voila qui était gentil de sa part, mais il sentait bien que c’était un vrai effort pour le petit elfe de s’adresser dans une langue si complexe et raffiné. L’exercice devait même être douloureux pour ça petite gorge qui couinait en s’adressant à lui ¤ Mmmmmmm lui parlé langue des fils de Baghtru ça bien ! ¤ « Hiartok pensé que n’elfe mieux pa'lé O'que que langue de pa'tout… » Chuchota le demi-orque vers sa droite.

Se dirigeant vers un gros récif proche de leur duo, le grand vert y déposa son passager avant de s’adresser à lui dans la langue commune.

- Voila ici petit n’elfe êt'e au sec ! Très fière de lui il se redressa de toute sa taille et les deux points posés sur ses hanches, il reprit. « Toi pas besoins pa'ler langue dans O'ques, Hiartok voi' que ça êt'e du' pou' toi. » Souriant gentiment il ajouta « Enco'e un peu ma'che avant de so'ti' de l’eau, nous pouvoi' 'ester un peu su' la pie''e. Hiartok pas savoi' quoi ça êt'e ent'e eaux et plaine jaune... ça 'essembler à te''e mais t'ès mouiller. Moi vouloi' 'eti'er mes peaux et me p'épa'er un peu avant avancer enco'e, monde nouveau êt'e plus chaud que montagne. »

De l’eau jusqu’aux genoux depuis son arrivé le demi-orque commençait à réaliser à quel point être habillé avec d’épaisse fourrure pouvait être gênant une fois mouillé. Montant sur une autre partie du récif il y retira sa cape, ses bottes et ses bracelets en rangea une partie dans son havresac et mis les deux dagues de ses bottes à son ceinturons. Il saisit fermement chacune de ses bottes pour les retourner et les tordre pour en faire sortir l’eau. Le temps était couvert mais la chaleur bien présente, débarrassé du superflu Hiartok se sentait déjà plus à son aise.

Il commença alors à observer les alentours. Il n’y aurait bientôt plus ni récif, ni eau et ils leurs faudraient marcher un certain temps dans cette "terre mouiller" avant d’atteindre la forêt la plus proche d’eux. La soif titillait également le demi-orque qui se rapprocha de l’eau pour en prendre dans ses mains. Il ne la bue pas tout de suite car une odeur étrange le dérangeait depuis son arrivé ici et le fit se méfier du grand lac au mileu duquel ils avaient attérit. Il n’avait pas survécue aussi longtemps en avalant n’importe quoi ! Reniflant ce qu’il tenait en main il sentit toujours cette odeur suspecte un peu acide mais la présence d’animaux vivant dedans restait la meilleure preuve de l’absence de danger. Ce posait maintenant la question du gout et il n’y avait qu’un moyen d’être fixé…
A peine la pris t’il en bouche qu’il recracha « POUAaaaA ! » Habitué aux sources la douceur de l’eau salé n’était pas à son gout ¤ Toute cette flotte pour rien ! Mais qu’est ce que c’est que cet endroit ? ¤ « Ici êt'e nouveau et biza''e » Il sortit une de ses gourdes d’où il tira quelques gorgées et se tournant vers son compagnon il lui tendit et reprit la parole.

- Qui toi êt'e petit n’elfe ? Quoi ça êt'e ici ? Hiartok pas connait'e, pas comp'end'e et pas aimer... Les derniers mots du barbare s’était finit sur une sorte de grondement sourd, l’expression sur son visage étant passé du sourire à une impassibilité presque menaçante…

Kaelik fut soulagé quand le demi orque le posa. Il regarda ce "Hiartok" enlevé ses bottes et se séché tant bien que mal. L’elfe observa aussi que la créature était habillée de lourdes peaux, fait pour le froid des montagnes apparemment. La créature ne semblait pas connaître ni la mer, ni l’océan… Il allait devoir lui expliquer ce qu’était cette gigantesque étendu d’eau.

L’elfe se ramena ensuite à l’anneau, toujours dans sa main. Devait-il en parler au demi orque ? Non. Pour l’instant mieux vaudrait attendre, de plus, il ne saurait sûrement pas ce que l’objet viendrait faire dans cette histoire. Kaelik mit donc le grand anneau dans son sac, puis attrapa sa gourde lorsque le demi orque lui proposa la sienne déclinant ainsi son offre en lui montrant qu'il avait de l'eau et en faisant un signe de tête.

