La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Wolfgar avait écouté attentivement le pêcheur et cette fois il parvint à comprendre le sens de ses paroles.
Les dires du vieil homme concernant la guerre imminente ne faisait que confirmer son appréhension face à l’agitation rencontrée en ville.
A la mention de l’enclave des sorciers rouges, Wolfgar se rappela que Saline les avait assuré qu’il n’y en avait pas. Il imagina mal que le pêcheur puissent leur mentir. Saline était-elle mal informée ou, plus probablement, avait-elle volontairement caché cette information?

*Il va falloir se méfier de cette Yuan-ti, se dit-il.*

Wolfgar vit le gnome déterminer le temps de clarté qu’il lui restait grâce à sa pique. Il avait déjà assisté à ce genre de manipulation précédemment mais n’avait jamais été initié pour pouvoir s’en servir, les gnome n’aime pas partager leur secret avec des étrangers à leur race.

Quand Artifice s’approcha de lui et lui parla, Wolfgar compris que ses premiers mots servirent de prétexte pour qu’il puisse s’éloigner de Saline.
Surpris ensuite par le parlé Elfique de celui-ci, il l’écouta attentivement.
L’attention que lui partait Artifice toucha beaucoup le jeune humain.

-Oui, oui, je parle l’Elfique, commença-t-il à bredouiller dans son Elfique incertain. Je comprends ta frustration de te sentir seul à décider mais je ne suis pas du tout accoutumé à tout se qu’il se passe ici.
Avant de venir me perdre dans cette régions, j’ai passé tout mon temps dans les forêts, très souvent seul à ne me demander que ce que je devais faire pour survivre le lendemain. Tes compatriotes qui m’ont recueilli ne m’ont jamais vraiment intégré dans leur mode de vie, tu sais aussi bien que moi comme vous pouvez être têtu et méfiant envers un étranger.
Si j’ai traversé le monde c’est parce que je n’avait plus vraiment d’endroit ou me fixer, et c’est uniquement la curiosité qui m’avait poussé à passer quelques heures dans cette ville. Malheureusement Je me suis vu forcé d’y passer beaucoup plus de temps. Mais dans un sens ce n’est pas une si mauvaise chose, cela m’a permis de rencontrer d’autres personnes.
Je te remercie de vouloir m’aider, cela me touche sincèrement et je vais faire de mon mieux pour bien comprendre les choses d’ici et ainsi pouvoir en tirer des conclusions probantes.
Déjà j’ai remarqué que Saline nous a caché la présence des Thayens alors que d’après le pêcheur, c’est une enclaves importantes qu’ils possèdent ici.
Ces contradictions sont troublantes, je trouve.

Le texte semble trop grand pour utiliser le langage Elfique du forum.

Belgos et Kebur

Alors qu’ils approchaient des portes de la prison, celle-ci leur paraissait encore moins accueillante, si telle chose était possible. Les murs avaient été lissés, puis recouverts de cendres, pour décourager toutes tentatives d’escalade. La porte principale était en elle-même un chef d’œuvre d’horreur : ses deux lourds battants d’acier noir étaient renforcés par des barreaux épais et des poutres de métal. Aucun système d’ouverture n’était visible de l’extérieur, et la seule prise extérieure était constituée de clous plus longs que le pouce. Au sol, un venteau de quelques centimètres sortait du sol, garni de pointe et de lames acérées. Si c’était folie que de vouloir y pénétrer en règles, c’était pure absurdité que d’y compter y entrer (ou en sortir) par la force.

Les trois gardes, humains, qui faisaient face aux aventuriers ne réagirent que lorsque ceux-ci furent à moins d’un mètre d’eux. De concert et en un mouvement dont la rapidité surprit aussi bien le nain que le demi-elfe, les soldats placèrent les hampes de leurs hallebardes en travers de la route. Quelque chose dans leur visage effrayait Kebur, quoiqu’il ne put distinguer précisément quel détail.

Quand Belgos eut expliqué la situation aux gardes, ceux-ci ramenèrent leurs armes à leur flanc, et l’un d’entre eux frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit sur un couloir où l’unique torche, accrochée au mur, avait du mal à percer les ténèbres. Au fond, des cris, complaintes et gémissements résonnaient et se répercutaient sur les murs de pierres. Quatre gardes, plus lourdement armurés encore que ceux de l’extérieur, attendaient, un air méfiant et méchant dans leurs yeux. L’un d’entre eux adressa quelques mots d’une voix glaciale et raillée.

-Seuls les prisonniers des niveaux supérieurs peuvent recevoir de la visite. Suivez-moi. Un seul geste de travers, et vous êtes morts.

Sur ce charmant accueil, il les invita à le suivre alors qu’il s’emparait d’une torche éteinte et l’allumait. Enjambant le venteau à pointes et passant entre les gardes parmi les regards hostiles, Belgos et Kebur suivirent le garde dans les profondeurs obscures.

Le couloir était à la fois étroit, tortueux, obscur et malodorant. Taillé pour grande partie dans l’amas de cendres du volcan, il empestait un mélange nauséabond indéfinissable, et l’air y était corrompu par les poussières, la fumée des torches et le manque d’aération. Les bruits des prisonniers gémissants et des chaînes se réfléchissaient sur les murs, ajoutant encore au sinistre de la situation.

