La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Malgré le malaise qu'il put ressentir à la vu du grimoire, Anin ne s'intéressait nullement au butin. Peut être bien que l'or pourrait susciter son attention mais plus tard car son esprit était ailleurs.

- Je suis tout aussi enthousiaste que vous à l'idée de quitter cet endroit lugubre mais vous semblez peut-être oublier un fait.

Le moine laissa quelques secondes de silence afin que tous se tourne vers lui lorsqu'il continuera ses dires.

- Nous n'avons toujours pas atteint l'objectif de notre mission.

Il est vrais que cela faisait plus de vingt-quatre heure que le groupe pataugeait dans ces égouts et qu'il était temps de refaire surface mais Anin était loin de se douter qu'il en repartirait les mains vide. D'un geste ample il désigna les serpent grouillant sur les parois.

- J'ai le pressentiment que si nous ne trouvons pas de serpent-rosier maintenant nous seront contraint de revenir ici ! Qu'en pensez vous ?

Les découvertes « propices » des objets sur le corps du cadavre tombaient à point et prouvaient que le vieil aventurier avait une connaissance poussée des squameux. Un détail à prendre en compte. Tandis que le moine terminait son intervention, le rôdeur s’approcha du prêtre et ne put s’empêcher de sourire. S’ils se connaissaient depuis peu Belgos parvenait aisément à savoir quand son compagnon éprouvait des doutes où quand un malaise s’emparait de lui. C’était ce qu’il semblait être le cas à l’heure actuelle et il ne se cachait pas pour le dire ; fidèle à lui-même. Belgos éprouvait la même sensation et comme le disait fort justement un antique dicton drow, le meilleur poignard est celui que l’on ne voyait pas e avec Somon et maintenant le demi-orque, il allait falloir redoubler de vigilance et avoir des yeux derrière le dos pour éviter des sorts tragiques, comme glisser accidentellement sur une mue de serpent toute fraîche et tomber à la renverser en se brisant les cervicales. Le destin pouvait être ironique parfois….

Le Frère des Marches se rapprocha de Kebur et parla assez fort pour que tout le monde l’entende.

- Je suis d’avis de ne rien revendre du tout ! De crainte d’attirer sur nous encore plus l’attention, Une attention qui est déjà à son comble, j’en suis persuadé. De tels objets ne doivent pas être considéré comme de vulgaires marchandises, et là-dessus, j’ose croire que j’ai raison. Par contre, si les érudits du groupe veulent jeter un coup d’œil dessus, qu’il en soit ainsi, cela ne me dérange pas.

Belgos avait noté avec satisfaction que Kebur n’avait pas fait mention de ce qu’ils avaient eux-mêmes découvert, c’était une bonne chose. Il avait lui aussi fait l’impasse sur le contenu du coffre, à dessein.

- Notre employeur saurait sans doute nous renseigner sur certains de ces objets et je serais donc tenté de nous rendre auprès de lui pour lui faire part de nos découvertes, le regard du rôdeur glissa vers Anin, "Quant au serpent rosier, il va falloir effectivement le trouver et si vous dans ces gouts, peut-être aviez-vous une piste à exploiter non ? Sachant qu’à l’heure actuelle seul le groupe du gnome est parvenu à rapporter un des ingrédients nécessaires et qu’il est fort probable qu’à l’heure où je parle ce gnome et son compagnon humain aient quitté Hlondeth, ce qui fait de nous les seules personnes aptes à répondre aux attentes de nos employeurs. Alors peut-être qu’il nous faut effectivement nous recentrer sur notre mission."

Le demi-elfe s’attarda sur Somon. Sa voix se fit forte et claire.

- En tout cas, si vous comptez retournez à la surface pour vendre ces objets, alors séparons nous immédiatement et qu’advienne ce qu’il pourra.

ebur, Belgos, Anin et Sarawak

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Central
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : mi-matin

Kebur estimation: 9 + 2= 11 >< DD 15 échec
Sarawak estimation: 6 + 2 = 8 >< DD 15 échec
Anin détection: 13 + 0 = 13 >< DD 15 échec
Belgos détection: 7 + 8 = 15 >< DD 15 réussite
Kebur détection: 1 + 3 = 4 >< DD 15 échec
Sarawak détection: 16 + = >< DD 15 réussite


Devant le peu de confiance que ses compagnons lui accordaient, et leurs arguments, fort à propos, pour refuser de revendre aussi facilement les objets tout juste découverts, Somon soupira, affaissant ses épaules.

