Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

émobiel manifestement avait aucune envie de traîner dans le coin. C'est donc pour quoi elle avait couru presque vers la prochaine pièce. La jeune ensorceleuse ne perdit pas grand temps à regarder autour d'elle pour trouver de quoi bloquer la porte. Après tout elle était bloquée avant que celui qui se disait paladin ne la dégage. Il suffisait simplement de remettre les débris où ils étaient. D'abord elle déposa la lampe dans un coin de ce corridor où l'éclairage serait idéal, puis elle se pencha et ramassa une roche de petite taille attendant que la porte soit refermée pour la déposer devant.

Bien que le rocher ne soit pas énorme, la jeune ensorceleuse avait du mal à le tenir. Ses mains n'étaient pas faites pour se genre de travail, mais à l'instar de ses longs doigts fins plutôt pour lancer des sorts. Ce genre de travail manuels était pour elle des plus ingrat mais ce n'était pas le moment de se plaindre, sa vie était en jeu. Donc elle endura statiquement l'attente attendant que tout le monde vienne la rejoindre dans la pièce pour bloquer définitivement cette porte. Elle décida en attendant de promener son regard dans la pièce à la recherche d'un détail intéressant peu importe ce que cela pouvait être, le paladin pouvait encore prendre quelques secondes avant de les rejoindre, autant chercher quelque chose d'utile dans ce couloir en attendant.

u moment où il avait quitté la pièce, le gnome avait exhorté l’humaine à passer de l’autre côté de l’huis. Préoccupé par le sort de celle-ci, il avait à peine remarqué cet inconnu qui se ruait, à contre-courant dans l’espace clos.
A peine avait-il passé la porte que le gnome s’était empressé de se plaquer contre celle-ci, prêt à la refermer dès le passage de la prêtresse.

Mesurant le relatif impact de sa corpulence au regard de la force de leurs ennemis, Fillow avait alors tenté de rallier ses compagnons à sa cause du moment.
«(chondathien) Vite, trouvez de quoi bloquer le passage dès qu’elle sera avec nous de ce côté.»
Surpris par un éclat qui avait soudainement atteint l’embrasure de la porte, Fillow s’était risqué à jeter un furtif regard par l’ouverture et avait vu les silhouettes des deux belligérants. Face à eux, deux nouvelles créatures morbides avaient cédé du terrain en direction de la galerie par laquelle eux-mêmes étaient arrivés quelques minutes auparavant. L’humaine était, apparemment, encore parvenue à repousser ces monstruosités.

Réconforté par la tournure des évènements, Chien-de-Tête s’était empressé de rendre compte de la situation au reste du groupe.
« Notre amie a encore réussi ! Rappelez-moi de l’embrasser quand tout cela aura pris fin !... Et si elle est toujours des nôtres ! »
Mais il eut tout juste le temps de rentrer sa tête dans ses épaules au moment ou la prêtresse s’était engouffrée dans l’entrebâillement.
Sur le qui-vive, prêt à repousser de tout son poids et de toutes ses forces la porte, Fillow n’attendait plus que le passage du dernier venu qui, de prime abord semblait lui aussi étranger à ces lieux et prêt à venir en aide au groupe, fut-ce au risque d’affronter de macabres adversaires.

Le rôdeur ne savait que penser de cet être qui venait de les rejoindre. Etait-il puissant ou inconscient, Fillow ne pouvait le dire pour le moment. Ce qui était certain, c’est qu’il avait rapidement compris où il pouvait s’avérer utile !

Sendur avait été surpris par la réussite de la prêtresse. Surpris mais heureux. Il n'avait aucune envie de combattre ce genre de créatures, surtout seul contre deux. Ce n'était pas ses véritables ennemis, rien de plus que des outils entre les mains malhonnêtes des maîtres du donjon. Le paladin était conscient que les véritables dangers les attendaient plus avant, et qu'il fallait garder ses forces pour ce combat.

Ssendur partit immédiatement sur les talons de l'humaine, et se faufila rapidement derrière la porte. Les efforts qu'il venait de déployer dans son aller-retour l'avaient réchauffé, et il se sentait bien mieux désormais. Pendant que le gnome et l'elfe claquaient et renforçaient la porte, le Yuan-Ti commença à chercher de quoi caler celle-ci. Les pierres et gravas qu'il avait lui-même enlevé à grands efforts devaient être remises, et l'ironie de cette situation le fit sourire. Sans mauvaise grâce, il redéplaça les mêmes obstacles qu'il avait déblayés.

Il profité de ce moment pour observer les membres du groupe. L'elfe avait quelque chose d'intimidant dans la stature et la présence, mais l'humaine brune avait elle aussi quelque chose d'impressionnant, sans que Ssendur puisse déterminer quoi. Le gnome comme l'humain auréolé de lumière ne semblaient pas dénués de courage, bien au contraire, et les talents de la prêtresse n'étaient plus à démontrer. Mais un Yuan-Ti n'est jamais trop prudent. Focalisant le pouvoir de M'Daess, le paladin essaya de déceler en chacun l'étincelle du mal...

