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Les esclaves - chap II, Delhumide
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Frère-Molosse
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Une fois que tous s’affairaient, le rôdeur s’approcha de Nakan et l’entraina à l’écart. - Nakan, je sais que je ne suis pas originaire de la région et que j’ai actuellement plus l’air d’un esclave que d’autre chose mais il me semble plus prudent d’avoir une personne devant. Le nain s’arrêta et regarda le guide dans les yeux. -Je vais jouer les éclaireurs mais pour cela j’ai besoin de savoir ou on va. Je sais que la brute sans cervelle a une carte de la région donc si tu pouvais lui emprunter pour que l’on se mette d’accord sur le chemin à suivre ça serait pas mal. Il observa la réponse du guide et acquiesça avant de se diriger vers le reste des paquetages à charger. Au passage, il croisa Takezo. - je ne sais pas qui tu es mais une chose et sûr. Vu l’arc que tu as dans le dos tu n’es pas un esclave envoyé par le magicien rouge puisque même Gunlann et moi qui ne sommes pas « esclaves » il nous a désarmé. A moins bien sûr qu’il ne te serve que de décoration. Dans ce cas je crois que je pourrais te montrer quelques petits trucs. Il sourit et s’éloigna pour finir le chargement.
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Oreille des Marches
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Naïniel, fouille : 10 (dé) +3 >< DD 20 = échec
Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372
Lieu :Campagne de Delhumide, Thay Temps : ensoleillé, chaud (28°) Moment : matin (9h)
Narration
Les préparatifs ne furent pas longs. Chacun accomplissait sa tache avec célérité et efficacité. Personne ne semblait se rebeller désormais. Etait ce la venue de Dzahim qui changeait à ce point l’atmosphère ? Etait ce les propos de Karth qui trouvaient échos dans chacun des esprits présent ? Où la fuite de l’elfe, et l’apparente rédition de sa complice permettait à tout un chacun d’accepter son statut. Quoi qu’il en soit, au bout d’une heure à peine, la tente était pliée, les paquetages serrés, la mule chargée. Tous étaient prêts pour la suite du voyage.
Les propos de Baltanin avait retiré un léger sourire à l’étrange muet, qui s’était effacé aussi vite qu’il n’était apparu sur son visage aux trait sévères. Il lui avait déclaré, par signes suffisamment compréhensibles que pour que le rôdeur nain comprenne, qu’il n’avait nullement besoin de carte, et qu’il lui proposait de passer à l’avant ensemble. Sa façon de s’adresser au frère molosse était amicale, et Baltanin n’aurait pas eut tord de penser que Nakan ne cherchait aucunement à le surveiller, mais plutôt de passer la route en bonne compagnie. Gunlann avait ressentit au cours de sa prière une bénédiction particulière sous la forme d’une énergie qui transporta son âme d’un élan empli de compassion. Son cœur était empli du froid chaleureux et aimant de sa patrie. Naïniel, par contre, souffrait du départ de son ami bien plus qu’on ne pouvait le penser. Gaty, qui semblait comprendre ce qui se passait à l’intérieur d’elle-même, se blottit contre elle en un geste affectueux. Ce n’était pas un rat ordinaire, et l’hafeline pouvait comprendre qu’elle avait désormais un petit ami qui lui serait fidèle et dévoué. Elle portait son sac sur le dos, les coins du coffre rentrant dans ses omoplates et lui rappelant sans cesse ce qu’elle possédait.
Ils quittèrent l’emplacement du campement à la mi matinée. La chaleur du soleil se fit un peu plus intense. Très supportable pour les Thayiens et ceux habitués à vivre dans les régions méridionales du globe, elle l’était nettement moins pour les gens du Nord qui suaient déjà a grosses gouttes tandis qu’ils se déplaçaient à un rythme régulier.
