۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

Hérudae écouta Dobun donner son propre avis et Phélès sauter à pied joint dans cette solution de remplacement. Mais le jeune homme avait beaucoup aimé l’expression d’incrédulité du barde quand il avait opté pour son ordre d’idée. Hérudae avait aussi remarqué le regard désapprobateur du gnome pensant que son ami était intéressé par les formes d’Elloa. Effectivement qui ne pourrait être séduit par la ravissante elfe mais la vie était bien trop courte pour les humains pour la perdre pendant un tour de garde à cause même si s’était dans les bras d’Elloa.

"Bien il semblerait d’après l’avis de tous que je sois ta cavalière pour cette nuit Malig. Alors autant commencé le plus tôt possible et laisser les autres tours aux nouveaux amoureux." Laissant un petit silence, juste pour laisser croire ce que voulait croire ceux qui écoutait, le jeune homme poursuivit : "Oui fait attention Dobun je crois que cette nuit Phélès va te jouer une petite mélodie de séduction. J’espère que vos baisers ne me réveilleront pas."

Alors Hérudae leva ses fesses du sol de la caravane souplement et ouvrit la porte pour sortir quand il fut retenu par Malig qui l'interpela.

"Quoi tu ne veux pas de notre ronde romantique ?" demanda le jeune homme en se retournant et il s'appuya dos à la porte les bras croiser pour écouter ce que voulait lui dire le calishite. Son regard se porta tout de meme aussi sur Phélès pour savoir qu'elle effet avait fait sa petite boutade.

Le contrecoup d’énergie magique l’avait frappé avec un temps de retard, le temps de se rendre pleinement compte de la puissance que l’homme à la robe noire avait dû dégager pour affecter ainsi la Toile avec les échos de ses sorts. Heureusement pour lui, à ce moment-là il était appuyé contre la quatrième et dernière carriole sinon il aurait dangereusement perdu l’équilibre.

Il était arrivé un peu après le coupeur de bourses qu’il avait rassuré - en tout cas c’était son intention - en affirmant qu’il n’avait pas perdu tant de carreaux que ça au cours de ses différents combats. Ce genre de phrases ne l’engageait pas beaucoup de toute façon, vu son peu d’expérience des batailles. Quant à la question concernant Néfer, il avait eu une répugnance à donner une chose aussi personnelle. Les mots, même sans la Toile avaient leur propre forme de pouvoir.

La vue du corps délicat de la demoiselle réveilla chez le Calishite un attachement presque de la tendresse, tant il appréciait ses proportions, il s’agissait là d’une véritable merveille de la nature. Son regard se porta sur ces membres fins, uniformément hâlés par l’air et le soleil, sauf aux quelques endroits où se découpaient de fines spirales, volutes et autres motifs à l’apparence végétale. De tels motifs en Calimshan étaient le signe d’une jeune nubile sur le point de consommer son union, ils s’effaceraient avec le temps et l’émoussement de la passion. Bien que ces tatouages ne proviennent pas de sa culture et que leur signification soit probablement différente, il n’en restait pas moins qu’inconsciemment son corps avait réagi à cette promesse d’union.

Mais pour cela, il lui faudrait réagir vite, avant que tous ne se soient décidés et beaucoup de choses avaient été dites avant qu’il ne puisse détacher son regard du corps de l’elfe. Et quand Hérudae faillit partir, il le retint. Il avait besoin de sa parole, à défaut de son avis.

- Ne pars pas si vite. Lança Malig sans se tourner vers le voleur ni remarquer la pique qui lui était adressée. Puis il changea de position afin qu’il puisse d’un regard embrasser toutes les personnes formant l’assemblée et parla avec emphase, agitant lentement les bras de façon curieuse, comme si il tentait de faire le plus de cercles possibles.

- Le ciel de ce pays a déjà étendu les pans du voile de la nuit. Ni Hérudae, ni moi-même ne saurions distinguer quoi que ce soit… Il marqua une pause, et prit son souffle. Je ne comprends pas pourquoi, nous ferions abstraction des évidences.

