La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Le combat avec les trois créatures fut beaucoup plus aisé que ne l’avait envisagé Sarawak.

¤C’est tout ? Un seul assaut ? Finalement ce n’était pas la peine de s’en faire pour si peu…¤ pensa le druide, à peine essoufflé par le court combat.

Principalement matérialisé par un léger sourire en coin asymétrique et une sensible ouverture de la bouche découvrant ses dents crasseuses, le petit rictus de satisfaction que le druide avait pris après avoir empalé le fangeux qui l’avait agressé un peu plus tôt et contemplé Anin occire le second ennemi à coups de bâton ne dura qu’un instant ou, plus exactement, le temps de la réplique de Somon.

¤Pfffff. Toujours là pour me gâcher le plaisir celui-lठsongea le demi-orque au premier abord.

Les pensées de Sarawak furent tout autres lorsqu’il entendit les bruits de leur nouvel ennemi. Il discerna ensuite nettement, grâce à sa vision dans le noir, la silhouette impressionnante de ce dernier.
Malgré son inimitié dissimulée pour le vieil homme, le druide dut admettre que ce dernier avait une très bonne connaissance des lieux ainsi que de sa faune. Cette constatation était éclatante au regard du commentaire qu’avait fait Somon sur les petites créatures alors que, tout druide qu’il était, Sarawak avait lamentablement séché sur leur identification et aurait été bien incapable de prédire que le dernier ennemi avait fuit avec l’ambition de rameuter un collègue bien mieux bâti et visiblement mieux armé.
La technique de combat de Somon ne manqua pas non plus d’attirer l’attention du demi-orque.

¤Somon est capable, tel un roublard, de se dissimuler puis de profiter de sa discrétion pour attaquer ses ennemis d’une manière des plus sournoises. Cela renforce ma conviction de me méfier de lui. Je préfèrerais ne pas être sa prochaine cible¤

La rapide enchaînement des événements ne permit pas à Sarawak de s’appesantir plus longtemps : il fallait de nouveau combattre.
Le druide songea qu’il n’aurait pas le temps de préparer un sort car l’armoire à glace était déjà toute proche du groupe. Il empoigna fermement son épieu à deux mains et se mit en position de défense. Il s’adressa ensuite aux autres :

-Je ne crois pas que charger soit la meilleure option. Attendons qu’il se débusque.

Sarawak se place en défense totale

Belgos avait profité pleinement de sa nuit de repos. Frais et dispos, il se lava et s’habilla avant de rejoindre la salle commune et salua les personne sprésentes d’un bonjour sonore. Sans se préoccuper de personne, le demi-elfe s’installa et dégusta son petit déjeuner dans le silence, de plus, il désirait être à l’écart des autres pour pouvoir faire le point sur la situation.

Au moins, sa mission initiale se déroulait sans anicroche pour l’instant et cela grâce à cette aventure. Oui cette aventure, une aventure complexe où se mêlaient religion et politique. Adeptes de Varae, de Seth, influences extérieures avec des thayens ? Luttes intestines entre les différents cercles de pouvoirs de Hlondeth avec une régente sous influence et d’autres Yuan-Ti comme la Grande Prêtresse de Mershaulk, Médusanna Mairdhaul dont les paroles qu’elle avait prononcée dans la cathédrale résonnaient encore aux oreilles du rôdeur. Oui, il y avait beaucoup de chose à dire.