Nakan et Baltanin marchaient à l’avant parfois se hâtant, parfois ralentissant pour permettre au cortège de les suivre. Au fur et à mesure que leurs pas dévoraient les lieues, le paysage se faisait de plus en plus sauvage et désolé. Les terres en ces lieux n’étaient plus cultivées, et les herbes se faisaient de plus en plus hautes, à tel point que l’halfeline disparaissait parfois, comme perdue dans un océan de verdure, et était obligée de marcher dans le sillon crée par le passage du groupe si elle ne voulait pas se perdre. Il faut dire aussi que depuis sa dernière escapade, Karth la tenait à l’oeil. Au cours du voyage une complicité entre les deux marcheurs de tête se créait. Ils ne se parlaient pas, mais n’avaient apparemment pas besoin de cela pour se comprendre. Parfois un doigt tendu montrant l‘horizon, une petite halte tous sens à l’affût, une courte explication par signe suffisait a créer une conversation et à établir un contact entre les deux rôdeurs. Cependant le silence de leur situation permettait au nain de réfléchir à son aise, et il se rendit compte qu’il avait peut être tiré une conclusion trop rapide le matin, en supposant que le désordre du camp n’avait été crée que par l’elfe. Son état d’esprit ne lui avait pas permis d’analyser plus en détail les traces laissées dans le campement, et s’il avait perçu avec évidence celles laissée par Daleto, d’autres peut être, plus discrètes avait échappé à son œil inattentif. A la fin de la journée, Nakan semblait être constamment sur le qui vive, ce qui prouva qu’ils traversaient à présent une région dangereuse.
Lieu :Campagne de Delhumide, Thay Temps : ensoleillé, chaud (25°) Moment : couchant (19h)
Ils avaient marché sans relâche durant neuf heures ne s’étant arrêté qu’à deux reprises pour une courte pause. Ils étaient tous éreintés, en particulier ceux qui n’avaient que peu dormis la nuit précédente. Un camp fut dressé à l’abri d’une petite colline, face au couchant, ou le soleil encore haut, commençait sa longue descente derrière l’horizon.
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Novice
Chambre 31
1 gemme
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unlann se trouvait dans un état étrange depuis que le soleil s'était levé. Une part énorme de son âme se sentait en joie et une autre part non moins importante était triste, honteuse même, ou souffrait.
Les voyageurs étaient repartis sous le soleil agressif et assassin de cette terre qui semblait maudite à la naine. Jusqu'alors, les attaques traitresses de l'astre étincelant n’avaient que peu affecté la jeune naine. La principale partie du voyage depuis Sundabar s'était faite sous un climat qui lui semblait plus clément. Evidemment, la traversée de l'Anauroch l'avait déjà mise à rude épreuve sur ce plan mais la caravane avec laquelle ils avaient voyagés comprenait des chariots et des outres qui fournissaient sinon une impossible fraîcheur au moins, respectivement, de l'ombre et de l'humidité et quantité suffisante. Sans compter que la mine de ses compagnons d'alors était autrement plus réjouie que maintenant et que rien que cela permettait de tempérer la chaleur extrême.
D'ailleurs, la mauvaise mine de ses compagnons était la principale autre source de douleur pour la jeune prêtresse. Rares étaient ceux qui affichaient, même occasionnellement, un sourire et encore plus ceux qui semblait être content. En réalité, à part Nakan et Baltanin qui ouvraient la route et que Gunlann ne pouvait entrevoir que rarement et encore avec une certaine distance et les deux nouveaux venus qui ne suffisaient pas à contrebalancer la mauvaise humeur ambiante.
Karth était encore plus renfrogné que d'habitude, quoique habitude soit un mot bien trop fort, d'avoir été pris en tort. Il n'avait pas réussi à empêcher Daleto de fuir et cela seul était une bien grande défaite qui niait de façon éclatante cette supériorité qu'il essayait de démontrer au reste de la troupe. Gunlann ne souhaitai pas s'approcher de lui sachant que cela risquait d'accroitre encore la part d'ombre dans leurs cœurs.
Naïniel aussi semblait remplie d'une grande tristesse et d'une grande douleur d'être abandonnée par celui qui devait pour elle le plus ressembler à un ami. Elle se retrouvait maintenant seule, ou presque, au milieu d'ennemis en nombre et Gunlann éprouvait une grande tristesse de ne pas savoir comment soulager sa peine. Gunlann ignorait que Naïniel avait hérité du rat de l'elfe, savoir qui aurait certainement dissipé un part de sa tristesse.
Mais celle pour laquelle l'Inugaakalikurite s'inquiétait le plus et ressentait la plus grande peine était de très loin Omsath. Gunlann avait fini par partager l'avis du thayen que la santé de la prêtresse du Vigilant était étroitement liée à l'union existante entre les différents membres hétéroclites de cette expédition. La trahison de Daleto pouvait donc la condamner à une mort affreuse ou, encore pire, à des souffrances incroyables. C'est parce qu'elle avait pitié de son amie que Gunlann voyagea durant toute la journée aux côtés d'elle lui tenant la main durant tout le voyage, usant sa ration d'eau pour rafraichir le visage de la malade et lui donnant à manger des morceaux de rations lacérés par ses dents et quasiment prémâchées.
