Les légendes du Pic de la Dame

Le Sy-Tel-Quessir n’avait pas pipait un mot. Il s’était contenté de soufflé dans sa flûte oiseau pour recrée un semblant de vie dans cet endroit de mort. Apparemment personne n’avait fait attention aux petits sons qui sortaient de l’instrument à vent. A croire que personne ne se rappelait le sentiment de bien être d’un réveil mélodieux. Peut-être aussi que ce rêve commun obnubilait tous les esprits. En revanche, le manége de la Gardienne n’avait pas échappé au sauvageon et c’est avec les dernières notes de son shalme qu’il accompagna l’envol du messager, rendant encore plus vrai que nature la magie de la broche.

Après quelques mouvements d’exercice et quelques acrobaties, le primitif se rendit vite compte qu’il allait bien mieux. Mais un doute lui tenaillait le ventre. Sa blessure au cou avait-elle alterné son joli timbre ? Ce n’était pas le moment certes de pousser la chansonnette mais il voulait quand même vérifier que ces cordes vocales fonctionnaient correctement. Il décida donc de s’adresser au groupe en fredonnant persuadé d’essuyer encore quelques remarques qui lui passeraient bien évidement au dessus de la tête. Parcourant à nouveau la pièce au bassin, il s’attarda sur les inscriptions.

- Que cette nouvelle journée
Révèle tous les secrets,
Pourquoi avant d’avancer,
Ne pas tenter de déchiffrer,
Les deux phrases aux mots cachés…

Le paladin se plaça derrière l’ensorceleuse, regarda la porte attentivement et annonça d’un ton neutre :

-Joli morceau de bois. Vous croyez qu’il y a quoi derrière? Il hésita un instant, puis se retourna vers le groupe, avec un sourire gêné. Vous savez. . . Enfin. . . Je en sais pas si vous compris ce détail, mais si le médaillon qu’on cherche était celui accroché au cou d’Hannuka quand elle est morte, on risque de devoir aller le chercher sur son cadavre. Il serra les poing et commença à marmonner dans sa barbe: Saletés de Mages. . . Faire de nous des pilleurs de cadavres. . . Ils auraient pas pu aller le chercher eux même leurs artefact, puisqu’ils y tiennent temps!! Je vous préviens, si Dillarel ne l’a pas sur lui, il est hors de question que j’aille trifouiller un cadavre de jeune femme, quelque sois la récompense! Si je dois récupérer cette babiole sur un cadavre, ça sera sur celui du Maître de ces lieux!

Il sortit son arc et encocha une flèche, pour clore la discussion. Il se plaça un peu en retrait et recommença à détailler la porte, comme si il pouvait voir les éventuels ennemis présent de l’autre coté.

-Bekaf, va voir si cette magnifique porte en bois est truffée de piège, ouvre là et massacrons tout ce qu’il y a à l’intérieur! Il sourit à Azur’ael et lui fit un clin d’œil malicieux:

-Tu vois l’elfe, c’est comme ça qu’on guide une troupe! Mais. . . Je dois bien avouer que tu es un bon stratège!

Iliana était plus ou moins perdue dans ses pensées alors que les ordres et la préparation de l’attaque se faisait sans elle. Elle se réveilla, prenant conscience que quelqu’un lui avait parlé.
Ca devait être la bleutée, car elle commençait a se faire obéir des autres.
Extérieurement, Iliana ne montra rien de ses sentiments, mais intérieurement, elle se sentait soulagée qu’une autre personne de groupe, qui plus est une femme se mette à se bouger un peu pour faire avancer les choses.

Prenant la tête se sa louve dans ses mains, elle lui dit doucement d’aller flairer un peu près de la porte pour savoir si elle pouvait déceler un ou deux indices sur ce qui attendait de l’autre coté.
Puis laissant sa compagne faire son office, elle s’approcha de l’elfette, sortit sa lance, et lui dit presque sur un ton neutre, avec toujours sa pointe de sarcasme chronique :


-Ca fait plaisir de voir que je ne suis plus la seul a faire avancer les choses. Continu comme ça et je parviendrai presque a te considérer comme utile. Surtout si tu arrives a faire obéir l’autre carapacé de pervers.



Lui laissant un clin d’œil pour ponctuer sa phrase, elle s’en retourna près de sa compagne pour savoir ce qu’il en était.