-Soit! Lança-t-il résigné. "Nous ne vendrons pas ces objets, du moins pas immédiatement. Si le Nain ou le Demi-Orque veulent les observer, libre à eux!"

C'est ainsi que Kebur et Sarawak purent examiner avec attention le grimoire étrange, le symbole divin et la dague sanglante. Cependant, aucun des deux aventuriers ne put tirer de renseignement supplémentaire. L'arme était sans doute possible enchantée pour causer de graves blessures aux adversaires, mais la nature exacte de l'enchantement restait inconnu. Le symbole n'avait rien de particulier, et l'argent qui le composait, une fois fondu, devrait permettre d'en tirer une centaine de pièces. Quant au livre, le contact en était purement et étrangement écœurant pour le Nain comme pour le Demi-Orque, mais ni l'un ni l'autre ne trouvèrent un moyen d'ouvrir la chaînette d'argent.

Finalement, le groupe se remit en route, se dirigeant, tant bien que mal, vers ce qu'ils espéraient être la sortie. Le parcours fut plus agréable au retour qu'à l'aller, car les serpents, quoique toujours aussi nombreux, se montraient plus assoupis en pleine journée. De moments à autres, une bouche ou une aération laissait entrevoir un rayon de soleil, témoin du ciel bleu qui régnait au-dessus.

Soudain, après une heure de crapahutage dans l'eau saumâtre, un détail attira les yeux acérés de Belgos et de Sarawak. Ce dernier se retourna vers un tunnel secondaire du système d'évacuation, et remarqua une concentration anormale de serpents. Le rôdeur comme le druide, h"abitués qu'ils étaient aux choses de la nature, en comprirent bien vite la raison: le corps sans vie d'un humain y flottait, face dans l'eau, laissé aux bons soins des squameux affamés. Mais ce n'est pas pour cela que les deux aventuriers stoppèrent leur marche, attirant ainsi l'attention de ses compagnons.

Sur le cadavre, la majorité des serpents correspondaient parfaitement à la description d'un serpent roselier.

Content d’avoir pu, en ergotant, empêcher Somon de subtiliser un peu trop facilement les possessions du prêtre Yuan-Ti, Sarawak accepta presque de bon cœur de reprendre la route avec ses compagnons d’infortune.
Il tâcha de ne pas se mettre en première position du groupe, mettant en exergue ses piètres capacités d’éclaireur. Pour une fois le druide ne mentait pas trop. Il s’efforça comme auparavant de pousser Somon à occuper la tête de la colonne, n’étant toujours pas très rassuré à l’idée d’avoir un homme aussi fuyant dans son dos.
A plusieurs reprises, le demi-orque pesta dans sa langue natale à cause de son casque qui avait une fâcheuse tendance à glisser sur le côté de son crâne lors des passages les plus délicats :

! nif al à elgnas enu erttem ertê-tuep siarved eJ ! ssagrahor raP-

Ces interjections rendirent Ourano nerveux. Celui-ci ponctua les grognements de Sarawak par quelques cris retenus et des mouvements un peu virulents sur l’épaule de son maître.

Tout au long du trajet, le demi-orque prit soin de mettre à profit son savoir druidique pour tenter d’identifier le serpent roselier. Jusqu’à présent les essais du sang-mêlé s’étaient révélés stériles malgré des heures d’errance dans les canalisations. Sarawak avait néanmoins un caractère bien trempé ayant été élevé dans les inhospitalières Terres de la Horde et ayant vécu plusieurs mois dans des bois fort peu confortables. Il lui parut donc naturel d’insister dans sa quête.

Sa persévérance paya enfin lorsqu’il lui sembla avoir dénicher le fameux serpent, en bande, dans un tunnel secondaire, sur un cadavre humain. Il jeta un coup d’œil puis détaillé qui lui permit de confirmer sa première impression.

¤Finalement, Ourano n’était peut-être pas le seul à avoir un œil d’aigle.¤ fanfaronna Sarawak pour lui-même

Le druide s’arrêta net, puis s’orienta vers ses compagnons. A cette occasion Sarawak se rendit compte que Belgos, contrairement aux autres, avait lui aussi repéré le cadavre et les serpents.