Ce qui déclenchait aussi une douleur profonde dans l'âme de la naine était que justement, malgré tout, une part d'elle-même était heureuse. Elle s'était trouvé un rôle dans cette colonne et rien que de savoir qu'elle n'était pas seulement un bagage encombrant lui réchauffait le cœur.
Une autre raison à sa joie était que, pour la première fois ou presque, elle rencontrait quelqu'un qui lui semblait suffisamment bien élevé pour pouvoir entretenir une relation amicale. En effet, l'ensemble de ses amis s'était plus ou moins disloqué avec la mort de Naskyrien et la maladie d'Omsath. Seul restait Baltanin qui semblait lui reprocher d'avoir trop facilement cédé aux désirs du mage rouge.
Enfin, elle avait senti une douceur fraîche comme elle en avait rarement ressentie auparavant et elle savait que cela voulait dire qu'Ulutiu trouvait juste et bonne sa conduite actuelle et que cela voulait dire qu'elle progressait dans sa gloire et dans son service et cela seule représentait largement de quoi compenser la douleur de cette mission étrange.
Le soir arrivant, Gunlann décida de rester derrière avec Omsath attendant des directives ou une intervention de quelqu'un d'autre avant de quitter celle qui avait, et de loin, le plus besoin d'elle.
Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.Sorts préparés:Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficielsNiveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légersNiveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérésNiveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
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Frère-Molosse
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Le nain avait marché l’esprit plus libre que la journée précédente. En effet cette fois, bien que toujours désarmée, il se sentait bien moins surveillé et avait même de temps en temps l’impression d’être de retour à l’époque de son apprentissage. Nakan était devenu pour lui plus qu’un simple guide, il était passé du stade de laquais et homme de mains à celui de compagnon de voyage. Tout en cheminant, Baltanin se remémora le sac éventré et pesta sur son manque de vigilance mais garda pour lui le doute des traces en se jurant de prendre le temps qu’il faudrait si le cas se reproduisait. L’attitude de Nakan changeant, le rôdeur des marches se demanda quels dangers pouvaient bien se cacher par ici mais ne dit rien et continua à avancer.
Lorsque l’ordre d’arrêt pour le campement fut donner, Baltanin fut rattrapé par la réalité, à savoir être sous les ordres d’un incompétent. Il observa plus attentivement les lieux alentours et analysa la topographie, la végétation et même les traces animales. Il se retourna vers le reste de la compagnie et jaugea l’état de fatigue de chacun. Comme il s’y était attendu l’état de Om n’avait pas changé et Gunlann était là à la soutenir. Naïniel était morose quant aux trois derniers, le rôdeur ne les regarda même pas. Il fit quelque signe à Nakan qu’il voulait explicite et lui proposé de procéder à une inspection des alentours le temps que le reste du groupe monte la tente. Il s’approcha le la naine et sans faire mine de rien lui demanda l’assistance divine. à é à Il n’attendit pas la réponse et se tourna vers Karth .-Toi qui veux être le chef, pendant que vous montez la tente, réfléchit à l’ordre des tours de garde pour cette nuit, il m’est d’avis que ça se passera pas aussi bien que hier. Une fois cela dit il s’éloigna du camps et commença une observation attention des lieux.
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Aventurière
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La journée épuisante l’avait vidée de ses forces et c’est les jambes toutes endolories qu’elle finit par s’asseoir à l’ombre près de la tente fraichement montée. La foule d’événements qui s’étaient déroulés depuis la nuit dernière l’avait suffisamment marquée pour qu’elle ne se sente pas d’humeur à discuter avec qui que ce soit. Elle laissa échapper un long bâillement. Le coffre avait pesé lourd dans ses bagages, elle était certaine d’avoir la peau à vif là où il avait frotté contre ses habits. Elle avait pourtant souvent essayé de le changer de position sans succès, mais pour le moment elle se sentait simplement soulagée de le voir à côté d’elle et non plus sur son dos. Ce coffret représentait une énigme pour elle. Daleto ne lui avait pas dit d’où il l’avait sortit, et en plus de ça il était partit sans donc il ne devait pas représenter quelque chose de vital. Pourtant l’halfeline ne pouvait en détacher ses pensées, quasi obsédée, après l’avoir porté toute la journée, de savoir ce qu’il contenait.
