Les légendes du Pic de la Dame

’elfe de lune était dubitative devant l’absence de résultat. La moue gagna son visage, ses joues légèrement violettes. Elle passa sa frêle main droite le long de sa longue chevelure bleue roi comme un ménestrel jouant de la harpe. Elle retrouva rapidement son léger sourire lunaire.

- Et bien, si on essayait les anciennes méthodes ? Comme pousser la porte...Remarquez, comme nous sommes polis, nous pouvons également toquer la porte et attendre que quelqu’un nous ouvre…Sinon les gros bras vous la défoncez, à moins qu’un petit malin sache nous crocheter cela…

Comme à son habitude, l’elfe ne perdait jamais son sens de l’ironie, même dans les circonstances les plus mal commencées. Elle attendait la réaction de ses compagnons, un peu lasse maintenant d’attendre.

Iliana retenait un énorme fou rire tant bien que mal. Ces aventuriers avaient de bien drôles d’idées. Parler devant une porte qu’ils n’ont même pas essayée d’ouvrir, quelle imagination.

-Hum, si je puis me permettre, bien que je ne sois pas une fervente pratiquante de ce genre de toute de passe-passe, je ne voie pas pourquoi n’importe quelle personne normalement constituée ayant pour seule compagnie des balais et des os se donnerait la peine de mettre un genre de mot de passe sur une porte. Autant, l’expérience de ses dames l’a prouvé, quand il n’y a pas de portes, c’est assez efficace, autant là, laissez- moi vous dires qu’heureusement que le ridicule ne tu pas.

Sur ce, elle avança d’un pas décidé et tenta d’ouvrir cette porte.

-Oui je sais, j’avait dit que je ne le ferais pas, mais comme une amie disait, il n’y a que les ânes qui ne changent pas d’avis et ça traîne un peu trop à mon goût.

Elle n'en croyait pas ses yeux. La druidresse allait ouvrir la porte. Et comme toujours, elle avait pas manqué de balancer un petit pique, la petite peste. Elle decida de l'interpeller avant qu'elle ouvre la porte. Mais Azur'ael n'était pas la dernière à ce jeu...

- Et Iliana ? Sais tu quel point commun il y a avec cette porte et toi ?... Et bien vous avez du être trop frappées toutes les deux.

Elle gloussa, levant les yeux au plafond, pour finir par lâcher un large sourire lunaire amical.

- Sérieusement, il serait quand même prudent de vérifier que cette porte n'est pas piégée. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Mais c'est vrai qu'il serait apprécié que nos autres compagnons d'aventure nous aident un peu...Allez les mâles, on se bouge les fesses

*Frappé, frappé, non mais c’est elle que je vais frapper ! Et contre la porte pour voire si le lancer d’elfe sur porte donne quelque chose !*

-Je suis peut-être frappé, comme tu le dit, mais au moins mes yeux ne sont pas resté dans leurs poches tout ce temps, et si je ne me trompe, entre deux ou trois lancé de balais, j’ai cru voir un certain Halfelin de notre connaissance fureter partout à la recherche d’éventuels lâches fourberies dans ce genre. Mademoiselle frappé.

-Cependant, je dois admettre que tu es juste sur un point dans tes dires.

Alors la femme se retourna vers le groupe qui ne bougeait pas beaucoup et frappa dans ses mains à plusieurs reprises :

-Allez tout le monde, c’est pas une visite guidée, ni l’heure de la sieste, et j’ai pas l’intention d’y passer mon année, d’autant plus qu’on aura jamais assez de nourriture pour tenir tout ce temps, alors comme le dit si bien la bleutée, on se bouge !!!

*Ah, enfin une personne qui n’a pas sa langue dans sa poche, on va pouvoir se faire quelques petites joutes verbales sympathiques si ça continu. Elle a beau avoir le teint bleu, je suis certaine qu'elle peu rougire de colère.*

Bekaf avait observé la scène, et les diverses recherche des ses compagnons. En effet tout cela avançait peu.
Il fallait ouvrir cette porte et vérifier qu'aucun piège n'était présent.
Il se dirigea donc vers celle-ci.


