Les légendes du Pic de la Dame

La chaleur était surprenante après le froid qui les avait saisi plus tôt. Une goutte de sueur perlât le long du visage de Maeve tandis qu'elle observait le paysage qui se révélait à eux. Quel pouvait être le but de cet endroit et où pouvait-il mener?
Une prison pour cet être de feu? Etait-ce un séïde de Kossuth?


¤Une forêt calcinée, est là ce que nous cherchons?¤

Fière et d'un pas svelte elle avait avancé vers la créature à laquelle s'adressait Azur. Elle restait droite et sans peur, elle ne savait pas ce qu'elle avait à négocier mais il ne comptait pas échouer. Elle allait jusqu'au niveau de l'ensorceleuse, la jeune elfe se tenait droite mais les questions qui la tiraillaient s'apercevaient sur son beau visage.
Maeve lui offrit un sourire franc et chaleureux, ils avaient tous choisis leur destin, la peur n'en changerait plus le tracé et elle ne doutait pas des talents de la lunaire. Elle se plaçait à ses cotés, et inclinait le chef face à la créature de feu. Elle souhaitait paraître suffisamment sure d'elle pour que leur opposant ne se sente pas la liberté de les 'purifier' sur le champ, et assez respectueuse pour ne pas l'insulter.
L'espoir de voir quelques questions éclaircies par cette étrange rencontre semblait faible, mais face à l'intelligence inexistante des balais animés, cette faible lueur semblait plus éblouissante qu'elle ne l'était.

Bekaf fût surprit du spectacle, il ne s'attendait pas à voir de ce côté de la porte une forêt calcinée, et la chaleur ainsi que l'air devenait étouffant.
Quelques-uns déjà avit réagit à cette vue de désolation.
Puis les deux créatures apprurent, et interpellèrent le groupe dans un langage totalement inconnu de l'halfelin.
Peut persuadé que leur route devait suivre ce chemin, et n'ayant aucune envie de contempler plus longtemps ce spectacle, Bekaf saisit la poignée de la porte et la referma.
Puis il se tourna vers ses compagnons.

- je ne sais pas pour vous, mais je ne suis pas du tout inspiré par cette porte, je ne vois pas de raison de suivre ce chemin.
Cherchons ailleur, il y a forcément des indices qui nous guiderons. Ensuite, si nous avons de bonnes raisons, ou nulle autre route à suivre, il sera temps de pénétrer par cette porte.
Qu'en pensez-vous ?

Iliana était bouche bée devant ce spectacle horrible. La foret dévastée par cette espèce d’énergumène enflammé. De plus il osait lui parler ! Bon peut être pas personnellement, mais tout de même. Elle ne vit plus vraiment ce qui se passait autour d’elle, obnubilée par ce gâchis de forêt, ce massacre d’arbres, ce génocide de la nature.

Ce fut l’intervention de Bekaf qui lui fit retrouver ses esprits, mais pas forcément dans le bon sens et au bon moment.
Furieuse, elle s’approcha de ce semi-homme, l’aggripa par le col et lui hurla dessus.


-Non mais ça va pas bien dans ta tête, t’es tellement près du sol que tu respires assez de poussières pour t’embrumer la tête ? En ce qui me concerne il n’y a qu’une seul manière de traiter avec ce genre de créatures, un allé simple vers le pays de leur origine, l’enfer !
Maintenant pousse toi de mon chemin que j’aille lui dire ma façon de penser !

Poussant alors le roublard sur le coté, elle empoigna la poignée de la porte, prête à la rouvrir et foncer sur l’élémentaire de feu.