Elle posa sa petite main sur le renflement dur que faisait l’objet à travers le sac et énuméra mentalement les façons qu’elle avait à ça disposition pour l’ouvrir. Mais elle en fit rapidement le tour, et devait bien admettre qu’elle n’avait pas d’autre choix que de trouver un outil quelconque. Elle ne voulait pas utiliser la force de peur d’abimer ce qui pourrait se trouver à l’intérieur. Délaissant le sac pour tourner ses yeux vers le campement et ses compagnons de voyage, elle se mit à y réfléchir. Gunlann, Omsath et Baltanin ne possédaient rien de plus qu’elle. Quant à Nakan et Karth elle refusait de s’en approcher, détestant sans retenue ses deux gardiens. Elle n’avait plus qu’à aller farfouiller dans le matériel de la mule.
Puis son regard encore vif malgré la fatigue qui tirait son visage se posa sur les deux nouveaux. Elle n’avait pas vraiment eu le loisir de les observer, ayant passé sa journée à se concentrer sur le rythme soutenu de la marche et l’espoir des haltes. Plissant les yeux elle les examina, encore incertaine sur la façon dont elle allait les cataloguer. Incontestablement, ils étaient du côté de ses gardiens. Mais peut-être pouvait-on se servir d’eux, elle n’avait pas encore testé jusqu’où irait leur rôle de gardien, et le fait que quatre hommes soient nécessaires pour surveiller 4 esclaves fatigués et sans armes ne lui semblait guère crédible. Mais quel que soit leur rôle, ils pourraient peut-être commencer par montrer leur utilité. Son idée en tête, elle se leva paresseusement de sa place ombragée, reprit son sac, et se dirigea d’un pas lent vers le plus discret des deux nouveaux. Il n’avait pas du tout l’air d’un thayen ; de longs cheveux noirs, une figure étrange avec des yeux qui semblaient un peu déformés, pour l’halfeline son apparence n’était pas très attirante mais avait le mérite d’attiser sa curiosité. Elle se campa devant l’homme et leva vers lui son petit visage rougit par la chaleur et le soleil de la journée.
- J’ai un problème. Elle marqua une légère pause pour surveiller du coin de l’oeil les gestes de l’homme et analyser ses premières expressions. Puis, prête à éviter une éventuelle baffe qui partirait sans prévenir, elle continua prudemment en tirant sur le petit ceinturon attachée autour de sa taille. "Il faut que j'y refasse un trou, il est plus assez serré avec les marches qu’on doit faire, sans compter les trucs pas terribles qu'on mange. J'ai rien du tout pour ça, mais vous, vous avez pas quelque chose que je pourrais utiliser ?"
Elle n’attendait pas qu’il lui donne une arme, mais il aurait peut-être dans son équipement un objet qui pourrait lui servir, un bout de métal, de corne, une pierre effilée, n’importe quoi qui pourrait lui servir.
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Habitant des Royaumes
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akezõ avait profité de cette première journée de marche en compagnie du groupe pour ce faire une idée sur l’état d’esprit de chacun. La disparition de l’elfe la nuit précédente n’avait pas semblé remuer plus que cela ses anciens compagnons. La naine avait passé la journée au chevet d’une humaine dont le mal évident qui la rongeait lui était inconnu, le kozakuran avait beau chercher dans sa mémoire la moindre trace de symptômes connu, rien ne coïncidait avec l’état de la femme.
Le nain et la thayen avaient rempli a merveille leur fonction d’éclaireur, Il ne manquait pas de les observer du mieux qu’il pouvait a chaque fois qu’il apparaissaient au loin, notant au passage une entente fragile et naissante entre les deux hommes.
Plusieurs fois, durant le voyage il avait jeté un regard en direction de la halfeline qui était à la peine. Cette dernière était visiblement surveillée de prêt par le grand guerrier chauve. Takezõ passa la journée ainsi, en électron libre, tantôt a mi distance entre le groupe et les éclaireurs, tantôt une vingtaine de mètres en retrait du groupe à s’attarder sur une trace animal ou une plante exotique. Et bien souvent au milieu de tous, prenant le rythme de la marche, mais tout en prenant soin de ne jamais rester à la même hauteur que Dzahim avec qui le shou gardait la maitrise de leurs positions aux yeux de tous.
