Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> ۝ A la poursuite d'une Ombre ۝, Tass, Korja, Zara, Will, Nish & Néféris
écrit le : Vendredi 18 Mai 2007 à 14h56 par William Lamebleu
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Et voilà, c’était fini. L’enragé était venu à bout de tout ce qui bougeait et qui portait une quelconque arme. Il souffla à peine avant de se retourner vers le Will’, semblant chercher une nouvelle cible. Le dégoût qu’éprouva le moine à cet instant fut si intense qu’il eu de la misère à ne pas le transposer sur son visage. Cet homme était un individu de la pire espèce. Un homme qui tuait sans raison, pour le plaisir de voir le sang couler. Et pourtant, il faisait parti d’une organisation à qui CranedOeuf aspirait. Si tel étaient les valeurs de cette organisation, le moine n’en voulait plus. S’il n’avait pas des explications, il repartirait d’où il était venu. Peut-être qu’au fond, l’Ouroboros n’était pas ce qu’il avait cru.

D’une manière désinvolte, le « grand dadais » libéra la petite halfeline bouillonnante. Elle aussi faisait parti de l’ouroboros, et Will’ avait vu son empressement à aller massacrer de pauvres gens. A présent, le cinglé semblait prêt à foncer sur lui à tout moment. Peut-être pour le punir d’avoir retenu la Puce ou encore, seulement pour le plaisir de voir couler encore plus de sang. Le priant d’Eldath l’avait vu se battre et il savait qu’il n’avait aucune chance contre lui. Toutefois, il ne pouvait pas laisser un tel acte impuni. Son code d’honneur lui dictait sa conduite. Il devait intervenir. Même s’il allait droit au massacre. Un bref moment, il se retourna vers ses autres compagnons, Zara et Néféris. L’ensorceleur semblait en proie aux remords, aux côtés d’une autre carcasse qu’il tentait désespérément de ranimer. Néféris n’affichait aucune impression comme à son habitude. Ces deux hommes étaient sans doute plus cléments que les autres. Eux aussi aspiraient à l’Ouroboros. Peut-être qu’au fond, on devenait impitoyable en se frottant trop à cet ordre.

Revenant à son « mouton », CranedOeuf s’avança tranquillement, ne trahissant aucuns sentiments, vers l’auteur de cette œuvre macabre. Il avait peur, certes, mais il se devait d’agir. Il ne montra pas sa peur, comme ses maîtres lui avait montré à le faire. Et quand il parla, ce fut d’une voix calme, comme de coutume, mais impérative aussi.


-Mais qu’avez-vous fait l’homme ? Est-ce ça, votre organisation ? Massacrer des gens de qui on ne connaît rien, sans aucunes raisons. Mais qui êtes-vous donc pour juger qui doit ou non mourir ? Je vous ai vu vous battre. Vous êtes puissant, il est dommage que ce talent ne soit pas utilisé à bon escient. Sachez que je ne me battrai jamais à vos côtés, pour votre organisation, si vos causes sont celles que vous venez de me démontrer. Tuez-moi si ça vous plaît, mais je vous averti, je vendrai cher ma peau. Je prie seulement pour que si je vienne à mourir ici, à Luskan, quelqu’un d’autre vous arrête. Vous n’avez pas lieu d’être, Tourment. Vos actes ne reflètent en aucun cas ce que Sans-Nom m’avait décrit. J’espère ne pas être le seul qui ai ouvert les yeux.

Le moine adressa cette dernière remarque à Zara et Néféris, se retournant. Il n’espérait aucune aide de leur part en cas d’affrontement. Seulement une prise de conscience. Pour que son sacrifice ne soit pas fait en vain. Will’ se retourna vers son nouvel adversaire, guettant chacun de ses mouvements. S’il attaquait, CranedOeuf esquiverait.

Will’ se met en position défensive.



« Si les bœufs étaient des bardes, les bouchers seraient des scélérats. » -Proverbe Jordaini-
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écrit le : Vendredi 18 Mai 2007 à 15h39 par Ulysse de Rhobien
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ourment regarda le chauve s’avancer vers lui, lentement. Il en pencha la tête mollement. Même sa démarche était ennuyeuse, aussi le pirate baya silencieusement.
Il tenait son trident droit, avec trois doigts, ce qui était plutôt étrange pour une arme aussi lourde et atypique.
Le petit venait le sermonner sur sa propre façon d’agir, sans même comprendre le jeu dans lequel il s’était embarqué au préalable. Certains pions se mouvaient, d’autres tombaient. William était des derniers.
Au moment où Tourment voulu prendre la parole, il grimaça. La peau de son cou sembla bouger un instant, comme si quelque chose de vivant bougeait dans son corps, sous la peau..


