La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Belgos sentit immédiatement le doute assaillir son compagnon et en détaillant son accoutrement, le demi-elfe esquiss aun sourire qui ne se voulait pas du tout moqueur. effectivement, la discrétion des nains n'était pas légendaire et ne faisait as partie de leurs nombreux talents. Les remarques de Kebur plongèrent le rôdeur dans un profond silence puis, il se contenta de hocher les épaules et continua à s'adresser à lui en chuchottant tout en gardant ses sens en éveil.

- Bien, concertons nous avant de passer à l'action Kebur, tu as raison alors dans un premier temps, je vais t'expliquer ce que j'ai vu.

C'est ainsi que Belgos lui détailla avec précision ce qu'il avait pu voir ou entendre, c'est à dire pas grand chose en vérité; Il ne restait plus qu'à savoir désormais s'ils poussent plus loin leurs investigations, trouvent un autre chemin pour chercher Anin ou tout simplement remonter à la surface et rejoindre leurs quartiers.

- Pour ma part, je serais pour qu'on cherche à savoir ce qu'est cet endroit en plein milieu des égouts. Non?

C'était une simple question que le rôdeur posait au nain. il fallait qu'ils décident ensemble de ce qu'ils voulaient faire car prendre une décision sans concertation pouvait engendre de la rancoeur et Belgos ne souhaitait pas que ce soit le cas avec le prêtre de Moradin.

’hôte n’avait pas apporté la quantité d’éléments que Tharak avait espéré.
Aucune allusion à l’autre agent de l’Amasstarte dans la liste des agents qu’avait énumérée Tornes. Aucune information relative à la présence de belan en quelque lieu que ce soit n’avait été apportée.
Le seul indice intéressant qu’avait pu noter Tharak concernait les œufs de reptilien.

- Merci bien Tornes, lanca cependant le sang-mêlé. Nous devrions obtenir de plus amples informations auprès de la population sans trop de soucis. Il suffira d'être prudents et suffisamment évasifs pour ne pas éveiller les suspiçions inutiles.

Le bâtard ressentait un malaise ambiant depuis son entrée dans la bâtisse. L’attitude de l’halruéen engendrait chez lui des frémissements incontrolables. Son recul vis-à-vis de la situation, sa retenue permanente, le fait qu’il ne prenait pratiquement jamais part à la conversation... l’halruéen adoptait un comportement qui le plaçait à des lieues de la mission qu’il était sensé avoir accepté.
Tout dans le comportement de cet homme convinquit la Lame qu’il faudrait agir plus rapidement et plus fermement qu’il ne l’avait jugé nécessaire quelques minutes auparavant.
Mais comment agir sans hypothéquer sa mission principale ?

Après quelques secondes d’un silence lourd de troublant, le crinti reprit la parole.

- Corwin, il me semble que la meilleure source de renseignements dans une ville s’avère toujours être placée sous la surface voyez-vous. Qu’il s’agisse de guildes encavées dans de sombres celliers ou de bandes organisées siégeant dans les égouts, il ne m’a jamais été donné d'en revenir sans y avoir rien glaner d’utile.
Que diriez-vous de visiter les bas quartiers de la cité pour y rencontrer de véritables agents du renseignement urbain ? des sources sûres puisqu’elles représentent le cœur même de la cité-état.

Le sang-mêlé ne pouvait décemment agir à l'intérieur de la demeure mise à la disposition du groupe d’exécutants. Le risque de se voir congédier ou pire, de connaître le même sort serait plus qu'assuré.
Sortir de la ville et trouver un lieu tranquille serait trop consommateur de temps.
Aussi, dans l’esprit du crinti, attirer l’humain dans les égouts paraissait le meilleur endroit pour laisser libre cours à se velléités sécurisantes.

- Ne perdons pas de temps voulez-vous. Entreposez votre baluchon et hâtons-nous de partir en quête d’informations constructives.