Enfin, il n’était pas l’heure d’entrer dans de trop grandes considérations, il leur fallait maintenant songer à organiser la journée et ses pensées se dirigeaient naturellement vers le groupe d’Anin dont il savait qu’ils se trouvaient encore en ville. Leur rencontre de la veille et les quelques mots qu’ils avaient échangés le prouvaient. Ils n’étaient certainement pas partis dans la ville des hommes-lézards, non, ils se trouvaient dans les égouts de Hlondeth, de cela le demi-elfe en était persuadé et étrange coïncidence, l’officier de la prison avait noté le mot égout sur un morceau de la chair de Taril. Pourquoi ? Oh, pour trouver un semblant d’explication à cette interrogation, il ne leur restait plus qu’à aller faire un tour dans les égouts et c’est exactement ce qu’il comptait faire. Si ses souvenirs étaient bons, ils comptaient s’introduire dans le réseau qui se trouvait proche de la cathédrale ou du moins dans les proches alentours. Peut-être devraient-il suivre la même piste?

Le ventre du rôdeur gargouilla, rappellant à Belgos qu'il mourait de faim et c’est avec entrain qu'il mangea avec appétit son petit déjeuner.

rtifice se leva, la tête remplie d’idées et de certaines pensées non avouables. La nuit avait été plutôt agréable, la chaleur devenait de plus en plus savoureuse, à un tel point qu’il aurait peut être dit oui à un bain de feu. La rencontre avec le cochon grillé de feu l’avait quelque peu changé, et s’il avait le temps, pourquoi ne pas aller en voir un autre plus tard ?
Binabik secoua la tête et se dirigea dans la salle de bain. Le soleil n’était pas encore levé et déjà le mage faisait ses ablutions avec horreur. Le contact avec l’eau le rendait malade, même s’il était nécessaire.

¤ J’ai tout de même fait un étrange songe, je devrai peut être en faire part aux autres.. j’ai rêvé d’une chose appelée « E-mail ».. il va falloir que je saches ce qu’est cette chose.. ¤

Après s’être rincé comme il faut, puis après avoir lavé quelques uns de ses vêtements puis mis d’autres de rechange, Binabik rejoignit très tôt le salon où les serviteurs avaient à peine commencés à faire un étrange repas. Il observa le met avec attention puis, avant qu’il soit terminé, avala un simple morceau de pain, la faim ne le tiraillait nullement. Déjà l’évocateur pensait à ses sorts et à sa journée, qui allait très certainement se dérouler loin de la cité. Il partirait de son côté, laissant seuls les autres groupes. Moins il en savait sur eux, mieux cela valait, et vice versa.
Après un très court laps de temps, le gnome prit ses affaires en main et demanda à Gark de bien vouloir reprendre son sac et de venir l’accompagner. Il ne mentionna pas Saline et préféra qu’elle resta ici, car apparemment, elle attirait les ennuis sur elle comme un crottin attire les mouches, d’après l’altercation d’hier avec Wolfgar et une entité censée être invisible. L’avertissement avait été clair, on voulait faire voir que le groupe d’Haleass était épié, et cela irait de mal en pis, ce qu’il fallait savoir, c’est celui qui tirait les ficelles.
Binabik passa le mot à Tornes pour Wolfgar, si celui-ci voulait le suivre, il savait où le gnome se rendait, mais il fallait qu’il se dépêche, sinon lui-même quitterait la cité rapidement.
Puis sans mot dire, l’évocateur quitta l’immeuble en compagnie de Gark alors que les rayons de l’astre solaire venaient à peine de pointer leur regard sur Hlondeth. Lentement, il se dirigea vers la plage, en passant par les axes les plus densément empruntés afin d’éviter les conflits isolés, tout en prenant soin de faire attention à d’éventuels épieurs ou tire laine..

Wolfgar s’éveilla assez tardivement, du moins il s’en rendit compte en constatant que les autres compagnons étaient déjà levés.
Il ne vit cependant pas Artifice et pensa qu’il devait encore dormir, ce qui ne semblait pas lui ressembler.
Il demanda donc à Tornes ce qu’il en était et il reçut le message transmis à son adresse de la part du gnome. Il ne comprit pas vraiment son attitude mais il se souvenait cependant de son altercation avec Belgos. C’était peut-être l’explication de ce départ précipité.