Abysse parle avec la voix de la raison et je ne peux que l’approuver, nous ne pouvons nous permettre de relâcher au moment le plus critique et il prendra le second tour.
Des paroles d’Hérudae, je voudrais souligner qu’il me semblait également judicieux qu’au moins l’un d’entre nous garde une perception valable du monde qui nous entoure. Le choix imposé par Phélès est donc inadapté. Visiblement, son esprit flotte quelque part entre notre monde et un ailleurs indéfini où il ne fait pas nuit. Ne sait-il pas regarder autour de lui ?

Voilà comment je vois les choses, Hérudae est déjà prêt a partir affronter le froid, il pourrait y aller avec messire Dobun, lequel pourrait à son gré vérifier la qualité de son abri afin que tous puissent en profiter ensuite.

Le second tour serait assuré par notre ami de la nature lança-t-il en reprenant à peu près les mots du barde, Abysse serait accompagné de Phélès.

Quand au tour où l’aube se lèvera, je pourrais le prendre et ainsi être utile en fin de ronde du moins. Elloa si elle est fatiguée comme l’a supposé Hérudae, elle aura bien besoin des heures que vous lui accorderez.

Il n’avait rien à opposer au gnome qui avait donné une répartition à trois, somme toute excellente mais qui n’arrangerait certainement pas Malig. Il en était désolé de l’ignorer ainsi mais il avait autre chose à faire. Il se déplaça pour encore une fois pour se placer derrière Elloa. Tout en lui souriant, il l’aida à enfiler sa propre chemise et lui attacha sa cape au niveau de ses hanches -qu'il caressa au passage - comme une jupe longue. Ses vêtements étaient désormais secs grâce à l’action de sa volonté et de son sang qui mêlées avaient réchauffé son corps et il exhalé un mince filet de vapeur pendant tout son discours. C'est un Calishite torse nu et à la peau rougeoyante nimbée de vapeur qui s'adressa à ses compagnons.

- J’attends votre accord.

Lance Hypnose sur Dobun, Hérudae, Phélès, Jahelo. Classés par ordre de priorité.

Jet de dé:
Malig lance Hypnose 4(dé)+3(dé)=7 pv JDS associé 15
Dobun 5PV JDS 10(dé)-1(mod)=9 Echec
Phélès 5PV JDS 12(dé)+2(mod)=14 Echec
Hérudae absorbtion d'energie inconnu =1
Jahëlo sort interrompu.

Vingt-quatrième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (24 Kythorn 1372)
Lieu: sur la route entre Luskan et Padhivers
Temps: Pluie,orage et vent
Moment:debut de la nuit

L’ensorceleur arriva sans aucune difficulté à hypnotiser le gnome ainsi que Phélès, mais en ce qui concernait les deux autres c’était tout autre chose, il n’avait pas du tout pensé à cela, le jeune tire-laine commença par être entouré d’un halo bleuté ce qui eu pour effet d’annulé le sort d’ont-il avait été la cible, le voleur ouvrit les yeux étonné de ce qu’il lui arrivait impossible pour lui de savoir ce qui avait fait cela sur lui, mais le pire fut quand le sort commença à atteindre le druide à cette instant même ou le sort commencé à l’envelopper un cri retentit dans le deuxième chariot.

-Un porteur est en danger !!!!!! Un porteur est en danger !!!! Un porteur est en danger !!!!!

L’ensorceleur fut décontenancer par ce qui venait d’arriver, dans l’espace de quelques secondes il se retrouve avec l’épée de Lascar pointé sur son cœur, le vieux nain était quant à lui prêt à le faire tomber au sol. Quant à l’exilé, il retenait une boule d’énergie dans sa main droite, il était prêt à la lancer dans sa direction.

Coursier du Cercle

-Alors l’ami, on a abattu ses cartes trop tôt, tu à été envoyé pour nous espionner. --------------------

Les visages qu’il avait vus jusqu’à maintenant n’avaient plus rien à voir avec ceux qu’il voyait en ce moment même.

Coursier du Cercle

-Que t’entait-il de faire à notre ami Abysse ma chère ? --------------------

Pendant une fraction de seconde Malig pensât qu’il s’adressait à la jeune elfe mais que fut pas son étonnement quand il vit une bouche apparaître sur la garde de l’épée et une voix en sortir
-Un sort d’hypnose à voulus être lancé !!!

