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Magasin de Jebeddo , Suite d'une longue traverssée..
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Fạŋţỗmę
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Hérudae avait quitté l’auberge très rapidement, il voulait être en place quand Dobun sortirait par la porte de devant. Pour lui soit l’homme s’intéressait à un membre du convoi soit au jeune voleur. Mais dans la première hypothèse, alors Abysse serait une cible comme une autre et un meilleur choix puisqu’il semblait en connaître plus sur l’organisation secrète dont faisait partit Cornebois et les autres. Souplement, ses pas ne claquant pas sur le sol, le jeune homme se rapprocha de la rue qui passait devant l’auberge. Une ruelle parallèle juste avant de l’atteindre lui permit de rejoindre la rue avec un décalage par rapport à l’entrée. Un ralentissement et il se glissa lentement dans la rue ou il trouva un endroit discret pour voir sans être vu. Si l’homme était encore là il ne penserait jamais à voir surgir par ici celui qu’il suivait. Devant l’établissement attendait l’halfeling dont Hérudae avait oublié le nom. Le regard du voleur examina chaque encadrement de porte, chaque individu trop statique pour retrouver celui qu’il cherchait mais il ne le vit pas. Discutant avec le petit homme, la jeune elfe de l’autre groupe quitta elle aussi l’établissement comme se dirigeant vers le port et la mer. Si l’homme ne réagissait pas à une femme à l’aspect sans défense, s’il ne sortait pas de sa cachette alors il était déjà partit, déjà derrière Abysse ou déjà loin.
Le jeune homme commença donc à progresser dans la rue pour trouver l’homme mais ne le voyant pas revint vers l’entrée de l’auberge. C’est à ce moment qu’Elloa sortit de l’auberge mais toujours pas de Dobun. La jeune femme avait-elle choisit de ne pas transmettre le message, ou bien hésité ? Quoiqu'il en soit le temps s’écoulait et Abysse avait marché dans la ville sûrement vers la mer. Le regard du druide n’avait pas échappé au voleur quand la mer était apparue et il ne l’avait pas quitté pendant un moment et s’il avait tout compris le truc magique. Abysse était proche de l’eau ? Mais de toute façon l’autre elfe était partit par là donc autant commencer dans cette direction. Elloa quand à elle semblait tout aussi perdu tant elle marchait un peu au hasard dans les rues de la cité. Le jeune voleur lui avait décidé de la suivre à une distance raisonable pensant qu'elle allait rejoindre celui de qui elle était proche. Ils marchèrent ainsi quelques temps l'une au milieu de la rue, l'autre en retrait la suivant discrètement. Puis l'elfe décida a un moment de rejoindre la plage comme prit d'une idée soudaine. Le jeune homme la suivit donc dans la nouvelle direction jusqu'çà son arrivé sur la plage et voyant qu'Elloa semblait avoir décidé de s'installer tranquillement là pour réfléchir, il décida qu'il était temps de la prévenir et de retrouver le druide. Alors il quitta la discrétion pour se diriger vers Elloa seule sur la plage.
"Suis moi." Dit-il en attrapant l’elfe par le coude sans brusquerie mais en essayant de la guider dans une direction et de lui redonner la dadence de marche d'un pas rapide. "Nous devons rejoindre Abysse assez rapidement. J’ai été suivit en revenant à l’auberge et je me trompe peut-être mais l’homme qui me suivait a peut-être prit en chasse Abysse quand il est sortit de l’auberge. Dans ce cas nous ne devons pas le laisser seul sans savoir de quoi il retourne."
"Mais surtout ne cours pas, marche vite pour ne pas perdre de temps. Ainsi peut-être arriverons nous à surprendre l’homme s’il se trouve là-bas et qu’il surveille notre druide." Hérudae avait dit tout cela sans lâcher le coude de l’elfe pour qu’elle ne parte pas en courant sachant qu’il ne pourrait la suivre. Et il ne voulait pas qu’elle se perde en ville ou tombe dans un piège seule. Il fixa son regard dans ses yeux pour savoir si elle avait comprit ses consignes et sa main ne s’ouvrirait que quand elle ferait signe que oui ou se dégagerait violement.
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Bŗăįlļāřđ
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e nain en avait presque été gêné par tant de comparaisons élogieuses de la part de ses compagnons. Si sa barbe avait moins couvert son visage on aurait certainement pu voir ses joues rosir de satisfaction, et le plaisir démonstratif d’Elloa ajouta encore une pression supplémentaire, lui répondant d’un sourire sans laisser paraître son trouble.¤ Hum !... Oui oh hein… merci… merci… C’est pas la peine d’en faire trop !... Même si ça fait plaisir… Comme quoi tous les oreilles-pointues n’ont peut-être si mauvais goût que ça enfin bon… bref… Hum ! A boire, ouai c’est ça… buvons !… ¤ La boutade de la jeune femme ne se fit pas attendre. A ses mots, le nain explosa de son rire sonore et répondit le plus naturellement du monde :- J’vous aime déjà jeune fille !! Si vous étiez naine je vous épouserais sur le champ ! J’adore votre humour et j’espère que vous allez rester avec nous le plus longtemps possible ! Ce serait avec une joie immense que je vous accueillerais comme équipière ! Il avait été touché par la franche camaraderie de Nilawia, elle semblait aussi prompte à s’acoquiner que le nain lui-même ! Il résista à l’envie de lui mettre une tape dans le dos bien franchouillarde telle qu’il s’en distribuait dans les auberges de son village, mais ne sachant pas encore s’il ne lui ferait pas du mal et surtout s’ils étaient assez intime pour en arriver là, il s’abstint.
