Panique à Fortnouveau, MJ Kolimar Velcor

a rixe n'avait en rien étonné Iona. Elle avait déjà vu à quel point ces imbéciles aimaient mettre la pagaille partout où ils passaient. Elle en avait fait les frais. C'est pourquoi elle les avait suivis. Qu'ils se soient fait voler l'amusait. Mais sa vengeance passait avant sa curiosité sur l'objet du larcin. Aussi décida-t-elle de ne pas s'en inquiéter.
Un détail était dérangeant. Le prêtre se montrait bien curieux. Peut-être trop. Avait-il deviné quelque chose? Elle n'aurait pu le dire. Elle n'aimait pas qu'on lui pose trop de questions. Même si, en fin de compte, il était simple de mentir.

- Pour le plaisir de voyager? N'est-ce pas là une raison suffisante à vos yeux? Je viens de loin, et j'irai probablement plus loin encore. Un homme m'a dit que ce qui nous manque peut se trouver à l'étranger. Voila pourquoi je suis sur les chemins.

Se sentant d'humeur aventureuse, et désireuse d'en savoir plus sur les mécréants, la jeune demi-elfe eut très envie de les suivre. Avec la nuit sur le point de tomber, il serait facile d'être discrète. Mais pour cela, il fallait d'abord fausser compagnie à son interlocuteur.

- Pardon, mais je vais sortir un moment. Les événements de la sorte me mettent mal à l'aise, mentit-elle, et je ne me sens pas très bien.

Ne laissant pas au prêtre le temps de lui répondre, elle sortit.
La nuit tombante la balaya de son vent glacé, habituel dans ces régions, comme elle avait pu s'en rendre compte. Elle n'y était pas encore habituée, et pestait contre la bise. Après un tel accueil dans la ville, elle se demanda si le coeur des habitants de Sundabar était aussi froid que leur climat.
Elle se préparait mentalement à faire preuve de la plus grand discrétion en pistant les noblions. Du reste, les repérer serait probablement une tâche aisée en regard de leur manière d'attirer l'attention.

Narration

Kobalt, Menthas

Menthas suivait les moindre paroles de Kobalt qui s'était invité à la table du jeune couple. L'homme qui avait été rué de coups semblait s'en remettre très facilement. En fait à par quelques contusions au visage, rien ne permettait de dire qu'il avait été passé à tabac. Le jeune femme en face de lui s'inquiétait tout de même de son état de santé quand Kobalt intervint. Un bref regard échangé entre eux et l'homme lui répondit.

-(commun) Oui ça va, merci pour tout, mais je ne crois pas vous avoir invité à notre table, monsieur ?
-(commun) Allons, allons du calme, je crois que nous avons eu notre lot d'émotions pour ce soir. Inutile d'en rajouter. Mais es-tu sûr que tout va bien ?
-.setôc xua uelb sorg nu riova etsuj siod eJ .neib av tuot euq sid et ej iuO
La jeune femme semblait satisfaite de la réponse de son compagnon et se tourna vers leur interlocuteur.
-(commun) Alors qu'est-ce qui vous amène dans le coin monsieur comment déjà ?

Iona

Iona
Discrétion résultat incertain
Perception auditive réussite

A peine sortie, la roublarde commença sa poursuite à travers les rues de la ville. Non pas qu'elle courait à perdre haleine, mais plutôt qu'elle cherchait à suivre les six hommes pour ne pas les perdre de vue. Ils marchaient relativement vite comme s'ils étaient assez pressés. La promenade dura une petite dizaine de minutes avant qu'ils ne s'arrêtent devant l'une des portes de la ville devant les deux gardes placés devant. Les six hommes ne l'avaient pas repérés visiblement et étaient même très occupés avec les deux gardes. L'un des six montra sa main et s'adressa à son compagnon sans que Iona ne puisse comprendre ce qu'ils se disaient. C'est alors que des paroles un peu plus fortes parvinrent jusqu'à ses oreilles.

