La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Avait-il dérangé un quelconque conciliabule secret ? Violé les principes d’un quelconque ordre religieux ? Il était bien temps pour le demi-elfe de se poser des questions. Mais non rien n’y faisait il fallait qu’il assouvisse sa curiosité et parfois au détriment même de sa propre sécurité. Mais le rôdeur assumait parfaitement ses initiatives.

¤ Il y a des forces à l’œuvre en ce moment et qui nécéssitent qu’on suive son instinct même si Kebur est en train de penser que je suis suicidaire.¤

Et comme il en avait l’attention, il chercha à en savoir plus sur ce qui se trouvait dans la pièce et jeta un coup d’œil rapidement en espérant qu’il espérait instructif pour la suite de leur périple. Il essaya de retenir le moindre détail de la salle quand soudain il aperçut le Yuan-Ti, celui qui avait certainement prit la proles quelques instants plus tôt. Un vieil adage lui revint alors en mémoire.

¤ La faiblesse humaine est d'avoir Des curiosités d'apprendre Ce qu'on ne voudrait pas savoir.¤

Et Belgos était à moitié humain. Quand l’inconnu parla en employant des paroles dénuées de toute compassion en promettant une mort certaine aux deux compagnons, Belgos sentit courir un frisson glacé tout au long de son échine tandis qu’il se relevait prestement et se détournait en agrippant le col du nain. Il le força à faire demi-tour tandis qu’il se saisissait de l'autre main de son arc tout en s’époumonant sur le prêtre.

- COURS Kebur ! COURS ! Il faut sortir de là !!! Rejoindre la surface!

Et le demi-elfe fit demi-tour, rebroussant chemin. Une main vola vers son carquois et agrippa une lourde flèche de guerre qui se retrouva encochée en peu de temps. L’incertitude gagnait le rôdeur car les secondes qui allaient suivre allaient être déterminantes pour leur avenir, il fallait fuir et s’extirper des égouts au plus vite. C’était là l’objectif principal du rôdeur. et il fallait aussi qu'iol veille sur le nain qui n'était pas aussi rapide et leste que lui....Tout cela s'annonçait plutot mal pour les deux aventuriers.

Quand le nain avait vu son ami s'avancer comme ça, sans couverture, sans protection aucune vers le puits aux serpents, il crut rêver....rêver parce qu'il ne pouvait pas croire à une telle imprudence de son ami. Aussi il le regarda avancer, regardant successivement et vivement, son cœur battant la chamade, l'elfe et le reptile....

Mais quand le rôdeur se mit à crier à tout va, à appeler le moine qu'ils cherchaient depuis pas mal de temps à ce moment là, le prêtre crut rejoindre pour de bon le royaume de son père à lui, et à tous les nains. Il se ressaisit pourtant et continua d'observer, sans bouger, comme paralysé sur place par les actions de son ami, le yuan-ti, et ne manqua pas de remarquer que celui ci avait compris depuis fort longtemps que deux intrus observaient son arrivée avec effroi et qu'il les tuerait avec sang froid, pour le crime même qu'était alors celui d'avoir oser pénétrer dans cette antichambre...

Et quand le nain entendit cette voix, glaciale, pénétrante, effrayante, désarçonnante, il fut pétrifié....il savait que l'homme qui se tenait en face d'eux n'était pas un simple yuan-ti, gardien du temple arrivé en avant-garde, il était au contraire quasiment sûr qu'ils avaient en face d'eux le grand prêtre de la cérémonie qui s'annonçait vraisemblablement dans cette crypte...

De nouveau, il se projeta au royaume des nains, pour en revenir plus serein peut-être, mais en tout cas moins flou dans ses pensées....
C'est pour cela que quand il vit Belgos se redresser brusquement, il fit de même, en réflexe, d'autant plus qu'il sentit la main de son camarade l'empoigner pour le relever....et il se mit à courir vers la sortie, aussi vite qu'il pouvait le faire...Au bout de quelques mètres, il se retourna pour voir ce que faisait son ami, et quand il vit celui ci tenter de retarder leur adversaire...

