La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Son arc encore bandé, une nouvelle flèche de guerre encochée, sentit le soulagement et la satisfaction l'envahir quand le corps de leur adversaire s'affala face contre terre. Si chaque membre du groupe s'était battu avec courage faisant preuve d'un bel élan combattif, l'action Somon fut décisive. Belgos en était conscient.

Lentement, le frère des marches abaissa son arc, se laissant aller à prendre une profonde inspiration, tout en jetant un regard à chaque combattant, son regard s'arrêta que Kebur.

- Alors mon ami, je crois que nous nous en sortons pas si mal que ça, il posa une main sur l'épaule du nain, signe d'amitié et leva les yeux vers les autres membres du groupe qui eux aussi semblaient profiter des quelques secondes qui suivaient l'arrêt brusque du combat, et merci à tous, votre aide est tombée à pic et sans vous, je préfère ne pas imaginer ce qu'il serait advenu de nous. Merci.

Belgos ferma les yeux et secoua la tête tandis que la tension du combat s'évacuait peu à peu de son corps. Il rangea sa flèche dans son carquoi et se dirigea vers le coprs de l'ophidien. Comme le lui avait dit son père, et le père de son père, au terme d'un combat, il ne fallait pas perdre de précieuses minutes dans l'expectative, de crainte de laisser des choses s'échapper.

Belgos utilise détection et fouille. Il récupère s'il le peut des flèches.

Belgos Dalael

Belgos détection: 12 + 8 = 20 >< DD ??? réussite
Belgos fouille: 4 + 8 >< DD ??? échec

La victoire acquise, le demi-elfe ne se relâcha pas pour autant, conformément à ses enseignements passés. Tous sens en alerte, il se focalisa sur son environnement, à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement, de la moindre odeur plus suspecte que celle des égouts qui imprégnait désormais ses vêtements. Rien ne lui paraissait suspect, et pourtant la déplaisante impression d'être surveillée poursuivait Belgos comme si... Comme si quelque chose les observait au travers des murs et des plafonds. Ce même malaise s'était emparé de lui dans la Cathédrale des Ecailles d'Emeraude, quelques heures plus tôt, et il n'avait à l'époque pas su l'identifier...

Le demi-elfe commença à fouiller le cadavre ophidien, et même cette simple fouille parut étrange. Car, sous la robe sacerdotale aux attributs étranges, le rôdeur ne trouva rien. Ni or, ni arme, ni objets de quelque sorte. Mais ce qui troubla le plus Belgos, ce fut l'absence de symbole religieux. Qui, pour un prêtre, était pour le moins surprenante...

Les yeux encore embrasé par l'intensité du combat qui venait de se terminer, le corps du jeune moine se détendit lentement alors qu'il posait de nouveau son bâton au sol. Anin inspecta des yeux le couloir et la salle qu'il traversa négligemment pour venir en aide à ses camarades. Camarades qu'il ne s'attendait vraiment pas à croiser dans ces dédale puant.

- Eh bien, dit-il en soufflant, amis Belgos et Kebur, j'hésite à vous demander ce qui vous amène en ces lieux de peur de connaitre déjà la réponse...

Il observa le demi-elfe fouiller le cadavre et, tout en essayant de voir si Somon était repérable il continua.

- En ce qui nous concerne, notre recherche de serpent-rosier nous a mené ici mais celle-ci, et bien que nous ayons déjà perdu un membre de notre équipe, s'avère toujours aussi infructueuse.

¤je suis vraiment moralement exténué de cette chasse, un bon diner et lit douillet me feront le plus grand bien. En plus j'ai bien envie de savoir comment va Astrid...¤

Belgos se releva lentement, déçu ne rien avoir trouvé sur le cadavre de l'ophidien. Il se détourna et fit face à Anin qui venait de lui poser quelques questions.

- Nous sommes là pour toi, nous nous inquiétons et nous avons décidé de venir te chercher.

Son regard coula vers le demi-orque, et son cisage se voilà un bref instant. La haine qu'il ressentait pour les peaux vertes ne s'étaient pas calmer toutes ces années même quand il s'agissait de sang-mêlé. Pourtant le druide était venu de lui même à la rescousse du rôdeur et du nain mais Belgos avait un mal fou à imaginer qu'il devait la vie en partie à un demi-orque. Des images sanglantes de Shimilsta lui revinrent subitement en mémoire, il fallait qu'il se reprenne, il prit une profonde inspiration tenta d'arborer un masque imperturbable, enfin presque.

- Tu dis avoir perdu un membre de votre équipe....l'elfe?

Il se doutait dejà de la réponse et son coeur se serra.

- Comment-cela est-ce arrivé?