Devant les verres tendus par Arek et Xan, le nain accueillit les boissons avec un sourire laissant paraître toutes ses dents, levant les bras au ciel, il se jeta sur les verres pour les tirer à lui et répondit assez fort pour que tous l’entende :- Eh bien les gars c’est avec plaisir que j’accepte vos rafraîchissements ! Je chanterais bien plus souvent encore si j’avais à chaque fois un public comme vous ! Mais par ma barbe que les journées seraient longues après tant de boisson ! Mouahahah !! Braillard ne remarqua même pas le départ de l’elfe, trop absorbé par sa voisine et nouvelle camarade, il regardait Nilawia engouffrer des quantités de nourriture digne d’un troll famélique. Elle se jetait sur les victuailles avec plus d’avidité qu’un noble membre de la race vigoureuse sur un gisement de platine ! Il fallait croire qu’elle n’avait pas mangé depuis des années ! Une chose était sure : elle allait, à elle seule, compenser l’absence de certains membres de la compagnie !
Plissant le front lorsqu’elle parla la bouche pleine, il comprit difficilement sa provenance, mais y parvint avec un petit effort de réflexion. Il écouta la « petite » avec grand intérêt. Bien que sans forme très appropriée, l’histoire de son périple titillait la curiosité du barde.
Il la regardait avec un air presque paternel et en un sens, plus elle parlait et plus il se sentait des points communs. Cette jeune fille lui semblait déjà très attachante malgré la jeunesse de cette rencontre…¤ Qu’est-ce qu’il te prend mon vieux ?! Tu te ramollis de plus en plus dis-moi ! Elle est pas si jeune ! Tu veux quoi ?! Lui servir de papa alors qu’elle est assez grande pour se ballader dans tout Faerun ?! Réveille-toi un peu nom d’une hache ! ¤ Rappelé à la réalité par les questions de la jeune femme, le barde lâcha un immense sourire. On pouvait voir ses yeux pétiller à l’idée de raconter son histoire. Il prit sa respiration et se lança :- Je viens d’Amn, plus précisément au pied des Petites Dents. C’est assez loin au Sud d’ici. Je vivais dans un petit village que mon clan a bâti. Nous étions non loin de la route du commerce ce qui permettait aux miens de prospérer en vendant notre artisanat. Il faisant bon vivre chez moi : les merle chantant dès le lever du jour, la brume s’élevant dans les montagnes, la vallée baignée de lumière aux premières heures du jour, le bruit des forges se mettant en action, les gens partant aux champs, dans les forêts, dans les mines, … et le soir après une bonnes journée de travail, les hommes ramenaient les bêtes de trait, ils partait dans les auberges et là… aaahhh la bonne odeur mêlant l’herbe à pipe et la bière sucrée, les bruits de chopes entrechoquées, les rires et les chansons… Plongé dans ses souvenirs, Golnam revivait son enfance joyeuse dans son clan, il pouvait presque sentir la brise venue des Petites Dents, le tintement du marteau modelant l’acier et même jusqu’au bruit de ses bottes sur les pavés de la grande rue quand soudain… une voix qui l’appelait derrière lui mais… c’était celle de son frère. Il en revit un instant les traits… les siens pour ainsi dire car ils étaient jumeaux. Une telle ressemblance physique et si peu en caractère. Là où Golnam était jovial et n’en faisait qu’à sa tête, préférant chanter et gambader plutôt que d’étudier les arts guerriers, son frère, Talgas, était un élève sérieux et appliqué, il maniait la hache de guerre avec une grande habileté pour son âge, à tel point que leur père lui avait offert une arme d’excellente facture.
Il revoyait son frère lui faire signe en avançant vers lui, sa hache dépassant du dos quand soudain… ce bruit… Alors que Golnam tournait la tête, il vit le bœuf foncer droit devant en direction des deux frères. Pétrifié, il tourna la tête vers Talgas, les yeux grands ouverts quand…
Braillard s’était stoppé dans son explication à Nilawia, quelques secondes mais assez pour voir ses yeux s’ouvrir en grand, fixés dans le vide puis soudain dirigés vers la jeune femme. Ce bref instant, le nain sembla perdu et même terrorisé. Mais se rattrapant presque instantanément, il continua son explication :- … Oui enfin !... J’ai passé plusieurs années à voyager avec un barde qui m’a formé à son art et ensuite bah… j’ai bourlingué un peu avec… Le nom de Tourment failli sortir de sa bouche mais il s’en abstint au dernier moment pour continuer comme si de rien n’était :- Nous avons un travail à faire tous ensemble ou… ou presque je ne sais plus très bien. Certaines des personnes ici présentes ont protégé une caravane en provenance de Luskan. La caravane doit repartir demain pour Eauprofonde et un nouveau groupe servira d’escorte mais les membres ne sont pas encore bien fixés en fait… Vous voulez en faire partie ?!! Si vous n’avez pas de travail vous pourrez en tirer une rémunération et voir du pays !! Il paraît qu’Eauprofonde est absolument fantastique comme ville !! Et puis ce serait l’occasion de faire équipe comme vous l’avez si bien dit !! Mais… bien entendu si vous avez autre chose de prévue… L’enthousiasme dont avait fait preuve Braillard en proposant à Nilawia de les accompagner contrastait tellement avec sa mine triste lorsqu’il dû avancer l’éventualité qu’elle fasse autre chose que ça en devenait excessivement gênant de refuser.
