Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

Adakith pensa donc que la sortie devait se trouver plus haut dans la forteresse. En même temps que lui revint ce souvenir,celui de sa conversation avec le mage rouge la veille reparut dans son esprit. La discussion avec le magicien lui parut enrichissante, il avait pris soin d'éviter de parler de toutes ses motivations,et avait simplement dit qu'il était un magicien fasciné par la nécromancie et qu'il cherchait savoir et puissance,ce qui constituait la plupart de ses intentions,mais il n'avait pas fait allusion a son intérêt pour Myrkul et plus généralement a certains concepts,ce qui était dans la plupart des cas le domaine des prêtres.En disant le minimum pour ne pas paraître trop ignorant,en étant attentif et en se montrant admiratif, il espérait arracher au magicien rouge certains de ses secrets,voire s'en faire pour un temps un maître s'il menait habilement le jeu.

Mais ce dessein s'éloignait peu a peu de son esprit,il ne songeait plus qu'a quitter le château envahi afin de se mettre hors de danger,toutefois l'idée d'emporter quelques souvenirs commença a flotter dans son esprit…Toujours accroupi et de plus en plus nerveux,le nécromancien balada ses yeux dans tous les sens a la recherche d'objets magiques.
¤Ce n'est pas tous les jours qu'on se retrouve dans le bureau de l'élève d'un archimage,espérons que ce magicien ait été un bon apprenti...après tout si je le retrouve il sera content de retrouver des objets qui lui sont chers. Sinon, dans le pire des cas selon les points de vue,il sera heureux que ses possessions soient en de bonnes mains du moins admettons...¤

a ténacité du gnome était enfin de nouveau récompensée . Son coup avait tant et si bien pénétré le torse de l’orque que Fillow avait un instant eu le réflexe de retenir sa lame, de crainte que celle-ci ne traversa la créature de part en part et n’atteignit le prêtresse, toujours clouée au sol par le monstre.

Mais le porcin ne s’avoua toujours pas vaincu pour autant. Il s’accrochait toujours à l’humaine, semblant même resserrer son étreinte au fur et à mesure que la douleur se répandait en lui.
Il fallait réagir, et vite.
Réagir avant que la prêtresse ne suffoque sous la pression croissante de son assaillant.

C'est alors que le rôdeur aperçut la silhouette de son compagnon d’armes, qui venait se joindre à la mêlée.
Etait-il possible qu’il soit déjà venu à bout du deuxième larron ? si tel était le cas, les secondes du dernier monstre étaient assurément comptées elles aussi.

Conforté par cet espoir d’une issue toute proche, Fillow joignit les mains sur la poignée de sa lame, leva les bras au plus haut qu’il le put, lame pointée vers le flanc de l’orque afin d’y planter ces quelques dizaines de centimètres d’acier. Dans moins d’une seconde, il assènerait le coup fatal qui libèrerait sa dame.

ncore combien de temps pouvait tenir la prêtresse. L'orque était vraiment trop fort pour elle et elle devait s'en remettre à ses compagnons. Elle espérait que le prochain coup de Fillow serait le coup de grâce. Elle avait peur. Non pas qu'elle doutait des capacités de Fillow, mais elle avait peur de faillir dans sa mission sacrée. Elle avait peur de ne pas avoir transmis le message du seigneur Lathandre comme elle aurait du. Elle ne doutait pas de sa foi, mais elle doutait de l'expression de sa foi. Avait-elle blasphémé ? Avait-elle toujours été une représentante exemplaire du seigneur de l'Aube ? Avait-elle contribué à la diffusion de son message ? Est-ce que son dieu était content d'elle et de son action ? Tant de questions qui se posaient dans la tête d'Ielenia alors qu'elle luttait toujours contre l'orque. Cela eut pour effet de renforcer sa détermination. Les réponses coulaient de source. L'heure de son bilan et de son jugement n'étaient pas encore venus. Il lui restait tant de chose à faire et tant de chose à vivre. Elle resserra ses mains sur les vêtements de l'orque et essaya de nouveau de se dégager de son emprise.

