La Pierre du Serpent, Alchimie, Venins et autres Complots

Allez, les premiers sont les derniers, je commence par Anin

Anin et Sarawak

Dire que la cathédrale des Ecailles d'Emeraude était protégée était grandement sous-estimer la réalité. Anin et ses camarades s'en aperçurent bien vite. L'Enceinte de 3l'Amphisbène ne possèdait qu'une seule ouverture, et la pierre lisse est glissante rendait toute escalade au mieux extrêmement ardue, même avec des grappins. Sans compter que le mur était en permanence gardé par des patrouilles d'hommes-Serpents à la peau jaunâtre, qui, si on s'en fiait à leur visage et leur tenue, était des soldats hors pair à Hlondeth. Somon confirma que les Chevaliers de la Langue Fourchue était réputée dans tout le Bief pour leur bravoure sans faille.

L'intérieur du temple n'était pas perceptible. De l'entrée, on ne distinguait guère plus qu'un rideau végétal extrêmement dense. Un dôme de verre semblait émerger d'une espèce de forêt (mais un temple pouvait-il posséder sa forêt?), et une haute tour s'élevait sur le bord nord de l'enceinte. A part dela, rien n'était visible de l'extérieur.

-Là, mon jeune ami. Finit par avouer Somon Etali à Anin. "Je ne vois aucune solution. Peut-être les égoûts se poursuivent-ils sous le complexe, ou bien est-il possible de visiter le temple? Autrement, il nous faudra nous avouer défaits pour ce plan..."

Pendant ce temps, Sarawak le demi-orc errait sur l'esplanade Extaminos, quand il découvrit la personne qu'il recherchait. Que Shargaas l'ait écouté ou que ce soit Tymora qui lui ait souri, le druide et son aigle se retrouvaient face à l'elfe que l'on lui avait décrite, sans aucun doute possible. Elle semblait en pleine conversation devant la Cathédrale des Ecailles d'Emeraude, le temple dédié au dieu Yuan-Ti Varae, avec un jeune homme énergique et un vieillard accoutré étrangement. Aux abords, tous trois ne semblaient que des touristes en admiration devant le grandiose de l'ouvrage, mais le demi-orc avait de bonnes raisons de croire qu'il n'en était rien.

Binabik et Wolfgar

Saline parut amusée par les réflexions de Binabik sur les problèmes de tribus et de politique des Yuan-Tis. Un momennt, le gnome eut l'impression qu'elle le méprisait, mais l'instant d'après le sérieux dans la voix de la Yuan-Ti laissait entendre le contraire.

-Il n'y a pas d'enclave des Magiciens Rouges à Hlondeth. Non pas qu'ils n'aient jamais essayé de monter une enclave ici, bien au contraire, mais les différents régents ont toujours d'un très mauvais oeil l'influence des Thayens à Arrabar. Ils ne voudraient pas voir Hlondeth tombée sous la coupe des Chondathiens par l'action d'une enclave. Quant à aller jusqu'en Mulhorande... Qu'est-ce que cela changera? Ce n'est pas le peuple Mulhorandi qui est perverti,par Sebek, mais bien les Hommes-Serpents de Hlondeth. Ce sont eux qui ont à être ramenés dans le droit chemin. Et, entre nous, qui s'intéressent vraiment à ce tas de poussières arides qu'est la Mulhorande?

Binabik: savoir bardique: 1 (dé, remercie Beshaba!) + 5 + 2 = 8 >< DD 20 échec

Le rôdeur et l'alchimiste passèrent une bonne partie de ce début d'après-midi à chercher des plants de Bélan, mais n'en trouvèrent aucun. Les pensées de Binabik se focalisèrent aussi sur ce que les chansons et les gestes disaient de l'église de Kossuth, mais rien de bon n'en sortit. Vers le milieu d'après-midi, les quatre aventuriers se décidèrent à demander à l'un des marins qui reprisaient leur filet de les transporter jusqu'à la côté opposée.

