۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

Hérudae fut surprit un instant quand effectivement il découvrit Lascar au coté de Dobun sur le chariot. La pluie commençant a tomber lui avait obscurcie la vue ou alors. Mais il se reprit vite et d’une voix ou l’on pouvait y entendre humour et une pointe de sarcasme.

"Et bien je ne vous avais point vu mon cher Lascar. Ce qui tient a démontré que vous n’êtes pas simplement doué dans la dissimulation de sabre mais aussi dans celle de votre personne. Et comme j’étais intéressé d’apprendre le truc de l’arme je le suis tout autant de perfectionné ma technique des moustaches et autres postiche."

Laissant à l’homme le soin de formuler une réponse ou pas, Hérudae éloigna ensuite son cheval une pensée en tête. Cornebois avait laissé à l’homme sa place sur le premier chariot indiquant clairement que celui-ci avait une place plus élevée dans leur guilde de marchands. Le mot marchand même en pensée avait été utilisé avec ironie car plus les minutes s’écoulaient et plus le jeune voleur était persuadé de convoyer la caravane d’une étrange guilde de voleurs.

Lorsque la caravane fut en route, Hérudae parcouru la petite file assez souvent pour voir si parfois il était suivit puis remontait à l’avant discuter avec Elloa et perfectionner un peu son elfique. Le voyage fut totalement pluvieux et il était heureux d’avoir récupéré un vêtement fait pour le protégé du mauvais temps. Elloa n’avait pas eu la même idée et elle était trempée.

¤ Quoique les cheveux mouillés lui donne un air charmant. ¤ Mais le jeune homme se détourna de cette pensée se disant qu’il y avait bien trop de personne intéressé par la jeune elfe. Eux qui devaient apprendre à fonctionner ensemble avaient déjà pour certains dans l’idée d’ennuyer les autres. Il avait bien vu l’enturbanné tenté de conduire Elloa vers l’extérieur et le barde excentrique s’élancer entre eux et la charmer d’une mélodie.

¤ Pas vraiment fameuse d’ailleurs cette chansonnette. Je me demande ce qu’elle a pu lui trouver à cette chanson un rien irritante pour l’oreille. ¤ Mais la voix de Lascar sortit Hérudae de ses pensées et il vit l’homme indiquer une clairière ou la caravane stopperait pour la nuit.

"Suis moi Elloa nous allons faire un tour pour voir si nous sommes seul dans les environs." Lançant plus rapidement son cheval pour parvenir à la clairière avant la caravane, le jeune homme attacha l’équidé à un arbre puis détacha son arbalète et espérant être suivit de l’elfe il alla patrouiller dans les environs cherchant des traces quelconque, ou tout autre découverte qui pourraient être intéressante.

La conduite du chariot sous la pluie ne s’était pas révélée très ardue, l’ingéniosité de Cornebois avait des aspects intéressants, même si toute ce façonnage et cette fabrication étaient très loin de ce que l’on pouvait rencontrer dans la Nature. Mais tant que tant que le respect de la Mère était présent, comme l'on pouvait s'y attendre chez un membre de la Famille, le druide n’y voyait rien a redire.

L’eau ruisselant sur son corps était un vrai régal pour le genasi, des souvenirs de plus en plus nombreux s’associaient à cette pluie, ce simple contact, et un des rares qu’il pouvait garder avec son élément lorsqu’il était sur la terre ferme. Un instant de nostalgie le saisit, il repensa à la liberté absolue que l’on éprouvait lorsqu’on pouvait évoluer dans toutes les directions. Cette sensation multidimensionnelle lui manquait parfois, mais la pensée d’oeuvrer pour le bien du Cercle de l’Ouroboros le réconfortait aussitôt.