-Belgos ! Laisse !!! Il ne pourra pas traverser le mur si vite !! Nous seront à la surface, rejoins moi !!!

La surprise et le désarroi que le druide croyait clairement discerner chez Somon depuis son réveil lui procura un fort sentiment de délectation. Ce personnage si agaçant et tenace à ses yeux semblait enfin montrer quelques signes de faiblesses.
Quoi qu'il en soit, il restait désormais à Sarawak à parachever son stratagème pour clore définitivement le dossier Nolatari.
Pensant avoir réalisé une mise en scène suffisamment élaborée, le demi-orque décida de ne pas trop en rajouter. Le rapide examen de la situation entrepris spontanément par Somon avait probablement déjà fait la majeure partie du travail. Evitant de tomber dans un excès de nervosité et de pathos, ce qui était assez aisé vu l'amour qu'il portait à la toute jeune défunte, Sarawak répondit à l'humain en s'efforçant d'adopter un ton calme laissant transparaître une pointe de résignation.

-Elle est morte, tuée par ce serpent dit Sarawak en pointant sa dague ensanglantée en direction du cadavre de son ancien compagnon. Je roupillais comme vous quand Ourano a gigotté vivement sur mon épaule. Eveillé, j'ai vu l'elfe mordue et inerte et ce serpent à proximité. Après avoir liquidé le serpent, j'ai essayé de lui venir en aide mais il était trop tard.

Le demi-orque décida de ne pas en dire d'avantage. Maudire les égouts de Hlondeth? Cela n'était peut-être pas nécessaire. Le tableau d'une elfe morte de multiples morsures de serpent parlait de lui-même. Supplier Somon de la sauver? Cela eut été ridicule et aurait de plus sérieusement rebuté Sarawak. Implorer les divinités elfiques de lui redonner la vie? Totalement saugrenu pour un demi-orque et inenvisageable pour un disciple de Shargass!
Faire une phrase pour suggérer que Nolatari avait fait une erreur en plaçant ses jambes au dessus de l'eau était également hors de propos. Trop technique. Sarawak n'aurait probablement pas remarqué ce détail s'il avait réellement vécu la scène telle qu'il l'avait servie à Somon. De manière générale, le druide était décidé à ne commenter ou à ne donner de détail que si l'humain faisait une remarque ou demandait des précisions...

out d'abord convaincu d'être victime d'une déveine totale, Tharak eut du mal à prendre la mesure de ce qui venait de lui arriver.

Tout d'abord, un incident auquel il s'était pourtant préparé : la profondeur du conduit. Ce dernier s'était avéré plus long que prévu. Aussi le projectile que représentait le crinti avait-il pris de la vitesse au fur et à mesure de sa chute.

Puis, le réceptacle du sang-mêlé. Alors qu'il escomptait amortir sa descente aux égouts au moyen d'un tas paradoxalement providentiel de détritus, l'assassin eut la désagréable surprise de constater que le courant rinçait efficacement le canal.

Mais le pire était alors encore à venir. Se relevant, souffrant fortement des membres inférieurs qui seuls, avaient stoppé la longue trajectoire du demi-elfe, ce dernier eut la stupéfiante surprise de découvrir qu'un échelle métallique descandait le long du conduit.
Pour couronner le tout, le mage halruéen en était descendu paisiblement.

¤ Mes sens me jouent-ils des tours ou suis-je victime d'une quelconque malédiction ? se demanda le crinti. Tant de malchance n'est naturellement pas possible ! ¤

La population locale n'eut rien pour revigorer le moral du demi-drow. Profusion de reptiles et de de corps serpentant entre les pieds des deux compères n'encourageait guère à une parfaite maîtrise de ses émotions.

- Fort sympathique comme endroit pour une dernière retraite non ? avança le sang-mêlé pour tenter de passer sous silence les éventuels commentaires de l'humain.

