Les légendes du Pic de la Dame

iracle ! L'ensorceleuse lunaire venait de perdre sa langue. Elle restait interdite devant cet endroit si glauque où sa proliférante imagination envisageait les pires horreurs. Quelles monstrueuses expérimentations pouvaient bien cacher cette salle des horreurs ? A tendre les oreilles, elle croyait entendre l'écho de terreur des cris des victimes. Elle en frissonna même...

Pour ce qu'ils croyaient au miracle d'un long silence de quiétude de la lunaire et ils pouvaient se mettre le doigt dans l'oeil...

-

Elle avait porté ses mains sur les hanches. Son front était plissé et son regard d'emeraude brûlait d'une flamme mystique, dardant le sauvageon...Cette expression était celle qu'elle avait arborée au début de leur rencontre près de l'étendue de l'eau. Ses deux situations avaient sans doute un point commun qui peut être mettrait au barde la puce à l'oreille...

- Cet endroit me dit rien qui vaille, avançons au plus vite

Iliana, essoufflée de ses attaques incessantes sur le monstre sans vie ne savait pas quoi faire. Il ne devait pas vivre, ni même exister. Cependant ouvrir la porte pour essayer de l’achever serait une idée bien pire que le reste. Elle décida, dans le doute de couper quelques tendons au monstre, comme ceux des bras et des jambes avant de passer dans la sale suivante.

-Je n’aime pas l’idée de laisser un ennemi en vie derrière moi. J’espère qu’il finira par reposer en paix lorsque nous aurons tué cet imbécile de mage.


Elle ne percuta pas tout de suite la signification de la remarque du paladin, mais sur le chemin de la salle de torture, elle se rendit pleinement compte de ce qu’il lui avait dit.
Ses paroles lui valurent une sacrée tape derrière la tète alors qu’elle passait a coté de lui et cette petite remarque :

-Même si tu étais le dernier male de cette terre, je préférerai l’extinction de la race plutôt que de te toucher. Et prends garde à ton instrument de reproduction, je pourrais avoir envie protéger les autres en t’empêchant de contaminer le reste du monde. Sale porc va.


Tout le monde vaquait à ses occupations, plus ou moins frivoles selon les races et habitudes. L’un se pavanait avec des joyaux trop gros pour lui, l’autre recommandait de ne pas traîner dans les parages, bref, tout le monde avait quelque chose a faire.

*Bandes de marioles, je donne pas chère de votre peau si on croise une personne hostile.*


Elle s’approcha sur cette pensée de la table maculée de sang. Examina minutieusement les morceaux de métal, et s’imagina leur utilités. Elle avait beau avoir le cœur accroché, elle ne se sentait pas a son aise dans cet environnement.
Elle s’approcha alors des pots contenant diverses mixtures, les prit et les ouvrit avant de les poser en ligne sur la table. L’odeur désagréable s’il en est ne lui entama pas l’envie de savoir ce qu’ils renfermaient. Elle versa les contenu divers et variés de ces pots un peu partout sur la table et récupéra un morceau de métal pour farfouiller dedans a la recherche de ce que ces horreurs pouvaient bien être.
Dans la maison d’un magicien, mieux valait ne pas lui laisser de quoi jouer.

Alors qu’il était en train de farfouiller dans tout ce fourbi morbide, Lähmee fut stopper par les vociférations de la lunaire. Apparemment Gurio avait lui aussi trouvé quelque gemme. Concentré sur sa recherche de source lumineuse, c’est seulement l’emploi de sa langue natale qui poussa le sauvageon à jeter un œil en direction de l’ensorceleuse.

¤Tiens mais pourquoi elle lui parle en elfique au semi-orque ! Hurk, mais non, mais c’est à MOI qu’elle s’adresse ! Qu’est ce que j’ai encore fait.¤

Depuis un certain temps tout le groupe pestait contre le barde dés qu’il faisait la moindre action, l’elfe sauvage se demanda même
¤si je vais pisser dans un coin, on va me dire de ne pas pisser là ¤.
Mais bon cela ne l’affectait pas plus que ça. Il s’en moquait comme de sa première salade. Pourtant le regard d’Azur pesait sur le barde de manière assez intense. Il savait maintenant que la Gardienne ne lui voulait aucun mal bien au contraire. Il lâcha la gemme qu’il avait dans la main, il avait déjà rangé les autres au fond de son carquois.
Il regarda sa main et commença à pousser un cri horrible tout en la secouant comme si elle lui brûlait.

