Les légendes du Pic de la Dame

evant le spectacle donné par cette salle habité par ces seuls balais, le géant verdâtre se trouva d'un seul coup déplacé, comme dans un rêve.

¤ Mais où je suis tomber? Je doit être en train de rêver c'est ça, je rêve! Les mages de l'assemblé m'ont envoûté et rien de tout cela n'est réel!¤

Gurio resta songeur, oubliant tout ce qui l'entourai et ne réagissant à aucun mouvement de ses compagnons.

¤ Tout ceci est purement ridicule, pourquoi s’attaquer à ces balais ? A moins qu’ils puissent lancer des sorts, ils ne sont pas dangereux ! ¤

Revenant à son environnement, Gurio vit le paladin se jeter a corps perdu dans le combat. Comprenant qu’il avait passer beaucoup trop de temps dans ses pensées et ne pourrait plus maîtriser la situation pour le moment.
Il entendit alors Azur'ael et Bekaf donner leur avis. Comme il ne pouvait arrêter Darkurt il tourna légèrement la tête dans leur direction, gardant quand même son bâton en position de défense entre lui et les balais, pour parer a toute éventualité…

- Et bien il est vrai que j’essaye de garder ce groupe efficace et soudé, mais je n’ai nullement la prétention de le diriger, à moins que vous me le demandiez. Mon habitude est toujours d’écouter mes compagnons et de me fier aux propositions les plus sages, ainsi qu’aux personnes les plus a même de faire avancer ma mission.
Pour le moment il est vrais qu’il est inutile de taper sur ces balais, et pour ma part j’écouterais volontiers la personnes du groupe la plus aptes a nous guider dans un labyrinthe, qui est bekaf et celles qui connaissent le mieux la magie : Azur'ael et Maeve il me semble.

'elfe de lune salua d'un léger coup de tête le pragmatisme du hin et la sagesse du demi orque. Elle observa de nouveau l'endroit sous un nouvel angle. Ce magicien avait franchement des goûts assez particuliers.

- Oui il est possible qu'un passage secret existe. Parfois ce qu'il parait n'hésiste pas. Et mon petit doigt me dit qu'on a affaire à un spécialiste de la magie de la nécromancie et des ombres. La bonne nouvelle c'est qu'en général ce genre de magicien n'est pas très doué pour invoquer des monstres. En revanche, ils savent animer des morts...Et des balais ! Elle ne put s'empêcher d'esquisser un nouveau sourire

Elle prit la décision d'analyser minitieusement l'endroit. Dès qu'elle rencontrait un texte, elle s'assurait que ce n'était pas un glyphe de garde et qu'elle pouvait le lire sans être victime d'un sort quelconque. Elle avait appris le draconien à l'académie à Lunargent. Elle se fiait également à son sixième sens elfique pour repérer des passages secrets.

Si ses recherches et celles du hin étaient voués à l'échec, et bien il faudrait bien prendre l'initiative d'ouvrir une autre porte...

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Air sec et frais
Moment : Milieu de l’après-midi


Iliana : Attaque de contact au corps à corps : 16(Dé)+2(Attaque) = 18 contre Balai CA : 12 = Réussite
Iliana : Jet de force : 4(Dé)+1(Force) = 5 contre Balai: 8(Dé)+0(Force) = Echec
Darkurt : Attaque au corps à corps : 9(Dé)+3(Attaque)+1(arme de maître)+2(charge) = 15 contre Balai CA : 14 = Réussite
Dégâts : 7(Dé)+1(Force)=8
Balai: PV -3
Békaf : Fouille : 10(Dé)+5(Compétence) = 15 contre DD ?
Azur’ael : Fouille : 4(Dé)+4(Compétence) = 8 contre DD ?
Azur’ael : Connaissance (mystères) : 18(Dé)+4(Compétence) = 22 contre DD ?
Békaf : Décryptage : ?(Dé)+6(Compétence) = ? contre DD 20
Békaf : Décryptage : ?(Dé)+6(Compétence) = ? contre DD 20


L’étrangeté de la scène n’était pas faite pour rassurer les valeureux aventuriers. Et tandis que la druidesse titillait un des balais, celui-ci s’évertuait à rester en place pour finir de passer un coup l’endroit où il travaillait. Repoussant l’arme d’Iliana qui essayait de le faire tomber, il continua son petit ballet… Néphénie aux aguets attendait, prête à bondir.