Le bref stratagème que la Lame avait mis sur pied pour se débarasser du mage était mort dans l'oeuf. Il lui faudrait provoquer une nouvelle opportunité pour venir à bout de celui-ci.

- Engageons nous vers l'amont. Remonter le courant devrait nous emmener vers des canaux moins pollués. Répondit Tharak. Passez devant, je vous en prie. J'ai les jambes un peu raides après cet atterrissage quelque peu violent. Il me faut trouver un endroit moins sale pour vérifier mes blessures. Continua-t-il.

Par une légère pression du bras dans le dos, le crinti encouragea l'humain à prendre la tête de la progression à contre-courant.
Il envisagea alors de se saisir de sa Sithyrr afin d'en faire usage dans le dos de son comparse à la première occasion. Mais le flot incessant de reptiles n'encourageait nullement le crinti à provoquer un combat au corps-à-corps.
Il lui faudait donc attendre de meilleurs dispositions pour supprimer le mage. Un endroit sec peut-être, là où il pourrait également surveiller ses blessures.

- Et bien allons-y voulez-vous. Nous avons déjà perdu assez de temps. Ordonna presque la Lame.

Sarawak

Quatorzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

Sarawak bluff: 17 + 1 = 18 >< Somon 4 + 3 = 7 réussite

Les manigances de Sarawak prenaient visiblement un tour favorable au druide. A la fois triste et désolé, Somon s'agenouilla à côté de Nolatari, et récita une prière silencieuse pour le repos de son âme. La prière était dédiée à Kelemvor, le Juge des Âmes, mais l'esprit de l'elfe retournerait certainement plutôt auprès de Shevarash sans avoir besoin du jugement du Dieu des Morts. Toujours est-il qu'après quelques larmes et une gêne silencieuse, Somon finit par dire, triste et résigné, à son camarade demi-orque:

-Allez vous reposer auprès d'Anin, Sarawak. Vous devez être exténué, et je vais prendre mon tour de garde.

Puis, il rajouta à part comme s'il ne s'adressait à personne:

-Nous n'aurions jamais dû la faire venir avec nous dans les égouts. Ce n'est pas un endroit pour une jeune elfe, toute magicienne fût-elle.

Le sommeil de Sarawak fut peuplé de rêves de serpents et d'elfes assassinés, mais à son réveil le druide ne put dire si ces rêves étaient cauchemardesques ou non.[:i]

Sarawak gagne 2 points de vie

Somon était déjà en train de s'occuper d'Anin, lequel se réveillait difficilement. Après que l'on lui eut expliqué la situation, le jeune moine se leva et annonça d'un voix encore pateuse:

-Bon, hé bien, ne nous attardons pas, sinon nous rejoindrons tous Nolatari et son sacrifice aura été vain. Cependant, je vais porter son corps tout du long, nous pourrons certainement trouver dehors un prêtre pour la ressusciter.

Kebur et Belgos

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Central
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

La course des deux compagnons les mit rapidement hors d'haleine, courir en armure n'est pas de tout repos. Cependant, après une grosse dizaine de mètres, le prêtre arrêta son ami rôdeur avec une remarque pleine de sens.

Du moins qui semblait pleine de sens. Car, en regardant derrière eux, les deux compagnons purent voir l'un des serpents du tuyau se métamorphoser et prendre la forme et les traits de leur adversaire Yuan-Ti.

-Vous ne pouvez pas m'échapper, Ecaillés! Leur lança-t-il de sa voix persifflante. "Votre sang sera versé en hommage à Sseth..."

Et l'ophidien de s'élancer vers les deux compagnons, dague à la main...

Tharak

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Matinée

Prenant vers l'amont, les deux aventuriers tombèrent bientôt sur une plate-forme de pierre à sec, légèrement surélevér par rapport au niveau des eaux. Enlevant du bout des bottes les serpents qui encombraient le sol, Tharak put s'y hisser pour inspecter ses blessures.