Tandis que Maeve et sa compagne tentaient de percer le mystère de ces lieux, le reste du groupe commençait comme à son habitude à tout mettre sans dessus dessous, entre la lâcheté de Belkaf qui refermait la porte au nez les deux jeunes femmes sans s'inquiéter de leurs intentions et l'impétuosité d'Iliana qui ne connaissait visiblement que la voix de la destruction.
La prêtresse s'était retourné vers les autres prête à calmer les ardeurs de ses compagnons si ceux ci daignaient se présenter de nouveau, et accessoirement à noyer un semi-homme. Le comportement de celui-ci qui allait systématiquement à l'encontre de leurs initiatives commençait à lui paraître douteux. Lâche ou traître?
Maeve Fusillait les deux trouble-fête du regard.


-Vous n'avez pas bientôt fini vos singeries? Rentrez dans tout ce qui bouge ou cachez dans un recoin mais décidez vous. Si vous voulez voir ce que cache l'autre porte pas de problème mais vous avez une envie subite de faire n'importe quoi faites le avant. Ceci dis, je serais très étonner qu'on y trouve quoique ce soit de plus accueillant alors pas la peine de le faire si c'est pour encore fuir.

'elfe de lune était en transe, cherchant à une alternative face aux actes chaotiques de ses compagnons de route. Elle comprenait la réaction de la druidresse. Brûler une forêt c'est un crime horrible. Mais Azur'Ael sait ce qu'elle vaut et ne pense pas qu'un l'entre eux puisse surpasser la puissance de l'élémentaire de feu.

- Suffit ! Druidesse pousse toi ! Ta colère va tous nous tuer. Ce n'est peut être qu'une illusion qui est derrière cette porte. Une forêt derrière une porte ça n'a aucun sens à moins qu'elle ouvre dans une autre dimension. Le hin a sans doute eu la bonne réaction et il nous a sauvé la vie. Ouvrons l'autre porte et voyons ce qu'il y a derrière, après on avisera. Combattre sans reflexion et préparation, c'est se faire tuer direct. Refermez donc cette porte

L'elfe de lune avait parlé avec détermination, la voix intimidante, le regard émeraude magnétisant. Elle espérait que le bon sens de la druidresse allait reprendre le dessus. A défaut elle ferait face, illustrant encore et encore les mots de pouvoir de ses sortilèges dans son esprit.

¤Et bien après la danse des balais voici la danse du feu. Hurk, il ne manque plus que la danse des ombres et celle plus terrible de la mort et on aura la totale. Remarque comme ça on va sécher plus vite…¤
Deux ou trois gouttes de sueurs commençaient à perler sur le front du jeune sauvageon. Elle se mélangèrent aux gouttes d’eau qui coulaient de ces longs cheveux encore mouillés.

¤Mais que peut bien raconter cette chose, elle semble attendre. Et comment se fait-il que cet endroit me semble familier, je ne suis jamais venu ici. Hurk une nouvelle fois je ne comprends rien à rien. J’ai chaud, très chaud…¤

Le barde avait bien déjà entendu certains chants qui évoquaient ces créatures de feu mais celle ci était d’une pureté incroyable ! Il rangea son arc une arme bien dérisoire face à ce nouvel obstacle qui consumé la forêt. Il serra tout de même les poings et les dents de rage.
Le Sy-Tel’Quessir s’enleva les cendres qui venaient se coller sur son visage inquiet. Il ferma la bouche pour ne pas en avaler quand Bekaf referma la porte, laissant à nouveau un couran td’air chaud arrivé envahir les lieux?

e demi-orc venait de se tourner pour surveiller l'arrière du groupe quand il senti un courant d'air chaud dans le dos, puis entendit une phrase dans une langue totalement inconnue. Le doute gagnant son esprit, il oublia un moment sa surveillance - un peu futile en soi - en tournant la tête pour apercevoir ce qui se passai derrière lui. Il compris alors que le danger étai loin de venir de derrière eux.
Son visage, déjà peu attirant se décomposa complètement pendant quelques secondes.

¤ Mais ce mage est complètement fou! Avoir un élémentaire de cette taille sous sa coupe montre un pouvoir effrayant, ou avons nous mis les pieds? A moins que ce soit une illusion... ¤

Alors que Gurio réfléchissait, il analysa la pièce dans laquelle se trouvai l'élémentaire, et l'environnement qu'elle contenait lui sembla assez familier, mais il n'arrivai pas a se souvenir où il avait pu voir un paysage aussi dévasté.