-Mais, ma p'tite d'moiselle. Leur répondit fort aimablement un grand gaillard édenté. "C'est pas qu'on veut pas, hein, mais là, c'te pas l'bon moment. C'est l'temps des sahiagins! L'sortent l'soir, c'tas d'ordures! J'vous conseille pas d'vous aventurer en c'moment dans l'bief!"

Peu de temps après, un tout jeune homme, roux, frisé et couvert de tâches de rousseur, vint retrouver Binabik et ses compagnons, un sourire innocent aux lèvres.

-Hé, m'seigneur. Si vous voulez, moi, j'peux vous emmenr là-bas! J'ai pas peur des Sahuagins et d'tous leurs monstres imaginaires! J'y crois pas à toutes les histoires de vieux. Alors, vous en dites quoi?"

Belgos et Kebur

Les deux compagnons se levèrent, payèrent leur verre, tonnelet et la chope de leur hôte, puis sortir de la taverne pour se retrouver sur la place du caravansérail de l'Halondar. La chaleur de cette fin d'après-midi les prit à vif, mais leur détermination ne faiblit pas le moins du monde.

Belgos et Kebur perdent 4 po et 4 pa, à répartir comme vous le souhaitez entre vous.

e gnome regarda d’un air curieux Saline, ses expressions étaient des plus étranges, mais l’alchimiste se demanda secrètement si cette femme avait elle-même autant voyagé que lui pour affirmer autant de choses..

¤ Beshaba, grosse truie aux pies difformes.. rhmmm ¤ grommela le petit homme.

Ses connaissances n’étaient d’aucune utilité, il n’arrivait pas à se rappeler de détails importants, tant sur Kossuth que sur les magiciens rouges. Pour les avoir rencontrés à plusieurs reprises, Binabik était sûr que ceux-ci possédaient une enclave en ville, afin de contrôler le Bief, et à plus grande échelle, la Mer des Etoiles Déchues. Le gnome ne douta pas une seule seconde de son information, peut être les yuan-tis l’ignoraient-ils, mais cela était plutôt gros.. Saline n’était peut-être qu’une subordonnée qui voyait ce conflit d’un autre œil, un œil différent de celui d’Haleass.
Le temps passait inexorablement, pipe en bouche, Binabik essaya de dégoter des noix de Bélan, mais la plage était aussi stérile que les mamelles de la déesse de la malchance. Ils avaient rencontré deux pêcheurs aux pensées radicalement différentes, deux générations en rupture sociale..
Artifice se rangea tout de suite de l’avis du « vieil édenté », et se tourna vers le téméraire jeune homme qui s’était présenté à eux.

- Tu devrais prêter plus d’attention à ces histoires de vieux, cela t’empêchera de voir surgir hors de l’onde, des dizaines de bouches ornées de dents pointues, des yeux globuleux, entourés d’une peau écailleuse poisseuse, et des tridents faits à partir de conques, aussi tranchantes que des rasoirs. J’ai vogué sur d’autres mers que celle-ci, mais crois moi, là où il y a de l’eau salée et des requins, il y a des sahuagins, et ils sont tous pareils, quel que soit l’océan. Tant qu’il fait jour nous sommes hors de danger, mais une fois la nuit tombée, ils assaillissent les moindres embarcations flottant sur leurs eaux, et ils sortent toujours par nuée.. Un tas d’ordure comme vous dites ! Ils ne sont pas forts individuellement, mais leur culture implique qu’ils sortent toujours en bande..

Le gnome envoya une bouffée de fumée gouteusement odorante dans les airs avant de se lisser la barbe. Il ferma les yeux quelques secondes pour réfléchir puis reprit d’un ton ferme.

- Pas question d’aller sur l’eau ce soir si des bestioles pareilles rôdent dans le coin, il vaut mieux revenir à l’aube, et bien se préparer à cette petite expédition de l’autre côté de cette langue de dragon.