L’elfe but quelque gorgé puis dit :

« Je suis Kaelik, un elfe de la lune, et je ne sais pas non plus où nous sommes. J’avais espéré que tu puisses me le dire. Il semblerait que tu m’ais attrapé et que nous ayons atterri ici. Je suppose donc que quelque chose ta téléporté. Je me trompe ? »

Il fit une pause. Cette mer… Ils pouvaient être n’importe où… Bien, il leurs faudrait explorer cette terre.

« Cette eau est salé, ajouta l’elfe, elle n’est pas très bonne à boire. Je ne sais pas où nous sommes exactement, mais ce que tu vois, est soit la mer, soit l’océan, une vaste étendu d’eau, plus grande que tout ce que tu as vu et que ce que tu peux imaginé. Mais nous devrions trouver de l’eau plus douce dans les terres, et de l’eau potable surtout. Car il n’est pas très bon de boire trop de cette eau salée. »

Kaelik observa les alentours, à le recherche d'éventuelle traces de races intelligentes, puis il estima la distance qui les séparait de la terre ferme. Il y avait une forêt. Au moins, il serait un peu plus dans son élément. Il pourrait sûrement y trouver des habitants qui pourraient peut être les renseigner. Une légère excitation naquît dans le cœur de l’elfe. Depuis que son clan avait péri, il ne vivait plus que pour la vengeance et l’aventure. Cette terre inconnue attisait sa curiosité. Il avait hâte d’y être et de l’explorer. Qu’est-ce qui pouvait bien l’y attendre ?

« Je te suggère de nous remettre en route. Si j’ai bien comprit, tu te nomme Hiar-tok, finit-il avec une hésitation. Tu n’auras plus besoin de ma porter, nous irons ainsi plus vite. »

a réaction de Danaë énerva passablement Alatarielle, en voilà une qui ne savait décidément pas ce qu'elle voulait et qui lui faisait perdre son temps plus qu'autre chose, cela devait maintenant faire presque une nouvelle demi-heure qu'elles étaient en vadrouille pour que la roublarde trouve quelque chose de consistant à se mettre dans le ventre - si bien que la guerrière croyait que sa compagne avait certainement du sang halfelin dans les veines - et voilà que maintenant qu'elle était sur le point de l'avoir se fameux repas, elle craignait ses phoques à l'allure peut-être étrange mais qui pour le moment n'avait pas réagit autrement que comme des animaux. ¤ S'ils se sauvent tant pis mais avec la marée basse j'aurais peut-être le temps d'en rattraper un avant qu'il n'atteigne l'eau... ¤

Alatarielle avança et cracha dans sa main sèche puis étala la salive sur ses doigts de cette manière elle s'assurait que la corde de son arc ne lui échappe pas avant que son tir ne soit complètement ajusté. Elle ne quittait plus les premiers phoques-moines des yeux, ils n'étaient pas encore tant de bander son arc, à cette distance son bras serait tétanisé au moment de tirer et elle avait encore du temps devant-elle. La jeune humaine passa sa langue sur son palais et sur ses dents et cracha pour se débarrasser d'une graine des baies sauvage qu'elle avait mangé il y a peu. Elle regarda la mer et l'horizon, les deux semblaient vouloir se confondre au loin, là où son œil n'arrivait plus à faire la différence entre les nuances de bleu... Son regard se reporta ensuite sur les récifs. ¤ J'espère sincèrement que cet endroit est peuplée car il ne sera pas facile de le quitter sur un radeau de fortune, en tout cas de ce côté de l'île c'est sûr !¤

La distance diminuait de plus en plus, plus que le désir de tuer une proie Alatarielle voulait voir comment réagiraient les phoques à son approche. Cela lui en dirait long sur l'île si justement le comportement des bêtes n'était pas celui qu'elles devraient avoir mais si une occasion s'offrait à elle, elle ne manquerait pas de la saisir... Il était maintenant tant d'accélérer le pas, la chondathienne avait préféré attendre, il n'était pas question d'arriver complètement prise au dépourvue et dans l'incapacité de fuir en cas de problème parce que le souffle lui aurait manqué, néanmoins un peu d'exercice ne pouvait lui faire de mal. Elle trottinait à présent et commençait petit à petit à tendre la corde en boyau de son arc, il allait falloir passer à l'action et elle était prête !

