Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

émobiel poussa des cris de surprise et d’épouvante quand la terre se remit à trembler avec forces. Elle tendit les bras pour s’agripper à un des murs pour ne pas tomber. Sous la force des secousses. Elle imagina un instant de lourdes pierres s’écrasant contre la structure du bâtiment dans le quel ils étaient propulser par d’imposantes machines de guerres. Faisant s’écrouler la forteresse sur ses fondations et ses occupants. Il n’y avait aucun doute qu’ils devaient sortir de cette immense traquenard avant d’être ensevelit vivants.

Elle essaya de jeter un coup d’œil sur les morts ambulants pour voir s'ils tenaient encore debout, mais elle ne pût voir au travers de toute la poussière qui tombait sur eux. Elle espéra sincèrement que les morts-vivants maladroits étaient tomber sous la forces des tremblements de terres. En toussant abondamment à cause de la poussière qui s’infiltrait dans ses poumons elle essaya de donner des directives en commun pour que tous puissent sortir le plus rapidement possible.

- Cette édifice vas finir par nous tomber sur la tête si on reste ici! Courrez! Courez dans le couloir en essayant d’éviter les cadavres qui bougent encore. Ils sont trop lents pour nous rattrapez, alors cherchons vite une sortie! Puis elle essaya de partir à la course en misant sur son agilité naturel en espérant ne pas tomber et ne pas se faire attrapée par les zombies.

’Elfe vert avait eu le réflexe de protéger sa tête des impacts rocailleux. Néanmoins, sous la vivacité des tremblements, il dût se résigner à mettre un pied à terre rompant indéniablement les prémices de combat contre les non-vivants.

Gurthang ne pût se résoudre à patienter jusqu’à l’accalmie. Ses yeux balayaient le nuage de poussière à la recherche d’une issue de secours. Un étrange malaise commençait à gagner le barbare : L’apparition de ses créatures du Néant, le couloir qui se tord à l’instar d’une gorge qui avale un aliment, tout cela n’était pas dans l’ordre naturel des choses. Au contraire, il s’agissait bien là de maléfices qu’il n’était pas en mesure de comprendre et il devait irrémédiablement s’en échapper au plus vite.

Une fois le plus gros de l’averse passée, l’ancien affranchi se remit sur ses pieds et commença à charger en direction des zombies. Son instinct le guidait vers la voie salvatrice, il en était certain. Quant aux plausibles obstacles, il n’en avait cure et ses armes en viendraient rapidement à bout.

es paroles qu’il ne comprenait pas s’étaient élevées. Une voie de femme. Il ne reconnu pas la personne mais la sentait toute proche. Il se doutait évidement qu’il s’agissait d’une des femmes du groupe. Mais qu’essayait-elle de dire? Dans cette cacophonie, il ne comprit pas le moindre son distinctement. De toute façon, il paraissait qu’elle venait de parler la langue des hommes, langue qu’il ne comprenait pas. Mais au fond de lui, il discerna les pensés de cette femme. Il n’avait pas besoin de comprendre ce langage, ni d’être un grand intellect. Si ça continuait ainsi, ils mourraient tous, écrasés par ce tunnel infernal. Alors qu’il redressait les yeux pour percevoir ce qu’il avait devant lui, il crut reconnaître, dans l’épais nuage de poussière, une silhouette qui s’élançait dans la direction des morts ambulants. Il ne pensa plus, c’était clair, la fuite! Ils devaient tous réagir. Et puis, peut-être que si tout les membres de la compagnie s’entre aidaient pour charger les zombies, ceux-ci seraient piétinés, écrasés, repoussés. Il se redressa en s’appuyant contre le mur. Une main sur sa tête, l’autre sur la nuque. Deux points qu’il désirait protéger, les deux points sensibles du corps. Mais alors qu’il s’élançait, il eut une pensée, fraternelle, qui l’obligea à ne pas s’enfuir égoïstement seul.

