۝ Le Coup Du Siècle ۝, Quête de l'Ouroboros

a surprise avait ete de taille pour l’aquafondien qui devait son retablissement aux reflexes aiguises de Neferis.

- Merci mon brave, lui dit-il.

Et repondant autant aux interrogations ouvertes de Nish qu’a celles qui devaient trotter dans l’esprit de ses autres compagnons, Zarathoustra rajouta sur le ton de la discussion anodine :

- J’ai vu cette lumiere doree puis les forces elementaires se sont dechainees, emportant avec elles des flots tumultueux qui, comme vous avez pu vous en rendre compte, m’ont quelque peu precipite. En tout cas ce tuyau mene quelque part car le dispositif de l’autre cote semble n’etre qu’un stratageme pour occulter l’odeur, si l’on omet l’autre inconnue y siegeant bien sur. Laissez moi verifier une chose.

Zarathoustra n’avait pas la moindre idee de ce qui se trouvait de l’autre cote mais il sentait son excitation grandir. Il pensait bien que la pierre trouvee par Rosimar pourrait ouvrir un passage laissant perce cette lumiere qui avait fait naitre les algues, mais ce n’etait qu’une supposition qui ne menait nulle part. Il reflechirait a cela ensuite. D’abord il devait en savoir plus sur ce qui habitait la piece a moitie inondee. ¤Une lumiere jaunatre ? Ne serait-ce pas une gelee aquatique qui aurait tente de me lancer… euh… une partie de son corps ? ¤ La reponse pourrait resider dans l’incantation que l’ensorceleur s’appretait a effectuer mais ses multiples questions commencaient a echauder la patience de Zedriniset. ¤Cesse tes jeremiades et lance ton foutu sort ! ¤ tonna ce dernier.

C’est alors que Zarathoustra le Magnifique fit de grands gestes, accentuant volontrairement les effets de style et faisant ronronner ses mots incantatoires : Revele moi la veritable nature de ce qui est. Ainsi le jeune homme saurait si cette lueur avait une source magique ou si elle etait seulement le fait d’une creature qui lui etait inconnue.

Zarathoustra lance une detection de la magie sur la piece inondee

MD

Néféris, Zarathoustra, Nish, Rosimar

Néféris hocha la tête en réponse à l’arcaniste. Il semblait pensif, comme cherchant à comprendre ce que faisaient les uns et les autres, sans trouver de raison valable justifiant tant d’effervescence.

Rosimar abandonna sa scrutation de la pierre, cherchant autre chose dans les environs immédiats quand Zarathoustra incanta, cédant de bonne grâce à la proposition de Zedriniset qui n’avait fait que souligner l’action qui lui semblait déjà la plus logique.

Le sorcier laissa ses sens s’étendre et accru sa sensibilité à la magie, cherchant les traces les plus infimes de distorsion de la Toile, se concentrant dans un premier temps sur l’eau, toujours luminescente puis, de proche en proche jusqu’aux limites de sa perception, face à lui.
La pierre ne rayonnait d’aucune sorte, pas plus que l’eau, mais poursuivant, il sentit quelque chose de tenu, un sort faible, toujours actif, de l’autre côté de la pièce inondée.

Art de la Magie de Zarathoustra (DD16) : 13(dé) +6 = 19 (Réussite)
Un sort d’évocation irradiait de ce qui devait être un objet accroché au mur.
Au moment où il reconnut qu’il s’agissait d’un sort de lumière, l’eau perdu sa luminescence aussi subitement qu’elle n’était apparue.
L’eau n’avait fait que transmettre, le plus naturellement du monde, la lumière produite par une torche magique, ou quoi que ce soit de semblable, dans l’autre pièce. ¤ Ca doit s’allumer souvent pour que de la végétation ait pu se développer. ¤ - Lui souffla la voix dans son esprit.

William

Au lieu de fuir, comme l’aurait fait toute personne de moins de courage … ou d’inconscience … le moine escalada le tuyau de la salle dans laquelle s’étaient cachés ses compagnons avant l’incident du javelot.
Jet d’escalade de William (DD10) : 16(dé) + 2 = 18 (Réussite)

Contrôlant sa respiration au mieux et tentant de s’extraire du monde nauséabond qui l’entourait, il y parvint un instant, avant qu’il ne se rende compte que la marée vivante fonçait droit sur lui et que certains rats tentaient déjà de lui prendre cette place d’apparente sécurité. Les animaux affluaient par centaines, ne pensant même pas à changer d’orientation en arrivant face au tuyau, certains se fracassaient le crâne, seulement mus par la terreur qui surmontait tout le reste.