Ssendur utilise détection du mal

MJ:

Une fois que la prêtresse du Seigneur de l'Aube et le paladin eurent franchis la porte, leurs compagnons se mirent au travail pour l'empêcher de se rouvrir. Le paladin, souhaitant visiblement faire preuve de sa bonne volonté, vint les aider tout en les observant avec suspicion. Pendant que Gurthang cherchait des lézardes dans la roche dure du sol suffisamment profondes pour pouvoir y encastrer un morceau de planche, que Zemobiel déposait, avec moult efforts, une pierre dont beaucoup doutaient de l'utilité et que Fillow observait le nouveau venu après avoir refermé la porte, Ssendur sonda l'âme de ses compagnons de fortune avec les pouvoirs que lui octroyait son dieu. L'elfe mâle ne semblait pas être au services des ennemis que Ssendur était venu affronter, même si il était malaisée de savoir si son âme était pure. Par contre, l'ensorceleuse, elle qui transportait le caillou pour aider, déclenchait dans l'esprit du semi-saurien comme une douleur aigüe et mordante. Son visage avait beau ne refléter en cet instant que l'effort, le paladin avait le sentiment qu'elle n'était peut être pas aussi aimable qu'elle en avait l'air. Enfin, à l'observation des deux derniers ex-prisonniers, elle ne réussit pas plus que face à Gurthang à ressentir une quelconque sensation de malfaisance. Cependant, ces sentiments qui la traversaient ne formaient pas une véritable preuve qu'il n'étaient pas en réalité des ennemis et elle le savait.

Une fois que la porte fut correctement bloquée par les planches, pierres et autres morceaux divers et variés que les prisonniers avaient pu trouver, il leur restait maintenant à décider quel était le meilleur chemin à suivre. Derrière la porte, le paladin le sentit des présences sombres et menaçantes s'approchaient. Il était pour l'instant impossible de savoir si c'étaient d'autres ennemis ou les mêmes deux qu'ils venaient de mettre en fuite quelques minutes plus tôt. Mais, ce que Ssendur ressentait au plus profond de son esprit, les autres ne tardèrent pas à le sentir eux aussi et à l'entendre. Des cris étouffés par l'épaisseur de la porte et semblant provenir directement des plans abyssaux résonnaient accompagnés de temps en temps par un ou deux coups sur le montant de l'huis. Celui-ci ne faisait que trembler, menaçant tout au plus de faire tomber en avant le gnome, mais les aventuriers n'avaient certainement pas le loisir de voir si leur bloquage de fortune tiendrait bon longtemps.

ls étaient revenus. Fort heureusement la porte paraissait solide et pouvait tenir quelque temps. Il n'était pas question non plus de s'éterniser ici mais au moins ils pouvaient voir venir et souffler un peu. Pas une seul fois,ils n'avaient pu prendre le temps de vraiment se parler. Oh bien sûr la prêtresse ne voulait pas d'un long discours sur lesquels ils auraient pu débattre. De toute manière elle n'aimait pas vraiment les longs discours. Mais toutes ces épreuves qu'ils venaient de subir, toutes ces personnes perdues en si peu de temps et tout ce mystère qui régnait autour de cette prison. Car oui il s'agissait d'une prison aux yeux d'Ielenia. Elle en était de plus en plus convaincue. Plus d'une fois elle avait conjecturé les raisons de leur présence. Cependant l'hétérogénéité de leur groupe lui faisait comprendre qu'elle ne comprenait pas grand chose à leur situation.
Il semblait qu'ils venaient de trouver un passage qui remontait vers la surface. Enfin en tout cas vers le haut, ce qui signifiait qu'ils pouvaient rejoindre le Soleil. Depuis combien de temps étaient-ils dans ce lieu sombre et inhospitalier ? Depuis combien de temps n'avaient-ils pas respiré l'air frais de la surface de Faêrun. Cependant Ielenia voulait éviter toute euphorie, qui pouvait s'avérer mortelle.

¤Bien d'abord, on va devoir faire une rapide inspection des troupes. Nous sommes tous épuisés ou presque. Mais au moins nous sommes en vie.¤

Elle repensa juste un instant à ceux qui étaient restés dans cette prison pour toujours. Mais l'avenir et le présent était à s'occuper des vivants et qui comptaient bien le rester le plus longtemps. Elle avait remarqué le regard inquisiteur du dernier arrivé. Se montrait-il méfiant ou bien leur réservait-il une désagréable surprise ? Elle ne saurait le dire mais sait-on jamais ? Il valait mieux se tenir sur ses gardes. Cependant il n'était pas vraiment bienvenue de créer de tensions supplémentaires dans leur groupe. Il faudrait la présence de tous pour s'en sortir, bon ou mauvais. Seulement une fois sortie d'ici les alliances d'un jour pourront voler en éclat aussi vite qu'elles se sont forgées.