¤Et si, d’autres étaient blessé? S’ils ne peuvent plus courir...¤ Alors leurs sort ne sera pas différent du sien. Il attrapa la première chose qui était à sa gauche. Essayant d’empoigner une épaule, un bras, un col. Quelque chose pour redresser la personne qu’il venait d’empoigner fermement. Il ne savait pas, qui il venait d’attraper. Il s’en fichait. La mort est un fait naturel de la vie qu’il avait appris à accepter. Et, mourir dans une pensée si noble, après tout, ne le dérangeait pas. Mais comme un animal est blessé, il s’accrocherait à la vie, combattant la mort jusqu’à son dernier souffle. Il prit un bon appui et commença à avancer avec le compagnon aggrippé. S’il voyait que celui-ci ne bougerait pas, alors il n’aura pas empoigné la bonne épaule et devra lâcher le cadavre qu’il avait attrapé. Presque personne ne le comprenait, mais au moins, certains retrouverons peut-être la fois si plusieurs d’entre eux se mettait à hurler des encouragement. C’est donc ce qu’il fit. Prenant tout son souffle, il s’arracha la gorge.

- On y va, courrez! Le tissu qu’il portait sur le nez devenait de plus en plus sale. Mais au moins, il respirait bien mieux que le nez exposé à toute cette poussière et tout cette roche qui, peut-être, allait mettre fin à l’aventure. Ne restant plus beaucoup de chose à faire, Nénharma, donna tout ce qu’il pouvait donner en courrant de la façon la plus stable et la plus rapide. Prononçant toujours les prièrent, pour sa dame et pour se redonner du courage.

e regain de cœur au ventre engendré par le retour de l’humain aux cheveux d’argent n’avait été que de courte durée. Incapable de commander les mouvements que subissaient désormais tout son être, Fillow se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de laisser les dépouilles livrées à leur sort au lieu de vouloir leur redonner un dernier moment de fierté. N’aurait-il pas du rejoindre les autres, qu’il entendait maintenant crier de par le coude de la galerie, n’aurait-il pas du donner raison -une fois de plus- à l’adage du vieux Padebol, l’aîné du clan, 'paumés mais groupés?' Mais qu’importait? Il était de toute façon trop tard pour le savoir.

En proie à une immense panique, le rôdeur tenta de se recroqueviller sur lui-même, de manière à ne plus former qu’un bloc sans aspérité aucune qui risquerait d’être amputée par les convulsions de la terre. Ne trouvant rien de mieux pour augmenter ses chances de survie, le gnome enroula son bras gauche autour de sa tête, espérant protéger cette dernière et sa nuque dans les roulés-boulés à l’aide de sa targe. De la même façon il porta le bras droit en protection de son visage

Au fur et à mesure que le séisme croissait et que les coups se succédaient, Fillow tentait de ne perdre de vue ni le coude du couloir où s’étaient dirigés le reste du groupe, ni l’aasimar. Comme pour se sentir moins seul dans cet enfer qui prenait place en sous-sol et tenter de repérer où allait échoir son corps. Totalement soumis aux spasmes que ressentait la terre, le gnome se surpris à s’éloigner de la situation, de par la pensée tout du moins. ¤Mais qu’est ce que je fais ici? Un père des roches, une mère sylvestre et je me retrouve dans une situation qu’un svirf apprécierait assurément! Ou au moins disposerais-je alors des sens qui me montreraient plus promptement la voie à suivre pour me sortir de ce tombeau!

...¤ La targe venait de rappeler au jeune aventurier son inefficacité dans la fonction qu'il lui avait affecté. Convaincu que seul son esprit pouvait encore s’évader de cet horreur, le cadet des Mahlemiut attendait que la terre veuille bien mettre un terme à ses souffrances.

es pensées de l'aasimar fusaient aussi vite que les morceaux de plafond, qui tombaient semblables à une pluie de grêle. Il leur fallait chercher un abri, un endroit où ils pourraient se réfugier. Non, certainement pas, les couloirs n'étaient sans doute pas plus stables et plus sûrs que tout autre chose. Heureusement les zombies dans leur dos ne présentaient pas pour l'instant de réel danger. ¤Ah, tu ne seras pas revenu pour rien, tu dois faire quelque chose!¤

¤Sauvons nos vies, avant de songer à en soustraire d'autres, il nous faut un bon recoin, un recoin, un recoin, un recoin... Un coin, mais oui un angle! Le plafond doit être mieux tenu par là-bas.¤ Néanmoins, se sauver seul ne lui aurait servi à rien. Il remarqua le gnome qu'il ne voyait que faiblement dans le brouillard de poussière et cria à son attention en commun : "Viens, suis la lumière qui vous indique le chemin, trouvons un coin où nous abriter, il faut faire vite!"