Pendant qu'il parlait à Anin, le demi-elfe restait sur le qui-vive. Quelque chose clochait, il sentait un malaise s'emparer de lui, une sensation qu'il connaissait que trop bien.

Les aventuriers tous réunis autour du cadavre de Yuan-Ti, Sarawak commença par écouter les paroles de Belgos Dalael. Le druide nota bien qu'avant de remercier le groupe pour le combat qui venait d'être remporté, l'elfe s'était adressé prioritairement à Kebur, ce qui témoignait de fortes affinités entre eux et contribuait également à donner à Sarawak le sentiment que ses sorts de combat étaient bien plus appréciés que sa nature.
Puis s'engagea une conversation entre Anin et Belgos à laquelle le demi-orque s'invita:

-Oui, l'elfe. Nolatari est morte cette nuit, visiblement tuée par surprise par un serpent pendant son tour de garde.

Sarawak s'arrangea pour en dire le moins possible tout en adoptant un ton neutre. Ainsi ne risquerait-il pas de mentir et passerait-il avantageusement pour un demi-orque sans cœur.
Le druide poursuivit ensuite en racontant les aventures de son groupe dans les égouts depuis la veille

-Nous avons également fait une mauvaise rencontre hier. Encore un ophidien que nous avons vaincu. Mais il était bien plus costaud que cela, Anin pourra vous le confirmer. Je me demande si tout cela est lié ou si nous avons juste expérimenté les multiples dangers de ces galeries.

Tout en décrivant leur adversaire de la veille à ses compagnons, Sarawak se pencha pour examiner et fouiller le prêtre Yuan-Ti. Peut-être trouverait-il un indice sur celui-ci qui aurait échappé à l'elfe. Certainement un brin paranoïaque, Sarawak avait à l'esprit que les deux combats était possiblement liés.

Après la fouille, il demanda à Belgos et Kebur:

-Et de votre côté qu'avez-vous trouvé?

Sarawak fouille le Yuan-Ti

Il allait lui demander de le conduire auprès du corps de la Tel'Quess pour lui offrir une sépulture digne d'elle mais se ravisa devant les paroles du druide.L'attitude presque désinvolte du demi-orque quand il annonça la mort de l'elfe indigna le rôdeur qui ne prit pas la peine de de renchérir. Cela ne servirait à rien. A l'heure qu'il était les choses qui grouillaient devaient s'occuper de son cadavre.Il laissa le druide faire sa petite fouille au corps et préféra se concentrer sur le reste de leur mission.

- Nous n'avons pas trouvé grand chose. Depuis notre arrivée, nous avons eu aussi un petit combat avec un serpent fort acceuillant. et puis il y a eut la rencontre avec celui-ci....

Belgos soupira en désignant l'ophidien.

- Il se trouvait dans une pièce avec des statues représentant des Yuan-Tis et autres monstres reptiliens, avec au centre de la pièce, une sorte de puits d'où sortaient et entraient en permanence une foule dense de serpents aux couleurs variées. Je n'ai pas pu en voir plus, la grille par laquelle j'observais faisait un pied, un pied et demi de haut environ, d'où filtrait l'eau et les déchets vers les égouts. Donc pas vraiment pratique. Et après il y eut l'attaque.

Le demi-elfe leva les yeux et regarda de nouveau autour de lui.

- Nous ne devrions pas rester ici trop lontemps, je ne me sens pas bien en ces lieux....

L'ophidien achevé, le prêtre était resté là, comme pantelant, alors qu'il ne cessait de fixer cette chose...une aberration de la nature lui semblait-il, et pourtant les traits si purs de cet humanoïde à la peau écailleuse lui faisait penser à une race supérieure, une de ces races mystiques dont la création et l'apparition sont des évènements plus qu'oubliés, si toute fois ils furent un jour connus, et même si les fables et les mythes en proposaient toujours une version, celle-ci se trouvait si déformée que plus rien de sensé ne perçait...et pourtant, Kebur avait connu un homme capable de retrouver dans les mythes et les légendes la part de vraie, et si le faux l'arrêtait parfois, ce n'était qu'un soucis passager, et très rapidement il tirait du faux la vérité...

Il contemplait le corps inanimé de l'être qu'ils avaient occis, plein de respect et pourtant plein de dégoût, alors même qu'autour de lui il entendait de vagues sons, un brouhaha léger qui parfois parvenait à ses oreilles...des mouvements aussi, oui, il percevait aussi de temps à autre quelques mouvements, certains de ses compagnons qui se penchaient sur le cadavre pour l'examiner sûrement...Rien de précis, tout était flou, sauf le cadavre...En fait, il le compris peut-être trop tard, il ne se sentait pas bien du tout, dans ces égouts puants, grouillants de toute la vermine du monde, et sa tête commençait sérieusement à lui tourner...même le cadavre qui jusqu'alors était resté parfaitement clair et net se brouillait petit à petit...

