La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Odeur malsaine, mauvaise construction, capitaine extraplanaire : voilà ce que Kebur risquait de se souvenir de son voyage dans cette prison, s'il en sortait vivant. Lorsque la capitaine évoqua l'empoisonnement des murs, cela rappela au prêtre une technique très ancienne des elfes noirs et des duergars, qui consistait non pas en un empoisonnement des murs d'une prison, mais en un versement d'une huile très inflammable sur les murs de leurs citadelles lors d'une attaque, et de laisser tomber, alors que les assaillants essayaient de grimper aux murailles avec des échelles de sièges, une simple torche, qui embrasait en quelques secondes l'intégralité de leurs murailles et les protégeait de quelque assaut que ce soit pendant une bonne heure...parfois cela suffisait.

¤Ca m'étonnerait fort que notre acolyte soit là juste sur un état d'âme de la régente...¤

Ce qui surpris le jeune nain fut la présence si fréquente de runes, gravées sur toutes les portes des cellules, et surtout que la capitaine ait le pouvoir de les désactiver juste en les regardant.
Lorsqu'ils passèrent cette porte l'odeur forte ne manqua pas d'agresser les sens du nain, et d'ailleurs il pensa un moment à ce pauvre demi elfe qui devait en être beaucoup plus incommoder.
Mais le comble de l'horreur pour Kebur fut quand la capitaine s'arrêta dans la salle de torture de l'étage et les laissa là, poireauter en attendant le contact du prêtre. Kebur ne voulu même pas essayer de savoir à quoi pouvait bien servir certains de ces instruments tant il y en avait des différents, et tant certains, dans l'esprit du nain, aurait mieux trouver leur place dans une excavation de granit.

Néanmoins, bien qu'il fut dans une pièce des moins rassurante, dans un complexe des moins rassurant, la vision dans le noir du nain lui permettait de voir à peu près en couleur avec la faible lumière de la torche, et surtout de voir la pièce dans sa plénitude. Et bien qu'ayant regardé dans tout les recoins, il espérait ne pas avoir loupé d'entrée secondaire, autre que celle d'où ils venaient et celle qu'avait emprunté l'extraplanaire pour aller chercher le prisonnier.

¤Heureusement que j'ai gardé mon symbole...Moradin protège moi de toute menace, et guide ma fervente main pour ne pas qu'elle faillisse contre tes ennemis qui sont les miens aussi...¤

Durant cette courte prière, le nain avait entendu l'elfe prononcer quelque chose à son égard, et ces paroles avait sonnées si juste à l'oreille du nain, qu'il ne put s'empêcher de répondre...

-Oui Belgos. Je le crains en effet, mais j'espère qu'il sera tout de même capable de nous aider quelque peu...et cette salle! Bouh! Comment veut elle mettre à l'aise les visiteurs...non, ce n'est pas son but....non mais je me demande par contre comment l'on pourrait aborder ce pauvre hère, et lui poser nos questions, si la capitaine reste là à nous surveiller...une idée peut-être?

Belgos observa une nouvelle fois son environnement immédiat avant de regarder de nouveau Kebur. Ils avaient déjà fait preuve d'audace en venant ici pour rencontrer cet humain. Si dans les rues de Hlondeth ils se trouvaient en relative sécurité, ici, ce n'était pas le cas et le demi-elfe en était conscient, bien évidemment. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir si le jeu en valait la chandelle et jusqu'où ils pourraient faire preuve d'initiative avant d'en payer le prix.

- Comment l'aborder? Je pense qu'il est inutile de trop planifier cet entretien par avance. Tout sera une question d'instinct. C'est une fois que nous nous retrouverons devant Taril que tout se décidera sur l'instant.

Le demi-elfe passa sous silence certaine de ses pensées, quelque chose de plus sombre mais qui pour l'instant il n'avait pas lieu de révéler en totalité.

- Sois prudent et agis en conséquence Kebur, ce dont nous avons parlé précédemment avant d'entrer ici pourra sans aucun doute te servir. Le tout maintenant est de savoir si Tymora veille sur nous ou bien si ce n'est pas plutôt sa soeur jumelle Beshaba qui désire jouer avec nous?

