Sundabar "les bas quartiers", A la recherche de Lino

Narration

Bludy
Escalade 8(dé)+2(comp)=10 DD=10 réussite

Bludy commença son ascension tout en prenant garde de ne pas se faire repérer. Elle était tellement effrayée à l'idée de se faire prendre qu'elle faillit tomber plusieurs fois. Elle arriva tout de même tout en haut du toit de la bâtisse. Elle jeta rapidement un regard à la recherche d'une ouverture mais ne trouva rien. Il ne serait donc vraiment pas aisé de rentrer à l'intérieur. Elle fit quelques pas et pu remarquer que le toit était formé de plaque d'ardoise posées les unes sur les autres. Elle pouvait en déplacer un certain nombre pour pénétrer dans la maison. Elle alla vérifier s'il n'y avait pas d'autres fenêtres ouvertes par acquis de conscience et fini par découvrir une petite ouverture. Un homme bien constitué aurait du mal à passer, mais Bludy avait une silhouette suffisamment fine pour se permettre de s'y faufiler. Seulement il était très difficile de savoir où elle allait atterrir en passant par là. D'un autre côté passer par le toit était certainement plus sûr mais qui sait si on ne l'attendait pas. Les derniers moments passés en compagnie de la garde la rendait nerveuse. Et puis une fois rentrer il ne fallait pas se faire repérer. Tandis qu'elle se demandait comment elle allait faire, elle s'aperçu avec horreur que quelqu'un se tenait devant une fenêtre située à la même hauteur que Bludy. La maison étant plus haute son occupant avait une vue plongeante sur le toit où elle se trouvait. Par chance l'homme à la fenêtre se trouvait dos à elle. Il était simplement appuyé sur le rebord et n'avait pas encore remarqué notre roublarde. Mais si l'idée lui venait de se tourner il y avait un risque qu'elle se fisse repérer. Bludy devait décider très vite ce qu'elle allait faire et surtout ne pas commettre d'impairs.

Bludy allait lâcher un juron mais se retint à la dernière minute. Elle avait déjà assez de problèmes sans devoir en plus se mettre en pétards : manquerait plus qu'elle attire l'attention de l'autre cruche qui faisait tout pour lui gâcher la vie.Son coeur battait fort dans sa poitrine : plusieurs fois, elle avait cru qu'elle allait lâcher et retomber par terre, et elle gardait encore un relent de cette vague angoisse qui montait d'un coup dans son estomac. Elle adorait ça, parce qu'au moins, elle se sentait vivre. Mais ce n'était pas la peine de tenter le diable pour autant. Elle se rappelait assez bien d'avoir essayé, petite, de sauter de toit en toit et garder un souvenir cuisant et désagréable de cette expérience. Et même si on finit par tout oublier, au fond, les erreurs restent toujours, souvent plus profondes que les bonnes aventures.
Allez, stop de l'instant philosophie. Elle devait réagir, vite de préférence, et trouver un truc, n'importe quoi, une idée géniale par exemple !...

Alors, Bludy se rappela que son dieu était celui des voleurs. Autant qu'il serve à quelque chose ! Elle se demanda vaguement comment on pouvait formuler une prière et si elle ne pouvait pas échanger de divinité contre Tymora (qui lui paraissait plus adapté à sa situation) tout en avançant vers la petite ouverture qu'elle avait repéré.

* Hey, en haut...ce serait gentil si vous pouviez me filer un coup de main ! Voilà, ça devrait suffir.
Et euh, si vous m'aidez je vous promets que je deviendrai une vraie fidèle !j'irai à l'église et tout et tout...*

Bludy se faufila comme elle pouvait à l'intérieur en évitant de jeter des regards dans son dos. Elle était nerveuse, mais elle devait restait concentré sur sa (noble) tâche.
Elle maudit encore une fois cet abruti, et espéra vraiment très fort que tout se passerait bien, tout en se dirigeant vers le petit trou. Elle essayait de ne pas aller trop vite, mais elle se sentait paniquée quand même...et elle adorait ça !

