En route pour Eauprofonde, Suite d'une longue traversée

ern n'avait sorti aucune arme lorsque Jalyne lui anonça que l'animal était un loup. À vrai dire, il se fichait pas mal de se tenir prêt à défendre l'elfe, car il savait qu'il était trop loin pour faire quoi que ce soit et que les deux guerriers étaient déjà sur le quivive. Il se contenta de sortir une pièce à l'éfigie de Tymora pour jouer avec. Il lançait la pièce en l'air d'une pichnette, la rattrapait, puis la relançait sans cesse.
Lorsque le Hin cessa de parler, le roublard attrapa sa pièce, la tint entre le pouce et l'index de sa main droite à hauteur de son visage, puis marmona entre ses dent, suffisament fort pour être entendu du reste du groupe, en fixant sa pièce :

-On était prêt à se défendre ? Tu parles ! Même un gobelin borgne et boiteux aurait eût le temps de nous égorger un à un ! On s'est planté en beauté ! Dame Fortune ne sera certainement pas avec nous lors de notre prochaine erreur. Si vous cherchez des volontaires pour les tours de garde, j'en suis. Quand je suis concentré, rien n'échape à es yeux et à mes orreilles !

Ces quelques pensées exprimées, Kern se remit à jouer avec la pièce et partit s'adosser contre la caravane de tête.

¤ Ca m'apprendra à me laisser distraire par une danse ! Même un gamin ne se serait pas laissé piégé comme moi ! ¤

es successions d’humeurs qui s’enchaînèrent à sa prise de parole étaient prévisibles, mais un détail dans les propos du fier barbare amena une once de regret dans l’esprit du druide. Abysse avait soigneusement prononcé le mot "nous" englobant la totalité du groupe dans ses recommandations.

Par contre il ne s’attendait pas à ce que le si joyeux nain soit si profondément touché... Ces nouveaux compagnons semblaient très prompts à réagir sous le coup de l’émotion...

Le génasi avait accueilli avec placidité son compagnon de ronde. Ses quelques mots n'éveillant pas grand chose chez l'être au sang mêlé

- Tu es libre d’aller ou tes pas te mènent, Golnam, et si c’est réellement l’équilibre que tu recherches, t’inspirer de la Nature est une bonne façon.

Il avait interrompu sa marche avec l'arrivé du nain, et commença à tourner lentement sur lui même, observant tout autour de lui avant de revenir vers la troupe tandis que Mussel terminait sa remarque. Et aussitôt, un autre compagnon parla avec fougue, c’était le marin, exagérant tout de même un petit peu.

Le regard toujours aussi neutre et profond, il le déposa sur chacun des visages. Puis après avoir adressé un hochement de tête plutôt approbateur à Mussel, il commença englobant dans ses propos l’ensemble du groupe.

- Profitons-en pour apprendre d’une erreur qui n’avait que peu de conséquences. Puis il s’attarda légèrement sur Kern, le dernier à avoir parlé. Nous aurons de nombreux tours de garde à faire cette nuit. Et nous savons vu qu’il sera sage de désigner des sentinelles durant le jour aussi.

Le porteur de l’Ouroboros s’interrompit laissant ses mots planer et atteindre les esprits. Puis il conclut.

- Cornebois est celui qui décidera de notre départ, et je veillerais jusqu’à ce que nous nous mettions en marche. Profitez du calme qui nous entoure encore maintenant, il ne durera sans doute pas.

Et sur ces derniers mots assez énigmatiques, il reprit son pas lent en direction de la sempiternelle deuxième caravane, pour récupérer sa lance accrochée sur le rebord.

Il ne comptait pas aller bien loin, juste faire une petite reconnaissance aux alentours. Il s’assurerait qu’aucune créature ou ennemi ne rôdait, attiré par la chanson du barde nain. Curieux personnage qui était sans doute déjà en train de le rejoindre à nouveau. Mais le druide ne se focalisa pas sur le souffle bruyant du vigoureux, se concentrant sur sa vue et captant les divers détails qui les entouraient, les signes qui faisaient le langage de la forêt.

Concentré et aux aguets, il avançait. Sa démarche évoquait la lente progression des paisibles vagues mourrant toujours plus loin sur le sable alors que la marée montait... Et à quelques mètres de lui le Loup suivait. Ayant senti l’état d’alerte de son ami, il se déplaçait en silence, la tête inclinée vers le bas, les yeux brillants et les oreilles dressées.