Wolfgar commença donc à préparer ses affaires quand il aperçut Saline dans la cuisine.
« Etrange que Artifice ait emmené Gark et pas Saline.
Enfin peut-être pas tant que cela, il m’a fait remarqué hier que le traqueur surveillait sans doutes Saline quant il nous a attaqué, il veut donc certainement se préserver de cela. »

Le rôdeur se rendit dans la salle commune et salua tous le monde. Il se restaura ensuite succinctement avant de prendre une ration de voyage et de partir rejoindre Artifice non sans demander à Tornes quelles étaient les routes les plus sûres pour se rendre sur la plage.

Marchant d’un pas rapide malgré la foule qui se pressait déjà dans les rues de bon matin, Wolfgar rattrapa l’alchimiste qui marchait en compagnie de Gark.

- Bonjour, mon ami, dit Wolfgar, je vois que vous vous êtes levé de bonne heure. J’ai bien réfléchis à ce que vous m’avez dit à propos de Saline, il est en effet très probable que cela soit elle la proie de cette surveillance. En réalité, nous ne savons pas grand chose d’elle, est-elle-même dépêchée par Haleass ?
De toute façon, nous verrons bien si nous sommes encore harcelés par toute sorte de créatures malveillantes sans sa présence.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais il serait bien que nous trouvions au plus vite ces noix de Bélan et donc pour ce faire il faut nous rendre là ou elles se trouvent c'est-à-dire dans les montagnes d’après Haleass. Est-ce là notre destination ?

’évocateur écarlate s’arrêta quelques instants, alors que le rôdeur venait de le rejoindre. Binabik pensait vraiment que Wolfgar allait rester avec l’autre groupe, mais il était finalement venu avec le mage.
Refermant le clapet de sa boussole, le gnome passa une main dans ses cheveux et leva les yeux au ciel, comme pour demander réponses à ses questions. Alors il reprit la marche, et répondit enfin à l’humain.

- Dépêchée par Haleass ou non, c’est du pareil au même, la vermine s’insinue partout où elle le peut, et cela ne m’étonnerait pas que « Saline » nous suive, ou parte talonner l’autre groupe. Plusieurs groupes s’opposent alors qu’ils n’ont même pas conscience de leurs appartenances mutuelles ? regarde Gark, il fait le zombi, mais ça ne m’étonnerai qu’à moitié qu’il commence à me faire le même discours que Saline. Nous serons vite fixés tout à l’heure, mais pour l’instant je me rends vers la plage, nous y étions hier dans les montagnes, et cela m’a suffit.

Le mage comptait bien aller de l’autre côté du cours d’eau, histoire de voir ce qui s’y passait. Ses questions, ils se les poseraient plus tard, car à cet instant, il avait hâte d’en finir une fois pour toute avec cette histoire.
Une fois un peu éloigné de la foule en se rapprochant de la plage, Binabik se gratta la barbiche et voulut persister à trouver le mal dont souffrait le nain. Il envoya d’abord Sizaxterr sur la peau de l’esclave afin qu’il puisse une nouvelle fois tester ses sens. Redoutant qu’un poison agisse dans l’organisme du nain imberbe, Binabik se concentra pour lancer un tour mineur, qui l’aiderait peut être à mieux comprendre la situation. Rapidement, il puisa dans son énergie et dans une formule apprise pendant la nuit pour détecter un quelconque poison dans les veines de Gark. Sa main parcouru le corps du porteur de son sac pour palper le mal, tout en se concentrant..

Détection du poison, avec directement le test d’alchimie à la place de sagesse.

Le nain se réveilla tôt, très tôt même. Si bien qu'il resta dans son lit au moins deux heures avant de décider de se lever pour aller manger quelque chose pour bien attaquer la journée. Alors qu'il scrutait le plafond, toujours allongé dans son lit, le prêtre avait repensé à toutes les choses qu'il avait appris la veille. Et ce pendant deux heures, et pourtant il était persuadé irrévocablement que des informations lui manquaient pour relier entre-elles celles que lui et son compagnon avaient recueillis la veille.