-Plusieurs serpents roselier dans ce tunnel. Il y a un cadavre à proximité.

Sarawak préféra se méfier du serpent roselier et proposa de mettre au service de groupe un de ces talents :

-Le serpent roselier est peut-être rare mais il peut aussi être très dangereux. Cela expliquerait que l’on envoie plusieurs aventuriers à sa recherche sans compter…le cadavre. Je propose de tenter de charmer l’un des individus pour nous rendre la tâche plus facile. Qu’en dites-vous ?

Chère MJ voici la liste de mes sorts que je n'ai pas donné depuis le matin. Illumination (0), Purification nourriture et eau (0), Détection de la magie (0), Résistance (0), Charme animal (1), Flammes (1), Convocation alliés naturels (1). Le sort 'Flammes' a été ''consumé''.

Poursuivre cette excursion souterraine en compagnie du demi-elf et du nain qu'Anin connaissait un peu mieux que les autres ne pouvait que le rassurer un peu plus. Ce n'était pas du tout la même impression pour ce vieux Somon qui restait pour le moine insondable ou encore pour le druide qui ne cessait d'en rajouter un peu plus à cette ambiance si glauque en parjurant de sa langue natale !

A plusieurs reprise, le jeune humain se retourna vers Sarawak pour comprendre ce qui lui arrivait. Voyant que ce dernier menait une véritable lutte pour préserver l'équilibre de son couvre-chef, il ne put s'empêcher de faire la moue et de reprendre la route comme si de rien n'était.

L'exploration restait des plus stressantes et lorsque le druide s'arrêta brusquement Anin en fit de même quelques seconde plus tard et l'interpella.

- Ecoutez, vous n'avez qu'à le tenir sous le bras le temps que ...

Sarawak parla alors sans laisser le temps au moine de finir sa phrase, signalant la présence des serpents tant convoité.

- Ah c'était pour ça heu... d'accords, bon eh bien je vous laisse faire et si jamais votre technique ne marche pas. On essayera d'en attraper à l'ancienne. Dit-il en attachant son arme à son dos.

Anin se courba de quelques pouces en plaçant ses bras un peu en avant et en écartant ses doigts comme s'il s'apprêtait à bondir sur la cible.

Comme il était agréable de se promener dans le vaste réseau de tunnels et d'égouts qui se trouvaient sous la cité état de Hlondeth, une véritable partie de plaisir qui devrait être sublimé par une sortie rapide et toute bénéfique à la surface. Le demi-elfe restait aux aguets, observant parfois à la dérobée ses nouveaux compagnons et gardant un oeil bienveillant sur Kebur. Soudain, les sens exacerbés de l'A'Tel'Quess frémirent et il lui suffit d'un simple regard pour remarquer que le druide venait lui aussi de marquer le pas.

La découverte d’un cadavre n’étonna pas le rôdeur, les accidents étaient si vite arrivés mais par contre, les serpents qui semblaient festoyer allégrement sur le mort attirèrent l’attention du demi-elfe, surtout certains d’entre eux, il allait dire quelque chose quand le demi-orque le devança, expliquant au reste du groupe ce qu’ils venaient de découvrir. Et le demi orque ne perdit pas de temps en discussion et ce qu’il proposa avait le mérite d’être clair et précis.

- De toute manière nous devons récupérer le venin d’un serpent rosier alors autant attraper ce reptile et je ne doute pas de vos compétences pour y parvenir Sarawak. Faites ce qui vous semble bon….

Durant une fraction de seconde le rôdeur se demandait aussi si cela n’allait pas aller plus vite de tuer un de ces spécimens et de recueillir le venin par leur propre moyen mais il abandonna cette idée, il n’y entendait rien en procédés alchimiques et il ne souhaitait pas faire n’importe quoi. Il jeta un regard au moine qui se préparait à agir si le druide ratait son opération, puis le rôdeur recula pour rejoindre Kebur.

Kebur était néanmoins content de rejoindre enfin la surface...néanmoins, oui, parce qu'il ne pouvait pas dire qu'être dans un réseau souterrain l'ennuyait tant que ça, du moment toutefois que rien de cruel ou de sauvage ou d'hostile ne s'y trouvait.