- Harrrgg mais qu’est ce qui se passe…

Un petit sourire pointa sur son visage comme un enfant qui a fait une grosse bétise ou une petite blague. Le barde savait que ce n'était ni le moment ni le lieu mais c'était la seule réaction qui'il eut pour le moment.

La pièce était plus lugubre encore que celle d'avant, mais celà n'avait rien de surprenant et il faudrait sans doute s'attendre à pire de la part de ce maudit magicien.
Aucun danger à priori dans cette pièce, mais l'halfelin savait que les pires dangers n'étaient pas ceux qui s'exposent, et que tapis dans l'ombre des dangers plus redoutables pouvaient les attendre et les surprendre.

- Mieux vaut avancer prudemment, je vais ouvrir le chemin, en vérifiant l'absence de dangers. Suivez moi en douceur.

Tranquillement et minutieusement l'halfelin se mit à parcourir la salle à la recherche de pièges cachés ou de tout autres dangers. En fin de fouille, il s'approcha de la table, ou se trouvait les quelques livres et autres objets. Son attention était bien sûr toute particulièrement attachées aux objets "brillants"... Mais l'heure n'était pas aux larcins, mais à la prudence.
Une fois la fouille effectuée, il observa la table et fit un premier inventaire de ce qui s'y trouvait

- vérifions ce qui se trouve ici, il y a peut-être des indices qui peuvent nous être utiles.

Vingt-sixième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(26 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Intérieur
Moment : Fin de matinée

MJ

Lähmee : Fouille : 17(Dé)+2(Compétence) = 19 contre DD ?
Lähmee : Concentration : 15(Dé)+1(Compétence) = 16 contre DD ?
Iliana : Vigueur : 7(Dé)+5(Compétence) = 12 contre DD ?
Békaf : Fouille : 16(Dé)+6(Compétence) = 22 contre DD ?
Békaf : Détection : 19(Dé)+5(Compétence) = 24 contre DD ?


Narration :Tous

L’étrange pièce reprenait vie au fur et à mesure que les aventuriers investissaient les lieux, chacun attiré ou intéressé par tel ou tel spécificité présente dans la salle. Les objets brillants et précieux étaient les premiers à avoir attiré l’œil insouciant du jeune elfe vert. Son esprit vagabonda a des lieues de l’endroit où ils se trouvaient, en quête d’esthétisme et de beautés… Mais il ne tarda pas à se reconcentrer sur la situation présente.

Cherchant dans sa mémoire, cet étrange rêve qui avait tourmenté sa nuit, il parvint à visualiser quelques images, des flashs flous, des souvenirs incommodants, car ils n’étaient pas les siens. « Elle » se tenait à nouveau là, le froid du sol ou d’un piédestal en marbre lui mordant les chairs. Lähmee se concentra pour essayer de s’attarder sur des détails autres de cette image imposée à son esprit. La pièce était vaste et lumineuse, « Elle » se trouvait en position centrale. De larges portes de part et d’autre, encadrées par des armures décoratives, ainsi que hauts braseros éclairant la pièce, posaient le décor. Au fond devant, deux colonnes encadraient ce qui semblait être une porte principale, comme une porte d’entrée. Derrière… Lähmee n’avait aucun moyen de le savoir…

Il fut brusquement sorti de sa rêverie par les mises en garde de sa consoeur. La magie omniprésente et la facette que présentait le magicien au travers de ses laboratoires ne présumait rien de bienfaisant… De plus, quelque chose dans la pierre que tenait en main le grugash lui rappela une autre pierre aperçue plus tôt… Dans la pièce juste avant, le cœur palpitant de la créature était un ovoïde semblable. Et d’après l’expérience de la druidesse et de sa lance, il était dur comme la pierre.

Non loin, tandis que Maeve se penchait sur quelques un des ustensiles de ce qu’elle avait qualifié de chirurgicaux, et que Gurio s’attardait sur les quelques parchemins et livres en compagnie de Békaf, Iliana avait pénétré la pièce pour s’attarder sur les contenus des fioles. Elle avait le cœur bien accroché, ou bien peut être voulait elle éviter de laisser les images suggérées par Darkurt s’insinuer dans son esprit. Elle libéra les contenus les plus solides sur la table, pour la plupart la druidesse reconnut des organes putréfiés, noircis par le temps… Les liquides qui les contenaient ayant perdu de leur qualité au cours des ans, a moins qu’ils n’aient été souillés par une quelconque autre substance.