Ce n’est qu’après un moment qui parut très longs aux deux aventuriers que le garde arriva devant une porte de bois renforcée d’acier. Il frappa, et ouvrit, faisant signe aux étrangers d’entrer. La salle qui apparut aux yeux du Nain et du Demi-elfe était petite et encombrée de nombreux objets : livres, parchemins épars, meubles, armes, outils divers et… crânes en tout genre. Mais ce fut l’humanoïde présent dans la pièce qui attira leur regard. Petite, chauve, habillé et capé de noir, la créature avait un visage noir émaillé d’écarlate, et deux cornes lui poussaient sur la tête. Des crocs sortaient de sa bouche, et ses mains se terminaient par des griffes acérées. Et pourtant, si l’on oubliait ces détails, la créature ressemblait à une humaine aux courbes élancées et aux manières douces.

-Capitaine. Lança le garde avec révérence « Ces étrangers sont ici pour une visite. »

La ‘femme’ regarda alors les deux aventuriers de ses yeux perçants et d’un bleu cobalt, avant de lancer :

-Tiens donc ? Cela faisait longtemps que l’on n'avait pas eu cela. Je vous prie de me donner vos noms, origines, âges, et divinités tutélaires. Ah, et qui souhaitez-vous voir ?

Anin et Sarawak

Nolatari se mit en devoir d’expliquer la situation au nouvel arrivant. Un alchimiste yuan-ti avait engagé quelques aventuriers pour lui obtenir les ingrédients nécessaires à l’une de ses créations. Ces ingrédients se révèlent particulièrement délicats à obtenir, et le groupe s’est séparé en trois groupes. Nolatari, Anin et Somon sont donc à la recherche de deux ingrédients.

Puis, la demi-elfe se pencha vers le demi-orque, et lui lança dans un murmure la nature de ces ingrédients.

-Nous recherchons un œuf d’Homme-Lézard, et un serpent rosier.

Soudain, Somon se retourna vivement vers Sarawak, et lui lança :

-Vous êtes druide, non ? Vous devriez pouvoir nous trouver facilement un serpent dans la nature, si je ne m’abuse ? Ou même dans les égouts ? Puis, se tournant vers Anin, mais parlant assez fort pour être entendu de tous, il ajouta. « Suivant toutes évidences, les égouts se jettent dans la mer. C’est par-là l’accès le plus large, m’est avis. Nous pourrions commencer par-là. Qu’en dites-vous ? »

Binabik et Wolfgar

Saline garda le visage de marbre de son rôle.

-Bien, maître. Je vais rentrer au logis, maître.

Artifice avait annoncé vouloir être seul avec Gark pour rejoindre Haleass, cela laissait donc Wolfgar libre de rejoindre le logis –et, par cela même, garder un œil sur la Yuan-Ti. Les contradictions entre les propos de celle-ci et ceux du pêcheur avaient engendré le doute dans l’esprit des deux aventuriers, qui en venaient à douter de sa véritable allégeance –et de son véritable but.

Les rues de Hlondeth étaient, comme à leur habitude, emplies d’une foule aussi hétéroclites que bruyantes. Le rôdeur se sentait mal à l’aise dans cet entassement insensé d’humanoïdes. Mais quelque chose le troublait. Il se sentait épié, presque traqué. Quand il finit par faire part de ce sentiment, celle-ci lui demanda confirmation, puis son visage prit un air soucieux.

-J’espère que ce n’est pas un traqueur invisible. Quoiqu’il en soit, nous devons essayer de coincer ce qui nous observe. Et le détruire.

Pendant ce temps, après quelques achats, Binabik avait atteint le laboratoire d’Haleass Extaminos. Bien loin de ressembler à un laboratoire classique, le bâtiment ressemblait à un palais secondaire, faisant marque d’opulence et de luxe. Une rampe extérieure, entièrement taillée dans du marbre de Hlondeth, permettait d’accéder à l’étage. Le gnome la grimpa, suivi de près par Gark, et arriva devant la porte, où un esclave humain le fit annoncer, puis entrer.

Le laboratoire en lui-même stupéfia Binabik. La pièce, vaste et agréablement aérée, était décorée avec goût, et disposait de sofas et tapis pour le confort, ainsi que d’une armoire où quelques vins capiteux ou frais étaient surplombés par des verres de cristal. Mais ce n’est nullement ce luxe qui frappa l’alchimiste albinos. La totalité du laboratoire, extrêmement imposant, était constitué d’éléments inconnus. En lieu et place des ballons, alambics et distillateurs, un complexe assemblage de tubules et tubulures de différents matériaux étaient disposés suivant des motifs complexes, tortueux et incompréhensibles pour le gnome. Le seul élément commun entre ce laboratoire et ceux sur lesquels Binabik avait appris l’art de l’alchimie était la balance, quoique l’albinos n’eut jamais utilisé une balance dont le portant représentait un serpent coulé dans le bronze.

Au sein de ce déconcertant assemblage, Haleass était actif, disposant des substances étranges dans un catalyseur multitubulaire. Lorsqu’il vit le gnome, le yuan-ti ne s’arrêta nullement, mais s’adressa à Binabik avec politesse et jovialité.