- Ecoute Bleusaille, lorsqu’on ne sait pas de quoi on parle, on regarde sagement les grands faire au lieu de branler son ratelier à tout va. Sans-nom m’a parlé de vous tous avant que je vienne vous rejoindre, mais je crois qu’il plaçait un espoir bien futile en toi. Ce que je viens de faire ne regarde que moi, après tout je suis un homme libre, je peux agir à ma guise, et ne pas vivre au crochet de « l’organisation » dont tu parles. Dans une cité telle que Luskan, surveillée par les mages de la Confrérie de l’Arcane, personne n’est à l’abri de ses yeux omniprésents, déguisés en marchands, ou en simple tire laine. En tant que marin et Frère de la Côte, je me suis promit de défendre tous mes frères marins, quels qu’ils soient, lorsque ceux-ci sont agressés. Mais tu ne dois pas comprendre ce concept de la vie, pourtant Sans nom, étant un peu comme toi, je dis bien un peu, plaçait l’espoir qu’avec le culte dont tu es issu, tu serais un sage compagnon, préférant la paix aux rixes. Hé bien tu nous prouve le contraire à chaque instant ! Et rassure toi, moi non plus je ne veux pas me battre à tes côtés, j’aurais trop peur qu’encore une fois, tu quittes ton groupe pour jouer aux aventuriers solitaires, pauvre imbécile. Sois certain que nous non plus, nous ne voulons pas de quelqu’un comme toi dans notre « organisation », c’est avec des gens dans ton genre qu’une mission capote, pas capable d’ouvrir les yeux correctement, et faire ce que bon leur semble.

Ulysse employait un timbre aussi froid que l’ombre elle-même. L’homme empoigna davantage son arme puis fit quelques pas, jusqu’à se retrouver à côté du moine, sans le regarder.

- Sois sur que je ne veux pas de toi avec nous, et je ne veux d’ailleurs plus jamais te voir dans les parages, tu peux retourner dans ton trou perdu je n’sais où, si tu arrives à survivre seul jusqu’à la sortie de Luskan. Une dernière chose, d’ailleurs cela me ferait presque sourire, car notre situation est cocasse, on dirait que les rôles s’inversent, mais la puissance, la guerre, la force, la guerre, rien de tout cela ne peut être mit à bon escient, ces arts là ne sont là que pour tuer, tu devrais le savoir plus que n’importe qui… à moins que tu sois autre chose que ce que tu prétends être..

Sans un mot, Tourment continua à avancer. Il observa les autres, attroupés autour d’un homme à terre. Il ne s’en occupa pas outre mesure, et se dirigea vers l’homme de bord à qui il avait donné ses pièces d’or. De son côté William sentit comme une présence étrangère qui le fixait, malgré le fait que Tourment soit dos tourné.

- Voilà comment on règle les problèmes par chez nous, simple, rapide et efficace, mais je dois reconnaître que vous aviez raison sur un point mon bon, nous ne seront que cinq finalement.. mais je vous en prit, gardez la monnaie.. fit-il ironiquement à l’homme. Tournant la tête vers Nish, celui-ci lui adressa un sourire et lui confia ces quelques mots. Mon bon Baron, si je puis assurer le rôle de votre nouveau garde du corps, je ferais en sorte de ne pas vous quitter d’une semelle, quitte à vous attacher sur mon dos.



Comme un rien sans possibilités,
Comme un rien mort après la mort du soleil,
Comme un silence éternel,
Sans avenir,
Sans l'espérance même d'un avenir,
Résonne intérieurement mon Tourment.
 
 
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écrit le : Mardi 22 Mai 2007 à 17h10 par Atlas
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Là où certains étaient guidés par la nécessité, il en était d’autres qui ne pouvaient se résoudre à laisser de côté leurs préceptes moraux. Aussi déplacés fussent-ils dans le feu de l’action.
Le visage de l’homme qui n’avait rien perdu de l’affrontement, devenu blême au son du trident s’enfonçant et ressortant du corps du tire-laine, répondait au sourire macabre de Tourment. Il se permit même d’applaudir, une seule fois, avant d’assister aux échanges des futurs passagers de la Houle Brisée.


