Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

Se tournant vers Fillow elle prit tout de même la fiole qui avait réalisée autant de ravage sur son corps dont elle était si fière. Puis l'interrogeant du regard elle ajouta.

-Qui c'est celui là déjà ?

Tout en désignant Adakith, elle sentit le peu de potion qui restait à l'intérieur. Elle pourrait se faire une idée à défaut de savoir ce dont il s'agissait exactement. Une fois renseignée sur la nature du liquide elle l'a rangea dans son sac et essaya de marcher. Elle voulut tout d'abord s'habituer à ses nouveaux attributs et son nouveau corps. Elle savait par expérience déjà, que les potions n'avaient pas d'effets permanents. Cependant son interlocuteur avait précisé quelque chose d'important. Les effets pouvaient durer plusieurs heures, et cela pouvait être préoccupant si les choses n'étaient pas ce qu'elles étaient en ce moment. Elle reprit toutes ses affaires et chercha à se débrouiller toute seule. Par fierté d'une part, mais aussi car elle savait que tout poids inutile dans leur groupe risquait d'être laissé en arrière à une mort certaine. Aussi utile pouvait-elle être, il ne fallait pas qu'elle reste un danger aux yeux du groupe. Faisant quelque pas, et une fois assurées qu'elle était parfaitement maîtresse de son corps, elle reprit sa conversation.

-Bon ben je crois que tout va bien. Mais cela fait combien de temps que je suis inconsciente ? Et surtout où va-t-on maintenant ? Je ne sais pas vraiment ce qui c'est passé ici depuis ?

Hannibal avait toujours apprécié les villes portuaires: ces navires venus des quatre horizons, ces marchands et leurs marchandises exotiques mais aussi les infinis possibilités et périls qu'offrait la mer aux voyageurs amoureux d'aventures. Mais s'il était à Nyth c'était avant tout par obligation... en effet, d'après certaines rumeurs, un nain dénommé boldhûr aurait été aperçu en compagnie d'une bande d'aventuriers ou de mercenaires alors qu'ils traversaient la forêt de Léthyr. Mais la rumeur s'arrêtait là... après ça, plus aucun signe de vie du nain et encore moins de sa troupe dont les restes macabres auraient apparemment été retrouvés. Mais même avec ça, hannibal était persuadé que son père vivait toujours... il était bien trop têtu pour mourrire. Et c'est ainsi que les rumeurs et les "on dit" menèrent les pas du damarien jusqu'à Nyth où il espérait bien y dénicher quelques informations utiles.

La ville était des plus prospères, et cela était sûrement à mettre en relation avec son port qui faisait de la ville l'une des quelques portes sur l'extérieur dont disposait les thayens de l'arrière pays. Et qui disait port, disait infrastructures pour le bon divertissement des matelots... comptoir, taverne et autres bordels étaient des lieux privilégiés pour la circulations des informations et autres rumeurs... c'est par là qu'Hannibal commencerait ses recherches.

Mais chercher des informations sur son père n'était pas la seule priorité dont devait s'occuper le guerrier. Il lui fallait aussi un travail, le voyage jusqu'ici ayant rapidement fait diminué ses petites économies déjà bien maigres. Il penserait aussi à chercher une quelconque personne susceptible d'engager une paire de bras et une épée en guise de mercenaire ou même de garde du corps.

C'est donc avec ces objectifs en tête qu'hannibal se mit en quête d'informations...


Jet de renseignement. (Boldhûr)
Jet de renseignement. (travail)

Lorsque Tharivor rencontra Kerill Mirmaton, il se promenait comme à son habitude à la recherche d'un groupe dans lequel il pourrait se rendre utile. Il marchait sans relâche et parcourait le monde en affinant ses connaissances et techniques de combat. Sa technique à l'épée lui paraissait être moyenne, en sachant que ce noble guerrier se refusait à tout combat inutile ou gagné d'avance.

Tharivor plaça la rencontre avec Kerill sous la tutelle de Tymora car l'argent commençait à s'épuiser et il n'eut pas l'idée que cet homme lui mentait. En effet, le mensonge n'était il pas une invention de l'imagination humaine dont l'homme même est incapable. C'est en tout cas pour ces diverses raisons que Tharivor se décida de se rendre à Iriaebor pour décrocher le job que Kerill lui faisait miroiter.

- Et bien Kerill, où devons nous nous rendre? Demanda Tharivor en passant les portes de la ville.