Wolfgar était vraiment un néophyte pour tous ce qui concernait la politique et les différentes enclaves au travers du monde. Il avait d’ailleurs du mal à imaginer le nombre de cultes et de cultures différentes qui existait dans une seule grande ville. Il avait donc tous naturellement laissé Saline et Artifice parler de ces choses sans y interférer. Il avait cependant attentivement écouté dans le but d’apprendre et d’aider si cela lui était possible. En effet, s’il avait quitté sa forêt, c’étais justement pour pouvoir voir d’autres horizon et d’autre culture, la vie en autarcie qu’il avait menée jusqu’ici ne lui convenait plus.

Ayant bien mémorisé la forme et les caractéristique des plants de Bélan, Wolfgar, accompagné de son ami gnome avait cherché avec beaucoup d’attention ces plants durant la journée, mais en vain. Quand vint le moment de s’adresser au marin, le rôdeur eut du mal à le comprendre tant son accent était étrange et ses mots châtier, il dut se concentrer sur la voix et le sens des paroles. Il ne comprit pas tous les mots qu’avait utilisé le marin mais il comprit tout de même que des monstres hantaient la mer pendant la nuit. Lorsqu’Artifice expliqua de quoi il s’agissait au jeune homme, Wolfgar comprit mieux les réticences des pêcheurs et fut d’accord avec son compagnon.
Il fut encore une fois impressionné par l’étendue du savoir du gnome et il enviait beaucoup ce petit personnage qui avait parcouru le monde et découvert tant de chose.


-Je suis d’avis de suivre les conseils des anciens et d’attendre demain matin, dit Wolfgar avec un clin d’œil à Artifice pour montrer que sa réflexion était affectueuse et respectueuse. Ne prenons pas trop de risque, je ne connais pas du tout ces Sahuagins mais d’après leur description, ils ne doivent pas être très engageants. Les éviter semble primordial si nous voulons revenir entiers. Allons-nous dresser notre campement sur la plage ? Ne seront-nous pas à portée de ces monstres marins dans ce cas ? En tous les cas nous avons toute la soirée devant nous, n’y aurait-il pas une petite auberge de pêcheur dans laquelle nous pourrions nous installer et nous détendre un peu ? Ces pêcheurs ont bien un lieu de détente, non ?

Wolfgar réalisa qu’il avait posé beaucoup de question d’un coup et se sentit un peu bête d’être si excité et curieux de tous ce qui l’entourait mais il ne pouvait s’en empêcher.

carquillant les yeux, Binabik se retourna d’une traite vers Wolfgar. Même si le jeune homme plaisantait, Artifice ne pu contenir la pique affectueuse.

- Ancêtre ? ANCETRE ? grommela le gnome entre ses dents. Certes, je foule ce monde alors que tu étais encore dans les bourses de ton papa ! Mais je n’ai que 5 ! Binabik toussa fortement en mettant sa petite main devant la bouche. 58 ans ! Et j’espère bien vivre au-delà de mes 300 printemps. Ne prête pas attention à mon, apparence physique, celle-ci est trompeuse..

Un soupir, les yeux pointant vers le sable, un voile sombre passa sur le visage du gnome des forêts. En un instant, il avait retrouvé son sourire en coin caractéristique, et sa pipe pendouillait mollement. Il tira dessus puis dégagea de la fumée avec ses narines. Il prit une pause dont seuls les nobles ont le secret, puis soutenu sa pipe à herbes avec sa main droite, tandis qu’il tirait toujours dessus, envoyant toujours plus de volutes dans les airs. La fumée s’amoncela devant lui pour devenir un petit nuage presque opaque, et une forme se dessina dans cette brume mystique. Une tête étrange, comparable à celle d’une créature humanoïde au faciès de poisson carnivore. Le portrait vague était celui d’un sahuagins à l’air peu avenant. Binabik souffla finalement dans le petit nuage, et le fit disparaître. C’était un de ses tours préférés pour amuser les enfants lors des fêtes, celui là parmi d’autres.