Jet de Fouille d’Ulysse

Une bourse trop fine de mauvais cuir, deux poignards, dont l’un ne semblait à sa place par une facture trop soignée pour un tel homme, un fil de métal … et rien d’autre qui mérite de s’y arrêter ni de visible sans se couvrir de la tête au pied du sang dans lequel il baignait déjà. Tourment avait fait ce qu’on attendait lui en mettant un terme rapide et sans fioriture au danger qui pesait sur le marin au cimeterre, il n’y avait aucune honte à souffrir d’avoir pris une vie pour en sauver une autre. C’était … la vie. La sienne plus que d’autre.

Jet de premiers secours de Zarathoustra
Rat est stabilisé


De l’autre côté le tableau était tout autre, l’Aède, plein de remords, sorti de la folie de l’adrénaline et de la peur de voir ses compagnons souffrir par refus d’en prendre le risque mettait tout son cœur à l’ouvrage, maculant ses manches du liquide vital, poisseux sous son morceau de tissus. Il l’attacha autour du torse du malheureux, sa bonne volonté compensant sa méconnaissance des premiers soins.
Pour puissante qu’elle fut, la frappe du guerrier n’avait semble-t-il que blessé la chaire sans entamer profondément la cage thoracique ni blesser quelque organe. Par le jeu d’une chance insolente, il pourrait s’en sortir avec les soins suffisants. La Puce à ses côtés, bien que touchée par le tableau, ne semblait souffrir d’aucune peine et répondait avec une fougue intacte au râle de celui qu’elle avait vu depuis le début comme l’homme à abattre.

- … voulais monter avec vous …
L’hémorragie était enraillée mais le Rat n’avait pas pour autant récupéré et plaçait ceux qui s’en inquiétaient devant le dilemme de laisser le pauvre homme là et d’embarquer sur le navire, de le prendre avec eux, ou de mettre en péril leur mission en prenant le temps de s’assurer que des soins suffisants lui seraient donnés.

Néféris, aussi froid et impassible qu’il l’avait toujours été, regardait la scène avec une moue d’incompréhension. Il avait frappé à la suite du souffle de Zarathoustra et voilà que celui-ci pleurait sur son sort et essayait même de le soigner ! Comme ce moine, qui reprochait à l’autre guerrier de combattre contre une menace flagrante, mais dans quel monde pensaient-ils vivre ?
Sur le ton qu’il aurait employé pour demander le prix d’un repas, il lança à William, de sa voix parfaitement claire : -
"Et si au lieu de geindre et de demander qu’on abrège ton existence tu t’occupais de l’autre qu’ils essayent de sauver là ? On a un bateau à prendre et sûrement pas le temps d’attendre qu’il se remette de lui-même. Soigner un innocent – il avait prononcé ce mot en l’enrobant de miel et d’ironie- fait partie de ce que te demande Eldath non ?

Spectateur curieux de tout ce manège, l’homme appuyé sur sa caisse s’éclaircit la voix pour attirer l’attention. William et Ulysse avaient tous deux parler ouvertement d’une organisation que celui-ci ne devait connaître et avaient fait naître une lueur de curiosité dans son regard : - "Si vous voulez bien vous donner la peine, nous ne patienterons pas plus longtemps, je n’ai aucune envie, et le capitaine certainement encore moins, d’attendre que la garde ait fini de nous poser leurs questions sur l’origine de ce nouveau charnier au milieu des docks."

Les chauves, têtes basses, montaient déjà à bord, grommelant excuse et salutation. Les deux premiers furent suivis de près par quatre autres qui n’étaient sortis de l’établissement qu’après la rixe terminée.

Nish ne put répondre que d’un hochement de tête à la proposition de Tourment. Complètement dépassé par les évènements.



