Les légendes du Pic de la Dame

L’intelligence faisait souvent défaut au Sy’Tel Quessir. Avec la lunaire, il avait trouvé un palliatif à ce manque. L’arrivée des aigles de Thuldäe sonna le glas et un retour au bercail était imminent. Faire déplacer ces majestueux volatiles pour les deux gardiens, Lähmee n’y avait même pas pensé et il trouvait cela un peu présomptueux. Il était venu ici seul, il aurait pu rentrer seul également, enfin il ne serait pas partie sans elle. Le sauvageon ne regretta tout de même pas cette aide venue des airs, bien au contraire.
¤Hurk pour une fois que quelque chose d’autre que la mort plane en ces lieux ¤pensa t’il.

Il n’avait jamais voyagé de la sorte. Il salua donc les arrivants et caressa les plumes des magistraux rapaces, leurs agitations étaient palpables. Le barde quant à lui savait maintenant pourquoi !

Ceci fait le sauvageon se posa la question du nombre qu’ils pouvaient rapatrier et jeta un coup d’œil sur l’étendue du groupe. Et là il fallait bien se rendre à l’évidence, les deux aigles ne pourraient pas prendre tout le monde en un seul vol. C’était l‘heure des au revoirs, des chemins allaient se séparer…

Quitter ses compagnons de route, voler dans les airs les cheveux aux vents, retrouver la Confrérie, l’aventure avait cela de formidable. Le Conteur du Naturel venait de vivre là une expérience qu’il n’oublierait pas de si tôt. Il commenca à s’imaginer en représentation, chantant le combat contre les ombres.

Pour info, mon perso a été completemenr refondu, donc ne vous etonnez pas des differe,ces avec l'ancienne.



Iliana avait finalement entendu la voie de la raison. Pourquoi se démener à mourir pour des spectres et une magie qu’elle ne comprendrait jamais ? Et pire, pour le compte de personnes qu’elle n’avait jamais vu.

Les aigles arrivèrent et la fascination entra dans les yeux de la jeune femme. Elle n’avait jamais vu de telles créatures. Elle en avait seulement entendu parler durant les enseignements du grand Maani. Elle se souvenait aussi que le totem de l’aigle était un des plus importants. Il était maintenant temps de partir. Elle n’avait de lien particulier avec personne dans le groupe aussi il fut aisé de leur dire au revoir. Mais ces aigles. Elle aurait aimé les suivre jusqu’au bout du monde.

Elle s’approcha de l’elfe de la lune, Azur’ael, qu’elle trouvait fascinante. La couleur de sa peau et de ses yeux. Elle aurait pu la regarder ne serai-ce que respirer une journée entière.


-Azur’ael, je… j’aimerai aller avec vous… … hésitât-elle avant de se lancer dans sa plaidoirie.
-Ces créatures me fascinent, j’aimerai voir leur habitat, leur façon de voler, de chasser ou de dormir. J’aimerais vois leurs enfants et la manière qu’ils sont de les nourrir. Est-ce qu’ils font comme les pies ou les mésanges, et votre jungle doit bien ressembler a la mienne, donc, je me disait que je pouvais vous accompagner jusque la bas.

Derrière elle, Riana, la jaguar mélaniques qui ne la quittait plus, revenait de boire un peu l’eau du lac et frotta sa tête sur l’arrière de la jambe de son humaine, signe qu’elle était prête à la suivre. Mais lorsqu’elle vit des humains sur les aigles, elle envoya une vague d’inquiétude pour signifier qu’elle ne serait pas rassurée sur ces rapaces géants.

Mais Iliana la rassura en lui grattant l’arrière de la tête avec force, comme elle appréciait.

¤Ahhhhh! Mais ils sortent d'ou ces piafs géants!!¤

Le paladin dégaina son épée avant de s'apercevoir que les nouveaux arrivants semblaient être des compagnons deux elfes.