Coursier du Cercle

-Ah ! Ah ! Alors comme ça tu voulais soutirer des informations sur notre organisation ? Qui sont ceux qui t’envoient « Les Krakens » ou bien « Les Masques de la nuit » répond ou tu mourras-la ! Egorgée comme un porc ! --------------------

Un instant les compagnons écoutaient Malig proposer une solution pour les tours de garde, un instant plus tard et le jeune voleur était entouré d’un étrange halo de lumière bleue. Sous la surprise, Hérudae recula cherchant a comprendre ce qui se passait, ce qui tentait de l’atteindre quand soudain un cri d’alerte provint de l’extérieur. Tout aussi rapidement, trois personnes firent irruption dans l’abri. Le voleur toujours étrangement surpris et dépassé par les évènements posa ses deux mains sur les gardes de ses lames prêt à les sortir quand il reconnu Cornebois, l’Exilé et Lascar. Tous les trois encadrèrent Malig, mais le ton se fit menaçant, les armes était sortit et les menaces fusèrent à l’encontre de l’homme au turban et torse nu.

"Une seconde !!!" S’écria Hérudae comme pour mettre une pause à l’action, tenter de reprendre le cours des évènements et saisir ce qui se passait. Il venait de comprendre que Malig avait tenté de lancer un sort d’Hypnotisme quand il entendit les paroles de l'épée et que quelque chose l’avait retenu et prévenu ceux des chariots voisins. Mais personne ne semblait pour l’instant avoir remarqué l’aura bleuté qui avait entouré le voleur. Tant mieux car cela n’avait pas vraiment l’air naturel.

"Alors j’aimerais moi aussi savoir ce qui se passe ? On parle de tour de garde et en un instant on se retrouve avec des promesses de mort sur l’un d’entre nous ? Quelqu’un peu d’ailleurs m’expliquer ce qu’est un sort d’Hypnose et ce que cela permet ? Parce que tout ce que je sais c’est que l’enturbanné voulait montrer la garde avec Elloa et après pouf apparitions de boules de feu, d’épée qui parle et pleins de trucs qui me dépassent."

Le jeune homme fixait tous ceux présent les mains toujours posées sur la garde de ses lames. Tout le monde semblait bien énervé et qui sait ce que ses trois loustics voudraient faire après avoir égorgé comme un porc leurs premières cibles.

n réflexe au branle bas de combat et à l’irruption de tous les membres du Cercle, Abysse s’était lui aussi retrouvé l’arme au clair prêt à combattre même s’il n’était pas encore sur de la véritable cible. Puis, les paroles de Lascar atteignirent ses oreilles.

¤Les Krakens ? Les Masques de la Nuit ? Malig est un espion !?¤

Cette simple pensée provoqua chez le génasi un profond dégoût, lui qui avait accordé une part de sa confiance à cet être lui aussi béni par les éléments, il avait eu tort. La colère succéda bien vite à cette sensation, amplifiée par des raisons qu’il tentait de garder enfouies profondéments. L’équilibre précaire de son élément intérieur était sur le point de basculer, entraîné par l’ébullition de son sang humain. Son regard se transforma peu à peu, passant de l’aspect dénué d’émotion et impassible habituel à quelque chose qui pouvait s’apparenter à une haine profonde. Quiconque connaissant l’océan aurait pu jurer y voir une mer déchaînée, prête à engloutir tout ce qui flottait à sa surface. L’idée qu’on veuille se servir de lui pour atteindre ce qu’il avait de plus cher était tout simplement intolérable pour Abysse.

Puis mêlée à la colère vint la suspicion. Si Malig était un traître, tous pouvaient l’être, même Elloa qui se montrait si curieuse envers le Cercle. Jahëlo ne lui avait encore presque rien dit, mais il maudit sa stupidité, il s’était laissé emporter bien trop facilement par ces sentiments si humains. Cette nouvelle pensée provoqua chez lui une peur presque insupportable. Avait-il été si naïf ? Il pria pour que ça n’aie pas été le cas et pour que tous ces moments passés ensemble aient étés réels et véritables.
Une avalanche de doutes et de questions déferlait dans son esprit, son regard passant rapidement sur chacun des compagnons présent s’attardant furtivement sur la jeune elfe avant de revenir se fixer sur le calishite torse nu.

Prenant une profonde inspiration, le druide repassa son cimeterre dans sa ceinture tandis qu’il forçait son esprit à retrouver son calme, il devait réfléchir posément. Tout ça était insensé...