Résigné à ne plus y réfléchir pendant un moment, le nain se décida enfin à se lever, mais avant d'aller prendre un petit-déjeuner, il alla se laver le visage et surtout la barbe, ce qui, avec le tressage et le démêlage, lui prit bien une heure supplémentaire. Heureusement que malgré la fatigue accumulée la veille il s'était levé tôt : cela lui avait permit de prendre son temps pour sa "toilette" et d'aller manger à peu près en même temps que tout le monde, alors que le soleil commençait à montrer ses premiers rayons.

En arrivant dans la salle à manger, il fut surpris tout d'abord par l'odeur qui se dégageait d'un plat de fruits apparemment cuits posé sur la table du repas. Ensuite, il fut surpris par la présence...ou plutôt la non-présence de ses compagnons dans la salle. Il y avait le maître d'hôtel Tornes, son ami Belgos et la fine Saline. Mais point de trace d'Artifice ou de Wolfgar ou encore du demi-orque et de son compagnon humain...

Toujours est-il qu'il salua poliment les personnes présentes autour de la table avant de s'y installer à son tour et de commencer à manger ce qui apparaissait dans sa bouche comme quelque chose de peu nourrissant. Il vida d'ailleurs presque le plat à lui seul avant de décider que ça suffirait pour la matinée.

Pendant qu'il dégustait les fruits exotiques, il discutait avec Belgos.

-Bon, Belgos, aujourd'hui, il ne va pas falloir traîner. Je ne sais pas toi mais j'ai de plus en plus envie d'en finir avec ces magouilles d'alchimiste. Et je pense, et même je suis sûr qu'il faut que nous nous servions des indices d'hier. Je propose donc que nous allions visiter Hlondeth sous un autre jour....par en dessous par exemple.

Ayant dit cela, le nain englouti un dernier fruit cuit, puis retourna dans sa chambre pour préparer ses affaires pour la journée.

Une fois que tout était prêt, il redescendit en armes et armures, le sac sur le dos, le symbole de Moradin pendant à son cou. Il alla revoir Belgos.

-Bon mon ami. Peut-être je te presse, mais je suis prêt, on y va quand tu es prêt.

Anin et Sarawak

Quatorzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Egouts de Hlondeth, Réseau Sud-Ouest
Météo : Humide, sombre et 22°C
Moment : Début de nuit

Créature mystérieuse charge Anin: 3 (dé) + 5 + 2 (charge) = 10 >< CA 13 échec
Anin attaque: 3 + 3 = 6 >< CA 21 échec
Somon: ??? réussite
Nolatari lance projectile magique sur Créature mystérieuse: 4 points de dégâts
Somon: jet de sauvegarde vigueur: 1 + 3 = 4 >< DD 14 échec
Nolatari: jet de sauvegarde vigueur: 2 + 1 = 3 >< DD 14 échec
Anin: jet de sauvegarde vigueur: 11 + 3 = 14 >< DD 14 réussite
Sarawak jet de sauvegarde vigueur: 19 + 3 = 22 >< DD 14 réussite
Aigle: jet de sauvegarde vigueur: 18 + 1 = 19 >< DD 14 réussite
Nolatari et Somon sont fiévreux.

La masse imposante de la créature ne tarda pas à se frayer un chemin jusqu'au groupe. Avec surprise, le groupe constata que l'imposant humanoïde se déplaçait avec agilité et grâce, glissant à la surface de l'eau plutôt que de s'y enfoncer. Alors qu'elle s'approcher en courant à une vitesse étonnante, Sarawak put distinguer une peau écailleuse et des excroissances étranges sur sa mâchoires. Mais surtout, ce fut son odeur abominable qui frappa les aventuriers. Pour Anin, la puanteur fut telle qu'elle faillit lui retourner les tripes. Se retournant furtivement vers l'elfe, il put voir à son teint soudainement verdâtre qu'elle était encore plus sensible que le moine à ce désagrément. Le seul qui semblait insensible à cette infernale puanteur fut Sarawak, que ce fut grâce à sa longue habitude de lieux nauséabond ou à sa propre odeur corporelle...