D'horribles veines saillaient désormais du front verdâtre de Sarawak. Ses mâchoires, extrêmement crispées, semblaient à peine laisser filtrer son souffle tandis que ses membres étaient raidis par la hargne et la frustation. Même le rude combat avec l'humanoïde reptilien n'avait pas mis le druide dans un tel état. A ce moment précis, les pensées du semi-orque n'étaient tournées que vers son morbide objectif.

¤Tu vas crever, petite. Silencieusement ou pas, avec plus ou moins de douleur mais tu vas crever. Je te le garantis¤ pensa tellement rageusement le demi-orque dans sa langue paternelle qu'il en bougea distinctement les lèvres et ce malgré la contraction importante de son appareil masticateur.

Eût-il été un demi-orque ordinaire, Sarawak aurait foncé bêtement sur Nolatari pour la tuer à l'arme blanche dans un accès de folie. Mais il avait atteint un degré élevé de sagesse pour sa race. Cette qualité inattendue lui permit de contrôler suffisamment ses émotions pour éviter une bourde irréparable.
Quelque peu clamé, le druide fit le point sur une situation qui commençait sérieusement à lui échapper. Comment en était-il arrivé à devoir batailler pour tuer l'elfe et risquer de tout compromettre alors qu'elle aurait déjà dû mourir? Cette question trouva une réponse plutôt simplement dans l'esprit du demi-orque.

¤ L'elfe ne semble pas avoir été affectée par la morsure du serpent et a pu se défaire de mon emprise! J'ai peut-être surestimé la capacité venimeuse du squamate.¤.

Pris dans le feu de l'action, le druide avait laissé son arme usuelle contre le mur. Ce détail n'avait guère d'importance car le disciple de Shargass s'était résolu depuis à ne pas transpercer l'elfe de son épieu. Somon ne croirait probablement pas que l’elfe se soit empalée accidentellement pendant son propre tour de garde. Loin d'être fou, Sarawak gardait encore une dague à portée de main dans sa bandoulière mais ne comptait s’en servir qu’en cas d’extrême nécessité.
Avant d’agir, le druide posa les yeux une dernière fois sur Nolatari en s’efforçant de lui lancer un regard noir. Peut-être la peur lui ferait-elle commettre une grossière erreur. Finalement Sarawak, toujours avec Ourano sur l’épaule, fonça sur sa cible afin de lui assener un coup de poing dans le ventre. Le demi-orque, qui avait fait bien pire par le passé, n’était pas vraiment gêné de frapper une femme à mains nues. Et puis, à son humble avis, Nolatari, bien qu’intrinsèquement séduisante, perdait tout son charme avec son arbalète chargée et pointée sur lui.

Sarawak engage une lutte contre Nolatari pour lui causer des dégâts à mains nues. Il vise le ventre pour ne pas causer d’hématomes flagrants.

Certes le prêtre n'était pas fou de joie à l'idée de devoir essayer de se faire discret, mais il fut tout de même surpris de voir que son ami restait devant lui et ne bougeait pas, d'avis pour discuter plus avant de ce problème.

Tout de même, le jeune nain était assez content de son coup, bien malgré lui, du fait qu'il avait réussi à savoir ce que l'elfe avait bien pu voir, un peu plus loin, et qui valait tellement le détour, qu'obliger un nain à être discret n'était rien à côté!

Il réfléchissait à la question du rôdeur, quand le nain se souvent soudain de ce pourquoi, à l'origine, ils avaient arpentés la ville, failli être emprisonnés et torturés...pour recueillir des informations sur les ennemis supposés de leur employeur, un vulgaire yuan-ti...sur ce coup là, le prêtre espéra que la rémunération serait de conséquence, car le demi-elfe avait encore une fois attiré son attention en lui décrivant avec précision ce qu'il avait vu et entendu, et désormais, le serviteur de Moradin savait pertinnement que sa volonté et que son intérêt allaient dans la direction de la necessité de discrétion pour enfin pouvoir savoir, du moins l'espérer, ce qui se trame dans ces égouts noirs et poisseux.

Aussi, il répondit au rôdeur en murmurant, toujours et encore...