¤Quel genre d’espion peut bien être ce Malig. L’est-il réellement ? Pourquoi avoir lancé ce sort d’hypnose maintenant ? A quoi pensait-il ? Quelles sont ses intentions ?¤

L’incompréhension soudain exprimée par Hérudae était ce qui devait accaparer l’esprit de tous les autres compagnons. Malheureusement, le temps n’était pas aux questions, mais aux réponses. Malig devait expliquer son geste le plus clairement possible. Lancer un sort sur quelqu’un sans prévenir pouvait facilement être considéré comme une attaque, un sort affectant l’esprit ne laissait aucun doute.

- Pas maintenant Hérudae. C’est à Malig de s’expliquer.

Le ton était ferme et sans appel, le regard déterminé fixé sur le calishite, soit il prouvait en quelques mots qu’il était simplement inconscient, soit il laissait planer le doute sur sa nature et il mourrait rapidement. Car l’homme mystérieux avait la situation bien en main, et d’après ce qu’en savait le druide, ce Lascar était des plus qualifié pour mener ce genre d'interrogatoire en bonne et due forme. S’il découvrait quoi que ce soit de trop louche il n’aurait aucune pitié. Le Cercle de l’Ouroboros était sacré pour Lascar comme pour chacun des Porteurs, vouloir s’y attaquer, c’était signer son arrêt de mort. Et nombreux étaient les agents spécialement entraînés pour veiller à la sécurité.

e gnome sursauta quand Cornebois et Lascar surgirent. Sa mémoire se fit soudain floue. Il se rappelait être en train de calculer les tours de garde, Malig avait donné une proposition particulièrement pertinente. Non ce n’était pas ça… il avait bougé étrangement ses mains et il avait dit des choses très intelligente, mais le gnome ne savait plus quoi, il savait juste qu’il était d’accord. Oui mais avec quoi? Qu’est-ce que le mage avait put dire de si intelligent?

Et puis soudain la révélation… Bon elle ne venait d’une épée, et il est vrais que s’il l’on ne lui avait pas dit il n’aurait jamais trouvé.

¤ He!! Mais deux seconde… Une épée qui parle???¤

Bon reprenons, on discutait tranquillement tours de garde. Malig fait quelque chose de bizarre, puis pouf, toute la clique se ramène et veut tuer malice parce que c’est un traitre. Le gnome était complètement perdu, perturbé, et un tant soit peu égaré. Puis il se concentra un instant. Pour tous il semblait dans ses pensée, totalement ailleurs. Mais en vérité il tentait de se recentrer afin de suivre la logique de l’ensemble. S’il ne le faisait pas il sentait qu’il risquait de devenir fou.

La première donnée qui lui vint à l’esprit c’est la tension due au message, jusque là il avait pris ça comme une vague mise en situation pour le « test » d’entré dans la guilde. Mais visiblement non, la situation devait alors être très grave. Autre indices les noms de guildes adverses donnés par Lascar, l’un d’eux « les masques de la nuit lui disait quelque chose. Il n’arrivait pas encore à mettre le doigts dessus. Maintenant il restait à comprendre pourquoi Malig avait lancer son sort. Le gnome ne se doutait en effet pas du fort intérêt de l’ensorceleur pour la jeune elfe. Quand à lui le gnome compris qu’il avait succombé au sort de Malig.

Il en arriva à la conclusion suivante. La soirée était tendue à cause d’un danger d’une guilde opposée, sûrement les « masques de la nuit », lors de la distribution des tours de gardes Malig avait lancé un sort d’hypnose dont le gnome reconnu avoir fait les frais. Suite au lancement de ce sort le groupe Lascar, Cornebois, Exilé s’étaient jeté sur Malig pour savoir s’il était membre d’une guilde adverse.

Le gnome en déduit alors que le message devait soit stipuler une menace qui indiquait qu’une guilde opposée en sache beaucoup sur le convoi, soit la présence d’un traître dans le groupe. Tout cela il en était sur maintenant était à lié à la première attaque. Il se rappela alors que c’est à ce sujet que le nain avait parler de la guilde « des masques de la nuits ».

En définitive ils étaient tous au sein d’une guerre de guilde ayant de chaque coter des membres organisé et fin stratèges. Il restait au gnome à déterminer si Malig appartenait ou non à cette guilde, mais si c’était le cas il mentirait sûrement.