La puissante lame de la double épée de la créature manqua largement Anin, beaucoup trop vif pour le lourd reptilien. Mais, dans son mouvement d'esquive, le moine était trop déséquilibré pour réussir son attaque. Son pied passa largement trop à gauche pour inquiéter le squameux. C'est à ce moment que, dans une lumière furtive qui resplendit dans les ténèbres, deux trainées de pure magie frappèrent de plein fouet la créature. Sarawak comprit instantanément que c'était là la magie profane de Nolatari qui était à l'oeuvre. Et, comme à son habitude, Somon avait subtilement disparu...

Initiative:
Créature: 21
Nolatari: 20
Somon: 18
Sarawak: 13
Anin: 10

Binabik et Wolfgar

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Plage de Sablines, une lieue à l'Est de Hlondeth
Météo : Sec, 25°C avec un vent moyen de Nord-Est
Moment : Peu après l'aube

Malgré l'heure matinale, les rues de Hlondeth étaient déjà pleines d'agitation, avec une effervescence toute particulière autour du caravansérail. Mais personne ne semblait prêter attention à un humain du nord et un gnome albinos au milieu de cette population hétéroclite et colorée, et les deux aventuriers restaient aussi discret que possible. En restant au maximum dans les grands axes, ils parvinrent bientôt à la porte de l'Halondar, ouverte et déjà encombrée de charettes, chevaux et piétons. Après avoir vérifié une ènième fois qu'ils n'étaient pas suivis, Binabik et Wolfgar quittèrent la cité et son agitation.

A quelques pas du faubourg, dans un endroit tranquille, le gnome se lança dans son inspection magique de Gark.

Binabik détection du poison: 16 + 15 = 31 >< DD 20 réussite impressionnante

Il ne fallut que quelques instants à l'albinos pour sentir la présence du poison dans les veines de Gark. Non seulement le nain était empoisonné, mais la puissance de ce poison dépassait tout ce que le pourtant érudit gnome avait vu ou entendu. Artifice s'étonna même que le Nain ne soit pas déjà mort tant la réaction au sort avait été violente.

C'est alors que Wolfgar remarqua, un peu plus loin sur la plage, un étrange spectacle. Au milieu des quelques embarcations de pêches à fond plat laissées sur le rivage, une barque à larges rebords et poupe basse était accostée. A ses côtés, deux personnages discutaient à voix basse, à moitié dissimulés derrière leur embarcation.

Binabik connaissances(Bief de Vilhon): 4 + 4 = 8 >< DD 15 échec
Wolfgar connaissances(Bief de Vilhon): 8 + 2 = 10 >< DD 15 échec

Le rôdeur ne tarda pas à taper discrètement sur l'épaule de l'alchimiste pour lui désigner ce manège. Comme Wolfgar, Artifice reconnut immédiatement l'un des deux interlocuteurs: le prétendu seigneur Gal'Tok en personne...

Belgos et Kebur

Quinzième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Hlondeth, quartier du caravansérail de la Folie du Piquier
Météo : Sec, 25°C avec un vent moyen de Nord-Est
Moment : Peu après l'aube

La vie à Hlondeth était déjà agitée dans les rues de Hlondeth quand les deux aventuriers quittèrent leur repaire. Les discussions de la veille, et surtout l'absence d'Anin, de Nolatari et de Somon les inquiétaient. L'étrange coïncidence entre leur absence, la présence d'un demi-orque à leurs côtés et le message du capitaine de la prison laissait un désagréable pressentiment au nain comme au demi-elfe. D'un commun accord, les deux avaient décidé de se rendre dans les égouts.

