Les légendes du Pic de la Dame

Le barde ne prit pas la peine de remettre en place sa chevelure chaotique chamboulée par le courant d’air. Ce petit vent glacial remettrait les idées en place de chacun. En revanche le cri qui s’en suivit eut plus de répercussion. Il enregistra ce son au cas où il devrait le reproduire.
¤Est-ce que c’était la même tonalité que la voix d’Hannuka ?¤

L’elfe sauvage se posa cette question. Il se serra le cœur avec la main comme pour l’empêcher de battre aussi vite. Pour Lähmee la question ne se posait même pas, les deux groupes cherchaient des objets ayant appartenu au mage Dillarel, quoi de plus naturel que de faire la route ensemble jusqu’à son repère, surtout depuis la rencontre avec la Gardienne. Il ne pouvait pas en faire autrement.
Il emboîta le pas de la louve et put bénéficier du chant de la druidesse. Décidément il y avait dans ce groupe de quoi faire une vraie troupe de troubadours.
¤ Et voici les ménestrels du Pic de la Dame ! Il ne manquerait plus que Gurio nous fasse deux ou trois pas de danses lovées contre le paladin.¤

Cette image fit sourire le jeune elfe et lui permis de ne plus trop penser à cette ambiance mortuaire. Enfin bon pour l’instant il y avait sûrement mieux à faire. Il y avait quoi à faire d’ailleurs. Ha oui l’eau. Apparemment c’était le seul son que l’on pouvait entendre ici. Le seul élément de bruit mise à part les huit éléments qui constituaient le groupe.

Arrivé prés du lac, Lähmee reçu quelque goutte d’eau des éclaboussures d’Iliana. En d’autres circonstances il serait parti dans une grande bataille d’eau générale mais l’ambiance était trop lourde et pesante dans cet endroit étrange. L’eau était belle et bien un élément commun à l’ensemble du groupe. Personne ne pouvait le nier.

- L’eau est synonyme de vie. C'est plus qu'un élément naturel, elle fait partie de nos origines, du premier milieu dans lequel on a vécu, tous ici et quelque soit notre race.

Le sauvageon s’approcha du bord tel un animal apeuré qui va s’abreuver en craignant de se faire surprendre par un prédateur embusqué. Rassuré, il plongea la tête toute entière sous l’eau pour se remettre de ses émotions. L’eau était fraîche et vivifiante. Il se secoua pour se sécher comme le fonds les canidés, éclaboussant à son tour les personnes environnantes de manière involontaire. Il rinça ensuite sa blessure en se disant que la cicatrice disparaîtrait facilement avec le temps. Pour la douleur s’était autre chose. Attentif à la moindre bizarrerie, il jeta machinalement un morceau de bois pour voir s’il flottait, puis un caillou pour sonder le fonds.

ne fois au bords de l'eau, le demi-orque observa de toute sa hauteur ses nouveaux compagnons. Les deux groupes ressemblaient de plus en plus à un seul groupe, des liens se tissant au fur et à mesure des dialogues. Content que son objectif premier soit en parti atteint, il pensa que son rôle de médiateur était presque fini: il ne lui resterait plus qu'à régler quelques querelles. Même si l'ordre lui convenait, il comprenait que certains caractères ont besoins d'affrontement pour ne pas étouffer, comme sa sœur de la confrérie. Un léger sourire se dessina sur son visage. L’effet était toujours aussi contradictoire mais ses compagnons doivent commencer à pouvoir faire la différence entre un sourire et une grimace sur ce visage rustre.

- Je me pose les mêmes questions qu'Azur'ael, et je vous laisse l'honneur de continuer le bal des explications. Je compléterais par mes connaissances sur notre mission au besoins. Pour ce qui est d'explorer cette eau, cela ne me dérange pas de le faire si personne d'autre ne le veut. En attendant autant s'installer confortablement.

Gurio se mit alors à l'écart du petit groupe, à coté de l'eau. Il détacha sa cape qu'il installa a terre et s'assis en tailleur sur celle-ci, le regard vers la chute d'eau pour profiter des légers embruns qu'elle projetai. Il ferma alors les yeux pour se concentrer sur les sensations sur son visage et les voix de ses compagnons.