Mettant un pied devant l'autre, Tharivor s'avançait la tête haute mais ne comptait pas se rendre directement voir son possible futur patron. Il comptait en effet passer à l'auberge s'occuper de son apparence et de son hygiene, en plus de prendre un repas et une bonne nuit de sommeil. C'est pourquoi il regardait en chemin après une auberge...

En présence du marchand, Maesark se sentait en confiance. Il pourrait lui trancher la tête avant qu'il ne puisse réagir. C'était donc en toute sécurité que Maesark écoutait la proposition du marchand. Puis, après lui avoir exposé les objectifs et autres points limitatifs, l'homme avait demandé à Maesark ce qu'il désirait en échange.

-Alors vous voulez savoir c'qui m'f'rait plaisir, hein? Bof... Une hache encore plus puissante que la mienne? Un machin magique? J'sais pas moi... Une petite propriété? Rien qu'une p'tite maison... Ou alors un gros tas d'or! Mmm... Ouais. C'est ça. Une grosse hache qui coupe plus fort que la mienne ou alors un paquet d'or! Ouais! Et si j'ai une hache, je l'appelerai Kikoup'!
Z'êtes marchand, nan? Vous devriez pouvoir m'dégotter ça, hein? Alors, vous en pensez quoi? Ca marche?

Pendant toute la discussion, un sourire avait peu à peu grandit sur la bouche du demi-orque, prenant finalement tout l'espace entre ses deux oreilles. Les batailles contre les oreilles pointues à venir promettaient dêtre TRES agréables. Et si la récompense était à la hauteur, alors ce serait l'apothéose. Mais le massacre d'elfes était déjà en lui-même un très beau cadeau aux yeux du barbare.

sendur n'arrivait décidément pas à comprendre le comportement des Ecaillés. Non seulement ils se montraient impatients et irascibles, mais ils étaient gênés devant le corps dénudé d'Ielenia, corps pourtant bien proportionné et sans anomalie pour autant qu'en puisse juger le Yuan-Ti. Pour un être asexué comme lui, il n'y avait rien qui ne pouvait créer cette gêne ou faire rougir.

Dans tous les cas, il leur fallait reprendre leur ascension vers la sortie, et au plus vite. La prêtresse était d'aplomb, même si elle était soumis aux effets secondaires de l'onguent. Le paladin regroupa ses affaires tout en répondant à la prêtresse.

-Pas une heure ne s'est écoulée depuis le début de votre inconscience. Nous avons rencontré, à notre grande surprise, de nouveaux êtres eux aussi prisonniers de ce donjon et prêts à collaborer pour en sortir. La suite du parcours va être sensiblement identique à son commencement: il nous faut monter au plus vite vers la surface.

Après avoir vérifié que tous étaient aptes au long parcours qui les attendait, Ssendur se dirigea, cimeterre au poing, vers la sortie.

-Je passe devant, au cas où un danger se présenterait. Allons-y, nous n'avons hélas pas le temps de nous reposer...

Vingt-septième jour d'Uktar 1372
Iriaebor

S'il était dans les projets de Tharivor de se rafraichir et de se reposer avant d'aller à la rencontre de son hypothétique employeur, ce ne semblait pas être l'une des priorités de Kerill. Revoir sa ville natale après un long voyage paraissait le remplir d'aise et de joie et il marchait maintenant avec entrain à quelques pas devant son compagnons. La seule réponse qu'eut le guerrier à son questionnement fut un "Suis moi" et un geste de la main.

La ville était construite sur une pente et aucune rue ne semblait avoir été conçue pour être de niveau. Il fallut au moins vingt minutes de marche éprouvante à Tharivor Ningel pour arriver enfin en haut des longs escaliers que lui faisait emprunter le jeune marchand. Là, toutes les bâtisses étaient les manoirs des plus riches marchands de la ville et nombreuses étaient les tours de ces demeures qui s'élevaient tellement haut que leur cime était invisible à cause du soleil.

Le bâtiment devant lequel Kerill finit pas s'arrêter était l'un des plus hauts de la rue. Les murs en étaient lisses et unis. De nombreuses tentures aux couleurs marine et argent de la famille Mirmaton pendaient dans le vent et la grande majorité des fenêtres et des balcons étaient ornés de fleurs malgré la tardiveté de la saison. Des gargouilles et d'autres statues surgissaient des angles de la maison lui donnant un petit air de cathédrale. En tout cas, si les habitants n'étaient pas riches, ils le cachaient bien.