Narration

Bludy

La situation était tendue et Bludy savait qu'elle devait agir vite. Arrivée à la hauteur de l'ouverture dans le toit elle regarda rapidement s'il y avait quelque chose à l'intérieur. Ne voyant rien de suspect elle regarda en direction de l'homme qui lui tournait le dos. Elle vit avec horreur que celui-ci s'était retourné et commençait à regarder les environs. Par chance cependant son attention était focalisée sur la rue qui se trouvait devant lui et n'avait visiblement pas remarqué notre monte-en-l'air. Ne voulant pas se faire remarquer Bludy se glissa le plus discrètement possible à l'intérieur du bâtiment avant de se faire remarquer. Une fois à l'intérieur, elle pu voir qu'elle se trouvait dans un grenier rempli de bric à brac. Il y avait de tout et de rien. Des meubles, des coffres, des vètements et bien d'autres choses encore. Un examen plus attentif lui révella que tout ce qui était là n'était pas spécialement destiné à être montré à n'importe qui. Voila qui pouvait expliquer le fait que le commerçant n'était pas ravi de voir Bludy fouiner dans ses affaires. Alors qu'elle fit un pas en avant un craquement sinistre venant du plancher sur lequel elle se trouvait failli la faire mourir de peur. Les lattes de bois pouvaient trahir sa présence si elle n'y prenait garde. Elle pu remarquer l'ouverture qui donnait vers l'intérieur de la maison mais trois chemins s'offraient à elle. Celui de droite était le plus court mais c'est ici que bois semblait le plus traître. Le chemin de gauche était le plus long mais longeait la périphérie de la maison. Enfin celui du milieu passait devant un grand meuble, qui intriguait notre voleuse par sa taille démesurée par rapport à ce qu'elle connaissait de ce genre de mobilier.

¤Chuuuuut !¤

Même quand tout semblait s'arranger, ce n'était parfois qu'un piège de plus. La preuve : au moment où elle se croyait "sauvée", elle avait fait craquer le plancher. Ce qui avait été comme un appel à la prudence dans le silence du grenier...

¤Petite, ma petite moi-même, va falloir faire attention. Si ça se trouve, je vais bientôt épuiser le peu de stock de chance dont je dispose. Raaaaah, si j'étais grande et intelligente et prudente et balèze et talentueuse et minutieuse et si seulement, seulement je pouvais réfléchir un peu avant d'agir ! Voilà un truc qui m'arrangerait vraiment parfois...¤

Parce qu'en ce moment, Bludy ne savait pas tellement ce qu'elle devait faire.
A gauche ? A droite ? Au milieu ? Son regard glissa sur tout le bazar qui régnait dans l'endroit.

¤Ouch. Et dire que mes parents m'obligeaient à ranger ma chambre.¤

Son regard fut accroché de nouveau par le meuble du milieu. La taille de l'armoire l'intriguait dangereusement. Etait-ce un piège ? Qu'est-ce qu'on pouvait bien y mettre ? Des cadavres peut-être ? Un trésor ? Ou alors un monstueux gardien qui essaierait de la transformer en chair à pâtée, qui l'aplatirait contre le mur, qui lui ferait mordre la poussière et...
Mordre la poussière. Tiens, ça devait être marrant à faire. Bludy n'avait jamais encore jamais goûté le goût de la poussière. Ni de la défaite !
Bon, ce n'était peut-être pas totalement vrai. Ses débuts de roublardise n'avaient pas été de plus glorieux, et ses chers compatriotes Thétyriens étaient un peu trop méfiants à son goût. Mais ensuite, ah ensuite ! A part quelques erreurs dûes à la malchance ou à un brin de précipitation en trop, juste un petit brin, elle avait été splendide. Alors, même si Sundabar lui portait malchance, elle pouvait au moins compter sur son talent et son expérience.

Et puis, s'il y avait vraiment un trésor dans l'armoire, ça vaudrait le coup....

¤Oooooh, faut vraiment que j'y aille ! ça a l'air tellement intéressant ! Et puis, il n'y a qu'une seule façon de savoir ce qui se cache dedans... ¤

Mais avant....avant, Bludy devait aussi essayer de fouiller un peu le grenier. Ou sinon, elle ferait une apoplexie. Ses doigts la titillaient dangereusement...

¤Grenier, petits malfaiteurs du coin, craignez le pouvoir fouineur de Bludy la Renarde ! ¤

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Pour une fois, elle se sentait plutôt satisfaite d'elle.

Narration

Détection 18 VS DD=? réussite

Bludy

Bludy commença sa fouille systématique du grenier. A peine avait-elle commencé à faire quelques pas que les lattes commencèrent à craquer sous ses pas. Elle s'arrêta net espérant que les bruits qu'elles venaient de produire n'avaient alerté personne. Elle du se rendre à l'évidence que fouiller intégralement la pièce dans une totale discrétion était impossible. Elle se dirigea donc vers l'immense armoire. Par chance le poids sur le plancher de cette dernière, favorisait un déplacement silencieux. Elle arriva à sa hauteur et pu regarder un peu plus en détail ce meuble. Il était vraiment énorme et semblait avoir été fait pour quelqu'un de très grande taille. Alors qu'elle tournait autour de la pièce d'ébénisterie, elle remarqua que le corps de quelqu'un était allongé devant une des portes à un mètre environ. Il s'agissait d'un homme étendu sur le dos. Une très faible respiration se faisait entendre comme si ce dernier s'était endormi. Il ne portait qu'une simple bougie qui s'était éteinte depuis longtemps. Juste à côté de lui on pouvait voir une clé provenant vraisemblablement de la serrure de la porte du meuble. Comment allait réagir notre Bludy face à cette rencontre aussi inattendue que surprenante ?