Etait-ce de l'humour pour détendre l'atmosphère? Non Belgos avait franchement autre chose à faire que d'ironiser sur leur situation. Pour tout dire, il ne serait satisfait qu'une fois qu'il serait à l'extérieur, loin, mais très loin de là.

Kebur et Belgos

Le capitaine mit un certain temps à revenir, et les deux aventuriers soupçonnèrent qu'elle prenait conscienceusement son temps pour leur permettre "d'apprécier" l'ambiance de la salle. Après les horreurs de la cérémonie dédiée à Varae, les bas-fonds de la prison ajoutait encore à l'impression de mal et d'horreur régnant dans la ville. Si Hlondeth pouvait en façade apparaître comme un modèle de ville ouverte où cohabitaient les races, Belgos et Kebur commençaient à comprendre le soubassement maléfique de la ville. Et ils n'en avaient pourtant vu qu'une infime partie...

La capitaine finit par réouvrir la porte, tirant grâce à une chaîne une créature qui avait dû être humaine. Bien que grande sa stature voutée la rétrécissait tellement que Kebur la domianit d'une bonne tête. Ses membres longs et décharnés se balançaient sans force ni ordre, donnant parfois des coups irrationnels dans le vide. Des spasmes animaient la carcasse qui lui faisait office de corps, et dont plusieurs des côtés, saillantes, étaient visiblement brisées. Là où la peau était encore visible par-dessus la chair, les zébrures, écorchures et coupures abondaient, donnant à l'ensemble de la créature une couleur rouge terne. Mais ce fut le visage qui frappa le plus le Nain et le Demi-Elfe. Les yeux exorbités lançaient des regards indépendemment l'un de l'autre dans des mouvements frénétiques et incompréhensibles. Sa langue avait été coupée en deux pour devenir bifide, et se balladait aléatoirement d'un côté à l'autre de cette ouverture béante (et aggrandie à grands coups de lame) que constituaient sa bouche. Ses joues étaient percées de grandes ouvertures d'où sortaient des crocs pareil à ceux d'une vipère.

-Vous avez de la chance. lança l'immonde ersatz de femme aux deux aventuriers. "Cele ne fait que quatre jours que Semorav a commencé sa 'rénovation'. Vous seriez venus il y a cinq jours, vous n'auriez pas pu voir ses 'améliorations'. Bien, sur quel instrument dois-je l'installer? Si vous voulez un conseil, le trébuchet est pas mal pour commencer, cela laisse de nombreuses alternatives. Voulez-vous finalement loué des instruments de torture, ou même louer mes services? Je vous assure être experte en la matière, vous serez surpris du résultat."

Binabik

Binabik psychologie 3(dé) + 0 = 3 >< Haleass Bluff 16(dé) + 2 = 18 échec

Pendant tout la réponse du gnome, Haleass était resté imperturbable, souriant à cette manière particulière des Yuan-Tis qui cachent leurs émotions et met toutes les autres races mal à l'aise. Lorsqu'il prit la parole, Artifice aurait été bien incapable de dire s'il avait apprécié ou au contraire abhorré les remarques, osées, du gnome.

Haleass Extaminos

Ah, les éternelles questions de savoir qui sont Varae et Sseth et tous ces dieux du Serpent Universel. J ene veux pas vous faire ici un exposé théologique, mais sachez que nos dieux sont différents des vôtres. Ce ne sont pas des mortels qui ont acquis le statut d'immortels, mais des parties du Serpent Universel. Lorsque vous ressentez le besoin d'un culte, Ao créé un attribut qu'il donne à un dieu déjà existant ou nouveau. Chez les Squameux, c'est le Serpent Universel lui-même qui créé un nouvel aspect de lui-même, et ainsi naisse les dieux. Mais tous font partie intégrante du même Serpent Universel. Ainsi, Sseth et Varae sont deux dieux séparés, mais aussi bien sont-ils une seule et même divinités, ainsi que l'ancien aspect réservé aux Yuan-Tis, Mershaulk, ou ces apects étranges du Serpent Universel adorés par les Nagas. Mais vous trouverez je pense meilleur interlocuteur que moi pour vous en parler. Les prêtres de M'Daess, l'un de nos dieux, ont pour charge d'expliquer ces questions aux Ecaillés, il vous répondra bien mieux que moi. Nos contacts avec les prêtres de Varae sont... Assez délicats en ce moment. Non que nous refusions les cérémonies et les sacrifices, une magnifique cérémonie a d'ailleurs eu lieu aujourd'hui où j'ai croisé pour compagnons Belgos et Kebur. Mais la Haute Prêtresse de Varae a une vision légèrement différente de celle de la maison Extaminos pour la gestion de Hlondeth. Nous ne pouvons pas compter sur son aide dans notre quête, même contre un culte aussi vicieux que celui de Sebek. -------------------- A la différence de nombre de ses congénères, ce yuan-ti ne cherche nullement à dissimuler ses traits ophidiens. Une intelligence aiguë se lit dans son regard reptilien.