-Tu savais pertinnement qu'après ces détails je ne dirais pas non ! Bon, allez, pas de discussion, tu as raison, il faut comprendre ce qui se trame dans ces égouts ! Allons y !

arawak

Quatorzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Nuit

Nolatari prépare un sort
Sarawak lutte: 2 + 0 = 2 >< Nolatari: lutte 2 - 1 = 1 réussite
Sarawak inflige 3 - 1 = 2 points de dégats non létaux à Nolatari
Nolatari, concentration: 6 + 1 = 7 >< DD 12 échec
Serpent venimeux attaque: 8 + 4 = 12 >< Nolatari CA pris au dépourvu: 12 réussite
Nolatari est inconsciente
Nolatari: vigueur 15 + 3 = 18 >< DD 11 réussite
Somon perception auditive: 9 + 3 - 4 (endormi)= 10 >< DD 15 échec

Alors que l'ensorceleuse, effrayée, commença presque instinctivement à lancer un sort, le demi-orque se précipita sur elle. La manoeuvre maladroite du druide aurait sans doute été sans danger pour quiconque avait quelque formation martiale, mais l'elfe était surprise, effrayée, frêle et fatiguée. Elle reçut la masse de l'immonde humanoïde en plein ventre, et chancela sous le choc, perdant par la même occasion le sort qu'elle s'apprêtait à lancer. Le serpent venimeux, insidieusement amené sur place par Sarawak, en profita pour mordre l'elfe, qui, sous le coup des blessures, du poison et du choc, s'évanouit sur le sol gluant.

Somon, à côté, ne s'était toujours pas réveillé...

Tharak

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Hlondeth, autour du caravansérail de la Folie du Piquier
Météo : Chaud et sec, 27°C
Moment : Matinée

Corwin exprima son dégoût et se montra réfractaire à l'idée de descendre dans les profondeurs puantes de la ville. Il proposa, successivement mais sans grande conviction, l'idée d'interroger toute sorte d'organisations, de cultes ou de marchands, mais il dut finalement convenir que les égouts étaient une solution tout à fait envisageable. De plus, Tornes marqua un intérêt poli à l'idée que le groupe aille chercher les autres aventuriers.

-Ils sont certainement en danger, et je n'aimerais pas qu'il leur arrive quelque chose. Argumenta le majordome, d'un ton trop lisse pour être sincère.

Toujours est-il que Tharak et son compagnon magicien se mirent en quête d'une bouche d'égout pour pénétrer dans le cloaque souterrain de Hlondeth. Ce ne fut pas au bout de longtemps qu'ils découvrirent, dans un coin à peine moins agité que le reste de la place du caravansérail, une plaque de fonte relevée d'où s'enfonçait un tunnel vertical. Les marchands y jetaient régulièrement leurs ordures, que ce fut restes animaux, résidus de tannage ou ferrailles rouillées. Un garde se tenait prêt de la bouche, le regard vide perdu sur l'agitation de la place...

Kebur et Belgos

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

Belgos: déplacement silencieux 5 + 4 = 9 >< DD ??
Kebur déplacement silencieux 6 + 0 = 6 >< DD ??

Les deux compagnons se rapprochèrent aussi discrètement que possible de l'étroite grille d'où il était possible de voir la pièce attenante. Même Kebur dut se pencher au plus près du sol pour regarder au travers.

De l'autre côté, aucune présence d'humanoïdes n'était perceptible de nouveau, mais une masse de serpents grouillants produisait un bruit des plus désagréables (et inquiétants). Rien ne se produisait quand soudain un bruit de succion se fit entendre, et un yuan-ti en robe de prêtre sortit du puits. Ses pieds aux griffes crochues étaient recouverts de mousse et de feuilles comme ni le Nain ni le rôdeur n'en avaient vues, et son habit sacerdotale présentait des motifs colorés en formes de serpents enroulés. Cependant, à cause de l'exiguïté de l'ouverture, il était impossible de voir le visage du nouvel arrivant.

Celui-ci se dirigeait vers un coin de la salle éloignée, quand soudain il s'arrêta, les sens aux aguets?