.drat sulp uep nu snordneiver suon ,suov ruop aç zenerp zeneT ! lierap nitérc nu uhcif am iuq iarv sap tse'c siaM-
...sulp ia'l en eJ...eJ-
.etneitapmi's iuq srueissem sec à esruob ruel ennod tnadnetta ne noB-
.elle'uq ertê-tuep en aç ,tnemerûs iuO-
? ellitocap ed emmoh nos ceva esissa tiaté iuq elleC ? elleuqaL -
.erdnerp sel em ud a elle egrebua'l à erueh'l à tuot emmef aL ...relov sel em ud a nO ! sap ia sel en ej euq sid et ej euqsiup siaM -
! erueh'l à tuot énnod ia sel et ej euq rûs sius eJ ? tiaf sa ne ut euq ec-tse'uq iarv sap tse'c siaM -

Il tendit une bourse aux gardes qui retournèrent à leur poste. Les six se réunir et reprirent le chemin par lequel ils étaient venus. Ils passèrent devant Iona sans la voir ayant sans doute d'autres chats à fouetter à ce moment là pour remarquer quoique se soit.

L'étranger s'était tout naturellement installé à la table du couple, sans penser une seule seconde qu'il n'y était pas invité. Apparament, il paraissait que le couple, lui, se posait la question... Le ton sec et cassant du jeune homme renseigna Kobalt sur le tempérament explosif qu'il devait avoir. Il jeta un regard en biais vers sa table, voyant que Menthas n'avait pas bougé un orteil et n'était pas sorti, contrairement à la femme d'origine vaguement elfique qui etait partie prendre l'air. Le roublard s'attarda sur ce détail, qui aurait pû paraitre comme tel à quelqu'un de moins expérimenté. A coup sûr elle avait dû s'éclipser en donnant de fausses raisons à Menthas. La vérité, Kobalt la connaissait : elle était sortie fumer un peu. Fort de cette supposition dont il ne doutât pas qu'elle soit avérée, le thétyrien se demanda si fumer était interdit dans les lieux publics, ce qui aurait été la raison pour laquelle la femelle s'était absentée... L'hypothèse selon laquelle Iona était simplement partie suivre les jeunes nobles ne traversa à aucun moment l'esprit tordu de Kobalt, dont la perspicacité laissait clairement à désirer...

Vaguement irrité par l'attitude du prêtre (¤Quelle tête de mule, vraiment !¤) notre agent secret en herbe revint à la situation présente. Les implications des maigres informations qu'il avait pu voir (et entendre) jusqu'à présentne concernaient en rien sa mission, mais elles pourraient l'aider à obtenir des informations plus précieuses, si il se débrouillait bien et avec un peu de chance. Il réfléchit un moment, puis répondit à la jeune femme.

- Oh, excusez-moi, je me suis assis ici par inadvertance, vraiment. Pour ce qui est de mon nom, je suis Paul Atréides.Se tournant vers le fougueux jeune homme,Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas là pour chercher des noises aux honnêtes gens, je ne suis pas comme certains. Quand à mes raisons d'être ici, disons que je suis simplement de passage à Sundabar. Mais trêve de billevesaies, j'irai droit au but si vous le voulez bien.

N'attendant aucune réponse, le roublard alla en effet "droit au but".

- Les six crétins qui vous ont attaqué tantôt parlaient des troubles de Fortnouveau, prétendant y mettre un terme facilement. Je ne crois pas aux élucubrations de jeunes avortons mal dégrossis. Aussi, j'espérais que vous pourriez m'éclairer sur le sujet. J'aimerais également savoir, (Il baissa à ce moment la voix) ce que vous avez dérobé à ces imbéciles. Le vol était presque parfait, si on excepte le fait qu'il y ait eu des témoins. N'ayez crainte, je n'irai pas rapporter tout ceci, si vous me renseignez en retour. Croyez bien que je salue le tour que vous avez fait à ces nobliaux, qui ne valent pas la corde pour les pendre, et vous avez ma bénédiction pour ce que vous avez fait, mais je vous prie de répondre à mes questions et me dire tout ce que vous savez, car celà me permettrait de coiffer ces amateurs sur le poteau, pour peu que vos informations soent correctes. Alors, qu'avez-vous à dire ?