Le paladin quant à lui, était trop soupçonneux et chargea sans remords les pauvres bouts de bois. Son coup d’épée fut assez puissant pour tuer un orc, et fit voler en éclat son premier ennemi. Le manche cassé en deux, les restes tombèrent aussitôt au sol, inanimés.

Et comme imaginés dans leur idées les plus folles, un des deux balais restant s’approcha du cadavre de son collègue pour faire place nette, alors que l’autre se détournait d’Iliana et de sa lance pour s’intéresser aux étranges agissement de l’elfe sauvage qui faisait de son mieux pour souiller cet endroit que les serviteurs animés astiquaient depuis… dieu seul sait combien de temps. Car en effet l’idée de Lähmee sembla fonctionner, les objets effectuaient leurs tâches sans relâche nettoyant encore et encore.

La demeure du magicien devait sûrement être resplendissante de propreté.

A l’arrière des membres les plus prompt au combat, les sourires devant la pièce de théâtre qui se déroulait devant eux allaient bon train. Et même si certaines comme Maeve restaient sur leurs gardes, Azur’ael, en pratiquante de l’art profane, avait définitivement décidé que ces ustensiles étaient inoffensif. A raison apparemment…

Mais les voix plus pratiques et sages du groupe ramenèrent les aventuriers à la réalité de la situation. Et aussitôt l’halfelin se désintéressa de la destruction des balais pour observer plus minutieusement les recoins de la pièce aux bassins. La construction semblait humaine, et si la magie était omniprésente, les premiers impressions ne révélaient rien qui dépareillait de la symétrie qui occupait cette pièce. Le hin inspectait l’endroit de manière plus attentive essayant de ne se focaliser sur ce qui ne sauterait pas aux yeux comme les portes et les bassins.

L’ensorceleuse sur les conseils avisés du sage demi-orque, s’intéressait, au contraire, plus particulièrement aux portes et aux bassins. Tentant de détailler les symboles et y découvrir des textes puis en comprendre leur signification.

Elle fut interrompue par un dernier bruit, signalant que Darkurt finissait de fracasser les bouts de bois avec sa lame en fer. Ses déplacements et son pseudo combat, l’avaient mené un peu plus loin dans le couloir, et il put remarquer qu’en effet, le passage était bordé par des grilles qui fermaient des cellules. Toutes vides et contenant des restes, des ossements pour la plupart.
Il lui était impossible de définir à quoi ils pouvaient bien appartenir. Pour la plus part brisés ou presque en train de devenir poussière, leur taille ou forme ne laissait pas d’idée précise. En tout cas, au bout de ce couloir, une deuxième double porte, fermée cette fois les attendait.

De retour dans la salle au bassin, la minutie du hin ne lui permettait pas spécialement de faire de grandes découvertes, mais au moins il était sur qu’aucun passage ou trappe, voire piège ne serait oublié. L’elfe de la Lune, elle avait trouvé les écritures avec l’aide de Maeve et commençait à les déchiffrer.

Le texte écrit sur le haut de la porte de Velasharon était le seul qui lui apparu clairement, c’était du draconnien, et il disait :

"La Mort conclut Tout"

Une petite phrase simple qui avait quelque chose d’évident, de légèrement malsain, et sujet controverse…

Pourtant, c’était tout ce qui était inscrit.

Observant les hauts des deux autres portes, elle reconnut le texte écrit, et la langue utilisée, mais ne pouvait parvenir à en décrypter le sens. Le texte écrit au dessus du bassin bouillonnant était lui aussi écrit avec des caractères draconniens, mais l’enchaînement des pictogrammes ne formait pas la langue que connaissait Azur’ael, elle pensa rapidement à la langue igneuse qui utilisait cet alphabet, et qui serait en relation logique avec Kossuth le Seigneur du feu. Le troisième texte, écrit du coté de Shar semblait être écrit dans la langue honnie des drows et des créatures des profondeurs.

Les deux jeunes femmes butaient sur les symboles, lorsque Békaf revint bredouille de ses fouilles, et s’intéressa à son tour aux écritures. L’esprit aiguisé de l’halfelin et son acuité à résoudre des énigmes fut mise à rude épreuve. Mais la combinaison avec les connaissances des deux jeunes femmes leur permirent de progresser.