¤Profiter de la beauté et de ce qui est agréable en toute chose, tel est une des leçons les plus importante de la vie.¤

tout en écoutant ce que ses compagnons se racontent, il essaya de se concentrer sur les bruits alentours et peut-être détecter une chose qui aurait échappé au autres. Bien qu'il essayait de paraître le plus calme possible, se forgeant une expression impassible sur le visage, les dires de l'ensorceleuse le faisait se questionner sur la suite de sa mission : la notion de bien ou de mal évoquée par le halfelin ne l'influençait pas énormément, mais il commençait légèrement a être déchirer entre sa loyauté à sa parole et la mise en danger volontaire de ses compagnons pour atteindre son but.

¤Comment résoudre ce problème? bien sûr ma parole doit être respectée, et malheureusement si des sacrifices doivent êtres faits je ne peut que les minimiser au maximum. A moi d'éviter au maximum les pertes pour le bien de tous ... et de ma mission.¤

La réponse d'Iliana laissait Maeve dubitative
¤Elle n'a rien compris, ou alors elle fait semblant. Je devrais peu être apprendre le loup, ses paroles serons peu être claires... Elle dit le contraire de ce qu'elle pense et affirme l'inverse ensuite.¤
L'eau sur son visage détourna un instant la prêtresse de cette vaine tentative de compréhension. L'envie d'aider la druide dans ses recherches d'un savant petit 'coup de pousse' du destin dans le dos trottait dans son esprit lorsque l'elfe arriva avec son inquiétante découverte et son avalanche de questions.
Quel était le lien entre le bois 'nécromantique', les spectres qui hantaient les lieux selon leurs nouveaux compagnons et cette fontaine naturelle, symbole au contraire de vie semblait-il?
Les sentiments douloureux éprouvés quelques minutes plus tôt étaient encore présent dans l'esprit de Maeve.

¤Cet endroit EST mort.¤

-La magie qui imprègne les bois ne viserait-elle pas à conserver l'apparence qu'avaient les lieux du temps ou les spectres que vous avez rencontrés vivaient?

¤Une nature mort-vivante? Est ce seulement possible?¤

Il manquait trop de détails encore pour bâtir un théorie solide. Un mage, des spectres, un artefact netherisse, une nature souillée par la nécromancie voilà de quoi élaborer de nombreuses histoires, toutes plus effrayantes les une que les autres.
Une chose est sure, elle ne pouvait accepté cette abomination. Avaient-ils les moyens de lutter? Il faudrait essayer, coûte que coûte.

-Prenons le temps, même brièvement, de faire un point concret sur le éléments que les uns et les autres ont en leur possession.

Maeve se tournait vers Lamhee en attendant les réponses des uns et des autres, les morts ne devaient pas en faire oublier les vivants! Malgré les évènements, sa voix restait douce et calme.

-Montrez moi cette blessure avant de continuer vos expériences étranges.

La prêtresse regardait les traces du dernier combat des 'anciens' afin de déterminer si la blessure était superficielle ou non et si elle était correctement nettoyée.

si elle l'estime nécessaire, Maeve lance soin légers en remplacement de sanctuaire.

Iliana écoutait tous ces gens discuter de la marche à suivre, ou de leurs impressions diverses et variées. La remarque de l’elfe était certes intelligente, mais, il n’y avait pas besoin de sortir de l’école de magie pour savoir que cet endroit n’était pas spécialement normal. De plus, étant donné le nombre de spectres qui parcourent cet endroit, la nécromancie était tout indiquée. Enfin, elle préféra, pour une foi garder ses réflexions désagréables pour elle, et éviter de nouvelles effusions de voix.

L’eau projetée par l’elfe facétieux lui arriva sur la joue.Elle fut d’abord surprise, mais la fraîcheur lui calma les nerfs et elle s’essuya seulement négligemment du revers de la manche.

Elle finit par se lever d’a coté de sa compagne pour expliquer ce qu’elle avait vu.


-Alors maintenant que vous êtes tous la je vous demanderais de regarder au fond de ce lac, j’y ai remarqué une forme d’une géométrie presque parfaite ce qui n’est pas normal puisque mère nature aime, non pas le désordre, mais la diversité. Vous me direz que au final, il n’y a pas grand-chose de normal ici, soit mais on pourrait penser a une entrée ou une cache. Bref, regardez dedans avant par contre de vous jeter à l’eau.

'elfe de lune émit un sourire au petit jeu aquatique du sauvageon. Elle ne fit aucun grief ou remontrance des éclaboussures. C'était signe pour elle que la vie était encore présente. Tout d'un coup son visage se raidit lorsqu'elle comprit que son frère gardien était blessé.