La dernière phrase était particulièrement appuyée par le Yuan-Ti. Dnas son discours posé et presque froid malgré le ton amical, une telle intonation choquait l'oreille de Binabik.

Haleass Extaminos

Mais revenons à l'Alchimie, le but de tout ceci! Je vous prêterai volontiers tout matériel, si je peux participer à cette grande découverte. Et, oui, il existe des Yuan-Tis en Chondath. En fait, il existe des Yuan-Tis partout, y compris en Outreterre et dans les Plans. La plupart du temps, notre peuple reste caché, mais vous n'êtes pas sans savoir que toutes les villes, de Skuld à Calimport en passant par Halarahh et Héliogabale, possèdent leur communauté de Yuan-Tis. Ceci dit, si je peux vous donner un conseil, évitez tout contact avec eux. Les querelles entre tribus, cabales et cultes sont assez complexes même pour un Yuan-Ti de haute naissance, mais les luttes d'influence personnelles qui s'y ajoutent rendent toute cette politique totalement hermétique aux non-initiés. Et aucun Yuan-Ti ne vous épargnera s'il est de son intérêt de vous tuer. Cependant, si vous allez à Arrabar, vous pourrez reonctrer Dmetrio Extaminos, l'héritier de Dediana, et ambassadeur de Hlondeth au Seespech. Il a été envoyé à Arrabar par sa mère pour une mission secrète. Il pourra vous aider... C'est dans son intérêt. -------------------- A la différence de nombre de ses congénères, ce yuan-ti ne cherche nullement à dissimuler ses traits ophidiens. Une intelligence aiguë se lit dans son regard reptilien.

Sarawak et Anin
Sarawak psychologie 18 + 3 = 21 >< DD 16 réussite

Sarawak fixa longuement le vieil aventurier de son regard froid et acéré. Il y avait quelque chose dans sa voix qui... Soudain, le druide eut une révélation: toutes ces histoires sur les égouts et cette réaction face à l'immersion de la bouche marquait un point majeur: Somon avait peur de l'eau.

-Hmmn, et bien. Commença Somon avec embarras. "Il n'y a pas de marée dans le Bief. Du moins pas assez pour être perceptible et... Hum... Nous devrions trouver un autre moyen, comme l'a suggéré le demi-orque à l'aigle. Excusez-moi, je me souviens plus de votre nom... Enfin, si les egouts sortent ici, il doit bien y avoir un endroit par où il est plus facile de rentrer. Et un endroit par où la maintenance a accès. C'est cet endroit qu'il nous faut chercher. On le trouve, on arrache ce maudit serpent, et on en termine une bonne fois pour toute."

Wolfgar

Traqueur invisible mineur attaque Wolfgar: 11 + 5 = 16 >< CA 14 réussite
Wolfgar subit 3 points de dégâts
Saline: inspiration vaillante
Wolfgar attaque: 16 + 2 + 1(inspiration vaillante) = 19 >< CA 17 réussite
Wolfgar inflige 6 + 1 + 1(inspiration vaillante) = 8 dégâts

De nouveau, l'implacable lame d'air du traqueur frappa le rôdeur avec une rapidité déconcertante, et une nouvelle éraflure se forma sur la peau de Wolfgar. Mais celui-ci ne fut pas en reste. Inspiré par l'étrange musique chantée par Saline, le rôdeur mit sa convinction et se force dans le coup qui trancha l'être d'air. La lame vibra alors qu'elle traversait la créature, provoquant le recul sous le choc du traqueur invisible. Prêt à continuer le combat, Wolfgar resserra son emprise sur sa lame.