Un autre mouvement...quelqu'un d'autre se penchait sur le corps...avait frayeur, le nain remarqua la face d'un orque, et rapidement retrouva ses sens, comme un vieux réflexe de préparation au combat sans doute...Les sons soudain revinrent, l'environnement se fit de nouveau plus net et plus clair, ses esprits aussi daignèrent le réintégrer et il se rappela...le prêtre, la marée grouillante, le combat qui tournait on ne peut plus mal, et la rescousse, matérialisée en les compagnons qu'ils recherchaient, lui et Belgos, en venant -pure folie- dans les égouts.
Tranquillement, il rangea son arme, et se ressaisit une bonne fois, avant de répondre à la seule phrase qu'il avait perçu clairement depuis quelques minutes...

-Oui, Belgos a raison, ne traînons pas ici...

Il s'apprêta à faire volte-face pour repartir vers l'échelle quand soudainement des bribes de conversation lui revinrent, et malgré la torpeur qui l'avait habité, elles revinrent bien trop crûment et clairement

-L'elfe est morte ?! Vous êtes druide vous non ? N'êtes vous pas sensé justement éviter que ce genre de désagrément arrive ? Mordue pas un serpent ! Ineptie ! Il est vrai qu'ils sont foule ici, mais tout de même, dans cette eau dans laquelle vous patauger, les serpents nagent aussi et se faufilent entre vos jambes à tout moment...alors pourquoi soudainement, un serpent, pris d'un esprit d'initiative éxubérant aurait-il mordu une elfe en pleine santé, alors qu'en cet instant même, aucun ne se jette sur nous, alors qu'ils sentent parfaitement que nous sommes fatigués ?!...Bref, que son âme repose en paix...

Oh...le prêtre n'était pas dupe, néanmoins, il ne voulait pas commencer de suite une autre bataille, qu'elle fût verbale contre le demi-orque ou physique....il était fatigué et ne souhaitait que rentrer et se vider la tête de tout ce qu'il avait subi depuis son arrivée dans cette ville de fous...Il posa un dernier regard sur l'ophidien, murmura très rapidement quelque chose, et se tourna ensuite vers le demi-orque, pour lui indiquer d'un regard qu'il n'avait guère voulu remettre sa parole en doute. Et pourtant, Moradin savait que la parole d'un orque, fusse-t-il demi, n'était que du vent pour le jeune prêtre, et que pas un instant il n'avait cru à cette morsure accidentelle...et que jamais sûrement il n'y croirait.

-J'aimerais bien ne pas être là quand les renforts arriveront...on y va ?

Tous

Sarawak fouille: 7 + 2 = 9 >< DD ???

Le druide demi-orque, nonobstant les suspicions de ses compagnons, commença à fouiller le corps du Yuan-Ti mort, mais sans rien découvrir de plus que Belgos. Il abandonnait le corps quand Somon se pencha lui aussi sur le cadavre. Sous les yeux interloqués de ses camarades, le vieil homme commença à passer attentivement la main directement sur la peau du reptilien, sans prêter attention aux vêtements ou ceintures. Soudain, sa main disparut sous la peau, comme happée. Lorsqu'elle ressortit, un large grimoire, aux couverture de cuir et fermé par une chaînette d'argent, était tenu par les doigts fripés de Somon.

-Tiens donc? Commença à expliquer le vieil homme avec une délectation non dissimulée. "Voilà où tu planquais tes trésors? C'est une vieille ruse des Yuan-Tis. Je ne sais pas comment ils font au juste, mais ils se débrouillent souvent pour se créer une poche avec leur propre peau. Et celui-là avait un véritable trésor planqué sur le corps."

En effet, outre l'ouvrage, Somon retira un superbe symbole en argent représentant un serpent volant surmonté de deux crochets liés à une pierre, une dague fine et de laquelle coule en permanence un mince filet de sang et une bourse contenant 4 pièces de platine et autant de pièces d'or.

Si la dague étrange ou le symbole ne laissait pas vraiment une impression joyeuse à qui le voyait, Kebur ressentit immédiatement un malaise quand Somon sortit le grimoire, et Sarawak ne put s'empêcher de frissonner en voyant l'ouvrage. Même Anin et Belgos eurent un sursaut déplaisant en regardant le livre.

-Bien, allons-y. Lança Somon d'un ait décidé. "On devrait pouvoir revendre tout ceci pour une petite fortune, et on se partagera le butin."

Bien que le prêtre veuille partir, son subconscient le laissait comme hébété, en face de la créature écailleuse, et quand il vit réapparaître enfin Somon, il ne fut pas surpris de voir que lui aussi s'essayait à la fouille du cadavre...

