Les esclaves, Eltabar

Lyaël essayait de cacher maladroitement sa haine envers le mage rouge qui prenait ses aises avec elle et Omsath. Ses yeux étaient emplis d’une fureur tel, qu’elle tenta tout pour se calmer, sachant bien qu’elle risquait de subir les foudres du guerrier au crâne rasé. Cet immonde personnage brutalisait un être si parfait que l’elfe doré, et en plus, il prenait le temps de la détaillé elle et la prêtresse…

Elle regarda Karth, et lui dit, en elfe, sur le ton le plus méprisable qu’elle pu prendre :

- …

Puis elle se tourna vers Daleto, l’air triste :

- Je suis désolée que vous soyez dans une si fâcheuse position, mon ami.

Elle se tortilla, afin de se dégager du bras du mage. Elle refusait qu’un être aussi méprisable la touche plus longuement. Bien sur, enchaînée comme elle l’était, aucun mouvement utile n’était possible.
Elle se tourna vers Omsath, qui s’adressait au mage rouge. Elle secoua la tête, approuvant les paroles de la prêtresse. Savoir enfin quel allait être son destin, et celui de ses compagnons d’infortune. Elle allait peut être apprendre qui était ces nains qui semblaient vouloir travailler avec le mage.

Régulièrement, elle jetait des regards assassins à l’homme de main au crâne rasé, et aux actes méprisables. Elle trépignait d’impatience, gigotant de mieux qu’elle pouvait afin de cacher la moindre parcelle de chair qui pouvait attiser les désirs de ses tortionnaires. Une chose était sur, elle ne vivrai pas en tant qu’esclave, la mort étant plus douce à son esprit.

ne nouvelle fois, le taquin barbare la critiquait sur sa verve plutôt imposante. Toutefois cela ne gênait pas vraiment la jeune naine des glaces. Jamais personne ne s'était moqué ouvertement d'elle mais c'est surtout parce que jamais personne dans son village ne l'avait réellement considérée comme une amie. Elle était considérée par la majorité des nains et des naines de son âge plus comme la fille de l'un des chefs du village que comme une enfant et pour les adultes encore plus. De plus contrairement aux autres enfants des membres du Haut Conseil, elle ne cherchait pas vraiment à s'intégrer non qu'elle n'aima pas avoir des amis mais plutôt par habitude d'être seule. Ce sentiment de l'ensemble du village s'était encore accru lors de son refus de devenir rôdeuse comme c'était son devoir. Elle était donc heureuse d'avoir pu rencontrer des gens qui la considérait comme quelqu'un de suffisamment aimable pour que l'on puisse se moquer d'elle sans que cela l'offusque.
Ce sentiment d'amitié témoigné par ses nouveaux alliés permettait à l'Inugaakalikurit de ne pas céder à la peur qui lui étreignait le coeur. Contrairement au barbare cependant, elle ne craignait pas de se faire arrêter avant de sortir de cette place pour la seule, et de son avis très bonne, raison qu'elle avait l'impression que c'était à Ramas Fenzim de les piéger.

- Mon cher Baltanin cette proposition d'aller boire un coup en attendant d'aller chez ce mage rouge me semble être une excellente idée. Mais sait tu où en trouver une? Un sourire zébra son visage malgré tout contracté par la peur À moins que tu ne souhaites que j'aille le demander au plus proche garde?

¤Elle aurait du cran, cette petite… Mais cela ne suffit pas !¤

Une froide colère l’envahissait petit à petit, comment dans une situation telle que celle-ci, une esclave pouvait se permettre de lui parler sur un ton méprisant et le dévisager avec tant de défi dans le regard…
Le guerrier thayen sourit, d’un sourire amusé et mauvais. Il venait de trouver une idée qui lui ferait regretter son geste, et de plus si elle pensait pouvoir se cacher en parlant l’elfique… Elle se rendrait vite compte qu’elle se trompait loudrement.
Karth chercha rapidement une quelconque protestation dans le regard de son seigneur, puis passa à l’action.