Azur'ael et Lähmee Tribäle ne tardèrent pas à suivent ceux qui étaient venus les chercher. ¤Mouarf, au moins je ne suis pas tout seul, il reste toujours cette pauvre. . . ¤

Les yeux du paladin s'écarquillèrent tandis que la druide exprimait son souhait de les accompagner.

-Mais. . . Mais. . . Qu'est ce qui vous prends tous? Je me suis pas gelé dans cette montagnes horrible pour repartir à dos de bêtes géantes a trois mille mètre d'attitude!
Je m'en fiche je reste là, ça va faire plus d'un an que je cherche à botter l'arrière train de ce mage idiot, et c'est pas pare que vous partez que je vais pas rester là!
Au revoir, et vous regretterez votre choix quand ces maudits aigles vous emmèneront dans leurs nids pour vous dévorer! Humph!

Darkurt claque des talons en leur tournant le dos, les bras croisé, comme si la discussion était close. Ses membres montraient de la determination, mais ses yeux laissaient penser le contraire. ¤Comment vais je bien pouvoir réussir à battre ce maudit magicien maintenant. . .¤

Déjà un moment qu'ils étaient tous en quête de ce maudit mage. La promesse faite au paladin de le délivrer de cette maudite malédiction restait présente à l'esprit de l'halfelin.
Il avait vu depuis ces dernières semaines, bon nombre d'aventuriers quitter cette quête et d'autres apparaître.
L'arrivée des aigles venait de sortir Bekaf de ses pensées. Manifestement, une fois de plus, le groupe allait se réduire.
Inutile de dire que seul avec le paladin, la tâche semblait impossible.
L'halfelin se tourna donc vers son compagnon des premières heures.

- Ami, Darkurt, nous voyageons ensemble depuis un moment et nous nous sommes engagé vis à vis d'un noble paladin, à permettre à son âme de dormir en paix, en la délivrant de ces lieux maudits.
Mais pour autant, nul à l'impossible n'est tenu. Nos compagnons quittent ces lieux et nous seront bien seuls alors, face à ce puissant mage. L'issue est inéluctable.
Nous n'avons d'autre choix que de nous résoudre à partir. Je comprend que l'homme d'honneur que vous êtes se refuse à quitter ces lieux sans mener à bien sa mission et respecter ainsi la parole donnée.
Mais rien ne vous empêche, de retour en ville, de constituer un nouveau groupe afin de revenir et d'en terminer avec ce mage.
Pour ma part je m'en vais aussi.

Puis l'halfelin se tourna vers le petit groupe qui s'apprétait à partir.


- Si vous l'accepter, je quitte ce lieu en votre compagnie. Déposez moi hors d'ici, au plus prêt d'une ville, si c'est possible.



Un dernier regard derrière lui, comme un sentiment d'inachevé, et il s'avança vers les grands oiseaux.

Cet humain de Darkurt était têtu et obstiné. Allait-il finir comme cette créature de la cellule ? Il en avait déjà certaines caractéristiques comme par exemple les morceaux de métal et la chair. Le sauvageon ne pouvait s’imaginer ainsi la fin du paladin, une vieille carcasse de chair et de fer enfermée dans la prison du nécromant Dillarel.
Illiana et Bekaf semblaient quant à eux vouloir profiter de l’aubaine. Les grands aigles de Thuldäe ne laissaient personne indifférent.
Essayant de rattraper le paladin, Lähmee s’approcha de lui pour le persuader de quitter les lieux. Le Sy’Tel’Quessir n’était pas spécialement attaché à l’humain mais laissé un aventurier seul en ces lieux n’était pas si honorable que ça. Enfin seul, il restait Gurio et Maeve qui ne s’étaient pas prononcé. A eux trois, ils pourraient ressortir d’ici et rejoindre le Monastère du Pic de la Dame.

- Ho Darkurt, tu pars déjà ? Tu n’as même pas fait tes adieux à la druide ! Elle a l’air si triste de te voir partir ! Hurk, regardes moi cette petite frimousse !

