Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

'aasimar n'avait pas compris un traître mot de ce que lui avait baragouiner le gnome dans les oreilles, mais il avait facilement compris par son ton agacé et ses tapes énergiques qu'il n'avait aucune envie de rester perché sur ses épaules. Tout honteux de lui même, l'aasimar refusa de se confondre en excuse, et préféra se baisser pour rendre la liberté au gnome en gardant le silence. ¤J'espère que je ne l'ai pas vexé plus qu'il ne me le montre.¤

Rapidement désintéressé par ce soucis de second plan, Karou prit soudainement conscience de l'agitation qui s'était mise en place. Un peu lent à saisir la cause de ce chahut, le moine finit tout de même par comprendre que le groupe pouvait maintenant compter sur la présence d'un nouveau renfort, un plaladin d'après ce qu'il avait compris et il sourit. Ou plutôt une paladine. L'attention de l'aasimar fut finalement mieux captée par la demande de la prêtresse que par l'idée de souhaiter la bienvenue à la nouvelle. Il s'approcha donc de la disciple de Lathandre.

- Eh bien, je me propose pour vous aider, mais sans vouloir vous vexer, il faudrait peut être quelqu'un de plus solidement bâti que vous pour enfoncer cette fichue porte. Le moine regretta rapidement ses paroles, s'en voulant d'être toujours un peu trop sec, un peu trop direct. ¤Je vais me mettre tout le groupe à dos si je continue.¤

Il entreprit de regarder la prêtresse, et lui adressa un coup d'oeil pour signifier qu'il était prêt à se lancer avec elle. De toute façon, s'ils voulaient sortir d'ici, il faudrait bien passer cette porte, par quel que moyen que ce soit.

émobiel qui s'approchait de la porte en pensant qu'elle pourrait passer par la petite ouverture vue sa minceur, interrompît son mouvement quand le paladin une fois que le paladin se fut manifesté. Aussitôt qu'elle entendit le mot paladin. Elle fît même quelque pas vers l'arrière, manifestement déranger à l'idée de voyage avec un de ses rabats-joie. Elle avait largement entendue parler de ses personnes qui se présentaient comme les défenseurs de la veuve et de l'orphelin, protecteur de la justice, et apparemment se n'était pas du tout le genre de personne qu'elle voulait fréquenter.

La jeune ensorceleuse se tourna vers Nénharma après ses propos qu'il venait de lui dire en sylvestre. Elle se contenta de lui répondre par un petit sourire et en hochant doucement la tête en signe d'assentiment. Au moins le petit elfe semblait partager son opinion sur les surprises que ce lieu pouvait leur réserver. Puis elle s'adressa à la prêtresse de Lathandre en chondathan.

- Ce serait avec plaisir que je vous aiderait à défoncer cette porte, mais vue ma fatigue et ma frêle constitution je risque plus de me briser l'épaule contre la porte que de vous aidez. Alors je vais me contenter de vous éclairer avec ma lanterne dans votre tâche et de vous encouragez.

elenia se demandait si elle avait correctement employé les mots dans ce langage qu'elle pensait connaître. Pourtant oui il n'y avait pas de soucis de ce côté-ci. Alors pourquoi la jeteuse de sorts avait dit qu'elle ne pourrait l'aider à défoncer la porte. L'avait-elle bien regardée. La prêtresse était vraiment loin d'être un tas de muscles ambulant. Elle en était même loin du compte. Non son idée première était plutôt d'ouvrir un passage suffisamment large pour que tout le monde puisse passer. Et puis encourager quelqu'un, n'avait jamais produit plus de résultats que de participer activement à la réalisation d'une tâche. Comment allaient-ils sortir d'ici et surtout comment allaient-ils s'en sortir dans ce cas? ¤Un peu égocentrique cette jeune damoiselle. Ce n'est pas des plus souhaitable en ce moment.¤

- Oui vous avez raison restez à l'écart vous pourriez vous blesser. Cela pourrait être dommage en ce moment. En fait elle préféra les paroles sincères de l'homme aux cheveux d'argent. Au moins il jouait franc-jeu. Il avait même raison. Une aide supplémentaire serait appréciable et très appréciée, mais tout le monde semblait focalisé par le nouveau venu. D'ailleurs une pensée fugitive lui traversa l'esprit. ¤On est combien là dedans?¤

u'il était bon de retrouver enfin le plancher des vaches! même en ces graves circonstances, en ces tristes lieux! L'aasimar avait posé le gnome au sol avec la même attention que lorsqu'il l'avait pris, sans ménagement ni précautions. Si le gnome avait du s'avouer déçu de ne recevoir aucun signe de déférence à son égard, il avait tout de même deviné une certaine gêne dans le regard de l'ascète.