- Esclave, tu crois pouvoir te cacher derrière une langue que je ne comprends pas! Tu as tort car je connaîtrais ces mots et tu le regretteras!

Son sourire se fit sadique, il posa sa main droite sur sa dague attachée à sa cuisse droite, par simple précaution. Puis de son autre main il empoigna l’arrière du frêle cou de l’esclave elfe. L’index et le pouce placés à la base du cou, là où passent des veines vitales, et là où la douleur est vite insupportable, puis il serra lentement.
Cette prise n’était pas vraiment dangereuse et n’entraînait la mort que si l’on avait assez de force pour broyer le cou de la victime. Karth continua donc à serrer, lentement et progressivement...
D’une voix calme et détendue il demanda alors à l’elfe aux cheveux d’or.

- Traduis-moi ce qu’elle a dit et la douleur s’arrête. Sâches que c'est par sa faute si tu souffre, sans quoi j’aurais pu te laisser sombrer dans le sommeil et l’oubli...

Attendant la réponse, Karth leva les yeux pour apprécier la détresse qui allait apparaître dans le regard de la demi-elfe…

¤Elle se croit à l’abri car elle est protégée par Seigneur Fezim en tant qu'esclave de plaisir. Je ne la toucherais pas, mais elle a oublié que ses émotions sont un plus puissant moyen de torture, et je n'hésiterais pas à m'en servir...¤

Quand cela allait-il cesser ? Cloîtrer dans cette voiture avec d’ignobles tortionnaires qui nous mène vers un autre lieu peut-être pire que tout ce qui avait précédé. Et ce jeu de massacre qui continuait entre Daleto et l’humain de Thay, humiliation après humiliation, coups après coups, cette succession d’attaques faisait monter la colère en lui ainsi qu’une haine profonde.
Et cette idée insupportable qu’il devrait encore l’avoir sur le dos jusqu’au jour de sa mort.

Le coup de sang du guerrier rouge et sa menace explicite après ce petit regard malheureux le forcèrent à baisser la tête de nouveau. ¤ Ce chien sait frapper là où ça fait mal … ¤ pensa-t-il grimaçant jusqu’à ce que l’homme finisse par le lâcher. ¤ Mes blessures me font atrocement souffrir de nouveau, faites que ce voyage ne s’éternise pas trop. ¤
La douce inquiétude de l’elfe à son sujet lui rappelait qu’il n’était plus seul à souffrir :
« Ca va, ça va … » mentit-il pour ne pas faire grandir le plaisir du féroce chauve et pour la rassurer quelque peu.

Malheureusement les paroles agressives précédant ce doux réconfort avait mis le guerrier thayen hors de lui. Il agrippa de nouveau Daleto et referma sa main sur son cou. Ainsi devait-il parler et dénoncer les paroles de l’elfe ou voir sa prise se resserrer jusqu’à … jusqu’à quoi … ce que mort s’en suive ? Non, il ne pourrait pas. Son maître avait montré trop d'intérêt envers le jeune magicien pour qu'il le laisse mourir par un de ces sous-fifres, il ne devait pas céder. Il tourna la tête pour regarder son agresseur en face et lui adressa ces mots sur un ton explicitement abusé : « La douleur s’arrête … quelle douleur ? Etre assis ici en votre présence est une douleur, votre moindre contact est une douleur, respirer votre odeur fétide est une douleur à telle point que je dois me retenir chaque seconde pour ne pas vomir tellement vous m’écœurer. Si cela vous plait de me tenir, faites le … mais jamais… jamais je ne ferai quelque chose pour votre bon plaisir. » Il se tu un instant et ajouta calmement : « Si vous êtes incapable de reconnaître la mort quand vous la voyez alors méfiez-vous de nous à l’avenir. »

Puis se tournant vers l’elfe : « ».

Le guerrier écoutait les paroles de l’elfe sans y croire…
¤Comment ose-il… Est-il inconscient au point de provoquer un guerrier armé alors qu’il est lui-même sans défense et attaché? Quelle est cette arrogance ? Sa vie n’a-t-elle donc aucun prix à ses yeux ?¤

Ces questions se bousculaient dans sa tête tandis que la rage causée par l’affront de son honneur envahissait Karth.