Jet d’équilibre de William (DD?) : 2(dé) +2 = 4 (Echec)
Au moment où il lui sembla percevoir un mur gélatineux au fond du couloir face à lui, il laissa choir sa torche qui créa un îlot au milieu du flot quelques secondes seulement. Plongé dans l’obscurité la plus complète, il finit par glisser, emporté par les rongeurs. Au sol, il représentait un obstacle pour les animaux qui tentèrent de le forcer, à grand renfort de mordillements, à quitter leur voie de survie. Trop nombreux, il ne put les éviter tous, ses coups de pieds et de poings distribués le plus rapidement possible, en aveugle, tuaient à chaque coup mais chaque animal tué était remplacé par dix autres.
Morsure de la nuée de rats, dégâts automatiques

Jet d’équilibre de William (DD?) : 6(dé) +2 = 8 (Echec)
Il glissa une fois de plus et s’étala de tout son long, aussitôt submergé. La dernière chose qu’il crut voir était une lumière, à sa gauche, derrière la grille.
Dans cette insulte à sa déesse, par une telle transformation de son élément en ordure, l’avait-elle abandonnée ?
Morsure de la nuée de rats, dégâts automatiques
Il sombra dans l’inconscience, vaincu par la douleur des centaines de morsures.

Pour William uniquement, la suite c’est ICI

Se relevant péniblement de son appui suite à son investigation de cette pierre plus qu’étrange, Rosimar réalisa que malgré ses doutes sur l’importance de cette gravure, le temps continuait de filer à toute allure. Redressant son vieux dos, il se permit de limpides regards ici et là, s’intéressant aux faits et gestes de ses compagnons. ¤ Mais qu’est-ce qu’ils foutent ? J’croyait avoir vu où sa débouchait c’foutu plan tout à l’heure… ¤ Maniant la carte avec vigueur, la chambardant d’un côté puis de l’autre, le Gris scrutait le papyrus à la recherche d’une quelconque indication, information ou quoi que ce soi qui pourrait l’aider dans son dilemme…

-Eh ben, y’a rien là-dedans ! Grogna le rustre roublard, qui s’empressait de serrer son plan sous l’épais cuir rougeoyant de sa cuirasse pour ensuite se diriger le pas vif vers l’ensorceleur du groupe, Zarathoustra. ''Alors qu’est-ce tu fou ? T’as trouver quelque chose d’ton côté ? Sinon, bah tu pourrais ptête jeter un coup d’œil à c’t’espèce de glyphe là-bas sur le roché, moi ça m’dit rien. Même chose pour toi nabot, si ça t’dit quoi que ce soi, sinon, bah montre toi utile au moins !'' D’un seul bond Rosimar s’accrocha au rebord du tuyau pour s’y engouffrer par la suite, avec l’intention d’aller voir de ses propres yeux ce qui s’y cachait derrière.

Le Hin était fasciné par les pouvoirs de Zarathoustra mais l'arrivée de Rosimar, accompagné par sa charmante humeur, jeta un froid. Il le dévisagea un instant sans répondre, le suivant du regard. Il lâcha un petit soupir et jeta un coup d'oeil à Néféris et à l'ensorceleur avant de s'approcher dudit rocher portant un glyphe.

¤ Nabot, nabot... J't'en mettrais du nabot, vil sacripant ! Ah, si tu étais comme moi, je pourrais régler mes comptes... Bref, voyons voir ce qu'on a là. ¤

Nish se pencha sur l'objet désigné par Rosimar afin de l'examiner avec le plus grand soin. Il ignorait s'il serait d'une quelconque aide dans la découverte de la signification du glyphe. Le Barde inspira doucement, plissa les yeux et se concentra, se creusant les méninges pour tenter de trouver une idée ou, du moins, un indice concernant ce qu'il voyait.

- Drôle de symbole que voila... Murmura le Hin, pour lui-même, toujours réfléchissant.

¤ Il se fera peut-être éjecter lui aussi... Il ne faudra pas que je rate ça, ça risque d'être amusant ! Hum, ça aura même une place spéciale dans ma ballade ma foi ! Bon, à nous deux petit glyphe... ¤

Tranquillement, en silence, Nish reprit sa concentration au sujet du glyphe. Il se plaça de façon à avoir assez de lumière mais aussi pour dégager une bonne vue sur le rocher pour ses compagnons d'infortune.