¤ Je suis certains que cette foret m'est familière, mais d'où? Peu être avant d'être dévastée? ¤

Alors qu'il s'acharnai sur ce détail, le halfelin ferma brutalement la porte, entraînant de vives réactions de ses compagnons. Une fois encore le demi-orc essaya de calmer ses compagnons.

- Ma chère soeur Iliana, je me doit d'être totalement honnête avec vous : vous n'avez aucune chance de battre cet élémentaire au combat, vous ne vous approcherez même pas a quelques mètres avant de finir grillée, a moins que tout ceci ne soit une illusion, mais je ne tient pas a perdre mes compagnons seulement pour vérifier cela. Il est vrai que Bekaf a eut une réaction peut être exagérer, empêcher les autres de passer aurai pu suffire mais il vous a sûrement sauver la vie.
Même si cet acte peu paraître celui d'un couard, je le verrai beaucoup plus comme de la prudence, rien ne nous empêche de vérifier les autres portes puis de décider ensemble de ce que nous allons emprunter comme chemin.
Je vous demande donc a tous de garder votre calme et essayons les autres portes, bien que je doute que nous trouvions mieux derrières elles.

Pendant toute sa tirade, Gurio fixa Iliana dans les yeux, essayant de lui montrer sa détermination, espérant au fond de lui même que ses arguments suffiront.

Bekaf, surpris de la réaction d'Iliana, ne chercha pas à l'empécher de continuer sa route et de pénétrer dans la pièce.
Si elle avait décidé d'en finir, cela ne l'interessait que très peu.
Il recula tranquillement, et laissa passer le reste du groupe.
Puis sur un ton sec, il s'adressa à Iliana et Gurio.


- Laisser Gurio, si son souhait et de se jeter sur cet chose, qu'il en soit ainsi.
On ne peut l'empécher de n'utiliser sa tête que pour défoncer des portes.
Elle est libre de son destin, mais à titre personnel je ne la suivrait pas, je préfère tester d'autres solutions.
Mais sachez que si d'aventure vous vous autoriser, Iliana, à me bousculer à nouveau, alors votre tête rejoindra très vite le sol, dont vous me trouvez si proche.
Pour ma part, j'estime ne pas devoir mettre le groupe en danger, et ayant la charge d'ouvrir le chemin, je prends les décisions que j'estime juste.
Si quelqu'un d'autre se propose à ouvrir la marche, qu'il le fasse, je lui laisse la place avec plaisir.

Sur ce l'halfelin s'éloigna et se dirigea vers une autre porte, celle de l'ombre.

Iliana était folle de rage, mais arrêta son geste avant d’ouvrière la porte. Gurio avait mis son gros doigt vers s’un un point assez essentiel. Elle n’allait pas faire long feu face à l’autre enflammé. Frustrée, elle se tourna vers le petit homme et passa sa colère sur lui.

-Dit donc toi, le modèle réduit, tu me prends pour une idiote et c’est franchement irritant. T’es beau parleur et tout le tsatsoin, mais même si je n’ai pas eu une réaction spécialement futée, j’en connais une qui a au moins tenté de faire quelque chose en discutant avec l'autre et par ton action, sans même savoir ce qui se passait, tu l’as coupé dans son élan. Imagine maintenant que dans la porte de l’ombre, on ne voie rien, que l’autre porte soit inouvrable et que dans la porte de la mort cette derrière nous ouvre les bras. Contre qui crois-tu qu’on ait le plus de chance ? Mais non, je suis bête, maintenant que mÔsieur lui a claqué la porte au nez, il doit pas être plus enclin que cela à nous laisser discuter avec lui.