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 10h)


Derreth

C'est épuisé qu'il atteint les premiers récifs, ceux-ci lui barraient l'accès à l'île, il contourna un long moment sans en voir une entrée, puis en remarqua une qui lui semblait suffisamment large pour y faire passer sa barque. Hélas, un soudain courant sous marin le repoussa vers les récif et sa grande fatigue le fit s'échouer. Le choc le fit passer par-dessus bord avec son équipement qu'on lui avait scrupuleusement laissé. Il perçu un cris de douleur de Narcissa, mais il ne la vit pas. Il avait sauté à l'eau et constatait qu'il avait bien heureusement pied. La barque fut arrachée petit à petit aux récifs par le courant qu'il l'avait fait s'échouer, sombrant petit à petit. Ainsi disparut de ses yeux Narcissa, il n'avait dès lors aucun moyen de savoir ce qu'il adviendrait d'elle.

Constatant que l'eau montait petit à petit, Derreth profita de la force de la marrée montante pour commencer à se diriger vers l'île, où il trouverais peut être de la nourriture pour son ventre affamé. Il y eu du bruit au loin, comme de nombreux cris d'animaux en fuite, cela ne présageait rien de bon, mais c'était toujours mieux que de mourir de faim et de soif en pleine mer.


Nice, Alatarielle

Lorsqu'elle était sortie du couvert, les phoques avaient eurent un soubresaut de surprise, les plus faible s'étaient éloignés vers la mer, tandis que les plus costauds se mirent dans une posture défensive, hurlant et hochant de la tête comme pour intimider Alatarielle qui ne cessait de se rapprocher. Une fois à bonne distance elle banda son arc et lâcha rapidement deux flèches. Atteindre les phoques fut très aisé, aussi aisé qu'une cible d'entraînement, ils ne se soucièrent des flèches qu'une fois que l'un d'eux hurlant de douleur se soit mit à convulser. Interloqués et effrayé, les phoques prirent la fuite devant cet ennemi inconnu. Le phoque blessé resta à la traîne, une troisième flèche l'acheva l'animal s'écroulant dans un râle d'agonie sur le sable.
La plupart des autres phoques avaient déjà rejoints la mer. Le boucan généré par la fuite des phoques attira le regards de bien des créatures, plusieurs oiseaux s'envolèrent soudains, dont les mystérieux corbeaux qui firent rapidement une ronde avant de retourner en direction de la montagne. Nice surveillait les environs, elle ne nota rien de particulier si ça n'est quelque mouvement dans les fourrés au loin, sans doute le renard qu'elle avait vu, mais elle n'était certaine de rien, peut être un coup des mages?

Hiartok, Kaelik

Les présentations faites, l'elfe et le demi orc se remirent en marche. Ils étaient dorénavant au sec, sur la plage, mais l'eau de mer derrière eux montait progressivement. Puis soudain il y eu des cris d'animaux au loin, toute une colonie de phoques semblait courir à grand renfort de cris vers la plage. D'ici cela ressemblait à de très nombreux points noir courrant vers les récifs et l'eau montante quelque chose s'était passée loin au sud de leur position. Mais il leur était difficile de voir avec précision ce qu'il se tramais. Ils restèrent tout deux un petit moment à observer sans rien remarquer de plus. Toutefois Kaelik conclus que les phoques fuyaient quelque chose. Que leur réservait cette île?

« Les phoques fuient quelque chose. Expliqua l’elfe au grand Hiartok. Sûrement un prédateur… Bon, et si nous commencions nos recherches pour trouver une quelconque trace d’une race dîtes intelligentes… »

Il regarda le demi orque. Puis continua.

« Je te suggère d’aller voir quel type de prédateur vit sur cette île… La faune et la flore nous apprendrons beaucoup sur notre position. Alors commençons par aller voir ce que les phoques fuyaient, on trouvera certainement des indices sur les créatures de l'îles et il est toujours pratique de savoir ce qui nous attend. »

Le jeune elfe banda son arc, pour être prêt à décocher une flèche si le besoin s'en faisait sentir. Il ne savait pas ce qui vivait dans cette île et voulait tout découvrir, il était impatient. Chez les elfes, l’impatience était souvent considéré comme un défaut, peut être qu’avoir vécu plus d’une décennie avec un humain lui avait fait prendre quelque trait de cette race… Quoi qu’il en soit, il contrôlait cette impatience, enfin plus ou moins. Pourquoi ne pas commencer par savoir ce que vivait sur la plage avant d’entrer dans les bois. De toute façon, Kaelik avait le sentiment qu’il allait rester ici pendant un bon moment. Une raison de plus de maîtriser son impatience, prendre le temps de tout voir.