Ce qui l’avait poussé à vouloir s’enfoncer si profondément dans les terres, il l’ignorait encore. Mais cette mission qu’il effectuait, s’avérait très enrichissante, dans des domaines auxquels il n’avait pas réellement encore songé. Et à présent, après de nouvelles indications, l’idée de faire partager tant de connaissances était en quelque sorte libérateur, mais aussi quelque chose de totalement nouveau pour lui, a tel point qu’il ne savait pas encore comment s’y prendre. Il n'avait qu'une seule certitude, il le ferait. Tout à ses pensées, furtivement, il prit dans le creux de sa main le présent du mystérieux personnage, et le serra précieusement.

Le crépuscule arrivant, il ne fut pas étonné de voir Lascar donner les ordres, et les caravanes devant lui changer de direction. Comprenant l’idée, il installa naturellement son chariot dans la continuité du cercle. Cela fait, tout comme Phélès le faisait de son coté, le druide s’occupa des chevaux, les soulageant de leurs fardeaux, et leur susurrant quelques remerciements accompagnés de caresses. Le peuple de la civilisation serait en bien mauvaise posture sans la présence de ces braves et dociles bêtes, pourtant rares étaient ceux qui le leur rendaient.

D’un coup d’œil circulaire, Jahëlo remarqua la présence d’un seul des deux cavaliers, qui avait mis pied à terre, mais l’apparition furtive d’une ombre dans les parages, apaisa instantanément l’étrange sensation qu’il avait senti monter en lui le temps d’un battement d’ailes. Le Loup veillait.

Toujours dégoulinant d’eau, les cheveux trempés collés à la peau, le genasi approcha du barde téthyrien, qui étrangement l’appréciait, sans que lui-même n’ait particulièrement cherché cela. Mais sa détermination sur un plan tout autre, était elle aussi appréciée, bien que Abysse n’en montrait rien. Sans rien d’autre qu’un regard toujours aussi dénué de sens et d’émotion que les fois précédentes, le druide réserva le même traitement bénéfique aux chevaux de ce chariot.

La soirée s’annonçait longue, et peut être aurait-elle son lot de surprises et de péripéties.

n cet instant, Elloa se surpris à détester cette pluie incessante qui la glaçait jusqu’à la mœlle. La douceur des rayons du soleil du Sud qui traversait les frondaisons des arbres, jouant de lumière et d’ombre dans cet univers de verdure lui manquait terriblement. Elle se sentait nue, pétrifiée et raide, tant ses muscles se contractaient pour fournir à son corps un peu de chaleur. Ses habits étaient lourds et gonflés. Sans même descendre de sa monture, elle tordit sa cape pour en extraire autant d’eau que si elle était tombée dans les flots d’une rivière.

Elle regarda Herudae s’éloigner sous les arbres. Elle n’avait vraiment pas envie de le suivre, bravant encore la pluie et le froid. Elle n’aspirait qu’à une chose, se débarrasser de cette laine mouillée, retrouver le sec de dessous les tentes, et la chaleur d’un bon feu. S’ils ne pouvaient en allumer un au centre de la clairière par ce temps, Malig pourrait très certainement faire naître au creux de ses mains une toute petite flamme qui pourrait la réchauffer. A cette idée, elle sourit, se promettant intérieurement de rejoindre le Calshite, et cela lui redonna suffisamment de courage que pour suivre le Théthirien dans sa démarche.

La grugash avait suivit les conseils de Jahelo jusque là pour diriger le cheval, et n’avait encourut à ce point de problème, que la tache lui avait parue enfantine. Cela était sans compter que le chemin était tracé devant eux, et que les équidés, habitués des longs trajets pouvaient se conduire par eux même. Là dans le cœur des bois, slalomant entre les arbres, il lui était plus ardu de souffler à l’animal la direction qu’elle souhaitait le voir emprunter et elle se laissa hélas souvent guider au hasard. Elle prit cependant garde à ne pas perdre de vue la silhouette de son compagnon de route.

- [elfe] Quelle idiote j’ai été ! Pourquoi m’encombrer d’un cheval, alors que j’aurais très bien pu courir, et être deux fois plus rapide

Tout en pensant ces mots à voix haute, son regard s’arrêta sur le sol que foulait les sabots de sa monture, s’enfonçant dans une généreuse couche de boue. Elloa n’avait jamais éprouvé de penchant pour la tourbe collante qui recouvrait les routes du Nord. Un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres bleuie par le froid, se pressant d’achever sa ronde.