- Tu auras bien l’occasion d’en rencontrer si tu vogues sur les mers, ces pourritures sont ce que les orques sont à la terre. Autant dire qu’il y en a partout, et que c’est impossible de parlementer avec eux. Par contre je ne pense pas qu’ils s’amusent à s’aventurer souvent hors de l’eau, leur corps n’est pas fait pour ça, et leur tactique se résume souvent à des attaques éclairs pour économiser leurs forces. Cependant il est vrai que rester au bord de l’eau serait imprudent.. À moins d’avoir une forte source de lumière avec nous. A ce propos fit le gnome en s’adressant à l’homme édenté, ainsi qu’au jeune fougueux qu’y a-t-il comme endroit notable par ici ? Des rumeurs intéressantes à raconter ? Ou encore, savez vous ce qu’est un Bélan et où nous pourrions en trouver ?

Artifice avait reprit sa pipe en bouche et la mastiquait. Il se retourna pour lui répondre, dans sa langue natale.

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arawak mettait pour la première fois les pieds à Hlondeth. Il fut très dépaysé par le style architectural Yuan-Ti, unique à travers Faerûn.
Le druide restait cependant extrêmement méfiant en se promenant dans la ville car, bien que n’ayant que très rarement croisé des Yuan-Ti, ils connaissaient leur réputation.
De plus son maître, qui lui avait enseigné l’art de l’utilisation des pouvoirs de la nature, l’avait averti sur la dangerosité de côtoyer les Yuan-Ti.

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Sarawak réfléchit un instant à sa future stratégie :

¤Il y a trop de bruit pour que je puisse entendre leur conversation en m’approchant près d’eux. En plus ce ne serait pas très prudent¤

Sarawak comptait bien profiter de la foule cosmopolite présente devant le lieu de culte Yuan-Ti pour passer inaperçu.
Il prit la décision de se rapprocher à vingt mètres de l’endroit où les trois personnes se tenaient en espérant ne pas attirer l’attention.
Le druide décida alors de jeter un coup d’œil rapide au groupe pour mieux distinguer leur apparence tout en faisant semblant d’admirer l’édifice comme les autres touristes. Puis il poursuivit son chemin naturellement en s’éloignant des trois personnes.
Sarawak se dit qu’il fallait désormais guetter leurs faits et gestes à distance en se tenant prêt à utiliser son aigle pour les suivre discrètement..

Wolfgar se sentit penaud face à la réaction du gnome à sa remarque maladroite. Il comprit que son histoire devait comporter des événements très dur à supporter. Il l’avait déjà en partie compris la première fois qu’il l’avait vu, par le simple fait de voir un gnome des forêts seul et en dehors d’une forêt justement. Il se promit de faire attention à sa langue trop pendue.

Le rôdeur fut un peu désappointé par la réponse d’Artifice concernant le logement, en effet il espérait voir comment se passait la vie dans un village d’humain. Il aurait aimé se souvenir mieux de son existance au côté de ses frères de race dans un petit village de fermier et cette étape dans ce village lui aurait peut-être raviver les souvenirs.

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Les quelques instants de détente que le demi-elfe et le nain s’étaient octroyés étaient terminés. Il était temps désormais pour eux d’aller un peu plus loin dans leurs investigations et de continuer à découvrir pour leur employeur, tout du moins essayer de découvrir toutes les factions en lice qui chercheraient à lui nuire d’une façon ou d’une autre. D’ordinaire, le demi-elfe aurait aimé se plonger dans l’ambiance si colorée du caravansérail mais ce n’était pas le cas à ce moment là. Sincèrement, il regrettait le calme et le silence propices à la réflexion car il était évident qu’ils avançaient en eau trouble comme l’avait si bien dit l’inconnu.

¤ Comment pourrait-il en être autrement !¤ maugréa le demi elfe. Lui et Kébur cheminaient dans Hlondeth avec pour objectif rejoindre la prison.