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 22 Mai 2007 à 19h42 par Ulysse de Rhobien
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lysse acquiesça lentement face à l’impatiente de l’homme de bord. Il sourit en voyant passer les hommes chauves devant lui, pour monter sur le pont. Les avoirs aider lui serait sûrement utile à bord du bâtiment, une fois de plus, son instinct l’avait bien conseillé. Son instinct ? Ou une conscience extérieure qui ne le quittait plus depuis des années, et qui s’amusaient à lui chuchoter de faire ceci ou cela ?
Cela n’avait pas d’importance, son hôte était de bons conseils, parfois. A vrai dire jamais, sauf pendant les rixes songea-t-il.
Ses doigts marqués tripotèrent l’étrange dague qu’il avait ramassée sur le cadavre de l’homme. Peut-être l’avait-il volé à un autre, ou peut être que cela cachait quelque chose d’autre. Perdu dans ses pensées, le pirate finit par ajouter à l’homme de bord,


- Certainement, nous embarquons.. je pense que la milice locale ne sera nullement pressée de résoudre les évènements d’aujourd’hui fit le pirate.

Il regarda un moment le petit Nish qui était toujours aussi amorphe depuis le début. Cet homme était pour l’instant un boulet plus qu’autre chose, et il s’avérait moins utile qu’un tabouret. Se contentant de secouer la tête, Ulysse fit quelques pas en direction du groupe qui était à l’écart, manifestement occupé à vouloir soigner celui qu’ils venaient de blesser. Le pirate en fut étonné. Il fut plus étonné encore, lorsqu’il remarqua que la capuche de l’esthète était vraiment énorme. Parfois, Tourment avait des réactions bizarres. Il s’approcha de Zarathoustra puis pencha sa tête vers lui.

- Alors c’est là que tu caches tes effets personnels.. Intéressant. En un sourire, le pirate se remit droit puis regarda le rat à terre. Nous.. Sommes attendus à bord, alors dépêchez vous de prendre votre décision, embarquez le ou non, mais c’est vous qui vous en occuperez. Comme le crâne d’œuf s’est désisté à nous suivre, car son Destin ne rejoint pas le notre, et qu’il ne prendra pas part à la glorieuse tourmente qui se prépare, j’ai payé une place supplémentaire pour rien, alors c’est l’occasion de la rentabiliser avec lui.. Mais écoute bien dit Ulysse au rat en le pointant du doigts Si tu es venu pour nous causer des ennuis, alors j’espère que tu sais bien nager en haute mer.

Effectuant un demi tour, faisant voler son manteau d’un air magistral et théâtral, Ulysse revint doucement vers le navire, posant sa main sur l’épaule de Nish qui l’avait suivi, à la manière d’un père qui pousse son enfant vers l’avant. En quelques pas, il invita le hin à monter à bord, alors que lui-même lui emboîta le pas, non sans poser une dernière question au recruteur.

- Dites, qui y-a-t’il d’autre comme passagers exceptionnels sur votre navire ? Car voyez vous, nous n’aimons pas être dérangés dans nos affaires commerciales, surtout si vous voulez vous entretenir avec le Baron, la quiétude est notre meilleure amie..

En évoquant la question, Ulysse espérait avoir insidieusement une liste approximative des personnes à bord, et savoir s’il était au courant ou non qu’un voleur s’était introduit à l’intérieur. Car soit il n’avait rien vu, soit il pouvait être complice, rien n’était à écarter.. Car une fois en mer, il n’y aurait plus d’échappatoire.



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écrit le : Vendredi 25 Mai 2007 à 09h24 par Tass
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- … Voulais monter avec vous ! Bah, c’est pas comme ça qu’on s’y prend, tu vois ou ça t’as m’né, crétin ! Se retournant vers Zara, elle secoua la tête et fit une moue moqueuse. " Il nous croit stupide comme des ogres ou quoi, lui ! "

La petite Hin se tut quand Ulysse s’approcha et s’adressa au groupe. Elle le regardait avec respect et crainte et avait la même fascination pour lui qu’elle avait pour le bel ensorceleur.
Elle aimait l’Aède pour sa verve, sa prestance et son coté quelque peu classieux et Tourment pour tout l’opposé. Son coté baroudeur, rentre dedans, sauvage et ne montrant aucune émotion.
Tass fut surprise d’apprendre que Will ne poursuivait pas l’aventure avec eux, elle l’aimait bien ce grand dadais tout tatoué. Mais comme à son habitude, elle passa vite à autres choses et ne s’en émut pas plus.

Se relevant, l’Halfeline acquiesça aux paroles de l’homme au trident, comme lui, elle restait indifférente au sort du rat. Il avait voulu jouer au chat et à la sourie avec eux et il avait perdu. Néanmoins, elle pensait qu’il avait certainement des choses à cacher et qu’il serait donc plus judicieux de l’emmener avec eux.