éfer s'était endormi sur la banquette du premier chariot roulé en boule du côté de gnome. Il était apparu au cours du voyage comme une fleur, jaillissant de l'arrière du chariot où il avait dû se cacher pendant que tout le monde se préparait à quitter la caverne. Sans que l'on sache vraiment pourquoi, il s'était posé à côté de Dobun peu après qu'Herudae soit parti puis avait partagé son attention entre la route et le petit homme dégourdi à la bonne odeur d'herbe avant de succomber dans les bras de Morphée.

Grise en haut, marron au milieu, verte sur les côtés. C'était ainsi que Malig aurait pu décrire cette fin de journée au cours de laquelle il avait dû batailler ferme pour maintenir son esprit clair. Il avait commencé à se dire que forcer les Téthyriens à le servir serait une bonne idée mais au fil des pensées qui lui vinrent, il se dit que c'était là un comportement tout juste digne d'un pirate. Et il n'était pas à ce point dépravé pour être intéressé par n'importe quoi de creux et de chaud. Cela lui avait prit un temps indéterminé pour mener - entre autres - ce raisonnement. Car avec les incessants hululements du vent, le bruissement des feuilles et surtout les vagues qui s'écrasaient littéralement sur les bâches au dessus de sa tête, il avait beaucoup de mal à s'entendre penser.

C'est ainsi qu'il avait perdu la notion du temps, la conduite était trop monotone pour justifier un effort - même simulé - de sa part jusqu'au moment où il fût certain que l'on devait être au crépuscule, même s'il ne percevait aucun signe extérieur ne semblait l'indiquer, son estomac semblait assez sûr de lui. Quand la voix du dénommé Lascar était parvenue jusqu'à lui, il s'exécuta pour former un petit angle avec le chariot de tête, à la fois soulagé mais aussi embarrassé.

¤ Avec ces fourmis dans les jambes, je n'y tenais plus... Mais je n'ai toujours pas de quoi soutenir une telle tempête ¤ Et rien qu'à l'idée de devoir monter la garde avec de la fange jusqu'au genoux sous les éléments déchaînés, le Calishite tremblait. Evidemment on pourrait garder la caravane en restant à l'intérieur, mais cela lui semblait une idée stupide au point de vue sécurité mais si réconfortante et Ô combien propice à une intimité ardemment désirée.

Comme il s'y attendait, ses bottes émirent une succession de bruits de succion horribles pendant qu'il marchait en direction de la première caravane pour prendre Néfer avec lui - pas question de le laisser se balader a son gré sous un temps pareil - et accessoirement avoir des informations quant à l'organisation des tours de garde de la nuit.

¤ Et le gnome ? Ne va-t-il pas finir par couler comme une pierre dans une flaque de boue ? ¤ Songea-t-il pendant qu'il s'alourdissait du poids de la pluie et refroidissait du même coup à cause de celle-ci.

uel bandes d’empotés que ces longues jambes. Tel devait être la réflexion du gnome lorsqu’il s’apprêta à descendre du chariot. Il les voyais patauger dans la boue, au risque de glisser, prenant garde à leur jambes et leurs vêtements. Il surpris même des regard tournés vers lui cherchant a voir comment un petit être s’en sortirait. Hélas pour eux les gnomes aiment la terre. Forcément ils vivent dans des cavernes, des « trous » creusé sous la douce terre des collines, dans des cité troglodytes aux abord des falaises. Et lorsque Dobun descendit du chariot tous purent remarquer qu’il était très à l’aise au sol, et semblait avoir un don inné pour repérer les endroit où placer les pied si bien qu’il ne regardais jamais la terre boueuse. D’autant plus que le gnome semblait comme à l’accoutumée perdue dans ses pensées, sans que ses déplacement n’en soit gêné par la boue épaisse et l’herbe glissante du sol.