- Dame Maeve, je vous serais très reconnaissante de vérifier l'état de santé de Lamhee. Le bref regard assaini sur l'elfe sauvage, comme celui d'une grande soeur protectrice prête à lui tirer les oreilles, ne lui laissait guère le choix d'accepter l'offre de la prêtresse Maeve.

Sur les paroles de la druidesse Iliana, l'elfe de lune plongea ses yeux émeraudes sur la mystérieuse forme géométrique. Peut être que les leçons prises à l'école de magie à Lunargent lui serviront enfin à quelque chose. A vrai dire, elle avait préféré étudier d'avantage le bestiaire des monstres que la géométrie et le savoir des runes magiques. Mais ça valait le coup d'essayer. Elle se concentra donc, revisualisant les images de ses cours passés et ses lectures.

Azur'ael utilise :
connaissance des mystères (+4)
ou connaissance de la magie (+6)
intimidation (+4) sur Lamhee si il refuse de se faire soigner

¤Bon une elfe qui me chante des mots sylvestres pour le plus grand plaisir de mes oreilles. Ensuite une N’Tel’Quessir qui me propose de sa voix douce des soins pour ma blessure. Il manquerait plus qu’Iliana me papouille autant que sa louve et je serais l’elfe le plus heureux de toutes les Collines Netheres !¤

Décidément la présence féminine avait du bon, Lähmee ne pouvait le nier. L’elfe sauvage n’était vraiment pas habitué à tant d’égard. Il se sentait même un peu gêner. A ce jours aucune humaine n’avait porté la main sur lui. Le barde charismatique s’adressa à la prêtresse sur un ton plutôt amical, son regard planté dans le sien.

- Non non non cette magie est arrivée après, enfin c’est ce qu’ils nous ont dit.
Maeve je vous remercie de votre attention mais je pense que ça ira. Ne tenez pas compte de ce que dit Azur, je ne suis pas à l’agonie, juste une mauvaise blessure faite par la lame d’un tas d’os, avec un peu de repos ce soir tout devrait rentrer dans l’ordre. Garder donc vos sorts pour l’instant prêtresse, si vous voulez on pourra voir ça ce soir, j’ai peur d’une infection avec ces foutues lames métalliques toutes rouillées…

Après les dires d’Iliana, il replongea la tête et ouvrit les yeux sous l’eau cette fois ci. Il distingua le carré dont parlait la druidesse.

- Bien nous avons là quelque chose, c’est peut-être une cache, oui, mais peut-être aussi un mécanisme ? Lähmee Tribäle se propose. J’ai plusieurs idées. Hurk, dans un premier temps, je peux essayer de nager sous l’eau pour aller voir de plus prés. Hurk s’il y a trop de fonds, je pourrais escalader la paroi pour prendre de la hauteur, plonger et descendre plus bas. Autrement nous pourrions trouver une longue perche de bois que l’on maintiendrait verticalement afin de juger de la profondeur. Hurk l’eau est claire et limpide on devrait voir et sentir lorsque l’on touche le fonds. Qu’en pensez-vous, d’autres idées ? Quelqu’un a de la corde ?

si l'intimidation d'Azur réussit, j'en essaye une à mon tour sur Maeve pour
ne pas qu'elle me touche

La gifle de la druide eu beaucoup moins d’effet que la voix qui implosa dans la tête du paladin. Il sentit tout ses membres se paralyser sous la souffrance qu’il ressentait. Encore après que la Voix se sois tue, le paladin tremblais de douleur. Jamais il n’aurais pu seulement imaginé une telle souffrance. ¤Lathandre, puisses tu toi aussi entendre cette plainte à travers ton serviteur, et faire en sorte que cette douleur s’apaise!¤

Encore troublé, le paladin reprit ses esprits alors que les deux groupes s’en allaient en direction de l’étendu d’eau. Il les suivit jusqu’à la fontaine, s’approcha du demi-orc et lui susurra justes deux trois mots en passant à coté de lui :


-Je m’excuse pour tout à l’heure, je ne pensais pas à mal, mais mes pensées dépassent par trop souvent mes mots.

Il avait dis ça de façon à ce qu’aucun autre membres du groupe ne puissent entendre, et espérait au fond de lui que Gurio Hubur avait l’ouïe assez fine pour entendre ses murmures.
Une fois sa conscience apaisée, il s’approcha de l’eau, se lava les mains essayant au mieux de faire partir les horribles tâches vertes qui jurait temps sur sa personne, se passa de l’eau sur la tête pour se rafraîchir un peu et faire taire un peu le hurlement qui résonnais encore à l’intérieur de lui. La fraîcheur du liquide le ragaillardi un peu, et une fois satisfait et calmé, il regarda son visage dans le reflet de l’eau. Il était tellement troublé qu'il n'avais pas remarqué l'attention que les deux nouvelles portaient à Lähmee, attention qu'il l'aurais mis hors de lui dans n'importe quelle autre situation.