Le sauvageon s’approcha un peu plus de l’adepte de Lathandre pour lui glisser à l’oreille à voix basse et les dents serrées. Sa voix se voulait plutôt intimidante et ne laissait pas place à la plaisanterie habituel du jeune barde.
- Ne retourne pas dans l’antre de ce mage, reste vivant, retourne au Monastère, ou je dis aux aigles de te prendre de force entre leurs serres !

Le Conteur du Naturel n’était-il pas le garant de cette Légende, plus il y aurait de survivant à ce périple, plus cette dernière se répandrait à travers les Marches d’Argent. Après tout ils avaient affronté le spectre du mage en personne avant l’arrivée de Gurio et de son groupe et ils s’en étaient sortis.

es compagnons avaient pris finalement une décision. Nombreux souhaitaient rentrer hormis l’humain. L’ensorceleuse regretta son choix mais elle le respecta. Elle appréciait ceux qui portaient dans leur cœur un noble idéal et qui le défendaient avec ferveur. L’humain était têtu et elle perdrait trop d’énergie à tenter de le faire renoncer. L’aide qu’elle pouvait lui donner était minime. Au moins elle prierait Sehanine pour que la dame des Songes le guide et le soutienne dans son long chemin des ténèbres. Elle avait d’un bref regard aperçu le petit manège du sauvageon qui s’était rapproché du paladin pour lui parler en douce. Se demandant au début ce que le sauvageon complotait, elle renonça vite à en savoir plus, voulant se consacrer promptement au départ de tous de cet endroit maudit.

Il n’y avait aucun doute à ses yeux qu’Iliana avait une certaine affinité avec la nature. L’elfe de lune était amusée de la façon dont elle la regardait. Ce regard n’était pas si étranger à celui qu’elle avait jeté sur les aigles.

- Iliana, ce sont des aigles géants de la Haute Forêt montés par des Gardiens Sylvestres. Les Gardiens Sylvestres appartiennent à une confrérie qui a pour mission de protéger Thüldae la « cité du Saule Argenté », toutes les communautés sylvestres et la nature. Lähmee et moi appartenons à cette noble confrérie des gardiens sylvestres D’ailleurs, nous sommes tout deux des Ly’ Aegisir. Dans votre langage, ça veut dire dirigeant. Je suis celle de la branche des gardiens des Mystères et lui du Conteur du Naturel. Notre grand protecteur et maître, que moi j’appelle grand frère, est le Quessir Isorion. Je vais lui adresser immédiatement un message pour lui prévenir que nous avons besoin de renfort pour partir de ce lieu maudit.

Sur ces mots, l’ensorceleuse alla à la recherche de quelques brindilles et feuillages. L’objet de sa recherche était de trouver les matériaux nécessaires pour confectionner un petit oiseau. Elle n’en fit pas un secret et laissa Iliana l’observer. Une fois l’oiseau de brindilles crée, il prit vie comme par magie quand l’ensorceleuse effleura la broche d’un loup argenté qu’elle portait sur sa robe. Ensuite elle prononça en espruar le message que l’oiseau devrait délivrer :

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Votre sœur Azur’ael vous informe que Lähmee et moi rentrons. Je sollicite notre grand protecteur pour répondre à une des mes requêtes. Les combats menés ont fait que certaines amitiés sont nées de cette aventure. Je sollicite votre bonté pour les aider à quitter cet endroit maudit. Nous partirions ainsi le cœur plus léger. Je suis garante qu’ils ne sont pas une menace pour notre cité. Il y a :

Iliana, également une protectrice de la nature, mais d’une région inconnue

Békaf, un hin qui souhaite lui mettre ses pieds dans la ville la plus proche

Peut être une troisième personne, un humain, un serviteur du Bien, encore indécis.

Oiseau, vole et que les vents t’accompagnent jusqu’au maître Isorion.