Il se représenta mentalement la carte que leur avait remise Haleass et visualisa mentalement où se trouvait la dite prison où ils devaient rendre une visite de courtoisie au prêtre d’Ilmater que Kebur avait rencontré lors de son arrivée en ville. Une démarche qui n’était pas sans risque car une fois sur place, tout pouvait arriver. Non, le demi-elfe n’aimait pas avancer dans le brouillard, et particulièrement dans une ville telle que Hlondeth ou tout représentait potentiellement un danger, surtout pour des étrangers comme eux. Pourtant, il y avait une chose dont Belgos restait persuadé, c’est que dès qu’ils mettraient le doigt sur quelque chose de dérangeant, il le sauraient assez vite.

¤ Essayons maintenant de la trouver. Dois-je me fier à ma mémoire et faire appel à mon sens légendaire de l’orientation ?¤ songea le rôdeur avec un certain amusement, il voulut s’en ouvrir à son compagnon mais Kebur lui aussi demeurait silencieux.

Peut-être était-il en train de réfléchir aux paroles que Belgos lui avait dites quelques minutes auparavant alors qu’ils se trouvaient dans l’auberge. En y repensant, Belgos devait bien avouer que son compagnon ne l’avait pas suivi dans son raisonnement et ne lui avait même pas fait part de ses propres impressions et déductions.

¤ Un manque de confiance ? Ou peut-être est-il lui aussi dans le flou et n’a pas pour l’instant des hypothèses à soumettre ? Ou bien est-il simplement d’accord avec mon raisonnement…¤ Cette dernière idée ne lui plaisait pas forcément car si Belgos se trompait, il mettait en danger la réussite de leur mission et il était loin de posséder la science infuse. Lui et Kebur avaient sans aucun doute une approche de la situation très différente. Il se pouvait que le nain ait mit le doigt sur des détails d’importance. C’était envisageable !

¤ Il refuse peut-être de me soumettre son opinion tant qu’il ne peut pas les prouver par des faits ? Si c’est le cas, cela tombe bien car moi-même je suis absolument certain de rien !¤

Sans le vouloir, Belgos toucha la chevalière qu’il portait à son annulaire droit. Ce contact déclencha chez lui une certaine amertume. Cela faisait des semaines qu’il avait quitté les Marches, oh ce n’était pas le fait d’être loin de sa terre d’adoption qui le gênait, il en avait l’habitude mais l’absence de nouvelles renforçait l’impression de plus en plus présente qu’il allait au devant d’un danger imminent et qu’il ne pourrait compter que sur lui-même pour pouvoir espérer s’en sortir.

¤ Hop là Belgos ! Allons ! Sois motivé mon garçon, ce ne sera pas la première fois ni la dernière que tu te retrouveras dans ce genre de situation alors pas de ça maintenant !¤ murmura le demi-elfe.

Il inspira un grand coup et expira bruyamment pour déloger ces idées noires qui n’avaient pas lieux d’être. Ce n’était ni le moment, ni le lieu pour se laisser aller à de tels sentiments.

¤ ah là là, je crains que nous n'ayons pas le choix ¤

Se dit le moine en lâchant un profond soupir de frustration. C'était pourtant l'idée de départ du vieil homme de chercher les reptiles rampant dans cette fichue cathédrale ! Et le voilà maintenant sur le point d'y renoncer. Mais l'heure n'était plus à se chamailler de nouveaux comme à la taverne. Il fallait prendre le seul plan disponible ou abandonner les recherche pour se concentrer de nouveau sur les oeufs d'homme-lézard !

Toute en se détachant du mur, Anin leva la tête vers le ciel pour évaluer l'heure de la journée puis il fit quelques pas, passant devant Somon et s'arrêta face au bâtiment religieux.

- Nous prendrons la porte d'entrée !

Et sur cette déclaration il entama de nouveau la marche en direction de la seule ouverture existante sur le mur à deux tête. Il ne prit même pas la peine de remarquer la présence des gardes car il ne se demandait même pas si l'accès à l'édifice pouvait être interdit aux écaillés. Il faut dire qu'à ce moment là, Anin était exacerbé par la situation. En effet, c'était bien la première fois qu'il réfléchissait autant en une seule journée. Un homme d'action tel que lui n'y était pas habitué !