Elle faillit lâcher un sifflement de surprise en apercevant le cadavre, avant de se rendre compte que le "cadavre" respirait.

¤Et m..ince ! C'est toujours sur moi que ça tombe, les morts-vivants zombis débiles ! ¤

Et elle se rendit compte que de toute évidence, le cadavre était vivant, et pas encore très mort. C'était juste quelqu'un qui dormait... Elle resta immobile un instant, très surprise de l'apparition de cette nouvelle bizzarerie. Qu'est-ce qui se tramait dans ce foutu meuble pour qu'on en garde la clé ? Et qu'est-ce que pouvait bien faire ce bonhomme à dormir par terre, alors qu'il aurait pu très bien dormir dans un lit ? Peut-être qu'il gardait l'armoire ? Si c'était le cas, c'était une raison de plus d'aller ouvrir le meuble. Bludy pétillait de curiosité...mais comment faire pour ne pas réveiller l'étrange apparition ? Et si jamais elle se réveillait et se mettait à crier ? Et si c'était un prisonnier, peut-être même l'ancien tavernier ? Et si ça se trouve, elle se trompait sur toute la ligne, ce qui était encore pire.
Au moins, il y avait un point positif :il ne ronflait pas. Bludy détestait les ronflements, ça l'a rendait folle. Plus jeune, si elle entendait son père ronfler, elle s'empressait d'aller le réveiller.
Quoiqu'il en soit, elle espérait que l'inconnu était plongé dans un sommeil profond. Elle saisit et enroula en boule un coin de sa cape, au cas où ; elle pourrait toujours essayer d'étouffer d'éventuels cris si jamais l'homme se réveillait.

¤Bon. Il ne reste plus qu'à piquer la clé au monsieur ! C'est pas comme si tu n'en avais pas l'habitude.¤

Et voilà, elle se parlait toute seule. Peut-être qu'elle devenait folle ?
Elle se rappela un fou qu'elle avait déjà rencontré, qui croyait que tout monde voulait le tuer, le battre, le voler, enfin lui mener la vie dure...le pire, c'est que c'était vrai. Non, la folie, ce n'était pas pour elle. Ou alors juste un petit peu.

¤Bon, arrête de penser à plein de trucs qui n'ont rien à voir avec ce que tu fais ! Y a une armoire à ouvrir je te rappelle !¤

Narration

Bludy

Alors que Bludy allait se saisir de la clé, elle s'aperçut que la porte de l'armoire était ouverte. De plus l'homme endormi tenait fermement sa clé dans la main comme s'il s'était crispé dessus à la suite d'un grand choc. En l'observant un peu plus attentivement, elle remarqua que celui-ci était couvert d'une multitude de petites morsures larges comme le pouce. C'est homme n'était pas seulement endormi, il avait du subir les assauts d'une ou plusieurs petites créatures, qui l'avaient littéralement épuisé. D'étranges plaques rouges se dessinaient tout autour des plaies de l'homme signe d'une infection. Bludy ne préféra pas le toucher par un geste réflexe de dégoût. Et puis l'armoire étant ouverte pourquoi risquer sa vie inutilement ? Elle se dirigea vers le meuble et ouvrit légèrement le panneau de bois. A l'intérieur une odeur de pourriture pouvait se faire sentir. Il y avait un grand sac d'où semblait provenir cette dernière. Elle pouvait encore s'occuper du haut de l'armoire qui était fermé mais pas verrouillé. Elle pouvait aussi laisser tomber et aller voir ailleurs. Mais qui de sa curiosité ou de sa sagesse allait l'emporter ? Et puis le fait de rester près de cet homme était-il bien raisonnable ? Et s'il fallait sortir d'ici, comment allait-elle faire ? Pour l'instant la chance était avec elle. Combien de temps cela durera-t-il ?

¤Bêrk...pauvre homme...¤

Décidément, c'était vraiment pas du joli. Bludy ne savait pas du tout ce qui lui était arrivé, mais elle n'aimerait pas du tout qu'il lui arrive la même chose. Mais d'où est-ce qu'il avait pu obtenir de telles blessures ? Et puis pourquoi était-il là, s'il était ainsi blessé ?
Au départ, son seul but avait été de chercher Lino. Maintenant elle avait complètement oublié sa mission, toute accaparée par la curiosité qui grandissait en elle. Après avoir quitté l'homme avec une sensation de dégoût très prononcé, elle se dirigea vers l'armoire. L'homme était-il tombé dans un piège ? Et le sac, que contenait-il ?
Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir, bien sûr. Mais Bludy se sentit hésiter.
D'accord, une ou deux courses poursuites, ça ne faisait jamais trop de mal. Mais elle n'aimait pas du tout quand ses petites escapades non désirées devenaient un peu plus dangereuses. Il suffisait juste d'un brin de malchance pour avoir de gros problèmes.