Le messager envolé, la Teu’Tel Quess prit soin de faire une traduction à la druide du contenu du message pour la rassurer.

Branick, une fois qu'il mit pieds à terre, prit une grande inspiration. Bien que ce voyage fut extraordinaire et pour le moins original, il n'en fut pas moins éreintant. L'ambiance aux alentours lui semblait froide et l'heure n'était plus à l'aventure. Le rôdeur ne put s’empêcher, de part son inéluctable soif d'aventure, d'éprouver quelques regrets, néanmoins sa mission était accomplie.

Tandis que sa froideur et son insociabilité naturel revinrent au galop le jeune rôdeur s’effaçait du décor et ne dis mots. Cependant il scrutait attentivement la plupart des aventuriers présents afin de repérer celle que l'on appelait gardienne des mystères dont Isorion lui avait parlé. L'un des cinq aventuriers présents semblait quant à lui être le seul à vouloir poursuivre cette aventure mais deux autres semblaient lui parler, sans doute afin de le ramener à la raison... Durant quelques secondes l'idée de rejoindre cet homme traversa l'esprit du Chondatien qui, contre toute attente, s'interdit de suivre son instinct tout d'abord parcequ'il ne savait rien de cet homme mais aussi et surtout parcequ'il ne savait rien de la raison de leurs présence en ces lieux. Jamais un homme d'honneur se battra par soif de sang ou d'aventure, il se battra pour une cause dont la légitimité et le sens mériteraient qu'on se batte pour elle.

¤ Peut-être devraient-ils se hâter ?! Quels que soient les dangers qu'ils ont surmontés, il n'est jamais bon de rester dans un lieu ou le mal rôde... Surtout quand celui-ci est à découvert ! ¤

En conséquence de la volonté affiché des Gardiens Sylvestres de vouloir quitter ses lieux. Chacun des aventuriers se retrouvait face à sa destiné et à ses choix. Iliana la druidesse manifesta l’envie de suivre les deux Ly’Aegisir. La promesse de découvrir une Confrérie basée sur des intérêts communs était des plus prometteuses. Mais ce n’était rien comparer à l’envie d’en apprendre plus sur les merveilleux volatiles géants, dont elle avait bien du mal à en détacher ses yeux.

Branick, et Ivelios restèrent un peu à l’écart alors que les discussions allaient bon train. Tous ces aventuriers avaient espéré, tremblé et souffert ensemble. Immanquablement, cela créait des liens forts. Et lorsque venait le temps de la croisée des chemins, les séparations n’en étaient que plus difficiles.

Le Hin arborant un capuchon prit sa décision, et l’annonça à haute et intelligible voix. Il souhaitait partir. Qui aurait pu lui en vouloir, si ne n’était le paladin de Lathandre, fidèle à sa parole donnée et à son honneur. Le Guerrier divin n’avait visiblement aucune intention d’abandonner.

Lorsque Tharivor, le Gardien des Vents, entendit les paroles de Bekaf, il réagit. D’une voix que tous purent entendre, il exprima un refus ferme et catégorique. L’aigle réagit également en ouvrant large ses ailes à l’envergure impressionnante. Il les fit battre levant de puissants courants d’air. L’aquilier dû lui flatter l’encolure pour le calmer, et réussir à se faire entendre.

- Non ! Nul autre personne que les Gardiens Sylvestres ne monteront sur les aigles. Les ordres sont clairs là-dessus. Et, ils ne souffrent aucune discussion. Ly’Aegisiri faite vos au revoir et partons sur l’instant. Je ne sais pourquoi, mais Ekan n’aime pas cet endroit. Et je n’aime pas, quand Ekan est mal à l’aise.

