Les légendes du Pic de la Dame

Lähmee resta dubitatif sur les réactions de l’étrangeté. Apparemment rien ne semblait la réveiller de sa torpeur, ni les propositions de nourritures ou de métal, ni même les coups portés par ses compagnons de route. Le Sy-Tel’Quessir ramassa donc son petit bout de viande et le remis à la louve en la caressant gentiment.
Que pouvait-il bien faire ?

¤Peut-être qu’elle réagit à des sons plus mélodieux, plus aiguë ou plus grave ¤

Le barde se saisit de son shalme qui pendait autour de son cou et se mis à jouer tout un éventail de note dans l’espoir de réveiller la chose qui dort.
Certes l’elfe sauvage détestait toutes ces aberrations de la nature mais en cet instant chaque information serait la bienvenue.
Il fixa le golem nain dans les yeux afin de discerner le moindre mouvement de ce qui ressemblait à ses paupières. Il ouvrit en grand ses oreilles pointues afin d’entendre le moindre souffle. Il voulait voir bouger cette chose.
Puis il trouva tout de même bizarre que ces compagnons de route n’ai pas eu l’idée de lui foutre le feu.

¤Peut-être que ce serait là une solution pour la faire réagir…¤

'elfe de lune fut d'abord complètement désemparée par la réaction de violence du paladin et de la druide. Il est vrai que l'être de chair qui se tenait face à elle n'était tout à fait naturel. Mais pour l'instant il n'avait montré aucune réaction violente ou agressive. Alors pourquoi s'acharner de cette façon sur lui ?

Le sang de l'ensorceleuse commença à bouillir, ses joues prenant une teinte violette. Elle détestait la violence gratuite et la haine de ceux qui s'acharnent sur les sujets qui leur sont étranges. L'ignorance engendre les maux de ce royaume. Mais en tant que gardienne sylvestre, ne devait elle pas se dresser contre toute abomination contre nature ? Et si jamais il s'avérait qu'un soir de lune elle se transforma en loup garou, à cause d'une malédiction ou une maladie transmise par son paternel, devrait elle subir le même sort que cet être de chair ?

Une musique sortit l'ensorceleuse de ses pensées tortureuses. Chaque note venait lui chatouiller les oreilles comme une délivrance. Ses yeux émeraudes fixèrent le sauvageon, qui en un instant magique devenait tout un symbole de civilisation et de beauté. Cela mérita un franc sourire lunaire...

Elle aurait bien jeté une soufflante sur ces acharnés mais finalement elle était curieuse de voir l'effet que la musique aurait sur eux. Quoique, le monstre risquait plus d'être affecté que ces têtes brûlées. Elle préféra quand même restée silencieuse après avoir sussurer ces quelques mots en espruar à son frère gardien :



C'est alors que l'instinct de survie de l'ensorceleuse reprit le dessus, se rappelant que cette créature pouvait se réveiller...Valait mieux se montrer des plus prudentes et garder un sort de défense en mémoire au cas où ...


Position d'Azur : en retrait derrière Lahmee

La créature ne semblait pas réagir aux attaques, et Bekaf se demandait depuis le début, quelle utilité y aavit-il à la détruire.
En fait il regardait simplement ses compagnons, face à cette chose, dont il n'avait que faire.
Inutile de dépenser de l'énergie dans ce combat, il y avait sans doute mieux à faire.


- Je vous laisse vous occuper de cet adversaire, si vous n'y voyez pas d'inconvénients. Je vais me diriger vers cette double porte afin de l'inspecter un peu. Si cette créature n'est pas plus dangereuse que ça, nous nous en tirons à bon compte. Si elle garde quelque chose, nous le saurons vite.

L'halfelin se dirigea alors tranquillement vers la double porte, mais non sans prendre la peine d'inspecter le sol et les murs de ce lieu étrange. On ne sait jamais trop sur quoi l'on peut tomber.
Puis s'approchant de la double porte, il observa celle ci dans les moindres détails, avant de l'xaminer plus minutieusement.
Il commença par le tour de la porte, afin d'y rechercher un indice, une inscription ou même un mécanisme.
Puis il s'intéressa aux battants de cette porte, l'examinant en détail et cherchant le moindre détail, lui permettant d'ouvrir par la suite en toute sécurité.
Il n'oubliait de jeter un regard régulier au combat que menait ses compagnon.