- On a qu’à l’embarquer avec nous et quand il s’rat un peu rétablit, il aura certainement des choses à nous dire, surtout accroché au bout d’une corde à servir d’appât pour les gros poissons. Hi hi !

Tasshill prit la direction du bateau et s’arrêta près de Zara, toujours agenouillé près du rat et jeta un coup d’œil furtif dans la capuche de celui-ci afin de vérifier les dires de Tourment. Une fois sa curiosité assouvit, elle rattrapa le marin en trottinent gaiement. Lui emboitant le pas, collé à ses chausses, la petite roublarde accrochée au manteau d’Ulysse, en rajouta.

- C’est comprit ! Nous n’aimons pas être dérangés et t’as vue de quoi on n’était capable. Alors fait pas de zèle ! Aboya-t-elle au recruteur en fronçant les sourcils et agitant son index sous le nez de l’homme… enfin, bien en dessous du nez, se donnant un air qu’elle espérait menaçant.



Comment ça, c'est à vous! Vous êtes sûr? d'accord, d'accord, pas la peine d'appeler la garde!
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écrit le : Vendredi 25 Mai 2007 à 10h23 par Ulysse de Rhobien
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lors que le pirate montait sur le pont, la petite voix fluette de La Puce retentit derrière son dos. Une voie si aigue ne pouvait pas être si intimidante, ce qui fit légèrement sourire Tourment.
Il sentit un léger poids sur son manteau, aussi léger qu’une plume, ce qui n’entrava nullement ses mouvements, vu sa force de rhinocéros. D’un mouvement rapide, de grand trident du pirate barra la route à Nish pour le faire stopper. De son bras libre, Ulysse chopa Tass par la taille et la tint sous le bras pour l’amener sous le pont, comme un vieux sac de farine.
Reprenant sa marche avec Nish qui était presque collé à lui, Ulysse lança à la puce, en parlant très faiblement.


- Va donc emmerder le Baron, il est à ta taille, il appréciera, puis il est trop timide pour venir te le demander, pas vrai Nish ?

Tourment n’aurait su dire si Nish aurait rougi ou écarquillé les yeux, le petit ne releva pas la tête. Elle semblait même s’enfoncer dans sa veste.
Une fois sur le pont, l’humain dirigea les deux hins sur le bastingage, et déposa La Puce sur la rambarde. Nish lui, tenait deux des barreaux du navire, tel un enfant regardant quelque merveilleux jouet loin devant lui.
Tass aussi devait apprécier se dit Tourment, elle qui voulait prendre de la hauteur. En contrebas, ils purent voir L’Aède avec son rat bien aimé. Ulysse, qui se tenait derrière la petite, lui parla d’une voix grave et forte.


- Si tu veux un coup de main pour monter ton fardeau, n’hésite pas !

L’homme souriait. Ses dents blanches et pointues avait vraiment quelque chose de lugubre, mais son expression faciale tendait à prouver qu’il se sentait bien en cet instant, il était sur un navire.
Un voile de ténèbres, l’espace d’un instant fugace, se posa sur le visage du pirate lorsqu’il regarda La Puce. Sa voix se mua en quelque chose de sérieux, un peu trop même.


- Bon, plus sérieusement ‘Puce, on est dans la dernière ligne droite de cette mission, et on doit rattraper un gars dont je ne sais presque rien. Est-ce que tu peux me dire à quoi il ressemble ? Quelle taille à peu près ? Comment il est ? Pour éviter que j’aille trucider tous les marins de c'navire pour être sûr qu’on l'trouve.. Et arrête de trembler, s’il veut pétrifier quelqu’un d’autre, je lui balancerait Nish au visage, pas vrai Baron ?



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écrit le : Samedi 26 Mai 2007 à 17h05 par Tass
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La petite Hin était ravie que Tourment lui témoigne quelque peu d’intérêt, même si ce n’était que pour la mission et qu’ils ne seraient certainement jamais les meilleurs amis du monde, elle aimait se sentir entourée et utile.

