Le petit bourg.

Ciarodiah haussa légèrement les épaules.

Nous voulons retrouver un monstre de cruauté.

Le visage d'Armael s'assombrit.

Si c'est pour combattre un ètre maléfique, je serai des votres. Mais dites m'en plus, ou le trouvera t-ont? qu'a t-il fait?

Il prit une écuelle et se servi de soupe.

La guerrière fronça les sourcils, ses yeux s'emplirent de rage impuissante et de dégoût. Elle saisit son arme et se leva.

Ce n'est pas un être démoniaque, c'est bien pire. Un homme qui se sert de ses semblables pour s'enrichir. C'est beaucoup moins qu'un homme, à peine une charogne. Un marchant d'esclave. Pour les détails, demandez aux autres. Ne vous formalisez pas, parler de cet homme me rend malade. Bonne soirée!

Sur ce, elle se dirigea vers l'aubergiste et lui loua une chambre. Une fois dans celle-ci elle ferma la porte et s'y adossa, les mains convulsivement serrée sur son arme.

Armael se sentit génée, il n'avait pas voulu rapellez de mauvais souvenir à la jeune femme. Il ravala un mot d'excuse, cette femme voulait etre tranquille. Il baissa les yeux et commença à manger.

rmbl...

Vous avez pas besoin d'en savoir plus.. il me semble que ceci devrait vous convaincre..

reflechissez un peu et vous pourrez comprendre..

Enfin.. en attendant mangeons puis reposons nous...

elle saisit une ecuelle et se servit

Après avoir finit son assiette, Armael reprit la parole.

Et dans quelle direction allons nous exactement?

Orlpar ne disait mot, il buvait tout simplement, moins détendu que d'habitude.
Le guerrier observa Ciarodiah monter dans sa chambre ne pouvant apparement plus supporter une conversation qui impliquait le vil marchand.
"La pauvre... Comment elle va faire pour la suite..." se demandait-il sirotant sa boisson.
Glër, son seul confidant, était monté dans sa chambre. Il termina sa chopine et lança d'un ton las, qui se voulait irréfléchi:

- Bon, mon brave imbécile, tu vas m'en vouloir, ça... pour sûr... mais tu veux que j'te dise ?
Ton soit-disant "Honneur", tu peux t'le foutre là où j'pense. Non pas qu'tu m'dérange, parce que je ne suis rien pour t'empêcher d'édifier ta vie mais si tu décides de nous suivre, sâche que ta putain d'divinité pour qui tu donnerais ta vie ne va pas t'sauver si t'es en train d'te vider d'ton sang... Et pour ne pas entendre tes pleurs d'agonie, ce serait probablement moi qui m'verrai obligé de t'achever.
Retiens bien c'que j't'ai dis, maintenant libre à toi de décider...

Le soldat se leva, jeta trois piècettes au tavernier et monta dans sa chambre qu'il avait préalablement louée avec toutes ses affaires.
Il ajouta au demi-étage:

- Que ceux qui vienne soient près demain matin à sept heures. Les lèves tard resteront ici, j'en ai marre d'attendre.

Armael écouta les paroles du guerrier, stoique. L'homme en imposait et quelque chose lui dit qu'il ne valait mieux rien rétorquer. Ba, il leur montrerait à tous ce qu'était un vrai Héros.

Il regarda l'homme monter à sa chambre et décida d'en faire de mème. Il dit poliment bonsoir et monta les escalier. Un sourire en coin se dessina sur son visage, enfin il allait partir à l'aventure.

Arrivé dans sa chambre il mit quelques rations dans sa besace ainsi qu'une paillasse et une chaude couverture en laine de rothé. Il prépara soigneseument ces habits de voyage et les étendit sur une chaise. Il s'allongea ensuite sur son lit et regarda le plafond.

Certe sa nouvelle "coterie" n'avait pas l'air fort aimable, mais tant pis car demain il partait à l'aventure!

L' on parla tout son soûl, l' on papota allègrement jusqu' à ce que les draps pourris, en haut, deviennent plus attractifs que les bras de Sunie.
La nuit fut à l' image de l' endroit : sans rêve, courte et désagréable. Au matin, un coq maladif réveilla de ses hoquets les paresseux comme Glër.

Tous les membres de cette équipe disparate partagèrent avec force dégoût un bol de gruau -frais comme de la morve bovine-, après quoi ceux qui le désiraient fondirent sur les pauvres réserves de l' épicerie.
Quelques temps après, les épées ceintes, les chevaux harnachés et les poches vides (enfin, la bourse du nain au moins... après les dépenses de la nuit et celles des provisons, elle aurait aussi bien pu lui servir de cache-sexe), les compagnons étaient prêts à arpenter les sentes.

L' Aquafondien n' avait pas eu -contrairement à ce qu' on eût pu prévoir- à trop déplorer le manque d' organisation. La rosée pétillait encore lorsque l' église égrena les sept coups de sept heures.

Armael fut révéillé par les bruits dans le couloir. Il enfila ces habits, mit ces bottes et pris ces affaires.
Il descendit aux écuries préparer Rognvald, son vieux canasson. Il charga son armure et sa besace dans les fontes et retourna à l'auberge prendre un frugal petit déjeuner.
Il affichait le sourire radieux du gosse à qui on offre une friandise et son enthousiasme laissait perplexe.

La cloche de l'église retentit sept fois.