Frangin... tu resteras toujours auprès de moi je te le promet !
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Aventurière
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Elle avait réussit à le rattraper rapidement. Ralentissant son allure, elle marqua une pause pour l’observer de loin, maintenant incertaine sur la façon dont elle allait l’aborder. Il était possible qu’il ne soit guère intéressé par tout ce qui l’avait poussée, elle, à se lancer à sa suite. Mais elle ne pouvait pas passer à côté de cette occasion incroyable. Elle s’en rapprocha donc d’un pas plus mesuré, jusqu’à ce qu’il finisse par se retourner et l’apercevoir.
Elle était assez proche maintenant pour pouvoir soutenir le regard du génasi. Un regard étrange, et des yeux verts à la profondeur surprenante. Alors qu’il la dévisageait, elle fouilla à son tour dans ce regard à l’immensité qui la laissait un peu perdue, elle ne s’était pas vraiment attendue à cela. Mais tout au fond, quelque chose de familier et nouveau à la fois, la trace vibrante de la partie élémentaire du génasi, fit naître un sourire particulier sur ses lèvres. Du même genre que lorsque l’on souhaite la bienvenue à quelqu’un à qui il n’est pas nécessaire de parler pour être compris. Comme si elle avait attendu d’avoir cette preuve sur la nature réelle du génasi, elle se rapprocha d’avantage de lui pour pouvoir remplir ses différents sens de cette présence.
Il était incontestablement lié à l’eau et s’était développé avec elle. Jalyne sentait également qu’une légère odeur d’embruns guère désagréable se dégageait de lui. Elle avait maintenant cessé de soutenir son regard mais continuait de l’observer ouvertement. Elle savourait l’intensité de ce moment au centre de cet univers de silence dans lequel ils se trouvaient, bien que l’activité à l’extérieur continuait de façon incompréhensible ses allées et venues.
Puis il lui adressa la parole, une voix assez froide, mais qui était aussi lisse et souple. Elle replongea dans ses yeux sans fond. Oui, ils avaient tous deux des origines élémentaires. Et il s’appelait Abysse. Un nom étrange, mais qui convenait bien à ce qu’elle pouvait voir de lui.
Outre sa couleur peu ordinaire, sa peau semblait humide… Incapable de résister d’avantage à ce qu’elle mourrait de faire depuis le début, elle leva tout doucement sa main pour ne pas l’alerter, et effleura du bout des doigts la peau nue du bras du génasi. En sentant l’humidité touchée par ses doigts, qui étaient désormais légèrement mouillés à leur extrémité, elle leva un regard heureux sur Abysse.
- Je suis Jalyne, dit-elle simplement.
Il paraissait à la fois tellement différent d’elle mais aussi incroyablement proche. C’était une sensation vraiment étrange et déconcertante, mais qui lui faisait apprécier sa présence. Elle sentait une certaine réserve en lui, et ne savait pas encore si elle devait mettre cela sur le compte d’une froideur naturelle, ou bien sur le fait qu’ils étaient des inconnus l’un pour l’autre. Mais elle se sentait merveilleusement bien. Quelqu’un qui était comme elle.
- Vous êtes le premier que je rencontre. Je n’avais encore jamais trouvé quelqu’un qui puisse être capable de comprendre tout cela.
Elle se tourna vers l’horizon pour jeter un regard nouveau sur l’océan. Elle imaginait maintenant sans difficulté la puissance de cet élément, mais la mer calme brillait pour le moment doucement au soleil de l’après-midi et aux yeux de jalyne, elle reflétait fidèlement l’attitude actuelle du génasi à côté d’elle.
- Vous voulez peut-être qu’on se rapproche du bord de l’eau, je pense que vous êtes venu ici pour cela… Il me semble qu’il y a une plage près d’ici, je peux vous y accompagner un petit moment si vous voulez. J’aimerai beaucoup que vous me parliez de vous.
N’ai pas peur d’affronter la tempête et ses hurlements désordonnés, mais fuis le rire invisible qui résonne dans le vent.
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Aventurière
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Njuna hésitait. La façon dont son compagnon de tablée s’était éclipsé, lâchant pour seule excuse un vaseux message à l’attention d’un gnome attablé un rien plus loin... Ce n’était pas la première fois qu’on se moquait d’elle ainsi, après tout… il avait peut-être simplement fuit l’addition pourtant proposée… Mais si c’était sérieux ? Se détournant, la demoiselle fixa la petite créature, qu’elle peinait à voir au travers de la foule toujours s’activant. D’un autre côté, de quoi aurait-elle l’air si le nom d’Hérudae n’évoquait rien audit Dobun ?
¤ Pourquoi hésiter Njuna ? Qu’as-tu a y perdre ? Passer aux yeux des attablés pour une petite idiote… quelle importance ? ¤
Morose, la demoiselle grommela doucement, pianotant faiblement sur le bois de la table de ses doigts. Pouvait-elle se diriger ainsi en leur direction, rapidement annoncer ce qui devait être, et repartir ? Non… en ce cas, il l’aurait fait seul… Seul le gnome devait prendre connaissance de ce qu’il avait à lui rapporter, c’est pour cela qu’il n’y était pas allé. Drôle de personnage.
Observant, un soupçon de rêverie dans les yeux, le petit homme, Njuna réfléchissait à une quelconque approche.