Si il y avait quelque chose à repérer...

omme ce rappelant de la présence du loup qui semblait avoir délaissé la plus part des membres du groupe, Mussel se senti les aisselles pour savoir si une odeur étrange émanait de lui. Rien de notable.. L’odeur de son armure de cuir clouté n’était pas vraiment plaisante mais bon, c’était normal..

Pourquoi le loup n’avait pas fait ami ami avec lui ? Il était bien affectueux avec Elloa.. Mussel avait bien vu le lien fort qui liait les deux personnes, mais était ce la seule raison ? La seule différence qui restait outre le sexe, c’était sûrement l’odeur.. Mais voyant de plus près l’armure d’Abysse, l’halfelin oublia ce à quoi il pensait.

¤ Mais c’est bien sur, dans une foret qui est plus a même de nous protéger qu’un homme de sa condition ? ¤

Le semi homme se leva et s’excusa auprès du groupe.

- J’avais proposé de ranger nos affaires mais puisqu’il faut attendre ton avis, Cornebois, je vais essayer d’en apprendre un peu plus sur la nature avec Abysse. Mieux je suis préparé mieux je serais efficace. Regardant son compagnon Arek, et ne doutant pas qu’il se proposerait lui aussi en tant qu’escorte Mussel s’adressa à lui. "Mon ami je suis sur que nous prêter main forte dans la veille du convoi en attendant notre départ ne sera pas utile, tout du moins tu es plus utile avec le reste du groupe que séparé.. Je ne dit pas Golnam, Kern que vous n’étés pas aptes à vous défendre, loin de la, mais Arek est sûrement un atout majeur si jamais on venait à être surpris pendant la ronde."

Puis il tourna les talons et alla rejoindre Abysse qui s’était déjà assez éloigné. En arrivant Mussel lui adressa un petit sourire timide et lui dit alors :

- Je prends mon rôle très au sérieux, je ne recommencerais pas une telle erreur la prochaine fois. Malgré tout je crois que j’ai désapprit a vivre en foret, et je ne suis plus vraiment familier avec tout les signes qu’elle nous envoie. Tu penses pouvoir m’enseigner un minimum ? Puis je crois que la maxime "On a toujours besoin d’un plus petit slalomeur que sois" a été prouvée par la nature non ? A moins que ça soit uniquement "d’un plus petit que sois".. Me rappelles plus....

Louchant sur l’armure du porteur, le vaillant souffla, "Ton armure n’a pas le même aspect que la mienne, mais globalement sa a une ressemblance certaine.. Ou t’es tu procuré cette armure ? Elle m’a l’air deux fois mieux que la mienne !"

Abysse avait décidé de monter la garde pendant que le reste du groupe terminait son repas.
Arek le regarda s’éloigner doucement vers la lisère, accompagné de son loup.

¤ Cet animal se montrera sans doute un atout majeur pour ce qui est de la veille. Et pour en avoir déjà combattus, se sera aussi un atout non négligeable en cas de combat. ¤

Le barbare observa Abysse du coin de l’œil : ¤ ses sens ont l’air en alerte puis avec son loup il devrait sentir tout se qui rode dans les environs. ¤
Mussel se leva à son tour et il décida d’accompagner Abysse dans sa ronde.

¤ Une fois de plus le petit Hin à raison. Mieux vaut qu’un guerrier accompagne notre vigile. ¤

- Va mon ami. Il vaut mieux que tu escortes notre guetteur, on ne sait jamais. Moi je vais rester ici au cas où.

Ses paroles se suivirent d’un clin d’œil en direction de Mussel.
Arek termina son bol de soupe. Puis il se leva pour se diriger vers sa carriole afin de ranger ses affaires et celle de Mussel. Puis il se replaça prés du feu de camp.

- Alors Cornebois. Quel sera la suite des événements ? Ou penses-tu faire escale ce soir ? Je suppose que nous organiserons les équipes pour les tours de garde ce soir.

