A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

En pleine négociation, avec le mage commerçant, l’ensorceleur ne vit pas vraiment la sortie de Cynwäll. Ce n’est que la porte s’était ouverte, qu’il avait tourné la tête pour voir qui rentrait, ou qui sortait. Voir la Flèche quitter l’établissement ne l’inquiéta pas. Croyant qu’elle préférait être dehors, plus qu’enfermé entre quatre murs. Le Teu’Tel’Quess ne fut pas plus surpris de voir Nirannor la suivre de près. Etant donné la relation de ces deux jeunes gens, le contraire eut été étonnant.

Dinenda se concentra donc, à nouveau, sur les paroles du Gnome. A l’annonce des tarifs, il se retint pour ne pas ouvrir de grands yeux de stupéfaction. Le groupe n’avait ni l’argent, ni le temps pour tout cela. Et Dinenda se voyait déjà repartir comme il était venu. La suite fut des plus surprenantes, pour lui. Taillepierre annonça purement et simplement, qu’il allait identifier les deux flasques gratuitement. Le Gardien des Mystères avait compté sur la curiosité du mage, tout comme lui-même, était curieux d’à peu près tout. Mais, la chose qui le frappa, c’est que visiblement le gnome ne faisait pas cela, pour assouvir sa soif de découverte. Mais par pure amitié avec Neffalasiel.

Si l’ensorceleur, n’avait prit soin de parler en tête à tête avec l’Avariel. Il aurait probablement mit un terme à cet échange, et aurait attendu de trouver quelqu’un de neutre. Mais les échanges que les cousins avaient eut, faisait que Dinenda avait confiance en Neffalasiel. Elle avait tout autant intérêt que les Gardiens Sylvestres à ce que les choses qui trainent dans la Haute-Forêt soient mises hors d’état de nuire, à la forêt et à ses peuples. Hors, les Avariels ne comptaient plus beaucoup d’endroit dans Faerün, où ils pouvaient s’établir et vivre en paix. L’elfe ailée et les Gardiens avait donc un intérêt commun. Dinenda comptait également là-dessus.

Lorsque Maitre Taillepierre annonça ses intentions et l’arrangement qu’il proposait. Dinenda fut quelque peu prit au dépourvu. Ces objets ne lui appartenaient pas. Ou plutôt, ils lui appartenaient tout autant qu’aux autres membres du groupe qui avaient combattu les mages rouges. Ces deux compatriotes étant sortis, ils ne pourraient pas lui donner leur accord. Mais visiblement leur intérêt était ailleurs. Aussi, l’Innatoh lança un regard interrogatif à Neffalasiel. Cette dernière fouillait les étales de la boutique. Le gardien sylvestre n’était pas dupe, pour autant. Elle ne devait pas manquer une miette de ce qui se disait. Si elle ne broncha pas, c’est que cela devait lui sembler correct.

Dinenda avait eut beau grandir dans une grande cité. Il n’avait qu’une vague notion de l’argent. Mais s’il se basait sur les dires de Taillepierre. Il leur faisait un vrai cadeau. Le Gardien des Mystères connaissait suffisamment les commerçants pour savoir, qu’ils couvraient leurs arrières. Il était presque certain, qu’en marchandant, ils auraient pu en tirer d’avantage. Mais l’Innatoh, n’avait ni l’envie, ni le temps de parlementer. Ils avaient encore beaucoup à faire, et le garde ne resterait peut-être pas à sa place éternellement.

- Vous êtes une bonne connaissance de dame Neffalasiel. Aussi, je suis certain que cet arrangement sera aussi bénéfique pour nous que pour vous. Aussi, au nom de mes camarades, j’accepte votre proposition, en vous remerciant. On marche comme ça ! Alors Maitre Taillepierre, voici l’anneau. Que pouvez-vous nous dire ?

C’était un moment qu’attendait l’ensorceleur depuis qu’ils avaient récupérer l’objet. La Faern (magie) pouvait avoir bien des visages. Et Dinenda se demandait quel pouvait bien être celui qui se cachait derrière le mystère de cet anneau.