¤ Faisons simple… ? ¤
La mulane repoussa sa chaise, esquissant un petit geste vers la serveuse… lui indiquant qu’elle changeait de table. Lui aurait été insupportable qu’elle en vienne à penser qu’elle prenait la poudre d’escampette après avoir pris commande, c’était un genre de farce qu’elle ne goûtait guère. Sa main se pressa à nouveau contre ses lèvres, qu’était désagréable cette odeur ! Nez et sourcils froncés, Njuna se dirigea, hésitante, vers le gnome.
¤ Quel était le message déjà… Abysse ? Un ami en danger ? Petite sotte ! Et si c’était réellement d’importance ! Ce pauvre… quoi que ce puisse être d’ailleurs… est peut-être déjà blessé ! Egorgé ! Victime de ta négligence ! Ou pas… Si jamais il s’est moqué de moi… ¤
Discrètement, ou peu s’en faut pour que ce soit le cas, la demoiselle se posta à la droite de la petite créature juchée sur sa chaise. Elle fumait… quelle horreur ! Se tenant accroupie, Njuna tira doucement sur le vêtement du gnome, lui quémandant son attention.
- J’ai… un message pour vous. Elle l’avait à peine murmuré, affreusement gênée.
« Quelqu’un m’a dit… » Esquissant le geste sur sa poitrine, sans avoir précisément conscience de sa signification, ses lèvres se prononcèrent une légère moue, avant de poursuivre.
« Dobun. » Elle posa le doigt sur le bras du gnome, s’assurant de son identité… « Hérudae veut vous prévenir qu’un certain… Abysse, serait en… danger. Qu’il ne faut pas le laisser seul dans les rues, et que vous ne devez pas vous y aventurer seul non plus. »
Avec un sérieux tout relatif, Njuna précipita sa main vers la pipe que fumait le petit personnage, et la saisissant entre l’index et le pouce, la posa fermement sur la table.
« Vous allez vous rendre malade avec un machin pareil. »
La mulane se releva, légèrement embêtée, et s’éloigna d’un pas, attendant un assentiment ou une brève déclaration lui signifiant qu’il avait saisi ce qui lui avait été transmis. Lissant ses vêtements d’un mouvement paresseux, Njuna tourna le regard vers la porte. Peut-être irait-elle courir les rues à son tour ? Ne serait-ce que pour faire payer au personnage cette façon de s’être esquivé, comme la situation embarrassante dans laquelle elle se trouvait. Au pire… s’il s’avérait qu’il y avait vraiment danger au dehors… valait mieux rester au chaud… à l’intérieur.
¤ Pensée peu digne de toi Njuna. Si des gens ont besoin d’aide, tu devrais… ¤
La demoiselle soupira.
¤ Certes. Mais après manger… ¤
« Eyh… mais 'faut pas faire ça ! »
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Ðỳỏš
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Le pirate sentit comme quelque chose heurter son pied de chaise et celle-ci bascula en avant, retombant sur les quatre pieds. Il avait nettement reconnu la voix du roublard. Celui-ci était retourné s’asseoir. Xan le dévisagea, un sourire mauvais sur les lèvres. Il se leva lentement, se rendant de l’autre coté de la table, faisant mine d’aller chercher un peu de nourriture inaccessible de son coté. Au passage, il se pencha vers Nécromus, murmurant en faisant attention à ce que l’on ne l’entende pas. Sa main dévia pour aller chercher un autre plat qui ne lui avait pas été enlevé de justesse par Nilawia cette fois.
« Contrairement à moi, tu n’avais rien à y gagner. »
Menace voilée ? Peut-être… Il prit son plat et retourna s’asseoir, où il mangea tranquillement, mais ne finit pas son assiette. Elloa semblait avoir apprécié la chanson du Nain qui lui paraissait plus gêné par ce succès retentissant. La jeune elfe sortit de l’auberge, pendant que la jeune femme agressée leur racontait sa vie. Mouais, rien de bien intéressant. En tous cas, rien à en tirer. Elle était fauchée donc ne pouvait rien lui offrir. Mais elle restait plutôt jolie. Enfin bon, Golnam semblait avoir jeté aussi son dévolu sur celle là. Il les lui fallait toutes ! Légèrement renfrogné, le forban croisa les bras, restant silencieux. Ce fut au tour du barde de raconter son histoire. Mouais, là aussi rien de très original. M’enfin, s’il commençait à s’isoler le marin en survivrait pas longtemps, il décida donc de se mêler à la conversation. Il se redressa donc sur sa chaise et ouvrit la bouche pour tenir une réelle discussion cette fois, même si ça ne lui plaisait pas beaucoup.
« Moi c’est Xan. Pirate à plein temps, mercenaire à mes heures… Enfin quand je n’ai pas de bateau, comme maintenant. Golnam a eut une bonne idée. Tu pourrais te joindre à nous. T’as l’air de mieux savoir te battre que la plupart des personnes présentes ici. »
Il afficha un sourire aimable, plus enfantin que celui qu’il avait adressé à Nécromus, qui lui, faisait presque froid dans le dos. Il se gratta négligemment la barbe et se resservit du rhum. Il irait bien faire une petite balade tiens… Pourquoi pas le port ? Peut-être pourrait-il se mêler à une petite bagarre de marins. Enfin, ce n’était pas à envisager pour le moment. Il fallait se faire apprécier d’au moins une ou deux personnes dans le groupe. Histoire de pas penser tout le temps à une dague qui pourrait d’abattre dans son dos.