Mais qui s'inquiétait des états d'âme de Chien-de-Tête? La totalité des prisonniers se pressait déjà contre la porte que l'elfe cuivré venait d'entr'ouvrir. La voix qui s'était faite entendre, si les mots ne restaient qu'une mélodie aux oreilles de Fillow, ne semblait guère agressive à l'encontre de cette petite troupe. Ce qui ne rassura en rien le jeune gnome. Restant en arrière de l'attroupement, la main sur le pommeau, le rôdeur aurait payé pour être en mesure de suivre la conversation qui s'engageait d'un côté à l'autre de la porte et il renchérit à tout cela dans sa langue natale.

- Mais qu'est ce que c'est encore que ça? Oh les jeunes! L'un d'entre vous pourrait-il me dire ce que raconte notre nouveau visiteur? Comme invisible aux yeux de ses compagnons, le gnome sentit l'oppression monter en lui. Tous n'avaient d'yeux et d'oreilles que pour cette nouvelle voix. L'anxiété le gagnait peu à peu. ¤ Il faut que je m'occupe! Que je trouve de quoi m'occuper l'esprit! Faire quelque chose! Il faut que tu fasses quelque chose mon bonhomme!¤

Pressant de manière maintenant insistante le pommeau de sa courte lame, Fillow entreprit une minutieuse visite de la pièce, à la faible lueur de la lanterne de la pillarde. ¤Bien... Qu'avons nous là? Allez Raton, montre-moi quelque chose, un indice, une idée... Dis-moi que je ne suis pas seul...¤

MJ
Jet de Fouille de Fillow DD12 : 10(Dé)+2=12 Réussite.
Jet d'aide de Karou DD10 : 4(Dé)-1=3 Echec.
Jet de Force d'Ielenia DD25 : 9(Dé)-1=8 Echec.
Etat préjudiciable : Karou et Ielenia sont Fatigués.

émobiel savait qu'il ne fallait plus traîner très longtemps ici d'autres gardiens morts-vivants étaient en passe d'arriver ici d'une seconde à l'autre et certainement qu'ils y seraient déjà si les éboulis du tunnel ne les ralentissaient pas. La poussière avait cessé de tomber du plafond ne se soulevant plus que si les aventuriers la soulevaient à chacun de leurs pas. Tout en gardant un oeil à ce qui arriverait bientôt dans son dos, la jeune humaine éclairait la scène mais aucun doute là-dessus autant la prêtresse que l'aasimar était bien trop faible pour venir à bout de la porte de cette manière. S'élançant tout deux en même temps leurs efforts furent vint, le haut de la porte avait un peu bougé pour aussitôt reprendre sa position initiale car la partie basse toujours obstruée par les gravats ne cédait pas un pouce de terrain. Après trois séries de coups de pieds, ils en étaient toujours au même point. Il s'arrêtèrent car eux aussi commençait à ressentir les effets de la fatigue... De l'autre côté de la porte Ssendur fit un bond en arrière et dans un réflexe se protégea le visage. Le choc des bottes de ceux qui tentaient d'enfoncer résonna dans le corridor où il se trouvait et la poussière se souleva encore pour lui arracher un éternuement. Un gros bloc de plusieurs pierres de taille et d'autres cailloux de diverses grosseurs les empêchaient de le rejoindre et vu l'agressivité que semblait témoigner un elfe sauvage à son égard cela était peut-être une bonne chose.