Finalement, tout ce petit monde fit enfin halte et se prépara à passer la nuit. Une fois le campement monté, le kozakuran s’installa a même le sol et vérifiait la tension de la corde de son arc lorsque Baltanin exprima son inquiétude quand aux tours de gardes.« Je me chargerais du premier tour. » Dit-il d’une voie parfaitement audible, tout en se relevant. « Si personne ne voix rien à redire bien sur ? » Il conclut avec un léger sourire qui se voulait engageant. Son intervention visait à contenir l’élan de mécontentement du nain, mais celui-ci c’était déjà retourné et partait faire une inspection des abords du campement. Takezõ n’en dit pas plus il s’éloignait des tentes, légèrement en marge, mais toujours bien a portée de vue de tous.
Il se saisit de sa lance au passage et à l’aide de la pointe de l’arme, il traça un rectangle dans le sol de terre aride. Il s’affairait à labourer cette minuscule parcelle, éliminant avec soin chaque pierre et chaque brindille. Il travailla le sol ainsi plusieurs minutes avant d’être enfin satisfait du résultat. Le rectangle devant lui n’était plus qu’un cadre de terre réduit a la poussière. Il se penchait sur le sol pour aplanir la surface de la main lorsque Naïniel lui adressa la parole. La petite femme était la première à l’approcher, il se retourna vers elle avec sur le visage le plaisir non dissimulé de pouvoir enfin répondre a la curiosité d’un de ses nouveaux compagnons.« Evidement, si je peux être utile. » Takezõ se saisit d’une pierre plate qu’il venait de dégager et la déposa aux pieds de l’halfeline puis tout en prenant sa lance pointe vers le bas lui signifia : « Mettez votre ceinture là, et dites moi ou je dois percer… Ca doit être fort désagréable de marcher toute la journée avec une ceinture trop large. Moi je n’ai pas se problème. » Takezõ tirait sur son obi afin de souligné ses propos.¤ Jeune fille, me crois tu sot au point de te fournir une flèche qui pourrait te servir d’arme alors que toutes les vôtres vous ont été retirées ?!! ¤ Il reprit sur le même ton amicale en attendant que Nainiel ne s’exécute : « Connaissez vous la calligraphie ? » Le bridé fit un signe de tète en direction de la surface plate qu’il c’était confectionné.« C’est un art très répandu parmi mon peuple, d’aucun disaient que je me débrouillais bien, mais que mon style était encore trop rude, et trop brutal. Peut être que votre sentiment sur la chose m’ouvrira de nouvelles perspectives, si vous acceptez ? »
Pareil à la fleur de cerisier, prêt à mourir au premier souffle de la brise matinale.
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BigBoss des Royaumes
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a route fut longue, et le chemin harassant. Pour autant Dzahim n'en semblait pas le moins du monde affecté, droit et digne, le regard posé, la stature fière. Tout cela n'était qu'apparence, car intérieurement, l'ancien marchand d'esclave supportait avec amertume sa condition. Pas de cheval, les pieds en sang, pas de quoi se rafraîchir comme il se doit, pas de luxe, pas d'esclave pour lui faire de l'ombre, pas de conversation intéressante en perspective… Et le pire de tout cela c'est qu'il ne pouvait ni se plaindre ni exiger tout ceci, il serait alors très mal vu par tous, Karth ou ses "esclaves", et même Takezõ.
Aussi lorsque la halte du soir arriva, il fut très certainement parmi les plus soulagés. Mais n'en laissant rien paraître, il s'affaira à aider tout le monde. Un peu comme s'il se mettait à pied d'égalité, installant avec finesse, précaution et soin le matériel.
Au bout d'un moment il se redressa pour observer. Visiblement Karth et l'éclaireur nain était en pleine lutte d'influence. Un conflit qui pourrait avoir son intérêt, pour peu qu'on puisse en tirer les ficelles. Autre observation intéressante, la naine semblait dévouée à la protection d'une humaine malade. Quand à l'halfeline, il ne l'avait pour ainsi dire, presque pas remarquée.