Du rhum, des femmes, de la bière... Quelle était la suite, déjà?Réputation 1.5
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Ẹưřēķą
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lors que son regard circulait dans la pièce il aperçut une ombre rapide passer près du bar. Une ombre rapide, furtive, aux allures familières. Une ombre sur laquelle vint s’accoler un nom pleins de significations, Hérudae. Son amis venait en effet de traverser la pièce et de sortir par derrière.¤ Que les elfes soient barbus, mais il était dans l’auberge et je ne l’ai même pas vu ? Ou diable est-il partit en courant ?¤ Repartant dans ses pensées le gnome se demanda si son camarade avait tiré les même conclusions sur la dangerosité de cet étrange individus. Et donc serait partit le surveiller… Excellent, si c’est son but, plus la peine de s’inquiéter Hérudae les a à l’œil. Il ne manque décidément rien, aucun détails celui-là.
Néanmoins, Hérudae parti mieux valait continuer à observer. D’autant qu’un tel comportement attire l’œil, surtout quand on surveille quelqu’un. Si le groupe, ou au moins Hérudae, était suivit Dobun le saurait tout de suite. Le gnome pris surtout des notes quand à ses compagnons d’aventure. Golnam, le nain de « compagnie » est fort sympathique, mais un peut bruyant, presque un gnome par moment. Arek, semblable à un géant aux yeux du gnome avait tout l’air d’un bon guerrier. Il en était de même pour Xan, le pirate, en armure lourde certes, mais pirate tout de même. Quand à la « jeune demoiselle en détresse » aux allures et capacités de combattante, elle possédait un sens de la répartie digne d’un gnome, ce qui complétait à ravir son charme. Dobun se prêta même à rire aux remarques de celle-ci. Necromus, l’étrange semi-elfe, que Mussel avait écarter auparavant d’une discussion, se promenais visiblement de ci de là. Essayant, presque en vain, de prendre un morceau de nourriture qui n’eu pas encore été avalé par Nilawia. Le gnome constata qu’une certaine camaraderie liait le sang-mêlé avec Xan. Deux fois de suite ils s’échangèrent des confidences avec des expressions et des allures de conspirateurs. Mais de quoi parlait-il donc ? Sûrement des remarques quand à la demoiselle, les grandes jambes semblent en effet toujours courir après le sexe opposé au leur. Jalyne… mais ou était-elle passée ? Décidément avec Jahëlo il faisaient la paire les deux là. Pas bavard, froid, distant, parfois totalement ailleurs. Et en même temps très sensibles, comme perdus. Elloa et Malig, quand à eux, depuis le départ de Phélès rien ne les retenaient… Il s’embrassèrent goulûment, sans intimité. Les gnomes plaçaient eux plus d’attention de poésie, de discrétion et de pudeur dans leurs relations. Ici cela restait certes d’un certains esthétisme, mais aussi une manière d’étaler, presque un affichage ostentatoire de leurs désirs. Ils verront bien quand le barde reviendra, qui sait si pour une fois Dobun n’agirait pas lui aussi. Il n’avait pas fait de farces depuis longtemps, et comme tout bon gnome cela lui manquait.
Quand au reste de l’auberge, rien de particulièrement marquant, des saoulons, des ouvriers, des chanteurs, des danseurs. Quelques colporteurs peut-être ? Visiblement aucun voyageurs fortuné, ou quoique ce soit dans ce genre. Le gnome préféra ne pas juger tout de suite de ce qu’il avait retenus et observé, notant tout dans un coin de son esprit. Il analyserait mieux la situation avec un peut de recul.
C’est alors qu’Arek, de toute son allure imposante se tourna vers lui. Il voulait des précisions quand au voyage, une conversation somme toute banale, mais le gnome ne savait pas tout à fait ce qu’il pouvait ou non raconter. Heureusement comme tout bon bavard, Dobun savait, paradoxalement comme le pense certains, tenir sa langue sur les sujets épineux.-C’était amusant, disons que l’on a beaucoup de chance, Cornebois est un excellent mécaniciens, vous auriez vu ses chariots ! Bourré de technologie, de mécanismes les plus sophistiqués. Et je ne vous parle pas de son système de ressorts ! Bref il est doué, très doué, en plus de cela il m’a autorisé à travailler avec lui sur certains de ses plans. Il est très astucieux, un peut maniaque et sa conception de la mécanique pas assez poussée, disons qu’il est très pragmatique et que tout ça manque un peut de théorie et de conceptions plus poussée. Mais bon je le critique, je ne lui arrive même pas à la cheville. Dobun savait pertinemment que ces sujets n’intéresseraient pas le Guerrier. Mais aimant bavarder, et ne pouvant s’étendre trop longtemps sur d’autres sujets, le gnome continua…- Tenez, par exemple pour ses roues, il a mit en place un système de vis à pas-en-croc*. Du coup, il peut en changer la structure en fonction de la route. En plus de cela les ressorts sont… Le gnome fut interrompu par une demoiselle qui lui tirait la manche et fixait sa pipe avec un étrange regard. - Cornemouche qu’est-ce… Lorsqu’il