Haleass Extaminos

-Ah, mon cher associé. Approchez donc, et regardez le mélange que je concocte. Vous m’en direz des nouvelles. Avez-vous déjà trouvé ces ingrédients qui me font défaut ? -------------------- A la différence de nombre de ses congénères, ce yuan-ti ne cherche nullement à dissimuler ses traits ophidiens. Une intelligence aiguë se lit dans son regard reptilien.

rtifice quitta la compagnie de Wolfgar en lui glissant le mot d’être très prudent dans les rues, et dans le fief des yuan-ti, qui leur servait de repère temporaire. La position de Saline dans tout cet entrelacs d’évènements le laissait perplexe, mais la jeune femme ne ferait vraisemblablement pas de faux pas tant qu’elle ne serait pas sûre d’avoir tous les atouts en main.
En attendant d’avoir le second ingrédient, elle saurait rester à sa place, du moins espérait l’alchimiste.
Dans les rues sinueuses de la ville, rappelant étrangement les anneaux d’un gigantesque serpent, le gnome arpenta différents chemins, bec de pipe en bouche, et pique en main pour servir à la marche. Artifice passa devant diverses boutiques proposant de nombreux articles tous plus étranges les uns que les autres, mais s’arrêta tout de même devant une échoppe d’un marchand humain, en apparence. Le commerçant revendait tout un tas de bric à brac et des outils spéciaux, ce qui pour l’heure, intéressait fortement l’alchimiste.. Il acheta des outils d’artisan pour ses futures expériences, et remercia l’homme en quittant vite le magasin pour rejoindre sa destination finale.
En route, flânant entre les allées et tirant de grandes bouffées de fumées, Binabik s’émerveilla devant l’architecture ovidienne, jusqu’à tomber, à priori, sur le laboratoire de Haleass.
Immédiatement, carnet et plume en main, le gnome prit des notes sur la structure et les matériaux qui la composaient. L’endroit était luxueux, et ce n’était rien comparé à ce qui l’attendait à l’intérieur. Le pauvre Gark était toujours aussi amorphe et végétatif..
Ouvrant grand les yeux, le gnome observa attentivement la pièce. Celle-ci était très bien aérée, mais tout le reste était d’un exotisme déconcertant.

¤ Ainsi leur laboratoire sert aussi de pièce à vivre ? Hoho.. Si j’avais fait ça, je ne sais combien de tapis auraient brûlés ! ¤

Se grattant la barbiche, le gnome observa de plus près les outils du serpent.. L’on aurait dit de gros pots de chambre, un peu de la même facture que les bâtiments de la ville, mais leur sens était plus obscur que le derrière d’un troll encore..
Repérant Haleass en pleine expérience, Artifice s’approcha avec Gark à quelques pas derrière lui, qui portait son sac. Le petit chercha un tabouret pour se percher à la hauteur du Yuan-ti afin d’observer son expérience. Lui-même n’avait pas vraiment salué son hôte, mais entre alchimistes, ils se comprenaient..

- Intéressante réaction.. Le gnome sortit de sa trousse à outil récemment achetée une petite baquette qu’il prit en main pour pointer deux tubes à essai.. Peut-être qu’en accélérant la rotation de ceux-ci en ajoutant.. Enfin enfin ! je m’égare déjà ! Sautant du tabouret, Artifice alla chercher l’ingrédient promit à Haleass, précieusement conservé dans une fiole avec un peu d’eau. J’ai pu pour le moment recueillir ceci, il me reste à trouver un Bélan pour ses noix, j’espère avoir autant de chance.. Mais dites moi, pour vos semblables, cet aspect de l’Alchimie est-il considéré comme une facette même de l’Art ? Comme mes cousins des roches le pensent ?

Binabik en profita pour éteindre les braises de sa pipe en un claquement de doigts, avant de provoquer une explosion en chaîne dans le laboratoire. Soupirant en se grattant la tempe, le gnome renifla doucement puis demanda au Serpent

- Hum, j’avais aussi espéré pouvoir me servir de votre propre laboratoire, afin de mener une de mes nouvelles expériences à bien, un tout nouveau produit explosif à base de produits alchimiques concentrés, comme on en fait plus aujourd’hui ! Mais en voyant vos outils, j’en ai les cheveux qui se dressent.. Cela me fait penser à d’autres instruments que j’avais vu lors d’une de mes expéditions plus vers le Sud, mis au jour lors d’une fouille archéologique, et qui appartenait apparemment à un royaume disparu.. Hé bien de là à imaginer que cela était des instruments de mesure pour l’alchimie !

Pour Kebur, suivre ces gardes si peu sympathiques fut comme s'il suivait des bourreaux, l'emmenant vers la salle où il serait exécuté. D'ailleurs, dès le moment où lui et son compagnon étaient entrés dans ce couloir qui parut sur le moment sans fin au nain, le prêtre sut, que peut-être son entêtement à vouloir aller voir ce fichu moine avait été une erreur.

De toute façon, il était désormais trop tard, maintenant qu'ils faisaient face à l'être qui s'était vu affublé du grade de capitaine par l'un des gardes. C'est que ça devait être son grade sûrement, pourquoi l'appelleraient ils comme ça, si ce grade n'étaient pas le sien....

Durant ce parcours, Kebur remarqua aussi deux choses. La première, d'un côté le rassurait un peu : c'était que les gardes étaient bien humains, et n'avaient pas été modifiés par magie noire, du moins sur un point : ils ne voyaient toujours pas dans le noir.