Narration

Dinenda

Le gnome prit les deux flasques et se rendit dans un coin de sa boutique à l'abri des regards indiscrets. Il revint avec une bourse qu'il tendit à Dinenda. Neffalasièl n'avait pas réagit au troc de Dinenda bien qu'elle est pue observer toute la scène. Après tout, si elle avait voulu les objets du magicien mort elle aurait certainement insisté pour les avoir.
Le gnome reprit son monocle et commença son examen de l'anneau. Contrairement à tout à l'heure, il paraissait beaucoup plus sérieux. Comme si une inquiétude le gagnait. Tout en poursuivant son observation, il faisait des commentaires sur ses observations. Il se permit même quelques questions à l'encontre de Dinenda.

"Hum ! Ce n'est pas d'ici ça. Incroyable ! Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ! On dirait un... Non c'est un... Mais ce n'est pas vrai vous avez détroussé un noble ou quoi !"

Il arrêta ses investigations, et tout en se frottant l'oeil qui avait porté le monocle, il ajouta.

"Ah quel éclat, je n'y vois plus rien. Vus m'étonnez qu'elle soit dangereuse cette fichue bague. Pour tout vous dire là, je ne sais pas à quoi il sert, mais je sais qu'il y a de puissants sorts de protection posés sur lui. Revenez demain matin très tôt, je vais devoir travailler un peu plus que d'habitude. Faut dire aussi que dans la région des objets pareils ça ne courent pas les rues. Bon par contre un marché est un marché, vous n'aurez pas de supplément pour que je découvre le fonctionnement de la bague. Décidément en ce moment, ça défile les objets. Entre les gardes qui me confit des tessons de bouteille magiques, et vous qui vous baladez avec anneau piégé qu'est-ce qui va encore me tomber dessus ? Moi qui pensait être tranquille dans cette ville, je vais peut-être encore déménager."

L’ensorceleur prit la bourse que lui tendait le mage, et rapidement, la fit disparaître dans l’une des poches de sa ceinture à munition. Ce n’était en rien de l’avidité. Mais il savait pertinemment qu’une telle somme pourrait rapidement attirer les convoitises, si quelqu’un de mal attentionné le voyait avec. Hors cet argent ne lui appartenait pas. Chaque membre du groupe recevrait une part égale, plus tard.

Pour le moment, l’Innatoh regarda avec attention le gnome travailler. Dinenda avait une véritable fascination pour les arts profane. Et voir quelqu’un capable de prodiges que lui n’arrivait pas à obtenir, était toujours une source de curiosité et d’admiration. Faisant silence, pour ne pas troubler la concentration de Taillepierre, le Teu’Tel’Quess n’osait plus bouger, à peine respirait-il.

Lorsque les commentaires du gnome devinrent désobligeants à leur encontre. Le gardien des Mystères ne dit mot, attendant la fin du travail. Lorsque celle-ci arriva, plus tôt que prévue, et qu’elle fut ponctué d’un cri. Dinenda s’approcha rapidement du mage.

- Hé ! ça va ?

Mais l’inquiétude ne dura pas. Et les premiers résultats furent révélés. Quelque part, l’orgueil de l’ensorceleur fut sauf. L’anneau avait résisté à ses tentatives d’identifications, toutes aussi limitées qu’elles fussent. Le fait que même un érudit comme Taillepierre, qui avait percé le mystère des flasques aussi facilement, aurait besoin de plus temps, était quelque part, réconfortant. Il y avait cependant des choses qui avaient été dites. Et qu’il ne fallait pas laisser en suspend. Une question d’honneur elfique, ou d’honneur tout court !

- Bon, vous pouvez vous venter de m’avoir fait peur, Maitre Taillepierre. Vous allez bien c’est tant mieux. Mais s’il vous plait. Evitez de faire des suppositions hasardeuses, et fausses. Nous n’avons détroussé personne, ni noble, ni gueux. S’il vous plait, vous nous offensez de pouvoir penser une pareille chose.

Le ton du Teu’Tel’Quess était resté tout à fait calme, et courtois. Il n’y avait aucune once d’agressivité dans sa voix. Simplement un besoin de clarifier les choses.