Le temps fut long, et ne sachant s’ils devaient interrompre ou pas les recherches entreprises, le reste du groupe en profita pour se restaurer l’œil aux aguets. Rien ne semblait bouger dans ce lieu étrange maintenant que les restes des balais gisaient sur le sol. Iliana et Darkurt prenaient leur mal en patience, supportant difficilement l’inactivité, tandis que Gurio observait serein les diverses agitations et que Lähmee se penchait sur la composition de textes ou de mélodies relatant divers contes.

Des heures s’étaient écoulées lorsque enfin Békaf tendit à l’attention du groupe un morceau de parchemin griffonné dans tous les sens affichant un air triomphant. Deux petites phrases étaient notées et encadrées :

"Le Feu purifie Tout"
"L’Ombre est partout"

Quelle seraient l’utilité de ces connaissances nul ne le savait. Mais, les aventuriers avaient désormais une nouvelle idée de l’esprit du magicien qui avait crée ce lieu.

'elfe de lune demeurait pensive. Les récentes découvertes ne présageaient rien de bon

- La mort conclut tout
- Le Feu purifie tout
- L'Ombre est partout
- et ce magicien est fou ! Elle secoua la tête de dépit. Quelque chose la chagrinait.

- ça me laisse perplexe tout cela. Le mal est par principe source de division. Je vois mal ces trois divinités faire alliance. J'ai l'impression que nous sommes dans une salle d'autel, d'invocation, et que les prisons là bas servent d'offrandes ou de nourritures ...

Elle gloussa à l'idée.

- les codes qui ont été déchiffrés peuvent être également des mots de pouvoir pour ouvrir une porte, un coffre, ou désarmer une protection.

Sur ces dernières paroles, elle darda son regard sur les grands guerriers qui affrontaient les balais...

- Cessez donc votre ménage ou manège. Creusons nous les méninges... Il est temps d'avancer et de prendre une décision. Alors les costauds devant et un qui reste pour fermer la marche, les grosses têtes au milieu. Traduction : faîtes tous comme si vous étiez mes gardes du corps !

Elle esquissa son plus redoutable sourire lunaire, avec son regard émeraude de petite louve.

- alors quelle porte ouvre t'on ? Je propose celle du feu, on caille ici !

A peine avait-il commencé à souiller les lieux pour voir les réactions des balais que le paladin fougueux et la druidesse enquiquinante s’étaient jeté sur les bouts de bois pour les transformer en allumette.
¤Peut-être que Darkurt dans sa jeunesse a reçu trop de coup de balais, enfin au vue de ce qu’il est devenu aujourd’hui ce n’était sûrement pas assez. Et peut-être que la druidesse avait trop fait de ménage dans sa vie¤
Lähmee sourit à ses pensées mais trouva les gestes tout de même un peu déplacé. Il ramassa les morceaux de bois et les rassembla dans en coin en les disposant comme pour faire un feu.

- Et si on gardait ce bois pour faire un feu et se réchauffer ? Hurk, certains sont trempés et risque d’attraper la mort. Brrrrrr, à moins que la mort nous est déjà tous attrapée. Cet endroit est d’un luguuuuuuuubre.

Le barde essaya de mettre des notes de musique sur le griffonnage du parchemin de Bekaf. Et ce n’est pas un petit air grivois qui lui vint à l’esprit mais plutôt quelque chose de bien mortuaire, un peu comme une yarting mal accordée, un peu comme un supplice.

L’esprit de ce magicien était des plus noir. L’elfe sauvage se retourna et vérifia la présence de son ombre comme pour se rassurer. Puis il vérifia celle de chaque compagnon de route. En fait le Sy-tel’Quessir était encore plus mal à l’aise à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il fouilla également les lieux sans vraiment une grande conviction, un air dégoûté pointé sur son visage.

lors que ses compagnons érudits cherchaient la signification de toutes ces gravures, Gurio passa son temps à réfléchir sur cette aventure et entra en introspection sur sa situation pour patienter, n'ayant pas les compétence pour comprendre ou déchiffrer tout cela.
Il se coupa presque de tout ce qui l'entourait pour que sa réflexion soit plus profonde, ne gardant l'oreille tendu que pour discerner un changement dans l'ambiance de la pièce, indiquant que quelque chose serai trouvée.