Une fois le gros du travail terminé, ou plus exactement ce que Dzahim jugeait comme le gros du travail, il se redressa. Puis haussant un sourcil et simulant une soudaine inquiétude, il se dirigea à pas lent et gracieux, vers Gunlann et Omsath. Posant son regard sur la petite prêtresse, il lui adressa ces mots.«De quoi souffre votre amie? Vous n'avez cessez de veiller seule sur elle aujourd'hui, si vous le souhaitez nous pouvons la veiller à deux? C'est très certainement bien plus plaisant, et ça évite de ruminer de mauvaise pensée.» Sans attendre de réponse, l'ancien marchand pris place au côté de la naine. S'asseyant en tailleur, en prenant discrètement soin de ne pas froisser les plis, ni de trop risquer de salir le tissu. Laissant planer un léger silence, il repris la parole avant Gunlann n'ai put lui répondre.«Alors, de quoi parlions nous ce matin ah oui! Votre divinité, qu'est-elle, qu'elle vision du monde est sa voie? J'avoue être très intrigué, en plus de cela, vous venez sans doute de loin… Mais peut-être serait-il mieux que je vous laisse parler…» Première amorce d'approche, certes c'était un peu brusque, et honteusement dégradant pour lui que de discuter ainsi avec une étrangère. Mais afin de rompre cette distance, Dzahim décida de considérer la naine comme une ambassadrice du pays d'où elle venait, mais aussi du groupe qu'il tentait de maîtriser. Pour autant, il conserva ses manières, et sa posture indiquait clairement sa position sociale, son rang. Chacun de ses mouvements traduisait des habitudes "civilisées". Tout, du regard aimable, mais aux expressions raffinée, sa respiration ventrale lente et mesurée, l'assise en tailleur, le dos bien droit, les légers gestes de la main pour accompagner le propos.. Il restait maintenant à espérer que la naine eu une once de discussion, et des manières tout aussi élégante. Il ne manquait que le thé chaud sur une table basse, quelques pâtisseries en accompagnement, deux trois serviteur pour apporter le nécessaire en cas de besoins.
Que la civilisation était loin…
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Vétéran des Royaumes
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ne longue journée de marche venait s’ajouter à la nuit agitée de la veille. La fatigue était présente, mais son arrogance le poussait à avancer d’un pas sur, la tête droite et fière.
Jetant quelques rares coups d’oeils à la prêtresse de Heaume, le guerrier surveillait son état de santé, s’assurant qu’elle respirait encore. Non pas par inquiétude ou par bienveillance, mais par simple précaution. Si le lien se brisait, il serait le premier à frapper.
L’autre personne à recevoir une once d’attention de la part du guerrier était la petite fuyarde. De centaines de punitions défilaient dans son esprit sans merci, tandis qu’il s’exerçait à maintenir sa petite cible à l’intérieur de son périmètre de combat, soit un cercle d’environ deux mètres cinquante de rayon. Ses autres compagnons de route quant à eux étaient, comme toujours, ignorés tant qu’ils pouvaient l’être.
Et si le nain se plaisait à jouer au guide avec Nakan, au moins il n’était pas dans ses pattes à ronchonner...
Tout comme Nakan, Karth qui connaissait un peu la région et qui se situait approximativement grâce à la carte en sa possession, se fit plus vigilant. Ils étaient entrés depuis quelques temps en terrain hostile. Plus ils approchaient de l’ancienne capitale, plus les rumeurs et légendes sur les créatures qui y rôdaient se faisaient présentes dans l’esprit du thayen.
Mais enfin l’heure d’établir le camp arriva, et il se ferait au milieu de ces dangers potentiels.
Karth se dirigea en premier vers le paquetage de la mule, cherchant quelques objets bien précis, il distribua la tente et les outils pour le montage et continua une fouille un peu plus minutieuse.
Laissant le camp commencer à s’installer, il leva les yeux des sacs pour darder un regard suspicieux sur les différents membres du groupe. Il manquait quelque chose qui aurait pu leur être utile...¤Tant pis pour eux...¤ Daleto avait-il emporté le coffret ? Il ne le saurait peut être jamais...
Mais il fut coupé dans ses pensées par l’arrivée du nain. Il vint, sans perdre de temps, lui chercher des noises. Il semblait adorer tendre le bâton pour se faire battre. Mais Karth commençait à se lasser de se petit jeu. Il leva vers lui un regard ou l’exaspération avait dépassé la colère.