Soudainement tous purent voir le gnome s’arrêter, puis se précipiter rapidement à l’intérieur du premier chariot. Une fois le gnome rentré dans le chariot tous entendirent des remarques étrange venant de l’intérieur.

Mais c’était pourtant évident. Par le brillant il l’a bien caché ce savoir là. Quand je pense que… bon alors si je prend la racine carré… non plutôt ici le centre de gravité… hume alors le vecteur… donc oui logique… tient j’y avait pas pensé ! oh encore mieux !

Puis soudain le silence, plus rien. Pendant quelques minutes la roulotte se fit silencieuse. Puis la porte s’ouvrit brutalement, et le gnome sortit en s’écriant :

Eurêka !!! Ce cris fut suivit d’un sourire et d’un rire de satisfaction. Ah comme le disait mon grand oncle Jureur : foutre kobold, diantre gobelin et vers à gemmes ! c’est pas tout les jours qu’on à une veine pareille !

Le gnome se dirigea droit vers Cornebois, et lui montra un bout d’argile gravé.

- J’ai la solution à ton problème de frottement. Y’a qu’à mettre des billes !!! Personne n’y avait jamais pensé mais les billes touchent peut le sol donc moins de frottement, donc ça coulisse mieux et sans trop besoin de rajouter de l’huile.

La tablette recouverte de chiffre et d’annotation à la fois gnomique et draconien comportait plusieurs schémas et illustration.

- Il me tarde de tester si ça marche.

’attelage qui entravait la liberté des équidés fut délié grâce à l’intervention d’Abysse. L’être gardait un visage impassible, mais Phélès ne put s’empêcher de lui adresser un hochement de tête comme remerciement. Le lunatique était de bonne humeur et se sentait plutôt causant, il remercia donc l’homme bleu de vive voix.

- Merci, Ab’, sans toi j’y serais encore.

Si le génasi avait put observé les mouvements du barde plus attentivement, il aurait remarqué qu’il s’était emmêler les doigts et qu’il était bel et bien coincé. Mais lorsque les entraves tombèrent, les doigts du saltimbanque recouvrèrent leur liberté.

¤ La prochaine fois au lieu de coincé mes doigts, je coincerait ceux de l’orc. D’ailleurs, d’après l’odeur, j’pense qu’ils sont dans un sale état. J’pourrais toujours les glisser dans la tambouille d’Hérudae. Ca serait une bonne farce, même si je me ferais épinglé tout de suite par Dobun.. ¤

Une fois les chevaux libres, Phélès s’en alla, sans même dire au revoir à son sauveur. Il voulait parler à Lascar. Son acte désespéré pour empêcher le Calishite d’arriver à ses fins lui avait fait louper une partie des réponses aux questions posées. Il se dirigea vers la caravane de tête et put apprécier la dextérité du gnome qui avait l’air d’éviter avec habileté les pièges boueux. Observant le semi homme, une question émergea dans l’esprit du barde.

¤ Vu l’orage, comment pourrait on établir un feu ? Même si Malig est une torche humaine, la pluie l’éteindrait. ¤

Ne voulant pas se creuser la cervelle pour des questions aussi triviales, Phélès se reposa sur les talents du gnome. Espérant que la caricature d’homme n’opte pas pour la facilité.

Le pied du barde s’enfonça alors plus profondément dans la boue, perdant presque l’équilibre mais, il réussit à reprendre la marche sans perdre pour autant ses groles. Ca lui était déjà arrivé petit, alors qu’il s’amusait à faire de la spéléologie. Il avait marché dans l’argile, et sa botte y était restée. Depuis il avait mis au point une technique visant à garder ses chausses aux pieds.

Il arriva près de la caravane et l’homme commença à chercher Lascar, et une fois trouvé, il répèterait ses questions déjà posées, ce uniquement si Cornebois n’était pas avec lui. Il avait peur de la fureur du nain qui pourrait être entraînée par ses aveux de faiblesse..

