Les légendes du Pic de la Dame

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame
Temps : Ciel dégagé froid
Moment : Alentours de midi


Maeve : Connaissances (Histoire) : 1(Dé)+4(Compétence) = 5 contre DD ?
Maeve : Connaissances (Mystère) : 3(Dé)+2(Compétence) = 5 contre DD ?
Maeve : Connaissances (Religion) : 19(Dé)+3(Compétence) = 22 contre DD ?
Békaf : Détection : 13(Dé)+5(Compétence) = 18 contre DD ?


Les deux explorateurs s’étaient rapidement remis de la vision rocambolesque qu’ils avaient eu. Et s’en étaient retourné à d’autres préoccupations. Heureusement pour eux, les trois balais magiques semblaient absorbés par leurs tâches et n’avaient pas dévié de leur danse nettoyante. Et tandis que la prêtresse faisait appel aux quelques connaissances qu’elle avait accumulées dans des domaines assez divers, Iliana décida de rebrousser chemin. Ce qu’elle fit sans demander son reste ni attendre le moindre avis. La jeune humaine replongea dans cette eau fraîche qui la saisi à nouveau.

De l’autre coté Békaf et Gurio s’attardaient sur la découverte que l’halfelin avait faite après avoir longtemps persévéré. Une fois les deux pierres dégagées, il sembla évident, qu’elles n’étaient pas disposées de façon à poser les pieds dessus. Pour l’halfelin l’écart était bien trop important, et il s’avisa que même un humain, même de grande taille, comme pouvait l’être le demi-orque Gurio, ne pouvait se maintenir de façon naturelle sur les deux pierres. Certes il était aisé de poser un pied sur chaque pierre, mais alors, pour un humain de taille moyenne ce ne serait pas particulièrement agréable comme posture.
Une autre image sembla plus appropriée, la taille et la disposition du petit espace dégagé créait une sorte de palier, de la taille qu’aurait pu avoir un tapis devant les portes de certaines maisons des cités.

Entre ces deux mondes tout aussi étranges, nageait, telle une sirène peu assurée quant à sa capacité pulmonaire, une belle elfe, les cheveux bleutés ondulant aux grés des remous crées par ses mouvements. C’est alors qu’après s’être engouffrée dans le tunnel, regardant le bout pour se repérer elle aperçut soudain une masse sombre se mouvoir brouillant la maigre luminosité qui diffusait dans cette eau.

A l’autre bout de ce tunnel sous marin, Iliana prenait une impulsion sur la paroi pour retrouver au plus vite sa compagne Néphénie qui attendait quelque peu inquiète au bord du point d’eau. Poussant quelques petits jappements plaintifs, sa nervosité était évidente pour celui qui pouvait l’apercevoir. Le plus proche étant l’elfe sauvage qui n’avait pas encore rejoint sa protégée. Lähmee distinguait assez clairement au travers des remous crées par la surface de l’eau l’agitation que ressentait le pauvre animal, partagé entre la crainte de ce lieu inconnu et totalement contre nature, et l’amitié quelle avait pour sa maîtresse.

Son inspection ne semblait pas porter de fruits, les symboles et dessins lui parurent un instant trop ésotériques pour que la servante de Dame Chance puisse en dégager une quelconque signification. S’approchant une nouvelle fois du bassin le plus inquiétant, celui là même que le paladin était en train de touiller de manière insoucieuse, elle eut l’idée d’y jeter une mèche de ses cheveux. Il ne se produisit rien, les fils se contentant de tomber simplement et de disparaître dans l’obscurité. Obscurité qui semblait monter par volutes autour de l’épée de Darkurt qui n’avait pas ressenti d’effort particulier, cela n’était pas un liquide, et n’avait pas non plus la consistance de quelque matériau que ce soit...

Puis enfin Tymora tourna son regard vers elle. La jeune humaine baissa les yeux, attirée par un détail alors qu’elle contournait le bassin, parmi les formes sculptées qui faisaient face à la porte un disque noir au bord pourpre, cela lui rappelait forcément quelque chose. Et comme mue par un soudain instinct, elle leva les yeux et retrouva le symbole sur la porte. Alors tournant la tête rapidement et parcourant la pièce, regardant aux mêmes endroits, elle découvrit un crâne couronné sculpté en relief sur un fond hexagonal noir sur le bassin d’où ils étaient sortis. Et sur le dernier bassin, une étrange flamme rougeoyante.

Sous chacun des symboles des petits caractères formaient sans doute une phrase, mais tout ce qu’elle put faire fut reconnaître le langage draconnien qui avait été utilisé sous le symbole arborant le crâne…

De nombreuses autres questions étaient à présent soulevées...