Appelant le gnome comme il pouvait d'un regard significatif, le moine aux cheveux rougis par la poussière ocre courut vers le coin le plus proche, resta debout, tendant son éclairage et attendant que l'autre le rejoigne.

MJ
PV de Fillow : 8-1(Dégâts non-létaux)=7pv.
Jet de réflexes de Karou DD15 : 10(Dé)+1=11 Echec.
PV de Karou : 7-3(Dégâts non-létaux)=4pv.
Jet de réflexes de Zémobiel DD15 : 19(Dé)+1=20 Réussite.
PV de Zémobiel : 6-1(Dégâts non-létaux)=5pv.
PV d'Ielenia : 12-1(Dégâts non-létaux)=11pv.
PV de Gurthang : 9-1(Dégâts non-létaux)=8pv.
PV de Nénharma : 3-1(Dégâts non-létaux)=2pv.

illow et Karou : Fillow avait le corps endoloris de partout dans quelques heures s'il était toujours en vie, il serait sans doute couvert de bleus, le gnome ne ressentait plus rien maintenant et il se demandait si c'était parce qu'il avait mal partout où si plus rien ne lui tombait dessus. Quoiqu'il en soit, il avait épargné sa nuque et son crâne d'un mauvais coup. Le sol tremblait toujours mais les plus grosses pierres qui ne tenaient plus au plafond avaient déjà chues. La poussière l'asphyxiait et le rejeton des Mahlemiut ne put s'empêcher de tousser et de cracher laissant échapper un filet de bave jusqu'au sol. En relevant la tête il vit la lumière rouge devant lui à travers la poussière de l'aasimar qui l'avait interpellé il y a un instant.

A une dizaine de mètres en effet Karou se remettait difficilement d'une pierre pointue qui lui était tombé sur le sommet du crâne, du sang lui coulait sur le front et le long du nez, le moine serra les dents, il avait l'habitude de recevoir des coups et ce choc bien que violent ne lui laisserait aucunes séquelles, si lui aussi vivait assez longtemps pour récupérer. Il entendait à une vingtaine de mètres dans le couloir les gémissements de ses compagnons d'infortunes. Relevant sa main qui tenait la boule d'énergie lumineuse l'aasimar grâce à sa vision nocturne put voir malgré la poussière qui retombait doucement qu'ici le plafond s'était effondré de près de cinq mètres de haut créant une voûte naturelle. A terre les plus grosses pierres s'étant effondrées n'auraient put être soulevées par tous les efforts réunis du groupe d'aventuriers en fuite... Heureusement cela ne le générait pas pour avancer dans le couloir si ce n'est qu'il allait devoir escalader et faire attention à ne pas se tordre une cheville. Après quelques nouvelles secondes le sang de Karou se glaça, dans l'amas de roche, il aperçut un bras inerte et ensanglanté... Il reconnut la tunique du voleur qu'il avait côtoyé il y a quelques minutes... Ceux qui le précédaient avait du subir le même sort, s'il avait été plus rapide ce tunnel aurait été également son tombeau.

énharma, Zémobiel, Gurthang et Ielenia : De l'autre côté, les aventuriers étaient tout autant secoués, les coups reçus avaient été nombreux et même si ces derniers n'étaient pas mortels, les bleus et les contusions se ressentiraient pour tous pendant quelque temps. Zémobiel avait même eut beaucoup de chance en évitant de justesse un roc d'au moins trois kilos qui au final ne lui avait écrasé que le cou de pied. Elle eut tout juste le temps d'encaisser la douleur que Nénharma la choppa par le col pour l'entraîner plus en avant à travers la poussière. Elle tenait toujours sa lanterne mais cette dernière s'était éteinte... La jeune femme avait beaucoup de mal à respirer comme tous les autres, mais cela ne semblait pas gêner l'elfe qui la faisait avancer tant bien que mal et qui n'était attiré que par la faible lumière derrière le nuage de poussières dans la pièce devant eux. Cette lumière était cachée par intermittences par le barbare grugach qui trébuchait quasiment à chacun de ses pas mais les quatre aventuriers progressaient tout de même et déboulèrent tant bien que mal dans la pièce où les morts-vivants se relevaient péniblement. Il y en avait un de plus que ce qu'ils avaient vu avant le tremblement de terre.