Les aventuriers étaient de retour et déjà il fallait s'organiser autour de l'ouverture de cette porte. Quel secret se trouvait derrière celle-ci ? quels pièges, quels ennemis ?
Peu importe, il fallait avancé et cette porte semblait la seule issue raisonnable pour le petit groupe.
L'halfelin s'approcha lentement de la porte, examinant les abords de celle-ci, à l a recherche d'un piège ou d'un mécanisme caché.

- Inutile de rester prêt de moi, tenez vous simplement prêt au cas ou ...
Si je déclenche un piège mieux vaut ne pas être tous touché.
Restez vigilant, que l'un d'entre vous ne néglige pas nos arrières, on ne sait jamais.

Puis l'halfelin se remit à l'oeuvre, concentré sur sa porte et à la recherche de toute forme d'indice. Puis il écouta à la porte, histoire de vérifier que rien ne bouge la derrière.
Si rien ne lui semblait suspect, il tenterait d'ouvrir la porte, le plus lentement possible, et sans bruit. Avec le plus délicatesse possible, ententant de percevoir ce qui se cachait la derrière.

Fouille, désamorçage,perception auditive,detection,

Vingt-sixième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(26 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Intérieur
Moment : Matin

MJ

Békaf : Fouille : 16(Dé)+6(Compétence) = 22 contre DD ?
Békaf : Perception auditive : 16(Dé)+5(Compétence) = 21 contre DD ?
Békaf : Détection : 11(Dé)+5(Compétence) = 16 contre DD ?


Narration :Tous

Après la surprise du premier contact avec l’antre du magicien, les premières rencontres mouvementées, et la prise de conscience de la magie omniprésente en ces lieux, le groupe d’aventuriers avait décidé de passer à l’exploration pure et simple de l’endroit. Ceux-ci implicitement menés par l’elfe de la lune avaient choisir une direction et ils s’étaient préparés à avancer.

Chacun avait prit position autour de cette étrange porte, et une fois encore, les vers du barde ne furent pas entendus, peut être l’écouteraient-ils si l’elfe vert laissait libre cours à sa nature sauvage plutôt que poétique, mais en tout cas ses mots furent passés sous silence. Cependant l’étude des langues, et le déchiffrage de symboles se faisaient en une seule fois. En effet le cheminement de la pensée pour comprendre et à suivre la pensée d’un autre était unique. Soit un esprit parvenait à comprendre un autre, soit il n’y parvenait pas, et dans ce cas, quelque soit le nombre de tentatives, le raisonnement suivi serait toujours le même tant qu’il n’y avait pas d’éléments nouveaux.

Aussi une fois tous en position, Gurio faisant face à la porte quelque pas derrière l’halfelin bientôt à l’œuvre, et Maeve en retrait, priant Dame Chance pour qu’elle tourne son regard vers le petit groupe, la louve Néphénie fit la première inspection olfactive. Cependant, à part un éternuement à cause de la poussière qui semblait s’être accumulée sous la porte, elle ne décela pas de présence qu’elle était capable de distinguer, et son instinct ne lui indiqua rien de trop surnaturel à proximité de cette porte.

Békaf commença alors son travail. Observant minutieusement la porte, d’autant plus immense pour le petit personnage, il comprit bien vite que celle-ci était solidement renforcée. Le bois qui la recouvrait était purement décoratif, car c’était bel et bien une lourde porte en fer qui s’y cachait. Pour preuve, des petits endroit ou le métal était apparent, sûrement après que le bois ait éclaté, et peut être plus inquiétant, l’origine de l’éclatement. A ces quelques endroits, le métal semblait déformé, comme il aurait pu l’être par un puissant coup. De plus la porte était bloquée par quatre lourds loquets enfichés dans la pierre, deux de chaque côté. Békaf eut la nette impression qu’elle était là pour séparer ce qu’il y avait derrière du reste du bâtiment. Pourtant poussé par sa curiosité naturelle et son professionnalisme, il continua, parcourant des mains les diverses fermetures, certaines d’entre elles semblaient bloquées par la rouille plus qu’autre chose. Et de plus il ne détecta rien qui pourrait ressembler à un piège, pas même le moindre symbole magique…