Visiblement, il n’était nul besoin de vouloir parlementer avec le Gardien des Vents. Pour autant la Première Dame des Mystères venait de faire une promesse, à la druidesse. Et priver Thüldae d’une amie comme elle n’était, stratégiquement, pas une bonne chose. Et l’honneur de l’elfe lunaire lui imposait de respecter sa parole donnée. Elle devait déjà y faire une entorse par la force des choses, il n’était pas question pour elle de renouveler l’expérience. La Confrérie se relevait à peine des tourments qu’elle avait connus. Toutes les bonnes volontés étaient les bienvenues pour se joindre à l’effort pour la protection de la nature et le maintien de l’équilibre de toutes choses. La Teu’Tel’Quess, s’approcha d’Ekan et son cavalier.

- Tharivor Celilmaldor, vous me connaissez. Je suis la Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères. A ce titre, je demande que vous autorisiez Iliana et sa compagne Riana à ce joindre à nous. Je la connais. Cette druidesse alliée avec Riana n’ont pas besoin de nous. Mais je suis certaine, qu’elle serait une alliée de choix. Et qui sait, peut-être même, plus. Alors, soit vous prenez cette amie de Thüldae avec nous. Soit, vous nous laissez seuls ici. Vous expliquerez au Protecteur pourquoi, vous nous avez abandonné.

L’elfe de la lune resta planté là, entre les deux énormes rapaces. Les poings sur les hanches, elle non plus ne semblait pas disposer à la discussion.

Le Gardien des Vents regarda, la Première des Dames des Mystères doit dans les yeux. Le sourcil froncé, on pouvait lire une certaine tension sur son visage. Son aigle s’ébroua à nouveau.

’ ’ ’ ’ ’ ’

A contre cœur, Azur’Aël dû se rendre à l’évidence, elle n’obtiendrait rien de plus. Il était inutile d’en espérer d’avantage. Tharivor regarda chacun des Gardiens. Il était évident que tous ne tiendrait pas à dos d’aigle. Il était nécessaire de mettre en place une rotation. Avec soin Tharivor et Naöèll, discutèrent sur la meilleure façon de procéder. Quelques dizaines de secondes de palabres techniques, une décision fut prise.

- Novice Branick et Ivelios, vous montez avec Naöell. Dame Iliana, si vous et votre amie, voulez bien monter avec moi. Ly’Aegisiri, je reviens vous chercher, dès que nous nous serons posés aux pieds de la montagne.

Les deux novices s’exécutèrent et se serrèrent derrière Naöell. Iliana allait pouvoir satisfaire une partie de sa curiosité et vivre un moment unique et rare. Elle prit place derrière Tharivor et appela Riana. Le félin la regarda un moment. Si la chose était inhabituelle pour la druidesse, dans l’esprit de sa compagne s’était carrément incongru. Mais avec toute la persuasion, et l’amour d’Iliana la panthère mélanique, s’apprêta à bondir pour la rejoindre.
Ce fut à ce moment là, qu’Ekan marqua sa désapprobation. Laisser un félin lui sauter dessus étant pour l’aigle inconcevable. Ce fut au tour de Tharivor, de faire preuve de persuasion pour amener Ekan à accepter. Après, deux ou trois minutes d’encouragement de part et d’autre, la panthère bondit, pour se retrouver dans les bras d’Iliana. Heureusement, le premier essai fut le bon.

Charger comme ils l’étaient, les deux aigles géants laissèrent parler toute leur puissance pour arracher du sol les quelques quatre cents à cinq cents livres du sol. A terre, le souffle des battements d’ailes fit tournoyer toutes les feuilles mortes qui jonchaient la clairière.
Pour les cavaliers, l’air se fit glacial. Rapidement la clairière ne fut plus qu’un tout petit point sombre dans l’immensité enneigé des pics de la montagne Néthère. Car exception faite de cette clairière, l’ensemble de la montagne était recouverte d’un épais manteau d’un blanc immaculé. Riana se blotti tout contre la druidesse qui était aux anges. Une expérience qui resterait gravée à jamais dans la mémoire de l’humaine du Chult. Quelques minutes après l’envol, et une descente en vol plané, jusqu’à la vallée, les deux grands oiseaux se posèrent.