"(commun) Je t'emmènerai avec moi"

Elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle disait mais elle voulait se donner du courage

¤Que Lathandre veille sur moi.¤

Premier étage:

Ssendur: Lutte: 12(Dé)+5(BBA)+3(For)-4(Situation) contre 9(Dé)+3(For)=Réussite
Dégâts: 1(Dé)+3(For)

En voyant le paladin agir, le second orque se demanda comment il pouvait être aussi actif soudainement. Il l'avait vu du coin de l'œil pousser son compère par-dessus la balustrade du balcon et lui fondre dessus sans pitié à tel point qu'il se demandait comment son équipier avait pu le retenir si longtemps. Ssendur souhaitait protéger Ielenia qui allait clairement recevoir un nouveau coup de poing dans le visage en se servant de son arme mais une fois sur place il réalisa que le seul moyen d'empêcher l'orque de frapper était de l'achever aussitôt. Ni une ni deux, il attrapa l'orque par l'arrière de son armure le soulevant légèrement, celui-ci ne put opposer aucune résistance luttant déjà pour ne pas s'évanouir, et lui écrasa son poing dans le torse là où l'épée avait laissée sa trace en perçant légèrement la peau. Les muscles de l'orc ne tinrent pas plus longtemps et sa peau s'ouvrit déversant sur Ielenia un flot de sang et de tripes entrainant le dernier souffle de l'être au visage porcin.

Une fois qu’Ielenia se fut relevée, avec l'aide de Fillow, les trois prisonniers encore loin de pouvoir se considérer comme libres purent jeter un regard rapide autour d'eux. La coursive faisait le tour de la salle et aucune autre porte ne venait percer le mur, celle se trouvant dans leur dos exceptée. De leur position, il était impossible de voir les étages supérieurs mais ils pouvaient entendre des bruits de pas dans toutes les directions. En dessous d'eux Zémobiel était toujours inconsciente aux côtés de l'orc que Ssendur avait fait basculer mais il ne restait aucune trace du magicien rouge ou de Gurthang.

Second étage:

La peur avait rapidement laissé place à la tentation dans l'esprit d'Adakith. Faisant fi des bruits de pas de plus en plus nombreux qui l'entouraient, le magicien se dirigea vers la pièce qui s'ouvrait derrière lui. Il rentra lentement dans le bureau du mage rouge.

C'était une pièce approximativement carrée aux murs de grosses pierres nus éclairée par une sorte de globe en verre. L'ameublement de la pièce n'était constitué que de trois meubles. Le plus imposant était une sorte de bibliothèque en bois aux portes de verres avec des poignées dorées. Une vingtaine de livres s'étalaient sur deux étages majoritairement reliés de cuir noir. Deux larges tiroirs étaient situés sous les deux portes vitrifiées. Un bureau lui aussi en bois était situé au centre de la pièce recouvert d'une sorte de nappe rouge et noire. Une feuille vierge, une plume noire et un encrier se trouvaient sur cette nappe ainsi qu'une sorte de petit miroir. Deux tiroirs plutôt petits se trouvaient sous le plateau du bureau. Enfin, une grande armoire, elle aussi fabriquée en bois, se trouvait contre le mur gauche faisant face à la bibliothèque. Adakith était incapable de dire ce qu'elle pouvait bien contenir. Un tapis rectangulaire rouge et noir se trouvait sur le sol entre le bureau et la porte et une armure métallique enfilée sur un mannequin complétaient le décor de la pièce. Une épée était attachée à la ceinture du mannequin de même qu'un bouclier en bois.

Cependant, la pièce n'était pas sortie indemne des secousses. Des pierres s'étaient descellées dans le mur en face de la porte de même que dans celui de droite non loin de la bibliothèque et gisaient sur le sol au milieu de couches de poussière. La chaise qui se trouvait auparavant derrière le bureau était maintenant retournée et un ou deux pieds étaient brisés.

'affrontement venait de prendre fin sans quaucun des évadés ne semble gravement atteint.
Ssendur, cet étrange guerrier, s'avérait décidémment un allié plus qu'honorable.

- Un grand merci à toi l'ami. Tu me sembles plus que rompu aux affrontements physiques. Puissions-nous fêter dignement la naissance d'une nouvelle amitié dès que nous aurons trouvé l'issue de ce dédale.

Ce disant, Fillow s'empressa de se porter au devant de sa belle humaine. La prêtresse de l'aube avait bien failli périr sous les coups hargneux des orques.

- Cette ordure vous a-t-elle profondément blessée ma chère ? Faites-moi voir ça.

En dépit des coups qu'elle avait reçus, Ielenia semblait relativement rapidement revigorée, assurément trop atteinte dans sa fierté pour avouer sa douleur.