Arek regarda dans la direction de Cornebois afin d’obtenir des réponses à ses questions. Puis il attendit calmement que le reste de ses compagnons aient terminé leur repas.

ppuyée d’un air nonchalant sur l’une des roulottes, Elloa jouait machinalement avec l’une des fines tresses agrémentées de coquillages qui se mêlaient à ses boucles sauvages. Elle n’avait pas oublié que Jalyne était l’avatar de l’Esprit de l’air, et c’est avec une joie emprunte de dévotion qu’elle l’écoutait s’adresser à elle du ton le plus familier qu’il soit. Le fait que la génasi daigne s’approcher d’elle avec amitié la confortait encore dans ses certitudes de suivre la voie qui lui était destinée. Jahelo l’avait ouverte, Jalyne la confirmait. Elloa était Brise, la brise maritime, ce vent chaud de fin d’été qui soulève l’écume des vagues et quitte les côtes pour se perdre au large.
Dans un sourire, la grugash allait lui répondre lorsque les bavardages, ou plus exactement les plaintes qui fusaient autour d’elle attira son attention au point de lui faire perdre le fil de ses idées. Elle posa son regard d’ambre dans celui de sa compagne, d’une façon un peu complice, et sans quitter sa pose au déhanché presque provoquant, elle s’écria avec passion :

- Vous êtes sot ou quoi ? Si on pas sentit danger, c’est parce que pas danger y’avait. Si brigands ou faces vertes rodent, nos cœurs sentent ça avant même les oreilles et les yeux. Pas oublier que monde veille autour de nous, et que nous, petites choses, appartiennent au monde. Alors quand danger, si nous écoutons le monde, nous ça savoir pouvons à l’avance. Confiance ! Ajouta t’elle embrassant d’un grand geste vague des bras l’espace autour d’elle.

Puis se calant à nouveau contre le chariot, enroulant toujours la même natte autour de son doigt, elle murmura à Jalyne l’ébauche d’une réponse :

- [Elfe] J’ai rencontré Abyss parce que les vents m’ont guidé jusqu’à lui. Je n’ai pas compris immédiatement qu’il était celui qui me montrera la route que je devrai arpenter dans les années prochaines, mais tout de suite mon âme s’est écriée en le voyant, qu’il était spécial. Je crois aussi que je ne t’ai pas rencontrée par hazard, et je te remercie de t’attarder sur moi. Je ne sais si j’ai mérité une telle faveur, mais je l’accepte de tout cœur, et promet de m’en montrer digne. Elle esquissa une petite courbette gracieuse de la tête. Son visage était franc, et ses sentiments translucides. « Tu nous aurais protégée n’est ce pas, si nous avions été sourd au point de ne pas percevoir l’animal qui encercle sa proie avant de la dévorer ? »

olnam avait bien accueillit la réponse évasive du druide car il s’en était un peu douté vu le personnage dont il s’agissait. Après l’intervention du druide qui ne faisait que rejoindre ce qui avait été dit auparavant, le nain allait le rejoindre quand Mussel lança sa remarque, appuyée par l’avis d’Arek.

Pour le compte, le vigoureux en fut paralysé, comme s’il venait de prendre un mauvais coup en plein estomac, il avait le souffle coupé. Lorsqu’il reprit ses esprits, il ne lui fallut pas plus de réflexion pour lancer sur un ton quelque peu agacé :

- Eh bien soit ! Puisque vous êtes deux à partager cet avis je ne vais pas m’y opposer, néanmoins j’aimerais apporter une ou deux précisions : et d’une, s’il y a quelque chose qu’il faut savoir à propos de mes congénères et moi-même, c’est qu’à moins de chercher à nous froisser, il ne faut jamais toucher à la fierté d’un fils de Moradin. Et de deux, à l’avenir évitez de juger des capacités de quelqu’un qui battait déjà la campagne alors que vous n’étiez pas encore une étincelle dans l’œil de vos parents. Ah et au fait… vous ne pensez pas que s’il y a bien quelqu’un à même de donner l’alerte c’est bien moi et ma grande gueule ?! Bon sur ces mots je vais essayer de m’occuper alors…

Tournant des talons, Braillard retourna vers le feu pour poser à nouveau son séant. Il ne laissa pas plus que ce cri du cœur laisser percevoir à quel point cela venait de le toucher. Il était le premier à regretter ne pas être un vrai combattant comme tous les siens, et surtout comme…