Le paladin commençais à s’ennuyer, Maeve semblais examiner des trucs sur le bassins et dans la pièce, et tournait la tête un peu partout.

¤Mais qu’ est-ce quelle cherche??? … Il n’y a rien de spécial dans cette pièce, et je ne vois pas ce qu……¤

Les yeux du paladin s’éclairèrent, et un petit sourire apparut sur son visage.

¤Mais bien sûr! Elle est un peu intimidée d’être avec moi, surtout que je suis à moitié nu, tout seul avec elle dans cette pièce! La pauvre, elle est timide en fait!¤ Dans un souci de sociabilité soudain, le paladin se mit en quête de divertir la pauvre jeune femme, faisant son possible pour trouver une idée qui lui permettrait de briser la glace.

¤ Une conversation se solderais par une nouvelle moquerie de sa part…. Hum…. Je sais!¤

Il fit mine de regarder le contenu du bassin, et s’exclama avec un faux air de surprise :

« Oh!! Regarde ta mèche de cheveux!!!! C’est incroyable!!!! Elle… enfin…..¤

D’un coup, sans prévenir, il mis ses mains en creux, les plongea dans l’obscure liquide, et balança le contenue dans la direction du visage de Maeve.

Son sourire s’effaça pour laisser place à une expression de stupeur, puis un gloussement sonore lorsqu’il avala sa salive. Après réflexion, ce n'était peut être pas une si bonne idée.

¤Mais pourquoi il faut toujours que je réfléchisse APRES aux conséquences de mes actions?? Et si Maeve n'appreciait aps mon humour??!!

e tunnel semblait interminable mais elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle avait peur. La peur de mourir noyée, la peur de mourir sous les dents de la sombre masse qu’elle venait d’apercevoir…

Un lointain souvenir émergea de son esprit. C’était à l’époque où elle étudiait à Lunargent. Elle n’était pas une fervente passionnée des bibliothèques et des cours magistraux. Sa magie est encrée en elle, comme une partie intégrante d’elle-même. Elle savait que la vie lui apprendrait à développer son don et contrairement aux magiciens les livres ne lui seraient pas d’un grand secours. Mais toutes les études qu’elle avait fréquentées étaient loin d’être inintéressantes. Elle se souvint en particulier de celle du professeur Eglarod. C’était un humain austère, d’un regard noir comme des puits sans fonds, le crâne rasé, et un corps d’athlète pour l’ensorceleur qui l’était. Il enseignait la maîtrise de soi et de ses peurs, la concentration. « La pire des peurs c’est la peur d’avoir peur, l’angoisse. Ne craignez pas la peur, elle vous alerte du danger. Accueillez la et puis faîtes face au danger avec votre cœur et votre âme. » C’était les paroles qui n’arrêtaient pas de leur rabâcher aux oreilles.

C’est ainsi que le regard de l’elfe de lune exprima encore plus de détermination. Son sang bouillonnait. Elle redoubla d’effort, concentrant ses forces dans tous ses membres tandis que son esprit cherchait quelle magie elle pourrait utiliser si elle devait tomber nez à nez devant une créature. Et après tout peut être que ce n’était qu’un de ses compagnons d’aventure qui la rejoignait ?

La non-réaction du liquide était plutôt rassurante mais ne donnait pas plus d'indication. Le cercle noir et pourpre qui ornait indécemment la porte et le bassin l'étaient moins. La stupeur se lisait sur le visage de Maeve, ce symbole n'augurait rien de bon. La noirceur du bassin n'était rien face à celle qui se cachait derrière ce cercle.

-Shar murmura t elle dans un soupir

Les autres symboles se découvrirent peu à peu, ses souvenirs d'avoir durant de longues heures patiemment apprit ces marques et les noms qui leurs étaient associés faisaient surface. 'Apprend à connaître tes ennemis et tes amis avant de parcourir le monde, Tymora te le rendra' lui avait le maître de la chapelle de Selgonte de l'époque alors qu'elle rechignait face à ces leçons. Son regret à présent était de ne pas se souvenir le nom de ce vieil homme au regard vif et chaleureux.

¤Tymora prend soin de celui qui t'a rejoint¤

Elle se dirigeait vers le point d'eau d'où ils étaient sortis lorsque le noir liquide envoyé par le paladin lui atteignit le visage. Elle se sentait souillée, comme par le contact de la sombre déesse.
Elle resta figée quelques instants avant d'essuyer au plus vite cette substance infâme. Elle prit son compagnon d'aventure à l'humour douteux par le bras et l'amena vers le symbole ornant la fontaine qui semblait divertir le saint guerrier.

