Le trésor de Guerrak Olecham

renant une profonde respiration presque un soupire après avoir lancé son sort, Golnam reprenait pleinement conscience de son entourage, même s’il n’avait pas suivit la discussion. Interrompant quelque peu la discussion, il dit :

- Bon eh ben… si votre question sous-entendait la question magique… Eh bien oui ces babioles sont bien magiques, certes il ne s’agit pas là d’une magie très puissante mais ça sent les arcanes. Par contre désolé mais je ne m’y connais pas assez dans l’Art pour vous dire ce que font ces bricoles… et chercher si je connais des histoires qui en parlent… plus tard peut-être, j’ai pas envie d’attraper une migraine à force de chercher dans ma mémoire, si je continue c’est l’entorse du cerveau assurée ! Hehe !! Bon enfin…

Se rappelant les quelques mots qu’il avait perçu de la discussion, le nain embraya :

- Alors comme ça on est poursuivis par les garnements d’Olecham… Dites-moi, ce ne sont pas des anges ces loustiques là !! Surtout cette Krelina dont vous parlez… elle n’a rien à envier aux créatures des enfers ! A part peut-être les griffes et les crocs… et la peau écailleuse… enfin bref !

Fronçant les sourcils, le nain décida de ne pas garder pour lui sa petite découverte autour du cou de l’olibrius sapé comme un guignol, il jeta le pavé dans la mare :

- Chers compagnons d’infortune… dit-il d’un ton solennel. « Je pense qu’il est de bon aloi du ne pas garder le secret concernant certains aspect de cette affaire, il y a parmi nous des gens qui font des petites cachotteries je pense… »

Tournant son regard vers Falarius, il ajouta, usant de toute sa Diplomatie :

- Pour votre sécurité et celle de notre petite compagnie, vous devriez nous parler de ce que vous avez autour du cou, et surtout nous dire si cela a à voir avec la charmante compagnie des enfants Olecham. Si vous ne nous dites rien, nous risquons tous nos vie sans pouvoir rien faire. Je suis certain que nous vous serons bien plus utiles si vous nous mettez au courant. C’est un objet magique, et si vous ne le montrez pas, je ne peux pas vous dire si je connais des détails intéressants à son sujet, malédiction ou autre…

Le regard du nain s’éclaira, devenant le plus avenant possible, il espérait bien en savoir plus sur cette histoire, il n’avait aucune hostilité envers qui que ce soit à bord de la frêle embarcation, mais peut-être n’était-ce pas le cas de tout le monde…

Ulysse laissa à Lazarus le loisir de s’exprimer en leur nom, et de raconter à sa manière le déroulement des faits passés. Il raconta leur première rencontre avec les bâtards à la capitale d’Amn, puis nomma l’empoisonné, sans révéler les informations que celui-ci avaient trouvé.
En parallèle, Golnam discutait avec Ulysse sur les plumes et la fiole qu’il avait trouvé, a vrai dire, l’humain ne pouvait même pas en caser une face au nain, qui ne cessait de s’agiter.

- T’as pas bientôt fini ouais ? C’est comme ça que tu m’remercie pour avoir sauvé tes miches de là ? En braillant que t’es le subordonné de personne hein ? Tiens, Braillard ça t’va plutôt bien non ? fit Tourment avec un sourire sans joie, tandis que ses muscles se gonflaient sous l’effort de traction due aux rames

Alors qu’il s’apprêtait à reprendre la parole, Ulysse laissa aller son esprit vagabonder dans les songes. Il repensa à l’étrangeté même de la présence des Olecham dans le secteur, comment avaient-ils pu retrouver le navire où les deux frères de la côte avaient embarqué, et surtout, de où venaient-ils ? Leur cap était improbable, alors qu’ils étaient au même endroit que les deux pirates à terre. Tout cela sentait le louche à plein nez. Braillard en profitait pour continuer à en dérouler une tonne, il devait posséder un don extraordinaire qui lui permettait de saliver à profusion. Cependant il souleva une question étrange, que cachait le Falarius sous son gilet de perroquet ?

Bon on fait quoi, parce que j’suis plus très motivé, surtout à jouer sans lazarus c’est pas tip top, alors quékonfé ? On laisse béton et j’prend le nain avec moi comme ça t’as moins d’boulot ou on continue ?

Narration

Tous

Le temps était aux confidences et de toutes façons il était impossible pour Falarius de se défiler de l'embarcation. Après un bref moment d'hésitation il sortit un anneau passé autour d'un collier de cuir. Tout en tenant fermement le collier, il étendit son bras pour que tout le monde puisse voir la bague sertie d'une magnifique pierre. Il n'était pas difficile de voir la couleur et la nature de celle-ci. Ce vert profond qui reflètait les derniers rayons du Soleil couchant ne pouvait être qu'une émeraude de fort belle facture. On pouvait y voir d'étranges inscriptions gravées sur la surface. Falarius remit son collier autour du coup et ajouta:

"Bien vous êtes tous au courant maintenant. Ceci est la dernière des bagues que recherches les Olecham et leur lieutenant. Et je viens d'apprendre qu'ils ont aussi de quoi retrouver la cache secrète de leur défunt père. Ce qui veut dire qu'ils ont un avantage sur nous, car ils peuvent nous retrouver quand ils le veulent."