"(commun) Bien nous voilà tranquille pour un petit moment je pense. La porte est solide et tous les obstacles que nous avons mis pour bloquer la porte, devrait les retenir plusieurs heures. Au fait qu'avez vous trouvé de si important dans le mobilier tout à l'heure Fillow c'est bien ça ?"

Dans sa quête de comprendre ce qui pouvait expliquer leur présence et surtout la raison profonde de leur présence, elle commença par essayer de trouver des explications un peu plus tangibles que de simples supputations.

Le paladin aux traits si fins ne semblait pas tout à fait humain. Mais quelle importance cela avait-il ? Le principal était de savoir s’il était réellement de leur côté ou s’il était envoyé par les maîtres des lieux pour mener le gnome et ses compagnons à leur perte.

Les pensées de Fillow furent interrompues par la question de la prêtresse.
Celle-ci s’était adressé à Fillow dans une langue que celui-ci ne maîtrisait pas. Cependant, le rôdeur avait perçu une interrogation dans la phrase de l’humaine. Ceci ajouté au geste du bras vers la pièce d’où ils venaient tous de s’extraire poussa le gnome à vouloir comprendre qu’elle était désireuse de savoir quelles découvertes il avait faites dans la salle.
¤Elle perds pas le nord la gamine !¤
« (chondathan) J’ai réussi à mettre la main sur un journal semble-t-il mais je n’ai pas pris le temps de le consulter. Si on pouvait bénéficier de quelques minutes de répit, je me ferais un plaisir de vous conter ce qu’il contient ! »
Posant son sac, le jeune Mahlemiut entreprit tout d’abord de sortir la petite boîte recouverte de peau reptilienne.
« Et puis il y avait également ceci. Mais le clé n’était pas avec. Deux solutions s’offrent donc à nous : la force ou la patience et l’espoir de mettre la main sur son propriétaire ! Personnellement, j’opterais pour la deuxième solution. Et puisque c’est désormais ma boîte, on adoptera cette deuxième méthode mes bons compagnons ! Ou au moins attendons de nous retrouver dans une impasse avant d’en venir à la force. Qui sait ce que renferme cette fichue boîte ! »
rangeant le pavé dans son sac, Fillow sortit alors le journal, l’exhibant à ses compagnons, comme pour leur prouver qu’il n’avait rien à leur cacher –mais surtout pour sortir la petite boîte de leurs esprits.
« Et il y a ceci donc ! »
Le rôdeur entreprit de feuilleter l’ouvrage, priant pour que ce dernier soit rédigé en chondathien, convaincu qu’il ne le serait point en gnome !
¤ Garl, mon père, fais que ce recueil contienne des plans, les plans de ces galeries où pour la première fois de ma vie, je me sens mal à l’aise, moi un enfant des terriers.¤

es soupçons de Ssendur sur la jeune humaine se trouvèrent confirmés par la puissance de sa déesse. De toute façon, ceux qui avaient emprisonné tout ce petit monde ne se souciaient guère de la provenance ou des motivations de leur victime. Enfin, pour ceux-là du moins.

Les créatures de l'autre côté semblaient devoir mettre un certain temps à franchir l'obstacle, mais ce n'était pas une raison pour perdre cette précieuse avance. D'autant plus que le plafond risquait de s'écrouler d'un moment à l'autre.

¤Et le gnome et la prêtresse trouvent le temps de papoter! Ahhh... Ces écaillés ne comprennent donc pas la notion du temps. Ils se pressent quand la patience et la ruse sont requises, et lambinent en plein coeur de l'action... Enfin, peut-être ont-ils simplement une idée différente du temps.¤

Le paladin se rapprocha du gnome et de la prêtresse, et s'adressa à eux d'une voix posée, d'où il essayait de faire disparaître son accent.

-(chondathan)Si vous comptez ouvrir cette boîte plus tard, il vaudrait mieux partir maintenant. Affirma Ssendur à ses camarades. "Ce n'est pas l'endroit que je préfère pour prendre un thé, et qui plus est le plafond manque de s'écrouler d'un moment à l'autre. Sortons d'ici au plus vite, nous pourrons parler en route."

Le yuan-ti commença à se diriger d'un pas sûr vers l'autre côté du couloir, souhaitant prendre la tête.

-(chondathan) Au fait, je m'appelle Ssendur et je viens de la lointaine Amn. J'ai été fait prisonnier ici, et je n'ai aucune envie de retomber entre les griffes de nos geôliers...