Faisant taire ses compagnons d’un geste simple, il approcha son oreille de la porte. Aucun son ne lui parvint, pas de respiration inquiétante, ou de frottements de balais, rien d’autre que le silence de l’abandon… Il se décida alors à ouvrir cette fameuse porte. Mais la délicatesse et le silence qu’il aimait tant ne seraient peut être pas au rendez vous, car ce ne fut qu’avec grande difficulté qu’il fit coulisser la première entrave. Le demi-orque, attentif, se proposa alors pour apporter son aide. Un simple regard échangé confirma que la porte ne recelait pas de piège, et les muscles de la montagne verte entrèrent en action. Les loquets se libérèrent les un après les autres dans un éclat métallique sonore. Puis vint le moment d’ouvrir la porte…

Halfelin et demi-orque poussèrent lentement, mais ils ne purent empêcher le grincement interminable, et le soulèvement de la couche de poussière qui jonchait le sol. L’endroit n’était pas du tout éclairé, contrairement aux quelques pièces que le groupe avait découvertes, donc seuls les deux premiers mètres étaient visibles pour les humains et Békaf. Encore un couloir, avec des geôles sur leur gauche, les mêmes que celles de la pièce ou ils étaient, et à droite un simple mur…

Les deux elfes voyant un peu plus loin grâce à leur vision nocturne, découvrirent encore d’autre geôles derrière les deux premières de gauche. De part et d’autre du couloir cette fois, et celles-ci semblaient beaucoup plus grandes. Seul Gurio, plissant les yeux put voir jusqu’au fond du couloir.

- Je crois qu’il y a une double porte vers le fond sur la gauche, mais il y a des immenses geôles avant, les deux petites sur la gauche, puis une autre plus grande... Sur la droite un pan de mur puis deux autres grandes. D'ailleurs la dernière geôle doit donner face à la porte… Par contre je ne peux pas voir ce qu’il y a dedans…

Il se tourna vers ses compagnons, attendant de se mettre d’accord sur une marche à suivre.

'index droit de la Gardienne des Mystères dansa avec grâce dans les airs pour y inscrire d'une encre invisible des mots de pouvoir. Elle tissait son sort puisant la magie de son ancestral héritage. Son corps devînt alors un canalisateur de magie, captivant chaque rayonnement magique que l'environnement réflétait. Les flammes de la magie brûlèrent dans le regard émeraude de l'elfe de lune.

Ainsi ces quelques mots marquèrent la fin de son incantation.

Contre tout principe de prudence, l'ensorceleuse avança dans la pénombre des géoles, invitant ses compagnons à la suivre . Sa tête oxcillait de droite à gauche, balayant ainsi chaque mètre carré à la recherche d'une magie quelconque qui pourrait s'avérer plus présente ou plus puissante que celle qui englobait ce funeste endroit.

La détermination de l'elfe était elle qu'elle ignorait maintenant tout doute, peur ou réserve qu'elle avait pu montrer auparavent. Elle était plus la même depuis ce fameux rêve...

- Ame prisionnière de ce fou, guidez mes pas sur le chemin de la liberté. Je serais vos yeux, votre bouche et votre force alors soyez mon guide.

Sa voix avait été à peine audible, prononcée d'une façon imprécatrice et mystique.


Détection de la magie lancée.

Le jeune barde ne cherchait pas vraiment à se faire entendre mais plutôt à vérifier si ces cordes vocales avaient été épargnées par le trait mortel de son ombre. Apparemment cela n'avait pas été le cas, quoi que le primitif en douta un court instant, son petit chant était passé tellement inaperçu. S’imaginant devenir un barde muet, il sourit à cette pensée et se racla la gorge comme si de rien n’était.

Le grincement interminable de la porte remis l’elfe sauvage dans la bonne marche de l’aventure. Il adorait ce genre d’histoire avec des portes qui grincent, des ombres ténébreuses qui attaquent à vue ou des spectres qui viennent vous faire la conversation. Lähmee était parti prenante de tous ces évènements et cela ferait une belle légende à raconter à ces enfants. Il se voyait déjà dans sa souche préférée mimant les gestes et les manies de ces compagnons de route.

Mais pour l’instant il fallait avancer à l’intérieur et même si sa vision nocturne lui permettait de voir un peu plus loin que le commun des humains, il fut surpris de s’apercevoir que le moine voyait bien plus loin que ces petits yeux malicieux ne le pouvait.
Le Sy’Tel’Quessir n’était pas très à l’aise dans des lieux clos qui contrastait énormément avec son lieu d’origine, cette succession de porte et de geôle le déboussolait quelque peu. Il ne comprenait pas la nature de tous ces cachots. La nature ici était d’ailleurs si peu présente que le primitif resta sur ces gardes pensant qu’il n’y avait vraiment rien de bon dans ce nouvel endroit. De plus il faisait si sombre qu’avancer sans lumière n’était pas la meilleure chose qui soit.