- Si vous le permettez, mesdames, je vais essayer de vérfier à nouveau que nul piège n'est présent sur cette porte, puis j'essaierais de l'ouvrir.
Il serait dommage de perdre l'un d'entre nous sur un piège...

Se faisant l'halfelin se dirigea vers la porte.
Il entreprit de l'inspecter avec minutie, puis une fois cette étape passée, il sortie de son sac les outils ncéssaire à l'ouverture de celle-ci.
L'halfelin était concentré sur tâche, mais il s'interrompit un instant pour se retourner vers ses compagnon.

- Il serait bien que vous vous teniez tous prêt, si cette porte s'ouvre, dieu seul sait ce que nous trouverons derrière.
Méfions nous, ceci est la demeure d'un magicien, et il y aura forcément des protections.

Après avoir fureter un peu de partout Lähmee Tribäle s’installa dans un coin a l’écart du groupe comme à son habitude. Il avait besoin de se retrouver seul pour faire le point sur la situation. Il contempla avec un peu de recul ce lieu tout aussi étrange que la forêt sans bruit. Toujours inquiet par la teneur des textes des inscriptions des divinités représentées, il se demandait dans quelle aventure il s’était embarqué. Il n’aimait pas faire des choix. L’elfe sauvage ne comprenait pas l’hésitation du groupe. Il préférait suivre son instinct et se laisser guider par son destin.

¤ Hurk, de toute maniére il faudra bien les faire une à une ces portes alors autant commençait par une au hasard. Ici tout est mort, et si je jouais un peu de musique pour patienter et pour alléger cette atmosphère.¤

Le barde sortit son shalme et entama quelques petites notes très légères et très douces complètement à l’inverse de l’ambiance du lieu. Un peu pour se rassurer, un peu pour penser à autre chose car son malaise allait grandissant et il n’aimait pas du tout ça. Il se retourna une nouvelle fois sur son ombre comme le ferait un animal apeuré par cette dernière. Il essaya en fait à l’aide de notes de ponctuer chaque fin de phrase d’Iliana et d’Azur’ael, rendant la situation plus au moins cocasse. Il rangea finalement son instrument de musique et se positionna vers la porte que le groupe avait choisit. Il sortit son petit arc et encocha une flèche au cas ou.

urio resta très passif pendant que ses compagnons s'activaient, essayant de trouver un moyen de réorganiser cette recherche. Il laissa donc les membres les plus impulsifs du groupe agir pendant qu'il réfléchissait.

¤ Situation typique de toute exploration qui commence bien : on rentre sans savoir si on a pris la porte d'entrée et on a plusieurs possibilités sans savoir laquelle est la meilleure. Décidément on manque d'information sur le propriétaire des lieux, cette satanée assemblée est trop secrète et aurai du nous donner plus d'informations. Malheureusement je n'ai pas eut le temps de poser mes questions. ¤

Alors que bekaf se dirigeai vers la porte le visage figé du demi-orc se décrispa et il revint à la vie. Il se tourna vers ses compagnons pour leur parler.

- Excusez moi de cette absence un peu longue mais j'avais besoins de me recentrer et réfléchir a notre situation.
Comme toujours avec les mages, l'assemblé ne nous a pas laisser le temps de leur poser des questions sur le propriétaire des lieux ou de faire nos propres recherches, qui n'auraient servies a rien vu qu'on ne connais même pas le nom de l'artefact qu'on recherche.

Gurio marqua une légère pause pour peser les mots qu'il allai prononcer pour continuer.