Mais ce fut le seul a trouver réellement quelque chose, les atours d'un prêtre en somme...une dague, un symbole...et...un ouvrage qui, lui, fit réagir le jeune nain. Et alors que le dépouilleur du moment se relançait dans ses fouilles, le prêtre tendit la main vers le tome, sans arriver pour autant à l'attraper, et se résigna à essayer de savoir ce qu'il pouvait bien renfermer, tant son texte potentiel le dégoutait par avance.

Il se ressaisit, et comme si de rien n'était, il se mit à examiner un peu les parois des égouts, toquant de temps à autre contre une ou deux pierres...pour passer le temps en réalité, jusqu'à ce que ses compagnons soient enfin décidés à remonter à la surface. Et ce fut bientôt le cas, alors que Somon lui même pressait dorénavant ses compagnons pour se rendre à l'échelle.

¤Revendre tout ça ? Je te souhaite bien du courage...¤

-Dites moi, maître Somon, vous croyez réellement que l'on pourra tirer un bon prix d'un symbole sacré tel que celui que vous avez dans la main, alors qu'il représente une divinité locale et appartenait à un prêtre d'une certaine importance, vu sa facture ? Vous ne pensez pas qu'il croirons tout simplement, au mieux, qu'on l'a volé, et au pire qu'on a tué un prêtre pour le dépouiller ? Dans les deux cas, nous serons confrontés à la garde, et jetés dans les geôles ou tués...peut-être le premier sort est-il pire...

Dit pensivement le nain alors qu'il se rappelait avec une amertume prononcée le voyage qu'ils avaient fait, avec Belgos, dans le prison de Hlondeth, avec cette capitaine sadique et toutes les horreurs reptilienne que les medecins tiraient des prisonniers...Il secoua la tête pour se débarasser de ces images, et revint à Somon...

-Le grimoire quant à lui, maître Somon, il me sierait grandement de l'étudier avant que vous ne vous en débarassiez d'une manière ou d'une autre...bien sûr, une fois que je l'aurais lu, vous pourrez en disposer comme bon vous semble et le revendre...
¤Ou bien aller rapporter à ton maître ce que l'on a fait...¤
-Aller, sur ce, en avant !

arawak se mit à nouveau sur ses pieds. Pendant quelques instants il s'était en effet agenouillé afin de fouiller au mieux le Yuan-Ti. Tout en palpant l'homme serpent, il avait écouté assez distraitement les propos de Belgos et Kebur tout en tournant la tête de temps en temps pour donner l'illusion qu'il était attentif.
Si le druide accordait plus d'importance à la fouille qu'à l'écoute de ses compagnons, c'est qu'il savait que si un événement extraordinaire était arrivé à Belgos et Kebur, ceux-ci l'auraient probablement mentionné immédiatement.

Relevé, Sarawak répondit tout d'abord à Belgos.

-Je vois que les serpents vous ont également posé problème. Il est difficile de les éviter ici.

Puis, après une courte pause, il s'adressa à Kebur d'un ton calme qui contrastait avec le ton dont le prêtre avait usé précédemment:

-Comme vous l'avez si bien fait remarquer, je ne suis pas prêtre, je suis druide. Perdu au beau milieu des égouts, la situation était délicate.

Il y a l'air d'avoir beaucoup d'espèces de serpents en ces lieu. Je ne vois pas en quoi il est inconcevable qu'il en ait des plus dangereux que d'autres. Preuve en est que vous en avez rencontré un.

Sarawak avait bien compris que Kebur avait des soupçons quant à la mort de Nolatari. Par sa réponse calme et construite, il espérait prendre le dessus sur les accusations bien maladroites du prêtre.

Sa 'défense' bouclée, le demi-orque vit Somon sortir du cadavre du Yuan-Ti une serie d'objet.
La proposition du simili roublard de tout garder pour lui afin revendre et partager ne plaisait pas le moins du monde à Sarawak qui commença par demander un rapide examen des objets.

-Vous avez raison Somon, nous devons partir de cet endroit pour poursuivre notre quête. Néanmoins pourrais-je examiner les objets que vous avez arraché au cadavre? Les Yuan-Ti m'ont l'air assez machiavéliques et il est possible que nos rencontres n'aient rien d'aléatoire. Dans ce cas de figure, ces objets recèlent peut-être des indices...
Dans le cas contraire, s'ils n'ont rien à voir avec notre quête, il serait surement plus équitable de les partager dès maintenant.

Ces mots résumaient bien l'état d'esprit de Sarawak à cet instant. Il désirait réellement mener à bien la quête mais se méfiait toujours terriblement de Somon auquel il ne voulait rien laisser. Quant à sa cupidité, elle était toujours un péché mignon du demi-orque.

Si Somon accepte, Sarawak fait un jet d'estimation sur les objets