Le crinti eut un soulagement quand il vit qu'aucune plaie apparente n'était visible. Si de larges ecchymoses couvraient ses jambes et ses cuisses, au moins il n'y avait aucune ouverture qui menaçait de s'infecter ou de laisser pénétrer des maladies. Une préoccupation de moins.

Et maintenant, le mage lui tournait le dos par décence autant que, visiblement, par mépris. Une erreur qui pourrait se révéler être la dernière...

Le prêtre avait vite compris, en voyant la réaction de l'ophidien par la suite, que ce dernier jamais ne les laisserai sortir vivant des égouts...Jamais alors, ils ne pourraient revoir la surface, eux qui pourtant tous deux l'affectionnaient, et pour le nain, presque tout autant que les profondeurs chaudes de la mine dans laquelle il était né...cet extérieur qui recelait tant de beauté et tant de savoir...s'en voir priver ainsi rebutait le nain, à tel point qu'il sentit une nouvelle vigueur parcourir ses jambes, de telle sorte qu'il se sentait prêt, soit d'aller combattre férocement et avec hargne l'assaillant, soit de remonter à la surface le plus vite possible, en espérant de toutes ses forces, que le Yuan-Ti ne les suivrait pas jusqu'en haut, et surtout qu'une fois arrivé en haut, il ne se servirait point de sa filiation pour faire tomber les deux aventuriers, assailli alors, d'un côté par l'hystérique, de l'autre par les gardes qui traîneraient dans les parages...

Oh, les idées défilaient dans la tête du jeune Kebur, mais en voyant son ami en première ligne, le plus menacé par la dague brandie du Yuan-ti, ses idées se fixèrent....d'une manière étonnante. Non point qu'il pensât alors retourner au combat pour faire face à l'ophidien et protéger son ami, mais plutôt son esprit lui dicta de fuir, le plus vite possible, en tâchant d'entraîner dans son sillage son ami, mais non point le fournisseur d'écailles vivant.

Il ne fit ni une, ni deux, et ayant considéré le combat et la sortie, il cria à son ami :

- Belgos ! Vient, on doit sortir de là ! Je crains que nous ne faisions pas le poids face à lui !

Aussitôt, il se détourna, espérant très fort, et persuadé au fond de lui, que son ami ne pourrait faire autrement que de le suivre...
Puis il se mit à courir de toute la vitesse dont il était capable, partant dans un sprint effréné pour rejoindre l'échelle qui signifierait alors pour lui et son compagnon, la vie.

En entendant le nain s'époumoner, Belgos n'y prêta guère attention car si la fuite éyait plus que jamais à l'ordre du jour, il était évident que le nain n'était pas dans les meilleures conditions pour optimiser sa course. Et cela constituait désormais un net désavantage pour les deux compagnons.

Jurant tout bas d'être stoppé dans le feu de l'action, le demi-elfe écouta une nouvelle fois le prêtre s'adresser à lui dans la langue gutturale des nains. Il ne la parlait pas et parvenait tout juste à comprendre un ou deux mots grâce à ses camarades de la Compagnie des Marches. Et à cela il fzallait ajouter un Yuan-ti visiblement déterminé à les étriper qui s'était lançé à leur poursuite avec une facilité déconcertante. Cette fois, le doute s'insinua chez le rôdeur. Devait-il couvrir la fuite de Kebur et s'occuper du Yuan-Ti. C'est à ce moment précis que le demi-elfe sut où se trouvait son devoir. Il fallait veiller sur Kebur..

Profitant que le nain s'était mit à courir, le demi-elfe fit face au danger. Déterminé à lutter contre le Mal; leur adversaire était le mal. Il inspira profondément, banda son arc où une flèche de guerre était encochée et visa avec soin l'ophidien qui se dirigeait vers lui.



- Que mon bras ne faiblisse pas....