Initiative:
Wolfgar: 17
Traqueur invisible mineur: 14
Saline: 5

n frisson parcourut l’échine du gnome, remontant dans son cou, et faisant presque s’hérisser ses cheveux déjà ébouriffés. Même Sizaxterr s’était replié plus haut dans les manches de Binabik.
Le ton employé par Haleass était des plus troublants, malgré cela, le mage ne pus s’empêcher de penser que troubler sa concentration si posée devait être tout à fait possible. Avec un peu d’entraînement.
Plusieurs fois, Binabik avait haussé un sourcil, et marmonné dans sa barbiche. Le bruit mêlé avec sa pipe en bouche produisait un drôle de bruit de mâchement sinistre. Ce qui l’agaçait autant qui le faisait sourire, était la manière de ce Yuan-ti à vanter sa race, pour aussitôt la démonter, en prétextant des choses presque connues de tous, et très comparables aux us et coutumes des humains.

¤ Ils se valent autant ceux-là, quand ils s’y mettent on a envie de les remettre en place.. Il me prend vraiment pour un imbécile fini celui-là, il faudrait peut être que je change de style, j’ai peut être trop une tête sympathique ! ¤

Rien ne trahissait les pensées du gnome à ce moment là. Il se dirigea alors vers Gark, en notant mentalement le contact à Arrabar que venait de révéler Haleass. Binabik n’irait pas là bas, il n’en avait pas envie, car Arrabar était un trou à racailles, et de toute façon, il n’avait pas prévu de perdre du temps en ce lieu. Il allait jouer un mauvais tour à ce petit prince de pacotille sans qu’il s’en aperçoive, et il sera déjà trop tard lors du moment venu.
Artifice reprit ses habits et les remit en ordre. Il en profita pour réajuster ses méca-lorgnons et reprendre sa pique qui faisait vraiment mauvais goût.

¤ Il faudra que j’en parle à Atlas finalement, je vais opter pour cette robe de guerre et ce bâton à lumières.. je fais beaucoup trop.. moui ça ne le fait pas du tout ! ¤

Une dernière retouche à sa tenue, en attachant comme il faut sa nouvelle ceinture à outils, et Binabik pria le nain de le suivre et de ne plus le lâcher d’une semelle. Le gnome s’avança vers Haleass avant de s’en aller.

- Il est temps de nous quitter je pense, ce fut un moment, agréable dit le gnome des forêts. Malheureusement, j’ai besoin de créer mon invention très vite, si vous connaissez un ami susceptible de m’accueillir dans son laboratoire sans me faire payer ou m’assassiner, j’en serais fort aise. A présent je vous quitte, alors Adieu !

Le petit mage salua le plus grand et retrouva le chemin de la sortie très rapidement. Le grand dadais n’avait répondu qu’à la moitié de ses questions, dont aucune sur les magiciens rouges et sur le peuple, il devait sûrement s’en contreficher, et c’est exactement l’attitude que Binabik allait prendre dans peu de temps.
D’un claquement de doigts, sa pipe se ralluma et Artifice en tira quelques bouffées parfumées plus que bienvenues.
A travers le relent de fumée de forme chaotique, un sifflement d’exaspération retentit, à peine perceptible. Le seul qui en comprit le sens fut un petit serpent, qui vint se lover autour du poignet de son maître.

Pendant un moment, Belgos resta immobile, les yeux écarquillés devant ce qui avait été frère Taril, prêtre d’Ilmater. Il adressa une prière muette à la Dame de la Forêt tandis qu’il détailla la créature, incapable de prononcer sur le moment le moindre mot. Cela dépassait l’entendement, ce n’était pas une simple torture mais une véritable transformation que les geôliers opéraient sur les prisonniers. L’espace d’un bref instant, il hésita à croire ce qu’il voyait, cela ne dura pas longtemps, juste l’histoire de quelques seconde. L’écoeurement, le dégoût mais aussi la colère se succédèrent dans l’esprit du demi-elfe qui avait un mal fou à contenir son calme.
C’est à ce moment que l’officier prit la parole et encore une fois avec une nonchalance que le sang mêlé trouva aussi révoltante que de voir ce que on avait fait subir à Taril.