Après avoir effectué une seconde rotation, Azur’Aël, Lähmee, Brancik, Ivelios et Iliana ainsi que Riana se retrouvèrent aux pieds de la montagne de Néthère. Bekaf, Darkuf et les autres restèrent seuls en haut du pic de la dame. Ils avaient des provisions laissés par les Gardiens des Vents.
Ils avaient le cœur lourd, d’avoir dû laisser leurs amis en haut de cette montagne. Mais, ainsi allait la vie des aventuriers. Celle des Gardiens Sylvestres ne faisait pas exception à cette règle. Il fallait l’accepter, leur vie n’était faite que de rencontres bonnes ou moins bonnes, et de séparations heureuses ou douloureuses.

Une fois que chacun eut récupéré ses affaires et ses esprits, il fut temps d’envisager la suite. Il avait fallu s’adapter à la nouvelle situation. Car la mission première des Gardiens des Vents, avait été d’amener en urgence Brancik et Ivelios pour renforcer les deux Ly’Aegisir. Alors, lorsqu’ils apprirent que les Gardiens Sylvestres allaient rentrer, il avait fallu improviser. La mission avait été en partie remplie. En effet, ils avaient fini par en apprendre suffisamment pour faire un rapport détaillé à la Confrérie. Mais que la seconde partie était belle et bien hors des capacités des Gardiens Sylvestres en présence. La sagesse et le bon sens leur avaient fait renoncer à poursuivre. Mais la bataille n’était pas terminée pour autant. Elle demandait des effectifs plus nombreux et peut-être plus expérimenté, mais le mage devrait répondre de ses actes. Maintenant, il fallait rejoindre Thüldae. Tharivor les auraient bien ramené jusqu’à la cité du Saule Argenté. Mais là, c’était impossible.

- Je suis désolé, mais nous ne pouvons vous ramener jusqu’à Thüldae. Vous êtes trop nombreux, et la confrérie à besoin de ses aigles. Il nous faudrait deux jours, pour rentrer. Une fois là bas, il faudrait compter deux jours de plus pour revenir cherchez ceux qui n’auraient pas pu être emmené au premier voyage. De plus, ce serait diminuer la force de votre groupe. Vous allez donc devoir regagner Thüldae par vos propres moyens. Azur’Aël, je vous ai vu envoyé un messager. Sachez qu’il lui faudra une journée entière pour qu’il arrive à destination. Si toute fois cette destination est Thüldae. Je vous remets le reste des vivres. Je vous conseil de ne pas trainer en chemin. Les premières neiges sont tombées sur Thüldae, elles n’ont pas tenues, mais les suivantes risques bien de rendre les voies difficilement praticable. Est-ce que vous avez des messages à faire porter à la cité du Saule Argenté ? Sinon, que la Seldarine veille sur vous.

A l’entente des arguments en faveur et contre le fait que d’autres personnes puissent monter sur les aigles Iliana aurait bien aimé répondre, mais trop subjugué par la façon dont l’aigle a ouvert ses ailes pour protester, elle en perdit le court de sa pensée.

Un accord se fit entre les monteur d’aigle et Azur’ael. Elle monterait donc avec un des ces êtres borné a vouloir laisser ces hommes dans cet endroit.

Alors que l’aigle montait dans les airs, Iliana resserra sa prise sur la Jaguar. Son contacte chaud et réconfortant arrivait presque avec le gisements de voler a annuler les effets des craintes de Riana. Elle aurait voulu voler seule, mais son Maani lui avait dit que ce ne serait qu’après des années et des années d’apprentissage intensif qu’elle pourrait se changer en un autre animal. Mais elle n’y pensait plus. Tout ce qui l’intéressait était de voir le sol si bas et les nuages si près.