-?àl tse iuQ Demanda-t-il d'une voix douce.

Nolatari inconsciente, Sarawak put terminer tranquillement sa besogne. N’ayant pu quitter l’elfe du regard depuis le début de leur lutte avec l’elfe, il s’assura d’un coup d’œil rapide que Somon dormait toujours paisiblement au bout du renfoncement qui servait d’abri au groupe. Sarawak avait conscience que cette action était plus un reflexe qu’autre chose car Somon se serait très probablement manifesté s’il avait été témoin de la scène.
Rassuré par sa vérification, le druide offrit au serpent le luxe de mordre une nouvelle fois dans la délicieuse Nolatari. Partant du principe qu’on meurt rarement accidentellement de plus de trois morsures de serpent, il décida de brider l’ardeur du serpent pour qu’il n’use de son venin qu’une seule fois sur la jambe, près de la toute première morsure. Cependant, pour s’assurer de réussir, le demi-orque maintint longuement l’étreinte de l’ophidien sur l’elfe afin que son allié injecte une dose maximale de son poison. Ceci effectué, il guetta silencieusement pendant plusieurs minutes les signes vitaux de la femme – en particulier sa respiration et son pouls.
L’élimination de Nolatari* ayant été plus délicate que prévue, sa mort soulagea quelque peu Sarawak.

¤Voilà qui est fait. Les gardiens sylvestres ne m’ennuieront plus pour le moment. Dommage pour elle qu’elle ait été si peu informative et si naïve à la fois. On verra si ce dénommé Belgos me sera plus utile dans ma mission.¤

La nervosité n’avait néanmoins pas quitté l’humanoïde à peau verte comme le prouvait ses multiples et inutiles ajustements de son casque. La raison en était qu’il devait s’employer pour maquiller la mort de l’elfe. Pour ce faire, Sarawak traîna Nolatari à son poste de garde, au bord du tunnel. En l’avachissant sur le sol nauséabond des égouts, il fit bien attention de placer ses avant-jambes de l’adepte des projectiles magiques le long de la paroi verticale délimitant la surélévation. Il replaça l’arbalète dans les mains de l’elfe puis regarda la scène en souriant.

¤C’est parfait. Notre beauté aura commis l’imprudence de monter un court instant la garde en s’asseyant au bord du refuge avec les avant-jambes juste au-dessus de l’eau. Un serpent belliqueux, profitant de l’aubaine, aura mordu deux fois l’intrépide à la jambe. Nolatari aura tenté de déloger le squamate qui, fou de rage, l’aura mordu au bras. La pauvre, gémissant de douleur, aura réveillé le vaillant demi-orque qui, après avoir écarté le serpent avec son épieu, l’aura tué d’un coup de dague. Malheureusement, malgré les premiers secours du druide, Nolatari aura rapidement perdu connaissance et succombé aux attaques de l’ophidien elficide.¤

¤Très Beau scénario.¤ se félicita Sarawak après une courte pause

La lame de l’Amasstarte posa le serpent sur le sol à côté de la dépouille de l’elfe. Il plaça sa main sur le dessus de la tête du serpent pour la maintenir, sortit sa dague, et la planta dans le reptile quelques centimètres tout au plus postérieurement à son crâne. Après avoir constaté le trépas de son ancien compagnon, il alla sur le champ réveiller Somon.

* si, par miracle, Nolatari résiste à la mégadose de poison (effet initial plus secondaire) et aux deux effets secondaires des deux premières morsures, Sarawak fait encore mordre le serpent en essayant de viser dans une des morsures préexistantes jusqu’à ce que le serpent n’ait plus de venin.

Le nain craignait au plus profond de son âme que sa discrétion ne les fasse prendre tous les deux, et il le craignait surtout parce qu'il ne voulait pas faire tuer son compagnon, juste à cause de sa gaucherie dans le fin domaine de la discrétion, dans lequel le rôdeur excellait...

Toutefois, le prêtre fit de son mieux, et même s'il du mettre près de cinq minutes pour faire dix mètres, il était relativement satisfait de lui, et ne pensait pas avoir fait trop de bruit.