Aux yeux de tous le gnome sembla se détendre puis regarda avec un œil interrogateur, empreint de curiosité et de gravité à Malig.

l aurait pu être plus prudent, le fait que les derniers propos de Néfer soient fragmentés auraient dû lui mettre la puce à l’oreille. Mais le Calishite ne se plaignait pas de sa situation, au contraire, il en riait. C’était un rire franc, éclatant et sonore qui secouait tout son corps encore enveloppé de vapeur. Comme si celle-ci le mettait non seulement à l’abri de la température extérieure mais aussi du froid qui venait de se jeter au beau milieu de cette assemblée.

Pourtant, ça n’avait pas trop mal commencé, il avait dispersé aux quatre vents les barrières mentales de Phélès avec délectation, balayé celles de Dobun avec une once de regret, mais le fleuve débordant de sa volonté s’était heurté par la suite à deux phénomènes. C’était pour le moins particulier, difficile à exprimer mais s’il avait fallu l’expliquer, c’était comme si devant les flots déchaînés un siphon s’était creusé au moment même où le barrage monté par le tire-laine allait vaciller. Sur le plan physique, il avait clairement vu une aura illuminer ledit tire-laine. Quant à l’être aux reflets naturellement bleutés, Malig n’avait même pas pu apercevoir ses défenses mentales qu’un véritable mur artificiel l’avait stoppé.

Ajoutez à cela, une lame parlante pointée sur le cœur, un nain prêt à le plaquer au sol et la menace d’une désintégration subite sous un effet de force pure...
Le cumul de toutes ces expériences inattendues dans un laps de temps aussi court avaient eu pour effet d’éveiller son intérêt pour ce groupe qui montrait enfin qu’il n’était pas une simple bande de marchands retors. Aussi quand son hilarité sa calma, il s’adressa à eux avec sérieux, utilisant un des plus anciens rituels des tribunaux du Calimshan. Il passa sa main droite d’un geste fluide sur son cœur, tout en évitant de se couper, sur ses lèvres puis sur son front. Le cœur sincère, la parole juste, l’esprit libre de toute fourberie.

- Paix ! Je pourrais dire que j’ignore qui sont les Krakens ou les Masques de la nuit mais vous ne me croiriez probablement pas. Je ne vois qu’une chose qui puisse nous sortir de cette impasse. Il désigna du menton l’arcaniste qui le pointait et lui adressa la parole. « Tu sauras voir le fond de mes pensées, je n'ai rien a cacher et quand tout sera terminé, pourrions-nous discuter ? Peut-être en compagnie de cette lame à la langue acerée ?»

Beaucoup de choses devaient encore être éclaircies, comme la signification des noms qu’il venait d’utiliser, la puissance de l'arcaniste qui lui faisait face, l’origine des résistances magiques qu’il avait rencontrés, le nom de l’épée parlante, les autres objets de pouvoir probablement possédés par l’organisation, le lieu où se trouvait à présent Néfer. Et plus important que toutes ces peccadilles, est-ce qu’il pourrait passer la nuit avec Elloa ?

orsque le barde reprit ses esprits, les choses autour de lui avaient bien changées. Des gens étaient apparus sans crier gare. Mais au moins, ces personnes menaçaient la vie du Calishite lubrique et maintenant perfide.

Les yeux de Phélès se posèrent alors sur la fabuleuse épée de Lascar et il n'en revenait pas. Une lame qui parle ! Voilà un objet qui n'est pas donné à tout le monde. De plus la petite chose déclara qu'un sort d'hypnose avait été utilisé. La rage s'empara alors du saltimbanque, il avait succombé à l'un des charmes de Malig, le traître du Calimshan.

Il repensa alors aux derniers instants de conscience qu'il eut quelques minutes auparavant. Les mouvements du lubrique et la tension dans l'air lors de ses paroles..

¤ J'ai déjà vu ça.. Je l'ai déjà entendu.. Je jouais aux cartes même.. Ai-je déjà failli face à son sort ? Non je ne crois pas.. Bien.. Voilà comment tu va me le payer, l'enturbanné. ¤

- Pendant les quelques instants précédant le jet de son sort, j'ai pu remarquer que j'avais été victime d'un assaut semblable quelques jours plus tôt. Je ne sais pour quelle raisons et ce qu'il me serrait arrivé ensuite mais je suis sur que le perfide en face de nous à plusieurs fois fait appel à sa magie contre nous.