D'autre part, la puanteur nauséabonde qui régnait dans ce couloir, et qui devait certainement être la même dans toute la prison, avait non pas surpris, mais choqué le nain qui se rappela en effet au mauvais moment en quelque sorte, la propreté des prisons des cités naines. Oh, bien sûr, elles n'étaient sûrement pas aussi remplies que pouvait l'être cette prison de Hlondeth, mais tout de même, il se rappelait que les couloirs étaient convenablement éclairés, pas comme ceux de cette prison centrale, et que c'était propre et que ça sentait bon, enfin, que ça ne puait pas autant que dans ce long couloir. Et aussi, que jamais un architecte nain n'aurait eu l'idée de creuser sous un volcan encore actif, même pour faire une prison. D'ailleurs, à cette idée, le nain esquissa un léger sourire, vite disparu par la vision quasi cauchemardesque de cet homme qui avançait devant eux, et de la menace qu'il représentait.

Justement, quand il les lâcha dans la petite pièce, le nain fut un tout petit peu soulagé, c'était en quelque sorte, une pression de moins sur ses épaules, mais celle ci fut vite remplacée par la vue du petit être qui était au milieu de la pièce. Kebur ne se souvenait pas en avoir déjà vu, puisqu'il ne pouvait pas reconnaître à quelle race appartenait cette femme... et il chercha, jusqu'à ce qu'il soit interrompu par les paroles sèches de celle ci.

-Bien madame : je me prénomme Kebur Lagmar, du clan Poindanel, et suis originaire du Turmish. J'ai fêté mes 61 ans il y a exactement 5 mois de ça, et je vénère, comme beaucoup des miens, le Père des Nains, le seigneur Moradin.

Kebur avait pensé que cette femme n'avait pas besoin de savoir qu'il était prêtre de Moradin, et d'ailleurs, peut-être le savait elle déjà, au vu de l'accoutrement du nain. Ayant dis cela il attendis, les mains croisées au niveau de sa ceinture, la réponse de son ami, puis ajouta quelque chose, se rendant compte qu'il avait oublié de préciser le nom de celui que lui et le rôdeur venaient voir.

-Ah oui, et je suis un vieil ami de l'un de vos prisonnier, c'est d'ailleurs pour cela que je suis ici, mais vous vous en doutez, madame. Ce vieil ami se prénomme frère Taril, c'est un moine de la divinité Illmater....vous devez savoir de qui il s'agit, ça ne doit pas arriver souvent des prêtres d'Illmater ici...

Kebur se demandait si il avait bien fait de donner le nom exact du prisonnier qui leur avait peut-être caché jusque là, mais c'était joué...Et puis face à elle, Kebur ne préférait pas trop jouer un jeu trop risqué...

Un cliquetis métallique, une serrure qui tourne,une cellule froide et austère, l’enfermement durant plusieurs jours, des souvenirs qui restaient vivaces dans l’esprit du demi-elfe. Pourtant cela remontait loin, presque une année. Tout cela avait ressurgit subitement à la simple vue de l’édifice austère qui se dressait devant lui. Sur l’instant, il n’y avait pas prêté attention, mais au fur et à mesure qu’ils s’approchaient de la prison, les souvenirs se firent plus vivaces plus douloureux aussi.

A l’image des cicatrices qu’il portait dans le dos. Le visage aussi lisse que possible, Belgos restait muet pendant qu’il détaillait furtivement la bâtisse. Puis ce fut l’arrêt devant les gardes, des brutes épaisses comme tout garde de prison dans ce genre de contrée où on ne devait pas s’embarrasser d’offrir aux prisonniers des conditions de détentions convenables. Un accueil chaleureux comme il s’y attendait mais au moins, ils étaient parvenus à entrer et pour l’instant tout se passait comme ils avaient prévu.

¤ Pour l’instant.¤

Une fois dans la place, l’impression de malaise s’accentua chez Belgos, l’odeur, les sons, l’atmosphère pesante, tout était réunit pour qu’il se sente purement et simplement écoeuré. Tout aurait pu être différent s’il n’ y avait pas était déjà confronté. Mais peut-être pas dans les conditions dans lesquelles les prisonniers de Hlondeth étaient détenus.
Si lui trouvait cela oppressant les prisonniers ici devait souffrir le martyr surtout ceux qui se trouvaient des les zones inférieurs. Il préférait ne pas y penser pour le moment et plus que tout, il ne souhaitait rien faire pour y rester plus que nécessaire. Car entrer était une chose, en ressortir pouvait se révéler autrement plus difficile.

Quand ils se retrouvèrent devant un officier qui leur demanda leur nom et qualité, Belgos laissa Kebur parler en premier. Il ne put s’empêcher de sourire quand le ou plutôt la capitaine fit part de son étonnement de voir des visiteurs en ces lieux. Evidemment cela ne devait pas courir les rues. Alors que le nain se présenta, le rôdeur ne l’écouta que d’une oreille puis ce fut à son tour.

- Mon nom est Belgos Dalaèl, originaire de Shimilsta, agé de 29 ans et fidèle de Maïlikki.