- De la chance ? réussit à articuler Belgos sur un ton laconique; de la chance., si on peut appeler ça comme ça….

Il souffla de dépit et secoua la tête. La femelle parlait de rénovations, d’améliorations mais le pire allait venir, il le sentait. Elle parlait maintenant de l’installer sur un de ses instruments de torture pour qu’ils puissent l’interroger. Cela dépassait l’entendement. Si cette créature était bien Taril, il avait subit le summum de la douleur physique, son esprit devait être tout simplement liquéfié.

¤ Quelle est donc cette abomination qu’ils ont voulu créer…¤ murmura pour lui-même le rôdeur en serrant les points. Il dévisagea l’officier qui en plus louait ses services et d’une voix ou on percevait sans peine une colère contenue, il s’adressa à elle.

- Je crains qu’il nous faille vous décevoir. Chaque société à…comment dire…..ses rituels et ses procédés, cela ne fait pas partie des habitudes des miens de parvenir à nos fins en utilisant la torture; lança Belgos à l’officier sans la quitter un seul instant du regard; nos méthodes divergent sérieusement sur la façon de traiter les prisonniers. Nous désirons seulement nous entretenir avec Taril, enfin avec ce qu’il en reste, et cela sans utiliser la force. Je pense que c’est envisageable n’est-ce pas?

La chambre à l'auberge était accueillante, elle était chaude, rassurante. Cette partie de la prison n'avait pour sa part que quelques chose d'effrayant, si ce n'est plus...rien que de rester dans cette pièce attaché sur l'un de ses instruments de torture un prisonnier, même seul, deviendrait fou de solitude, peut-être aussi de douleur, même sans bourreau, douleur aussi bien physiologique que psychologique.
Mais là, ni Kebur ni le demi elfe n'étaient attachés, aucuns des deux n'était torturé par quelque garde que ce soit...Et pourtant, même si les quelques paroles qu'ils avaient échangés était là quelque peu pour détendre l'atmosphère, cette dernière était dans cette pièce d'une froideur piquante, d'une froideur harassante sur le plan moral.
Quand Kebur vit la porte en fer par laquelle était sorti la capitaine peu de temps auparavant s'ouvrir de nouveau, sur cet infime instant, il imagina tout ce que l'imagination pouvait créer. Il pensa à un homme grêle, affaibli au maximum, hagard sûrement par sa torture et son enfermement, peut-être à un homme en loque, aussi physiquement que moralement, il imagina tout...Et la chose qu'il vit traîner au bout de la chaîne n'était pas parmi ces choses imaginées. Cette vision était fantasmagorique, jamais une personne saine ne pourrait imaginer qu'un être humain puisse devenir un tel monstre.
Le nain, voyant son contact dans cet état lamentable ne put empêcher un juron de sortir de sa bouche, et il adressa une courte et vive prière à Moradin, pour le préserver, mais aussi pour préserver l'âme de ce pauvre...homme. Le prêtre ne pouvait s'empêcher d'observer la chose qu'il avait devant les yeux, et ne put s'en détacher que pour écouter les paroles encore plus écœurantes que cette vision, proférées par la pseudo-femme, qui portait le grade d'horreur de capitaine.
Ses paroles étaient plus que révoltantes...et si Kebur avait été en force, jamais il n'aurait laisser finir cette démone, cette diablesse, ce monstre, de parler. Celle de Belgos, au contraire, avaient calmé un peu le nain qui commençait, entre toutes ces pratiques plus impies les unes que les autres, à sérieusement voir rouge, et ce, de plus en plus. D'ailleurs, pour soutenir son ami, il prit la parole en ces termes, essayant de paraître le plus calme possible :

-Effectivement...capitaine...nos cultures sont différentes de la vôtre, et comme le disait très pertinemment Belgos, nous souhaiterions juste parler à ce prisonnier...sans maux.
Par contre, madame le capitaine, j'aurais quelques questions, auxquelles vous pouvez, ou non répondre bien sûr, avant que nous commencions à parler à cet homme, ou ce qu'il en reste ajouta-t-il tout bas. En fait, j'aimerais, à titre indicatif, savoir à quoi serve exactement ces transformations, et si c'est secret d'Etat, au moins, à l'aide de quels composés alchimiques de telles transformations d'un être humains sont elles possibles?