Il jeta ostensiblement un nouveau coup d'oeil au clerc, espérant qu'il ne viendrait pas mettre son grain de sel pour le moment, ce qui pourrait compromettre la dmeande expresse du roublard.

Menthas se retrouva très rapidement seul à sa table. Entre Kobalt qui était plus intéressé par le couple qu'autre chose et Iona dont l'excuse pour s'éclipser n'avait pas leurré Menthas, qui savait pertinement que la jeune femme était intéressé par quelque chose en dehors de l'auberge, le fidèle de la Cavalière Rouge était délaissé par ses voisins de table. Il resta donc assis à écouter Kobalt. Il comprit que le roublard avait volontairement baissé le ton de sa voix pour qu'il ne puisse pas être entendu. Voyant qu'il ne pourrait pas en apprendre plus sans se rapprocher Menthas se résigna. Il réfléchit un moment à ce qu'il pourrait entreprendre pour avancer dans ses recherches. Il réfléchit pendant quelques instants en se prenant la tête entre les mains comme pour mieux se concentrer et faire abstraction du brouhaha environnant. Mais il ne trouva pas d'idées. Par curiosité, il se mit donc à regarder autour de lui pour regarder les autres clients de l'auberge.

¤Mais attends, eux aussi pourraient être au courant des évènements à Fortnouveau.¤

Il regarda attentivement toutes les autres tables, puis se décida à aller vers l'une d'entre elle. Arrivé à la table il questionna ses membres:

"Bonsoir, messieurs, je m'excuse de vous déranger. Je viens pour vous demander des renseignements. Mais d'abord puis-je m'assoir à vos côtés pour vous offrir un verre ?"

Le jeune prêtre savait que pour tirer des informations il devrait d'abord gagner la confiance de ses interlocuteurs. Et joignant le geste à la parole il fit signe à l'aubergiste pour montrer ses bonnes intentions.

es nouvelles lui plaisaient, et un cruel sourire se dessinait sur son visage souvent impassible. Les gardes, probablement corrompus d'une manière ou d'une autre, l'intéressaient peu. Juste deux humains de plus ne méritant aucune confiance.
Mais le règlement de compte, s'il avait lieu, provoquerait beaucoup d'opportunités. ¤Eh bien, de retour à l'auberge? Voila qui promet. Y verrais-je une occasion de vengeance?¤ Sa main se referma inconsciemment sur la dague qu'elle portait à la cuisse.

Elle se dépêchait. Il serait bon d'arriver à l'auberge avant eux, mais elle devait emprunter un chemin différent. Même s'ils étaient d'un intelligence douteuse, se faire voir pour la troisième fois par les noblions serait trop suspicieux... Dissimulée sous son manteau de fourrure, son arbalète de poing était prête, au cas où.

Elle hésitai à propos des actes à accomplir. Fallait-il prévenir la voleuse? Car c'est bien pour cette femme que les honnis fils de nobles retournaient à l'auberge. Que leur avait-elle dérobé? Les laisser la surprendre? Non, elle ne pouvait leur laisser cette victoire. Elle désirai trop leur mettre des bâtons dans les roues. Peu importe la manière, il fallait les punir.
Sa décision était prise. Elle avertirai la jeune humaine de l'arrivée des abrutis. Elle voyait déjà la scène dans sa tête. Elle rentrant essouflée dans l'auberge pour souffler "Prenez garde. Les imbéciles de tout à l'heure arrivent pour reprendre ce que vous leur avez dérobé. Je les ai entendus parler, et ils sont sur le point de débarquer ici."

Au fond de son coeur, elle priait sa déesse d'arriver à temps...

Narration

Kobalt

Pour être direct, Kobalt avait été direct. Le fait de savoir qu'ils avaient été découvert les surpris un peu mais ils se ressaisirent vite.

-Des témoins hein ? D'après ce que je vois, il n'y a que vous et votre acolyte que vous regardiez à l'instant qui semble être au courant de notre soit disant petit manège. Je vois pas en quoi nous devrions vous montrer le fruit de notre travail. Après tout, qui êtes-vous ? Et qu'avons-nous à gagner ?