’aquafondien finit son incantation, l’air dubitatif. Il fit quelques pas en arriere afin de faire place a Rosimar et alla rejoindre Nish en lachant nonchalament ces quelques mots : « Ecoute moi le Gris, ne te proccupe pas de cette lumiere, ce n’est qu’une evocation mineure inoffensive, mais je ne sais pas quel mecanisme a fait monter le niveau de l’eau, alors… bah alors rien. Et sinon Neferis, fais attention au vieux, qu’il ne se casse pas une jambe en tombant du tuyau ». Satisfait de sa petite fanfaronade, Zarathoustra approcha du symbole, un sourire radieux eclairant son visage aux traits fins.

- Un ouroboros…

Ces mots, trahissant un etonnement admiratif impliquaient, a l’evidence, que le jeune homme avait deja eu affaire a ce symbole. Ses souvenirs, comme surgis d’une crypte oubliee, envahirent son esprit d’autant plus facilement qu’il se laissa volontairement submerger, tant cette rencontre l’avait touche.

Cela faisait deja pres de trois printemps que la scene avait eu lieu et les mots echanges avec cet etranger resonnaient encore dans l’esprit du jeune homme d’un echo aussi intense que ceux que Rosimar venait de cracher. Trois ans, un instant, une eternite. Zarathoustra, comme a son habitude, errait dans une taverne de la Cite des Splendeurs, ecoutant et narrant les histoires les plus invraisemblables. Et ce fut peu apres le coucher du soleil que ce voyageur fit son apparition a La Jeune Fille Endormie, une taverne sans pretention du quartier du port. Malgre ses annees passees a sillonner les rues d’Eauprofonde, jamais auparavant le jeune homme n’avait eu l’occasion de rencontrer un elfe du soleil. Zarathoustra n’etait pas homme a ne pas saisir des opportunites, aussi alla-t-il se presenter a l’Ar-tel-quessir. Ce dernier avait le port altier et le regard fier qu’affublaient les livres aux membres de sa race. Une longue chevelure blonde aux reflets dores encadrait son visage aux traits d’une incroyable finesse et des yeux vert emeraude animaient un regard d’une dangereuse dualite. L’elegante creature arborait une ample robe ocre et une cape rappelant la couleur de ses yeux errait derriere lui aux gres de ses mouvements. Comme l’aquafondien accosta l’etre de dos, il ne put manquer le symbole cousu d’or fin qui ornait sa cape : un serpent qui se mordait la queue. Quelques mots etaient inscrits sur le corps du reptile dans un alphabet depuis longtemps oublie. Au cours de leur conversation, le voyageur ne revela au jeune homme ni son nom ni la signification de ces quelques mots, ecrits en Seldruin d’apres ses dires. Peu importe les difficultes qu’eprouva Zarathoustra a se faire accepter aux cotes de l’Ar-tel-quessir. Le principal etait que ce dernier finit par se prendre au jeu de la naivete du jeune homme. Par condescendance peut-etre, mais la veritable raison n’a pas non plus reellement d’importance. Ce qui marqua l’aquafondien chez l’elfe du soleil, outre sa confiance inebranlable, ce fut la reponse qu’il daigna lui donner suite a l’inevitable question relative au symbole qui ornait sa cape. « Je ne devrais pas repondre a cette question mon garcon tu sais. Je te vois feru de poesie, de chant, de danse et de sculpture. Mais tu ne comprends pas les artistes. Ces personnes, comme tu le sais, ont un don. Elles donnent vie aux objets a qui on a interdit ce privilege, elles font parler des corps condamnes a etre muet, elles donnent aux mots des sens que ne peuvent trouver que ceux qui savent ecouter… Tu n’en fais pas partie. Tu n’ecoutes que toi-même fier et pale humain. Un artiste ne revele pas le sens qu’il a voulu donner a son œuvre pour la bonne et simple raison que celui-ci n’est pas forcement celui que toi, esprit banal parmi tant d’autres, voudra lui donner. Une œuvre n’a de sens que celui que tu lui donnes. L’Ouroboros peut signifier bien des choses. Certains y voient l’absurde en general bien souvent limite a l’absurdite de la vie. Pourquoi des etres ephemeres tels que vous, et meme tels que moi a une autre echelle, tachons d’accomplir des exploits ou de tout simplement conduire une vie alors que nous connaissons deja l’ineluctable fin de l’histoire ? D’autres imaginent le cycle du temps : l’eternelle recommencement. Combien d’erreurs commises par les elfes il y a des siecles sont desormais commises par les humains ? Bien d’autres significations tu pourrais entendre jeune Zarathoustra, mais l’important est celle que tu trouveras, qui te parlera, et qui donnera a ce serpent qui se mord la queue la puissance d’un symbole nomme Ouroboros. »