Pourtant, à côté du bâtiment voisin entièrement construit de roc rouge marbré d'or, le manoir semblait moins impressionnant. Si le bâtiment rouge était bien moins haut que son voisin, les nombreuses passerelles aériennes qui le reliaient à d'autres bâtiments de la rue lui donnaient une impression de majesté et de supériorité qui donnait l'impression que le manoir bleu et argent était le prince d'un petit pays en visite chez un de ces puissants voisins. Tout à sa joie, Kerill ne fit pas attention aux modifications des environs et s'arrêta devant la porte, laissant à son invité le soin de frapper et de se présenter à ses hôtes.

Onzième jour de Martel 1373
Forêt de Léthyr

Un long silence suivit la déclaration de Saeonna Aelrail. Ce n'était pas vraiment que la guide fut surprise des exigences de celle qui devait sauver le village mais cela demandait une réflexion préliminaire, on ne pouvait prêter un tel serment sans réfléchir avant tout à ce qu'il impliquait.

Anaë était une fille des bois et elle avait toujours vécu en parfaite liberté, parfois critiquée ou corrigée mais jamais interdite d'agir ou de penser par elle-même. Accepter de s'en remettre entièrement à sa compagne, une totale étrangère de surcroit, était un engagement puissant et astreignant. Mais ce n'était pas cette partie qu'elle craignait le plus. Depuis sa prime enfance, elle avait vécu dans les bois et elle connaissait plus de ses dangers que beaucoup d'elfes plus mûrs et plus sage qu'elle mais elle ne pouvait affirmer qu'elle était prête à affronter les difficultés qui allaient lui être imposées et elle ne pouvait être certaine d'être capable d'agir comme l'entendait Saeonna. Prendre un engagement de la sorte était un acte fort et cela rendait d'autant plus intolérable la possibilité de le transgresser ultérieurement. C'était sa propre faiblesse qui la faisaient rechigner à jurer. Mais elle devait faire passer les intérêts du village avant les siens ou ceux de sa compagne.



Elle se tut quelques secondes pour reprendre son souffle. Elle avait prononcé son serment debout, regardant droit dans les yeux de celle à qui elle confiait sa vie sans montrer le moindre signe de soumission autre que son acceptation de leur marché. Cet instant était solennel et elle ne voulait pas le gâter en recommençant a parler trop tôt mais elle devait avoir une confirmation.

[Elfique]-Ceci vous convient-il?

Onzième jour de Martel 1373
Nyth

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Hannibal se renseigne: sur Boldhûr: 20(Dé) + 4
sur un travail: 19(Dé) + 4

Le grand avantage pour une personne qui en cherche une autre avec les bordels et les tripots est que presque tout le onde y passe à un moment ou à un autre. Le gros problème est que les gens y restent rarement très longtemps et que la personne la plus à même de fournir une information intéressante et toujours celle qui n'est pas là. Mais des fois, Tymora est clémente et la bonne personne est là au bon moment. Ce devait dans le cinquième bistrot puant du port que visita Hannibal qu'il demanda par hasard à un type au comptoir visiblement assez frais pour répondre que la piste du nain réapparu.

Le type en question était un homme d'une cinquantaine d'année dont le travail était d'effectuer la manutention dans un entrepôt. Le brave homme avait servi pendant trente ans un vieux marchand avare mais aimable qui avait cassé sa pipe récemment. Le nouveau patron était plus jeune et plus généreux mais le vieil homme n'arrivait pas à le supporter et il ne semblait pas être le seul. Dans la catégorie râleur, il avait trouvé en la personne d'un nain nommé Boldhûr un sérieux concurrent avec qui il était devenu ami. Ils avaient travaillé ensemble quelques temps jusqu'à ce que le nain soit chargé d'escorter un convoi qui n'avait jamais reparu. Le vieil ouvrier avait accusé le jeune patron de l'avoir tué et il s'était fait viré. Fin de l'histoire. S'il voulait plus de détails, et accessoirement un travail qui lui permettrait peut être de retrouver le nain, il devait aller voir ce jeune marchand. Et c'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans ce bureau.

Le marchand s'attendait à plus de questions de la part de l'humain qui restait pour l'instant muet. Au contraire, l'orque semblait être bavard et plutôt jovial. Il savait d'expérience qu'un orque jovial et souvent plus dangereux qu'un orque ronchon et il était donc assez satisfait de sa candidature. Lui trouver une hache magique ne serait sans doute pas une tâche facile et risquait de lui coûter assez cher mais il était d'un naturel curieux et les cachotteries de son oncle accentuaient encore ce défaut. Il devait maintenant attendre l'avis de l'autre candidat pour aller plus loin.