- J'avais oublier les détails que je vient de vous citer et plus j'y réfléchi plus il est évident que ces satanés mages nous ont envoyer ici si rapidement pour nous empêcher de trop en savoir. Malheureusement ça nous met en danger car on ne sais pas a quoi s'attendre et on doit avancer avec de trop nombreuses précautions.
Comme je l'ai déjà dit je fait confiance a bekaf donc attendons qu'il essaye d'ouvrir la porte vu que l'idée pour le moins intéressante de notre ensorceleuse n'a pas fonctionnée.
Il m'a été proposer de prendre la tête du groupe et j'ai déjà refuser. Comme il n'est pas dans mes habitudes de revenir sur mes paroles je vais continuer a seulement orienter les recherches.
Le plus logique est de continuer toujours dans une même direction pour ne pas se faire surprendre.

- J'aurai aussi une requête a soumettre : j'aimerai que l'on ramasse tout document trouvé pour les compiler et en apprendre un maximum sur ce lieu. De mon coté je vais rester en retrait pour "garder" nos arrières, vu que l'on peu s'attendre a tout.

Gurio se mit alors a coté de la porte ouverte, surveillant la pièce d'ou seuls de la poussière pourrai les attaquer.

¤ Continuons a rester en retrait et essayer d'amasser les informations, ainsi mes deux missions seront remplies en même temps. ¤

Le paladin revint vers le groupe en sifflotant. Il s’était éloigné pour effectuer un besoin naturel, qui avait durer plus longtemps que prévu, à cause de son armure.
¤Belle pièce d’équipement, mais pas pratique à enlever!!! Très désagréable quand on a un besoin urgent! Manquerais plus que les autres me demandent ou je suis, je vais me taper l’affiche, et la druidesse ne manquera sûrement pas de sortir une petite boutade sur ma vessie! Raaahhh je me demande bien comment ils font pour rester tout ce temps sans uriner!! On a beau être en mission super importante, ça nous désoblige pas de certaines contraintes naturelles…¤

Faisant de son mieux pour afficher un air guilleret, Darkurt s’approcha de la porte dont tous semblaient attendre l’ouverture.

-Hum, j’était partit examiner un peu mieux ses geôles, à la recherche d’indices… enfin vous savez… bref, vous faites quoi? Vous n’arrivez pas à ouvrir cette porte? Laissez moi devinez! C’est le chemin, mais c’est bloqué par un truc magique c’est ça? Vous voulez que je la défonce?

Sortant son épée, le paladin s’approcha du passage avec un air menaçant, puis hésita, et finit par baisser les bras, se tournant vers ses compagnons.

-Non mais sérieusement? Vous voulez que je la défonce? Parce que je disais ça, mais si il y a un truc magique…. Enfin moi la magie vous savez….. Brûlures et compagnie…. Bon tant pis, je vous laisse gérer cette partie là si ça vous dérange pas, moi je reste derrière en couverture, comme ça, vous ouvrez la porte, et hop! Je fonce sur l’ennemi.

Il se frotte le menton, l’air pensif.

-Enfin, sauf si il y a pas d’ennemis bien sûr, là ça servira à rien. Bon je vais prendre mon arc, comme ça, si il y a un ennemi, je tire, et si il y en a pas, bah ça m’évitera de foncer sur des trucs magiques, et….

Se rendant compte qu’il parlait trop, le jeune Illuskien se tourna pour reculer, rangeant son épée au coté, et sortit son arc. Il se plaça à distance raisonnable de la porte, ni trop près, ni trop loin, afin de toucher au mieux un adversaire (toujours dans l’éventualité ou ils s’en présenteraient), et encocha une flèche.

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Air sec et frais
Moment : Milieu de l’après-midi


Békaf : Fouille : 14(Dé)+5(Compétence) = 19 contre DD ?
Azur’ael : Connaissance (mystères) : 18(Dé)+4(Compétence) = 22 contre DD ?
Gurio : Connaissances (Mystère) : 12(Dé)+2(Compétence) = 14 contre DD ?
Maeve : Connaissances (Mystère) : 11(Dé)+2(Compétence) = 13 contre DD ?


