Panique à Fortnouveau, MJ Kolimar Velcor

Narration

Kobalt

Prenant toutes les précautions d'usages, le roublard entrebâilla la porte qui le séparait de la pièce suivante. Par chance elle ne grinça pas. Par contre un courant d'air chaud vint souffler sur le visage de Kobalt. La pièce ou plutôt une grotte naturelle très aménagée offrait un passage, assez large pour laisser passer un homme, apparemment naturelle vers les profondeurs de Sundabar. A en juger par le vent d'air chaud elle devait se diriger vers les forges de la cité. En examinant d'un peu plus près il vit que le plafond de la grotte était percé d'un trou irrégulier large comme un gros ogre. En fait il ressemblait davantage à une cheminée naturelle dont les parois était lissées par le vent ascendant qui remontait vers le sommet. Il était impossible de voir le sommet car cette cheminée serpentait vers les hauteurs mais on pouvait distinguer une vague lumière solaire.

Menthas

Ne sachant pas vraiment ou chercher, Menthas commença à faire le tour du propriétaire histoire de trouver un moyen quelconque d'entrer dans l'auberge où tout avait commencé. Il finit par tomber sur l'entrée des cuisines, où une vague agitation pouvait se faire entendre. C'était peut-être là l'occasion de se faufiler à l'intérieur. Des membres du personnels sortirent pour se diriger vers une porte qui se trouvait à une dizaine de pas de là. Ils n'avaient pas remarqué la présence de Menthas fort occupés à leur besogne. Il n'en était pas moins vrai que le prêtre pouvait en profiter pour entrer, à moins qu'il ne préférait une annonce plus officielle et légale.

Ce qu'il pouvait voir de la pièce suivante n'enchantait guère la Fripouille des Marches. Et pour cause : il ne voyait pas grand chose. Encore et toujours de longs passages obscurs qui semblaient s'enfoncer indéfiniment dans les entrailles de Toril. La source de lumière toute relative que constituait la cheminée naturelle ne changeait rien à ce que pensait Kobalt à ce stade de sa petite "excursion spéléologique" : il n'avait pas du tout envie d'aller plus loin.

A quoi bon s'enterrer plus profondément sous Sundabar pensait-il, alors qu'il devait partir dans quelques heures enquêter à Fortnouveau. Il devait d'ailleurs retrouver le prêtre qui lui a été adjoint pour cette mission. Et il se trouvait qu'à l'heure actuelle il ignorait complètement où il pouvait se trouver, ignorant tout des mésaventures rocambolesques de son équipier. Retrouver le serviteur de la Cavalière Rouge pouvait s'avérer long et fastidieux. Et puis les ordres sont les ordres, ils devaient être partis pour Fortnouveau dès que possible. Et le voleur n'avait pas plus envie de poursuivre son chemin que de s'attirer les foudres de quelque illusioniste gnome ou d'autres plus redoutables encore...

Sa résolution étant prise, il referma la porte et tourna les talons en direction de la porte secrète que sa demi-elfe et lui-même avaient emprûnté un peu plus tôt, dans le but de vite regagner la sortie et de se mettre à la recherche de Menthas. Tant pis pour le couple de voleurs de bourses, il vait de toute façon le sentiment qu'il les reverrait un jour...

Jusqu'ici, la chance n'avait guère sourit au prêtre. Mais pour une fois elle semblait tourner. Une aubaine pour lui qui n'avait absolument pas la moindre idée pour entrer dans l'auberge. Il ne fallait pas trainer, une occasion en or comme celle-ci ne se présenterait pas deux fois.

¤ Héhé, on dirait que les mouches ont changé d'âne. Bon aller il faut se bouger maintenant. ¤

En prenant le soin de ne pas faire trop de bruit, Menthas se faufila à l'insu des occupants de la cuisine. Il lui fallait faire vite, mais en se précipitant il pouvait tout faire échouer. La prudence était donc de rigueur. Surtout après les récents évènements dans l'auberge. Il pouvait s'attendre à tout moment que les troubleurs refassent irruption.

La façon dont-il usait de la situation, ou plutôt abusait, dans son esprit, le chagrinait un peu. Il avait l'impression de se rabattre à des actes digne de son grand ami le roublard, Kobalt. Mais il était nécessaire d'y recourir, s'il voulait pouvoir retrouver ses deux compères.

¤ Si je suis assez discret, personne ne pourra rien me dire, et puis en fin de compte, je ne fais rien de mal. ¤ Se justifia t-il auprès de lui-même.