-Bon on est censé faire quoi ici exactement? Je n’ai pas trop suivi le blabla de notre amie « je donne une tape pour rien à mes compagnons »! On ne vas pas devoir sauter la dedans quand même? Mes cheveux risque fort de s’emmêler, et je n’ai pas de peigne sur moi!

Il avais lancé cette pique plus par reflexe, mais cela manquait de conviction. Ses yeux regardais son reflet sans vraiment le voir, tant il était décontenancé par le mirage auditif dont il avais été victime.

n entendant les paroles du paladin, Gurio souri légèrement et rouvrit les yeux pour regarder ses compagnons. Il s'accroupit alors puis mis un genoux a terre, se tenant l'autre avec la main, ainsi il pouvait se maintenir confortablement et stable. Il regarda alors le paladin se nettoyer, puis se leva et s'approcha derrière lui, le toisant de toute sa hauteur le temps que celui-ci finisse son discours. Il se plaça juste dans son dos et susurra alors sa réponse a Darkurt.

- Merci pour vos excuses, mais je vous conseille de faire attention a vos dires la prochaine fois. Tous mes semblables ne sont pas aussi calmes que moi, et vous n'aimeriez sûrement pas me voir m'énerver. Que la paix vous suive partout où vous allez ...

Le demi-orque foudroya alors le paladin du regard, essayant de laisser toute sa rage passer dans son regard alors que le reste de son visage demeura neutre. Il continua alors tout bas pour le paladin.

- Et ne vous avisez plus de mettre le désordre dans notre groupe, nous nous devons de réussir cette mission et pour cela la paix entre ses membres doit être maintenue et j'y veillerai vous pouvez en être sûr...

Il se tourna alors comme si de rien étai vers l'elfe sauvage, toute trace d'agressivité ayant disparu de son visage accueillant.

- Vous semblez avoir envie de prendre un bain Lähmee, je vous laisse donc l'honneur d'explorer le fond de cette eau. Je ne peux pas vous fournir de corde, je n'en ai pas, je n'aime pas m'encombrer, même si ça me pose parfois des problèmes!

Le regard du demi-orque se fit plus intense en essayant de trouver a quoi pouvait correspondre ce symbole géométrique en fouillant dans le peu qu'il ait réussi a retenir des longues leçons de son maître.

Détection sur l'étendue d'eau
Connaissance des mystères
Intimidation sur Darkurt en transformant son malus de charisme

L'halfelin s'était avancé au côté des autres membres de ce qui semblait être un nouveau groupe d'aventuriers au pic de la dame.
Les liens se resseraient et c'était bien pour les missions en cours.
Arrivé prêt de l'eau, il observa le fond, à la recherche d'un indice ou d'un objet peu singulier.
Déjà des volontaires se présentaient afin de plonger et de découvrir ce qui se situait au fond de l'eau.
Bekaf ouvrit son sac et en sortit une Corde de chanvre.

- Pas de risques inutiles, prenez cette corde et attachons notre nageur volontaire, ce sera plus prudent.
Inutile de tenter quoi que ce soit, arrivé sur place, étudiez ce a quoi nous avons a faire et venez nous faire un rapport.
Nous déciderons alors ensemble de la démarche à suivre.
Même un objet aussi anodin soit-il, est synonyme de danger ici.
Ensuite nous utiliserons au mieux les compétences de chacun afin d'avancer.
Pendant que vous allez regarder au fond de l'eau, je vais fouiller un peu aux abords de ce point d'eau, histoire de voire si il n'y a rien de suspect autour.

Bekaf remit la corde à Gurio Hubur, puis il commença avec minutie à fouiller autour du point d'eau. Le sol mais aussi les arbres ou les pierres pouvaient dissimuler des secrets, ou des passges.


