۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

Après une communion presque rituelle avec son élément au travers de la pluie, le génasi, était revenu s’accoster sur la paroi à l’entrée de la grotte attirée par une mélodie envoûtante jouée par le barde.

L’activation soudaine, indiqua au druide que la pause était terminée. Sa nouvelle affectation reçue, Jahëlo se rééquipa rapidement, et parti rejoindre le troisième chariot qui lui avait été assigné, caressant l’encolure des chevaux tirant la caravane, il sembla les saluer et faire connaissance avec eux.

D'un coup, un mouvement vif, accompagné d’une cascade rousse éclatante attira son regard, la belle elfe, prenait elle aussi position. Mais quelque chose dans ses gestes montrait qu’elle n’était pas aussi assurée qu’elle aurait voulu le faire paraître. Tandis qu’il l’observait, entre les chevaux de son chariot, il remarqua chacun de ses mouvements.

C’est un Abysse ruisselant de pluie qui s’approcha calmement de l’animal monté par Elloa. Paume en avant, il salua aussi ce destrier au sombre pelage, et passa sa main dans la crinière noire. Il attira la tête de l’animal à lui et chuchota quelques mots dans une langue inconnue de tous ceux présents. Enfin il leva les yeux vers elle, son regard n’était pas aussi joyeux et expressif qu’il aurait pu être. Mais toujours, la douceur des clapotis de l’eau sur un paisible rivage était présente. D'une vois posée comme à son habitude il déclara.

- [elfe] Je vais te montrer comment faire.

Prenant appui sur la selle et d’un mouvement agile, Jahëlo se hissa à son tour sur le cheval derrière la jeune ensorceleuse. Puis il ajusta sa position, pressant son corps contre le sien, et écarta les nombreuses mèches rousses qui lui collaient au visage. Effleurant les bras de l’elfe, ses mains coururent jusqu’aux rennes du cheval, et d’une petite impulsion il fit avancer l’animal.

- [elfe] Ce cheval, bien que vivant au contact des hommes, ressent la manière dont il est traité, soit son ami, et non son maître. Montre lui ce que tu désire, et ton ami s’empressera d’y répondre avec plaisir, impose lui ta volonté et ton serviteur rechignera à s’exécuter...

Tout en lui chuchotant à l'oreille ces sages paroles, le druide avait posé délicatement son menton dans le creux de son épaule. Il commença alors à expliquer les quelques notions pratiques d’équitation qu’il possédait tout en se déplaçant lentement avec la monture. Il avait plus souvent chevauché des dauphins que des chevaux, mais les principes basiques ainsi que l'état d'esprit qu'il fallait posséder étaient assez semblables.

Hérudae écouta avec attention les explications de l’homme et surtout le déroulement de leurs épreuves test. Un objet dans un coffre comme bonus et selon toute vraisemblance qu’il soit accepté ou non. Peut être bien un de ces objets magiques dont parlaient souvent ses copains et que les bardes décrivaient dans leurs récits épiques. Puis le signal du départ fut donné. Pour lui, un cheval. Cela ne posait aucun problème en soit bien qu’il avait annoncé ne pas savoir en faire. Bien évidement pas entièrement juste car il fallait toujours conserver une petite compétence. Mais l’Exilé devait penser que la dextérité du jeune homme lui permettrait de tenir sur l’équidé. En sortant de la grotte, Hérudae leva le nez pour examiner le ciel et découvrir les même nuages noirs et gris qui les accompagnaient depuis le matin alors avant de rejoindre sa monture il alla dans le chariot au vêtement et choisir une cape ou un puncho qui le protégerait de la pluie et du vent. Une fois celui-ci enfilé, il saisit son arbalète le carquois de carreaux et alla à la recherche de son nouveau compagnon de route. Il trouva le cheval attaché à un arbre, un peu à l’abri de la pluie sous le feuillage dru. Après un signe avec le cavalier responsable et un échange court, dont le nom du cheval. Hérudae fixa son arbalète sur l’arrière de la selle.