Et c'est avec calme qu'il décocha avec célérité le trait vers sa cible en priant qu'il puisse revoir d'ici la fin de la journée la lumière du soleil


Belgos utilise Style de combat Arme à Distance : Si le rôdeur choisit le combat à distance, il peut se battre comme s’il possédait le don Tir rapide.

uelques heures de repos avaient fait du bien à Sarawak. Malgré ses nombreux efforts de la veille et ses rêves étrangement réalistes, il ne ressentait guère que de légères courbatures au niveau des épaules à cause du transport d'Anin.
Tournant la tête sur sa droite, le druide s'apercut qu'Ourano était déjà réveillé. Comme à l'accoutumée, l'aigle avait eu besoin de moins de sommeil que son maître. Sarawak appréciait d'ailleurs énormémemt cette qualité chez son compagon animal car elle lui permettait de limiter grandement les risques de déconvenues nocturnes. Peut-être Sarawak aurait-il besoin de son aigle pour survivre aux futures nuits de Hlondeth. En attendant la nuit dernière s'était déroulée sans encombres...pour lui. L'elfe était morte et Somon avait tout gobé.
Le demi-orque carressa Ourano et se releva rapidement. Il constata que Somon était au fond de leur refuge improvisé où il prenait soin d'Anin. Ce dernier semblait revenir à lui lentement.

¤Tant mieux si le moine se réveille. Je n'aurais pas aimé me le trimballer encore une journée là-dedans. J'espère qu'il pourra m'être utile ou au moins qu'il se rendra utile.¤

Sarawak salua Somon et Anin sobrement. Il laissa au vieil homme le soin d'informer le moine de l'évolution de la situation. Il trouva d'ailleurs son monologue fort inspiré.
Anin prit ensuite la parole. Le demi-orque écouta avec attention ses mots..

¤Quel idiot! Il va tout faire râter s'il trouve un moyen de ressusciter la xénophobe! Il me faut le dissuader...¤

Sarawak prit alors la parole d'un ton inquiétant et grave:

-Vous êtes fou. Personne ne traînera Nolatari. C'est trop risqué dans ces égouts. Je vous rappelle que nous devons trouver le serpent faute de quoi je doute que notre employeur ne nous laisse en vie bien longtemps.

Puis le druide s'emporta, haussant nettement le ton et accompagnant son discours de gesticulations des bras

-Et puis pensez-vous vraiment touver un prêtre de haut niveau du panthéon elfique à Hlondeth? Et comment comptez-vous vous balader en surface discrètement avec une elfe crévée sur l'épaule? Nous devons la laisser Anin.

Le nain était tellement persuadé au fond de lui que son compagnon le suivrait sans faire d'histoire, tant la situation n'imposait rien d'autre que la fuite, qu'il ne se retourna pas tout d'abord....
Avant d'être pris d'une appréhension magistrale, suscitée par un son qu'il avait perçu, et qui ressemblait étonnement à la voix de son ami, mais très loin, très très lointaine...
Le prêtre s'arrêta alors, et fit volte face immédiatement.

Il se rendit compte que son ami ne le suivait pas, mais avait préféré rester là bas, près du Yuan-Ti pour...la réalité frappa alors Kebur de plein fouet, comme s'il venait de se prendre une choppe sur le crâne. Le rôdeur restait là bas pour couvrir sa fuite désespérée car il savait que celle ci serait difficile.

Le prêtre se ressaisit rapidement de ce premier choc, pour sombrer dans plus ténébreux encore, et alors qu'un sentiment profond d'amitié l'envahissait, il sentit sa gorge se serrer. Alors qu'ils ne se connaissaient que depuis deux jours, le rôdeur serait prêt à laisser sa vie au Yuan-Ti pour sauver la sienne, sa petite vie de nain.
Vivement néanmoins, sa nature de nain repris le dessus, et le prêtre sentit au fond de lui que jamais il ne laisserait mourir un ami au combat, sans lui venir en aide. Soit ils vivraient ensemble, soit ils mourraient et serviraient tous deux de chair sacrificielle pour le prêtre reptilien.