Narration

Kobalt

perception auditive réussite

Kobalt ruminait encore son manque de chance, car il ne pouvait s'agir que d'un manque de chance et non de talent, sur son échec dans sa fouille des souterrains. Il reprit le chemin en sens inverse pour remonter jusqu'à son point de départ. Cependant arrivant derrière la porte secrète, il entendit des bruits d'un sacré remue-ménage. Quelqu'un ou plutôt quelques uns de ceux qui se trouvaient derrière, étaient en train soit de se battre, soit de défoncer les murs. Recherchaient-t-ils l'endroit où se trouvaient le roublard en ce moment ? Ou recherchaient-t-il sa personne ou un couple en particulier ? Quoiqu'il en était il fallait agir vite. Et puis de qui s'agissait-il ?

Menthas

Discrétion échec
psychologie réussite

Le prêtre se faufila vers l'ouverture. Cependant il aurait du s'assurer que personne ne se trouvait dans la pièce. Un serviteur le vit entrer alors qu'il se trouvait à moins de trois pas de lui. Difficile de passer inaperçu dans ce cas. S'attendant à être refoulé, une surprise l'attendait. L'homme se désintéressa de lui complètement. En fait sa présence lui paraissait presque normale et même encombrante à en voir le soupir d'exaspération qu'il poussa. Menthas profita de l'aubaine pour continuer sa route sans demander son reste. Il ne tomberait pas toujours sur un quiproquo de la sorte. Il entra dans la salle commune où quelques heures auparavant il avait pu voir tout débuter. Devant lui un spectacle des plus affligeants se trouvait. Tout, ou presque tout pour être concis, avait été mis en pièce: des tables fendues, des chaises brisées, des tentures déchirées sans parler des verres et autres éléments de vaisselles éparpiller sur le sol. Il pouvait aussi noter quelques traces de sang sur le sol plus ou moins importante. Bref il pouvait voir des traces de combat. Pour le moment la pièce était vide mais de vifs bruits venant de l'étage se faisaient entendre.

Zakkarit

perception auditive réussite

Zakkarit s'était retrouvé en Sundabar, les dieux seuls savaient comment. Sa curiosité deviendrait légendaire si elle ne le tuait pas avant. Enfin tout ce qui comptait aujourd'hui c'était qu'il était vivant et bien vivant. Il visita la ville pendant un moment avant que le crépuscule n'arrive. Il flâna une bonne partie de la journée errant dans les rues sans véritable but, mais à la recherche de quelque chose d'intéressant. Puis lorsque le ciel s'assombrit pour laisser place à la nuit il s'enquit d'une bonne auberge pour passer la nuit. Une fois satisfait de son choix il entra et demanda une chambre. La salle était pleine et il redouta qu'il ne puisse trouver une chambre de libre. En fait il n'en fut rien. Si la salle était pleine il en était fort différent des chambres. Certaines d'entre elles étaient bien sûr occupées mais il aurait un bon lit pour ce soir. Il commença par aller s'occuper de déposer ses affaires avant d'aller se restaurer. Une fois ses quartiers prient, il prit place dans la salle commune pour se restaurer. Il dut tout de même partager sa table avec deux autres hommes ce qui ne le dérangea pas le moins du monde même s'ils n'étaient pas très causant. Au cours de la soirée des hommes venus répandre le désordre, s'attaquèrent à chacune des tables une par une. Il n'en restait que deux avant que la bagarre n'éclate entre eux et un homme défendant sa compagne. La bagarre cessa quand les six hommes partirent de l'établissement. Tout ce mouvement laissa l'ensorceleur sur sa faim mais le sommeil commençait à le prendre. Il monta donc dans sa chambre pour dormir. Il ne tarda pas à se trouver aux pays des songes. Puis un étrange bruit le fit sursauter en pleine nuit. On frappait à sa porte. En fait non quelque chose venait de frapper sa porte. Une fois bien réveillé, il se rendit compte que l'on se battait dans l'auberge. Un deuxième coup sur sa porte ne lui laissa plus aucun doute. On se battait devant sa chambre.