"Et bien voilà mon cher, nous allons parcourir un bout de chemin ensemble. Alors pas de coup en douce, je tiens en selle, un peu donc pas besoin de me tester si jamais tu veux jouer tu gagnerais sûrement et je finirais le cul dans la boue. Mais si on voyage bien ce soir tu auras évidement une jolie ration de fourrage et quelques légumes que je récupérerais pour toi dans le chariot." Dit le jeune homme en flattant l’encolure de l’animal et parlant d’une voix calme, avec le ton de la camaraderie.

Hérudae se souvenait qu’un homme dans une troupe de cirque lui avait dit que les chevaux étaient des filous qui comprenaient parfaitement leurs cavaliers. Et débusquaient ceux qui se vantaient de monter parfaitement à cheval avec comme punition un galop rapide et une chute tout aussi rapide sur le postérieure.

Une fois en selle, le jeune homme découvrit Abysse et Elloa sur le même cheval et le génasi semblait expliquer à l’elfe les rudiments de l’équitation. Il approcha sa monture tranquillement pour ne pas créer de réaction chez l’autre cheval qui devait être habitué à son confrère canasson.

"Si notre voyage cet après midi n’est pas trop mouvementé, je me ferais une joie de poursuivre la leçon Elloa quoique je resterais pour ma part sur mon cheval." Annonça avec un petit sourire filou le jeune homme au deux cavaliers collé l’un à l’autre.

"Si jamais tu as des soucis n’hésite pas à me demander. Bien que je ne sois pas non plus un formidable cavalier je devrais sans doute pouvoir t’aider. Mais ta grâce naturelle devrait beaucoup te faciliter cette aventure. Mais ce soir tu te souviendras d’elle avec un mal important au postérieur."

Et Hérudae attendit le signal du départ pour prendre la tête du convoi avec Elloa. Après midi où il profiterait des échanges avec l’elfe pour perfectionner son elfique encore un peu

’ est avec un sourire ou la reconnaissance et une joie toute simple se mêlait, qu’Elloa accueillit derrière elle le genasi, écartant légèrement la tête pour qu’il puisse placer la sienne dans le creux de son épaule. Sa gentillesse la touchât profondément, elle n’aurait pu dire comment ni pourquoi, mais un sentiment délicieux de tiédeur l’envahit, rendant la pluie moins froide et le ciel moins sombre. Elle tacha de suivre les indications de celui qu’elle considérait déjà comme son guide spirituel avec application. Ses gestes, plein de bonne volonté, restaient pourtant maladroits et hésitants.
Elle salua Herudae d’un hochement de tête joyeux, ne désirant pas pour le moment, interrompre une si agréable leçon d’équitation, et lui laissa prendre un peu d’avance…Ou peut-être était ce Jahelo, partageant en secret les mêmes désirs qu’elle qui demanda au cheval de ralentir l’allure.
Elle tourna son visage vers lui, ses lèvres dans le mouvement, effleurèrent ses joues humides. Sa curiosité naturelle titillait à nouveau son esprit, l’emplissant d’une multitude de questions qu’elle aurait voulu toutes poser à la fois. N’ayant pas été extrêmement attentive lors des explications de Lascar, elle avait cependant saisi suffisamment de bribes de phrases que pour se sentir d’autant plus enjouée à l’idée de découvrir le Cercle Mystérieux pour lequel ils travaillaient à leur insu.

- [elfique] Dis moi Abyss, lui dit elle d’une voix basse et chantante « Tout à l’heure tu t’es éloigné avec Lascar. T’as t’il entretenu à mon sujet ? T’as dit il ce que j’étais sensée faire ? Dis moi…Je sais que je suis trop curieuse, et que le temps apportera une réponse à chacune de mes questions…Cependant, j’aimerais que tu me dises si tu sais quelque chose. »

Elle lui adressa alors ce sourire éclatant auquel il était difficile de résister et peut être bien plus… meurtrier que son arc.