Sans laisser le temps à son compagnon d’articuler une phrase, il commença à trotiner doucement vers les points noirs, d’un pas souple et léger.

J'ai édité

Interloqué Hiartok regardait l’elfe qui commençait à courir vers des formes au loin. Il venait de lui indiquer ces points noirs à peine visibles comme étant des phoques ? Des grosses bêtes vue la distance et qui fuiraient… des prédateurs. Le barbare se souvient avoir déjà entendu ce mot dans la bouche de chasseur, les prédateurs seraient les bêtes qui en mangent d’autres et ici ils mangent les phoques. La résolution de cette petite énigme fit plaisir au barbare qui en sourit de toutes ses dents.
- Ah Hiartok avoi' comp'is ! » S'exclama celui-ci. ¤ Lui comme tout n’elfe di'e mot compliqué pou' 'ien ! Hok te dit de le f'apper ! ¤ Le demi-orque se tourna vers son épaule droite en souriant. « Hé hé hé nooon lui pas méchant juste un peu biza''e. » Dit-il à mis voix.

Mais il est vrai que les oreilles pointues ont un goût pour employer plein de mots étrange que Hok n’apprécie pas du tout et que Hiartok ne comprend pas. La première fois qu’il avait escorté une caravane le jeune barbare était encore très réactif lorsque Hok lui disait quelque choses. Et un elfe faisait également partie de ce petit voyage, celui-ci lui avait parlé à leurs manières en le regardant d’une manière qui n’avait plu ni à Hiartok, ni à Hok et à Hak non plus donc le demi-orque encore jeune, mais déjà dans la force de l’âge avait essayé de le frapper avec une roue. Heureusement que les elfes sont plutôt rapide sinon il l’aurait surement tué… On lui avait expliqué par la suite que c’était juste une façon de s’exprimer et que l'oreille pointue ne cherchait pas à l’insulter. Avec le temps le demi-orque a apprit à se contenir et à moins frapper sur les gens lorsqu’ils ont des comportements étranges. Et ceux même si Hok n’a de cesse de « râler ».

« Kélik toi un peu ét'ange mais avoi' sauvé Hiartok donc lui te suiv'e enco'e un peu. »
Dit-il à l’elfe en le rattrapant.

Pataugeant à moitié et les fripes humides d’eau de mer, Derreth titubait les crocs serrés. Furieux et haletant, il donna un coup de pied rageur dans le sable mouillé et se retourna en direction des flots où avait sombrée la demoiselle.
- Narcissa ! Appela t-il d’une voix froide, comme s’il reprochait à sa compagne de le lâcher maintenant.
Les yeux plissés, cherchant à la débusquer au travers des sombres reflets aquatiques, le demi-orque hurla encore à deux reprises son nom, avant de se laisser choir contre un sol sec.
Il l’avait perdue. Pas que cela lui fasse de la peine bien sûr, une mort par noyade convenait tout à fait à cette vermine, mais puisqu’il s’était risqué à sauver sa peau, il avait entendu le faire jusqu’au bout. De plus, il avait compté conserver ses réserves d’antidotes de l’Amasstarte si elle venait à succomber à l’infection de ses blessures, mais là, tout fichait le camp ! Maudissant sa déveine dans un obscur et profondément obscène chapelet de juron, Derreth se releva en portant une main à son grouillant estomac. De ce côté là aussi, les choses se présentaient bien mal. Le demi-orque était aussi peu porté sur la chasse que sur le combat, ses seuls atouts avaient toujours étés son esprit d'initiative et ses capacités au baratinage, ce qui était assez peu pratique dans un endroit où il ne trouverait personne pour l'écouter.
Comment pouvait-il même accomplir sa mission dans une telle situation ? Crachant un filet de bile par terre, il s’éloigna des eaux en clopinant.