Au bout d'un long moment, le demi-orque senti que ses compagnons commençaient à tous bouger et revint au temps présent pour comprendre que les gravures avaient été traduites.
Il se leva alors difficilement, sentant toutes ses articulations engourdies par l'absence de mouvement retrouver leurs sensations et ses muscles lui hurler de bouger. Ces douleurs lui permirent de se sentir plus vivant et il ne s'étira pas pour savourer la sensation qui disparaissait peu a peu.
Une fois que l'elfe de la lune eut fini son exposé, il fini de se redresser et s'avança vers le centre de la pièce.

- je suis d'accord avec vos conclusions sur la signification de ces phrases, et il va nous falloir nous décider sur la direction. Aucune de ces phrases n'est plus engageante que les autres, par contre une fois décidé laissons notre amis halfelin vérifier la porte.
Félicitation pour votre découverte d'ailleurs.

le visage vert de Gurio se tourna vers Bekaf et un grand sourire s'afficha pour celui-ci. Le halfelin connaissait maintenant assez bien Gurio pour savoir reconnaître un de ses sourires.

Le temps avait filé sans que Maeve ne le voit, absorbée dans la symbolique obscure des phrases laissées là. Ces mots pouvaient être tant de choses, ou rien du tout...
Les voies qui s'offraient à eux n'étaient guères engageantes, avec ou sans ces mots qui n'étaient guère plus que des platitudes plus ou moins tirées du dogme et des attributions des divinités présentes ici.
Cependant ils pouvaient se révéler utiles.
Maeve était restée silencieuse, toujours absorbée dans ses pensées, pendant que Gurio et Azur parlaient.
Une idée faisait son chemin, et si la prêtresse avait vu juste, le temps passé à déchiffrer les sentences apposées aux portes ne serait pas inutile.

-Azur, voudrais tu venir avec moi faire une expérience? Je me demande si cette porte ne s'ouvre pas de l'autre coté grâce à ce code. La question est même si cela fonctionne, faut il le dire dans la langue dans laquelle le message était écrit ou non.

Maeve s'était levée, un peu engourdie par le contact avec le sol froid. Après s'être dégourdi un peu, elle s'était dirigée vers la porte de Velsharoon, attendant la frêle ensorceleuse.

-Attendez une ou deux minutes que nous ayons le temps de vérifier puis ouvrez nous si ça ne marche pas. J'ai l'impression que le son ne traverse pas, en tout cas nous ne vous avons nullement entendu lorsque nous étions séparés en deux groupe d'un coté et de l'autre de la porte.

Iliana avait bien vite fini de se lasser de jeter un morceau du reste du balai du paladin pour voir les autres se précipiter à sa suite. Et Nephenie en avait aussi assez de courir après un bâton pour le surveiller, ou de se chamailler bruyamment avec sa compagne dans une lutte au sol amical.
Alors, les deux amies se dirigèrent vers les cellules, ou ce qui y ressemblait, et tentèrent d’ouvrir les portes pour examiner de plus près les ossements. Histoire de savoir quel genre de personnes étaient dans cette mauvaise posture.
Puis se sentant un peu engourdie par le manque d’activité, elle se défoula en faisant quelques petits étirements, et la roue sur la longueur du couloir. Elle ne connaissait rien de rien à ce que les autres faisaient alors il valait mieux qu’elle ne reste pas dans leurs pattes. Et c’est justement au milieu d’une roue qu’elle réalisa qu’elle n’avait pas empoisonné quelqu’un depuis longtemps. Elle jeta un œil dans la pièce ou les cerveaux boucanaient de façon affolante, et fut de suite rebutés par sa première idée. Ils ne valaient pas la peine de s’occuper d’eux pour le moment, ils sont trop calmes. Elle se balada néanmoins entre eux pour jeter un œil pardessus leurs épaules à chacun, pour faire mine de s’intéresser un minimum a la situation. Elle retourna près du bassin d’eau et plongea sa tête dedans pour se rafraîchir après les exercices qu’elle avait faits. Elle en profita pour boire un coup et en proposer a Nephenie qui la suivait doucement. C’est alors que la proposition de l’elfe lunaire se fit entendre dans ce silence plus que désagréable pour la jeune femme.
Elle se prenait une fois de plus, au grand désarroi de la druidesse pour le centre du monde, mais elle était trop engourdie pour répondre à cette effrontée. Par contre, l’idée du feu lui fit afficher un grand sourire.


