Le Pöle Nörd

Causabon, après s’être résigné à cette situation ubuesque, observa la scène entre le nain à l’hygiène approximative et le vieillard joufflu. Puis, pragmatique, il interpella le vieil homme :
-Cher hôte, acceptant le fait que tout ceci est grotesque, je me résigne cependant à toutes accointances avant que vous ne m’ayez servi un bière des sable dorés bien fraîche.

-Oh oh oh ! Ce monsieur aurait-il compris le système de la maison ? Mais ne me prendriez vous pas pour un barman ? J'avoue que j'en ai la corpulence.
il se frotta la barbe d'un air pensif
-Mais j'oubliais notre hôte ! Pif, paf, poum, servez lui sa bière !
Tandis que les lutins s'exécutaient, le vieillard sortit une carte assez mal dessinée de la région et la fit circuler.
-Messieurs, mesDames, ma Dame, il fit un signe de tête à la mystérieuse inconnue à ses côtés je vous ai réunis en ce jour pour une mission extrémement délicate.
Votre mission, si vous l'acceptez, sera de retrouver le plus précieux trésors de l'année.

Elle tourna vers ce drôle de gros bonhomme son regard qui avait perdu ton ton noir pour une petite lueur pétillante d'amusement.
- Et pourquoi devrions nous vous aider? Et d'abord, qui êtes-vous?

N'étant pas encore remise de sa surprise, Ciarodiah observa les autres ''invités'' autour de la table. Étonnée d'y voir des gens qu'elle conaissait. Curieuse d'entendre la réponse à la question posé par la jeunne femme à ses côtés, elle concentra son attention sur l'imposant homme. Mais qui est-ce?

-Et où sommes-nous?

Orlpar attrapa un morceau de la nourriture exposée et, la bouche pleine, il exposa sa vision de la chose :

- Ben j'veux bien tant que j'conserve le tout...

Il observa la réaction des autres puis reprit :

- Ca va j'déconne... on partagera... t'façons j'suis sûr que c'est d'la connerie tout ça, j'suis encore en train de rêver. Eh ! La bière à pas dûe trouver l'bon trou !

Postillonant plutôt deux fois qu'une, il éclata d'un rire gras avant de considérer à nouveau la nourriture qui siègeait sur la table.

L'homme croisa ses jambes sur la chaise à son côté
-Oh Oh Oh... alors poru répondre dans l'ordre.
Je suis... vous n'avez guère besoin de le savoir et de plus, je vous promets de vous le dire lorsque sera venu le moment.
Et vous auriez intérêt à m'aider car vous serais dûement récompensé, en pièces dorées et fondantes à souhaits.
Il s'agirait de récupérer un bien qui est précieux à de nombreux de mes pitits amis afin de le leur redonner. Ce bien, s'il a peu de valeur mercantile, n'en a pa moins à leurs yeux.
Et où vous vous trouvez... il se gratta le crâne
Savez vous où se trouve le Pöle NÖrd ?
C'est au confin de Toril, entre deux espace-temps.
Lorsque Séluné le permet, les mortels et les enfants peuvent y accéder. Mais c'est très rare.

Le nain ne pensait qu' à une chose, qu' on aurait pu résumer par "putain de merde". Malvenu et légèrement affolé, ses battements cardiaques dignes d' un tambour de machine à laver n' étaient tempérés que par le mot "pièces" qui avait sur l' antinomique nabot un effet Vallium, ou plutôt Exomil...
Il regarda le gros bonhomme -chimère de bambin ? il commençait à avoir son idée là-dessus, en général les grands barbus et les collants roses n' apparaissaient qu' au bout du troisième tonneau, mais les exceptions ça existe. Dès lors il grommela :

- L' épaule nord ? J' en ai une gauche et une droite, c' est tout. J' suis un gars normal moi. Vos pitits amis, c' est des gars qu' ont quatre épaules ? De toutes façons, moi j' m' en br...euh....

Le paria hésita, puis se rappela qu' il avait dit "Bons" dieux.

- Ouais, j' m' en branle à deux mains, voilà, tant qu' les pitits sont prêt à payer une babiole cher. Ah ouais, et au nord il fait froid, et...ben j' ai rien contre les porte-jarretelles, hein, mais dans la neige ça sert à rien.

Puis, pour s' excuser d' exister, il fit un petit sourire au grand monsieur.

La désinvolture de Glër plut à Causabon. De plus il partageait entièrement son sentiment :

- Je suis d’accord avec le nain, affronter le froid polaire pour de l’argent est une chose. Mais le faire en tenue de troubadour des bas-fonds aquafondiens n’est pas la plus perspicace des perspectives que vous nous ayez laissé entrevoir.

Il se renfonçât ensuite dans son fauteuil la bière à la main, et balayât lentement la tablée du regard afin d’apprécier la réaction de ses compagnons de fortune.

À ces mots, Ciarodiah observa les vêtements qu'elle portait et dû admettre qu'ils étaient peu pratiques. de plus elle n'aimait pas trop cet endroit. Il lui rapelait une légende ancienne servant à faire obéir les enfants de son peuple. Mine de rien elle tendis ses muscles et attendit de voir qu'elles étaient les intentions de leur hôte. Les envoyer dans le Nord?.. avec cette chose... de la neige? Pourquoi le nains disait-il qu'il y fesait froid? Toute ces choses la rendait méfiante. Elle ne toucha pas à la nourriture, préférant ne pas se déconcentrer.

-Allez-vous nous rendre nos armes?

-Vos armes ?
le barbu sourit si vous le désirez, bien sûr ! en ce qui concerne vos vêtements, vous serez équipés chaudement, bien que le plus efficace soit une certaine barrière naturelle que votre camarade nain et moi-même partageons...
il gloussa Finissez de manger, je vous montrerai vos appartements et votre vestiture.
J'espère que vous n'avez rien contre une nouvelle coupe de cheveux dit-il l'air malicieux. Tandis que les cheveux et la barbe des invités s'alongeaient de façon à atteindre leurs hanches cela vous permettra d'avoir plus chaud.