Se faisant plus attentif, il ne tarda guère à percevoir les étranges cris poussés par de lointaines créatures. Incapable de différencier le grondement du prédateur du jappement plaintif de la proie, le demi-orque demeura quelques instants immobile, une main posée sur la garde de son épée. Quoiqu’il puisse en être, il lui était évident que ces bestioles ne braillaient pas ainsi sans raison, et qu’il était plus que probable qu’elles avaient de fâcheux ennuis.
Désespéré et affamé, Derreth entreprit néanmoins de rejoindre les bruyantes créatures. Il n’avait d’autres choix que de trouver quelque chose pour se remplir la panse, s'il y parvenait, il aurait tout le temps par la suite de sérieusement méditer sur sa situation.

e multiples idées et pensées vinrent à l'esprit de Nice. Tout d'abord, elle voulut profiter qu'Alatarielle ne fasse plus attention à elle pour partir en direction de cette satanée foret. Mais elle avait dit que si la guerrière était en danger, elle la couvrirais dans sa fuite. La roublarde avait donc attendu au cas où. Voyant que celle-ci avait réussit à tuer une des bêtes sans violente réaction des autres, elle s'était dit que c'était bon et pouvait à présent disparaitre. Mais alors qu'elle avait fait une dizaine de mètre, son estomac se rappela à elle. Certes, la forêt contenait pas mal de fruits qui pourrait la nourrir, enfin s'il était comestible, mais de la viande comblerait le gouffre qui se creuser de plus en plus dans ses entrailles.

¤Je pourrais toujours chasser après, mais dans ce cas, il me faudrait faire du feu. Hors je n'ai point de briquet. De plus, cela l'aiderais à me repérer.¤

A cette pensée, Nice se rendit compte de l'absurdité de la chose, car si comme elle le pensait, elle se trouvait dans une illusion crée par les magiciens pour avoir des renseignement sur les Exilés, qu'elle allume un feu ou pas, ils sauraient où la trouver. Et si finalement, elle ne se faisait que des idées et que tout ceci était bien réelle? Après tout avec la magie tout était possible comme le lui avait appris Elvith dans sa jeunesse. Trop de pensées se bousculer dans sa tête, elle n'était plus du tout sur de rien. Ne voulant pas faire de bêtise, l'Illuskienne décida de revenir auprès d'Alatarielle et de manger avec elle. Et une fois le repas prit et les idées un peu plus clair, elle pourrait agir plus sereinement. Et puis, s'il s'agissait d'un tour des mages, ils pourront attendre longtemps avant qu'elle leur dise quoique se soit sur ce qu'elle savait sur les Exilés. Même si pour le moment, ces connaissance de la guilde était quasi nulle.

¤En tout cas, vu la réaction des phoques, ils ont de suite comprit que nous étions des prédateurs, mais le fait qu'ils n'aient pas tous fuit où charger immédiatement pourrait également prouver qu'ils ne sont pas habituer à voir des hommes.¤

Partant rejoindre Alatarielle sur la plage, elle vit que celle-ci avait fait mouche à plusieurs reprise. A n'en pas douter elle était bonne archère. Quand à la bête, il ne sera pas évident de la transporter, elle devait pesée sacrément lourd.

- Joli tir, mais je n'aime pas trop ce que j'ai vu. Car même s'ils ont sentit que tu étais dangereuse, ils n'ont pas fuit avant que tu ne tue l'un d'eux. Ces animaux ne sont guère habitués à voir des hommes ici. Ce qui n'est guère rassurant pour notre avenir. Prenons vite celui-ci et retournons le préparer près du feu. Car si les phoques ne connaissent pas les hommes, je crains que d'autres animaux genre carnassiers ne nous craignent pas non plus en conséquence en se prenant pour nos prédateurs.

Sur ses mots, Nice jeta un coup d'œil au alentour tout en se rapprochant du phoque mort afin de le prendre avec l'aide de la chondalienne. Et avant d'essayer de trouver une prise dessus, elle installa ses dagues dans ses manches, ainsi si des prédateurs profitaient qu'elles aient les mains occupées pour attaquer, ils serait surpris de la voir arme en main aussi vite. Si elle avait appris une chose en compagnie des barbares, c'était de toujours faire en sorte de ne pas se faire surprendre. Et sur ce territoire inconnue, il fallait mieux être bien préparer et s'attendre à toute éventualité. C'est pourquoi avant de se baisser pour attraper le phoque, elle lança un dernier regard sur l'horizon.