Ils s’activaient et se préparaient à tout, leur cœur aventureux leur soufflant instantanément les positions à respecter et les atouts de chacun.

Ce fut donc en toute logique que l’expert halfelin, solidement couvert pas les plus combattants, se mit à tenter d’ouvrir la porte du Feu.

Son inspection minutieuse lui confirma son premier passage, aucun piège mécanique n’était présent, et de plus la serrure n’était pas verrouillée. Il ne décela pas non plus d’inscriptions spécifiques qui auraient pu laisser entendre l’existence d’un piège magique…

Ce fut donc avec précaution et le cœur battant que le petit aventurier tourna la poignée de la porte…

L’ensemble bougea sans difficulté, et une bouffée d’air chaud pénétra par l’ouverture crée. Cette chaleur aurait pu être agréable après le froid intense qui les avait balayé, mais ce n’était pas le cas. C’était un air chaud suffocant, chargé de cendres qui s’engouffra dans la pièce.

La porte fut ouverte.

De l’autre coté, un paysage de désolation, partagé entre la lumière rougeoyante et le gris cendre. Mais malgré tout il avait quelque chose qui leur sembla familier. Peut être était ce la disposition des restes d’arbres noirs et calcinés juste devant la porte, accompagnée par ce silence gênant et cette absence de tout mouvement…

Dans la salle des bassins ou étaient regroupés les compagnons, la température s’élevait petit à petit, et Békaf, aux premières loges du spectacle était de plus en plus mal à l’aise. Les gouttes de sueur commençaient à perler sur sa peau tandis que respirer devenait de plus en plus difficile.

Tandis qu’ils observaient, chacun cherchant à comprendre ou remarquer un quelconque détail, un de taille fit son apparition. Entre les arbres morts à une vingtaine de pas de la porte, quelque chose sembla s’embraser et un immense rideau de flammes s’éleva instantanément. Dépassant de loin le reste de la cime des arbres, quelque chose d’étrange capta l’attention des plus attentifs. A quelques quatre mètres du sol, presque au sommet du véritable mur de feu, deux flammèches bleutées donnaient l’impression que l’incendie les regardait…

La chaleur était devenue pratiquement insupportable et d’intenses crépitements résonnèrent… comme si… Il parlait…

- … … … … …

La réponse surgit rapidement dans l’esprit des plus studieux, ils avaient face à eux un représentant le plus pur de l’élément Feu. Les craquements de l’incendie étaient courts et saccadés et s’interrompirent rapidement. Il parlait en Ignan la langue des flammes que rares étaient ceux à connaître, et de plus il était avare de paroles.

Mais une fois le silence revenu l’élementaire donna une impression d’attente.

Qu’attendait-il…

L'elfe de lune avait observé attentivement la scène, impatiente de savoir ce que la porte cachait. Sa surprise fut grande. Ses sentiments oxcillaient entre la peur et la fascination. L'élémentaire de feu s'était exprimé sans doute dans sa propre langue. Il devait attendre le mot de passe pour laisser le passage ouvert. C'était un gardien sans aucun doute et une mauvais réponse conduirait à les réduire en cendres...

Des goutellettes perlaient maintenant de son front. Etait ce la chaleur ou la peur ? Elle dessinna dans son esprit chaque lettre qu'elle avait lue sur les autels. Certes, elle ne maitrisait pas la langue mais elle avait de grandes capacités à apprendre. Aucune arme ne serait efficace contre cette créature. Elle était dans son rôle là et on comptait sans doute sur elle. Courageusemment, elle s'avança, arborant un port elfique digne des grands mages.

- Le feu purifie tout

Elle répéta ainsi les mots qu'elle avait prononcés antériorement pour essayer d'ouvrir la porte. Si elle avait tort, et bien tous seraient sans doute bientôt morts dans d'atroces souffrances. Après tout, elle rejoindrait le sort de certaines sorcières que certaine civilisation font brûler sur un bûcher : minime consolation...