Assise sur le bastingage, faisant face au quai, Tass regardait le flot de passants s’activer et reprendre le cours de leur vie comme si la rixe n’avait jamais eut lieu. Pour eux, ce n’était qu’une distraction de plus qui viendrait alimenter des anecdotes et couper leur traintrain quotidien.
L’Halfeline profitait pleinement de ce moment de calme qui suivait la décharge d’adrénaline subit quelques minutes auparavant. Ses jambes se balançaient d’avant en arrière comme le ferait une enfant sur une balançoire, son visage avait prit de légères couleurs rosées due à l’air iodé de la cote et ses yeux pétillants de malice, scrutaient dans les moindres détails le « tableau » qui s’offrait à elle. Elle se pencha en arrière jusqu’à s’appuyer sur le torse viril de Tourment et leva la tête vers lui pour lui chuchoter.


- Ouais ! J’irais bien l’emmerder mais il est vraiment pas rigolo pour un cousin pieds léger, tu sais. Il parle presque pas et on a l’impression qui fait la gueule tout le temps. A moins qu’il soit à fond dans son rôle de "baron" et là il est très fort, et qu’il veut pas parler à ses domestiques ? Fit elle en gloussant.

Se redressant et refaisant face au quai, elle fit signe à Zarathoustra et Nefferis, agitant son bras frénétiquement pour les saluer et par la même occasion se montrer. Encore une fois, la discrétion n’était pas de mise.
Son élan et son entrain furent vite coupés lorsque le ton du marin changea et se durci. Elle se retourna pour lui faire face et son sourire fondit comme neige au soleil au même moment que des frissons lui parcouraient le corps.


- Bah, heu ! Tu sais, j n’ais pas vraiment eue le temps de l’apercevoir, en plus il était encapuchonné, mais j dirais qu’il avait à peu près la taille de notre ami Zara. Par contre une chose est sûre, c’est qu’il avait le même accent que lui, j lui ais fais la remarque ! Et pis il est il est rapide le bougre, j pourrais pas dire s’il à incanter que j me suis retrouvée comme une statue.
J’suis désolée de pas pouvoir t’aider plus, mais tu sais ça a été très vite et pis c’est bien une des rares fois où j’me fais avoir comme ça ! A si, y a eu quand j’me suis fais épingler par la garde de … Ah oui ! Et aussi sur le marché de … Devant le regard sévère d’Ulysse, elle se figea et baissa la tête. “ … heu pardon, ça n’a rien avoir, j’te le raconterais une autre fois si tu veux !
Enfin voila, msieur".



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écrit le : Lundi 28 Mai 2007 à 15h10 par Zarathoustra
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omment ne pas voir en cette issue un fil trame par Tymora elle-meme ? Zarathoustra souffrait d'une souffrance reelle, et malgre son inclinaison a habiller la verite, face a de profonds sentiments, l'ame de ce grand romantique ressortait au grand jour, et il ne pouvait rien y faire. Le jeune homme, qui au debut croyait fermement en ses chances de soigner sa victime, avait eu des doutes serieux lorsque vint le temps de passer a l'action. Mais la confiance et la gaiete gagna a son nouveau son visage charmeur lorsqu'il vit qu'il avait reussi, et qu'il avait l'intime conviction que l'homme en rechapperait.

Il regarda toutes les personnes qui l'entouraient, un sourire radieux eclairant ses traits chaleureux. C'etait naif a dire, mais la joie de cet homme etait communicative. Jamais Toril n'avait vu visage si honnete et sentiments si sinceres. Les yeux de l'homme a la verve enjouee s'arreterent plus longtemps sur Tass et Tourment, mais ses traits demeuraient les memes. Il sembla les entendre, mais sa seule reaction fut de pointer son nez vers le ciel, les bras ouverts et les paumes tournees vers le haut. C'etait dans ces moments ou l'aquafondien se sentait touche par la grace que les mots affluaient, sans qu'il s'en rende compte. Alors, il devisait a voix haute comme normalement il le faisait pour lui-meme.


- Pourrait-il naitre un jour pareil soleil ? L'homme qui voit sa fin et qui est ramene parmi les vivants vit avec une intensite dont il ignorait tout !

Se tournant vers l'homme dont il parlait, Zarathoustra reprit :

- Tu es a jamais mon debiteur et moi le tien, pour la seule raison que je te permets de vivre une vie dont les saveurs seront bien plus appreciees et que tu daignes la poursuivre. O crois moi, jamais le ciel n'aura ete si bleu que cet apres-midi, jamais l'eau du port de Luskan ne se colorera d'un bleu si profond ! Alors viens avec moi rescape de la vie et elu de Tymora parmi les hommes, et dis moi pourquoi tu voulais ainsi t'embarquer avec nous sur ce fier batiment.