Aussi, il marchait d'un bon pas pour rester à la hauteur du groupe, il regardait de temps à autre les réactions diverses et variées de ses compagnons alors qu'ils pataugeaient encore et toujours dans une espèce de boue noire, frétillante par l'abondance des serpents qui s'y trouvaient ; mais jamais il ne surprit quelque signe de douleur d'aucun des "grands".
Et il restait silencieux, observant, pensant, se remémorant, fouillant le plus profondément possible dans sa mémoire pour essayer de retrouver une trace quelconque d'un grimoire à fermeture d'argent dont il aurait pu avoir lu trace dans les nombreux livres d'histoires qu'il avait parcourut alors qu'il était encore dans sa cité. Rien, il ne trouvait rien, et cela l'agaçait au plus haut point que de ne rien avoir lu sur un grimoire qui dégageait une telle intensité !¤Bah ! Ca va peut-être me revenir...qui sait !¤
Et c'est résigné à cette idée qu'il croisa alors le regard de Belgos, un ami dont il était sûr que sa confiance était immuable. Son regard bienveillant, il le lui rendit en souriant, tout en se remémorant les objets qu'eux mêmes avaient trouver dans le coffre...
Et enfin, cela le frappa...ils n'en avaient pas souffler mot à leur nouveaux compagnons...¤C'est mieux comme ça...mais je me demande comment on va faire pour se dépêtrer des autres et aller faire examiner ces items seuls...¤Sur ces pensées, il jeta un regard à Belgos, à temps pour voir que celui ci n'était plus à côté de lui, mais s'était avancé à la rencontre d'une coursive perpendiculaire au boyau qu'ils suivaient, ayant apparemment repéré, comme l'indiqua le druide, les serpents roseliers qui festoyaient gaiement d'un cadavre boursouflé...

Le prêtre ne s'approcha guère plus, mais sourit à la position assez comique en somme que venait d'adopter le jeune humain pour être prêt à les attraper "à l'ancienne"...

-Oui, maître Sarawak, je pense que vous êtes le plus qualifié pour cette tâche...et, à l'attention de Belgos qui était revenu se placer à côté de lui, il continua entre ses dents après tout, vous avez l'habitude de jouer avec des serpents non ?

Et un sourire méprisant s'esquissa sur les lèvres du prêtre avant qu'il ne retourne la tête vers le druide pour le regarder user de sa magie...

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Central
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : mi-matin

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Serpent roselier: Volonté: 15+1=16 >< DD 14 : Réussite

Somon, toujours mécontent d'avoir essuyé un refus général à sa proposition de vendre leurs trouvailles, se contenta d'un vague grognement comme toute réponse à la proposition de Sarawak. Comme son idée semblait être acceptée, le druide fit un pas en avant pour se rapprocher de sa cible, un serpent qui semblait être en bonne santé, n'était ni le plus gros, ni le plus petit et surtout était en train de mordiller le mollet du cadavre et se trouvait donc parmi les plus proches. Il effectua avec assurance les gestes rituels tout en prononçant les mots qui étaient censés lui permettre d'accéder à l'esprit du serpent.

Le sort divin que venait d'utiliser le demi-orc était un sort aux effets assez discrets et il fallait attendre qu'un ordre soit prononcé par Sarawak à l'attention du serpent roselier pour être certain de son efficacité et encore fallait-il que le serpent comprenne précisément ce que voulait dire le druide ce qui n'était pas la partie la plus facile de l'opération engagée par le druide. Somon, qui n'appréciait pas vraiment le demi-orc et qui avait été habitué à de la magie plus impressionnante dans ses manifestations poussa un soupir de dédain sans même regarder dans la direction des serpents.

La plupart des ophidiens étaient toujours en train de découper à l'aide de leur petites dents des portions de viande qui devraient leur permettre de ne pas mourir de faim avant l'arrivée de leur première victime. Les plus gros serpents se trouvaient au niveau du buste du cadavre d'où ils avaient repoussés les autres vers les bras et les jambes où il y avait moins de nourriture et commençaient à se faufiler dans les entrailles de l'humain. Quelques serpents plus jeunes et plus petits essayaient de profiter aussi de la partie ventrale du repas et se chamaillaient entre eux et avec les plus gros jusqu'à ce qu'une morsure soit suffisante pour les faire fuir ou les tuer. Cependant, les serpents qui se trouvaient occupés à dépecer les pieds du cadavre qui avaient peu de nourriture à se mettre sous la dent avaient vu les mouvements du druide et s'il ne comprenaient pas ce qu'il faisait ils se disaient qu'un festin pouvaient bien être en train de se rapprocher d'eux. Ils restaient toutefois pour l'instant sur le cadavre pour en tirer le maximum.