Zakkarit se réveilla en sursaut, le souffle court, puis poussa un long soupir exaspéré en se redressant, avant se massa les tempes des bouts des doigts en commençant à crier.
-Mais c'est pas possible ! Qu'est-ce qui faut faire pour pouvoir dormir tranquillement dans cette taverne ? Mourir ? Alors soit !
¤Je vais les tuer... je déteste qu'on me dérange pendant mon sommeil.¤

Il ricana quelques instants en, réfléchissant à la suite des événements.
¤Le chien est le meilleur ami de l'homme non ? Et les animaux sont les amis de elfes. Hors, je suis les deux, ça tombe bien.¤

Zakkarit se leva d'un bond, et prit de sa ceinture une petite sacoche en cuir, contenant une bougie, dont il ne se séparait jamais. Il en avait très souvent besoin, en plus du fait que c'était un de ses sorts préférés. Il ferma les yeux en jurant comme un charretier nain pendant un instant, se plaçant juste à côté de son arbalète pour la prendre dés la fin du sort, puis se concentra et lança un sort de convocation extraplanaire de créature, récitant les paroles arcaniques sans se soucier du bruit extérieur, concentré sur sa colère et sur les complexes arabesques qu'il faisait avec ses bras pour guider le flux magique et le façonner en sort, pour invoquer un chien céleste entre lui et la porte.

Le thétyrien en avait plus qu'assez de ces imprévus. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement sortir de sa cachette et de l'auberge sans rencontrer âme qui vive ? Sûrement parce que ce serait trop facile, et que depuis qu'il était né sa vie était loin d'être si simple. Et celle-ci s'était encore compliquée depuis qu'il avait rejoint la Compagnie des Marches...

Ce nouveau rebondissement ne l'enchanta guère, comme on peut l'imaginer. Il avait le sentiment que les personnes présentes derrière le mur étaient hostiles. Allez savoir pourquoi ! Il se mit à imaginer qui était derrière l'entrée (ou la sortie, c'est selon) de sa cachette. Serait-ce le prêtre qui retournait les lieux afin de retrouver son compagnon ? Cette hypothèse aurait pu arracher une larme à Kobalt, si celui-ci avait eu un cœur réceptif à ce genre de geste. Fort heureusement, il était peu probable que Menthas ait même découvert l'existence de la porte dérobée :

¤Impossible ! Ce n'est pas à la portée du premier venu, et il correspond précisément à l'idée que je me fais du "premier venu" ¤

Après avoir une nouvelle fois fait ce ricanement sous cape auquel il nous a habitué, le roublard se demanda sérieusement qui pouvaient bien être les indésirables. C'est alors qu'il se souvint des crétins qui s'étaient fait piquer leur or tantôt. Et qui étaient la cause de tous ces ennuis actuels. Cela lui rappela d'ailleurs qu'à chaque fois qu'il pénétrait dans une auberge ou une taverne ces temps-ci, cela finissait toujours mal. A croire qu'il était impossible de boire un coup tranquillement dans cette cité...

Cependant l'hypothèse selon laquelle les petits nobles arrogants se trouveraient derrière le mur qui le séparait de la liberté ne manquait pas de le faire réfléchir. Nul doute que si il restait ici ou qu'il rebroussait chemin il ne saurait jamais si ses supputations étaient vraies. Cela dit, ce serait la solution la plus prudente. Mais il voulait en avoir le cœur net et de toute façon il pourrait encore s'en sortir, après tout il n'avait rien à se reprocher... La curiosité l'emporta une fois de plus sur la prudence.

- Le sort en est jeté.

Alors qu'il prononça cette phrase que les grands sages selon lui qualifieraient sans doute d'historique, si il n'avait pas été seul dans le souterrain, il s'apprêta à sortir de sa cachette et à faire face à l'inconnu. Avant de franchir l'ouverture, il s'arma de sa dague coup-de-poing et mobilisa sa musculature en vue d'éviter d'éventuels coups dûs à la surprise.

Don Esquive + s'équipe de la dague.