-Regarde, si tu as encore envie de jouer avec fait le seul s'il te plaît! Elle était furieuse, contre lui, contre ceux qui avaient apposée cette marque. Les desseins de Shar répugnaient la prêtresse, le désespoir qui accompagnait ses pas blessait Maeve au plus profond de son âme. Elle vivait dans la lumière et l'optimisme, et plus encore que l'idéologie de la jumelle honnie de Sélunée, c'étaient ses serviteurs qu'elle rejetait. Quelle terrible esprit pouvait s'offrir à une telle destinée, une telle servitude? Dans la joie elle avait embrasé la foi de Tymora, pleine d'espoir pour elle et ceux qu'elle pourrait aider. Elle résistait au désir de prendre son arme et de frappé le cercle. Il n'était pas encore temps, pas tant qu'ils n'auraient pas découvert les secrets de cette salle et de ses portes.

Sans grande surprise et sans autant affecter la sembienne, peu être parce qu'elle s'attendait à trouver des signes peu réjouissants ou encore qu'aucune ne lui était si désagréable, d'autres emblèmes connues firent leur apparition. Velsharoon, le Seigneur de la nécromancie, Kossuth, le Seigneur du feu avaient vu leur marque apposée en ces endroits.
Maeve avait retrouvé son esprit d'analyse, les portes et les bassins devaient être liés, en portafaut du symbole de Shar sur le bassin, se trouvait celui de la porte. Velsharoon régnait sur le bassin d'où ils étaient arrivés, et de l'autre coté une puissante aura de nécromancie avait envahit les lieux.
Il n'était pas impossible vu là vapeur qui s'échappait du troisième bassin qu'il soit aussi chaud que son dieu tutélaire.
Et quand à ce qu'ils allaient trouver au delà des portes, il y avait fort à parier que ça corresponde au 'message d'accueil'.

¤Moi qui voulait un feu, j'ai bien peur que cela n'aille au delà de mes espérances¤

Elle s'était approché du dernier bassin vérifier sa théorie, à savoir si de la chaleur s'en dégageait et si le feu rougeoyant était aussi visible sur la porte. Elle se retournait un instant vers le paladin, qu'elle espérait un peu plus sérieux que quelques secondes plus tôt.

-Le bassin d'où nous sommes sortis porte le symbole de Velsharoon, et celui-ci dit-elle en désignant le bassin vers lequel elle se dirigeait est marquer de l'emblème de Kossuth.
¤Que du réjouissant n'est ce pas?¤ « Si tu as idée de ce à quoi ce cirque mène, je suis à l'écoute. La langue est du draconien je pense, si tu sais la déchiffrer... »

Elle était pressée à présent de voir revenir ses compagnons, c'est souvent en associant les connaissances et les idées qu'on avançait. Et puis la compagnie bigarrée qu'ils formaient semblait le meilleurs remède aux noirs présages qui envahissaient la pièce.

Iliana connaissait le chemin pour l’avoir emprunté un peu plus tôt.Elle arrivait dans le tunnel et aperçu une petite chose sombre plus loin. Une ombre ou juste le fruit de son imagination ?
Peu lui importait, elle voulait retrouver sa compagne et gare a celui ou celle qui l’en empêcherait. Elle nagea aussi vite que possible pour écourter un maximum le temps de la traversée.


*C’est quoi, ou qui ce truc un peu plus loin là, ça n’a pas l’air bien gros, mais bon, on ne sait jamais, Nephenie non plus n’est pas grosse et pourtant, elle fait mal.*

La jeune humaine n’avait plus de sorts pour se tirer d’un mauvais pas si jamais un problème survenait, mais par contre, elle avait encore ses poings.

lors que son petit compagnon continuai d'inspecter les deux pierres qu'il avait trouver, Gurio compris que leur idée de départ ne semblai pas être la bonne, ou bien les anciens habitant du lieu étaient des géants.

¤ A moins que le mage qui a habiter ce lieu mesurai plus de 3 mètres, nous sommes sûrement sur une mauvaise piste. A moins que deux personnes ne soient nécessaires pour actionner le mécanisme ?... ¤

Continuant à observer le halfelin analyser le mécanisme, le demi-orque commença a observer autour des deux pierres, en essayant de rassembler ses maigres connaissances acquise pendant sa formation.

¤ Décidément vos conseils me seraient bien utiles maître, mais a moi de me débrouiller. Qu’a t'il pus me dire qui pourrai m'être utile ?¤

Reprenant de la distance pour se détacher de tout cela, espérant que quelque chose lui viendrai a l'esprit, Gurio recula de quelques pas, et d'un seul coup eut une illumination : il distingua quelque chose dans l'ensemble du tableau, comme si Bekaf se tenait sur la devanture d'une porte.