Dans le doute, je suis d'avis de l'attacher cette nuit, nous comblerons l'histoire des tours de garde comme nous pourrons. Nous le tiendrons en respect jusqu'à la fin du voyage. Nous ferons son procès à Padhiver et nous verrons quelles sanctions lui appliquer.

Phélès n'osait proposer la castration et l'amputation de quelques doigts. Il se serait acquitté de la dernière tache avec plaisir étant donné son entraînement passé sur les mains de l'orc, lors de leur dernier affrontement. Réduire le fier Calishite à l'impuissance et à l'esclavage était la punition qu'envisageait le barde pour un traître de son acabit.

Mais il ne se voilait pas la face, il savait que la sanction qu'il voulait était dictée par la honte d'avoir eut un instant de faiblesse face au pire de ses adversaires, un ensorceleur lubrique, fier et quelconque. De plus l'enchaînement de l'homme le libérerait de la tâche qui était la sienne, l'empêcher de s'accoupler avec Elloa. Vulgaire animal victime de ses instincts primaires. Néanmoins le barde détachait son fidèle fouet pour administrer un doux châtiment à Malig si l'envie s'en faisait sentir.

Phélès fit claquer le fouet comme on fait claquer une ceinture de cuir, regardant la Calishite dans les yeux, le regard mauvais. Espérant que sa tentative d'intimidation lui ferait perdre sa contenance.

Phélès essaye d'intimider Malig

Jebb, je n'ai que +1 a mon jet de sauvegarde de volonté (+2 (barde) -1 (sagesse)). J'ai pensé qu'étant donné ma connaissance en art de la magie, j'ai pu reconnaître le sort qu'il à essayer de me lancer quelques jours auparavant. Si ma supposition est fausse, Jebb, assimile ma déclaration à un jet de bluff.

Evidement Abysse était du coté des trois membres de son organisation. Le voleur n’aimait pas ça, vraiment pas ça. Quoique Malig ait tenté de faire avec son sort, il l’avait fait au mauvais moment. Comme à son habitude, Dobun lui cherchait à tout écouter avant d’intervenir ou de parler. C’était une bonne idée en soi car tout comme lui, Hérudae ne devait rien à l’ensorceleur, surtout si celui-ci avait voulu corrompre son esprit. Mais le jeune homme n’aimait pas se trouver en infériorité surtout dans un conflit d’intérêt de guilde. Il avait déjà vécu cela et tous ses amis étaient morts sans qu’il ne puisse rien faire. Il devait s’organiser pour prévoir toute décision sans appel juste car cela les arrangerait pour la suite du voyage. Pourquoi l’enturbanné avait agit ainsi ?? C’est à ce moment que choisit Malig pour donner sa version de l’évènement. Où plutôt sa non version préférant faire appel a une sorte d’étude de son esprit pour connaître la vérité. Il avait raison car ses paroles n’avaient aucune force de loi ou d’aide dans ce lieu et il ne restait que cet espoir pour se disculper. Tout pourrait bien fonctionner quand le barde intervint à son tour. Et c’est la que tout pouvait déraper.

¤ Ses yeux, il a se même regard que lors du combat contre les orcs. C’est donc çà, il devint fou quand on s’oppose à lui ou qu’on le contredit. J’avais raison de ne pas aimer ce type et la folie en est une excellente. Et dans son esprit si étroit de vengeance il vient de fournir une porte de sortie à Malig.¤

Le jeune homme sortit calmement ses deux épées car il étaient tous armés prêt à agir sauf Elloa, Dobun et lui. Alors le jeune homme remettait un peu d’équilibre même s’il se savait bien inférieur à n’importe lequel des trois. Puis son regard chercha son ami, un toussotement, un avertissement pour lui dire de se préparer. Attendre mais être prêt.