Mais il n’eut le temps de prononcer le moindre mot. L’esclave du marchand se proposa spontanément pour le premier tour de garde. Il en revint donc vers l’odieux petit nain. Répondant alors d’un ton ou l’ironie était à peine dissimulée.- Bien… Toi tu prendras le deuxième, Gunlann le troisième et Nakan le dernier. Et si Omsath est toujours vivante demain, on continuera. Il délaissa tout ce petit monde pour retourner jeter un dernier coup d’œil aux paquetages de la mule, et les déposer dans la tente... Ressortant la tête pour interpeller principalement Baltanin, il lança.- Ah... Je vous aurais bien passé un semblant d’équipement pour que vous ayez une chance minime de survivre aux dangers de la région, mais il semble que Kelemvor ait envie de vous voir bientôt. Et vous pourrez remercier votre ami elfe… Il est parti avec. Un sourire ironique, mauvais et narquois se dessina sur les traits du guerrier. Le seul armement dont disposait le groupe était donc le sien et ce que trimballait le shou. Soit un arc, une lance et une épée, à première vue, ce qui pour huit personnes allait être léger... Très léger...
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Aventurière
Aucune chambre
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Elle se détendit un peu en voyant que l’homme n’avait pas l’intention de la rembarrer sans ménagements. Son accent réellement étrange la surprenait, elle n’avait jamais entendu de telles intonations. Mais ce n’était pas la seule chose qui capta son attention dans les premières paroles de l’homme. L’absence de brutalité ou de dédain la frappa également, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui réponde comme ça, et cela faisait bien des jours qu’on ne lui avait pas parlé ainsi. Les mots qu’il prononçât furent donc comme un baume doux sur la coque solide que c’était forgée la petite halfeline depuis le début du voyage.
Elle faillit le regarder avec reconnaissance, mais se retint à temps. Il n’était pas question qu’elle se laisse ainsi aller à la première occasion venue. Elle décréta donc qu’elle n’avait aucune confiance ni en lui, ni en son compagnon, et qu’elle s’en méfierait jusqu’à nouvel ordre. Ce ton doucereux, ces manières complètement déplacées en plein milieu de nulle part, il était clair qu’on cherchait à la mettre en confiance. C’est donc le regard toujours méfiant qu’elle jeta un coup d'oeil au bout de sol qu’il venait de lui désigner.
¤La calligraphie… ??¤
Est-ce que par hasard il pouvait être un magicien comme Daleto ? Peut-être allait-il faire apparaître quelque chose à cet emplacement précis. Ignorante de l’ « art » dont parlait l’homme, elle ne perdit pas de vue qu’il lui avait proposé de percer lui-même un nouveau trou à sa ceinture plutôt que de lui donner un outil. Un peu dubitative sur la façon de réagir maintenant, elle finit toutefois par retirer le ceinturon de cuir avec une apparente mauvaise grâce. Sa curiosité quant à la calligraphie venait de l’emporter.
- Attention à ne pas faire un trou trop grand avec votre lance, quand même la pointe est large pour faire une simple petite encoche. Elle posa la lanière de cuir à plat sur le galet et centra sur l’endroit où elle fit semblant de vouloir le trou. Puis, se reculant pour le regarder faire, elle relança l’homme sur son art.
- Je sais pas faire la calligraphie, mais p’t-être que si vous me montrez un peu quand même je pourrais vous donner mon avis.
Attendant la réponse de l’homme, elle entendit la voix détestée de Karth qui s’adressait apparemment à Baltanin et qui parlait d’un équipement. Tendant l’oreille à cette annonce, elle regretta d’apprendre que Daleto était parti avec, elle aurait peut-être pu récupérer ce dont elle avait besoin à travers cet équipement. Mais finalement elle préféra que ce soit l’elfe qui l’ait, il en aurait surement besoin pour s’en sortir seul. Un sentiment de tristesse s’empara à nouveau de l’halfeline lorsqu’elle repensa qu’il avait préféré partir seul sans rien dire à personne, mais elle se concentra sur le visage un peu déformé de l’étranger pour combattre cette sensation. De toute façon elle trouverait bien quelque chose pour ouvrir le coffre, avec ou sans équipement !