vit le signe qu’Hérudae et lui avaient inventer pour ce genre de situation, son regard se fit nettement plus grave et attentif. Il écouta avec attention la suite du message. Ainsi Hérudae supposait que les trois maraud pouvaient s’en prendre à Jahëlo ? Hum… possible, surtout que c’est le seule véritable membre de la guilde parmi les personnes de l’auberge. Attentif à la fin du message, le gnome resta un moment pensif. C’est alors qu’on lui retira brusquement sa pipe, il sursauta, son teint pris une légère couleur rouge, à la fois de colère et de honte. Mais cela ne dura qu’un bref instant, ses habitudes conciliantes prirent vites le dessus de ses « passions », bien que le gnome qualifiraient les passions d’habitudes de pensée elles aussi.-Eh mais ! Que… Reprenant sa pipe il la regarda avec sérieux. Elle semblait jeune… jeune mais doué, il faut être sacrément rapide pour prendre une pipe à un gnome, en plus de cela le geste avait été réalisé avec une parfaite maîtrise des mouvements. De tel qualités sont rares et ne s’aquièrrent qu’après un long travail sur soi même et l’étude de ses propres sensations. Dobun le savait bien il avait essayé ces techniques du corps sans aucun succès notable… cela demandais trop de concentration mentale et d’attention.-Normalement un coup pareil vous vaudrait une mauvaise farce immédiate. Mais la situation est importante. Se tournant alors vers le reste de la tablée, qui semblait avoir subitement diminuée en effectif. Il leur parla avec une certaine discrétion, se penchant vers eux et utilisant un ton bas bien qu’audible. Il escomptait que le brouhaha ambiant couvrirait la discussion. Heureusement la table était merveilleusement disposée à distance des autres. Il conserva néanmoins un ton urgent.- Bon on a visiblement un problème, Il faudrait qu’on retrouve tout ceux qui sont sortit. Je vous expliquerait tout dehors. Plusieurs choix s’offrent à nous, soit j’y vais avec les personnes qui me semble le plus approprié, restent à l’auberge et sur leur garde. Ou alors vient qui veut m’aider, les autres, plus de trois, resterons à l’auberge évidemment sur leurs gardes. Je préviendrais de la direction prise avant de partir. Ou alors on y va tous. Mais je vous donnerais des consignes, Nilawia si tu veut tu peut venir. Si vous me laissez le choix, le demi elfe et toi Xan vous me suivez. Il avait évité de désigner les personnes qu’il nommais, si quelqu’un les observaient, il se douterait sûrement de quelque chose mais ne pourrait rien deviner. Puis il se tourna vers la demoiselle qui lui avait transmit le message.-Quand à toi, dans tout les cas tu peut nous suivre… Même si tu a des manies étrange. Dit-il dans un sourire rassurant et désignant sa pipe. Je pense que tu peut nous suivre, si Hérudae t’a fait confiance. Hum… En plus de cela au vu de ce qui vient de ce passer, tu pourrait aussi nous suivre par la suite… Si tu cherche un travail bien entendu, on escorte une caravane si ça te tente on en reparlera avec nos employeurs je te recommanderais. T’a l’air d’avoir faim, prend un truc sur la table si tu veut. Si quelqu’un râle je dirait que c’est moi qui t’ait autorisé. Le gnome se leva alors, ou plutôt descendit de son siège situé fort haut pour un gnome. Ce geste lui rappela l’existence de Mussel.-Ou est l’halfelin ? Il pourrait être fort utile lui aussi. Il est sortit non ? Espérons qu’il soit resté à proximité de l’auberge. Pareil Pour Jalyne et Elloa, mieux vaudrait qu’on ait le moins de personnes possibles à chercher. Jusqu’ici le ton était resté bas, et ses regards discret vers la salle s’assuraient qu’il n’étaient pas trop observé, de temps à autres il avait dissimulé ses lèvres, surtout concernant les mots porteurs de sens. Peut être lisait-on sur ses lèvres. Après quelques faux étirements, il se tourna alors vers l’ensemble du groupe dos à la salle. Et toujours sur un ton bas dit :- Bon alors quel est votre choix ? Si on part tous mieux vaut laisser un mot à notre employeur. [Hrp](*N.D.L.A.terme inventé pour l’occasion)
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ßѓịśę
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a poigne soudaine d'Herudae tira la jeune elfe de ses pensées avec brusquerie. Elle équarquilla les yeux, surprise, puis son visage s'assombrit dès qu'elle eut compris de quoi il retournait. Elloa était peu méfiante,et avait bien du mal à évaluer les dangers potentiels en millieu urbain. Le monde était tellement plus compliqué dès qu'il se civilisait un tant soit peu ! Aussi, lorsque le roublard lui dit qu'Abyss était en danger, elle le cru immédiatement, sans se poser de question. D'autre part, elle vit dans ce coup du sort l'occasion de se racheter auprès de cet Esprit qu'elle pensait avoir offensé par un manque de déference et d'humilité. Si le cours de la vie lui permettait de le sauver, alors elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour le tirer d'affaire.