Le jeune homme joignit le geste a la parole et enroula un bras sous l'epaule du bougre, enjoignant d'un signe a Neferis a faire de meme de l'autre cote. Ainsi, il decida de cheminer lentement vers la Houle Brisee, autant pour reposer le rat que pour lui donner le temps de repondre avant d'atteindre le pont.

Zarathoustra avait bien sur vu ce que Tourment avait fait, il avait bien sur entendu l'echange verbal entre ce dernier et William, mais si les deux hommes n'en venaient pas aux mains, alors il n'avait pas de raison d'intervenir : le libre arbitre de ces creatures avait parle et il accepterait leur decision. Le jeune homme avait egalement entendu les insinuations faites a l'encontre de sa capuche, mais il ne releva nullement la chose, comme si cela etait depourvu de sens.

Zarathoustra le Magnifique ne se departissait jamais de son panache aussi gratifia-t-il sourires chaleureux et oeillades engageantes a ceux qui le desiraient, ne faisant pas attention aux autres badauds. La tete haute et le traits de son visage marques du sceau de la victoire, il arpenta fierement les quelques metres qui le separaient de l'embarcation.



Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.

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PM
écrit le : Mardi 29 Mai 2007 à 13h35 par Atlas
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Ulysse gagne « dague de maître volée »
Ulysse perd deux pièces de cuivre


Jet d’intimidation de Tass DD ?? : 6(dé)+2=8 : échec

Le recruteur louchait sur le doigt dressé de la jeune Hin qui avait cru pouvoir l’intimider de quelque manière. Elle n’avait rien de l’aspect de Tourment, pas plus qu’elle n’avait fait preuve d’autre chose que d’une légèreté hors du commun, au seuil de ce qu’il pouvait considérer comme de la douce folie.

Un sourire de convenance et une courbette gracieuse accompagnèrent sa réponse, comédie face à ce qu’il considérait comme tel tandis qu’Ulysse la saisissait par la taille : -
"Bien sur ma demoiselle ! Outre notre équipage, un seul autre passager est à bord qui désire autant de quiétude que vous et qui occupe déjà les quartiers des officiers, nous n’en parlerons plus. Je vous invite de même à ne pas l’importuner et nous nous arrangerons pour qu’il en soit de même."

Déjà rapportait-il son attention sur le reste du groupe, un sourcil froncé et la moue dubitative face à ce passager de dernière minute, traîné par les deux autres plus qu’autre chose. Le ‘Rat’ n’était visiblement pas en état de répondre à l’Aède, il trébuchait à chaque pas, grimaçant, les paupières mi-closes.
- Vos affaires vous regardent messieurs – lança-t-il à l’arcaniste quand il atteint son niveau - mais je doute que votre ami ne survive longtemps sans de véritables soins. Si sa santé venait à vous inquiéter, j’ai certainement de quoi vous aider.

Des six marins montés à bord, trois sortirent des quartiers du Capitaine - suivis par un homme à la stature presque aussi imposante que Tourment, coiffé d’un tricorne usé, le Capitaine à n’en pas douter- et se dirigeaient vers leur place, près à sortir la ‘Houle Brisée’ de son attache du port.
L’homme au tricorne, au port fier et à l’habit soigné se tenait droit comme un I, les bras croisés derrière le dos, ses yeux bleus comme l’océan scrutant les nouveaux venus l’un après l’autre. Il s’arrêta un instant sur Tourment et un moment de plus sur le génasi et son singulier fardeau.

D’une voix profonde habituée à commander, il héla le recruteur sans le nommer : -
"Montre donc leurs quartiers à nos passagers et demande qu’on leur apporte une bassine d’eau claire et le nécessaire pour soigner le blessé. Bienvenue sur la ‘Houle Brisée’ ! Mon équipage m’a parlé de votre aide sur les docks, vous avez toute ma gratitude. S’il vous fallait quoi que ce soit pendant le voyage, vous n’avez qu’à vous adresser à Gwinal, il fera son possible pour vous assurer un voyage paisible."
D’un pas lent et assuré il rejoint le pont supérieur et se saisit du gouvernail.