¤ Quelle retenue dans la souffrance ! Quelle fierté ! Quelle femme ! Puisse Garl prendre soin de toi jusqu'au dernier souffle de ton arrière-arrière-arrière petite fille ma belle !¤

Mais le moment n'était pas aux rêveries chimériques. Une activité certaine paraissait se développer aux abords de la position du petit groupe.
Et Fillow n’était guère convaincu de venir à bout des êtres qui n’allaient certainement pas tarder à montrer le bout de leur nez aussi aisément qu'il en était advenu jusque là. Beshaba finirait bien par reprendre la main sur sa sœur, qui avait jusque là soutenu la petite communauté … sans pour autant leur désigner la voie de la sortie vers de meilleures augures.

Ne possédant aucune notion des évènements survenus dans la grande salle en contre-bas, Fillow envisageait de rejoindre les deux mages apparemment restés en bas.

- Mes amis, sans vouloir vous donner d’instructions, ce me semble le moment de regagner notre guide de fortune afin qu’il continue son action salvatrice.

C’est alors que Fillow fut parcouru par une soudaine prise de conscience.

¤ si nous avons fait l’objet d’un accueil musclé, il y a fort à parier que nos deux derniers butors en ont essuyé un du même acabit ! ¤

- Par les moustaches de Baervan ! Et notre petit couple de coquins lanceurs de sorts ? Que sont-ils devenus ?

Replaçant correctement sa targe sur son avant-bras et calant sa main contre la garde de sa courte lame, le rôdeur reprit, aussi vite que ses membres le lui permirent, l’escalier qui les avait amenés à l’étage lui et ses compagnons quelques minutes plus tôt.

- Hâtons-nous mes amis, peut-être n’est-il pas encore trop tard pour sauver notre compagne et le vieillard.

Adakith commença par se promener dans le bureau en faisant attention a ce que son reflet ne soit pas visible dans le petit miroir posé sur le bureau,miroir dont il se méfiait. Sauf si le miroir était en face de la bibliothèque aux plaques vitrées, il regarda a travers les plaques vitrées les livres et en lut les étiquettes,essayant ainsi de repérer quelques ouvrages dont il aurait entendu parler et qui seraient intéressants,du moins selon lui et ses confrères...

Cependant le nécromancien prend soin de repèrer tout ouvrage dont le titre comporterait le nom de ''Myrkul'' ou tout autre surnom de ce sombre ancien dieu. Ensuite,Adakith regarda l'armure et passa légèrement plus de temps a examiner l'épée ainsi que le bouclier,puis tout en contournant le miroir pour que son reflet n'apparaisse pas dans celui-ci il s'approcha de l'armoire et l'examina rapidement mais avec beaucoup d'attention afin de voir s'il y'avait un piège.

Enfin,il reporta son attention sur l'espèce de petit miroir posé sur le bureau,il se plaça de telle sorte a voir ce qui apparaissait dans le miroir sans pour autant être reflété,allait-il simplement voir la partie du bureau en face du miroir? Ou alors celui-ci allait se révéler ne pas être des plus communs.

a prêtresse avait senti passer les coups. La douleur était tenace, vive et presque insupportable mais elle tenait à montrer sa force mentale à défaut de sa force physique. Elle ne broncha pas, enfin du moins pas encore. Elle savait de toute façon que le seigneur Lathandre veillait sur elle à chaque instant.

"(chondathan) Que grâce soit rendu au seigneur de l'Aube et à ses bienfaits ! Nous sommes vivants enfin pour le moment. Mon tendre Fillow, merci de vous enquérir de ma santé, mais je suis une prêtresse de l'Aube du Renouveau et de la Vigueur et en tant que telle, je me dois de me montrer digne de ces attributs. Mais vous étiez davantage exposé au danger que moi, comment vous sentez vous ?"

Une brève pensée lui traversa l'esprit, s'imaginant l'espace d'un instant les pires nouvelles pour son Fillow. Pendant sa lutte elle n'avait plus vraiment suivi les actions des autres participants. Observant attentivement son tendre compagnon elle fut presque rassuré de voir qu'il n'était pas blessé mortellement. Cependant la belle estafilade que l'orque lui avait laissée ne fit que renforcer son dégoût pour cette race porcine et renforça sa tendresse pour Fillow. C'est alors qu'elle réalisa 'l'état de propreté' dans lequel elle se trouvait.