Quand ils arrivèrent au près de la grille, Kebur s'empressa quelque peu de regarder au travers pour voir de ses propres yeux les dires de son compagnon : non pas qu'il ne le croyait pas, mais il avait été tellement étonné en entendant cela, qu'il voulait être bien sûr...

Et quelle ne fut pas sa surprise quand, d'une part, il vit effectivement la masse multicolore et grouillante de serpent que le puis vomissait, et d'autre part, quand il vit sortir du puits en même temps que les serpents un Yuan-Ti en habits sacerdotaux...Il ne manqua pas non plus de remarquer l'état des pieds de ce même Yuan-Ti, couverts de mousse et de feuille, comme si le reptile était l'hôte de quelques parasites végétales...

A ce moment là, le nain tourna la tête vers son compagnon pour voir sa réaction, lui qui avait aussi du remarquer cette apparition soudaine et les pieds de l'individu...Mais alors même qu'il désignait sans bruit de la tête l'individu, pour savoir ce que Belgos en pensait, son sang se glaça...
Il tourna brusquement la tête vers la grille, pour fixer l'individu, et s'assurer qu'il l'avait bien entendu parler...la phrase avait été courte, et prononcée sur un ton serein, presque malsain, si bien que le prêtre commençait décidemment à ne plus être rassuré du tout. Il n'osa même pas tourner la tête, effrayé par le bruit potentiel que ceci pourrait fournir. Il respirait très rarement, pour garder le silence, mais en son esprit, tout se déroulait très vite.

¤Moradin, père de tous les nains, mon Seigneur, je t'en prie, protège nous, moi et mon compagnon, en cette heure sombre des périls qui pourraient nous arriver...
Qu'est ce qu'à dit cette bestiole .?! Si nous sommes repérés, je le crains, nous sommes finis, et cela serait de ma faute...oh...pourquoi ai-je accepté de venir là...
Bon, calme, après tout, peut-être appelait-il quelqu'un, peut-être ne nous a-t-il pas repéré en fait...¤

Dans ses yeux, la terreur était visible, et quand il tourna la tête, il proposa à son ami de se reculer juste un petit peu, vers l'autre paroi du tunnel, en un signe de main...
Quant au prêtre, sans même attendre la réponse de son ami, il se colla à la paroi de l'autre côté, et ayant repris son calme et ses esprit, se releva doucement, et pour se préparer à un éventuel combat, décrocha sa massue de sa ceinture.
Il dit ensuite en un souffle:

-Belgos, peut-être devrions nous sauver nos vies pour le moment, nous reviendrons ici à un autre moment?

¤ il est gentil l’ancien, pensa le crinti, mais je ne vois pas comment nous pourrions retrouver le groupe aussi facilement dans un dédale aussi développé et dépourvu d’indications qu’un réseau d’eaux usées !... Et ce n’est pas pour les retrouver que j’ai l’intention dy descendre. ¤

Par chance, les accès au réseau souterrain étaient aisés à repérer.
Aucunement entravé par l’humain dans ses prises de décisions , Tharak parvint aisément à amener son passif compagnon jusqu’à l’accès. Se postant à quelques pas de celui-ci, singeant une simple discussion entre amis, le sang-mêlé s’adressa au mage.

- Et bien je pense que nous voilà face au portail qui nous mènera vers les galeries souterraines de Hlondeth mon cher. S’y glisser paraît chose aisée. Le plus difficile sera de le faire discrètement, sans attirer l’attention des gardes municipaux, notamment celui-là avança le crinti en désignant du menton le garde oisif à quelques dizaines de mètres de là. Je vous propose donc d’ouvrir le bal. Dès que je serai dans le conduit, laissez-moi une minute et engagez-vous à votre tour. Vous n’aurez qu’à vous laisser glisser après que j’ai essuyé la majeure partie des saloperies qui jonchent les parois. Cordial non ? ajouta la Lame sur un ton enjoué qui ne lui ressemblait pas. Mais ne vous méprenez pas. Au prochain obstacle que nous rencontrerons, il vous reviendra d’ouvrir la voie conclut le bâtard avant de s’approcher de la trappe béante.