Quant à l'odeur...Bludy préferait ne pas y penser. C'était pire que des pieds, pire que de l'haleine, et ça ressemblait à de l'oeuf pourri. Bref, tout pour donner envie de vomir et d'aller voir ailleurs.
Mais essayez de raisonner Bludy...

La jeune roublarde décida finalement de tenter le tout pour le tout, et elle vérifia que l'armoire ne contenait pas de pièges ou d'autres éventuelles mauvaises surprises, même s'il y avait peu de chances, et décida enfin de regarder ce fameux sac.

Narration

Bludy

fouille 15(dé)+4(comp)=19 DD=? résultat ?

Bludy regarda attentivement l'armoire pour voir que le piège qu'elle attendait n'existait pas, ou du moins elle ne le voyait pas. Elle ouvrit le panneau et devant l'absence d'explosion ou d'aiguille venant la piquer elle se saisit du sac. L'odeur était réellement insurportable, mais résolu à découvrir ce qui s'y trouvait elle ouvrit brusquement ce dernier. A l'intérieur elle trouva l'origine du parfum nauséabond. Il y avait trois cadavres de rats qui étaient restés coincés dans le sac qui avaient du contenir de la nourriture ou bien quelque chose de comestible. Quoiqu'il en soit il ne restait plus rien à l'intérieur qui n'est été dévoré par les rongeurs. Regardant un peu plus attentivement l'armoire elle vit qu'un coffret se trouvait bien en évidence dedans. Elle s'en saisit et constata sans étonnement que ce dernier était verrouillé. Le coffret était en bois de bonne qualité et des dessins pouvaient encore se voir à la surface. Cependant le passage du temps et les manipulations diverse avaient fini par altérer les motif et user le bois. Il n'y avait plus grand chose à voir à l'intérieur de l'armoire aussi Bludy se concentra sur sa trouvaille.

Des rats. Elle détestait ça : c'était petit, ça mordait, ça finissait toujours par manger de la nourriture, et souvent la sienne en plus, et une fois mort et décomposé ça dégageait une odeur terrible. C'était pour ça qu'elle aimait autant les chats. Même si en général, elle n'aimait pas trop les animaux : trop poilus, trop plumés, bref toujours un petit défaut de création. Comme les hommes, au fond.

Dégoûtée par sa trouvaille, elle rejeta le sac au fond de l'armoire très rapidement en se retenant de vomir, tout en faisant de grandes grimaces horrifiées. Heureusement qu'il n'y avait personne, à part le feignasse à côté qui était dans les pommes, Bludy aurait sans doute eu honte pendant un moment...
Finalement, elle finit par mettre la main sur un petit coffret en bois. Très joli, avec de beaux dessins. Peut-être même un coffret à bijoux. Bludy imagina tout l'argent qu'elle pourrait gagner si elle dénichait quelque chose de précieux. Visions de richesse et de paresse défilèrent à toute allure dans sa tête. Bien sûr, depuis qu'elle était sur les routes, elle rêvait souvent d'avoir sa propre maison, de préférence comfortable et dont le toit n'était pas troué, mais elle avait dû se faire à l'idée que de toute façon elle serait incapble de rester dedans très longtemps. C'était plus pratique de s'inviter chez les autres.

Mais bon, devenir riche, c'était tout de même un gros avantage, alors Bludy espéra qu'elle tomberait sur une bonne surprise. Ou que la boîte pouvait se revendre à bon prix sur le marché.
Mais forcément, rien ne se passe comme on veut, et le coffret était malheureusement verouillé - quelle surprise. Bludy lança un rapide coup d'oeil vers la clé de l'homme, puis vers la serrure de la boîte. Pourquoi se torturer à démonter serrure et piège alors qu'il y avait une clé à cinq mètres ? ça aurait été stupide, et tout à fait dans les cordes de Bludy. Après tout, elle n'était pas réputée pour sa sagesse et sa réfléxion, et encore moins pour sa logique qui partait dans tous les sens et avait sans doute un peu trop bu avant de venir habiter dans la tête de Bludy.

Mais pour une fois, elle décida de choisir une solution moins compliquée. Les clés, ça pouvait peut-être servir à quelque chose finalement. Mais elle devrait ouvrir son coffre de derrière. Peut-être que la raison qui faisait que le bel...enfin, que l'inconnu soit complètement hors de jeu se cachait là-dedans. De toute façon, elle allait le savoir.