Utilise la compétence : Fouille

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame (Lieu étrange abords de l’étendue d’eau)
Temps : Ciel dégagé frais et sans vent
Moment : Alentours de midi


Maeve: Premiers secours: 19(Dé)+3(Compétence) = 22 contre DD 10 = Réussite
Azur’ael: Intimidation: 14(Dé)+4(Compétence) = 18 contre Lähmee : 16(Dé)+1(niveau) +0(Bonus contre la terreur) =17 = Réussite
Lahmee: Intimidation: 10(Dé)+6(Compétence) = 16 contre Maeve : 12(Dé)+1(niveau) +3(Bonus Sagesse)+0(Bonus contre la terreur) =16 = Réussite
Gurio: Intimidation: 20(Dé)-1(Compétence) = 19 contre Darkurt : 19(Dé)+1(niveau)+2(Bonus contre la terreur) =22 = Echec
Gurio: Détection: 3(Dé)+4(Compétence) = 7 contre DD 5 Réussite
Békaf: Fouille: 7(Dé)+5(Compétence) = 12 contre DD ?


Forte de sa nouvelle découverte, la jeune elfe ne tarda pas à faire part de ses conclusions au reste du groupe, qui par de légers accrochages et autres jeux d’eau semblait se souder de plus en plus. Cela pour la plus grande joie de Gurio qui s’était imposé comme médiateur entre les deux équipes aux fortes personnalités.

Concluant que quelque chose était à faire pour comprendre si ce n’est mettre un terme à cette magie de mort omniprésente. Les aventuriers cherchèrent de nouvelles pistes, celle montrée par Iliana au fond de l’eau était la plus évidente. Mais avant de la suivre il était naturel de s’assurer de l’état de santé des membres qui participeraient à cette équipée. Ce que ne tarda pas à faire la jeune Maeve remarquant le sang encore humide d’une vilaine blessure sur le sauvageon elfe.

L’inspectant plus attentivement, elle remarqua la profondeur de celle-ci, ce n’était en aucun cas une estafilade. Mais Lähmee ne semblait pas avoir envie de se laisser faire. Le regard intense et autoritaire de la jolie elfe de la nuit, lui donna une réaction presque primale et animale baissant la tête instinctivement en signe de soumission. Mais l’humaine n’avait pas d’emprise sur lui, et alors que la prêtresse approchait ses mains, il parla d’un ton amical, mais son regard et ses canines plus développées, mises en évidence, montraient son refus catégorique.

Le paladin de Lathandre quant à lui semblait un peu désorienté avec l’enchaînement rapide des évènements, mais il tenait à sa réintégration dans le groupe nouvellement formé. Ses échanges avec Gurio allaient à peu près dans ce sens... Malgré quelques mots un peu moins amicaux.

Puis revenant au centre d’intérêt désigné par la druidesse, tous se concentrèrent sur l’étendue d’eau à peine troublée par la cascade un peu plus loin. L’elfe sauvage plongeant sans hésiter la tête sous l’eau, tandis que le demi-orque inspectait le lieu de toute ça hauteur. Ils purent donc apercevoir ce qu’avait vu la druidesse plus tôt. Cela ressemblait plus à une ouverture au fond de l’eau, mais assurément travaillé par la main d’une race pensante. Le passage semblait former un carré bien dessiné. Le roublard halfelin quant à lui ne distingua rien de profondément déplacé dans cette scène, tout semblait là naturellement, malgré l’ambiance de mort présente.

Une fois tout le monde au courant, la suite fut rapidement définie, Lähmee serait le nageur, la corde de Békaf nouée à la taille, et tenue en main par le solide demi-orque, si jamais il y avait danger. Une fois prêts, l’elfe prit une profonde inspiration et plongea. La fraîcheur de l’eau enveloppa tout son corps subitement, et sa blessure lui lança. Une légère teinte rougeâtre s’échappant de la plaie colora le trajet du nageur. Il avançait sans aisance particulière jusqu’au fond du point d’eau. Gurio tenant toujours la corde, put estimer la profondeur à environ cinq ou six mètres.

Le fond de l’eau était calme, quelques galets et de la terre, quelques rares plantes aquatiques, mais même là aucun mouvement furtif, aucun poisson, aucune vie animale. Lähmee poursuivit sa descente, retenant son souffle. Jusqu’à atteindre le passage. Car c’était en effet ce que c’était, un passage, un tunnel carré d’environ deux mètres de coté qui s’enfonçait légèrement avant d’obliquer brusquement à angle droit vers l’intérieur de la falaise, de là ou l’eau coulait bruyamment.

S’approchant précautionneusement, l’elfe cru remarquer une lueur provenant du passage. Au moins une source de lumière existait dans ce tunnel. Le souffle commençant à lui manquer, le barde ne put pousser son investigation plus profondément, et d’une impulsion puissante remonta rapidement à la surface.