Arrivée en bas, elle se roula dans l’herbe en riant, sentant des picotement partout dans son estomac. Finissant par remarquer que sa compagne ne se sentait pas a l’aise, elle lui sauta dessus et les deux amies jouèrent en attendant que toute la troupe soit réuni.

Lorsque tout le monde fut enfin arrivé, ils apprirent qu’ils rentreraient a cette citée de saule argenté a pied. Alors que de si majestueuses bêtes pouvaient faire le trajet en quelques heures ? C’était idiot.

Elle s’approcha d’un des monteurs d’aigle avant qu’il parte et lui dit.


-Cet aigle a été capable de nous porter tout les deux plus cette charmante féline. Même avec tout un équipement les deux hommes la haut ne pèsent pas plus lourd qu’elle. Non pas que tu sois grassouillette ma chérie, mais juste très musclé. Alors si on prends en compte le fait que, vous avez mis, quoi quelques minutes, de pure bonheur d’ailleurs, pour faire le trajet, et sachant que dans la grotte qu’ils vont devoir retraverser se trouve pas mal de morts vivants et de pièges assez dangereux, ca serait vraiment trop demandé que d’aller les chercher et de les ramener au moins ici s’il vous plait ? La nature protège ses enfants, tous ses enfants, mais ce n’est pas la nature qui rode dans ces cavernes.
Et je m’en voudrais de devoir vous botter les fesses en invoquant la loi de réparation pour avoir perdu deux compagnons de route à cause de vous. Vraiment je m’en voudrais.



Elle regardait le monteur d’aigle avec un air compatissant dans ses yeux verts. Elle espérait au moins pouvoir faire en sorte que ces deux là, même si le paladin était un gros lourdaud, soient en sécurité. Mais par rapport à l’endroit ou ils sont actuellement, la sécurité se trouve jusque dans le garde manger d’un chef orc.

*Et si il n'est toujours pas convaincu ya un mot d'Azur qui l'a fait broncher...Li aéguezir, je devrait bien pouvoir m'en servir aussi non?*

Et hop l’elfe sauvage sauta à terre d’un petit bond. Il ajusta son équipement glacé par le petit voyage aérien. Avant finalement d’aider Azur à descendre.

¤Et gna gna gna et gna gna gna…des messages encore des messages bientôt on va devoir envoyer un message quand on ira faire ses besoins…¤

Le Conteur du Naturel avait du mal à saisir tout les aboutissants de ces palabres. En tant que Sy’Tel’Quessir, il avait du mal aussi à comprendre le recours à la magie de la broche avec autant d’insistance. Se débrouiller sans l’aide de la toile était devenue une habitude pour le sauvageon. La situation avait changé, il fallait s’adapter. Mais il n’en pensait pas moins. Ce n’était pas tant le fait de finir la route à pied qui le dérangé mais tout ce remue ménage pour arriver à ce résultat.
Il se saisit des vivres et répartit les charges sur le nouveau groupe pour n’encombrer personne.

- Pour l’instant il n’y a pas lieu d’être désolé tout va bien. Que la Seldarine veille sur vous également. Hurk un message pour la Confrérie ?

Le Vert se tourna vers la lunaire avec un air amusé de la situation :
- Ly’Aegisir des messages ? Allez encore un petit pour la forme mais celui-ci sans magie !

Mais Lähmee savait également que le retour ne serait pas une plaisanterie, il y avait du chemin à faire et il ne connaissait pas les deux novices. Il se doutait bien que les N’Tel’Quessir devaient s’arrêter longuement pour dormir, cela risquerait de les retarder mais bon c’était ainsi depuis que la Confrérie ouvrait ces portes à d’autres races.

¤Alors voici nos renforts¤
L’elfe sauvage tourna autour de Brannick pour jauger l’équipement et le bonhomme.¤Un humain comme Iliana ! Hurk esperons que tout se passe pour le mieux… ¤Pensa l'elfe au vue de la répartie de la druidesse.