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Novice
Chambre 31
1 gemme
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a présence de Dzahim était à l'origine d'une intense réflexion chez la jeune naine. Si elle ne l'avait pas rencontré, elle serait certainement restée enfermée dans une ignorance mensongère. Pour l'instant, elle n'avait rencontré que peu de thayen, et aucun qu'elle connut suffisamment pour pouvoir généraliser sur son comportement, et d'autant moins sur l'ensemble de ses compatriotes, mais elle commençait déjà à avoir une vision très précise de ce que signifiait être thayen. Karth, tout comme le mage rouge Fezim, faisait preuve d'un orgueil et d'une fatuité hors du commun et donnait l'impression de considérer qu'ils constituaient une race supérieure à toutes les autres. De plus, l'un comme l'autre semblait être irascibles, instables et dangereux. Sans oublier qu'ils donnaient clairement l'impression tout deux de ne penser qu'à eux-mêmes. Cela pouvait approximativement se rapporter aussi, d'une manière extérieure évidemment, aux autres Thayens qu'elle avait croisés, à Eltabar comme dans le Delhumide, exception, peut être de Nakan mais son incapacité à parler avait considérablement handicapé une potentielle révision de cet avis. Ce n'était pas l'habitude de Gunlann de juger aussi hâtivement les étrangers mais il fallait avouer qu'aucun n'avait véritablement fait un effort pour la faire changer d'opinion et elle avait fini par considérer l'ensemble du peuple thayen comme une menace.
Mais cela n'était plus vrai pour Dzahim. Loin de son esprit d'affirmer que son souhait était de faire le bien autour de lui ou quoi que ce soit d'autre mais il était au moins doté d'une éducation digne de ce nom et, au moins, d'un vernis de civilité. Pour Karth, la maladie d'Omsath était problématique parce que cela ralentissait le convoi et la naine ne doutait pas qu'il préférerait qu'elle meure au plus vite. Dzahim, quand à lui, ne poussait sans doute pas l'humanité à souhaiter un prompt rétablissement à Omsath mais au moins s'enquérait-il de la santé de la prêtresse du Vigilant comme si cela elle était son égale ou presque. De la même façon, la foi de la naine n'intéressait personne, exception faite d'Omsath qui partageait sa dévotion quoique envers d'autres principes et Baltanin qui semblait estimer qu'il était de son devoir de sembler s'intéresser à sa sœur de race. Dzahim, lui, posait des questions sur ce en quoi elle croyait, ce qu'elle aimait, ce qu'elle voulait.
Ces pensées avait occupées l'esprit de la naine un peu longtemps, elle ne prit donc pas vraiment le temps de réfléchir à ce qu'elle allait répondre au sympathique Thayen.-Je vous remercie de votre sollicitude, mon maître. Je ne sais pas ce qui fait souffrir ma pauvre amie, hélas car trouver les raisons de la douleur est souvent le meilleur moyen de les faire disparaître, mais je partage l'avis de maître Karth sur le fait que maître Ramas Fezim a du lui jeter un sort lorsqu'elle était en son pouvoir. Nous supposons que sa santé dépend de la cohésion du groupe et, avec la mort de l'un des voyageurs et la fuite d'un autre, je ne peux pas même imaginer les souffrances qu'elle doit endurer. Ma veille est d'ailleurs d'un bien piètre secours, il faut avouer, mais je pense que votre présence ne pourra qu'atténuer ses souffrances. Deux, c'est déjà plusieurs qui peuvent s'entendre. Gunlann entendit alors l'annonce de Karth qu'elle prendrait le troisième tour de garde. Cela signifiait déjà qu'il lui accordait un minimum de confiance.-Bien, maître Karth, je prendrai le troisième tour. L'Inugaakalikurite retourna alors à la discussion qu'elle avait été forcée d'interrompre.-Le dogme d'Ulutiu, mon seul et véritable seigneur, est complexe, comme celui de tous les autres dieux du reste et je ne peux pas affirmer que je le connaisse parfaitement, ni même que je l'applique correctement. Mais je vais essayer de vous résumer ce que j'en ai compris. Pour mon dieu, personne n'est supérieur à personne à la naissance, et ce sans distinction de race, de sexe, d'âge ou d'origine social. Toutefois, notre société est hautement organisée mais chacun ne le seul moyen de parvenir à gravir les échelons est de prouver ses capacités par son courage, sa sagesse ou ses connaissances. Les animaux, ainsi que les monstres dans une moindre mesure, ne sont pas inférieurs et nous devons chercher à nous entendre avec eux avant de chercher à les attaquer. Mon dieu est un vecteur de paix et d'égalité. Il nous apprend aussi à nous méfier de la magie profane qui est parfois trop instable et destructrice. Mon voyage dans diverses contrées m'a appris que cela est bien vrai. J'ignore si vous avez entendu parler de Néthéril mais il me semble que cela illustre bien les risques liés à une magie si puissante et souvent trop mal contrôlée. Maintenant, parlez-moi de vous, je vous en prie.
Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.Sorts préparés:Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficielsNiveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légersNiveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérésNiveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
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