émobiel avait profiter du temps que tout le monde prît avec leur petites discutions pour reprendre son souffle après l'effort qu'elle avait fait pour aider à barricader la porte. Mais rapidement elle trouva que tout se papotage était inutile et ne faisait que leur faire perdre un temps précieux. Elle jeta un coup d'oeil à la porte pour être sure qu'elle allait pas céder rapidement, puis se rapprocha de Fillow.

Elle se plaça face à lui glissa doucement une main sous le livre qu'il feuilletait et le referma vivement entre les mains du gnome.

-(Chondathan) Moi aussi j'aime bien lire un bouquin de temps en temps, mais on à pas de temps à perdre avec ça! La chose... Le paladin, je vous rappelle que le plafond risque de nous tomber sur la tête à tout moment et je ne veux pas finir enfoui sous une tonne de débris je ne sais même pas où... Alors on se grouille et on prend se passage qui monte... Maintenant!

La jeune ensorceleuse remît son sac sur ses épaules et entreprit de suivre le corridor qui semblait monter devant eux en tendant l'oreille et en essayant de discerner se qui l'attendait au bout du couloir en tendant sa lanterne allumer devant elle.

a pression légitime qu'exerçait ses compagnons sur ces épaules fit sourire la prêtresse. Il n'y avait pas si longtemps, elle avait du presser tout le monde à sortir de cet endroit.

¤Alors maintenant on est pressé de sortir. Faudrait savoir ce qu'ils veulent. Un coup oui, un coup non et ben moi je vaux savoir ce qui se trouve dans ce fichu bouquin.¤

"(commun) Oh là un peu de calme. Je sais parfaitement qu'il faut qu'on se tire de cette geôle. Mais foncer dans l'inconnu, je commence à en avoir plus que marre. Alors si on pouvait avoir, ne serait-ce qu'un début de commencement de bout d'information je prends. Le titre de l'ouvrage au moins ce n'est pas trop demandé. Pour la boîte d'accord elle attendra, à moins que quelqu'un ne se dévoue pour l'ouvrir avec la même délicatesse qu'un dragon écrasant un gno... un halfelin."Elle regarda furtivement Fillow et changea au dernier moment l'ultime mot de sa phrase, ne voulant choquer ou offenser personne. Le petit accès de colère de la prêtresse pouvait paraître choquant mais c'était un peu sa nature. Lorsqu'elle voulait savoir quelque chose, elle voulait tout faire pour l'obtenir. Même si pour cela il y avait quelques grincements de dents à son encontre.

¤Non mais des fois. Ils veulent foncer dans le tas et bien on va foncer dans le tas. Mais je veux savoir dans quoi.¤

"(chondathan) Sinon vous êtes pressé et bien passez devant, je ne vous retiens pas."

Elle marqua une petite pause et ajouta plus doucement.

"Enfin presque pas."

Se mettre en colère ne menait à rien et elle le savait. Et puis cet endroit sombre et inquiétant ne faisait qu'ajouter à son angoisse et à sa phobie des espaces oppressant.

¤Vivement qu'on sorte d'ici quand même.¤

’Elfe vert pointa l’oreille aux agissements des morts-vivants et s’assura que l’obstacle tiendrait le coup un petit moment sous leur pression. Il était épuisé et ne se sentait pas ni l’envie ni la force de reprendre le combat pour l’heure.

Il se retourna pour faire face à ses compagnons. Il écouta attentivement les échanges qui fusaient de toute part sans dire mot. Le barbare était peu bavard et ce genre de discussion le laissa indifférent. Qu’importe le contenu du livre ! D’ailleurs, à quoi bon nous seraient utiles quelques feuilles souillées alors que seuls la volonté et le fer permettraient au groupe de sortir de ce cauchemar.

Gurthang s’approcha de l’escalier et entreprit de le gravir une bonne partie. Son intention n’était pas de franchir le niveau supérieur mais de s’assurer que cet endroit pourrait devenir, pour un court moment, un lieu de repos. Il fallait que le groupe retrouve ses forces et calme ses ardeurs. Tout le monde était sur les nerfs et l’arrivée de ce nouveau partenaire de fortune n’amenuisait pas cette électricité stagnante.
D’ailleurs, son attitude déplaisait au grugach : à peine le paladin était parmi eux, qu’il commençait à lancer des ordres ! Si ce semblant d’humain voulait prendre le commandement de la troupe, il devait avant tout faire ses preuves.

-(Chondathan)Je suis du même avis que cette prêtresse et vous propose de nous reposer quelques instants, le temps nécessaire de recouvrir un semblant de force …et au petit homme de satisfaire sa curiosité

Sur ces mots, l’affranchi posa ses fesses sur une des marches et sortit l'une de ses épée de son fourreau. Il commença alors à nettoyer le fer de son sang tout en restant à l’affût du moindre bruit suspect.