Tout en gardant la douceur chaleureuse du contact, Abysse prit un air plus sérieux tandis qu’il comprenait la question. Lascar, lui en avait révélé beaucoup, et tout n’était pas destiné à la belle elfe, du moins pas pour le moment. Instantanément, il revit la scène, le mystérieux personnage lui remettant quelque chose dans la paume de sa main, mais le temps n'était pas encore venu. Mais devant le magnifique sourire qu’elle lui adressa, il ne se sentit pas le courage de se murer dans le silence. Cédant, il répondit alors simplement, passant sur quelques détails :

- [elfe] Oui, Lascar m’a parlé de toi. Nous allons continuer la route ensemble avec la caravane, jusqu'à la célèbre Eauprofonde. Il m'as dit d'autres choses, mais elles nécessitent de nombreux enseignements avant d’être révélés. Si tu te sens prête, je pourrais t’initier à mon tour, dès ce soir. Jahëlo accompagna sa remarque d’un sourire à la fois entendu et tendre. Puis, revenant à la réalité, il poursuivit. Mais d’ici là nous avons de la route à faire...

Mettant fin à cet agréable moment, Abysse mena rapidement le cheval près de la carriole qu’il mènerait. Il lui chuchota quelques dernières paroles.

- [elfe] Comme avec le cheval, chacune de tes actions entraîne des réactions, le plus souvent possible, penses à ce que tu peux provoquer lorsque tu choisis d’agir. Ceci n’as pas de rapport direct avec le Cercle, mais ce fut l’une des premières choses qu’un sage m’a enseigné...

Le génasi déposa un rapide baiser sur sa joue et grimpa d’un saut habile sur le chariot. Au même moment comme pour accompagner le mouvement du druide, une forme noire et vive bondit sur le chariot, les chevaux renâclèrent, inquiets. La présence d’un prédateur si proche d’eux n’avait rien de rassurant, pourtant Jahëlo les apaisa légèrement avant d’indiquer, par gestes, murmures et caresses, à son compagnon, une tâche qu’il aimerait le voir accomplir.

Le Loup redressa la tête et croisa le regard d’Elloa, puis aussi rapidement qu’il était monté, il redescendit approchant calmement de l’elfe et de sa monture, humant l’air autour d’eux. Et avant que le cheval ne montre signe d’énervements le chasseur s’éloigna tranquillement. Mais instinctivement, l’elfe et le cheval sentirent que deux yeux brillants luisaient et veillaient non loin.

Mais enfin, ils semblaient prêts.

a bien-aimée quatrième caravane, sans doute la seule amie qu’il avait eut pendant cette traversée, et même s’il avait appelé le gnome ami, Phélès n’était pas encore sur de l’usage de ce mot qu’il avait décidément bien du mal à employer. Ou plutôt il avait du mal à définir ce qu’était en véritable ami, et il finissait par appeler des gens de la sorte, c’était parce que dans le cas contraire peu de personne aurait accédé à ce statut. Le barde en dépit de sa profession qui l’obligeait à lier, à nouer des contacts avec les autres êtres vivants était un solitaire, à l’aise en groupe mais n’aimant pas la foule.

Le fait d’avoir jouer de la musique pour Elloa sans raison l’avait passablement énervé et fatigué. Ce n’était pas par plaisir qu’il avait joué son air de musique. Heureusement que l’elfe avait daigner écouter les quelques notes qu’il avait jouer sinon l’humiliation aurait vraiment été cuisante. Et finalement, lorsqu’il y repensa après coup, la tâche n’avait finalement pas été si ingrate que ça.

Il se remémora les paroles de la libertine quelques jours plutôt. Elle n’avait pas eu tord, elle avait vraiment le don d’écouter la musique. Le saltimbanque remit cependant en cause les premières paroles qu’elle avait dit. Il la forcerait peut être à jouer une soirée, ou peut être lui donnerait t’il des cours. Phélès douta que le Calishite pourrait lui apprendre quelconque chose en rapport avec l’art, hormis la légendaire danse du ventre du Calimshan que le barde avait eut l’occasion de voir dans les maisons clauses proche du pays de Malig le bronzé..

Fredonnant quelques paroles qu’il avait put entendre et apprendre d’un groupe de saltimbanque de l’orient passant dans le Téthyr pour y chanter quelques chansons dans leurs langues inconnues déguisés en femmes, il se dirigeait vers la quatrième des carrioles du convoi. Phélès se doutait qu’il chantait les paroles en yaourt, bouillie informe ou rien n’était compréhensible.