¤ Bon sang ! Pourquoi suis-je si différent ?! Le même reflet et pourtant… Aide-moi s’il te plaît ! Je t’en conjure ! Si tu es là quelque part entend ma prière toi qui a tant partagé avec moi… mon sang… Déjà jugé avant même d’avoir l’occasion de faire mes preuves… je dois vraiment avoir l’air d’une lopette ! ¤

Mais jetant un regard presque vide à Jalyne, le nain se rappela soudain qu’il lui avait promis de chercher des informations sur elle ou tout du moins sur les origines de sa race. Il s’installa donc et prit une profonde inspiration pour se détendre et faire le vide. Puis fermant les yeux, le barde commença à laisser venir les souvenirs de toutes ses chansons, tous les récits qu’il connaissait, faisant le tri parmi toutes les informations que l’on pouvait en tirer pour ne garder que ce qui semblait correspondre à sa recherche.

Derrière le rideau de ses paupières, les yeux du nain étaient agités, comme lors d’un rêve. Il ne percevait pas ce qui pouvait bien se passer de l’autre côté de ces fenêtres de chair. Lui aussi cherchait à savoir d’où il venait, et s’il pouvait y avoir au moins une personne à laquelle il pourrait rendre ce service, il persévèrerait jusqu’à en obtenir le fin mot. Il se sentait bien avec elle, comme si un lien particulier les unissait.


Connaissance bardique sur les génasis, les génasis d’air plus précisément, voire des possibles ancêtres de Jalyne (suivant les détails que je peux obtenir sur ce sujet)

ern était resté abassourdi après les paroles de l'elfe sauvage. Il pensait qu'elle allait fustiger contre l'insouciance de ses compagnons, mais il n'en fut rien, au contraire ! Celà rassura le marin, jusqu'à ce que le nain décide d'aller bouder au coin du feu.

¤ Mince ! Voilà que l'humeur générale se dégrade ! ¤

Kern inspira pronfondément, leva les bras et cria :

-STOP ! ARRETEZ ! Puis il parla bien fort pour être entendu de tous : Calmons-nous un peu ! On a fait une bourde, c'est vrai ! Et alors ? Le passé est passé, rien ne sert que l'on s'y attarde ! La prochaine fois, on sera plus vigilant, voila ce qu'il faut se dire ! Rien ne sert de se rejetter la faute les uns les autres, il faut au contraire se serrer les coudes, car croyez-moi,je sais de quoi je parle ! Lorsqu'un groupe n'est pas soudé, il ne va pas bien loin ! Seuls, nous ne sommes rien, mais ensemble, j'ai le sentiment que nous ferons quelque chose de grand ! Puis il marqua une courte pause avant de reprendre plus calmement : D'habitude, je tombe dans des groupes d'abrutis et de bras cassés. Pour une fois que ce n'est pas cas, j'aimerais bien que l'ambiance ne soit pas aussi tendu que maintenant !

Ce disant, Kern marcha vers Golnam et lui tendit la main :
-Relève-toi compagnon, on a besoin de toi. Le fait que tu ne sois pas un guerrier n'est pas un handicap, au contraire ! Mon talent, c'est la magouille, le tien, c'est la chanson. Un voyage sans barde, c'est déprimmant, alors oublie tes sombres pensées, sans toi on est foutus !

Là encore, c'était son experience des mauvais voyages qui parlait. Il n'a jamais été dans un groupe réellement uni. Quand il était dans la marine, c'était pour celà qu'il s'était mutiné avec quelques camarades. Mais cétait une bande d'abrutis et de bras cassés, évidemment. Les expeditions sans barde, il en avait fait quelques unes, et celà avait toujours mal tourné : celà aboutissait généralement à un naufrage, ou à une mutinerie, voire une séparation totale du groupe. Mais le pirate parvenait toujours à tirer son épingle du jeu et à en sortir indemne, et parfois même enrichi de quelques bourses, pierres précieuses et autres objets volés...

¤ Tymora, toi qui guide mes pas, puisses-tu veiller sur nous et appaiser les esprits, nous avons besoin de toi. ¤



Ce message a été modifié par Jebeddo le Lundi 11 Juin 2007 à 11h15

’un léger signe de tête, Elloa montra à Jalyne qu’elle se dirigerait vers le foyer autour duquel était encore étalés écuelles et couverts, miches de pains et gourdes pleines. La grugash s’avança au centre, embrasa du regard tout le désordre, les mains posée effrontément sur ses hanches, les jambes légèrement écartées et s’enfonçant dans le sol.