Elle n’en avait pas demandé plus, ni moins et Belgos s’était conformé à répondre avec exactitude. Il ne restait plus qu’à attendre le bon vouloir de cet officier.

arawak écouta le plus attentivement possible le récit de Nolatari. Il devait pour pouvoir se rendre utile au groupe, assimiler toutes les informations et tenter de comprende la situation. Les choses ayant l’air d’être complexes à Hlondeth, le druide savait aussi qu’un homme mal informé avait moins de chance de sortir vivant d’une ville aussi dangereuse.
L’elfe ne lui fit qu’un bref résumé des événements.
Le demi-orque en attendait plus de sa part mais tâcha de ne pas se montrer déçu ou impatient. Il avait gagné la confiance de Nolatari et ne pouvait risquer la perdre aussi rapidement faute de quoi sa posture deviendrait des plus fâcheuses.
Sarawak évita aussi de prolonger les messes basses avec l’elfe afin de pouvoir s’intégrer au groupe plus facilement. Il aurait d’autres occasions de parler seul à seul avec Nolatari pour parfaire sa connaissance de la quête.
Soudain Somon se mit à parler et adressa la parole au druide.
Le personnage de Somon l’intriguait toujours autant. Celui-ci semblait jusqu’ alors rester à l’écart et s’était bien gardé de lui adresser la parole. Sarawak avait le sentiment que ce dernier avait une grande influence au sein du groupe. Pourtant Belgos et Kebur avaient l’air de se méfier de lui.
Sarawak essaya de sonder les paroles du vieil homme. Lui cachait-il des informations ?
Le demi-orque se déplaça pour se tourner face à Somon. Il profita de l’occasion pour observer l’apparence physique vieil homme de plus près. Puis il lui répondit tout en s’assurant d’être audible de tous :

-Effectivement je suis druide et possède de ce fait quelques facilités pour capturer les animaux. Néanmoins, j’aurais besoin de plus de précisions sur ce serpent.
Je me doute qu’il doit être assez rare puisque vous n’êtes pas parvenus à en capturer un jusqu’à présent. Et puis, pourquoi un alchimiste yuan-ti vous aurait-il engagé pour débusquer un animal commun ?
La première question qui me vient à l’esprit est : à quoi ressemble donc ce serpent rosier ?
Le yuan-ti qui vous a engagé a bien du vous donner des indications pour le dénicher et notamment je suppose au moins une description sommaire de l’animal.
Deuxième question importante : où trouver un tel serpent ? Cela m’amène à vous demander pourquoi vous penser en trouver un dans les égouts et pas ailleurs. Vous avez également évoqué la forêt. Auriez-vous des pistes ou tentez-vous un peu au hasard de trouver ce serpent dans différents lieux de la ville ?
Ne vous méprenez pas, je suis tout à fait prêt à vous accompagner dans les égouts mais permettez moi de demander quelques garanties avant de courir un tel risque. Vous n’êtes en effet pas sans savoir que de tels endroits sont généralement peu recommandables.

A la fin de son monologue, Sarawak parut se concentrer. Il essayait en ce moment de fouiller dans sa mémoire pour savoir s’il avait déjà entendu parler ou vu un serpent rosier auparavant. Peut-être sa connaissance druidique recelait-elle des informations sur cet animal…

Sarawak fait un test de psychologie sur Somon
Il effectue également un test de connaissance nature pour tenter de savoir s’il connaît ou a entendu parler du serpent rosier

Wolfgar prit bonne note de l’avertissement d’Artifice, il espérait juste qu’il serait à la hauteur des attentes de son amis.

Lorsqu’il pénétra dans la ville grouillante de créatures de tout acabit, le rôdeur sentit une bouffée de panique s’emparer de lui, sa respiration commença à se faire haletante. Il se reprit en inspirant et en expirant de façon régulière et en se concentrant uniquement sur cela pendant plusieurs secondes. Il était resté discret et pensais avoir donné le change à Saline pour qu’elle ne s’aperçoive pas de sa faiblesse passagère.

*Je ne me connaissais pas cette phobie de la surpopulation, se dit-il. Heureusement que j’ai su me reprendre rapidement et discretement, il ne s’agirait pas de me faire passer pour un pleutre.*

Alors qu’ils continuaient de se diriger vers le logis mis à disposition par Haleass, Saline répondit à Wolfgar en faisant allusion à la possibilité de la présence d’un traqueur invisible.

-Je suis d’accord avec vous Saline, répondit-il, si quelqu’un ou quelque chose nous a pris en chasse nous devons nous en débarrasser. Mais pourquoi pensez-vous à un traqueur invisible ? Je ne suis pas un expert de cette sorte d’élémental mais il me semble que ce sont des créatures invoquées par les mages et par-dessus tous assez difficile à tuer dans ce plan.
Connaitriez-vous une personne ou une faction antagoniste à notre mission qui aurait les pouvoirs de convoquer ces créatures ?

Après avoir posé ses questions et en attendant la réponse, Wolfgar observa les alentours de façon circulaire. Scrutant les lieux à la recherche de quelque chose d’insolite ou de menaçant, le rôdeur tenta d’utiliser au maximum chacun de ses 5 sens. En effet s’il s’agissait bien d’un traqueur invisible, il était par définition invisible donc très difficile à détecter simplement par la vue.