Seulement, pénétrer dans les égouts est une entreprise moins simple qu'il n'y parait. La seule bouche d'égout visible aux alentours du caravansérail était en permanence occupée par un poissonnier ou un autre qui y vidait les entrailles avariées qu'il ne pouvait plus vendre. Outre l'odeur insupportable, cette entrée présentait le désavantage d'être en permanence surveillée. Le prêtre de Moradin et le rôdeur allaient-ils prendre le risque de descendre par cette issue dans l'univers dangereux des égouts, ou chercheraient-ils un accès plus discret?

Dès que Kebur fut sorti de la maison, la première chose qu'il remarqua était l'agitation intense qui régnait déjà dans la ville alors qu'eux venaient à peine de se lever.
Ils s'étaient mis d'accord sur le fait qu'ils devaient aller dans les égouts pour essayer de sauver leurs compagnons qui n'étaient pas rentrés la veille au soir.

Il s'agissait désormais de trouver une entrée la plus discrète possible pour descendre dans les sous-sols de la ville...Pour cela, Kebur entraîna son ami vers le Caravansérail, un peu plus loin, où il espérait trouver une bouche d'égout empruntable pour descendre dans les sous-sol.

Pourquoi le Caravansérail, tout simplement parce qu'une place du marché sans ouverture sur les égouts était inconcevable par le nain, habitué à l'architecture parfaite, au système alambiqué mais efficace des égouts de son ancienne cité naine.

Sur la place du marché, les deux compagnons repérèrent une bouche d'égout, en soi, ce qu'il cherchait. La seule chose qui pouvait les déranger un peu, c'est que cette bouche d'égout était la "poubelle" de tous les marchands du Caravansérail et que donc il faudrait faire attention a ne pas se faire remarquer par un de ces marchands lors de la descente.

Entraînant Belgos un peu à part, pour parler calmement, à l'abri plus ou moins des oreilles indiscrètes :

-Voilà, là bas...une bouche d'égouts. Et assez grande pour qu'on y passe en plus ! Bon, faudra y aller quand y aura pas un marchand à l'horizon qui aurait envie de vider sa poubelle dedans. Allez, tu me suis ?


Regardant bien tout autour de la bouche d'égout pour vérifier que personne ne venait vers cette dernière ; dès que plus personne ne tournait autour de la bouche, le prêtre se dirigea vers la bouche d'égouts, bien décidé à descendre dans ceux-ci, tout en disant à Belgos de le suivre...

¤ Une nouvelle journée qui commence, quel plaisir de se retrouver dans les rues de Hlondeth ! Dire que nous allons nous priver de la joie pour nous enfermer dans les égouts. Pitoyable !¤

Belgos et Kebur avaient quitté le refuge avec pour seul objectif de retrouver Anin dans les égouts. La veille au soir, alors qu’ils allaient se coucher, le nain lui avait confié qu’il avait la désagréable impression d’être un pion que quelqu’un dans l’ombre déplaçait à sa guise et qu’on les amenait là où on voulait qu’ils aillent. C’était probable et pour tout dire Belgos n’y accordait pas une importance particulière. La seule chose qui lui importait c’était de remplir sa mission et le fait de travailler Haléass Extaminos était simplement le moyen qu’il avait trouvé pour y parvenir. Il était même satisfait car il fallait bien avouer que mener, sous couvert d’une mission de renseignement et de recherche, sa propre mission d’investigation, il était difficile de faire mieux.
Pour leur seconde journée, ils devaient retrouver Anin qui se trouvait quelque part dans le réseau d’égout qui se trouvait sous Hlondeth. C’était en substance que le moine leur avait révélé la veille, près de la cathédrale. Comme ils n’avaient en rien évoqué la cité des Hommes-Lézards, Belgos en déduisait qu’ils se trouvaient encore sous la cité. Peut-être avaient-il besoin d’aide.