¤ Et si il s'agissait vraiment d'un mécanisme pour ouvrir la porte? J’ai peut être douter trop vite. Autant chercher cette porte, que je sois utile a quelque chose. Et peut être qu'un souvenir de mes cours me reviendra en même temps... ¤

- Continuez à chercher compagnon, je vais essayer de trouver la porte.

La silhouette verte passa a coté de bekaf, lui cachant la lumière quelque secondes, puis se retrouva devant le mur à proximité du halfelin.

¤ Logiquement un défaut dans l'alignement du mur ou un autre détail devrai me permettre de trouver cette porte. Maintenant cherchons, et réfléchissons : quelle connaissance peu me servir? ¤

Gurio commença a tâtonner la paroi de façon systématique, du sol jusqu'a avoir les bras complètement levés, puis continua quelques centimètres a coté, et ainsi de suite, cherchant a ne rien laisser passer.

test connaissance des mystères

Remontant à la surface après avoir effleuré les lèvres de la lunaire, le barde se dirigea avec un sourire béat en direction de la louve qu’il gratifia d’une caresse réconfortante. Apparemment la lunaire n’avait pas saisi les intentions de l’elfe vert.

Lähmee pouvait ressentir l’excitation de la louve. Enfin jusqu'à présent le sauvageon trouvait plus que le comportement de l’animal s’apparentait à celui d’une chienne. Mais bon, là n’était pas la question. Cela signifiait qu’Iliana ne devait pas être bien loin et qu’elle était vivante sinon la chienne heu la louve aurait hurlé à la mort…Enfin un espoir que ce passage n’était pas si risqué que ça. L’elfe sauvage souhaitait attendre ce retour avant d’emprunter le boyau. Il n’était pas spécialement peureux mais prudent. Ce qui lui avait permis de survivre jusque là. Azur quant à elle était bien impatiente et avait filé à l’intérieur du tunnel. Une attitude que le Sy-Tel’Quessir ne comprenait pas trop. Il la laissa avancer, désirant la rejoindre un peu plus tard quand Iliana referait surface.

Attiré par le manége de Békaf et de Gurio, il s’approcha afin d’apporter son aide si besoin s’en faisait ressentir. Il ne comprenait pas que ces pierres aient pu lui échapper. Mais bon rien de grave, l’essentiel était que le groupe est pu trouver autre chose, peut-être une entrée pour le canidé. Une seule chose était maintenant importante pour lui, il fallait que le groupe se réunisse, seul il ne pourrait survivre bien longtemps. De plus les compétences de certains qui auraient réussi à passer pourraient se révéler utile pour cette nouvelle découverte et inversement sur ce qu’il y avait de l’autre coté.

MJ

Vingt-cinquième jour de La Chute des Feuilles dans l'Année de la Magie Sauvage
(25 Marpenoth 1372)
Lieu : Pic de la Dame
Temps : Ciel dégagé froid
Moment : Alentours de midi


Gurio : Fouille : 16(Dé)+0(Compétence) = 16 contre DD ?
Gurio : Connaissances (Mystère) : 18(Dé)+2(Compétence) = 5 contre DD ?
Békaf : Fouille : 5(Dé)+5(Compétence) = 10 contre DD ?



La rage au ventre, épicée par la curiosité, la peur et l’intuition d’une bonne surprise, les deux femmes avançaient vers l’inconnu et vers cette forme indiscernable qui leur faisait respectivement face. La rencontre sous marine fut tendue, chacune des deux nageuses étant prête à vendre chèrement sa peau pour traverser son obstacle. Mais elles finirent par se reconnaître et c’est avec un léger sourire de soulagement, qu’elles se croisèrent, pour rejoindre chacune leur destination.

Du coté qu’allait rejoindre la belle elfe, Maeve avait pris conscience de l’étrangeté et de la magie qui était à l’œuvre dans ce lieu. Il n’y avait aucun doute à avoir, c’était réellement les symboles des trois divinités qu’elle avait reconnu. Et même si la présence de la Lune noire de Shar l’affectait plus particulièrement, elle ne semblait pas plus mise en avant que les deux autres.