Le recruteur hocha la tête aux ordres du capitaine et se tourna, tout sourire, vers Zarathoustra : -
"Le vent nous est favorable, c’est un bon moment pour reprendre la mer. Messieurs, si vous voulez bien vous donner la peine, nous allons installer votre compagnon au frais. J’en profiterai pour vous montrer vos quartiers. La moitié de l’espace de l’équipage vous sera réservé et un coffre mis à votre disposition pour vos effets personnels."

Auprès d’Ulysse et de Tass, Nish sembla soudain sortir d’un profond sommeil.
- Je vous entends. Les rôles de composition ne sont vraiment pas mon fort et contrairement à vous, je ne trouve pas du tout cette histoire rassurante. Je vous rappelle qu’on est à la poursuite d’un gars qui passe à travers les murs et qui est capable de vous changer en pierre, qu’on sera bientôt en pleine mer sans avoir d’autre échappatoire que d’y plonger si les choses tournaient mal ! Et puis vous avez vu l’autre ? Tarentule ? Sauf votre respect il me file encore plus la chaire de poule que vous monsieur Tourment ! Ce n’est sûrement pas pour rien que l’Elfe tremblait comme ça et pourtant il était bien plus fort que moi. Alors quitte à passer pour un pleutre, ou quoi que ce soit d’autre j’ai préféré me taire pour ne prendre aucun risque de mettre votre plan à l’eau, comme nous si … enfin voilà voilà ! Tout ça est plus inquiétant qu’excitant, je vous assure, je n’ai ni votre habitude ni …
Le jeune Hin suspend le flot revenu avec force de ses paroles, se rendant compte qu’il montait de ton au fur et à mesure de ses phrases et qu’à ce rythme il attirerait bientôt l’attention sur lui. Il referma la bouche, happa goulûment une gorgée d’air, et conclut par un "Voila." de plus, sensé justifier le tout.

William

William Lamebleu vit les cordages détachés du brick et celui-ci lentement s’écarter des docks, emportant avec lui l’espoir de rejoindre le Cercle de l’Ouroboros. L’attroupement autour du cadavre se réduit de sorte qu’il ne se trouvait déjà plus en bordure de celui-ci et que la garde qui avait du préféré garder ses distances le temps que le trouble se règle de lui-même ne prit pas même la peine de s’inquiéter de ce qui avait pu se passer. Ils emportèrent les deux corps sans ménagement ni marque du moindre respect pour les deux hommes qui venaient de succomber. Luskan venait de perdre deux parasites que personne ne pleurerait.

Un homme sortit de l’établissement où était né la rixe deux sceaux au bras bientôt déversé pour diluer la marre de sang et en effacer toute trace.




" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 29 Mai 2007 à 16h36 par Zarathoustra
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arathoustra monta a bord de la Houle Brisee, continuant a distribuer avec sa generosite caracteristique les sourires chaleureux qui transcendaient son visage. Puis il laissa a Neferis le soin de mener leur nouveau compagnon jusqu'a sa cabine, lui voulait profiter du depart les cheveux au vent. Le jeune homme, prenant garde de ne pas gener le moins du monde les marins atteles a la tache, s'approcha d'un bastingage. Les paumes ouvertes de l'autre cote de la rambarde, il huma l'air marin, gouta les embruns charrier par le vent, regarda l'horizon et le soleil descendant, accorda son equilibre sur celui du batiment en mouvement et ecouta la douce melodie fredonnee par le bois craquant de la coque du navire. L'aquafondien aimait a dire qu'il avait "l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre", et c'etait dans ces moments-la qu'il se sentait privilegie parmi les hommes. Il ne pouvait comprendre ceux qui ne savaient profiter de tous les plaisirs de la vie. A vrai dire, il plaignait ces pauvres bougres qui mourraient le coeur vide de toute poesie.

¤ Des fantomes n'ayant jamais su trouve les sens qui leur sont si genereusement offert a la naissance, voila ce qu'ils sont ! ¤

L'Aede resta ainsi plusieurs minutes, mettant de cote la raison de son embarquement, jouissant de ce petit moment de calme avant la tempete. Le vent sifflait, et il savait qu'il etait bon ecouter ce qu'il avait a dire.

Se decidant enfin, il entreprit de rejoindre la Capitaine sur le pont superieur. Zarathoustra ne s'imposerait pas, il ferait juste une visite de courtoisie a son hote, flattant son ego par l'intermediaire du navire. De plus il tacherait de s'en faire un ami, ce qui pourrait toujours servir.



Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.

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