D'un doux hochement de tête, elle signifia au jeune homme qu'elle avait bien compris, et qu'elle était prète.Elle se redressa, craqua ses doigts et se mit en route. Elle laisserait Hérudae la guider, à moins qu'il ne lui demande lui même la route à suivre. Elle lui faisait confiance, et au vu de la façon dont il s'était adressé à elle, il lui semblait qu'il savait exactement où se rendre. Au fur et à mesure, alors que ses bottes de cuir crottées frappaient le sol avec régularité, un sentiment d'angoisse s'empara d'elle. Que se passait il exactement ? Et bien qu'elle était presque sure qu'il valait mieux se taire dans ces cas là, surtout si l'on était suceptible d'être suivit par des êtres malintentionés, elle ne put résister à l'envie d'en savoir davantage. Se cramponnant au bras du thétyrien, elle s'approcha de lui suffisement que pour pouvoir être entendue de lui seul :- Dis plus. Que as tu vu ? Que arrive t'il ? Comment tu as vu et pas les autres ? C'est seulement à cet instant qu'elle compris réellement pourquoi on l'avait engagé dans la garde de la caravane. Il ne s'agissait pas seulement de vaincre les faces vertes qui se jeteraient sur eux, ni d'éloigner les bêtes sauvages lors d'un camp, mais de quelque chose de plus subtil, de plus sournois. Quelque chose dont la grugash n'avait nullement l'habitude, elle qui ne savait pas mentir, mais elle percevait enfin, les premières bribes de la fourberie régnant dans la société civilisée, et compris à quel point la vigilence était importante.
Réputation: 3.5
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Ļėvỉạ
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le Gnome avait l’air perdu dans ses pensées lorsqu’Arek lui parla. Il ne lui répondit pas tout de suite semblant fumer sa pipe. Mais en faite il avait bien entendu la question du barbare. Arek pensait qu’il lui aurait raconté leur rencontre avec les Orques, mais au lieu de cela Dobun parla des inventions Cornebois. Arek ne comprenait pas grand chose à l’histoire du Gnome, ressorts, écrous, tout cela étaient un véritable charabia pour l’esprit du Barbare peu habitué aux objets technologiques. Mais ne voulant pas froisser le Gnome, Arek écouta patiemment Dobun. Puis en plein milieu de son discours Dobun fut interrompu par une jeune femme que personne ne semblait connaitre. L’attention du Gnome fut immédiatement captée et l’expression de son visage changea comme si elle venait de lui annoncer une mauvaise nouvelle. Et se fut bien le cas. Dobun résuma rapidement les choses par le simple fait qu’il y avait un problème et qu’il fallait retrouver au plus vite les membres du groupe qui étaient sortis. Arek écouta calmement et avec attention les dires de Dobun. Il fut un peu dessus que le Gnome ne lui propose pas directement de l’accompagner. Mais après mur réflexion, cela pouvait se comprendre car Arek n’avait jamais été un exemple de discrétion, mais après tout Xan et son armure lourde n’étaient pas discrets eux non plus.
- Hum maître Dobun, je pense que nous devrions rester tous ensemble car si quelqu’un du groupe a un problème nous avons tous un problème. Donc pour ma part je vous accompagne.
Connaissant Xan, Nécromus et depuis peu Golnam, Arek se doutait bien qu’ils ne refuseraient pas une petite ballade. Quand à Malig, seul les dieux pouvaient savoir se que pensait un sorcier. Et pour Nilawia, Arek ne la connaissait pas encore suffisamment pour savoir ceux qu’elle ferait. Arek ne se leva pas tout de suite car la discrétion semblait de rigueur. Il préféra attendre que tout le monde ait donné son avis avant de se lever et de suivre le Gnome.
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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e ton grave de Dobun retint l'attention du Calishite et dès les premiers mots, il avait interrompu sa tentative pour attirer la serveuse. Il avait suivi sa messe basse avec la concentration soutenue du fervent fidèle tout en faisant attention à ne pas regarder le gnome, préférant balayer du regard vers des cibles plus probable. Le tatouage ornant l'épaule gauche de Nilawia ou le nez morveux de la jeune femme qui était venue parler à son ami en étaient de bons exemples.
Bien qu'il ne sache pas de quoi il retournait exactement, cela comportait assez de mots tels que "gardes" ou "consignes" pour qu'il puisse ignorer les paroles du gnome. Lequel était l'un de ses compagnons envers lequel il avait le plus confiance, plus d'une fois l'ingéniosité et le sens commun du membre de la race oubliée avaient fait leurs preuves. Aujourd'hui, il ne pouvait pas lui faire défaut.¤ Pas comme Phélès le blafard… Il a disparu depuis notre entrée en ville. A coup sûr, il doit se trouver dans une maison de débauche. Une chambre luxueuse aux draps de soie cousus de fils d'or, ce serait là un lieu parfait pour qu'il déchaîne sa passion à coups de fouet… Hem, je diverge… ¤ Se rattrapa-t-il, il fallait qu'il s'impose une discipline mentale un peu plus rigoureuse, encore un peu et il aurait imaginé des corps de professionnelles drow, les meilleures à ce qu'on disait.L'Illuskien venait de prendre la parole, bien que celui-ci se soit sûrement présenté auparavant, Malig avait du mal à s'en souvenir. Contrairement à la jeune Nilawia dont le nom et les détails s'étaient gravés dans sa mémoire au fur et à mesure qu'elle parlait – même la bouche pleine. La mise défraîchie pour ne pas dire miséreuse de la femme contrastait avec sa propre apparence, lui qui avait fait son possible pour ressembler à l'archétype de l'opulent marchand calishite et cela le rendait un peu mal à l'aise. Voir une hypothétique alliée ainsi alors que lui arborait des vêtements immaculés et des agrafes reluisantes lui donnait envie de la couvrir de cadeaux mais si elle le prenait mal, il risquait gros, peut-être trouverait-il une occasion plus propice.¤ Et puis une fois débarbouillée, elle doit être jolie… Zut ! ¤ Il avait encore divergé sans le vouloir. Il lui fallait énoncer son avis pour qu'une décision soit prise. - Si jamais nous devons trouver Hérudae, j'ai un moyen infaillible pour le suivre à la trace. De même, si nous devons laisser un message… Murmura-t-il en glissant le doigt sur la table, on se serait attendu à ce qu'il récolte une pellicule de bière sèche ou même de la poussière mais son doigt resta propre. Il avait dessiné une arabesque évoquant une flamme violette sur la surface. Jeb avait grillé sa couverture, autant faire confiance à ses nouveaux compagnons. Et à Jeb tant qu'à faire, pour qu'il puisse déchiffrer l'Igneux, la langue des élémentaires de feu. Prestidigitation sur le dessin qui n'en est pas un
Pour l'infâme, un brasier Pour la femme, un baiser Réputation 9
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Ạbỷsŝë
Aucune chambre
Aucune gemme
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e génasi d’eau avait observé paisiblement, la main de la génasi d’air venir effleurer sa peau. Ce premier contact, était un désir qui lui avait, lui aussi, traversé l’esprit. Car l’espace d’un instant, il avait voulu vérifier que tout ceci n’était pas un rêve.