- tokimeku toki ! tokimeku toki ! sore wa, medenai to wakatte mo... Murmurait-il en se remémorant des danses des pseudos guerriers qui exécutaient une chorégraphie pour illustrer les paroles qu’il ne comprenait pas.

Une fois arrivée près de sa dulcinée, et après l’avoir brièvement caressée comme l’on caresse une femme, une fois l’avoir inspectée et vérifié son état général. Phélès y grimpa,y chercha un vêtement pouvant jouer le rôle d’imperméable, puis s’installant à la place du chauffeur, les chevaux déjà attelés, le barde prit les rennes entre ses mains. C’est alors qu’il se demanda comment l’on conduisait un tel engin. Tant pis, il ferait confiance à son instinct et son intelligence supérieure.

Attendant le départ de la troupe le regard du saltimbanque se posa sur le couple Abysse/Elloa, qui était fort touchant Lorsqu’il vit sont cousin du Téthyr s’approcher deux, déclencher une pétarade à l’arrière du cheval du voleur dans le seul but de le foutre à terre lui démangea le bout des doigts, mais manipuler la toile n’était pas quelque chose de simple et il devait se rattraper auprès du lascar car il était parti distraire l’elfe lubrique avant d’avoir eu ses réponses..

Hérudae s’aperçu que sa présence n’était pas nécessaire tant qu’Abysse était avec Elloa. Alors il écarta son cheval pour rejoindre le devant du convoi, ou plus précisément s’approcher de la place du conducteur qu’occupait dorénavant Dobun. Son ami complice depuis déjà un bout de chemin tenait les rennes des chevaux de trait. Il n’y aurait pas d’échange entre eux, en tout cas pas d’échange qui pourrait trahir leurs relation plus sérieuse que de simple compagnon de voyage.

Le jeune voleur arrêta son cheval non loin se positionnant pour être parfaitement en vue du gnome et s’adressa à lui en commun. Plaçant une main sur sa cuisse qui pour toute autre personne ne pouvait être qu’un mouvement d’attente et de repos mais les doigts ainsi écarté indiquait Dobun qu’il devait rester séparer à cause du danger. Danger qu’il précisa en annonçant d’emblé la nature de celui-ci.

"Et bien je crois que ce Lascar va mettre un peu d’animation dans le reste de ce voyage et que ce petit test me parait plus qu’intéressant. Que penses tu de ce changement de plan dans l’avenir de notre escorte ? Devenir frère d’armes pour vaincre un test ? "

Et le regard se porta sur les autres membres de leurs groupes qui étaient en train de se préparer à leurs taches et à la reprise du voyage. Hérudae croisa encore un étrange regard du barde un peu spéciale qu’était Phélès. Celui-là était un peu particulier, un moment à jouer avec des morceaux de cadavre, à un autre chanter des mélodies romantiques pour subjuguer l’elfe. Mais pour l’instant ce regard n’était pas suivit d’une action et l’homme ne tenait plus cette fois un arc prêt à tirer. Enfin l’avenir changerait peut-être ce que pensait Hérudae de Phélès.

Puis Le jeune homme revint vers Dobun pour connaître sa réponse et observer un geste éventuel de réponse.

ne fois les directives reçues le gnome s’était dirigé vers la première roulotte. Il allait maintenant falloir piloter l’engin. A première vue le gnome s’était dit que ça devait pas être bien sorcier, une invention humaine, utilisant une traction animale, rien de bien complexe ni d’intéressant. Mais une fois sur place Dobun se rendit compte qu’il n’avait absolument aucune idée de comment diriger l’ensemble. Tout dépendait en effet de la bonne coopération du cheval. Aussi lorsque Lascar à ses côté s’égosilla, le gnome ne put s’empêcher de rétorquer tout bas.

-En route, en route, c’est vite dit… Il donna une secousse au reines, espérant que l’animal daignerait bien comprendre le message envoyé par son commanditaire court sur pattes mais haut placé. Concernant la bonne garde des dieux, je suis en tête de convois, on verra si le brillant auras voulu nous jouer un tour, ou s’il voulait un gnome pour guider votre route. il accompagna le tout d’un sourire plein de malice.