Le paladin était plus qu’impressionné que la créature ne réagisse à aucun de ses coups, pas un cri, pas un rugissement, elle n’avait même pas montré les crocs, si tant est qu’elle en avait. ¤Sois cette créature nous fait la démonstration d’un courage plus grand qu’aucun de nous ne serais capable de le faire, sois. . .¤ Il se tourna vers Azur

-Heu. . . Toi qui t’y connais un peu en magie. . . J’ai l’impression que ce truc ne VIS pas, au sens ou nous l’entendons. . . Est il possible qu’il s’agisse d’une sorte de . . . Réceptacle? Tu sais genre comme dans l’histoire du mec qui se construit un fils en pain d épices, et qui ensuite lui donne la vie?

Le barde se mit a jouer de la musique et le paladin se tourna vers lui rouge pivoine avec l’air le plus blasé qu’il pouvait faire:

-Je peux savoir ce que t’essaies ENCORE de faire là? Tu lui chante une berceuse pour qu’il se réveille dans de bonne conditions? Ou c’est pour te faire pardonner parce qu’il n’a pas aimé ta bouffe?

IL jeta un coup d’œil à Bekaf qui s’en allait tout seul du coté de la double porte, et stoppa deux minutes ses sarcasmes pour s’inquiéter du petit être.

-Hé, fait gaffe à toi quand même, ne vas pas t’amuser a ouvrir des portes tout seul! Quelqu’un veut l’accompagner? Moi je reste là, au cas ou la petite amie de Lähmee se réveillerait pour nous bouffer!

Le barde arrêta de jouer pour répondre à la lunaire sur un ton emplie d’une mélancolie très profonde.

- Oui Azur belle Gardienne je te le promets. Seule une mort accidentelle pourrait m’empêcher de tenir cet engagement. Et même si cela était le cas, hurk j’espère que tu emporteras une partie de moi là-bas, qui sait, une partie qui pourrais…courir et…jouer autour du Grand Saule.

Il répondit sans se retourner sur Azur, fixant la créature dans les yeux. Ce n’était ni le lieu ni l’endroit pour ce genre de déclaration. Mais comme à son habitude le sauvageon avait parlé instinctivement. Il avait un mauvais pressentiment qui contraster avec son optimiste permanent. Peut-être que ce lieu étrange avait une influence sur son moral.
Il sentait la mort qui planait dans ces lieux depuis le début. Il avait failli y rester plusieurs fois dans la même journée. Quel danger allait-il devoir surmonter derrière cette double porte et après ?

Respirant et expirant profondément, il secoua la tête comme pour chasser ses idées noires, ses longs cheveux emmêlés venant chatouiller les narines de sa protégé.

¤Bon aller ce n’est pas le moment de flancher, le groupe est encore debout. De plus à en croire les réflexions de certains, le moral ne paraît pas entamer, hurk.
Leandre, Hannuka sommes nous encore loin de l’objet¤

L’elfe vert était persuadé que les deux spectres pouvait voir tout ce qui se passer. Cela lui permettait d’espérer en quelque sorte. Est-ce que c’était leur présence qu’il avait ressenti durant cette étrange rêverie ?

'ensorceleuse observa la réaction de tous ses compagnons, esquissant un attendrissant sourire au sauvageon. Toutefois, il était hors de question de relâcher sa concentration. A tout moment, le danger pouvait s'annoncer : la créature pouvait se réveiller ou un piège magique pouvait se déclencher à la porte que le pragmatique petit être tentait de cerner. C'est pourquoi elle prit son temps de jeter son dévolu sur cette fameuse porte, afin de vérifier qu'aucune magie n'était décelable.

En général comme tous ses congenères, l'elfe de lune n'était pas prompte à se presser. La longue espérance de vie de sa race impliquait une philosophie de vie bien différente que celle des humains. Toutefois, dans la situation où elle se trouvait, il y avait urgence. Elle était persuadée que plus ils passeraient du temps dans ce lieu, plus ils encouraient de graves dangers. Elle avait même failli renoncer à sa mission. Mais le dernier rêve mystique l'a persuadée qu'elle était accompagnée d'une force sprituelle et magique.