Ne connaître personne comme soi, se savoir pratiquement unique depuis sa plus tendre enfance, voilà qui était sans doute la principale raison de cette attitude solitaire et de cette solitude qui caractérisait le génasi. Récemment, en présence d’Elloa, cette sensation de solitude s’estompait parfois, mais inexplicablement, elle revenait le blesser encore plus profondément, à chaque fois qu'il sentait la grugash s'éloigner de lui. Enfin, à cet instant, l’elfe n’était plus dans ses pensées, seulement dans son cœur.
Jahëlo répondit donc au regard de Jalyne par un léger sourire tout aussi heureux. Et la mélodie aérienne de sa voix emplit ses oreilles...¤...Jalyne...¤ Le druide écouta attentivement chacun de ses mots, comme s’il voulait s’imprégner de ces premiers instants. Puis leurs sens s’imposèrent à lui, et comme il l’avait osé l’espérer, elle comprenait parfaitement son rapport à son élément, en l’invitant à se rapprocher de l'Océan... Pourtant quelque chose dans ces mots sonnait étrange à l’oreille du génasi. Quelques secondes de silence s’écoulèrent, et il mit enfin le doigt dessus. - Il est inutile de lever les barrières de la langue des Hommes là où elles n’ont pas lieu d’être. Il avait parlé d’une voix grave et sage, mais tel ne serait pas le ton de la suite de ses propos. Car pour moi aussi, tu es la première qui sait réellement... Le verbe "savoir" avait revêtu une signification toute particulière dans la bouche d’Abysse. Et il ne doutait pas qu’elle en comprendrait instinctivement le sens...
Et tandis que le flot de paroles s’écoulait lentement de ses lèvres, il avait commencé à avancer vers la plage, acceptant silencieusement et inévitablement cette invitation. Et par là même, il accédait aussi à sa requête. Il lui dévoilerait donc une partie de ce qu’était Abysse...- Je suis né il y a une vingtaine de cycles sur une île très à l’ouest d’ici. J’y ait grandi entre terre et eau, n’ayant jamais su qui était mon véritable père, et ayant perdu ma mère alors que je n’était qu’un enfant. Jahëlo parlait sans émotion aucune, contant simplement l’histoire de sa vie. Dans l’eau j’ai rencontré mon mentor, un elfe aquatique sage et solitaire, et sur terre j’ai découvert une chaleur comparable à celle d’une famille au milieu de marins. Cette vie dura quelques années, pendant lesquelles j'appris à vivre avec Mère Nature, mais malgré tout, de nombreuses questions restaient sans réponses... Car elfes ou humains, trop rares sont ceux qui peuvent ne serait-ce qu’imaginer ce qui coule en moi, comme ce qui souffle en toi... Enfin, un jour mon mentor m’a jugé prêt et il s'en est allé. Puis à mon tour je suis parti explorer océans et continents en quête de réponses. Terminant son récit, Jahëlo avait avancé sur la plage et s’était approché de l’eau. Laissant les vagues mourir à quelques dizaines de centimètres de ses pieds. Pourtant, à chaque nouvelle vague, l’eau semblait s’approcher imperceptiblement, comme si elle l’appelait à lui. Ne voulant y résister plus longtemps, le druide dégrafa promptement les quelques boucles qui maintenaient son armure de cuir et ôta sa chemise. Le vent souffla sur la peau humide du génasi, et il fut parcouru d’un léger frisson. Jahëlo se retourna vers Jalyne, un sourire de pur bonheur illuminant son visage. Elle était la seule à avoir jamais éprouvé ce qu’il pouvait ressentir en cet instant.
Son regard rivé dans le sien il recula dans l’eau, les vagues se brisaient sur ses mollets, et l’eau semblait monter le long de ses jambes cherchant à l’emmener. Exactement de la même manière que deux gouttes d’eau se rejoignent inévitablement lorsqu'elles glissent sur une surface lisse. Subitement, le génasi se laissa tomber en arrière disparaissant à la vue de Jalyne, mais cela ne dura que l’espace de quelques instants. Il refit surface aussitôt un peu plus loin. Car la curiosité l’avait envahit, en un sens ils étaient très proches, mais il ne savait encore rien d’elle. Alors les mots jaillirent, joyeux et sonores. - Conte-moi ton histoire Fille du vent !
Inlassablement, l'océan donne et reprend...
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