Lorsque son compère le rejoignis à l’avant du convoi, il pu noter que pour une fois, et très exceptionnellement, Hérudae avait commis une grave erreur. Enfin grave, disons que le Téthyrien avait malencontreusement omis la présence du lascar ainsi nommé. Heureusement il suivait toujours ses principes de précautions et rien ne laissait présager leur discret échange.

- Vous semblez vous y connaître en guilde messire Hérudae, une expérience qui parle. Je trouve que c’est très intéressant tout cela. Moi personnellement j’aime bien tenter de nouvelle expérience. et il insista légèrement sur les derniers mots. D’autant que bon, la vie c’est comme la science, on expérimente tout le long, sauf que bon on vérifie pas des hypothèses mais on supporte des conséquences. En tout cas pour le moment je n’ai jamais eu de problèmes contrairement à certains… nez.

-Au niveau de l’animation, pourquoi ne demandez vous pas directement à notre compère Lascar ce qu’il a en tête ? Il montra alors Lascar d’un geste de la main indiquant en plus un acquiescement par un léger mouvement du pouce. Il voyageraient donc plus ou moins séparément. Il s’adressa alors a son lascar de voisin.

- He he visiblement le brillant est d’humeur joyeuse aujourd’hui, craignez pour vous messire Lascar, je sent que la prochaine farce est pour vous.

llongé dans le second chariot, il avait attendu que la demoiselle vienne jouer avec lui, en vain. La rumeur d’une flûte au loin en était peut-être la cause mais il n’aurait pu jurer qu’il s’agisse vraiment de musique. Enfin, pas besoin de certitudes pour accuser le blafard maigrelet de détournement de majeure.

Sa quête personnelle s’avérait plus ardue que prévue et la portion féminine plus congrue. Désormais, il lui fallait trouver une compensation, peut-être en hypnotisant un des Téthyrien pour qu’il lui serve de femme jusqu’à la fin du voyage. Il y avait aussi Sarinah mais cette mousse cumulait deux désavantages, Primo, elle n’était pas du genre commode, il lui serait probablement plus difficile de la manipuler que les autres et Secundo, elle semblait faire partie de l’organisation et un rapprochement si soudain serait probablement mal perçu de ses employeurs.

Le cri du nain, le fit sortir de sa méditation à propos de son avenir. Et il se décida finalement à se lever avec un grognement de dépit. Une partie de lui, celle avec de la fourrure, lui avait déjà décrit les scènes au dehors. De plus, il se demandait comment il allait justifier qu’un marchand serve de conducteur pour une bande de cochers et de cavaliers qui n’avaient pas pris la peine de changer de persona.

¤ La caravane de tête est traditionnellement celle des marchands, Cornebois a confirmé que ce détail était identique ici, alors pourquoi Dobun y est-il ? Et où est passé Abden Ahmad ? ¤ L’arrivée du faux vieux Lascar avait bousculé bien des choses dans l’organisation, peut-être était-ce lui qui dictait ses vœux. C’est en ruminant cette pensée qu’il prit place derrière le cheval, comme le familier des caravanes qu’il était.

Vingt-quatrième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (24 Kythorn 1372)
Lieu: sur la route entre Luskan et Padhivers
Temps: Pluie,orage et vent
Moment: au début du Crépuscule

La caravane prit la route assez facilement, la conduite des chariots était très facile, les chevaux avaient l’air de savoir ou il fallait se diriger, Dobun voyant cela put sans trop de difficulté conduire son attelage et parler avec Lascar ainsi qu’à Hérudae quand il approchait sa monture à leur niveau. Les inventions qui composaient ces carrioles servaient bien, surtout par ce temps car personnes ne sentaient les chaos de la route, les tente monté comme elles l’étaient protéger très bien du vent et de la pluie.