Lançant de furtifs coups d’œil alentour, le crinti s’assura qu’aucun regard indiscret ne semblait prêter attention au duo. Lorsqu’il jugea le moment opportun, dos au conduit, le crinti s’accroupit vivement, prit appui de ses mains sur le rebord de la gouttière et lança ses jambes dans l’ouverture. Ses membres inférieurs et son torse disparurent bientôt sous la surface.

Ne dépassant plus de terre que par les mains et la tête, cramponné au rebord, le crinti réitéra une dernière fois ses recommandations.

- N’oubliez pas ! Une minute avant de vous engouffrer à votre tour. Je n’ai guère envie de vous servir d'arrêtoir et il me faudra peut-être quelques secondes pour m’extraire du tas d’immondices une fois en bas.

Puis le crinti se laissa choir dans le conduit pestilentiel et graisseux, en espérant que l’halruéen ne lui fausserait pas compagnie. Il s’en serait alors effectivement débarrassé mais pas comme il entendait le faire, pas définitivement. Et tant qu’il serait en vie, cet humain resterait une menace dans l’esprit du crinti.

Une minute. C’est le temps dont disposerait la Lame à son arrivée à la base du conduit. S’extraire des ordures et armer sa Sithyrr, son arbalète de poing de fabrication drow, le comité d’accueil qu’il réservait au mage. Il faudrait agir vite, suffisamment pour que l’humain n’ait pas le temps de comprendre ce qui lui arrive.
Mais pour le moment, la priorité était à la préparation de l’atterrissage. Tharak tenta de freiner sa chute en plaquant ses membres contre les parois du conduit et attendit l’impact.

Le regard que posa Belgos sur le prêtre de Moradin se passait de commentaire. Même s'il comprennait les réticences du nain et si lui-même rêvait de se promener sous les frondaisons millénnaires de sa forêt natale plutôt que de se trouver ici à Hondeth. Le demi-elfe avait une mission à accomplir et la réponse fusa.

- Non Kebur, nous ne reviendrons pas...n'y a t-il pas un vieil adage qui dit de battre le fer tant qu'il est chaud non?

Un sourire énigmatique sur le visage, il remit son arc dans son dos et posa la main sur la garde de son épée avant de se détourner et d'avancer vers l'inconnu. A ce moment précis , Belgos savait pertinamment bien qu'il prenait un risque énorme en s'avançant à découvert et surtout en ignorant à qui ils allaient avoir à faire. Il passa une main protectrice sur son havresac pour s'assurer qu'il était bien fermé et que rien ne dépassait. Il regarda aussi d'un bref coup d'oeil aux affaires du nain pour s'assurer aussi que tout allait bien.

¤ Profite du moment présent.....¤

Prenant une grande inspiration, le rôdeur se mit à parler à voix haute.

- Il ya quelqu'un? Anin c'est toi? Aniiiiin!!! Par le sang sacré de Corellon! Tu vas arrêter de jouer à cache cache! Cela fait des heures qu'on te cherche!

Il s'approcha de la grille et se pencha suffisamment pour faire apparaître son visage et pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur.

¤ Par tous les Dieux des Royaumes, la terre est basse!¤

Préférant ne pas penser à la saleté qui s'accumulait sur ses vêtements, il continua à joueur son rôle.

- Annnnnnnnnnnnnnin!! Tu es là dedans! Hein Anin! Tu vas me répondre!

ebur et Belgos

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Central
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Début de matinée

Passant la tête au travers de la grille, Belgos put observer l'intérieur de la pièce plus en détails. Nul doute n'était plus possible, il s'agissait de l'antichmabre ou d'une annexe d'un temple, dédié à un dieu ayant pour emblème un vaste serpent vert aux crochets rouges. Un petit autel de pierre verte, sur lequel différentes offrandes, souvent soutirées de créatures conscientes, étaient disposées, faisait face au puits principal, et diverses peintures ornaient les murs en représentant des Yuan-Tis en combat avec différentes créatures mythiques.