Vingt-quatrième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (24 Kythorn 1372)
Lieu: sur la route entre Luskan et Padhivers
Temps: Pluie,orage et vent
Moment:le Crépuscule

Descendant du chariot Lascar regarda le voleur à cheval avec un large sourire, quelque chose l’attiré dans cet homme, peut être se voyait-il à ses débuts bien avant qu’il fasse partie du cercle.

Coursier du Cercle

-Peut être q’un jour je pourrais t’apprendre certain truc donc celui de camouflé un sabre dans une manche !! Un ton amusé accompagna cette phrase, il lui adressa un clin d’œil. --------------------

Soudain le cri d’un faucon se fit entendre dans le ciel, « le vieux » leva la tête pour voir d’où cela venait, puis il effectua un bruit ressemblant vaguement à un cri d’oiseau. Tous levèrent la tête pour essayer de voir ce que regarder l’homme comme cela, quand ils virent un magnifique faucon descendre en piqué vers le campement, Lascar leva le bras et l’oiseau vint se poser sur celui-ci.

Coursier du Cercle

-Que fais-tu ici mon ami ? Tu as un message de Jeb pour moi ? Il regarda au niveau des pattes du volatile, il y détacha un cylindre qu’il ouvrit aussitôt, il en sortit un morceau de parchemin, il le lut puis son visage changea du tout au tout. Cornebois, l’exilé venait avec moi tout de suite !!! Il était clair que cette phrase avait été dite comme un ordre, le ton et le regard de l’homme étaient dur. Entrons ici !! Il désigna la deuxième charrette sur laquelle était monté l’autre abri. --------------------

Ils montèrent tous les trois, le nain et l’homme à la capuche n’avaient pas bronché, le nain avait juste eu le temps de prendre ce que Dobun lui donna, ils s’étaient exécuté sans protester. Lascar monta le premier suivit de l’exilé puis Cornebois mais avant que celui-ci disparaisse derrière la toile, il s’adressa à Jahëlo :

Cornebois

-Je compte sur toi pour faire le nécessaire pour terminer le camp pour cette nuit !!! Son ton avait changé à lui aussi. Surtout ne venez pas nous déranger, sous aucun prétexte. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

Il referma la tente derrière lui, après quelque seconde ils entendirent la voix de l’exilé prononcer des paroles incompréhensibles puis soudain plus rien, une lueur avait englobé la carriole, ils apercevaient toujours les silhouette des trois hommes grâce à la lumière des éclairs qui parcouraient le ciel, ils auraient pu croire assister à un spectacle d’ombre jouer souvent dans les villes et villages par certain barde. La seule chose qui ne collait plus c’était le fait qu’aucun bruits ne sortent de la carriole, pas un chuchotement n’arrivait à leurs oreilles.

Le brusque changement d’ambiance dans le camp s’était rapidement fait sentir, et comme sur un navire lorsqu’une tempête se prépare, le capitaine avait mis tout le monde en branle bas de combat, les ordres et directives fusant tandis que tous les matelots s’affairaient pour les exécuter au mieux. C’était l’impression que ressentait Jahëlo sur l’instant.

Lui aussi avait reçu des directives, alors il allait effectuer sa tâche, terminer de monter le camp. Il avait vu faire les exilés pas mal de fois et devrait donc s’en sortir. Le druide entreprit alors de faire le tour du cercle de caravanes, l’aide de ses compagnons de voyage serait certainement la bienvenue.

Il se dirigea tout d’abord vers le gnome Dobun et le barde Phélès qui était non loin, tous deux près du chariot de Lascar et Cornebois. C’est complètement trempé par la pluie incessante, mais nullement dérangé par elle que Jahëlo se présenta aux deux premiers.

- Nous devons nous occuper du campement et ne pas déranger le deuxième chariot. Dobun, tes connaissances techniques seraient appréciées pour déployer les tentes à l’arrière des carioles, Phélès ton aide serait aussi la bienvenue. Je préviens les autres et je vous rejoins.