Fillow ne trouvant rien d'autre à faire pour le moment se décida à fouiller la pièce peut-être pour trouver une autre issue ou tout simplement quelque chose qui ne serait pas encore tombé dans l'escarcelle de la jeune humaine et qui pourrait être utile à un moment ou à un autre. Son regard fut attiré par le bureau dans le coin nord-ouest de la pièce. Le bois était de piètre qualité et le meuble était plus une table qu'un bureau de travail. Sur le dessus, il n'y avait rien d'intéressant à moins que le gnome désirât commencer une collection de cailloux en tous genres mais la table possédait un tiroir, assez bien dissimulé puisque ce dernier ne comportait pas de poignée et que la poussière donnait au bois une teinte uniforme. Soudain Fillow comme tous les autres d'ailleurs entendirent ce qu'avait perçut Zémobiel auparavant : le râle monstrueux des gardiens macabres qui étaient tout proche maintenant. Il n'y avait plus de temps à perdre, si le rôdeur voulait ouvrir le tiroir et les autres la porte c'était maintenant ou peut-être jamais...

lors là c'était le bouquet. Ils étaient coincés dans cette pièce et des cris qui rappelaient de très mauvais souvenirs à la prêtresse, se faisaient de plus en plus audible. Trop même à son goût. La sûreté de leur groupe était en péril et tout le monde, à quelques éléments près, s'en fichait royalement. La porte refusait de s'ouvrir et même à deux ils ne purent la déplacer pour ouvrir un passage. L'inquiétude et l'envie de dormir gagnaient Ielenia et un subit changement d'humeur allait s'opérer en elle. C'était le moment ou jamais de secouer tout le monde.

- Alors on se bouge la partie charnue servant à vous asseoir, et on vient aider les deux qui tentent d'ouvrir désespérément cette fichue porte. Parce que c'est pas pour vous alarmer, mais cela m'étonnerait que les cris qu'on entend sont pour nous souhaiter la bienvenue. ¤Je déteste cet endroit, je déteste les zombies et je veux voir le soleil du matin briller.¤ La claustrophobie et la fatigue d'Ielenia commençait à lui faire dire des phrases qui pouvaient dépasser sa pensée mais la situation était bien résumée. Elle commençait à regarder avec anxiété la seule source de lumière que la lanceuse de sorts portait. Non il fallait qu'elle sorte d'ici et avec tout le monde en plus. Elle d'habitude si calme, commençait à comprendre, peut-être avant tous les autres qu'il y avait plus qu'un risque qu'ils ne s'en sortent pas.

¤Si jamais on reste coincé ici, lorsque les autres vont arriver, il vaudra peut être mieux ne pas être la dernière à... Et puis non plus personne ne va mourir s'en est trop!¤ Elle réfléchie rapidement à la situation. Elle n'était d'aucune utilité pour l'ouverture de la porte et elle ne ferait que gêner d'éventuelles tentatives pour son ouverture. Par contre pour ceux qui allaient arriver, elle pouvait espérer agir efficacement. Elle se posta juste à côté de Zémobiel son symbole à la main près à repousser encore une fois ceux qui ne devraient plus marcher.

- Que Lathandre nous garde! ¤Seigneur Lathandre, je m'en remets à toi et à ta force!¤

a poussière, le noir et surtout le froid déplaisaient grandement à Ssendur, qui commençait déjà à sentir la torpeur le reprendre. Non, il devait s'en sortir, il avait une mission sacrée à accomplir, et ne pouvait se permettre de mourir maintenant. De l'autre côté de la porte, il entendait les autres s'agiter et tenter de forcer une porte coincée. D'autres parlaient, tantôt en langue commune, tantôt en chondathan, mais il ne prêta guère d'attention aux paroles.

¤Les écaillés sont toujours les mêmes. Toujours plus impulsifs que réfléchis, plus prompts à agir qu'à faire agir les autres. Enfin, je suppose que c'est cela aussi qui fait leur charme. Bon, il va être temps que je sois un peu utile, on dirait.¤ Convint-il mentalement. Il entreprit alors de déblayer la porte et autoriser ainsi une ouverture assez large pour que les autres puissent passer. Il espérait que le barbare ne démolirait pas tout, la porte pouvant par la suite constituer un obstacle à ceux qui ne manqueraient pas de poursuivre le groupe.