¤Mais tu nous fais quoi la ? Moi aussi je me souviens de ce mythomane, mais je ne divague pas completement alors qu’il y a, dois-je te le rappeler etre futile, des predateurs qui rodent dans ces egouts ! ¤ hurla telepathiquement Zedriniset dans la tete de Zarathoustra. Mais le jeune homme etait toujours a son reve car le symbole avait desormais pour lui un sens : la liberte. D’une voie sans issue marquee par un debut et une fin et incarnee par un simple serpent, le symbole devenait une route infinie. On pouvait bien sur objecter maintes theories a son interpretation mais il avait desormais compris que toutes ces theories importaient peu, si peu… seul le sens que lui donnait aux choses, ou a sa vie comptait.

- Fais voir ca…, dit le jeune homme en effleurant le symbole de sa main droite.

MD

L’homme de la Saiyaddar s’engouffra dans le tuyau au fond humide de la subite monté d’eau. Si la lumière de la pièce d’à côté avait fait s’éclairer l’eau c’est qu’il devait y avoir un passage. Il plissait les yeux, tentant de percer les quasi ténèbres face à lui et cru se rendre compte que le mur qui lui faisait face … ne touchait pas le fond … et qu’il était donc possible de passer en dessous !

Tout à son effort, il n’entendit rien de la remarque de l’ensorceleur, au contraire de Néféris qui se dérida pour la première fois depuis leur rencontre avec Marcus et apprécia la réplique à sa juste valeur, souriant même alors qu’il plaçait un doigt devant sa bouche pour inviter l’arcaniste à plus de réserve ou à parler plus bas pour ne risquer de s’attirer les foudres du ‘vieux’.

Nish, accroupi près de la pierre, cherchait ce que le symbole pouvait bien signifier. Il lui semblait que la réponse se trouvait juste là, tout près, mais ne parvenait à l’extirper de la foule d’histoire qui habitaient sa petite boite crânienne.

Et Zarathoustra parla d’ouroboros.

Aussitôt les rouages de l’esprit de l’halfelin se mirent à tourner plus vite et il sut qu’il avait trouvé.
Le Cercle de l’Ouroboros. Ce devait être ça. Cette organisation secrète, si active ces derniers temps sur toute la côte septentrionale et au-delà, riche de la réputation du terrible Jack dont les passages dans les tavernes des villes portuaires des environs apportaient toujours leur lot de récits fabuleux sur le démon et son navire.

Cette pierre était-elle là à leur attention ?

L'ensorceleur avait prononcé le mot-clé permettant au Barde de mettre enfin le doigt sur la réponse tourbillonnant dans son esprit. Ses yeux s'écarquillèrent alors et il posa doucement un doigt sur la pierre ornée du symbole. Un mince sourire s'afficha sur son petit visage mais, rapidement, une mine sérieuse reprit la place. L'énigme n'était pas terminée, loin s'en fallait.

¤ Cette pierre... Ce symbole... Ce n'est pas ici par hasard mais, à quelle fin est-ce là ? Après tout, pour qui oeuvrons-nous vraiment ? Bah, qu'importe ! Si c'est là, ce n'est sûrement pas pour faire joli mais, à quoi ça peut bien servir ? A déclencher un mécanisme ? A nous piéger ? A nous faire perdre notre temps ? ¤

Sans quitter le glyphe des yeux, le Hin toussota et en suivit le contour avec le bout de son doigt. Plissant les yeux, il chercha un éventuel indice sur la fonction de la pierre et, dans un murmure, il s'adressa à Zarathoustra.

- Ouroboros... Comme ces gens dont on parle tant dans les tavernes et auberges de la côte. J'ai entendu des rumeurs, des colportages et des histoires mais, rien de première main. Il haussa les épaules et balaya son propre bavardage d'un soupir agacé. "Si c'est là, ce n'est sûrement pas pour faire partie du décor. Je... Hum... Bref, c'est peut-être relié à un indice, un mécanisme ou autre chose. Enfin, c'est une hypothèse, naturellement. Sens-tu quelque chose ?"