Aussi impassible qu’à l’accoutumée, le génasi n’avait aucunement élevé la voix, ni prononcé une intonation plus forte qu’une autre, il avait juste énoncé ce qui devait être fait, pour que le navire puisse continuer sa route. Il parti donc dans la direction ou il avait aperçu Malig pour la dernière fois. Le retrouvant facilement, il lui dispensa quelques indications, toujours le plus simplement possible.

- Tu as entendu comme moi les paroles de Lascar et de Cornebois. Je sais que tu garderas les yeux ouverts.

Malgré ce qui les opposait, ce quelque chose surnaturel qui rapprochait les deux êtres liés aux éléments faisait que le génasi savait pouvoir compter sur le calishite. Et sans attendre de réponse Abysse continua son chemin, cherchant cette fois Elloa et Hérudae.

Tandis qu’il marchait, des idées se formaient dans son esprit. Que se passait-il réellement. Au vu de la tournure des évènements quelque chose en rapport avec le Cercle était arrivé, et peut être y avait-il un danger réel. Puis les méthodes de pirates firent jour, une note arrivant, les chefs se mettant à l’abri veillant à ne pas être dérangés, les aspirants étaient livrés à eux même pour la première fois. Le test était-il en train de commencer ?

Il revint à l’instant présent, du coin de l’œil Abysse aperçut Sarinah, et d’un geste rapide et clair, lui indiqua d’être attentive. Mais toujours aucune trace des deux cavaliers, ils étaient sûrement partis faire une ronde, il faudrait les prévenir dès leur retour...

¤ Quelque chose se prépare... Ne restez pas seuls...¤

Ses pensées dérivèrent vers la jolie elfe, une légère trace d’inquiétude pointa, mais il avait confiance, elle saurait se débrouiller surtout épaulée par le Loup et Hérudae.

e gnome était désabusé. Il venait sûrement de faire une découverte d'une importance capitale et… Rien, on prenait juste la partie résumée de ses travaux parce qu'un message venait d'être envoyé. Dobun était contrarié, mécontent, déjà que la journée n'avait pas été des meilleures, entre la pluie, le fait d'avoir été dérangé de manière incessante pendant ses travaux. Mais là c'était le bouquet.

Jahëlo eu la chance de le flatter un peu lorsqu'il lui demanda de déployer les tentes à l'arrière des chariots. Sinon le pauvre druide aurait eu droit à un refus agressif. Le gnome s'attela néanmoins à sa tache en grognant le plus qu'il pouvait. D'autant qu'actionner le mécanisme des tentes était des plus simple, ou presque. Une fois les deux premières tentes montées, la deuxième roulotte étant soigneusement évitée, le gnome pris une humeur moins colérique et plus amère.

Il commençait à réfléchir sur le évènement de la journée. Le faux vieux Lascar, qui semble être devenus le chef de la caravane, la proposition d'intégrer une guilde, le fameux "test". D'ailleurs ne serait-ce pas là le début du "test"? Pas sur, peut être ben que leur venait de subir un grave évènement, que justement les novices ne devraient pas apprendre, comme la destruction du quartier général.

Le gnome n'aimait décidément pas la tournure que prenait les évènements, test ou pas, tout cela n'était pas clair. Il lui manquait trop d'information, et s'il est bien une chose que le gnome détestait c'était bien l'impossibilité de résoudre un problème faute d'information détenue par d'autres. C'était décidé il enquêterai avec l'aide d'Hérudae.

Profitant de l'autorisation assez exceptionnelle d'accéder aux coffres des roulottes pour en sortir les tentes, le gnome en profita pour examiner un peu et discrètement les fameuses roulottes. Au vu des évènements il y avait forcément un double fond. Et quand on sait ce que l'on cherche on trouve bien plus facilement. D'autant que là… son humeur pestante lui serait bien utile, il n'aurait même pas à simuler la colère. Il donnait de temps à autre des coups sur les chariots comme s'il tapait du poing sur la table. Sauf qu'en réalité il sondait le bois utilisé. Surtout que depuis le temps qu'il voyageait sur ces roulottes et l'observation des mécaniques utilisées par Cornebois l'avait familiarisé avec le matériel. Ce ne serait peut-être pas suffisant, mais au moins il en apprendrais un peut plus sur le volume des objets transportés clandestinement, et la quantité de roulottes en transportant.