Quelque part:

Pendant que Ielenia marchait pour vérifier que tout fonctionnait bien, réalisant d'ailleurs qu'elle devait faire attention à ne pas trébucher car son équilibre était affecté, Adakith se présenta à elle comme étant un simple magicien itinérant capturé et maltraité par les magiciens puis par les orques qui avaient assailli le bastion. Saninaë expliqua ensuite qu'elle était elle aussi retenue prisonnière dans ce château en compagnie d'un demi-orc jusqu'à ce que les secousses n'ouvrent la porte de sa geôle. Son compagnon avait disparu pendant qu'elle fouillait les environs.

Lorsqu'elle reprit la parole, la prêtresse du Seigneur de l'Aube constata que sa langue enflée rendaient sa voix un peu sifflante et qu'elle devait faire des efforts pour articuler qui n'étaient pas insurmontables mais assez pénibles. Les réponses de Ssendur n'étaient pas vraiment très éclairante mais il fallait avouer que leur situation n'avait pas vraiment évolué pendant sa période d'inconscience. Pendant que le paladin de M'Daess commençait à sortir, Adakith s'éclaircit la gorge, décidant de prendre une initiative.

-Excusez-moi d'intervenir mais il me semble que si nous ne devons pas gaspiller notre temps, une trop grande précipitation n'est pas non plus louable. Comprenez moi bien, les orques qui occupent les étages supérieurs sont plus nombreux que nous et sont très clairement hostiles. Nous ne les aurons sans doute pas par la force, il faut donc que nous les ayons par la ruse. Et le meilleur moyen d'être rusé est de prendre le temps d'être bien prêt. Nous sommes ici dans une forteresse de magiciens et je ne doutes pas qu'ils aient prévu ce genre d'attaques. Il doit donc y avoir des passages secrets et des pièges connus d'eux seuls. En explorant un peu mieux les environs nous trouverons peut être le moyen de contourner les orques sans prendre le risque de se faire attaquer. Vous ne croyez pas?

Ssendur avait déjà le nez dehors et, à première vue en tout cas, il n'y avait ni orque ni humain dans le couloir autre que les cadavres de ceux qui avaient eu la mauvaise idée de croiser leur chemin. Cependant, des bruits venaient des étages supérieurs qui ne laissaient aucuns doutes quand à la présence d'ennemis dans le fort.

Autre part:

S'il était presque certain que rester avec les autres à attendre bêtement d'être trouvé et tué était la plus mauvaise solution qui s'était offerte à Zémobiel, partir seule à l'aventure dans les étages supérieurs n'était pas non plus une sinécure. Elle avait emprunté les escaliers espérant trouver un moyen de sortir et de sauver sa vie mais l'étage supérieur ne semblait pas offrir beaucoup plus d'issues que l'étage où elle avait laissé ses compagnons d'infortune.

Deux portes s'ouvraient à cet étage, ou plutôt une porte s'ouvrait et une autre était désespérément fermée. La porte qui était ouverte ne conduisait à rien d'autre qu'à une geôle dont le mur avait été partiellement défoncé et qui donnait sur une falaise qu'il était illusoire de tenter d'escalader même pour une personne mieux entrainée qu'elle. L'autre porte qui résistait à la force, somme toute limitée, de Zémobiel devait conduire à un chemin vers la surface car elle pouvait aisément entendre les voix d'orques derrière la porte sans en comprendre le sens.

Soudain, comme par surprise, un pan de mur en face de la porte close se mit à bouger révélant un passage. Personne n'en sortir et personne ne sembla être en train de l'occuper mais cela faisait une autre issue possible. Zémobiel avait maintenant plusieurs choix dont aucun ne semblait plus satisfaisant que les autres.

Saeonna était contente d'avoir de la compagnie, elle était aussi consciente d'être une étrangère.



Elle tenta un sourire encourageant.



Elle s'inclina légèrement devant sa compagne, honorant le sacrifice que cet dernière consentait pour le bien de cette mission. Saeonna esperait de tout son cœur que cette demande était une bonne décision. Elle détestait avoir à contraindre ainsi sa compagne. Pourtant, il fallait avancer maintenant, et s'en remettre au Seigneur des Forêt, qu'il juge ses actes et son cœur.