C'était maintenant Ielenia qui fermait la marche s'assurant que personne ne restait à terre. La prêtresse de Lathandre pouvait craindre le pire pour ceux qui étaient restés en arrière dans les ténèbres. Son sort n'était plus très efficace, seul une coudée était éclairée. Elle ne pouvait donc plus se fier à sa vue, ni même à son ouïe car le vrombissement de la terre était constant et couvrait tout mis à part les cris et les hurlements.

es rugissements de la terre, le plafond qui s'écroulait sur eux et les zombies, dont les effectifs s'accroissaient encore, s'en était trop pour la prêtresse de Lathandre. Il fallait sortir d'ici le plus vite possible et ces maudites créatures se dressaient devant eux et l'hypothétique sortie. Ces zombies n'avaient que trop vécu aux yeux d'Ielenia. La survie du groupe était en jeu et le souvenir des derniers tués lors du précédent combat ressurgissait dans l'esprit de la prêtresse. Il fallait qu'elle retrouve le Soleil et l'air pur.

La poussière environnante et l'obscurité firent comprendre qu'elle souffrait d'une légère claustrophobie. Elle ne s'en était jamais aperçue mais elle en avait pleinement conscience maintenant. Pour ne plus souffrir il n'y avait qu'un seul moyen et cela passait par l'extermination des morts-vivants. Elle s'approcha donc d'eux pour qu'ils puissent contempler la toute puissance de son plus terrible pouvoir à leur encontre. Elle se saisit de son symbole sacré représentant un lever de Soleil et le brandit bien devant eux. Prononçant la phrase rituelle qu'on lui avait enseignée bien des années plus tôt de la manière la plus limpide et la plus forte possible pour couvrir le bruit des tremblements de la terre.¤Lathandre seigneur de l'aube prête moi ta force pour terrasser tes ennemis de toujours.¤

- Par Lathandre et par sa lumière purificatrice, que soient détruites les créatures des ténèbres et dont le coeur ne bat plus! Son symbole s'illumina encore plus que lorsqu'elle les avait repoussés pour la première fois. Elle avait concentré toute sa foi dans cette action qui serait décisive. Enfin du moins l'espérait-elle.

J'utilise mon pouvoir de domaine du Soleil pour détruire au lieu de repousser les zombies.

es haut-le-corps que venait de subir la terre semblaient enfin passés et la galerie ne possédait plus beaucoup de ressemblance avec ce qu’elle avait été quelques secondes plus tôt. Les couloirs correctement taillés n’était plus que des amas de blocs ça et là, l’atmosphère n’était plus que poussière. Tous les flans étaient désormais recouverts de saillies grotesques. Le gnome avait vécu trop de moments forts en émotion depuis qu’il avait été assommé et enlevé aux abords de la fourche de Delzoun. Depuis lors la totalité de ce qui lui était arrivé s’était enchaîné d’une manière si rapide qu’à aucun moment le rôdeur n’avait eu le temps d’essayer de comprendre ce qui lui arrivait. C’en était trop. ¤Baervan, je t’en prie, j’en appelle à tes relations. Flandal n’est-il pas en charge des galeries souterraines? Segojan de la terre? Fais appel à qui tu veux mais sors moi de là s’il te plaît.¤

Tentant de se relever, Fillow sentit tout à coup la multitude d’endroits de son corps qui avaient servi de réceptacle aux morceaux de roches. De prime abord, le gnome n’aurait qu’un bon paquet d’hématomes mais aucune blessure sérieuse ne semblait l’avoir atteint.