Une fois les tentes installées, le gnome se dit qu'un bon feu serait fort utile. Il se tourna vers les autres membres de la caravane.

-Si vous voulez pouvoir vous réchauffés, il me faudrait du bois sec, ainsi que des planches ou une toile qui tienne contre l'eau et la chaleur et quelques piquets.

Le ton de voix utilisé était plutôt rude. Mais le gnome en avait assez d'être trempé, et il se rappela une tente particulière permettant de couvrir un feu. Malheureusement il lui faudrait la bricoler. Visiblement c'était encore une invention gnomique non apprise par les hommes.

Hérudae progressait laborieusement dans la foret malgré le fait qu’il avait laissé son cheval dans la clairière mais au moins il était un peu mieux dissimulé que l’elfe qui avait gardé sa monture. Etrange choix pour une elfe qui semblait tant préférer la course à pied, mais la pluie devait altérer son jugement et la fatigue du voyage à cheval tout autant. Le jeune voleur chercha des traces dans la terre, plutôt la boue qui se situait autour du campement de nuit de la caravane. Il avait finit avec la jeune elfe son tour d’inspection quand il repéra sur le chemin du retour un immense chêne dont la base était soigneusement abrité par l’épais feuillage de l’arbre centenaire. D’un geste de la main, Hérudae montra l’arbre à celle qui patrouillait avec lui. Une fois protégée de la légère pluie qui tombait, il se secoua t regarda approcher Elloa.

"Oula ça fait du bien d’être un peu au sec. On va faire une pause ici avant de rentrer au camp."

Le jeune homme fit un sourire à l’elfe avant de poursuivre.

"D’ailleurs j’ai cru entendre avant de pénétrer dans le sous bois qu’il allait monter le campement. Ainsi en rentrant on aura qu’a s’installer dans le coin douillet qu’ils ont fait. Alors pas trop dur ta première journée comme cavalière ? Il y a mieux comme météo pour découvrir les joies du cheval et tu t’es très bien débrouillé. Le cheval doit d’ailleurs beaucoup t’aimer car il n’a même pas cherché à te faire tomber. Ou alors comme nous il est fatigué de toute cette eau et n’a même plus le courage de taquiner son cavalier."

Le jeune homme regarda Elloa pendant que celle-ci devait fixer son cheval, puisqu’on venait de parler de lui. Il la détailla et déclara que la pluie rendait encore plus séduisante sa coéquipière de voyage. La grâce de la jeune elfe et son charme naturelle avait déjà séduit plusieurs membres de leur petit groupe et Hérudae comprenait pourquoi. Les baisés de la jeune femme devait être plus que réchauffant. Mais il écarta cette pensée en secouant la tête pour en même temps en propulser les dernières gouttes d’eau de sa chevelure.

*Peut-être si elle avait été seule j’aurais tenté ma chance mais bien trop on déjà été séduit et je ne cherche pas a devenir l’un de leur rival.* Et a cette idée le regard que portait le jeune homme sur Elloa se fit souriant.

Etait-elle si naïve dans l’utilisation de ses charmes qu’elle ne se rendait pas compte de ses actions ou bien cherchait-elle a dominer les males du groupe. Soit une femme naïves découvrant le monde soit une manipulatrice très subtile. Quelle était la bonne solution ? Et bien il avait quelques minutes pour savoir. D’une main délicate, le jeune homme remit en place une mèche de cheveux qui était collé à la joue d’Elloa tout en souriant.

"Tu n’as pas trop froid ? Veux tu que nous poursuivions jusqu’au campement. ? Il doivent bien avoir finit maintenant."