Anin attendit que Nolatari finisse son explication au demi-orque. Il faillit prendre la parole après elle mais fut interrompu par Somon. Le ton du vieil homme montrait un peu trop d'entrain au gout du moine. Lui qui avait laissé ses doutes de coté, le voilà de nouveau suspicieux envers l'aventurier.

¤ Pourquoi parle-t-il si fort soudainement ? Il été plutôt discret jusque là. Ne sommes nous donc pas déjà suivis ? Que ce soit de lui ou de quelqu'un d'extérieur au groupe il n'y a aucune différence... Cependant, pourquoi aurait-il besoin d'indiquer notre destination ? ...étrange... ¤

Ses pensées vinrent alors que Sarawak s'exprimait à son tour. Anin prit la peine de l'écouter et de lui répondre.

- Ah le serpent en question... Eh bien il ressemble à...

La bouche du jeune homme resta ouverte un long moment avec un doigt pointé vers le ciel. Ce même doigt s'axa brutalement en direction de Somon.

- Je pense que Somon vous le dira mieux que moi ! N'est ce pas l'ami ?

¤ Comment se fait-il que je ne me sois jamais posé ces questions auparavant ! Anin, tu es le roi des crétins ! ¤

- Quoiqu'il en soit, si nous avons décidé de passer par les égouts c'est qu'il n'y avait aucune autre piste possible et que tout porte à croire que l'on pourra en trouver là-bas ! Je vous expliquerez plus en détail quand nous y seront mais sachez que nous avons déjà essayé toute les autres solutions sans succès !

un instant de réflection se fit sentir dans le regard du moine alors qu'il s'apprêtait à choisir une nouvelle direction.

- Bien ! C'est décidé : nous allons faire un tour au bord de l'eau ! Avec un peu de chance, on pourra se baigner ha ha ha !

Anin Soud et Sarawak

Sarawak psychologie: 2(dé) + 3 = 5 >< Somon Etali: bluff 4(dé) +5 = 9 échec
Sarawak connaissances(nature): 3(dé) + 8 = 11 >< DD 16 échec

Le rire froid et moqueur de Beshaba résonna dans la tête de Sarawak alors que celui-ci cherchait dans ses connaissances ce que pouvait être un serpent rosier. Mais rien ne vint à l'esprit, et il dut s'en remettre à la description de Somon Etali.

-C'est un petit serpent, long comme le bras d'un homme et pas plus large qu'un doigt. Il est très coloré, si j'en crois la description donnée par notre employeur, dans les tons verts et rouges. Sa tête présente deux petites excroissances semblables à des cornes. Enfin, c'est ce dont je crois me souvenir...

Quelque chose dans les attitudes du vieil aventurier gênait Anin et Sarawak, mais ni l'un ni l'autre ne doutaient de la sincérité de Somon. Ce qui n'empêchait ni le moine ni le druide de se méfier des attitudes lunatiques du sieur Etali...

Le groupe prit donc la direction du rivage. Se faufilant au travers des venelles, ruelles et passages encombrés de Hlondeth, ils parvinrent sur le port, devant l'étrange Baie Bouillonnante. Dans la chaleur déclinante de cete fin d'après-midi, le rivage constituait un havre de fraîcheur, et les nombreuses tavernes du pourtout servaient plus souvent sur des tonneaux ou des tréteaux montés à l'extérieur que dans leurs salles étroites et mal aérés. Sur les quais, et dans la baie elle-même, de nombreux navires, dont certains de fortes capacités, mouillaient tranquillement. Des navires commerciaux du Chondath et du Turmich côtoyaient des embarcations de lieux plus exotiques tels que la Sembie, Port-Ponant, Mulmastre ou même Chessenta et la Mulhorande. Une lourde galère thayenne faisait pacifiquement face à un galion affublé du symbole de Nephtys, tandis qu'un navire amenant des armes de Chateau-Zhentil partageait le quai avec un cargo débarquant du bois du Cormyr.

Mais plus que cet assemblage insolite et hétéroclite de navires venant de nations parfois ennemies, c'est la mer elle-même qui retenait l'attention. Bien que dans la baie, les vagues fussent très réduites, les nombreux récifs laissaient en permanence une couche blanche d'écume en tant de points qu'il semblait miraculeux que tant de navires puissent s'y être déplacés sans sombrer. En certains endroits se formaient, sporadiquement, de grosses bulles qui explosaient à la surface, témoins d'une activité volcanique au plus profond de la Baie. Mélangée à l'odeur d'iode et à celle des poissons franchement débarqués, un relent disret de soufre se faisait sentir lorsqu'une telle bulle atteignait la surface.

-Bien, nous y voilà. Lança Nolatari non sans plisser les narines. "Il ne nous reste plus qu'à trouver les égouts."

Belgos et Kebur

La créature sortit un parchemin et consigna, d'une écriture élégante mais dans un alphabet inconnu des deux personnages, quelques mots. Ses gestes n'étaient pas dénués de grâce, mais la simple présence du capitaine mettait le Demi-elfe et le Nain mal à l'aise. Aussi loin qu'il put chercher dans sa mémoire, Kebur ne voyait pas quelle pouvait être la nature de cette créature.

Sans un mot, le capitaine ouvrit un épais grimoire disposé entre le crâne d'un humain et quelque chose ressemblant à un lézard empaillé, et prononça le mot "Taril". A ce moment, les pages se tournèrent d'elle-même, et s'arrêtèrent soudainement vers la moitié de l'ouvrage.