Mais ce qui retint l'attention de Belgos fut surtout le personnage qui se tenait au centre de la pièce, dans son grand habit sacerdotal. Un Yuan-Ti aux traits extrêmement fin et aux pupilles allongées, dont les écailles brunes semblent en mouvement permanent. De son regard pénétrant, il observait le demi-elfe avec insistance.

-Je crains que vous ne trouverez pas votre ami ici. Lança-t-il d'une voix suave et pourtant inquiétante. " Vous vous êtes perdu, et avez fini ici. Hélas, je suis au regret de vous annoncer que votre détour vous coûtera la vie..."

Sarawak

Quatorzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Nuit

Nolatari vigueur : 2 + 3 = 5 >< DD 12 échec
Nolatari perd 3 points de constitution temporaire
Nolatari vigueur : 14 + 2 >< DD 12 réussite
Nolatari vigueur : 9 + 2 = 11 échec
Nolatari perd 5 points de constitution temporaire
Nolatari vigueur : 15 – 2 = 13 >< DD 12 réussite
Nolatari vigueur : 7 – 2 = 5 >< DD 12 échec
Nolatari perd 4 points de constitution
Nolatari vigueur : 13 – 4 = 9 >< DD 12 échec
Nolatari perd 4 points de constitution
Nalatari meurt

Le teint de Nolatari, petit à petit, vira au verdâtre puis au violacé. Malgré la dose pourtant impressionnante de poison qui circulait dans ses veines, l’elfe mit presque un quart d’heure à passer de vie à trépas, témoignant ainsi d’une résistance des plus spectaculaires. Quelle qu’elle fut, la nécromancienne, maintenant partie retrouver Shevarash, avait été une personne exceptionnelle, même si tout ceci n’inspirait nullement le respect du demi-orque.

Dès qu’il eût constaté l’arrêt du cœur et le décès physiologique de l’elfe, le druide planta sa dague dans le serpent, malheureusement instrument des desseins maléfiques de la lame, et partit réveiller Somon. Celui-ci, réveillé en sursaut, crut d’abord que son tour de garde était arrivé. Mais dès qu’il eût constaté le corps sans vie de Nolatari allongé sur le sol, il s’exclama :

-Mais… Que s’est-il passé ? Sarawak, qu’est-ce que… ?

Tharak

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 20°C
Moment : Matinée

Tharak acrobaties : 4 + 4 = 8 échec
Tharak prend 6 points de dégâts

La chute dans les égouts fut plus longue que prévu, et donc beaucoup plus douloureuse. Tharak comptait amortir sa chute dans les immondices au sol, mais ceux-ci s’avérèrent moins tendres et moins épais que ce que le crinti avait espéré, et la réception fut douloureuse et désagréable. Finir par se blesser dans un tas d’entrailles, d’arrêtes de poissons, de côtes et d’os divers et variés (sans compter les instruments de ferraille), voilà qui ne plaisait pas réellement à l’assassin. Regardant vers l’ouverture en haut, il se demanda pourquoi il n’avait pas pris le temps de regarder et d’emprunter l’échelle sur le côté…

Peu de temps après, Corwin commença sa descente, et finit par arriver au niveau de Tharak, les pieds dans les immondices et une trentaine de centimètres d’eau infecte. Les deux aventuriers observèrent attentivement leur environnement. Ils se trouvaient dans un boyau assez large, où deux personnes pouvaient se croiser sans problème. Décrire l’endroit comme extrêmement déplaisant était un euphémisme, et l’odeur, l’obscurité et les bruits étranges et inquiétants rendaient tout visiteur mal à l’aise. Mais surtout, ce qui frappait dans les égouts de Hlondeth était l’absence totale de rats, absence qui s’expliquait parfaitement par la pléthore de serpents, aux formes et couleurs variées, qui pullulaient en une cacophonie de sifflements perçants.

-Quel plaisante idée de venir ici ! Pesta Corwin. « Bon, on va où maintenant ? Vers l’amont ou vers l’aval ? »