- Ainsi, nous sommes en présence d’un objet rare, qui vous demandera un surplus de travail. Le respect de votre parole donnée, est tout à votre honneur Maitre Taillepierre. Je ne peux que m’incliner devant tant de droiture et d’honnêteté.
- Déménager ? Allons dont, et comment feront les gardes et les bonnes gens de Rougemélèze ? Si toute fois, vous avez l’intention d’aller dans le Nord. Et que par hasard votre choix de destination, se porte sur Lunargent, n’hésitez pas à rendre visite à mes parents. Dite-leur que vous venez de ma part. Ils connaissent un peu de monde là-bas, et vous aideront, comme vous nous aidez actuellement.

Dinenda inclina légèrement la tête pour ponctuer sa déclaration. L’invitation était certes sérieuse et sincère, mais pas entièrement gratuite.

- Des tessons de bouteilles magiques, vous dites ? Mais qu’est ce que des gardes font avec des tessons de bouteilles magiques ? Par la Seldarine,vous m’intriguez là.

Neffalasièl avait déclaré que le gnome aimait parler. Et Dinenda avait envie d’entendre ce qu’il avait à dire. Ce n’était probablement pas tous les jours que des gardes d’une cité modeste comme celle de Rougemélèze, se baladaient avec de la magie. Et que celle-ci se présente sous forme de bouteilles pour des gardes étaient intrigant.

Peut-être qu’il y avait là, un début de réponse concernant les questions que le groupe se posait sur le garde, qui lui-même posait de bien étranges questions au sujet d’Iris. Dinenda pensait qu’il serait intéressant d’écouter Taillepierre. Si ce dernier venait à décider de parler. Ca ne coutait rien, et le risque n’était que de perdre un peu de temps.
De toute façon, la nuit allait tomber, Nirannor et Cynwäll étaient blessé, et quand à lui. Il était épuisé. Le combat contre les chacalidés et la débauche de magie fournie avaient sérieusement puisé sur son capital énergétique. De plus, le mage aurait sans doute besoin d’une bonne partie de la nuit pour percer le mystère de l’anneau.

Taillepierre, se frottait encore l'oeil qui avait visiblement du mal à s'en remettre.

"Oui un garde est venu me voir à propos d'un tesson de bouteille magique. Et le pire c'est qu'il avait raison, seulement je n'ai pas réussi à trouver à quoi il servait car il n'a pas voulu me le laisser. Il est reparti avec sans la moindre explication."

Il s'interrompit un instant avant de répondre.

"Lunargent, c'est un petit peu trop au nord pour moi. Je préfère les contrées un peu plus chaudes. D'ailleurs c'est un exploit que je me sois installé ici. Tenez d'ailleurs, cela me rappelle la fois où je suis allé en Amn pour régler un problème de parchemins volés..."

Il fut interrompu par Neffalasièl qui revint accélérer la conversation.

-Taillepierre nous sommes pressés, est-ce que tu as quelque chose de précis à nous dire ?

-Non, rien d'autres. Vous pouvez vous envoler ailleurs. Elle est bien celle là hein ? Vous envolez ailleurs ! Oui bon d'accord, j'ai du travail qui m'attends je crois. A demain matin sans faute.
Se tournant vers Dinenda, Neffalasièl ajouta.

-[elfique]Il ne faut jamais le laisser parler de sa vie passée, la dernière fois il m'a tenu toute la nuit éveillée et il n'avait toujours pas fini. Bien allons rejoindre nos compagnons, il est bientôt temps de partir en chasse.

L'avarielle sortit de la boutique et se dirigea vers Cynwäll et Nirannor qui les attendaient.

L’ensorceleur regarda Neffalasièl droit dans les yeux, avec une lueur d’amusement dans les siens. L’elfe ailé avait raison, il ne fallait vraiment pas engager Taillepierre sur la moindre chose personnelle. Mais le gnome avait une bonne humeur contagieuse. C’était de bon ton, et tout à fait rafraîchissant pour l’esprit du Teu’Tel’Quess.

’ ’

L’ensorceleur remercia cordialement le mage gnome, et confirma le rendez-vous fixé au lendemain. Avant de quitter les lieux, il recommanda la plus grande prudence à Taillepierre.