¤ C'est la seule chose qui nous reste à faire. Si on ne trouve rien d'intéressant, nous serons bien obligé de passer par les égouts, bien que cette dernière idée me déplaise, je ne vois plus d'autre alternative actuellement. De plus... cette végétation à l'intérieur... Elle m'intrigue beaucoup. ¤

¤Mais quel horreur! J'avais presque oublié cette foutue température! Que Moradin me garde...¤

C'est ce qu'avais pensé Kebur en sortant de la taverne où ils avaient, avec Belgos, longuement discutés à propos de leurs prochaines actions. Kebur n'arrivait pas à se persuader que c'était la meilleure solution, du moins, pas à se persuader complètement, car au fond de lui, inconsciemment, il savait pertinemment qu'il n'y avait que ça à faire.

Voilà pourquoi, après avoir payé et être sorti de la taverne au côté de son ami, il était resté silencieux, tout comme le rôdeur d'ailleurs...Puis, alors que le prêtre était lui même en train de réfléchir à la portée qu'auraient leurs futurs actes, il entendit Belgos pousser un énorme soupir qui attira l'attention du nain, et lui dénoua la langue.

-Et bien mon ami! Quel soupir! Attaqua le nain avec un franc sourire! On croirait presque que tu portes toute la misère du monde sur tes épaules Belgos! J'espère que ce n'est pas le cas!

Puis le prêtre donna une tape amicale sur l'épaule de son compagnon, pour ensuite lui faire un signe de la main l'invitant à passer devant pour aller jusqu'à la prison.

¤Non! Pas moyen de me rappeler par où on pourrait aller à la prison....faut il prendre à gauche puis à droite puis encore à droite, ou alors à gauche puis à gauche puis tout droit puis finalement à droite! Ah! Toutes ces directions m'embrouillent l'esprit à un point! Moradin, dieu des dieux, je n'ai pas de remarque ne de reproches à te faire, mais je te dirais quand même bien que si tu as oublié une chose en fabricant les nains, c'est de leur donner un bon sens de l'orientation!¤

-Dis moi Belgos, toi rôdeur, tu dois savoir t'y retrouver à peu près avec une carte? Tu dois avoir un certain sens de l'orientation toi au moins, me trompé-je? Non parce que moi je ne suis pas fichu de me rappeler par où aller à la prison, donc en fait....si tu pouvais ouvrir la marche et nous emmener à la prison de Hlondeth...et bah...je t'en serai éternellement reconnaissant!

Kebur ne s'arrêta pas de marcher pour autant. Pas la peine, vu la teneur de la demande, le prêtre espérait bien que l'elfe répondrait rapidement, mais surtout que celui ci connaîtrait le chemin vers ce lieu noir...

Belgos jeta un coup d'oeil à Kebur pendant que ce dernier entamait la conversation. Les deux compagnons essayaient tant bien que mal à trouver leur chemin dans cette ville qu'ils ne connaissaient pas et le demi-elfe qui avait en mémoire le plan de que leur avait fournit Haléass, n'était pas certain que cela soit suffisant.

Ils n'allaient tout de même pas demander à un passant pour demander leur chemin et encore moins la direction de la prison, une demande qui pourrait bien paraître étrange aux yeux des passants. Belgos voulut rassurer sle nain et secoua la tête.

- Non rassure-toi Kebur, juste quelques interrogations qui demeurent sans réponse mais je vais bien. Quant à mon sens de l'orientation, disons que je suis franchement plus à l'aise dans une forêt qu'en milieu urbain mais on va essayer de s'en sortir!

Sur ces mots, le demi-elfe adressa un grand sourire à Kebur, une décontraction apparente qui n'était pas pourtant pas exactement ce que ressentait le sang mélé à cet instant précis. Aussi bizarre que cela paraisse, il repensa au Yuan-Ti qu'ils avaient rencontré quelques heures plus tôt. Ce dernier aurait pu sans doute les renseigner mais s'il prenait en compte ce qui leur avait dit, il ne serait pas disponible pendant un moment.

¤ Voyons si mon sens de l'orientation est vraiment à la hauteur dans Hlondeth!¤