La demeure du marchand était plutôt grande... et richement décorée. Le damarien avait fini par atterrir dans ce lieur à la suite de ces quelques investigations en ville. Apparemment, un nain du nom de Boldhûr aurait été récemment employé par ce même marchand pour finalement disparaître. Malheureusement c'était les seuls informations qu'il avait put dégotter sur ce nain... maintenant il fallait se renseigner soi même auprès du marchand.
Les questions bouillonnaient dans sa tête et le guerrier était prêt à bombarder le marchand avec mais... il devait prendre son mal en patience pour l'instant. Questionner quelqu'un sur une personne qui ne tenait pas ce premier en haute estime pouvait avoir de sérieux problèmes. Et comme Hannibal ne connaissait pas le degré d'implication du marchand dans la disparition du nain, il valait pour l'instant mieux taire la question et montrer patte blanche. Avant de poser des questions, il devait s'attirer la confiance du marchand... et ce travail tombait à pique. non seulement il était complètement fauché mais ce boulot lui permettrait de se rapprocher un peu plus des réponses qu'il cherchait.
Apparemment il n'avait pas été le seul à postuler au poste. Un autre individu, une espèce de demi-orque, à ce qu'il pouvait constater, semblait être des plus intéressés par ce travail et Hannibal devinait légèrement plus que l'appât du gain derrière cet engouement. Il avait demandé une hache magique comme rémunération... rien que ça? Cela semblait bien exagéré pour un simple boulot d'investigation. La réponse affirmative du marchand à la requête de Maessark surpris d'autant plus le damarien qui se mit à marcher lentement dans la pièce, détaillant et touchant certains objets. Il avait l'habitude de faire ça lorsqu'il réfléchissait à un problème. Soit c'était un marchand fortuné... soit ces marchandises avaient une valeur des plus importantes à ses yeux... une valeur plus que mercantile selon le guerrier. La méfiance restait de vigueur malgré l'honnêteté apparente du marchand mais il fallait ne rien laisser paraître. Le damarien se retourna vers le marchand, l'air neutre et sans intonation particulière dans la voix.

-Pour ma part je serais moins gourmand que mon "camarade". L'argent et quelques informations suffiront amplement à constituer mon salaire. Ceci dit... Le damarien se remit à tourner autour de la pièce avant de se ficher devant un portrait, peut être celui du père du marchand. Au vu du faible nombre que nous serons pour cette... "mission" j'espère que nous aurons toutes les informations nécessaires en ce qui concerne les détails. Ces elfes... la nature du terrain... et même la marchandise si cela peut nous permettre de remplir au mieux nos objectifs. Il se retourna vers le marchand.Il serait dommage de nous envoyer au devant d'une mort certaine parce que nous ne savions pas tout... vous ne pensez pas?

Test de diplomatie.

Zémobiel qui essayait désespérément d'ouvrir la porte fermé alors qu'elle sentait le courant d'air passé sous la porte sursauta quand un pan du mur s'ouvrir pour révéler un autre passage en face. Elle courut se cacher dans un coin pour surveiller qui sortirait du passage. Elle attendit quelque minutes mais rien ne se passa, personne ne semblait emprunter le passage. Finalement elle se dirigea prudemment vers le passage jeter un coup d'oeil à l'intérieur pour voir si il se passait quelque chose dans le couloir, mais sans rien voir.

La petite ensorceleuse trouvait le tout très étrange et ne se sentait pas vraiment rassurée de ne pas voir qui que se sois franchir le passage... se pouvait-il que se sois un piège?

Elle n'avait pas vraiment le choix elle allait rejoindre les autres prisonnier évader et leur révéler se qu'elle avait découverte et espéré qu'ils se bougerait le cul sois pour ouvrir cette porte bloquer sois pour explorer se nouveau passage. Le tout en espérant ne pas recevoir le plafond sur la tête entre temps. Elle rebroussa donc chemin
allant rejoindre les autres. Elle pressa le pas à la recherche des autres, après tout il n'y avait pas vraiment de temps à perdre.

Tharivor remetta donc son projet de repos à plus tard et suivit son guide dans cette immense ville. Déambulant tranquillement, Tharivor observait les détails de cette ville pour les comparer à des villes qu’il connaissait.

Ce brave guerrier repensait par moments à son enfance et se laissait guider inconsciemment par Kerill. Son enfance lorsque son oncle aidait une magicienne à maitriser ses pouvoirs. Que c'était beau la magie! Rare pourtant étaient ceux qui savaient s'en servir sagement. Trop nombreux étaient les fous se servant de la magie sans limite.

C’est en arrivant devant la maison que Tharivor se ressaisit, son âme chevaleresque le poussa à se tenir droit et stoïque. Il frappa alors à la porte de la demeure et attendit noblement que l’on vienne lui ouvrir. Lorsque ce fut fait, Tharivor demanda :

- Je souhaiterais parler au maître de maison, veuillez annoncer Tharivor Ningel, guerrier de son état ainsi que le sieur Kerill.