- Bah...Nous partons bientôt, je crois. Même si Cornedebois rien dit, ramassons ça et préparons pour le suite du voyage. Déclara t’elle d’une voix un peu moqueuse.

Elle n’avait rien contre le chahut laissé sur le sol, bien que dans sa tribu, aussi sauvage soit elle, chaque objet avait sa place, presque rituelle. Mais elle trouvait amusant d’avoir été la seule à avoir ce genre de pensée pratique parmi tous ces hommes qui se souhaitaient vigilants et alertes. Après tout, elle était une femelle, et leur désintérêt pour la vaisselle était sans doute bien naturel.
Invitant du regard Jalyne à la suivre afin de poursuivre leur conversation, elle commença à rassembler les bols sales, les restes de nourriture, les emballant avec soin dans du tissu afin de prolonger leur conservation. Rien ne serait gaspillé. Elle jeta cependant aux pieds du loup quelques morceaux de viande qui étaient resté dans une écuelle. Tout en rangeant, l’elfe murmurait un chant de chez elle, une mélodie vaporeuse comme un poëme évoquant la brume matinale qui se détache des touffes de verdure.

NARRATION

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (29Kyrthorn 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Ciel bleu grand soleil
Moment : mi-journée(environ 12h30)

Tous

Tandis qu’Abysse parcourait les bois en compagnie de son loup à la recherche d’éventuel intrus. Mais il ne trouva personne, la seule chose qu’il constata fut le comportement étrange de son compagnon à quatre pattes mais il ne s’attarda pas trop dessus car il avait ses propres soucis à régler. Il retourna donc rapidement au campement au moment ou effectivement Cornebois redonna le signal du départ. Chacun rangea rapidement ses affaires et le matériel retournant prendre place à bord de sa carriole et le départ fut donné. Le voyage de l’après midi se passa dans le calme autant à bord de chacun des véhicules que le long du parcourt qui n’eu comme évènement que celui de croiser quelques chariots dans le sens inverse. L’humeur allait-elle s’arranger avec la soirée qui arrivait doucement et autour du repas que ferait sûrement le vieux nain. Ainsi quand le soleil indiqua qu’il était l’heure de faire l’arrêt du soir, le convoi arriva à un emplacement assez dégagé pour placer les chariots.

Effectivement Cornebois donna des consignes pour la nuit, ainsi que les tours de garde. Cela se lisait sur son visage que avoir eu a jouer se rôle ne lui avait pas du tout plu indiquant ainsi qu’il faudrait que le groupe trouve rapidement un terrain d’entente et une harmonie pour la suite du long voyage. Il s’occupa ensuite du repas qu’il agrémenta à sa sauce et qui fut une réussite pour l’ensemble du groupe.

Golnam profita du début de soirée pour se plonger dans sa mémoire pour trouver des réponses qu’il cherchait à apporter à Jalyne. Lui donnant ainsi peut-être des indications sur la route qu’il cherchait. Mais il eu beau passer du temps à repasser dans sa tête toutes les légendes et histoires qu’il connaissait, il ne trouva rien approchant de près ou de loin ce qu’il cherchait. Mais sans doutes l’humeur actuelle dont il pensait être responsable jouait sur son esprit et le gênait pour réfléchir correctement.

Golnam chercha dans sa mémoire : Savoir Bardique : 2 (d20)+ 1 + 0 = 3 >< DD20 – Echec

La nuit quand à elle se déroula le plus tranquillement possible et il n’y pas d’autre évènement inquiétant que le bruit des oiseaux nocturne chassant ou poussant un cri d’appel ou de menace pour un autre prédateur nocturne.


Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage(30 Kyrthorn 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Nuit avec demi Séluné.
Moment : nuit avancé ( environ 2H du matin )

Tous

L’aube apparue enfin et le groupe se préparèrent au départ . Pour une journée toute aussi morne et tranquille que l’après midi précédent pour trouver au soir venu un emplacement pour le convoi. Une fois encore Cornebois régla les tours de garde en désignant qui ferait quoi. Le groupe mangea et chacun prit son tour de garde. Tout se passa bien jusqu’à ce que pendant le troisième tour de garde on perçu un bruit non loin des roulottes.