Il ne voulait pas vraiment savoir toutes ces choses, et il craignait d'ailleurs les réponses de la capitaine tant il les imaginait horribles ; mais il fallait en quelque sorte faire passer le choc des cultures doucement, et le seul moyen qu'avait trouver Kebur à ce moment était de paraître tout de même intéréssé par ces méthodes barbares, sauvages, et des plus impies...

arawak s’efforça de ne pas se montrer satisfait de son petit succès : il venait de percer un des secrets du très opaque Somon. Cependant, beaucoup de questions subsistaient encore dans son esprit au sujet de cet homme:

¤Qui es-tu le vieux pour avoir peur de l’eau? Un descendant d’élémentaire ? Un adepte d’un dieu qui n’aime pas l’eau ? Un aquaphobe ou un froussard tout simplement ? Et puis, questions à 1000 po, pour qui travailles-tu ? Que cherches-tu dans cette quête ?¤

Le druide jeta de nouveau un coup d’œil rapide sur Somon et notamment sur son accoutrement, guettant un signe qui puisse expliquer une telle peur de l’élément aqueux.
Puis il répondit au vieillard :

- Je suis le druide Sarawak. Effectivement, il faut aller ailleurs tout en s’assurant de rester discret : je ne suis pas trop emballé par l’idée que les hommes-serpents aient vent qu’un groupe s’est fait repérer à vouloir farfouiller dans les égouts.
Comme personne n’a l’air de connaître une autre entrée, je propose de demander aux personnes sur ce quai. Nous pourrions peut-être dire que nous avions rendez-vous avec quelqu’un à côté de l’entrée des égouts et que nous nous sommes perdus, n’ayant pu trouver que cette sortie minable. Finalement il n’y pas tant de mensonges là-dedans : nous sommes un peu paumés ce qui est crédible pour des étrangers dans une ville si mal conçue. Il y a juste que c’est un serpent que nous voulons rencontrer pas un humanoïde.
Qui se sent d’attaque pour baratiner un autochtone de Hlondeth ?

Sarawak commença à avancer sur le quai à la recherche de passants tout en invitant le groupe à le suivre d'un geste de la main.

Test de psychologie pour savoir si Sarawak peut trouver une raison à la peur de l’eau de Somon. Une description physique du bonhomme serait appréciée.

Se surprenant lui-même, Wolfgar avait maintenant par deux fois atteint la créature de ses lames.
Lorsqu’il entendit le chant de Saline, il reconnu aussitôt celui-ci. Ce chant lui avait donné un courage et une détermination à toute épreuve lors du précédent combat, et il agissait heureusement de la même façon pour ce combat.
Malgré la douleur de la blessure infligée par la lame invisible, le rôdeur avait réagit très vite et s’apprêta à se lancer dans un coup de taille qui devrait atteindre le traqueur dans ce qui serait une cage thoracique pour un humanoïde.

Il avait jusqu’ici bien encaissé les coups mais il ne pourrait pas continuer comme ça longtemps, cette joute devait cesser dans les plus bref délais.

-Nous devons en finir, dit-il à la barde, je suis sûr que nous l’aurons, frappe fort, je te couvre.

Binabik

Haleass avait laissé Binabik prendre congé avec le même sourire inexpressif qu'à son habitude. Il avait conseillé au gnme un atelier d'alchimie, dans le temple de Liira, qui prêtait régulièrement aux visiteurs ses tubes et alambics pour peu que le temple pût bénéficier d'une partie des créations de l'utilisateur. De plus, l'albinos savait parfaitement que la plupart des échoppes d'alchimie proposait des établis à louer pour des sommes modiques, et une ville comme Hlondeth ne pouvait manquer de compter au moins deux ou trois de ces boutiques.

Binabik sortit de chez le Yuan-Ti le coeur contrarié. Quelque chose dans les paroles de l'Homme-Serpent l'avait contrarié, mais aussi inquiéter. Visiblement, certains aspects semblaient sensible dans la conversation qu'ils venaient d'avoir, comme la place des Magiciens Rouges ou la vérité sur les cultes à Hlondeth. En espérant que Belgos et Kebur avaient récolté de nombreuses informations à ces sujets, le gnome s'enfonça dans les ruelles d'une Hlondeth rougie par le coucher de soleil.

