Artor à la recherche du Bâton de Nuit, Dans son nouveau corps

MJ
Artor arriva à Eauprofonde par la porte sud, il faisait pitié à voir après avoir chevauché pendant des heures et des heures son pauvres dos avait bien souffert et plus aucune position ne lui convenait sur cette maudite carne. Il respirait difficilement et ses lèvres étaient désséchées par la soif mais il n'avait même plus le courage de boire et encore moins de s'alimenter.

La garde du Guet prenait son temps, tous les chariots étaient fouillés, toutes les personne entrantes interrogées. Etant un magicien habillé comme tel, Artor ni coupa pas, lui et son cheval fut conduit par deux gardes et accompagné par trois mage de l'Ordre vigilant chargés de mettre en garde tout mage utilisant la magie illicitement, car la somme de quarante pièces d'or par an est demandé à tous lanceur de sorts pour qu'il puisse y pratiquer la magie légalement.

Trois hommes habillés majestueusement, prirent soin de me rappeler de ne pas utiliser ma magie sous peines d'amendes. Agacé par leur morale, je hoche la tête vigoureusement puis m'en vais dans les rues bondées...

Un pincement au coeur, le Drow me manquait déjà. Je m'inquiétais car sa mission était ardue et pourtant je savais qu'il réussirait, c'était un drow et moi un humain... Rester avec lui avait salement contredit ma théorie sur l'égalité des races.

La nuit tombait, j'étais épuisé et il me fallait vite trouver une auberge car les rues d'une grande ville dans un quartier comme celui-ci étaient dangereuses surtout pour un vieil homme, même s'il était mage.

MJ
Artor avançait péniblement, son bâton dans une main ne lui avait jamais autant servi que ce soir, dans l'autre il tenait les rênes de sa jument, cette dernière avait l'air aussi vieille que lui.

Remontant une rue pavée, Artor s'arrêta à la première auberge acceuillante. La lumière des lampes à huiles filtraient à travers les vitraux multicolores des fenêtres créant sur le sol des lumières dansantes semblables à des feux-follets. Artor leva la tête pour voir son enseigne, il lu : "Aux feux-follets". Cette enseigne se balançait doucement au gré d'une légère brise, elle avait été gravée sur une planche de bois égayée par des morceaux de verre colorés.

En arrivant devant la porte qui me donna beaucoup de mal j'entrais à l'intérieur, voyant une table vide non loin j'y allai attendant que quelqu'un vienne prendre ma commande...

Je sortis ma pipe et l'allumai à l'aide de mon silex, la fumée commença a s'en dégager et je savourai ce moment bienfaiteur de repos...

MJ
Artor était fatigué comme jamais il ne l'avais été. Les derniers jours d'aventure avec Muranor lui avais permis de se rendre compte qu'il arrivait en fin de vie. Il passa sa main ridée et tachetée par le temps dans sa robe de mage salie et poussiéreuse pour s'assurer que son amulette était toujours là. Evidemment quelle était là, elle ne pouvait être que là.

Soudain il sursauta, quand il aperçu deux hommes aux regards noirs, qui le fixait. Apparemment le vieux mage s'était assis à leur table pensant qu'il n'y avait personne, il devait être vraiment fatigué.

Ne cherchant pas querelle, et voyant que ceci n'avait pas l'air commode, je les saluai d'une courbette maladroite et leur dis :

"Excusez moi, la vieillesse me ronge et la fatigue m'a fait oublier vos honorables présences, en espérant ne pas vous avoir dérangé, je vous laisse à vos occupations..."

M'en allant de cette table peu accueillante, j'allais m'asseoir au comptoir et demandais à l'aubergiste :
"Dites moi brave homme pourriez vous me servir un verre de vin serré, cela me réveillera peut être..."

Aspirant toujours sur ma pipe, la fumée envahissait mes poumons crasseux, une petite toux me gagnait, la brise était fraîche dehors, de plus j'entendais la pluie tomber et ruisseler sur les pavés d'Eauprofonde... J'espérais que le garçon d'écurie s'occupe bien de ma jument...

MJ
L'auberge était magnifiquement bien éclairée, pas un coin sombre, les poutres apparentes du plafond s'ornaient de lampes en fer forgé et en verre multicolore. Tout cela montrait la richesse de l'établissement, des plats de megs divers passaient de la cuisine à la grande pièce commune pour nourrir les bourgeois et autres riches marchands. Les odeurs de viandes grillées étouffaient l'effluence de l'herbe à fumée d'Artor et venaient chatouiller ses narines.

L'aubergiste, assez gras et au visage rubicond, toisait le vieux mage décrépit d'un air méprisant, grimaçant, il sortit une carafe en étain et une coupe de la même matière. Il les posa sur le comptoir et demanda à Artor : "Ca vous fera deux pièces d'argent monsieur l'aventurier." Son ton tout comme son regard était méprisant, sans doute serait-il plus respectueux si le mage lui montrait la taille de sa bourse.

Voyant que l'homme n'avait pas l'air de m'apprécier, il est vrai que je n'avais pas fière allure. Je sortis ma maigre bourse et en tira une pièce d'or en lui disant :

"Désolé je n'ai pas de monnaie, mais comme je compte louer une chambre pour deux jours avec les repas compris, dites moi la somme totale".

- Cette auberge me parait tout a fait agréable et de plus j'aimerai me reposer, ce voyage m'a épuisé!

MJ
Voyant la bourse du mage, l'aubergiste écarquilla les yeux quand il vit quelle était pleine de pièces d'or. Il devint également encore plus rouge ce qui dénotait de ça gêne, il avait mal jugé le viel homme, qui était loin d'être un va-nus-pieds. Il ôta maladroitement le bouchon de sa carafe de vin et remplit la coupe en étain.

"Oui... Pardonnez moi, monseigneur! Il me reste justement une chambre, donc pour vous et votre cheval pendant deux jours cela fera onze pièces d'or, cette coupe de vin fait partie de mes meilleurs tonneaux, elle vous est bien évidemment offert", dit-il en avançant le nectar sous le nez d'Artor.

- Si vous voulez prendre un repas ce soir, j'ai du faisan à la bière et aux airelles accompagné de pois et de fines carrottes ou de la tourte au saumon et aux herbes et encore du porc grillé au miel avec sa salade de noix...

L'homme me toisa soudainement respectueusement, quelle cupidité chez les gens d'Eauprofonde! L'amabilité des gens n'était liée qu'au poids de ta bourse! Je n'avais que du mépris pour ces gens là, et même si je restai diplomate, mon ton était froid : "Non, merci je n'ai pas faim, si vous pourriez me donner ma clé, je dois réfléchir au calme ce soir..."

- Voici les onze pièces d'or, et j'espère qu'on s'occupe bien de mon cheval?

Ma bourse allégé, je sirotai mon vin devant l’aubergiste à l'écoute.