- prends garde vif Bekaf. Si nous sommes dans une prison comme l'endroit le suggère, en général la sortie ou l'entrée peut être piégée d'un sort d'alarme ou d'une glyphe de garde. Mais comme nous devons aller de l'avant...

Iliana était perdue dans ses songes et pensées. Sombres pensées. Elle n’écoutait pas du tout ce qui se passait autour d’elle. En fait elle s’en fichait pas mal. Le problème était que cette immonde bête, erreur de la nature, expérience contre-nature d’un magicien aussi débile que les autres.

-Cette chose ne devrait pas exister. Jamais on ne doit utiliser un corps défunt pour assouvir ses pulsions de puissance.


Reprenant sa lance, elle tenta une seconde fois de le transpercer, encore et encore jusqu’à ce qu’elle en ait marre et pousse un cris de rage.

-Est ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi cette chose a un cœur aussi dure que la pierre nom d’un trolle !!!
Toi la bleutée, t’es une magicienne ? Alors fait en sorte que cette chose qui n’a pas demandé à être ici retourne où il devrait être !!!


Son souffle s’était accéléré à mesure qu’elle frappait sans relâche l’adversaire emprisonné et inerte. Sa rage montait aussi vite que le sang dans son cerveau, et si elle ne se calmait pas, elle aurait bientôt une migraine à faire exploser un crane d’ogre.

Vingt-sixième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(26 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Intérieur
Moment : Matin

MJ

Békaf : Fouille : 16(Dé)+6(Compétence) = 22 contre DD ?
Békaf : Détection : 18(Dé)+5(Compétence) = 23 contre DD ?


Narration :Tous

L’acharnement de la druidesse sur cette aberration ne porta pas plus de fruit que la douce musique jouée par l’elfe sauvage… Inerte… C’est tout ce que ce montrait cette créature, peut être un étrange résultat d’une quelconque expérience… La magie de son cœur de pierre était on ne peut plus réel, mais pourtant, rien d’autre ne pulsait dans cette immense créature. Désormais perforée et lacérée en plusieurs endroits, elle n’était qu’un réceptacle de la violence des aventuriers… Elle pouvait parfois s’avérer justifiée, aux yeux de la druide et du serviteur divin… Mais le pragmatisme dont avait fait marque le petit Békaf semblait être la réponse à cette épreuve…

La créature n’avait jamais esquissé le moindre mouvement, et nul ne pouvait déterminer si il avait vécu ne serait-ce qu’une seule seconde depuis sa création.

L’halfelin, toujours minutieux et précis comme à son habitude observait tous les alentours de la porte. Il avait raison d’être soupçonneux, comment savoir ce qu’il pouvait bien passer par la tête d’un étrange mage tel que celui-ci… Mais pourtant comme tant d’autres fois, il ne trouva rien d’inhabituellement suspect.

Rejoint par Azur’ael qui ne remarqua aucune magie affectant la porte, et par Gurio serein mais prêt à tout, Békaf fit jouer la poignée. Le déclic se fit. Les portes se libérèrent, et sous une petite impulsion du demi-orque, s’ouvrirent. Une fois encore les aventuriers débouchèrent sur une salle obscure. Les lueurs qui pénétraient dans la pièce provenant de la torche tenue par le moine, laissaient vaguement deviner sa fonction, mais rien de ce qu’ils pouvaient apercevoir ne laissait présager de quelque chose de sain et paisible. Divers outils jonchaient le sol. Maeve put reconnaître quelques objets servant pour des soins lourds, lorsque la magie nécessaire à de telles interventions était trop puissante. D’ailleurs dans de telles situations, bien souvent le patient avait toutes les chances d’y rester… Les autres compagnons, peut être moins familier des temples, et de la formation aux premiers secours, y virent scies, perforatrices, mèches de toute taille, lames et, hachoirs dignes de bouchers… A cela s’ajoutait des outils plus techniques, marteaux, tournevis et pinces en tout genres. Et le tout était emprunt d’une odeur nauséabonde de sang séché qui flottait dans l’air, de plus, diverses tâches sombres maculaient le sol et les outils.