¤Comment le remettre à sa place ? Comment lui faire comprendre une bonne fois pour toutes ? Qu’il ôte cet air suffisant de son regard ! Oui c’est ça je vais arracher cet air de défi, l’arracher de mes propres mains !¤

Une once de lucidité lui revint, si il tuait l’esclave, il devrait alors une fortune à son employeur.
¤Que faire ? Comment s’y prendre ?¤

Ces pensées fusaient dans la petite partie de son esprit qui luttait pour raisonner, car il avait de plus en plus de difficultés à réfléchir clairement. Tout s’obscurcissait, tout devenait rouge et bien que cela se traduisait par l’affluence de sang dans ses yeux, cela correspondait parfaitement à la folie qui le gagnait.

Alors qu’il maintenait toujours le cou de l’esclave dans sa poigne de fer, il parvint à articuler quelques mots d’une voix tremblante de colère:

- Tu penses savoir ce qu’est la mort, elfe ?

Sa respiration était saccadée, et son rythme s’accélérait, il savait qu’il ne pourrait pas se retenir cette fois, il aurait déjà du le tuer sur la place du marché, cet affront devait cesser une bonne fois pour toutes ! Plus rien de ce qu’il l’entourait n’était important, ni son employeur, ni la puissante guerrière, ni Arthat, ni aucune des deux femmes esclaves.
Dans un hurlement, la colère du guerrier se déchaîna. D’un geste rageur, il lâcha le cou de l’elfe et l’attrapa par les cheveux et, dans la continuité du mouvement il lança de toutes ses forces la tête de l’esclave sur son coude droit qu’il ramena en opposition.
Ce coup ne le tuerait pas mais lui éclaterait le visage, auquel il devait tant tenir. Karth le frapperait jusqu’assez qu’il perde connaissance ! Mais pas plus ! Il s’expliquerait avec le Seigneur Fezim ensuite, une fois que le regard suffisant de cet elfe se serait éteint...

Karth, frappe : 14(dé) + 3 + 2 (tenaille) >< CA Daleto : 12 (dé) + 0 (surpris) - 4 (coincé) – 6 (const, épuisé) = touché
Karth, frappe du coude : 2(dé) + 3 (force) = 5
Daleto prend 5 point de dégats temporaire
Daleto est inconcient.

Narration

Baltanin, Gunlann, Naskyrien

Alors que Baltanin et Naskyrien sortaient par la porte Sud, Gunlann se rappelait l’auberge qu’elle avait vu sur le port, portant le ‘doux’ nom de dont elle ne parvenait a comprendre la signification. Se rendre au port semblait être la meilleur solution qui soit dans une ville telle Eltabar, car, et cela même s’il ne s’agissait que le port d’un grand lac intérieur et non d’une ville côtière, un étranger y était plus susceptible de s’y balader qu’en tout autre endroit de la cité.
Hélas, les remarques qu’avaient lancé Naskyrien haut et fort attirèrent la méfiance de la garde déjà alertée par sa coiffure très typique d’une région honnie et détestée à Thay. L’un des gardes s’approcha à grand pas du barbare et l’interpella d’une voix forte. Son visage était dur, et marqué par de belles balafres qui laissaient supposer qu’il n’avait pas passé toute sa vie à la porte du marché aux esclaves de la capitale. Une carrure imposante, une démarche virile qui faisait sonner les pièces de son armure de plaque à chaque pas achevaient la description de cet homme. Voyant l’individu arriver, Baltanin vérifia la présence des quatre documents qui les avaient jusqu’alors tirés d’affaire chaque fois qu’une situation similaire s’était présentée. Erran Sombrechène, agent de la Compagnie des Marches avait cependant mis en garde ses frères et sœurs concernant un usage prudent des dits documents, ceux-ci étant faux de la première ligne à la dernière.