Suivant l’elfe ailé, il repensait à ce que le gnome leur avait dit. Il n’y avait probablement aucun rapport entre la présence des magiciens rouges dans les parages, et la présence d’objet magique rare à Rougemélèze. Mais Dinenda ne croyait pas vraiment au hasard. Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’un mage aurait très bien pu tenter de soudoyer, voir enchanter certains gardes pour obtenir des informations. S’ils les cherchaient, ils devaient savoir que Rougemélèze serait très probablement une étape obligatoire de leur périple. Mais s’il en était ainsi, c’est qu’il y avait eut des fuites sur l’objectif de la mission. Alors de qui venaient ces fuites ?

Arrivant à proximité des autres Gardiens Sylvestres, Dinenda demanda des nouvelles d’un simple signe de la tête. Pour le moment, la discrétion restait de mise.

Neffalasièl s'assura d'être à bonne distance de toutes oreilles baladeuse pour donner son plan, concernant la suite des évènements de cette nuit. Elle vérifia surtout qu'aucun garde ne pourrait entendre ce qu'elle avait à dire.

"(commun) Voilà ce que nous allons faire. Il n'y aura aucune difficulté et c'est même d'une simplicité enfantine. Nous attendrons que le garde se fasse relever, puis deux d'entre nous suivront notre homme. S'il fait comme tous les autres il ira sûrement directement dans la caserne. Il ne sera pas seul pour rentrer, mais il faudra le séparer des autres sans violence. Soit quelqu'un d'entre nous se charge de lui faire du charme, soit peut-être il suffirait de répondre à sa question. Il devra ensuite l'amener dans un endroit à peu près tranquille pour que nous arrivions en renfort. Après nous aviserons sur notre conduite à tenir. Est-ce que quelqu'un à mieux à proposer ? Sinon qui se charge d'attirer notre homme ?"

L'avariel avait presque posé sa première question en signe de défi. Un autre plan était sûrement mauvais de son point de vue. Mais elle posait tout de même la question, plus par convenance que par réel intérêt. Quant à la seconde question, elle n'avait pas d'idée en tête sur lequel d'entre eux tiendrait le rôle de l'appât.

Le rôdeur avait rejoint sa douce et sans dire un mot,s'était joint à elle dans son observation. Tous deux se concentrèrent sur les va et vient de cette porte et sur les agissements du garde.

Alors que le soleil descendait petit à petit dans son jardin secret, leurs autres compagnons les rejoignaient. Pour répondre à la question de son ami, Nirannor n'utilisa que ses mains et d'un geste lui fit signe que tout allait bien. C'est alors que leur guide ailée décida d'un plan plus que téméraire. Nirannor l'écouta avec attention. L'idée d'envoyer un appât restait très risquer pour le rôdeur mais il le savait, on ne pouvait avoir sans donner dans ce genre de situation.

- Pour le charme, je ne pourrai être celui que vous cherchez, par contre, je veux bien aller à ses devants et trouverai bien un moyen de l'attirer et de l'isoler.

Puis regardant ses compagnons elfiques, il continua.

- De plus, cet homme se méfiera moins d'un de ses congénères. Vous savez nous les humains, avons tendance à nous croire supérieur aux autres races et beaucoup d'entre nous les dédaignent, les méprisent.

Le gardien sylvestre se porta volontaire, il ne souhaitait que la flèche le fasse. Avait-il été assez persuasif pour que les autres le désignent ?

La rôdeuse avait trouvé le plan de Neffi osé mais avait abonder en son sens.
Dans un premier temps, elle s’était dit qu’elle ne ferait pas un bon appât du à sa timidité presque maladive, mais après le paroles de son aimé qui se voulait protecteur, Cyn s’était dit que cette expérience serait une bonne thérapie contre son mal.

- Je pense que tu as raison Nirannor, mais je suis persuadée que posséder un être qu’on méprise est encore plus alléchant! Neffalasièl est très belle, mais je pense ses ailes peuvent freiner les ardeurs d’un mal

Elle s’approcha et fit face à Nirannor. Se hissant sur la pointe des pieds pour être à la hauteur de son cou, elle lui posa une main délicate sur la joue pour lui parler d’une voix douce.