Elle se retourna alors pour aller s’asseoir un peu plus loin, mais après deux pas, elle dit sans même se retourner :

-Ah, oui, j’allais oublier. Grave toi bien ça, dans ta petite tête, ne me menace jamais.

Elle avait particulièrement insisté sur le dernier mot, sur un ton froid et sec. Ferme et sans appel. Elle finit alors on trajet pour se poser dans un coin et observer les autres.

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Air sec et frais
Moment : Milieu de l’après-midi


Azur’ael : Détection : 8(Dé)+2(Compétence) = 10 contre DD 18 Echec
Békaf : Détection : 15(Dé)+5(Compétence) = 20 contre DD 18 Réussite
Darkurt : Détection : 6(Dé)-2(Compétence) = 4 contre DD 18 Echec
Gurio : Détection : 14(Dé)+4(Compétence) = 18 contre DD 18 Réussite
Iliana : Détection : 15(Dé)+1(Compétence) = 16 contre DD 18 Echec
Lahmëe : Détection : 11(Dé)+1(Compétence) = 12 contre DD 18 Echec
Maeve : Détection : 18(Dé)+3(Compétence) = 21 contre DD 18 Réussite


La stupéfaction avait réellement été totale. Les réactions de chacun montrant et affirmant à chaque fois un détail de leurs différentes personnalités. La curiosité de l’elfe de la lune, l’audace de la prêtresse de Tymora, la lucidité de l’halfelin, la fougue de la sœur des marches, les réflexions de l’elfe sauvage, la sérénité du demi-orque et l’incrédulité du paladin. Mais tout ceci n’avait eu que peu de conséquences, la créature était restée immobile semblant les fixer de ses intenses flammes bleutées qui lui faisaient office d’yeux.

Ainsi Azur’ael n’avait obtenu aucune réponse à sa phrase, peut être n’employait elle pas la bonne langue, à moins que sa prononciation soit mauvaise… Ou tout simplement, cela n’était pas ce que le puissant représentant de son élément voulait entendre…

Alors la porte fut fermée et quelques uns perçurent ce petit quelque chose. Gurio, Békaf et Maeve plus particulièrement crurent ressentir une étrange impression. Comme pour la porte de la Mort, un phénomène magique accompagnait son ouverture et peut être sa fermeture, et les trois compagnons l’avaient vu. Du moins en eurent-ils la sensation, c’était beaucoup trop rapide pour être réellement perçu par leur sens, et pourtant l’image s’était imprégnée sur leur rétine. Le cadre de la porte tout entier opacifié par un mur de flammes rougeoyantes.

Emportés par les émotions vives qui troublaient l’équipe, l’image s’était perdue dans les profondeurs des esprits. Vite remplacée par les mots qui avaient fusés dans toutes les directions. La colère d’Iliana pouvait être justifiée, mais elle aveuglait l’impétueuse druidesse blessée par tant de destruction. Ses mots furent aussi durs que sa colère.

L’elfe sauvage qui n’avait dit mot, détaillant les restes calcinés de cette forêt compris enfin ce qu’était ce détail familier…

En effet, il n’avait jamais été dans un tel endroit, pourtant son amour de la forêt lui faisant inconsciemment voir le paysage tel qu’il avait pu être lorsqu’il était plein de vie et de verdure, lui montra une image qu’il avait aperçu plutôt dans la journée.

Il n’y avait prêté que peu d’attention, jouant alors de son instrument lorsque Maeve et Azur’ael s’était livrées à leurs expériences, mais il avait vu la porte de la Mort s’ouvrir sur un paysage de froides verdures. La disposition des arbres, la forme des troncs et branches, la taille de la clairière au-delà, tout correspondait avec le paysage brûlé qu’il avait devant lui…

Les pensées de Gurio évoquaient les deux solutions les plus évidentes aux conclusions que venait de tirer Lahmëe.

Mais d’autres indices étaient encore à récolter, et parcourir les autres voies avant de tenter un combat avec un élémentaire de feu gigantesque était surement à envisager...