Dans la pièce, accolé au mur droit se trouvait un véritable plan de travail, une longue table, elle aussi maculée de tâches de sang. Ici et là gisaient encore quelques parties métalliques comme celles que Darkurt avait pu repérer dans les autres cellules. Au fond de la salle un autre établi, contenant divers récipients et autres alambics, la plupart des contenus avaient par ailleurs une couleur noirâtre et dégageaient eux aussi une faible odeur horriblement désagréable pour qui s’approcherait trop près… Aux cotés de ces ustensiles, reposaient quelques livres et parchemins, ainsi que quelques pierres à priori précieuses et semi précieuses de bonne taille.

Là encore, aucun bruit ou mouvement autres que ceux provoqués par les aventuriers ne venaiant troubler l’endroit…

Le sauvageon finalement se désintéressa de la créature immobile. Il entra dans la pièce et se plaça à coté de Gurio pour bénéficier de la lumière de la torche improvisée. A l’intérieur, Lähmee n’était pas très à l’aise une fois de plus. Le coté enfermé de l’endroit, les murs et l’odeur accentuaient son malaise. Il ne comprenait pas vraiment l’utilité de cette pièce et tous ces objets métalliques ne lui disait rien de spécial. C’est lorsqu’il aperçut le sang séché qu’il se fit une raison sur l’utilisation de tous ces objets de ferrailles plus étranges les uns que les autres. Il était écœuré et avait envie de vomir. Il n’avait jamais rien vu de tel.

¤Mais où sont les os et les corps, ils ont été mangés ?¤

En revanche, le Sy’Tel’Quessir fut immédiatement attiré par les pierres un peu plus loin. Il était intéressé non pas par la valeur pécuniaire mais plutôt par le coté esthétique des cailloux. Il choisit de prendre le tout afin de voir à la lumière du jour celles qui iraient le mieux avec son teint, ses cheveux ou encore ses tatouages. Les elfes sauvages adoraient se paré de pierres précieuses, de plumes ou de perle. Lähmee ne faisait pas exception à la règle. Heureux d’avoir trouvé quelque chose qui embellissait son coté esthétique dans un endroit aussi sordide, le barde arborait à présent un air satisfait.

¤ Est-ce que cette pièce correspond à celle du rêve en commun, est ce que c’est ça le laboratoire, je n’en ai jamais vu, Hurk¤

Finalement Lähmee farfouilla un peu à droite et à gauche à la recherche de torche ou de lampe. Celle de Gurio ne durera pas éternellement et le sauvageon malgré son courage ne souhaitait pas se retrouver dans le noir total dans un endroit tel que celui là.

Après le départ de l’elfe, Darkurt refila encore deux trois coups d’épée dans la « chose » devant lui, histoire de s’assurer que personne ne risquait plus d’attaque par derrière à cause d’un éventuelle réveil de la bête.

Il esquissa un hochement de tête ponctué d’un grognement, sûr à présent qu’il n’y avait plus la moindre chance que la bête ne ce réveille.

- Vient Iliana, on n’as plus rien à craindre de cette aberration de la nature si tu veux mon avis! Allons rejoindre nos compagnons, nous savons très bien que dans un combat ils n'ont aucune chance si nous ne somme pas avec eux!
Il lui adressa un bref clin d’œil.
-Et puis il serait dommage de laisser nos amis mourir dans la pièce d’à coté, pendant que tu restes là à rêver à mon corps, et non, je sais que tu en meurs d’envie, mais n’espère pas forniquer avec moi pendant que nous sommes seuls! Je ne couche pas avec la première venue moi! Si tu arrive a me prouver que tu a du sang noble dans les veines, je verrais ce que je peux faire pour toi!

Il sourit, assez fier de sa provocation. ¤La pauvre, elle doit bouillir de rage! Avoir devant elle l’incarnation du Mâle séduisant et sophistiqué, et ne pouvoir en profiter!¤

Il fila en direction de l’autre pièce, et son sourire ce changea rapidement en grimace à la vue des ustensiles et des tâches de sang répandues un peu partout sur le sol et sur les outils.

-Une salle de torture? Au nom de Lathandre, Magicien, tu vas payer pour ça aussi, je le jure!