¤ Autant allier l’utile à l’agréable !¤

Par utile, le rôdeur comprenait une seule chose : Suivre l’indice confiée par l’officier de la prison et par agréable, c’était une toute autre histoire, qu’il préférait laisser dans un coin de son esprit. C’est alors que Kebur fut le premier à trouver un moyen d’entrer par les égouts. Le prêtre était décidemment doté d’une certaine énergie à revendre aujourd’hui, autant en profiter. Et pour tout dire, il se moquait complètement de la façon et du moyen qu’ils devaient employer pour pénétrer dans les égouts tant qu’ils y entraient !

Oui le nain prenait aujourd'hui une grande part d'initiative...

¤ Bon allons voir....et que Tymora ne nous abandonne pas trop vite...¤

Le rôdeur emboita le pas au nain, les sens aux aguets.

Sarawak observa avec attention l’entrée en scène de l’ennemi. Sa stature puissante associée à une double épée dénotait à ses yeux que ce dernier userait probablement d’une force brutale. Le druide ne se trompa pas sur ce point car le colosse ne tarda pas à vouloir faire d’Anin un semi-homme. Par contre, la vivacité de l’assaillant fut beaucoup plus surprenante.

¤Cette créature est très bien adaptée à la vie dans les égoûts. Elle y progresse à une vitesse ahurissante! Inutile de fuir, elle aurait tôt fait de nous rattraper¤

Sarawak, placé en posture défensive, regarda les premiers échanges de coups -ou tout du moins les premières tentatives- d’un air apparemment neutre et froid. Bien que le demi-orque restât maître de son sujet, son apparence dissimulait plutôt une part importante de concentration. Il discerna ainsi quelques détails anatomiques de l’ennemi et put se rendre compte que son odeur semblait gêner grandement ses comparses.

¤Cette vermine reptilienne pue vraiment! Pas de quoi pour autant effrayer un orque des Terres de la Horde mais je crains que le moinillon et l’elfette ne tournent de l’œil si le combat s’éternise¤

Mêmes si le druide était bien loin d’être un expert en matière de squamates, il tenta de fouiller dans sa mémoire pour mettre un nom sur cette chose. Peut-être arriverait-il enfin à identifier une créature dans la cité des hommes serpents...
Quelques instants plus tard, Sarawak prit une moue grimaçante puis décocha dans la foulée un molard verdâtre qui vint se perdre dans la puanteur des eaux stagnantes des égoûts de Hlondeth. Les autres ne remarquèrent probablement pas ce geste du demi-orque, trop occupés à combattre l’armoire à glace reptilienne. Dans le cas contraire, nul doute qu’ils penseraient Sarawak lui aussi écœuré par les émanations de leur ennemi. En réalité, le druide réagissait plutôt aux actes de Nolatari:

¤ J’avais eu des doutes lors du combat précédent mais là j’en suis certain : pouahhhh! De la vulgaire magie profane, il ne manquait plus que ça! Enfin, si ça peut aider à nous sortir de cette mouise, je tolère…¤

Après ces quelques pensées, il était temps pour le druide de passer à l'action. Il effectua, avec toute l’agilité dont un demi-orque d’âge mûr peut disposer, un pas de placement vers l’arrière afin de s’éloigner le plus possible du reptile sans risquer d’être pris pour cible par celui-ci. Il émit dans la foulée un sifflement strident synonyme pour son aigle d’attaque suivi de l’exhortation:

-Vas-y Ourano!

L’aigle prit son envol et chargea avec rage sur la créature. Pendant ce temps, Sarawak se concentrait pour lancer un sort…

Pour Sarawak: test de connaissance (mystère?) pour tenter d'identifer le monstre, pas de placement d'1m50 en arrière et préparation du sort 'Hébêtement animal'. Pour Ourano: charge sur le reptilien