Belgos et Kebur

Le capitaine marqua le dégoût quand les deux aventuriers lui annoncèrent leur volonté de ne pas torturer le prisonnier.

-Bah, faîtes comme vous voulez. Lança-t-elle avec dédain. "Après tout, il est vrai que vous autres elfes et nains ne savaient pas vous amuser. Enfin, faîtes comme vous voulez. Je doute cependant que vous tiriez toutes les informations de cet énergumène avec la seule diplomatie. Car, entre nous, c'est bien des informations que vous cherchez de lui, non?"

S'avançant vers le prisonnier, elle en attrappa la tête et fit passer son doigt par l'ouverture d'une joue jusque vers l'autre joue béante.

-Mais cela, maître Nain, n'est pas de l'alchimie. Ajouta-t-elle avec ravissement. "Nos amis les Yuan-Tis possèdent mille et un arts qui sont inconnues des autres mortels, un mélange complexe de magie, de technique, de sciences occultes et de mutations improbables. Semorav le cobra est l'un des maîtres de ces arts, et un esprit scientifique d'une curiosité à toute épreuve. Si vous voulez avoir davantage de détails, allez parler avec lui. Vous ne pourrez pas le manquer, il vit dans la tour adjacente à la Cathédrale des Ecailles d'Emeraude, au sein de l'Enceinte de l'Amphisbène. Enfin, Taril est à vous maintenant. Dis bonjour, Taril."

Le capitaine appuya sur une partie de la chair à nue du prisonnier avec son ongle (peut-être même était-ce une griffe), provoquant un hurlement de douleur de la créature. Peu après, un grognement informe se forma dans la gorge du malheureux, accompagné par un mouvement de langue et un crachat involontaire de sang. Malgré la diction et l'articulation inquiétante, Kebur comme Belgos captèrent un "bonjour" dans ce gargarisme.

Anin et Sarawak

Sarawak psychologie: échec automatique

Même si le plan proposé par Sarawak semblait déplaire à Somon, celui-ci ne s'opposa nullement à son éxécution. Pour des raisons évidentes de charisme, il fut décidé que ce serait Nolatari qui demanderait la position de l'entrée des égouts. Après plusieures discussions avec divers passants et clients de taverne, l'elfe revint vers le groupe avec un sourire léger mais agréable.

-Visiblement, notre prétexte a créé l'incrédulité chez mes interlocuteurs. Commença-t-elle à expliquer. "D'autant plus qu'il existe visiblement plusieurs entrées dans les égouts, qui sont un complexe gigantesque sur plusieurs niveaux menant en Outreterre, si l'on en croit les 'on-dit'. Cependant, l'entrée la plus proche d'ici est située juste derrière le marché au poisson, à quelques pas d'ici. C'est là qu'est jeté le surplus non-vendu et malodorant des marchands. Je vous y amène."

Après quelques minutes de marche, le groupe arriva devant le marché au poisson qui, malgré l'heure tardive, était encore très actif. L'odeur du poisson était omniprésente autour, et son fumet variait d'appétissant en répugnant suivant les stands. Derrière le marché, comme prévu, ce trouvait une ouverture dans le sol sous la forme d'un puits de deux mètres de dimaètre. Une échelle de fer rouillée avait été fixée sur le côté, et, quelque smètres en dessous, le miroitement de l'eau et une odeur de carcasses de poissons en décomposition était percpetible.

-Hé bien, Lança Somon "Quand il faut y aller... Je vous prie, passez devant!"