Dans l’ensemble le contenu des fioles resta assez obscur, l’alchimie n’étant pas le fort de la druidesse… Et le barde bien que féru de connaissances légendaires ne pouvait distinguer un amas de chair d’un autre, ni découvrir ce qu’aurait bien pu être un liquide âpre et visqueux noirci par le temps…

Le minutieux halfelin poursuivit comme à son habitude avec prudence, inspectant les divers recoins de la pièce, mais comme tout ce qu’il avait traversé jusque là, il n’en trouva pas, bien entendu son expérience lui soufflait que ne pas en trouver ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas… Mais pour l’instant la zone semblait sure de ce point de vue là. Ils purent donc s’atteler à leur tâche de recensement, toutes sortes d’objets maculés, vieillis et tâchés n’avaient que peu d’intérêt aux yeux de l’aventurier aguerri qu’était Bekaf, mis à part peut être quelques objet tranchants, mais aucun ne valaient sa dague. Quand aux outils, il y avait de quoi bricoler un meuble, ou réparer un attelage, mais c’était loin d’être des objets de précisions comme ceux qu’avait l’habitude de manipuler le Vaillant. Gurio prit rapidement à part Maeve et Azur’ael malgré son envie de vider les lieux, pour leur faire part des manuscrits et schémas divers. Mettant en commun leur connaissances linguistiques et mystiques, ils parvinrent à déchiffrer quelques plans et à comprendre, ou confirmer leurs soupçons sur la nature de ce lieu.

Darkurt jouant nonchalamment avec un morceau de métal, aperçu du coin de l’œil un des plans, et lâcha prestement l’objet. Sa forme particulière était aisément reconnaissable, et devait servir à se caler au dessus du bassin maintenant ce qui remplaçait les entrailles dans le corps de ces créatures… D’autres annotations leur firent découvrir la nature de la créature qu’ils avaient croisée plus tôt. C’était bel et bien ce qu’ils avaient pu déduire par observation, un assemblage de chair et de métal, dont la vie leur était insufflée par la magie contenue dans une pierre.

Il ne faisant plus de doute dans l’esprit des aventuriers, que c’était un laboratoire ou s’étaient jouées les plus étranges expériences. Diverses sortes de magies et de compétences étant utilisées pour recréer un simulacre de vie, ou bien des serviteurs compétents et moins coûteux que les puissant golems, ou encore une force militaire pour dominer la région…

Qui savait ce qu’il pouvait bien se passer dans l’esprit d’un mage.

-Faites attention!!!!

Les mots se répercutèrent dans la pièce sous l’hurlement du paladin. Prenant conscience que son avertissement avait sûrement réveillé la moitié des Montagnes Néthères, le paladin toussota trois quatre fois, releva la tête, et regarda ses compagnons d’un air gêné. Il se gratta le haut du crâne avec son bras droit, et s’adressa a ses compagnons d’une voix peu sure de lui:

-Hum. . . Heu. . . C’est juste pour vous dire de faire attention avec tout ses objets que vous prenez. . . Touchez avec vos petites mains moites. . .

¤Son sourire disparut et il fixait à présent le fond de la pièce, d’un air vague.¤

On est dans la demeure d’un mage, et bon, heu. . . Combien d’entre vous sont originaires de la vallée du Dessarin? Vous n’avez jamais entendu parler de Hanss’el et de sa sœur Gret ‘el?

On raconte, dans ma région natale, que ces deux voyageurs d’origine elfique égarés avait trouvé refuge dans une maison abandonnée, pour y passer la nuit.

¤Sa voix se fit plus basse, comme un simple murmure.¤

Malheureusement pour lui, La Batîsse abandonnée, comme on l’appel par chez nous, avait été la demeure d’un terrible magicien! Ce dernier aurait vécu là il y a près de 120 ans. Une fois arrivés dans la demeure, au lieu de se coucher et attendre gentiment le matin comme l’aurait fait n’importe quel personne un tant sois peu éduquée, Hanss’el et Gret’el commencèrent un farfouiller dans la pièce, jusqu’à tomber sur un magnifique petit amoncellement de bijoux.

Le frère et la sœur, se regardèrent alors avec malice. Avide de chose brillantes, ils se dirent conjointement qu’essayer ces bijoux ne pouvait causer de tort à personne, mais dès qu’il ont commencés à les enfiler. . .

¤Le paladin marqua une pause, l’air mystérieux .¤

-PAF! Ils se sont transformé en pies! Les pauvres malheureux sont encore là-bas, condamnés a errer sur les plaines. . .