La nuit commençait à prendre le pas sur la journée qui s'achevait. Déjà les étoiles les plus brillantes faisaient leur apparitions. Bientôt ils seraient plus en sûreté, grâce à la couverture d'ombre qui se glisserait sur eux. Il serait alors temps de savoir exactement où se trouvait l'île la plus proche ?

e nain fronça les sourcils à la remarque du marin, il réfléchit un instant à ce qu’il venait de dire et qui avait déclencher sa réaction

¤ Marf… J’y suis peut-être allé un peu fort là… Mmmm… C’est vrai que c’était pas très correct de ma part… ¤

Marmonnant à moitié dans sa barbe, Golnam répondit au rameur :

- Ouai… euh… désolé pour la remarque, c’est vrai que ça ne se fait pas trop quand on a une dette comme la mienne… Mmmm… c’est pas ma faute j’ai beau essayer on échappe pas à son sang pas vrai ?! Ca se voit assez bien comme ça que je suis pas une brindille aux oreilles en pointes pas vrai ?! Alors euh… désolé pour ma remarque et… un sourire apparaissant sur ses lèvres, dévoilant ses dents bien blanches, « Braillard ça me plaît bien comme surnom ! Personne ne m’avait jamais donné un surnom en fait, il faut dire aussi que je ne restais jamais assez longtemps avec les mêmes personnes alors… Et puis ça fait bien ressortir mon côté… Nain, que je ne peux nier et d’ailleurs je n’en ai nullement l’intention alors… Adopté ! Haha ! »

Sur ces bonnes paroles, le nain en revint aux explications de l’excentrique. Il le regarda avec un regard clair et avenant et lui dit :

- Merci pour votre honnêteté. Nous savons donc ce que cherchent ces personnes, si tant est que l’on puisse les appeler ainsi, et nous savons également que vous portez un objet qui les intéresse. Au moins nous ne serons plus étonnés de les voir débarquer. Pour l’instant il va nous falloir retourner sur la terre ferme et cela je dois vous laisser le loisir de le faire car je n’y connais rien en navigation… J’apprends vite et d’ailleurs je ne manquerai pas d’essayer de tirer des enseignements en vous regardant mais pour l’heure je ne vous serai pas d’une grande aide à part pour ramer… et manger aussi ! Mouahaha ! Vous avez une idée de la direction à prendre ?! Parce que même en sachant la direction du Nord encore faut-il savoir où se trouve l’île la plus proche d’ici !

Réfléchissant un instant, Golnam ajouta :

- Et euh au fait… c’est où « ici » ?!

Braillard, puisque c’était son nouveau nom à présent, savait se débrouiller un minimum, aidé en cela par ses pouvoirs se voulait plus utiles que puissants. Trouver le nord, réparer un objet, … tout juste de quoi faciliter un peu la vie parfois ! Autant que possible il essayait d’en faire profiter les autres, ces pouvoirs « gratuits », il ne lui appartenaient pas vraiment, ils étaient là… ce qui lui donnait sa force ce n’était pas la magie mais bien autre chose.

Un instant perdu dans des pensées vagabondes, le nain toucha l’acier de la lame qui pendait dans son dos, celle de son frère. Un instant il lui sembla qu’elle palpitait, mais il s’agissait en fait de son propre pouls. Quittant le toucher du métal, le vigoureux regarda le Soleil se coucher et l’obscurité gagner. Celui lui inspira des vers mais qui n’apparaissaient pas clairement dans son esprit. Il les nota dans un coin de son âme, pour plus tard peut-être. Il sentit la légère brise marine qui soufflait, écoutant son murmure qui lui aussi l’inspirait…

¤ Sacré journée ! ¤

Ulysse darda un regard noir sur le nain qui venait de s’excuser. Un instant, le pirate pensa à la langue du Vigoureux pendant aux piques d’une fourchettes, mais refoula cette idée sadique en regardant suspicieusement Falarius.

- On est nulle part, et pouttant, j’suis sûr qu’on nous retrouverait même en plein milieu d’la Grande Mer, à cause de sa balise. Fit Ulysse en pointant du menton Falarius.

L’objet magique en lui-même répondait un peu à la question que se posait Tourment, quant à savoir d’où venaient les rejetons Olecham.

- Vous avez remarqué que leur navire est arrivé depuis un autre cap que le notre, et pourtant ces sagouins étaient au même port que moi et « l’œil ». J’trouve ça bizarre, mais ça suppose au moins qu’y a un port pas trop loin. Mais pas d’précipitation, i s’agirait pas de retomber directement dans leur gueule.

Ré-empoignant fermement les rames, Ulysse se remit à donner des coups secs et rudes dans l’onde, sans pour autant envoyer de gerbes et d’éclaboussures. Au bout d’un moment, il s’adressa au pirate multicolore.

- A moins que tu veuilles ce trésor, qui je pense est maudit, vu l’attitude du père Olecham avant sa disparition, d’après ce qu’on raconte il avait pactisé avec une force supérieure à la sienne, et cette force est venue récupérer son dû. Donc ta bague, tu ferais mieux de la jeter à la flotte, en espérant qu’une tribu d’hommes poissons la trouvent et l’emmène dans les abysses. Si tu gardes cette merde alors on restera pas longtemps ensemble, moi j’cherche pas a mettre la main sur le soi disant butin, mais juste glaner des informations pour ma pomme..

La nuit pointait, révélant ses myriades d’étoiles au travers du voile noir qui leur servait de toit. Les étoiles les guideraient pendant leur voyage. Ulysse discuta ensuite de la manière à naviguer. Deux hommes dormiraient pendant que les deux autres seraient de quart pour surveiller et souquer. Toutes les quatre heures, les hommes se relayeraient jusqu’à trouver terre et accoster, loin de la foule.

T'arrête de mettre des 20 automatiques koko lol ?? non mais !

Ils se relayèrent jours et nuits, luttant contre la fatigue et les éléments. Ils finirent par toucher terre quelque part dans les iles Nélanthères. D'autres aventures les attendaient, d'autres périples. Des joies et des larmes peut-être, mais n'était-ce pas là la vrai vie d'un pirate ?

Quête close les joueurs sont libérés d'en chercher une autre.