- [Thay] He toi ! Viens ici ! Beugla le garde dans sa propre langue. Puis esquissant un sourire cruel, poursuivit dans un commun haché « Alors, toi pas de la région ! Peut être perdu ? Je peux aider à retrouver ta place, fils de chien ! Dans le bâtiment du fond la bas ! »

Du revers du pouce, il désigna la fameuse bâtisse d’où sortaient les esclaves. Les enchères avaient repris, et il ne semblait déjà plus rester de trace de la surprenante exécution.


Daleto, Lyael, Omsath, Karth

Le bras de Ramas Fezim se resserra autour des demoiselles un peu plus durement, son visage s’approcha de la nuque d’Omsath lorsque le petit incident provoqué par son garde l’interrompit dans son geste. Celui-ci avait violement empoigné l’elfe délicat, et l’avait frappé de toute ses force d’un revers de coude. Le choc avait été rude pour le pauvre Daleto déjà à bout de force. Son arcade sourcière s’était ouverte, tandis que le cartilage de son nez s’était brisé sous le coup. Le visage tuméfié, une migraine atroce qui le lançait comme si une âme cruelle serrait son crâne dans un étau, le sang coulait a présent, tachant son torse nu de nouvelles ombres pourpres. Puis soudain, le noir, le noir absolu et glacé s'empara de lui. Ramas Fezim fusilla son employé du regard.

Ramas Fezim

- [Thay] Kart, pauvre imbécile ! Regarde ce que tu as fait ! La soie des sièges est tachée ! Sais tu comme cela part difficilement ! Tu as de la chance d’être tombé sur une personne de bon sens : je te les aurais fait nettoyer toi-même si je n’avais peur que tes mains grossières ne commettent d’autres maladresses ! Il ricana avant de se resserrer encore davantage Omsath et Lyael contre lui, forçant leur visage à se blottir contre sa poitrine. - [elfe] Quand à vous mes jolies, s’il vous sied de m’insulter prenez garde que je n’en fasse pas de même. Vous m’appartenez, ne l’oubliez jamais. -------------------- Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.

A ces mots, une étrange vibration altéra l’air environnant. Lyael et Omsath sentirent les coutures de leur tunique grossière lâcher subitement, laissant leur peau nue à la merci du vent et des regards des gardes du corps. Savvir Phen chevauchant aux cotés de la voiture détourna la tête, un soupir de mécontentement s’échappa de ses lèvres.

Ramas Fezim

- Vous saurez bien assez tôt pourquoi vous êtes venus jusqu’à moi. En attendant d’œuvrer pour le bien du monde…je désire prendre ma part de plaisir. Ajouta il avant d’embrasser fougueusement la peau douce de la prêtresse et de caresser la chevelure de la sang mêlé de l’autre main. -------------------- Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.

-[Thay] Monseigneur...Je ..je crois qu'il est mort.Déclara Arthat d'une voix peu assurée.

Omsath n'attendit pas la réaction du seigneur Fezim, les paroles d'Artath ne laissant aucune place à l'hésitation. Elle entreprit de soigner une nouvelle fois l'elfe blond grace aux pouvoirs curatifs que lui accordait Heaume. A mesure qu'elle sentait le pouvoir affluer dans ses mains, elle récitait une rapide prière à l'attention de son dieu.

- Seigneur Heaume. Vous qui nous encouragez à protéger les faibles, permettez moi de venir en aide à ce pauvre homme. Accordez moi le moyen de le guérir de ses blessures avant que son âme ne quitte ce monde.