La souillure de l’ombre, était d’ailleurs bien plus psychologique que physique, car rapidement il ne resta plus aucune trace, de cette étrange substance. Cela ressemblait plus à une fumée d’un noir absolu, se dissipant très rapidement, hors du bassin à la lumière des torches, qu’à un quelconque liquide. Aucune trace n’était donc plus visible, que ce soit sur les mains du serviteur de Lathandre, ou sur le visage de la servante de Tymora. En tout cas quels qu’aient été les desseins du maître des lieux, la présence de tout ces symboles sacrés si différents dans sa demeure, ne faisaient sûrement pas bon ménage.

Autour des deux pierres plates s’affairaient, les deux seuls compagnons encore au sec, et qui apparemment, d’après les efforts qu’ils faisaient pour trouver ce fameux passage, ne tenaient pas du tout aller dans l’eau. Lähmee qui y avait déjà fait un tour s’était alors approché de cette nouvelle trouvaille pour y apporter une quelconque aide. Et tandis que Békaf inspectait minutieusement les deux pierres et leur pourtour à la recherche d’un quelconque mécanisme, ou une trace de rune magique sans beaucoup de succès, le grand demi-orque s’attelait à la recherche de quelque chose sur la paroi de la falaise deux mètres devant l’emplacement défini par les pierres. Farfouillant, aussi bien mentalement, dans ses souvenirs, que physiquement, sur la roche, le moine était concentré sur sa tâche, et ne décelait pourtant pas la moindre interstice sur la roche. Mais ses connaissances, et quelques rapprochements avec tout ce qu’il vivait dans ce lieu étrange, lui permirent de se douter, qu’une quelconque magie devait se trouver au milieu de tout ceci.

Voyant sa maîtresse sortir de l’eau prenant une profonde respiration, Néphénie sauta a l’eau de joie et pataugea pour la rejoindre.

A l’intérieur, telle une nymphe, Azur’ael émergeait à son tour du bassin marqué du sceau de Velasharon, peut être pourrait-elle a son tour se mettre au parfum des étrangetés du lieu. Car non loin, la danse des frottements répétés semblait se mouvoir lentement mais sûrement. Le bruit, rappelant à Darkurt, que le temps n'était pas vraiment aux jeux et aux amours, des créatures incontrôlées rôdaient non loin.

a sirène elfique sortait de l'eau, épuisée par sa traversée aquatique. Sa longue chevelure bleue roi était plaquée à ses hanches. Sa robe diaphane était collée à sa peau nue, épousant toutes ses formes harmonieuses, une broche d'un loup argenté brillant au niveau de son coeur. Alors qu'elle était heureuse de retrouver la terre ferme et ses compagnons de route, l'exprimant par un large sourire lunaire, tout son corps exprima un sentiment de dégoût à la vue du symbole du dieu de la mort et du mal.

Elle avança prudemment au coeur de la salle, pivotant sur elle même pour examiner ce lieu profane. Etrange, elle n'avait pas dit un mot, silence imposé par la gravité de l'endroit funeste. Elle sursauta d'un coup, l'horreur au visage. Le sauvageaon n'était pas remonté alors qu'il devait la suivre.

-

Puisant dans ses dernières forces, elle se précipita d'où elle venait, ouvrant en grand ses poumons, plongeant tête la première dans l'eau, pour chercher l'elfe sauvage. Et si c'était lui qui aurait eu besoin d'un baiser de vie ? Ses compagnons ont vite compris que ça serait un suicide si elle décidait de reprendre le chemin inverse, et qu'elle en serait bien capable car elle porte beaucoup d'affection pour le sauvageaon...

Iliana était remontée de l’autre coté et la fête que lui réservait Nephenie était digne des plus grands rois, et pas pour lui déplaire. Elles jouèrent comme ça quelques minutes, tantôt dans l’eau tantôt dans l’herbe à se rouler par terre. Elles finirent toutes deux allongées au sol l’une dans les pattes de l’autre.

-Je t’avais bien dit que je t’abandonnerait pas plus de cinq minutes. Allez, maintenant, allons voir les autres, s’ils ne sont plus là, c’est qu’ils ont trouvé quelque chose.

Elle se releva, et vit que ses affaires étaient près de celles du grand sang-mêlé. Elle ne pris même pas le temps de se rhabiller, et partit à leur rencontre toujours un sourire aux lèvres.

Une fois arrivé a leur niveau, elle caressait toujours les oreilles de la louve et leur dit :


-Alors messieurs, vous avez trouvé quelque chose ici ? De notre côté, vous ne le croirez jamais, mais, on est tombé chez un maniaque du ménage qui a donné vie a des balais pour les faire nettoyer les sols. On est aussi arrivé dans une sale avec trois bassins et autant de portes si je me souviens bien. Enfin tout ça pour dire, que, c’est pas très rassurant ce qu’on a trouvé.