D'un seul mouvement synchrone de son bras droit de et des jambes, le nain dégainait sa masse d'arme alors même qu'il s'élançait en courant dans l'autre sens cette fois ci, pour aller soutenir son ami, et son honneur, tout comme son amitié.

- Belgos ! Ta folie te perdra, vouloir préserver un nain en perdant une vie d'elfe ! Et ne compte pas sur moi pour te le laisser ! J'en veux un bout aussi !

Sa phrase se voulait badine, du moins pour ceux qui ne comprenaient pas le langage taillé dans la pierre qu'était celui des nains. Et n'importe quelle nain, cernant sans difficulté les infimes variations dans la voix du prêtre aurait compris que la situation était grave, plus même, et que Kebur était prêt au pire.

C'était vrai, il est clair que le prêtre savait ce qui l'attendait s'ils ne vainquaient pas le Yuan-Ti. Ils seraient impitoyablement pillés et leurs corps seraient offensés sans répit, jusqu'à un ultime sacrilège que serait celui de servir de chair à sacrifice pour les rituels destinés aux infâmes dieux serpents.¤Qu'ils s'étouffent avec ma chair si jamais je devais mourir en combattant contre leur rejetons maudits !¤

Kebur et Belgos

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Central
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

Initiative :

Belgos : 10 + 3 = 13
Kebur : 12 + 4 = 16
Yuan-Ti : 14 + 5 = 19

Yuan-Ti court
Kebur court et se positionne
Belgos: attaque 16 + 5 - 2 (tir rapide) = 19 >< Yuan-Ti, CA 18 réussite
Belgos attaque 9 + 5 – 2 = 12 >< Yuan-Ti CA 18 échec
Belgos inflige 3 points de dégâts au Yuan-Ti

Le combat entre la créature ophidienne et les deux aventuriers était maintenant imminent et irrévocable. Se positionnant devant son ami elfe, prêt à prendre de plein foute la charge de l’ophidien, Kebur s’avança, se décalant pour permettre à Belgos de tirer… Et de toucher son adversaire de l’un de ses traits. Ce qui n’arrêta pas la charge reptilienne du Hlondethien, qui serait sur Kebur l’instant d’après.


Anin et Sarawak

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

Telle que l’avait expliqué Somon à Anin, la situation n’était guère brillante. Toujours dans les égouts après une nuit sans la moindre trace du serpent roselier, les aventuriers avaient désormais un cadavre d’elfe devant eux et un moine qui sortait tout juste de graves blessures. Et aucun moyen de se repérer efficacement dans ce dédale obscur et puant.

Les remarques du druide demi-orque avaient choqué le vieil aventurier, peu enclin à laisser pourir une jolie demoiselle, fût-elle elfique et déjà morte, dans des égouts répugnants. Cependant, au regard du corps sans vie déjà entamé par les reptiles locaux, Somon se résigna à l’évidence : s’encombrer du cadavre certainement non ressuscitable de Nolatari allait leur faire courir un risque mortel.

-Bien, dans ce cas, laissez moi dire une dernière prière et partons.

L’aventurier s’agenouilla quelques instants, psalmodia silencieusement, puis commença à faire les poches de l’elfe. Il en sortit une dague, 12 pièces d’or et un parchemin ésotérique, qu’il proposa de partager entre les trois aventuriers.

Une fois ce devoir religieux et le partage terminé, le groupe se remit en route. Sans idée de l’heure présente, ni de la direction prise, Somon, Anin et Sarawak marchèrent dans les égouts, jusqu’au moment où des bruits venant d’un tunnel sur la droite parvinrent aux oreilles d’Anin et de Sarawak. Jetant un coup d’œil, ils purent distinguer une grille défoncée et rouillée, au-delà de laquelle des bruits de combat se faisaient entendre.