"Il a raison sur un point !" Affirma d’une voix plus forte le jeune voleur. "Quoiqu’il dise vous n‘entendrez que ce que vous voulez entendre. Mais si sa proposition de lire dans son esprit est réalisable alors faites le. Car comme vient de le dire Phélès il semble que Malig utilise ses pouvoirs afin d’obtenir des réussites dans n’importe quels domaines, une manière naturelle sans doute pour lui d'agir meme si elle est dangereuse. Alors peut-être voulait-il simplement un tour de garde plus simple ou plus agréable. Mais rien qui n’ai de rapport avec ses nouveaux amis que vous venez de citer et qu’il serait intéressant de connaître avant de rejoindre votre organisation."

Chacun pouvaient voir que le jeune homme tenait contre ses jambes ses lames sorties en position de défense prêt à agir si on le menaçait. Mais ses yeux n’offraient aucune agressivité juste une attention particulière à tous et surtout à l’homme au fouet. Car malgré la folie qui avait gagné l’ensemble des personnes ici présentent, une seule l’était vraiment.

ahëlo observa le Calishite s’esclaffer puis parler pour ne fournir aucune explication, il en appelait à la magie de l’exilé pour vérifier la pureté de son esprit. C’était une bonne manœuvre, et en sa faveur, car dans la situation présente toute parole déplacée pouvait s’avérer définitive, mais peut être n’était-ce qu’un argument pour gagner du temps. De plus les paroles du barde rajoutèrent du poids dans la balance et du mauvais côté pour l’ensorceleur. Ainsi, ce n’était pas la première fois qu’il tentait de s’introduire dans l’esprit d’autrui pour le manipuler. Sur combien d’autres personnes avait il tenté son tour durant ce voyage… Lui seul le savait.

Cependant le barde thétyrien avait un regard déplaisant, même si il était dirigé contre un ennemi potentiel, quelque chose de presque malsain... Il allait le mettre en garde de ne pas se mêler directement de tout ça, mais il n’eut pas le temps. L’interrompant dans ses réflexions, le deuxième téthyrien se mit en mouvement lentement dégainant ses armes et prit à nouveau la parole.
Apparemment Abysse n’avait pas été suffisamment clair, ou l’humain n’avait pas compris le sens global de ses quelques mots. Son regard étrange chercha celui de l’humain et lui lança quelques autres avertissements.

- Hérudae, prend garde à chacune de tes paroles, pour l’instant seul Malig est soupçonné d’être un traître. Et cela sera éclairci au mieux et au plus vite. Maintenant range tes armes. Le ton s’était fait plus sec. Elles n’ont nulle raison d’être sorties, à moins que tu n’aies toi aussi quelque chose à te reprocher. Il pivota la tête brusquement vers le barde. Cela vaut aussi pour toi Phélès.

A cet instant le regard du génasi durcit, devenant presque celui d’un animal menaçant. Sa main glissa lentement vers le manche de sa lame courbée. Et comme sentant la tension ambiante, une ombre apparu à proximité du druide, les oreilles couchées en arrière, les yeux brillants et la blancheur des crocs se détachant dans la pénombre. Un léger grognement se fit entendre. La tension était palpable.

Pourtant l’esprit de Jahëlo questionnait toujours. Cette pensée impliquée par les actes du jeune humain était tout aussi désagréable que celle de la traîtrise du Calishite. Mais la sécurité du Cercle était à ce prix, aucune erreur ne pouvait être faite, aucun sentiment ne devait intervenir dans ce genre de cas. D’après les actions, le doute était possible, tout devait donc être tiré au clair. Les doutes ressurgirent de plus belle, quelque chose clochait avec la réaction de Phélès. Pourquoi vouait-il une haine si puissante envers le Calishite, pourquoi était-il si prompt à châtier, alors que lui-même ne l’avait pas encore envisagé. Pourtant les dieux des hommes savaient qu’il aurait pu vouloir le faire. Mais ce n’était pas le cas, pas encore. Les problèmes se réglaient au cas par cas. Et la situation présente concernait le Cercle dans son ensemble et non Hérudae, Phélès ou lui.

Cornebois où l’Exilé avaient côtoyé Malig bien plus longtemps que lui, et seraient donc à même de juger ses paroles. Jahëlo quant à lui ne chercherait donc aucunement à inventer des éventuelles raisons qui auraient expliqué les actes du Calishite, commettre pareille atteinte à ses compagnons de route lui semblait déjà bien suffisant pour lui ôter tout semblant de confiance, même s’il ne travaillait pas pour l’une ou l’autre organisation rivale.