Wolfgar

Wolfgar couvre Saline: défense totale
Traqueur invisible mineur attaque Wolfgar: 4 + 5 =9 >< Wolfgar CA 14 + 4 = 18 échec
Saline attaque: 9 + 3 = 12 >< CA 14 échec

Wolfgar avait joint les gestes à la parole pour protéger Saline et lui permettre d'attaquer. Se déplaçant rapidement pour masquer les mouvements de la Yuan-Ti, le rôdeur évita sans problème la lame intangible du traqueur, offrant à la fois une diversion et une couverture à sa coéquipière. Celle-ci, sans abandonner son chant, fonça dans un mouvement rapide, dague en main, vers son adversaire. Profitant de l'ouverture laissée par Wolfgar, elle se faufila avec une agilité surprenante et donna un puissant coup de dague... qui traversa l'air sans abîmer l'extraplanaire. La poussière qui matérialisait l'ennemi avait commencé à retomber au sol, et la suite s'annonçait délicate...

Initiative:
Wolfgar: 19
Traqueur invisible mineur: 16
Saline:5
Voilà, c'est venu!

Une créature lâche et froide, pervertie et maltraitée, un humain devenu monstrueux...Kebur ne trouvait rien d'autre à ajouter, rien d'autre d'imaginable à ajouter à propos de ce pauvre Taril...

Au plus profond de lui se mêlaient haine et soif de vengeance pour ce pauvre être décharné qui jamais plus désormais ne pourrait faire payer à ces sacs à pattes le traitement qu'il a subit...

Les transformations irréversibles que son corps, et son âme, et son esprit avaient du subir, avant et pendant les diverses opérations profano-tortionnaires que ce Semorav avait accompli.

-Non....nous ne devons effectivement pas savoir nous amuser...lâcha dans un souffle le nain sur une voix monotone, le regard perdu dans le vague, fixant obstinément la créature.

Lorsque la capitaine des gardes passa son doigt à travers les trous que Taril avait dans les joues, Kebur faillit ne pas pouvoir se contenir et faire déferler sur ce gradé tous le flots d'insultes et de haine envers cette ville, ses habitants, et leurs pratiques impies qu'il avait accumulé depuis son arrivée.

¤Pas de l'alchimie hein....et bah....toute façon, y sont tous fêlés ici....faire subir de telles dégradations à des êtres humains, de chair et de sang, des prêtres en plus...Pouah!¤

-La Cathédrale d'Emeraude....beau bâtiment....et pieu...s'il n'avait pas été dans cette ville.dit entre ses dents le nain excédé...puis à haute voix, avec un sourire élastique accroché aux lèvres :

-Vous dites qu'il est curieux ce Maître Cobra....Bah! Ca fait deux...Oui, c'est un beau batîment, et ancien palais royal si j'ai bien suivi l'histoire....il a fait un bon choix, je me serais aussi mis là, si j'avais été un membre respecté à Hlondeth..

La goutte qui fait déborder l'océan tomba....en un crachat de sang provoqué par la simple inflexion d'un capitaine sur la peau d'un torturé, d'un brisé...pourtant, cette océan n'était pas celui de la fureur, mais celui de la résistance psychologique du nain....devant ce gargarisme, ce mot de troll, le nain resta hagard un long moment...tout autour de lui était devenu noir ébène, seule, dans cette pièce de l'immatérium, trônait la créature qui autrefois fut Taril. Peu à peu, des pans de mur apparaissaient dans cette vaste pièce de vide...et bientôt, une forme amicale qui évita définitivement le gouffre de la folie à Kebur : le visage d'un sang mêlé, d'un demi elfe, celui de son compagnon...de son ami.

Revenu dans le monde réel, il adressa un regard plein de reconnaissance à Belgos, le regard de quelqu'un auquel on venait de sauver la vie, de sauver l'esprit...C'était un nain, prêtre de Moradin, et vite il se ressaisit, une fois revenu de cette pièce de l'immatérium...du vide.

Il empoigna non sans dégoût la chaîne qui tenait tel un chien le feu Taril, prêtre d'Illmater, et lui intima de se mettre devant lui, et de se redresser...un peu, autant qu'il le pouvait...

-Bien....commençons....doux ! voilà...calme...nous sommes des amis pour toi, tu n'as rien à craindre. On va commencer doucement : te rappelles tu de moi, mon vieil ami, te souviens tu la dernière fois que nous nous sommes vu, inopinèment?

La carte de la sureté, de la sécurité était à jouer impérativement devant le capitaine qui surveillait l'échange...cela allait être dur de parler des hauts responsables de Hlondeth devant ce gradé qui était à leur service...il faudrait essayer, mais, ce ne serait pas facile...