-Ah, Taril, le voici. Lança le capitaine avec ironie et malice dans la voix. "Un tout nouveau prisonnier. Je vous préviens, c'est un fou, et c'est pour cela qu'il a été enfermé. Ses paroles n'ont aucun sens et je crains bien que vous ne reconnaissiez plus votre connaissance." S'en suivit un ricanement que Belgos ne put s'empêcher de qualifier de maléfique. "Bien, je vais vous demander de laisser ici toutes vos possessions, armes, bijoux, symboles, or, etc. Tout vous sera rendu après l'interrogatoire. Pardon, après la 'visite'. Si vous désirez utilisez des instruments de torture, vous devrez payer 10 pièces d'or, et tout vous sera fourni sur place. Si vous désirez que je torture le prisonnier à votre place, il vous en coûtera 100 po. Il est interdit de donner quoique ce soit au prisonnier, ni de toucher le prisonnier sans mon consentement."

La créature marqua un temps d'arrêt, puis reprit sur un ton ravi:

-Si vous n'avez pas de question, allons-y, je vous en prie.

Wolfgar

Saline prit soudain une ruelle à droite, obligeant Wolfgar à la suivre.

-Il y a de nombreuses personnes capables à Hlondeth de lancer des traqueurs invisibles à nos trousses. Et plus d'une serait ravie de connaître tous nos agissements. Il n'est pas même inenvisageable que ce soit Haleass qui nous ait envoyé cet extraplanaire pour nous aider. Cependant...

La Yuan-Ti multiplia les tours et détours, empruntant des venelles, des rampes, des passages et des couloirs parfois au sol, parfois à l'étage d'immeubles, qui firent rapidement perdre à Wolfgar tout sens de l'orientation. Une soudaine appréhension envahit le rôdeur à se sentir ainsi égaré dans une ville aussi tortueuse.

-Si nous l'avons remarqué, c'est que la créature nous suit de très près? Celui qui l'a envoyé ne connait donc pas bien Hlondeth. Je ne vois qu'une personne capable de cela.

Les deux compagnons venaient d'arriver dans un cul de sac, une cour intérieure étrangement déserte. Un grand platane au centre apportait de l'ombre, mais personne n'était visible ni aux fenêtres environnantes ni sur le sol poussiéreux.

-Cette maudite prêtresse. Lança Saline tout en tapant le sol avec ses pieds. Une bourrasque de sable et de poussière s'envola alors, dévoilant la silhouette indistincte d'une créature vaguement humanoïde, et qui fonçait vers eux...

Initiative:
Wolfgar: 16
Saline: 14
Traqueur invisible: 7

Binabik

Haleass Extaminos se montra ravi à la fois par la découverte des épines de Percechausses, et par les questions de Binabik.

-Je ne pensait pas que vous puissiez revenir aussi rapidement avec un ingrédient. Ca en est presque prodigieux. Je me réjouis déjà de vous avoir choisi pour cette mission.

Binabik se demanda si la dernière phrase voulait dire plus que ce qu'elle énonçait. Haleass montra alors son montage,et le commenta avec joie.

-Pour nous Yuan-Tis, la magie n'est pas cet Art que les Ecaillés se plaisent à décrire. La magie, comme l'alchimie ou les expériences corporelles, font partie d'un ensemble de voies à explorer pour découvrir et apprivoiser Toril. Il n'y a pas de différence entre un savant expérimentant la magie, l'alchimie ou la transformation des corps. Tout ceci est liée à la grandeur de Sseth (et donc du Serpent Universel), qui nous demande d'explorer tous les chemins de la connaissance et du contrôle des énergies de ce monde. C'est pour cela que nous sommes très peu à nous affubler du titre d'alchimiste, bien que beaucoup de savants de notre peuple s'essayent à cet art.
Cela m'étonne que vous ayez déjà vu ces montages. Vous disposez d'un grand courage, et d'une histoire passionnante, si vous avez eu la chance de parcourir les ruines perdus des Yuan-Tis et des Sarrukhs en Chult. Autrefois, notre peuple, et nos ancêtres et créateurs, gouvernaient des puissants empires partout sur Faerûn. Cependant, nous sommes devenus paresseux et nous n'avons vu que trop tard le danger que représentaient les Humains. Leur savoir s'est presque perdu, mais quelques-uns d'entre nous conservent leurs connaissances inouïes.
La Pierre du Serpent est l'un de ces savoirs retrouvés, même si personne jusqu'à présent n'a pu la synthétiser de nouveau. Saviez-vous que ce sont nos ancêtres qui ont instruits les humains à la magie, quand ceux-ci se sont détournés des Elfes? Un passage que bien peu connaissent, mais toutes les prétendues merveilles de la magie humaine, y compris les plus grandes découvertes de Nétheril, ne sont que des bribes du savoir antique des Squameux. Cela vous donne une idée du savoir accumulé durant ces années.