-Le feu ? En voilà une idée qu’elle est bonne ! Et si jamais on se fait embarquer dans un tourbillon de flammes, ou encore un brasier sans fin, on n’aura pas l’aire bête ! Tu me diras, la mort, ce n’est pas non plus très encourageant, il ne reste que l’ombre, qui me laisse…Comment dire, peu enthousiaste.Oui, je ne fait rien pour faire avancer les choses mais en tout état de cause ne comptez pas sur moi pour ouvrir les portes sans être sur de ce qu’il y a derrière.

'elfe de lune acquiessa aux propos de la pretresse. Elle avait eu la même idée qu'elle. Son regard vert émeraude se posa sur les portes. Laquelle choisir ? Finalement elle se dirigea vers la porte de feu. Elle prit une grande inspiration, récitant dans sa tête les paroles qu'elles avaient lues. Elle se préparait comme si elle allait incanter un sort.

Par réflexe, elle jeta un regard sur le plafond, imaginant le sourire lune qui les protégait. C'était sa façon à elle de demander la bénédiction de Sehanine, la dame des songes qui guide les elfes sur le chemin des mystères de la vie et de la mort.

- Le feu purifie tout. Elle prononça donc les mots qu'elle avait lus et déchiffrés à l'aide de ses compagnons.

Elle était sur ses gardes, attendant maintenant une réaction. Restant concentrée, elle construisait dans son esprit la toile d'énergie qui servirait à lancer un sort au cas où une menace pointerait le bout de son nez.

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame, l’Antre du Magicien
Temps : Air sec et frais
Moment : Milieu de l’après-midi


Les récentes découvertes n’avaient apparemment fait qu’embrouiller les pistes du groupe de jeunes aventuriers. Les idées allaient bon train, mais finalement peu d’actions étaient entreprises.

Maeve et Azur’ael commencèrent par mettre en œuvre la première idée de la prêtresse de Tymora. Sortant toute les deux par la porte que tous venaient de franchir, elles furent à nouveau transies de froid. Dans cette zone ou la mort règnait, la température avait baissé sensiblement rendant l’ambiance encore plus lourde et macabre. Peut être le simple fait que les aventuriers aient quitté ce lieu désolé ne l’ait fait retrouver sa nature originale…

Se préparant pour ouvrir la porte, les deux jeunes femmes se retournèrent face aux deux pierres plates posées au sol formant le seuil du passage magique. L’ensorceleuse se concentra et parla.

- Lë oart caeclit tait.

Et comme espéré, la magie se mit à l’œuvre recréant de la même manière que précédemment la porte magique, la fumée s’élevant des deux pierres, formant une arche qui s’opacifia. Puis à nouveau le passage fut visible.

A l’intérieur, le reste du groupe sur ses gardes avait attendu avec plus ou moins de patience. Puis lorsque la porte s’était ouverte toute seule, ils s’étaient préparés à tout...

Mais l’expérience avait marché, une indication de l’utilité de ces phrases leur était maintenant acquise.

Pendant tout ce temps, Iliana avait farfouillé un peu partout dans les cages, découvrant elle aussi des débris poussiéreux abandonnés là depuis peut être des centaines d’années. Pas plus que Darkurt, elle ne réussit à identifier les ossements, si ce n’est qu’il y en avait qui n’étaient pas humanoïdes.

Durant son exploration, elle parvint a ouvrir deux des six cellules, dont les fers étaient déverrouillées, cela en forçant pas mal sur le métal attaqué par la rouille. Mais cela ne lui en appris pas plus, seule la poussière recouvrait ces lieux auxquels les balais ne pouvaient accéder. Elle aussi repéra la présence des deux autres portes d’un aspect plutôt normal en comparaison avec celles des bassins. Les couloirs devaient continuer derrières ces portes.

Lorsque la druidesse en revint au bassin, pour se rafraîchir, elle aussi y remarqua la baisse de température, l’eau ayant désormais un goût légèrement métallique.

A cet instant Azur’ael tenta une nouvelle expérience, prononçant les mots déchiffrés plus tôt devant la porte du feu. Mais rien ne se produisit. Les laissant dans le silence lugubre qui pesait de plus en plus sur l’elfe sauvage et qui semblait ternir sa jovialité et l’éclat de sa nature.

Békaf, Gurio étaient restés plutôt silencieux et pensifs, mais il allait falloir prendre une décision et aller dans un sens, car même si le facteur temps ne jouait pas un facteur prépondérant pour ce qu’ils en savaient, dans leur quête, ils avaient, jusqu’à présent, peu progressé.

Mais, ne dit-on pas que prudence est mère de sûreté...