Il marqua une pose, rehaussa la voix et affirma :

-Oh je sais bien, ce n’est qu’un conte pour effrayer les gamins, pour leur apprendre à ne pas rentrer dans des maisons inconnues, et ne pas convoiter. . .

Il ricana, peu sur de lui, et se mit à marmonner dans sa barbe, en faisant la moue:

-N’empêches, que certaines nuits, y a quand même beaucoup de corbeaux dans les plaines. . .

’

Lähmee se retourna d’un coup comme pour voir ce qui se cachait derrière lui. Il ne savait pas s’il avait prononcé ces mots à Elle pour qu’elle fuie un danger qu’il sentait imminent ou tout simplement pour chasser cet étrange rêve qu’il n’arrivait toujours pas à comprendre dans sa globalité. Ou encore les deux à la fois qui sait !

Il avait des sortes de flashs mais un peu plus précis que pendant sa rêverie. Un peu affolé il s’empressa de les décrire dans les moindres détails à ces compagnons de route, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait, il commençait à avoir peur pour sa santé mentale.
Reprenant peu a peu ses esprits, il commença à avoir sa propre idée en assemblant tous les éléments que le groupe avait recueillis durant leur aventure. Enfin bon pour lui qui n’avait pas l’intelligence de ce mage qui orchestré tout cela, il s'agissait d'amour. Le mage Dillarel blessé par le rejet d’Hannuka voulait tout simplement la remodeler, lui redonner vie à sa « façon ». Enfin bon cela rester encore un peu confus et le barde espérait trouver le fin mot de l’histoire pour continuer la suite de cette chanson légendaire.

Le Sy-Tel’Quessir se boucha le nez finalement au vue du saccage de la druidesse. Puis il chercha Nephenie ne l’entendant plus depuis un moment, elle avait peut-être fuit pour se tapir dans un coin désirant éviter les odeurs dégagées par l’ouverture des fioles.

Il aurait bien aimé mettre un de ses bouts de chairs dans la culotte ou le décolleté de la druidesse ou de Maeve mais l’envie lui manquée et il commençait à perdre le goût pour les facéties. Il était vraiment écœuré de cet endroit.

e cri du paladin fit sursauter l'ensorceleuse. Ce "délicat" humain oubliait que les Tel'Quessir avaient l'ouie fine et sensible. La catastrophe tant redoutée par elle devait donc être arrivée...Elle lâcha finalement un soupir de soulagement. Son cri n'était qu'un avertissement. L'histoire du paladin la fit sourire en son for intérieur. Elle ne crut pas un instant à sa véracité mais il avait le mérite de prévenir avec poésie et esprit les dangers que leurs compagnons d'aventure risquaient.

Elle n'avait lu qu'horreur dans les ouvrages écrits et éparpillés dans ce laboratoire digne d'un bourreau zenthien. Elle imagina les pires scenari pour expliquer ce qui poussait ce magicien à ses expérimations cruelles et contre nature. Peut être voulait il se construire une armée invincible ? Elle prit quelquess parchemins qu'elle rangea dans son sac. Ces documents pourraient servir de preuve pour démontrer la folie que couvre ce lieu. Puis avec un air décidé sur son visage, elle s'adressa à ses compagnons, insistant son regard sur la druidesse qui comprendrait sans doute le mieux ses préoccupations. Elle avait encore en mémoire la vision de la druidresse s'acharnant avec sa lance sur l'être de chair.

- Il faut détruire tous ces ouvrages. Qui sait quel esprit maléfique pourrait s'en inspirer...? Et peut être que nous empêcherons ainsi ce magicien de renouveler de telles expériences. Brûlons tout. Qui est disposé à m'aider ?

Iliana, absorbée par ses fouilles dégoûtantes à souhait fit un bond de quelques mètres lorsque le paladin fit son esbroufe.

*Espèce de petit abruti fini, pauvre cloche, gros corniaud d’âne !!!
Bon ya rien de bien passionnant dans le coin, il va falloir avancer, j’ai pas l’intention d’u passer ma semaine.*



Elle se détourna des contenus des fioles et s’approcha de sa compagne pour lui gratouiller les oreilles affectueusement. Rien ne valait un bon chez soi. Mais la situation devenait plus angoissante a chaque minute qui passais.

*Non, il ne faut vraiment pas traîner dans les parages.*

-Allez les vacanciers, on se bouge les fesses et on avance, sinon on est encore là dans 10 ans.


Elle parla tout en se rapprochant de la porte que le Halfelin avait étudié et fit mine de vouloir l’ouvrir. Elle attendit bien quelques secondes puis l’ouvrit.