"(chondathan) Mais...mais je dois sentir atrocement mauvais à des lieus à la ronde. J'ose espérer que je ne vous écoeure pas trop ? Il faudra que je prenne un bain dès que nous serons sortie d'ici." Elle eut un regard presque gêné et plein de sous entendus en direction de Fillow, puis se tournant vers l'auteur de ce massacre.
"(commun) Merci pour le 'coup de main' à charge de revanche. Bon où sont donc les autres ? Et où est cet hypocrite de guide j'ai deux mots à lui dire ?"

Second étage:

Adakith avançait prudemment dans le bureau du mage rouge qui l'avait accueilli, conscient que s'il possédait autant de pouvoir que lui, il n'hésiterait pas à poser des pièges un peu partout pour se prémunir des voleurs. Il commença donc par observer les différents meubles de la pièce se méfiant du miroir.

La bibliothèque contenait de nombreux livres mais si Adakith connaissait l'alphabet qui composait les titres des ouvrages, en l'occurrence de l'abyssal, les lettres ne semblaient pas former des mots, ou alors des mots que le nécromant n'avait jamais lus.

Renonçant à comprendre leurs significations, il s'intéressa à l'armoire, à l'épée et à l'armure. Mais, n'ayant que peu de connaissances dans la confection des pièges et dans celle de l'armement, Adakith était incapable de juger de leur qualité ou de savoir s'ils étaient piégés ou non.

Il finit donc par s'intéresser au miroir dont il se méfiait et sur lequel il s'arrangea pour ne pas apparaître. Et aussi surprenant que cela puisse être, le miroir était tout ce qu'il y a de plus normal ou, en tout cas, reflétait-il bien ce qu'il était censé refléter.

es remerciements de Fillow et Ielenia touchèrent sincèrement le Yuan-Ti qui, malgré son calme et son détachement reptiliens, était beaucoup plus sensible que nombre de ses congénères. Du moins sur certains points, et l'amité faisait justement partie de ses points. Cependant, il ne pouvait perdre de temps, la situation ne permettait pas de grands épanchements de sentiments.

-Une fois sortis d'ici, cher Fillow, nous fêterons cette nouvelle amitié, et je vous expliquerai dans quelles circonstances j'ai appris la voie des armes. Mais en attendant, il nous faut agir au plus vite.

Jetant un rapide coup d'oeil au-delà de la ballustrade, le paladin asexué tenta de rationaliser ses actes. La première chose à faire était sans aucun doute de porter secours à Zémobiel, mais pas si cela signifiait se jeter dans un piège mortel pour tous. Des ennemis, en hauteur, pourraient sans problème tirer depuis les blacons sur d'imprudents aventuriers au-dessous.

-Ielenia, il vous faut porter secours à notre jeteuse de sorts, si vous voulez mon avis. Fillow devra vous protéger, s'il l'accepte bien sûr. Je vais essayer pour ma part de détourner et retarder d'éventuels aggresseurs des étages supérieurs. Rejoignez-y moi dès que vous le pourrez. Faîtes attention, le vieillard est très dangereux et doit toujours traîner dans le coin. Faîtes vite, moins longtemps nous resterons éparpillés et plus nous aurons de chances de tous nous en sortir...

Renonçant a faire des suppositions tordues,Adakith conclut donc que le miroir était normal,bien qu'il regarda brièvement si le miroir faisait bien face a la chaise du bureau. Il le laissa a sa place,n'y attachant que peu d'intérêt et se disant que si jamais le mage revenait dans son bureau,il trouverait étrange qu'un orque ait pris son miroir pour regarder sa coiffure.
Adakith trouvait également étrange que le magicien rouge puisse avoir l'idée de se faire beau et qu'il se détache de temps en temps de ses études pour se contempler dans la glace... Toutefois,selon le nécromancien, il n'y aurait rien d'anormal a ce que le mage utilise un miroir magique pour voir ce qui se passe dans son bureau,ou qu'un orque soit exaspéré a la vue des livres...
*Ce n'est pas tous les jours que,sans craindre de perdre la face,un mage puisse se permettre quelque barbarie.*

Sur cette dernière réflexion,Adakith prend son bâton avec les deux mains et avance avec un petit sourire vaguement belliqueux vers la bibliothèque,puis il casse les vitres avec de violents coups de bâton tout en frappant de coté pour éviter les éclats de verre.