La jeune femme n'essayait même pas de prier à voix basse sachant que ses tortionaires étaient au fait de son dévouement à un dieu. Peut lui importait qu'ils sachent que son obéissance allait à Heaume si cela pouvait sauver le malheureux Daleto. Son sort de soins lancé, la prêtresse ne pouvait qu'espérer qu'elle n'avait pas agie trop tard et que le mage n'était pas encore décédé lorsqu'elle avait fait intervenir ses pouvoirs. Levant la tête elle fixa intensément Karth.
¤ Cet homme mérite un châtiment pire que la mort. Il use de sa position pour terroriser et frapper cet elfe. Je lui ferais payer au centuple ses actions. Il regrettera son geste j'en fais le serment. En attendant, il faut à tout prix l'empêcher de nuire à nouveau. ¤

Désignant Karth elle s'adressa au mage rouge d'une voix qu'elle voulait convaincante :

- Seigneur Fezim il est maintenant évident que cet homme n'a que pour unique ambition de vous nuire. Il vient de frapper à deux reprises votre prisonnier au point de le laisser agonisant. Pourquoi ne le constituez-vous pas également prisonnier?

Elle poursuivit sa phrase en s'adressant toujours à Ramas Fezim en haussant le ton de sa voix afin que ses propos arrivent aux oreilles de la guerrière à la lance :

- Ce barbare n'a pour unique but que d'assassiner votre garde du corps afin de prendre sa place. Il a distinctement dit à Lyaël et moi-même lorsqu'il a jeté l'elfe à nos pieds : " Regardez ce que je fais aux misérables qui s'opposent à moi. Savvir Phen est la prochaine sur la liste mais vous pourriez bien vous y retrouver aussi si vous tentez la moindre chose contre moi ".

Consciente d'avoir attirer l'attention de la guerrière chevauchant à côté du chariot Omsath termina sa déclaration espérant que ses paroles auraient semées la discorde dans le groupe ennemi :

- Il veut vous tuer! Resterez-vous sans rien faire face à cette crapule? N'avez-vous aucun honneur pour laisser de tels propos impunis?



Omsath lance le sort Soins Légers sur Daleto (je remplace Injonction par un sort de soin du même niveau)

ême si la situation semblait fort peu tourner en leur avantage, la naine ne put s'empêcher de sourire. Le barbare rashémi était entouré de deux nains, ceux-ci défiaient carrément l'une des gardes du corps d'un mage rouge alors que lui faisait son maximum pour être le plus discret possible et c'était après Naskyrien que les gardes de la place en avait. Quelle ironie! Bien entendu elle ne comprenait pas ce que baragouinait le guerrier et il semblait bien qu'il ne s'intéressait pas le moins du monde aux nains, en tout cas il ne les avait pas regardé. Certes, cela les arrangeaient bien de passer inconnu mais cela désola un peu la naine. Si le garde n'avait pas fait attention à eux ce ne pouvait être que car il considérait les nains comme suffisamment insignifiant pour ne pas les considérer comme présents. Puis elle réalisa que cela pouvait aussi vouloir dire qu'il lui semblait normal de voir des nains et que donc cette sombre engeance commerçait avec une nation naine. À tout prendre elle préférerait que ce soit la première possibilité.
Cependant, elle s'arrêta vite de sourire. Rire ne permettrait pas de se débarrasser de ce garde encombrant. Par contre, le plan qui avait été prévu lui pourrait permettre quel garde les laissent tranquilles. Cependant, si ils souhaitaient appliquer le plan ce n'était pas à elle d'intervenir mais à Baltanin. Autre problème, le plan prévoyait que Naskyrien joue le rôle du guerrier qui assurait leur protection mais ils n'avaient pas pensés que le barbare serait le seul capable de comprendre le dialecte local. La naine décida donc d'intervenir. Elle tapa le guerrier au niveau du coude pour l'informer de sa présence.

-Excusez-moi, monsieur. Vous ne vous adressez pas à la bonne personne. Lui montrant de la main Baltanin Monsieur Babesauvage ici présent est commerçant itinérant. Je suis son adjointe et femme. Lui, désignant cette fois le barbare , se nomme Naskyrien, il est notre guide et protecteur. Maintenant je vous prie de nous laisser nous avons à faire.

Prenant les papiers dans son sac, Baltanin regarda le garde et eu un mélange de crainte et d’amusement.
Il se tourna vers Naskyrien, chercha son regard pour lui faire comprendre de ne pas intervenir et s’eclaffa.