- Arrêtez de forcer! Je tente de dégager la porte. Dit Ssendur en commun car ne connaissant pas encore le groupe de l'autre côté de la porte, il ne pouvait encore savoir que la plupart d'entre eux parlaient la même langue régionale que lui.

n proie à une grande tension, le rôdeur s’était mis en tête de parcourir l’espace confiné plus pour occuper son esprit que pour réellement mettre la main sur quelque richesse que ce soit. Même si ceux de sa race étaient réputés pour leur amour inconsidéré des pierres, quelles qu’elles soient, le jeune Mahlemiut dut convenir que les misérables cailloux qu’il venait de trouver sur le dessus du bureau n’étaient justement... que de la caillasse. Mais au moment où le gnome allait rejoindre ses compagnons, tous plus fébriles les uns que les autres, son œil avait été attiré par une rainure dans le bois plus que poussiéreux du meuble.

¤Qu’est donc ceci? Une glissière? Une ouverture?¤ Plus que jamais méfiant à l’égard de cet environnement incessamment hostile depuis quelques trop longues minutes, Fillow entreprit de se saisir de sa dague et d’en passer le fil le long de la fameuse rainure. Délimitant ainsi les contours de ce qui semblait être un rangement, le gnome ne put se soustraire à l’idée d’un piège qui allait le défigurer. Aussi, c’est avec une grande tension et du bout du bras qu’il ficha sa lame dans l’interstice dépoussiéré et entama un mouvement de levier afin de faire glisser ce qui semblait n’être qu’un simple tiroir. Déjà sous le coup d’une émotion intense de par l’éventuel piège qui l’attendait, Filllow pressa plus encore ses mâchoires au moment où arrivait à ses oreilles le bruit maintenant caractéristique des créatures cadavériques.

urthang regardait le paladin s’affairer. Au constat général, il semblait qu’il soit le seul capable de pouvoir déblayer la porte et ouvrir le passage. Il mit de coté ses testostérones et réfléchit au moyen d’accélérer la procédure.

Derrière le groupe retentissaient les pas irréguliers des non-vivants. Malgré son échec précédent, le barbare n’angoissait pas à l’idée de les affronter de nouveau. Au contraire, peut être était-ce là l’occasion de finir un travail inachevé? Néanmoins, il sentait que son entourage préférait éviter le combat. La lassitude se lisait sur tous les visages et l’elfe n’y faisait défaut. Se risquerait il à y laisser la vie? Pourtant, tous les membres du groupe étaient présents et malgré leur pouvoir affaibli, ils détenaient encore une force destructrice. A l’instar de cette prêtresse par exemple, s'éloignait de la porte pour se diriger en avant vers les zombies, à proximité de la sorcière.

L’elfe ne pouvait décemment laisser ces femmes en premier plan. Il resta perplexe et s’interrogea sur ses actions : Devait-il venir en soutien au cas où les incantations de Ieliena ne fonctionnaient pas ou devait il de nouveau tenter de forcer la porte en fonction des directives du nouveau venu? Finalement, il opta pour la la seconde solution. Le dernier round d’inactivité permit au grugach de reprendre quelques forces. Il appuya ses mains contre la porte et s’adressa au nouveau venu.

- Je vais pousser, fais moi signe quand le plus gros sera déblayé! Dit-il en commun.

e chaos régnait. Partout autour de lui, ses compagnons s'agitaient à diverses tâches, les unes utiles, les autres sans intérêt. Karou, épuisé par ses vaines tentatives pour défoncer la porte, resta quelques instants ébahis devant une si burlesque situation, puis se demanda pour la cinquantième fois s'il ne rêvait pas. Il s'approcha de la prêtresse.

- Je ne pense pas que, quoi qu'il arrive, nous soyions encore en mesure de combattre. Les dégâts ont déjà été trop grands. Beaucoup sont morts, inutilement peut-être : il nous faut fuir devant le danger imminent. Baissez ce symbole, et aidez moi à rassembler les troupes, il nous faut franchir cette porte coûte que coûte.

Cela dit, il retourna près de la porte, essayant de constater l'avancement des travaux de dégagement. Pourraient-ils passer bientôt? Angoissé par l'arrivée imminente des morts-vivants, il délaissa bien vite son examen de la porte pour essayer de rassembler les troupes dispersées. Il s'approcha alors du gnome, et lui suggéra en quelques mots de laisser l'ouverture du tiroir pour plus tard et de fuir tant qu'il en était encore temps.