Menthas

Les quatre personnes assises à la table, regardèrent Menthas d'un drôle d'oeil.

-Mais pour qui nous prenez-vous ? Si nous avions eu soif on pouvait commander tout seul. Et si vous avez des questions posez les tout simplement. Inutile d'employer des artifices digne des tavernes des bas-fonds.

Iona

Iona commença sa course à travers les rues de la ville, sans prendre la moindre précaution. Elle avait tout de même choisi un autre chemin pour éviter de retrouver les six hommes. Après un peu plus de cinq minutes d'une course épuisante, elle se retrouva face à la porte de l'auberge. Sans même reprendre son souffle elle fit irruption dans la salle et lança à la cantonade tout en ciblant volontairement le couple.

-Prenez garde. Les imbéciles de tout à l'heure arrivent pour reprendre ce que vous leur avez dérobé. Je les ai entendus parler, et ils sont sur le point de débarquer ici.

Tous

La nouvelle annoncée par Iona réduit au silence la moindre des conversations dans la salle. Le couple se leva instantanément et l'homme s'adressa à Kobalt.

-Alors là c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Et vous vouliez négocier ? Mais pour ça il aurait fallu tenir vos engagements.

Ils prirent la fuite en passant par une porte donnant vers l'arrière-salle. Une conséquence inattendue fut la réaction du supposé propriétaire.

-Vous les avez ramenez ici ? Mais ils vont tous casser cette fois-ci. Toi va prévenir la garde !

L'un de ses subalternes s'exécuta et fila dehors. LA salle commença à se vider aussitôt la nouvelle assimilée par tout le monde. Restait à savoir comment allait réagir les trois acteurs principaux ?



Ce message a été modifié par Kolimar Velcor le Dimanche 16 Mars 2008 à 22h19

La nouvelle qu’avait annoncée Iona avait fait l’effet d’une bombe dans l’auberge. Tout le monde fuyait face à la nouvelle. Visiblement les gens avaient peurs des hommes qui allaient revenir. Alors que Menthas allait demander des informations aux clients, il se vit interrompre avant même d’avoir pu en tirer quelque chose. La jeune femme venait de le couper au plus mauvais moment. Du coup il se retrouvait seul avec Kobalt et Iona. Il les regarda et réfléchit rapidement à une solution.

¤ Si tout le monde a détalé rapidement, je pense qu’il ne vaudrait mieux pas s’éterniser ici. Je ne sais pas de quoi ils sont capable mais j’aimerais mieux ne pas le savoir. ¤

Il s’adressa à l’homme et à la demi elfe :
« Il vaudrait mieux ne pas rester ici en évidence, si on tient à ne pas prendre pour les autres, on devrait se faire tout petit et surveiller ça d’un endroit plus tranquille. »

Menthas regarda autour de lui pour rechercher un lieu où se dissimuler.

¤ Mmm, à mon avis s'ils ne trouvent personne ils vont retourner l'auberge en large et en travers et risquent de me découvrir. Allons plutôt voir dehors.¤

Le jeune prêtre s'éxecuta à ses pensées en sortant de l'auberge. Il chercha un coin à proximité afin de pouvoir de s'y terrer et suivre les évènements qui pourraient survenir dans un avenir immédiat avec l'arrivée des noblions. Il fallait que sa cachette soit dans un coin d'ombre, pour se dissimuler, ce qui ne devait pas être trop difficile vu la nuit tombante.

urveiller? Cette perspective ne l'enchantait pas, car la roublarde s'était déjà trop fait voir, et elle ne tenait pas à finir empalée sur une épée de noble. Malgré toute cette agitation, elle ne pouvait réprimer un sourire, car elle aimait être la cause d'un tel chaos. Les noblions étaient attendus, des armes prêtes à freiner leurs hardeurs. La garde allait rappliquer. La garde...

Fuir avant son arrivée serait suspect. Attendre et se faire repérer par les nobles serait malvenu également. L'étau des troubles où elle avait mis les pieds se refermait. C'était du moins son impression. Elle espérait ne pas être en pleine paranoïa.