Voulant s’essuyer la bouche de la manche, les yeux du rôdeur se portèrent alors sur sa tenue, tantôt grise de poussière, tantôt noire de sang. ¤Et dire qu’il y a quelques minutes à peine je maudissais ces fichus gobelins d’avoir répandu leur sang sur mes vêtements! Et maintenant voilà que je semble tout droit sorti d’une mine!¤

Debout, jetant un regard à la ronde, tentant de percer le nuage de poussière qui commençait à peine à se désagréger du fait de la faible aération des lieux, Fillow fronça les sourcils et s’adressa au porteur de la lumière, tout en s’époussetant.

- C’est toi l’ami? Je ne vois que ta lumière mais je suis incapable de dire si c’est bien toi qui la tiens! Tout va bien? Tu es toujours entier? Et si on rejoignait les autres?... S’ils sont encore en vie! Au fait, tu comprends ce que je dis au moins? Rassuré par cette autre présence, le gnome accumulait les interrogations sans même laisser le temps à son interlocuteur de glisser la moindre réponse

émobiel étouffait littéralement à cause de la poussière, c’est yeux étaient pleins de larmes, elle avait un mal a fou à bien discerner les zombies qui leur bloquaient la voie. Et en plus elle boitait un peu à cause de la roche qui lui était tomber sur le pied.

Elle n’eut pas le temps de réagir que la prêtresse utilisait déjà ses pouvoir à nouveau sur les mort-vivants. Personnellement se n’était pas la méthode que la jeune ensorceleuse aurait employée. Elle avait plutôt pensée demander aux deux grands elfes de foncer sur un de leurs opposant se trouvant sur le côté pour le déséquilibrer et le faire tomber, ensuite ils auraient couru en longeant le mur jusqu’à la porte pour s’échapper. Ils n’avaient pas vraiment de temps à perdre, mais maintenant il était un peu trop tard pour cette stratégie et elle décida d’attendre le résultat de ce que tentaient la prêtresse et ils verraient bien après. La jeune aquafondaise profita du petit temps de répit qu’elle avait devant elle pour ré-accrocher sa lanterne à son paquetage vue qu’elle n’éclairait plus rien et qu’elle avait pas vraiment le temps de la réaprivisioner en huile. Elle guetta en plus intensément les progrès de l’incantation de la jeune prêtresse téthyrienne dans sa tentative de repousser les zombies.

l pouvait presque prétendre à respirer normalement. Le morceau de tissus qu’il portait autour du nez ne lui permettait pas de respirer librement, mais il lui permettait au moins de filtrer la poussière de l’air. Il était heureux de constater que son geste, n’avait pas été inutile. Il fut ébloui par les dons sacrés de la prêtresse qui lançait l’assaut aux monstruosités de cette salle. Peu à peu, Nenharma accumulait les égratignures et les blessures. Son flanc était douloureux, une épaule lui faisait mal. Quelques symptômes qu’il aurait voulu prendre le temps d’éliminer. Tant pis, puisse Dame Celani l’aider dans ce nouveau combat, et puisse t-elle lui apaiser ses blessures. Il était plié en deux, essoufflé de son dernier effort mais il n’avait plus le temps, s’il s’appliquait encore, il aurait peut-être l’opportunité d’en abattre un. Pour cela, il devra être sûr de lui. Il se redressa, soufflant profondément, attrapa son arc qui reposait sur son épaule. Il saisit doucement une flèche qui reposait dans son carquois et l’encocha.

Droit, calme, la flèche se cala. Il fixait les mouvements dans l’ombre. Un mouvement ici, un autre là. Son œil était juste, son geste serait clair. Soufflant encore, appliqué à son tir. Il attendait patiemment de voir l’œil de l’ennemi. Dans cette obscurité, il souhaitait être sûr de son coup. La foi l’envahit, il sentait la nature lui susurrer des encouragements. Le regards sévère, la corde tendu, il s'envoierait ces créatures à la nature. Poussière n’est que poussière, tel était le marché de la vie. Nul n’y échappe, il le savait bien, et il comptait accomplir sa destinée et son devoir.