’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ … ’ ’ … ’ ’ ’ ’

Elle termina sa phrase par un baisé tendre mais furtif. C’était la première fois qu’elle embrassait l’humain et cette sensation la confortait dans ce qu’elle pensait déjà de lui. Rougissante quelque peu, elle n’attendit pas l’éventuelle dissuasion de l’humain et se retourna vers les deux Tel-Quessir pour leur exposer son plan. Elle parlait avec assurance tout en délassant le lacet de sa chemise, laissant apparaitre une poitrine modeste mais bien dessinée.

- J’vais faire en sorte qu’il m’aide en l’aguichant un peu et tomber devant lui. Si ça marche je l’inviterais à boire un coup à la taverne pour le remercier. Nirannor! Elle lui prit la main Tu nous suis et vous deux, vous nous attendez proche de la taverne. Comme ça ? y a pas de risque!

Que pouvait-il faire face à sa bien-aimée ? Le rôdeur se doutait qu'elle tenterait d'être l'appât. Ses mains sur sa peau, sa voix, douce comme une mélodie, puis ses lèvres... il ne pouvait lutter à armes égales avec la flèche. Il aurait voulu crier sa désapprobation, hurler contre une telle idée mais la belle sortait des atouts à faire plier les plus braves parmi les braves.

Restait à attendre les sentiments de son ami. Mais Nirannor dans son fond intérieur, n'avait plus d'espoir qu'elle revienne sur sa décision. Ses mains commençaient à trembler et son visage devint blême. Il imaginait déjà les yeux de ce garde sur le corps de l’elfe, ses bras tenter de la serrer contre lui, son haleine aviné sur son doux visage, tant de choses horribles et effroyables. Pourtant, il le savait, l’elfe dans sa longue vie, enfin pour un humain, avait du maintes et maintes fois risqué sa vie pour survire, voir vivre tout simplement dans ce monde si cruel.

Seul le fait qu’elle veuille que Nirannor la suive remontait un peu le moral du rôdeur. Au moindre danger, il pourrait intervenir rapidement. C’était peut-être qu’une mince consolation mais pour l’humain, de rester près de son amie était le minimum qu’il accepterait pour cette mission si délicate.

Sa main dans la main de la flèche, son regard se détourna vers ses yeux émeraude. Il voulut lui dire quelques mots mais une boule au ventre l’empêcha de prononcer le moindre son. Alors qu’il serra plus fort la main de sa douce, il lui esquissa un léger sourire d’approbation à contre cœur.

Narration

Tout le monde semblait d'accord sur le plan et les rôles tenus par chacun. Ils se séparèrent pour éviter d'évoquer des soupçons sur leur intentions. La nuit tomba et la fraicheur s'installa en même temps que la lumière disparaissait. Quelques sources de lumières éclairaient les allés principales de la ville, mais tout le reste était plongé dans le noir le plus complet. Seuls les sangs elfiques arrivaient péniblement à voir de leur regard perçant les obscures ruelles et encore seulement partiellement. Ils attendirent un petit moment. L'impatience et l'excitation de ce qu'ils allaient faire pouvaient se sentir, sauf peut-être pour les plus avertis d'entre eux. L'heure approchait et leur homme qu'ils surveillaient tous ne se doutait toujours de rien. Les portes de la ville étaient fermées depuis un bon moment déjà ce qui signifiait que la relève n'allait pas tarder.
Quelques minutes plus tard, l'attente n'était plus. Quatre homme vinrent remplacer ceux qui étaient en poste. Cynwäll ne lâcha plus des yeux celui qu'elle devait charmer. Comme prévu, les hommes quittant leur poste se dirigèrent vers la taverne. Beshaba avait même du leur accorder un peu de sa divine présence, car celui qui l'intéressait se tenait un peu en retrait des autres. C'était peut-être l'occasion d'en profiter, à moins qu'il ne s'agisse d'un piège. Mais aucun des gardes du corps de Cynwäll ne voyaient le moindre danger se présenter.