En s'introduisant dans l'auberge, Menthas ne s'attendait certainement pas à découvrir le spectacle qui s'offrait à lui: une auberge complètement dévastée. Mais au vu des récents évènements, plus rien ne pouvait le surprendre. Entre les bagarres, les larcins, les arrestations et les gens louches, il avait eu son lot d'aventures. Mais elles ne faisaient surement que commencer. Le carnage lui rappelait l'attitude plus qu'étrange de l'homme qui l'avait surpris alors qu'il se faufilait dans la cuisine. Pourquoi n'avait-il rien dit?
Ses pensées s'éclaircirent, ce devait être surement un des responsables de la dégradation de l'auberge. La première idée qui lui vint à l'esprit était de retourner voir l'individu. Mais Menthas l'avait vu en compagnie d'autres personnes et ces derniers pouvaient revenir à tout moment. Et rien qu'a regarder l'étendue du carnage, il ne se réjouissait guère de penser qu'il pourrait se retrouver seul fasse à cette bande.
Mais ce qui le dissuada le plus, était les bruits provenant de l'étage. L'inquiétude gagna le prêtre. Que pouvait-il encore se passer?
Instinctivement il posa la main sur son épée et la retira doucement de son fourreau pour ne pas faire de bruit, afin de concentrer toute son attention sur les sons qui viendraient de l'étage. Il s'avanca vers les escaliers pour gravir les marches qui le séparait du palier supérieur. Bien que conscient du danger qu'il pouvait encourir, Menthas s'aventurait vers l'inconnu. Il voulait savoir ce qui se passait dans cette auberge.

¤ Il y a trop de mystères autour de cet endroit, il faut que j'en ai le coeur net. ¤

Narration

Kobalt

Armé de sa dague, le roublard appuya sur le levier qui commandait la porte secrète. Comme prévu cette dernière s'ouvrit et révéla la scène qui se passait derrière elle. L'hypothèse de Kobalt se vérifia en partie. Deux des damoiseaux qu'ils avaient rencontrés tantôt, se trouvaient face à deux hommes. Ils étaient en train de combattre les uns les autres et n'avaient pas encore remarqué la présence de Kobalt. Il pouvait en profiter pour frapper dans le dos des damoiseaux ou bien leur prêter main forte dans un hypocrite moment de générosité dont il savait faire preuve.

Zakkarit

Est-ce un moment de prescience qui inspira Zakkarit ? Ou bien était-ce un pur coup de chance ? Le résultat était le même car l'apparition de son animal de compagnie coïncida exactement avec l'entrée fracassante d'un homme dans sa chambre. L'homme se retrouva nez-à-nez avec l'étrange créature qui n'agissait pas. En effet Zakkarit dans sa précipitation avait oublié de lui donner l'ordre de quoi faire. Il fallait agir vite car son sortilège ne durerait pas éternellement. Il remarqua également qu'un autre homme enjambait un corps sur le sol pour entrer à son tour dans la pièce l'arme à la main.

Menthas

Menthas était armé et résolu. Il gravit une par une les marches de l'escalier pour se retrouver à l'étage sans voir personne. Il n'y avait rien, rien sauf cet étrange bruit. A bien l'écouter il semblait provenir des murs comme si quelqu'un était à l'intérieur et tapait dessus. Mais pour en localiser la source il faudrait un examen approfondit. Une seule particularité dans ce bruit était son caractère répétitif.

Zakkarit jura à voix basse en se tournant légèrement sur le coté pour éviter les éclats de bois quand la porte éclata, et cria l'ordre au chien céleste en pointant l'homme du doigt :
-Attaque Anadyr ! Que personne ne passe cette porte ni ne s'en prenne à moi tant que je ne te dis pas le contraire !
¤Et qu'il pourrisse tous pour m'avoir privé de mon sommeil réparateur ! Je déteste être dérangé à ce moment la !¤

Ceci fait, Zakkarit prit prestement l'arbalète légère qui semblait l'attendre sagement, non loin de sa main, posée sur la table de chevet, juste à coté de lui, avant de la braquer d'un coup sur la porte pour tirer sur les impudents qui oserait s'attaquer à lui ou au chien céleste qui le défendrait au péril de sa vie.
-Foutez moi la paix, j'ai pas fini ma nuit !

Arrivé en haut des escaliers, Menthas n'était pas plus avancé sur les évenements récents. Mais le bruit répétitif l'obnibulait. D'où provenait-il et qui ou quoi pouvait en être la source. Etait-ce encore un des casseurs qui tentait de briser quelquechose, ou bien alors quelqu'un est-il enfermé dans une chambre? Mettant provisoirement l'éventuel danger environnant, le disciple de la cavalière commença par s'arrêter quelques instants pour repérer les lieux. Puis tout en se faisant guider par le son, il se mit à chercher de quel endroit il pouvait provenir. Peut être qu'en le découvrant, il trouverait des indices concernant le carnage au rez de chaussée et recevrait des réponses à ses questions.

¤ Bon allez, c'est parti au boulot, il ne faut pas que je perde une seconde. Se dit le prêtre en commençant à examiner minutieusement les alentours. Mais attention de ne pas faire de bruit pour éviter d'attirer l'attention.¤