Vingt-sixième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(26 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Intérieur
Moment : Fin de matinée

MJ

Békaf : Fouille : 9(Dé)+6(Compétence) = 15 contre DD ?
Azur’ael : Connaissances Mystères : 6(Dé)+7(Compétence) = 13 contre DD ?
Lähmee : Savoir Bardique : 20(Dé)+1(Compétence) = 21 contre DD ?



Narration :Tous

L’avertissement du paladin avait fait son chemin, les aventuriers se sortaient peu à peu d’une étrange torpeur qui les gagnait, tout était si calme et abandonné… Malgré les quelques tensions entre eux, les étranges découvertes qu’ils faisaient, la compréhension petit à petit des endroits qu’ils découvraient, l’avancée semblait fastidieuse. Non pas qu’une quelconque magie soit à l’œuvre… quoique… Mais il leur était temps de poursuivre leur exploration.

La demande d’Azur’ael fut commentée puis approuvée en partie par le demi-orque, après tout une partie de sa mission consistait aussi à recueillir quelques preuves et secrets que renfermait cette puissante tour. Azur’ael, Maeve et Gurio n’étaient pas prêts d’oublier comment ils étaient arrivés jusque là. Et si l’humaine et l’elfe de la lune n’avait que bien peu d’éléments en leur possession, Gurio avait au moins une double mission à remplir.

Aussi, aidant l’ensorceleuse à trier les paperasses aux représentations ésotériques, il détermina quelques feuillets suffisamment explicites pour apporter une preuve des expériences menées par ce Dillarel. Le reste fut soigneusement entassé et brûlé, une nouvelle fine épaisseur de fumée vint encombrer le plafond de la salle. Un mage de l’Assemblée aurait sûrement maudit un tel manque de curiosité envers l’Art et le Pouvoir, mais peut être était-il des savoirs qu’il valait mieux ignorer…

En tout cas c’était sans doute le genre d’idée qui avait guidé la main de la Gardienne des mystères…

Leur petit geste accompli, l’équipe se remit en route vers la prochaine porte qui avait été dégagée de tout soupçon par le rusé halfelin. Iliana accompagnée de sa fidèle louve fut la première à ouvrir la porte. Elle débouchait sur une sorte de sas, un minuscule couloir, et devant elle une autre porte… Sans attendre, le groupe d’aventurier rôdé laissa l’expert se faufiler jusqu’à l’avant. Békaf inspecta rapidement les lieux et laissa la place. Aucun danger à signaler. Iliana poursuivit donc ouvrant la seconde porte pour se retrouver dans un autre laboratoire, beaucoup moins morbide celui-ci, seuls deux balais, et l’un ou l’autre objet courant, ici un tabouret, là une couverture étaient disposés sur des tables. Ils n’étaient pas simplement posés, mais bel et bien disposés, des traces de rituels couvraient encore les tables. A nouveau, l’équipe pénétra dans la salle apparemment vide de tous dangers, les objets étaient totalement inertes bien qu’ils rappelèrent à tous certains balais rencontrés la veille…

La salle était petite, l’exploration rapide. Les symboles magiques attirèrent l’attention des deux elfes, tandis que la louve menait sa maîtresse vers la deuxième porte de la pièce en vis-à-vis indirect de celle ou ils étaient entrés. Rien d’intéressant pour le combattant et l’homme de foi qu’était Darkurt dans cette pièce…. Les symboles eux retracèrent dans les souvenirs du barde de longues descriptions, expliquant les rituels d’animations d’objets. Il en fut de même pour la Gardienne des Mystères qui bien que ne reconnaissant pas les signes, avait pu comprendre l’utilité de l’endroit…

La porte s’ouvrit…

Iliana n’avait pu retenir Néphénie qu’il d’un coup de gueule expert avait fait jouer la poignée. Un instant tous auraient pu se figer se demandant quelle serait la suite… Mais l’adrénaline eut le temps de retomber. Ils avaient désormais vue sur une petite pièce qui servait sans doute de croisement entre les deux couloirs qui semblaient la traverser perpendiculairement positionnant ainsi trois autres portes dont une paire étant double.

La salle en elle-même contrastait avec tout le reste. Elle était étrangement vivante, quelques plantes poussaient encore dans des bacs emplis de terre noire aux quatre coins de la pièce, tandis que de petits insectes grouillaient paisiblement dans cet étrange endroit…

Quel pouvait bien être le rapport entre les divers lieux qu’ils avaient traversés?