- Qu’est ce que tu as fait, encor bougre d’âne ? Non seulement tu n’as pas voulu te couper les cheveux, mais en plus, tu trouves rien de mieux à faire que d’attirer l’attention sur toi.
le rôdeur fit un quart de tour et revint au garde.
- Excusez le monsieur le garde, il est un peu simple d’esprit mais il n’est pas mauvais dans son rôle de garde du corps. Donnant un coup de tête en direction de l’endroit ou l’esclave avait été exécuter il poursuivit. Pis au moins lui ne cherche pas à s’évader à longueur de journée.
Présentant à la hauteur de son estomac le Laissez Passer Général et la liste d’ingrédients, baltanin poursuivi de la maniére la plus désinvolte possible.
- Pour être honnête avec vous, je voulais voir comment se passe une vente d’esclave et déterminer si oui ou non je pourrais trouver chez l’un des mages ici présent, ce que m’a demandé mon client de l'enclave de Telflamme. Maintenant, veuillez nous excuser mais j’ai soif et j’irais bien boire une bière.
Tournant les talons, il commença à s’éloigner du grade en espérant que son barbare d’ami et sa « femme » n’allaient rien rajouter.

Frappé en plein visage, Daleto eu juste le temps d’apercevoir le coup partir. Celui-ci lui fracassa le visage tellement fort qu’il eut l’impression de se prendre un mûr en pleine course, il avait entendu son crâne craqué et son arcade sourcilière éclatée sous la violence du choc. Son esprit se déroba aussitôt, il se sentit partir vers l’arrière puis plus rien. Le noir, le vide … Sa conscience s’était évanouie comme la flamme d’une bougie soufflée par une violente tempête.

Pendant ce court moment, il ne ressentit rien. Aucune douleur, aucune pensée, aucun son, aucune odeur… puis lentement une nouvelle sensation de chaleur accompagné d’une vive lumière blanche l’envahit. Quelqu’un venait le tirer de son sommeil forcé. Une sensation intense de bien être l’enveloppa, plus encore que la dernière fois. Il sentit à nouveau le poids de son corps, ses membres répondaient, les rayons du soleil pensant à travers la vitre frappèrent contre sa rétine et l’éblouirent … encore. Daleto avait l’impression de revivre une deuxième fois sa montée sur l’estrade mais l’image de l’intérieur du carrosse lui parvint enfin et lui rappela les évènements qui venaient de se passer. Le guerrier thayen l’avait encore martyrisé. L’elfe doré passa la main sur son visage pour constater les dégâts. A part une légère bosse au dessus de l’œil tout lui paru normal, aucune goutte de sang, aucune douleur.
¤ Cette prêtresse a encore fait des merveilles ¤ pensa-t-il en se rasseyant correctement

Décidemment ce bonhomme n’avait aucune répartie, seule la violence était une réponse valable chez lui. Daleto était maintenant bien prévenu, ce gars là faisait du zèle, pas la peine de tenter encore une fois de faire front. Il espérait que le guerrier ait oublié sa question initiale dans sa rage sinon il allait le mettre de nouveau à l’épreuve de sa colère.

Finissant de reprendre ses esprits, il entendit la fin de la tentative de bluff d’Omsath mais n’ayant pas perçu le début, il ne comprenait pas qui était la personne accusée. Ne voulant participer au débat en offrant de sa personne déjà bien entamée, il préféra ne rien dire.
Il se pencha vers l’avant, posa ses coudes sur ses genoux et plaça sa tête entre ses mains, donnant ainsi l’impression de prendre le temps de récupérer de son traumatisme crânien.
Il marmonna ses quelques paroles dans sa langue natale : « ’ ».

Il essaya de calmer sa colère et son envie de vengeance qui était omniprésente dans ses pensées, il prit le temps d’effacer toutes émotions sur son visage, en écoutant attentivement quelle allait être la réponse de l’homme accusé par la disciple de Heaume. Il espérait juste qu’elle ne subisse pas le même traitement que lui en parlant si témérairement.