Elle s'approcha du patron. "Permettez-moi de vous aider à freiner les ardeurs de ceux qui arrivent. Pour vous avoir prévenus de leur venue, je me sens impliquée. Je pense que nous pourrons contenir leur arrogance et éviter le combat si nous sommes suffisamment nombreux."

Remontant sa capuche sur son visage, de façon à le masquer, elle se joignit aux hommes du patron. Son arbalète était prête. Sa rapière, patiente, attendait dans son fourreau.
Par moments, Iona se rendait compte à quel point ses réactions étaient étranges, et se demandait si elle ne cherchait pas inconsciemment la mort. C'était le cas en ce moment. Mais il était déjà trop tard pour changer d'avis. Elle attendait.

L'irruption inopinée de la demi-elfe et sa "discrète" mise en garde à l'attention du jeune couple et le mouvement de foule qui s'ensuivit avait eu pour effet de révéler une scène cocasse : Kobalt, assis seul à sa table, complètement figé, un doigt levé vers l'endroit où se tenait la femme chapardeuse un instant plus tôt, comme si il avait essayé d'en placer une. Ce qu'il n'avait pu faire, par l'évènement aussi inatendu que brutal que l'on connaît.

Le roublard se ressaisit vite, et voyant ses "clients" s'esquiver par une porte dérobée, résolut de se lancer à leur poursuite. Mais pas seul, c'était trop dangereux. Aussi jeta-t-il un coup d'oeil par dessus son épaule, vers la table où était censé se trouver le prêtre :

- Machin ! Viens m'aider, 'va y'avoir du sport !

On imagine donc aisément l'expression déconfite qui s'afficha alors lentement, mais sûrement, sur le visage de notre ami roublard, lorsqu'il s'aperçut que Menthas (alias Machin) avait prit la poudre d'escampette. Pour être encore plus renseignés sur l'état du voleur à ce stade, il convient de s'imiscer dans ses pensées.

¤Je me décompose...¤

Ce bref aperçu étant assez éloquent, il est inutile de s'étendre trop longtemps sur les supposées pensées suicidaires du sujet, et autres envies de meurtres que celui-ci pourrait à ce moment précis réprimer avec peine.

Toujours était-il que Kobalt se trouvait dans un de ces bons vieux moments de solitude qui certes arrivent à tout le monde, mais dont il faut avouer que le thétyrien avait l'air d'attirer comme s'il eut été un aimant... Pour la forme, il reprit courageusement :

- Euh, quelqu'un d'autre sinon ? Non ? Tant pis...

C'est donc d'un pas mal assuré que notre agent secret en herbe se dirigea vers l'endroit où avaient disparu les deux tourtereaux, avec la ferme intention d'avoir les réponses qu'il demandait. Car en plus, il les avait demandé poliment, et ce n'était pas très courtois que de refuser de répondre en riant au nez de son interlocuteur.

¤Non mais sans blagues !¤, pensa le gredin, un peu remis de ses émotions.

Ce faisant, il sortit discrètement sa dague, et franchit l'huis à pas de loup, décidé à être le plus discret possible.

Narration

Menthas

Détection 13(dé)+3(comp)=16 DD=15 réussite
Discrétion résultat incertain

Le prêtre sortit et se dirigea vers une ruelle en face plongée dans l'obscurité la plus totale. D'ici il pouvait voir sans être vu, enfin du moins l'espérait-il. Aussitôt dans son rôle inattendu d'espion, une certaine gêne l'envahie. Il sentait comme une présence près de lui, un sentiment d'être observé, d'être épié. Balayant du regard, les environs immédiat, il aperçut une silhouette située juste au-dessus de lui à une ou deux toises de distance. Elle était comme accrochée au mur, bien dissimulée, aux yeux qui la chercheraient de la rue principale. Cependant, entre Menthas et la mystérieuse ombre, un échange intense de regard était en train de se produire. Comme si chacun se demandait ce que l'autre allait faire. Ils n'avaient pas encore eu le temps de faire quoique se soit, que le groupe des six se pointa à l'entrée de l'auberge.