Haleass enclencha alors une espèce de levier et de nombreuses épuisettes se mirent alors à tourner autour de leur fixation. Le Yuan-Ti se déplaça lentement jusqu'au sofa, où il s'allongea voluptueusement, avant de lancer au gnome:

-Nous avons quelques instants avant que la réaction ne soit terminée. Voulez-vous prendre un verre avec moi?

rtifice se lissait la barbe autant de fois que le squameux faisait passer sa langue sifflantes sur ses lèvres émaciées et presque inexistantes. Tout en écoutant attentivement les paroles prononcées par Haleass, Binabik ne cessait d’observer les étranges appareils yuan-ti dispercés ici et là dans le laboratoire. Lui-même avait sourit lorsque son employeur fur ravi d’avoir le premier ingrédient.
L’alchimiste avait alors répondu avec humilité que cela devait être un coup du Brillant, peut être l’une de ses farces qui fit qu’avec un coup de chance énorme, le gnome tomba nez à nez avec ladite plante.. Il avait aussi précisé qu’il ne fallait pas abuser de la chance comme d’une boisson, aussi fallait-il s’attendre à plus de difficultés pour trouver les noix..
Sentant le débat s’annoncer, le gnome croisa les bras et tourna autour du sofa, acceptant l’invitation d’Haleass pour une petite collation.

- Si ça ne m’empoisonne pas, alors j’accepte ! J’apprécie particulièrement les vins cuits épicés, ou les liqueurs à base de fruits.. Lança-t-il, tout en appuyant sur sa première boutade sur le poison. Mais voyez vous, les Ecaillés comme vous les appelés ont une existence éphémère sur Toril.. Alors comment peuvent-ils accumuler des connaissances en si peu de temps ? Ils ne peuvent tout simplement pas ! Proportionnellement à leur arrivée sur le Plan Primaire, ce peuple semble régresser, malheureusement.. Beaucoup confondent alors le pouvoir de la Toile de Mystra avec toutes les facettes de l’Art n’est-ce pas ? Chaque culture et race, bien qu’ayant rapport avec cette Toile, peut et d’ailleurs le fait, puiser dans d’autres ressources, j’en sais quelque chose..
Bien que je ne connaisse pas vraiment votre culture religieuse, je ne pense pas me tromper que le conflit actuel avec notre mission possède une forte dimension religieuse avec le Serpent Universel ? Cela doit être plutôt conflictuel, et difficile à vivre par moments.. A ce propos ! Une question me vient, comment dire.. Votre peuple a-t-il des affinités avec les serpents de mer ? Qui sont par exemple présents dans le Bief ? J’ai entendu dire qu’il y en avait un qui était loin de faire de l’excès de zèle, ce qui provoque l’arrivée des orques des mers en masse..

Binabik finit par s’asseoir près du Yuan-ti, à une distance respectable, et décida de se détendre.. Il craqua ses petits doigts et passa sa main dans sa tignasse d’un blanc aussi pur qu’une lumière aveuglante.

- Voyez, je ne connais pas votre conflit en profondeur pour juger, et je ne sais pas si vos intentions sont louables ou non, et cela m’est pour l’instant égal, bien que par exemple, comme vous avez pu le constater, je n’apprécie guère l’esclavage.. Mais les traditions sont bien plus difficiles à démanteler, que les simple désirs d’une nation comme celle de Thay, et c’est d’ailleurs chose que je me garderais de juger, car seul votre peuple en est garant, mais je pense que si vous voulez.. Renverser, pardon, faire revenir à la raison, une certaine dame du pays pour ne pas la nommer, il serait appréciable d’aider aussi le peuple pour s’assurer son soutient. Cela excitait Binabik de parler politique sans trop s’en mêler, pour lui qui était extérieur au conflit. Il était aussi bizarre de penser qu’un être puisse mépriser l’esclavagisme, et l’utiliser à son propre profit comme il le faisait avec Gark Méfiez vous aussi de vos proches collaborateurs, je parie que vous connaissez l’adage qui dit qu’il vaut mieux avoir ses ennemis à portée pour mieux les écraser n’est-ce pas ? Binabik soupira puis décida de revenir à un sujet déjà abordé. Enfin, il est vrai que je m’intéresse beaucoup aux empires perdus, je ne savais pas particulièrement que votre peuple avait enseigné la magie aux humains, cela explique pourquoi ils sont si vils ! hahaha.. Ils sont touche à tout et ont mangé à tous les râteliers, tout en s’appropriant le savoir des autres peuples pour leur compte, et cela est bien dommage. Dans mes explorations dans les jungles du Sud, j’ai effectivement rencontré quelques un de vos congénères, ils étaient cependant beaucoup plus.. Sauvages. Mais vous me confirmez que nos découvertes sont liées aux Yuan-ti ! Cela résout plusieurs questionnements posés par mes collègues et moi-même.. Nous avons reproduits beaucoup d’objets et pris quelques uns, mais la majorité de ce que nous avons trouvé, nous l’avons laissé par respect.. Je n’aime pas particulièrement déranger les morts.

Gardant toujours un air assez jovial et pourtant mystique, Haleass pouvait s’apercevoir que Binabik n’était pas vraiment comme ses congénères raciaux, même ceux qui se prétendaient alchimistes. Son physique l’exprimait déjà clairement, mais son esprit était tout aussi subtil.
Se grattant la barbiche, Binabik finit par demander presque timidement..

- Vous m’aideriez à finaliser mon invention avec vos appareils assez.. Étranges ? Ou du moins m’aider à trouver des correspondances à mes propres outils que j’utilise d’habitude hum ?