Anin était toujours prêt à bondir si le sort du druide ne portait pas ses fruits, ce qu'il ne pouvait pas encore déterminer, tandis que les autres essayaient de se mettre à distance respectable des serpents autant pour ne pas gêner le druide en affolant sa cible que pour avoir le temps de voir les ophidiens arriver si cela devait mal tourner. Kebur, qui n'était pas certain de la loyauté de Sarawak, faisait signe à Belgos de se mettre autant que possible à l'abri car il n'aurait pu jurer que le but du druide était bien de calmer un serpent et de le faire venir à eux et non de les exciter et de les forcer à les attaquer eux.

Belgos regarda avec surprise le nain lui faire signe de reculer, d'ailleurs depuis ces retrouvailles avec Anin et son compagnon, il trouvait que le groupe qu'ils formaient n'était en fait qu'une vaste plaisanterie. Anin faisait en sorte de les ignorer et parlait pour ne rien dire et même le demi-orque était plus interessant que le moine. C'était dire.

Sans vraiment quitter la scène du regard, Belgos écouta Kebur, non pas qu'il avait une quelconque crainte mais plutôt qu'il préférait nettement ne pas tourner le dos à leurs compagnons de route. Qui plus est, le demi-elfe préférait laisser le druide agir en toute liberté et il ne voulait en aucune façon le gêner dans ses mouvements. son arc à la main, une flèche encochée, le rôdeur était prêt à toute éventualité.

Il sentait bien son compagnon nain dubitatif face à ce Sarawak, lui-même l'était depuis qu'il l'avait appris la mort de l'elfe qui accompagnait les trois aventuriers. Lui même l'était, absolument pas convaincu par les paroles du druide concernant l'accident. Intérieurement, Belgos demeurait blessé et agité par le sort tragique de cette elfe et resyait persuadé que cela aurait pu être évité. Surtout que la Tel'Quess ne pourrait pénétrer en Arvanaith et cela pour un elfe,il s'agissait d'une véritable tragédie.

¤ Méfie toi des apprences, Belgos...méfie toi de ce qui est visible....¤

Prêt à agir s'il le fallit, Belgos gardait les yeux rivés sur le druide et son familier. tout pouvait aller si vite...

e druide, s'égara dans ses pensées. Il avait été relativement simple la nuit précédente de se servir de ses pouvoirs pour charmer le serpent. Ce dernier était un représentant isolé de la seule espèce dangereuse de l'herpétofaune qu'il avait alors à ses pieds. Il avait juste suffi de le ramasser après l'avoir amadoué pour disposer de ses services.

La situation actuelle était malheureusement différente. Les serpents roseliers, probablement dangereux, étaient en nombre ce qui rendait l'acte de tendre le bras vers l'un d'eux assez risqué. Et, tout druide qu'il était, Sarawak ne voulait pas courir ce risque.

Sans donner de détails sur ce qu'il allait faire, Sarawak avertir les autres:

-Je vais tenter de le faire venir à moi. Tenez-vous prêt au cas où cela se gâte.

Le demi-orque vit en se tournant vers le groupe que Belgos avait pas eu besoin de ses paroles pour avoir l'idée de saisir son arc. Cette protection ne rassura pas pour autant Sarawak qui songea plutôt que la méfiance du demi-elfe n'était qu'une juste réponse au présent danger.

Ne parlant pas la langue des serpents, apprentissage qui aurait été des plus commodes pour survivre à Hlondeth, le demi-orque tenta une approche expérimentale. Il enleva son havresac, qu'il prit dans sa main droite. Puis saisit son épieu en sens inverse de la main gauche et en dirigea l'extrémité non pointue vers le serpent se disant qu'un serpent charmé suivrait peut-être son maître en se servant de l'arme comme un support. Le sac était prêt à accueillir le "nouvel ami" du druide. Sarawak était nerveux et méfiant...

Sarawak tente lamentablement de guider le serpent "charmé" vers son sac à l'aide son épieu. En cas de comportement anormal, Sarawak se tient prêt à lâcher l'épieu .