Les seuls qui devaient vraiment tenir le coup sous le choc des gouttes de pluie froide étaient les deux cavaliers du moment. Elloa qui avait réussit à faire avancer sa monture, elle ne savait pas trop comment mais le principal était qu’elle arrivait à suivre le convoie, ses vêtements mouillés ainsi que le vent qui la flageller de temps à autre commencer à lui peser. Hérudae qui avait prit le temps de changer de vêtements souffrait beaucoup moins du vent et de la pluie, seul sa faible expérience au long trajet à cheval commençait à le faire souffrir au niveau du postérieur.

Le chemin resta monotone, ils avaient continué jusqu’au crépuscule, Lascar donna l’ordre de trouver un endroit ou pouvoir s’arrêter. C’était facile à dire mais trouver un endroit au sec ainsi qu’assez spacieux pour qu’ils puissent y rentrer, faire du feu, et surtout y dormir ne se trouverait pas aussi facilement. Une caverne comme celle de l’arrêt de midi aurait été une aubaine mais il ne fallait pas trop rêver, une taverne ou une maison au milieu de nul part fallait pas y compté non plus. Soudain Lascar désigna une petite clairière et s’écria :

Coursier du Cercle

-Nous allons nous arrêter ici, nous formerons un cercle avec les carrioles, le seul problème ce que nous ne ferrons pas de feu et que nous resterons à l’arrière sous les tentes et que nous mangerons des rations au lieu des bons petits plats à Cornebois. --------------------

Il fit signe à Dobun de se diriger vers la clairière, une fois arrivé sur place ils firent un cercle avec les quatre véhicules ainsi leur camp pour la nuit était prêt.

aire avancer le véhicule qu’on lui avait confié fut plus facile que prévu et même s’il était si égocentrique, Phélès du reconnaître que toute la gloire revenait à l’attelage qui savait quoi faire et non à son intelligence supérieure. Lui qui n’était pas contre des moments de solitude aurait apprécier avoir un compagnon à qui parler aujourd’hui, même Hérudae aurait fait l’affaire mais ce foutu tir laine n’était jamais la quant on avait besoin de lui !

Le saltimbanque s’ennuyait ferme, il avait voulu recommencer à s’entretenir avec Lascar, en manipulant la toile, pour parler à distance, sort qu’il avait déjà trop utilisé. Mais le Calishite semblait résolu à réitérer ses avances jusqu’a ce que la sauvageonne y succombe et ces maigres talents d’illusionniste seraient nécessaires pour l’ennuyer. Même si Phélès ne se sentait pas vraiment concerné, il prenait malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues (ou des jambes cas échéant) de Malig le lubrique.

Pour passer le temps, il pensa à l’élaboration d’un éventuel manuscrit regroupant histoires et biographie. Seulement le barde n’avait pas de papier ni d’encre à sa disposition et aussi rapidement qu’une feuille tombe d’un arbre, sa pensée s’en alla loin. L’homme des jeux ce voyait mal sortir ses cartes par temps de pluie, du papier mouillé rien de tel pour le mettre hors de lui. Il s’afféra donc à protéger son visage de la pluie battante qui lui venait en plein visage lors des bourrasques.

Sans qu’il contrôle quoi que ce soit, ses chevaux tournèrent en direction d’une clairière, Phélès fut déstabilisé l’espace d’un instant, mais les roulottes étaient toujours devant lui. La pensée d’un traquenard lui vint à l’esprit et être en dernière position d’un convoi n’est pas la meilleure des places. Ne voyant trace d’agitation il en conclu que c’était sûrement le lieu ou il allait passer sa nuit. Il arrêta les bêtes de traies d’un holà, en tirant sur les rennes en essayant de ne pas blesser les animaux avec leurs mors. Lorsqu’il se retourna, il vit la caravane de tête derrière lui, il embrassa du regard les environs et nota que les caravanes formaient un cercle.

Une fois arrêté, Phélès posa pied à terre pour se dégourdir les jambes, puis se dirigea vers les équidés afin de les détacher de leur attelage. Les laisser attaché ainsi ne leurs serait sûrement pas bénéfique. Une fois arrivé, il observa l’alentour au cas ou un exilé ou quiconque viendrait l’aider à défaire les lanières de cuir qui entravait la liberté des bêtes.