Elloa et Arek

Elloa : jet de perception auditive : 20 (d20) + 0 + ? = 20 DD20 Réussite
Arek : Jet de perception auditive : 11 (d20) + 3 = 14 DD20 Echec

C’est Elloa et Arek qui était de garde quand la jeune elfe entendit un bruissement étonnant venant de l’autre coté des roulottes. Elle averti Arek qui n’avait rien entendu sauf le souffle du vent et le crépitement du feu. Qu’est ce qui avait alerté la jeune elfe même elle ne saurait le dire mais elle était persuadée que le bruit entendu n’était pas naturel. Qu’allaient-ils faire ?

Le coeur de la grugash bondit dans sa poitrine presque davantage de joie que de surprise. Le regard complice qu’elle adressa à Arek avec qui elle partageait cette garde de façon un peu trop silencieuse à son goût, posant sa main légère comme un vol de papillon sur le bras vigoureux du barbare, démontrait à quel point elle trouvait que la situation allait enfin devenir amusante. Elloa n’avait rien d’une guerrière qui trouve son équilibre dans le combat, ni de ce genre de personne qui goutte le danger comme la saveur suprême de l’aventure. Pour elle, une simple promenade dans des contrées inconnues, un parfum différent porté par la brise, d’autres couleurs dans le ciel suffisaient à exalter son âme et à la réjouir au plus profond d’elle même.
Pourtant, dans ce cas présent, l’annonce d’un ennemi potentiel par ce bruit intriguant brisait une monotonie qui s’était installée au cours du voyage. Elloa en tenait Eluxa, la petite halfeline pour responsable. Elle lui avait trouvé une mine morose, un silence gênant, un comportement qu’elle qualifierait presque de rabat joie, ne se mêlant jamais aux autres, ne répondant avec aucune chaleur à l’amitié qui lui était offerte. Avec une rigueur toute féminine, Elloa avait décidé qu’elle ne l’aimerait pas, et elle avait répondu à son absence d’enthousiasme avec une froideur étonnante.

¤S’il y a de la bagarre, je suis sure que les hommes vont se réveiller, et lorsque leurs bras saigneront, et leurs membres souffriront de l’effort, leurs cœurs se réjouiront. Je les reconnais bien là, toujours à attendre l’occasion de prouver leur force et leur virilité. Le calme et la quiétude, quoi qu’ils en disent, n’est pas fait pour eux. Il suffit de voir comme Arek et le petit agitaient leurs nouvelles armes, tranchant le vent comme des ennemis imaginaires, impatient d’en découdre avec des faces vertes. Et s’il n’y a personne à battre, ils se chamaillent, se méfient et voient du danger là ou il n’y en a pas, s’accusant l’un l’autre de ne pas être assez vigilent, comme lorsque le loup était venu me saluer. J’espère vraiment que derrière la roulotte quelqu’un attend son heure, et que ce n’est pas un animal sauvage venu farfouiller dans les provisions. Les hommes ont besoins d’exercice, lorsqu’ils partent à l’aventure, en réalité, ils partent en guerre…contre leur propre insignifiance.¤

A pas de loup la grugash avançait en direction du bruit. Elle avait délaissé ses bottes honnies auprès du feu, et ses pieds souples se posaient sans se soucier de l’irrégularité du sol. Toujours vêtue de son ample tunique de laine qu’elle avait resserrée à la taille d’une ceinture ou s’accrochaient diverses choses étranges, des coquillages, pierres, morceaux d’os ou végétaux qu’elle usait pour concentrer la magie de ses sorts, sa silhouette dégageait une ambiguïté fascinante de l’enfant et la femme, un charme sauvage à l’état brut. Elle se retourna un fois encore vers Arek, lui souriant à pleine dent, et lui montrant ses deux yeux, lui indiquant qu’il devait se montrer attentif et ne pas la perde de vue. Se glissant derrière le chariot suspect, elle le longea jusqu’à atteindre son extrémité. Ensuite, s’accroupissant, elle sortis sa tête tout doucement de derrière le véhicule, afin d’observer ce qui s’y cachait, prête a recommencer de la même façon avec prudence et joie jusqu’à trouver ce qui causait ce bruissement insolite.