L'Halfelin se tut à nouveau et se replongea dans ses réflexions. Ils étaient dans une sorte d'impasse et avaient mis la main sur l'indice le plus bizarre possible. Leur expédition avait-elle un lien ou le Cercle avait des intérêts dans ces égoûts. Nish fit une légère grimace à l'idée de membres de cette organisation pataugeant dans un tel cloaque et se jura de ne jamais y entrer si c'était pour avoir de telles activités.

arathoustra ne savait que peu de choses sur le Cercle de l’Ouroboros, mais il savait cette quete placee sous le signe de cette societe secrete. C’etait d’ailleurs perturbant qu’il n’ait pas fait le rapprochement. Apres tout, il n’avait jamais vu leur symbole. De plus, cet instant d’infini, cette tranche de vie goute a la table de l’Ar-tel-quessir etait un des plus souvenirs les plus intenses qu’il possedait, apres ceux de sa mere.

Cette mission, il ne l’ignorait pas, etait un test. Mais leur employeur n’avait pas ete disert lorsqu’il avait fallu donner de plus amples details sur l’organisation. D’une nature parfois naive et souvent optimiste, l’aquafondien n’en demanda pas plus. Et il ne le regrettait pas le moins du monde, s’appretant a ecouter le Vent de la Fortune lorsque celui-ci viendrait siffler a ses oreilles.

D’apres les propos de Nish, il semblait que ce dernier ne savait pas pour quel compte il oeuvrait en ce moment meme. Cela ne surprit pas le jeune humain vu la nature innocente du barde. Enfin tout cela ne lui disait rien de plus sur le symbole, bien que ces pensees avaient tout de meme suivi un autre chemin en parallele. C’est pour faire partager son avis qu’il prit la parole, d’une voix lointaine, comme surgie du passe. La verite etait que l’esprit de Zarathoustra etait encore a La Jeune Fille Endormie lors d’un soir d’hiver.

- Comme quoi on se cultive grandement en sillonnant les tavernes de la Cote des Epees ! Enfin rien ne me dit que ce sont ces tavernes que vous avez visite… et peu importe en fait, enfin si… mais non. Plus tard. Pour en revenir au symbole, je ne vois pas d’autres raisons qu’un point de repere ou qu’une declaration de territoire. Et d’intuition je penche pour la premiere solution car je ne pense pas que ce soient ces braves marins qui aient recure ces egouts comme ils essuient les ponts de vaisseaux portes par les flots.

L’aquafondien ne comptait pas developper davantage le sujet, preferant se garder de reveler a ses compagnons la nature de leur employeur. A bien y reflechir, ca pouvait etre un piege, mais pour quelle raison ? A son corps defendant, Zarathoustra n’avait encore rien accompli qui puisse lui attirer les foudres de cette organisation, pas plus que le reste du groupe d’apres ce qu’il en jugeait. L’ensorceleur voyait davantage ce signe comme un point de repere, un endroit repere par le Cercle de l’Ouroboros comme digne d’interet ou peut-etre une sorte de balise magique leur permettant de se reperer. Enfin ce symbole ne semblait pas animer par la magie. Legerement agace et reprenant de la consistance, Zarathoustra reprit :

- Bref, je n’en sais pas plus et je ne vois pas d’autre raisons plausibles. Puis il se retourna vers le tuyau. Alors Rosi ?

MD

Rosimar jurait entre ses dents serrées. Plonger dans cette eau ne l’enchantait pas le moins du monde mais il s’agissait visiblement du passage qu’ils cherchaient depuis ces quelques précieuses minutes. : - "Il va falloir traverser !" – lança-t-il, du même ton qu’il eut pris pour annoncer la perte d’une de ses lames, et se laissa glisser, tête la première, vers le fond et le passage qu’il avait deviné.
Le passage courrait sur toute la largeur de la pièce qui servait de siphon et, avec sa hauteur suffisante, ne constituait pas un obstacle digne de ce nom pour un fringant aventurier … que n’était plus le Gris !

De l’autre côté, Néféris, résigné, préparait son paquetage à un bain forcé. Rangeant chaque chose afin qu’elle soit serrée au plus près dans son havresac, en resserrant les lanières de cuir jusqu’à ce qu’il parut satisfait, se tourna vers l’ensorceleur et le barde et leur lança, sans le moindre sourire : - "Quand faut y aller …"
Et plongea à son tour.

Néféris et Rosimar quittent les égouts.

Je vous invite à décrire votre traversée, si vous le souhaitez, dans le message suivant. Je cloturerai ce sujet dès que vous aurez posté dans l'autre.

... suivis de près par Nish et Zarathoustra .

La suite c'est >ICI<