Neñved

La mission qui lui avait été confiée était simple, du moins dans son intitulée. Cependant pour l'accomplir il fallait faire preuve de discrétion, d'une bonne intuition et d'un peu, voire beaucoup de chance dans les indices qu'il pourrait trouver durant son enquête. Arrivé en Sundabar de Luskan, il y avait à peine deux jours, il s'était tout de suite mis au travail. Cependant force était de constater qu'il éprouvait quelques difficultés avec la population locale. Les gens étaient méfiants dans cette contrée et ne se livraient pas facilement. Il réussit tout de même à apprendre deux trois petites choses assez instructives. Autant la garde était très vigilante sur tout ce qui entrait et sortait, autant sur les activités internes elle était beaucoup plus lâche sur l'application de la loi. Il apprit également, que les convois en partance pour Fortnouveau restaient sur place en raison des troubles sur place. Personne ne savait vraiment de quoi il en retournait, car personne n'était revenu de Fortnouveau pour en parler objectivement. Même les seigneurs de la cité restaient muets sur le sujet jusqu'à présent. Des tas de rumeurs invérifiables circulaient en ville, certaines plausibles alors que d'autres n'étaient que pure fiction. Ne sachant quelle piste suivre, Neñved se contenta de surveiller les entrées et les sorties de la porte ouest de la ville. Toute la journée fut d'un calme ennuyeux à en mourir, quand un groupe de quatre personnes put franchir les portes de la ville sans être fouillé ni même inquiété. Neñved décida de suivre ce groupe le reste de la journée, jusqu'à la tombée de la nuit.
Le groupe se dirigea vers une auberge qui n'étaient pas la première venue à en voir son enseigne et sa devanture. Voulant pouvoir observer les faits et gestes de ceux qui entraient à l'intérieur, ils se hissa à l'étage d'une maison située juste en face de l'entrée. Bien caché dans cette ruelle où il se trouvait, il put voir que cette auberge semblait être assez sélect et bien fréquentée. La nuit était à peine tombée, et rien de notable ne s'étant produit jusqu'ici, il allait se diriger à l'intérieur de l'établissement quand un autre groupe de six hommes particulièrement bruyant se présentèrent à l'entrée. Après un bon moment il les vit ressortir suivit par une femme qui tentait de rester cachée à leurs yeux. Après quelques minutes elle revint en courant et entra précipitamment dans l'auberge. Aussitôt après, l'établissement se vida en quelques secondes comme si un fantôme était apparu. Il remarqua que son groupe de quatre n'était pas ressorti de l'auberge, et qu'un autre homme sortit de l'établissement. Il alla directement dans la ruelle où se trouvait Neñved et se posta juste en dessous de lui. Il le fixa pour voir quelles étaient ses intentions quand celui-ci leva la tête et plongea son regard directement dans le sien. C'est alors que les six hommes arrivèrent sur le pas de la porte.

Kobalt

La dague en avant, le roublard suivit les deux amoureux de circonstances dans leur fuite. Bien lui en prit, car il remarqua avec surprise que ces derniers ne sortirent pas de l'auberge, mais au contraire se dirigèrent vers la cave de cette dernière. Les deux voleurs ouvrirent une porte, la franchir et la refermèrent derrière eux, sans que Kobalt n'entendit un verrou s'enclencher. Un dilemme se posait à lui. Allait-il partir seul à leur suite ? Ou bien préférait-il aller chercher un renfort en la personne de son compagnon ? A moins que la petite pénible qui lui avait cassé son coup pouvait tenter de se racheter de son forfait ?

Iona

Perception auditive 20(dé)+5(comp)=25 réussite


La proposition de Iona en direction du propriétaire ,fut plus que mal accueillie.

-(commun) Je crois que vous en avez assez fait pour aujourd'hui. J'ai perdu ma clientèle pour ce soir et je vous demanderais de quitter les lieux comme les deux derniers viennent de le faire. En plus que voulez-vous faire seule contre les six autres. La dernière fois ils ont failli me faire fermer boutique.

Iona ne savait comment trop prendre cette dernière remarque. Etait-ce un appel au secours ou bien une mise en garde et une invitation à ficher le camp ? Le temps pressait pour prendre une décision car déjà dehors, des bruits qu'elle identifiait parfaitement étaient audibles.