¤Les balais….Oui les balais, Hurk, ils peuvent servir de torche improvisée au cas ou¤

La veille Lähmee avait rassemblé les restes des bouts de bois fracassés par le groupe dans un endroit bien précis, il retourna au pas de course chercher tout cela. Fouillant sur la route les quelques prisons pour trouver des vieux bout de tissu. Il s’arrêta même un instant devant la porte de l’élémentaire hésitant à lui demandait du feu pour ces torches de fortunes. Il stoppa également devant la curieuse lumière qu’avait fait jaillir le paladin et la ramassa. Le primitif retourna finalement au devant du groupe au pas de course.

¤Peut-être faut-il tremper le tout dans un des trois bassins. Hurk, cela pourrait servir de combustible.¤

Iliana, arme au poing s’approcha de Nephenie et lui gratta l’arrière des oreilles. Puis la dépassa et entre dans la nouvelle pièce, sans se soucier des autres aventuriers avec elle.
Elle observa l’endroit d’un œil attentif tout en avançant devant les cellules.
Elle fini son petit tour, puis retourna a l’entrée pour dire aux autres ce qu’elle avait vu dans les cellules. Ne sachant trop que faire d’autres, elle reste près de sa compagne en lui grattant distraitement la tête.



*Et bien, on est pas sortit du bois avec tout ça. Il est vraiment malade ce magicien. Ya des cellules partout. On a plus qu’a espérer ne pas terminer notre vie dans l’une d’elles, sinon l’attente pourrait être longue avant que quelqu’un ne vienne nous voir.
Enfin.*



Le calme de ses pensées l’étonnait un peu. Elle avait perdu un instant sa fougue et son envie de mordre les autres pour rien. Puis elle se rappela qu’elle devait une petite remontrance au paladin pour l’avoir dérangée dans sa purification. Elle garda cette idée sous le coude pour plus tard.

out en avançant, l'ensorceleuse ruminait intériorement ses souvenirs à la recherche d'indices. Trois phrases enigmatiques l'obsédaient depuis le début de cette aventure :

La Mort conclut tout

Le Feu purifie tout

L'Ombre est partout


Elle ne cessait de les répéter en silence dans son esprit jusqu'à ce que la lumière vienne éclairer la solution. Finalement, elle eut un remord de ne pas avoir détruit ces autels. C'était peut être des canaliseurs de magie et une fois détruits la magie aurait disparu. Ou alors cela aurait crée un déluge magique...


Elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, à la recherche de ses compagnons. La druide n'était pas loin mais sinon elle était bien seule...

- gardien Lahmee et chevalier Darkurt...

Elle espéra qu'au moins l'un d'entre eux arrriva vite à ses côtés en renfort pour la soutenir en cas d'une attaque surprise. Son regard continua à scruter les cellules à la recherche d'une magie quelconque...

-Merde, on y vois pas à deux mètres!

Le paladin jurait en chuchotant dans la pénombre. Il n’avais jamais aimé les pièces sombres, car qui dis pièce sombre, dis ennemi silencieux. Bien sur cette théorie n’était pas prouvée, mais le paladin s’entêtait à croire qu’une pièce non éclairée, l’était forcément délibérément, et c’est pourquoi il rangea son arc et la flèche qu’il avait décoché pour prendre en main son épée.

-Mon arc ne me servira à rien ici, au temps s’amuser à viser un ennemi avec les yeux bandés! Que ceux qui sont voient dans le noir lèvent la main. . . Et passent devant! Je ne tient pas à me faire valdinguer à trois cents mètres sans voir le coup venir!! Bon je ne suis pas encore aveugle. . . Mais qui sait? Il vaut mieux ce méfier dans ce cas là!

Il avança prudemment vers la direction de la voix d’Azur.

-Bon, je suis d’avis qu’on passe vite notre chemin vers un endroit plus éclairé, ou qu’on essaye de trouver un truc pour allumer ces foutus morceaux de balais! Et n’essayer pas de fouiller les cellules, on sais jamais ce qui peut se terrer la dedans, et dans tout les cas, sûrement pas notre Magicien!