۝ Le Coup Du Siècle ۝, Quête de l'Ouroboros

Toujours silencieux et immobile, Nish observait le petit groupe se disputait. Il aurait bien vu l'action se dérouler dans une charmante taverne où les aventuriers auraient eu tout le loisir de se lancer des chopes, des chaises et des tables en travers de la tronche. Il sourit à cette idée, rêveur.

¤ Je ne les connais que depuis trop peu de temps pour oser me mêler de leur joyeuse querelle. Et puis, pas besoin d'ajouter ma voix à cette fanfare ridicule et inutile. ¤

Lentement, l'Halfelin tourna sur lui-même, examinant les lieux avec une grande attention. Ils savaient d'où ils venaient ainsi que d'où venait le 'couple' mais, où devaient-ils aller ensuite ? Il n'avait pas le plan en main et devait se plier aux directives de cet étrange énergumène vociférant. Avec une pointe d'amusement, Nish songea que Rosimar aurait fait un bon marin, voire un pirate, avec un tel caractère. Comme en écho aux paroles de Néféris, il dit, à mi-voix.

- Et si on y allait ? Vous pouvez toujours vous engueuler en marchant vous savez... Il haussa les épaules. "Et nous perdons du temps. Si nous restons trop longtemps ici, adieu notre discrétion, les éventuels gardes nous repérerons à l'odeur !"

Il afficha un petit sourire et prit bien soin de mettre un peu de distance entre Rosimar et lui. L'idéal étant naturellement de glisser un des autres aventuriers entre lui et le 'chef'.

¤ Si on sort d'ici vivant, je prendrais un bain d'au moins une semaine ! ¤

Puis, soudain, avec un semblant de sagesse, chose inattendue de la part du barde, Nish ajouta, d'un ton un peu plus ferme.

- Et puis, nous avons besoin de pouvoir compter les uns sur les autres. Réservez vos forces pour la suite et, quand tout sera finit, nous n'aurez qu'à prendre un moment pour vous taper dessus à loisir, non ?

William etais decu de ne pas avoir contente son maitre. Les insultes balancee de Rosimar le toucherent au plus profont de lui meme mais il n'en laissa rien paraitre. Qu'on le traite de lache, c'etais l'une des plus grande chose que l'on pouvait dire pour blesser un moine. Il garda quand meme le meme avis sur la mort d'Alexan quoi que le guerrier puisse en dire. Un chef se devait de proteger les membres de son groupe et ce, au peril de sa vie. Pourtant, tous ne semblaient pas etre du meme avis que lui. Neferis semblait dire qu'il etais mort par sa propre faute mais le moine le connaissait si peu qu'il ne pouvait pas en tenir compte.William garda son calme meme lorsqu'il repondit a Rosimar.

-Il n'ai aucun besoin de crier, mon ami. Ce que je te dit c'est que tu n'as pas d'ordre a donner a Marcus. Quoi que vous pussiez en dire, je conserve mon avis sur Alexan mais ce n'est ni l'endroit ni le bon moment pour en discuter. Je suis desole que vous ayez cru que j'etais partis mais vous pouvez etre certain de ma loyaute. Sinon pourquoi serais-je revenu?

Puis Rosimar lui dit qu'il n'avait plus rien qui l'attachait a la vie. Le moine en fut touche mais ce sont ses paroles suivantes qui lui firent le plus d'effet. Insulter Eldath devant lui! Non mais quel culot. Will amorca un coup de poing bien place au ventre de son chef mais se ravisa au dernier instant. Se faisant violence, il serra les dents et ramena son poing vers lui. Il s'etais laisse abuser par ses emotions! Il avait encore tant a apprendre. Les paroles qu'il adressa a Rosi' etais empreinte de colere cette fois-ci. Il se controlait avec peine.

-Ne... pas insulter... la deesse des eaux devant... moi. Il n'y a pas de raison pour que la haine envahissent nos coeurs. Je ne me battrai pas encore aujourd'hui contre vous. Je tiens a la reussite de cette mission tout comme vous. Pour ce qui est d'aller avec Marcus, je dois dire qu'apres cet episode, ca me tente mais je tiens trop a notre quete pour le faire. Tentant de reprendre de bons termes, je vous en prie.

La colere du moine etais un peu apaisee mais il etais toujours aussi trouble par les paroles de son chef. Insulter une divinite! Le chondathien regarda ou etais passe Marcus et vit que le citadin immacule tentait d'engage la conversation avec celui-ci.

Desole pour les accents, mais ca sera comme ca toute la semaine puisque je reste chez mon ami pendant cette duree. Il a un clavier anglais! Maudits anglais!

MD
Néféris récupère 4PV

Marcus ralentit le pas, il s’arrêta même quand Zarathoustra le rejoint et se retourna pour regarder les ‘compagnons’ partager leurs points de vue. Nullement par peur de Rosimar, bien que celui-ci ne l’aurait sans doute pas laissé filer, mais pensant soudain, grâce aux propos du sorcier, que le groupe aurait bien pu croiser la route de son homme : - "Tu parles bien et t’as pas l’air d’vouloir te battre … même si j’vous fait pas confiance, j’suppose qu’vous m’lacherez pas avant d’savoir … L’gars qu’je cherche a une belle rapière, et une cuire plus sombre qu’la normale. Un tatouage sur le dos aussi, que j’dois voir pour l’identifier. J’dois juste savoir ce qu’y est dessiné pour pouvoir quitter la ville… Je n’vous suiverai pas, vous devrez m’faire confiance ou m’tuer. Je n’sais rien d’vot’ mission d’autre que vous deviez aussi patauger ici."

Il y avait peu de risque qu’il eut s’agit d’un autre que l’homme qu’ils avaient trouvé juste avant, le festin que l’étrangleur se préparait à faire avant qu’ils ne l’interrompent définitivement. La description sommaire, bien qu’ils n’aient pris le temps de vérifier la présence d’un tatouage, correspondait parfaitement.

Néféris, tout à sa mission mais d’une toute autre manière que Rosimar qui n’avait rien oublié des conseils de Sans-Nom, n’avait pas perdu de temps et déjà sentait-il la crasse et la douleur fondre sous l’effet de l’onguent de soin. Il frissonna au contact frais, puis senti son côté chauffer sous l’effet du produit ne lui laissant qu’une faible gêne en souvenir de leur affrontement passé.

Une vague de sagesse semblait reprendre le dessus, les propos de chacun sonnant juste et laissant présager une suite heureuse. Le chemin n’était plus long avant qu’ils puissent sortir des égouts et ils auraient alors à composer avec le problème de l’odeur si justement relevé par le barde.

arathoustra ne parvenait pas a douter de l’honnetete de Marcus, ce gars avait a coup sur un bon fond et avec toute l’agitation cree par le groupe, comment ne pas adherer aux apprehensions du brave marin quant a ses intentions ? L’aquafondien repondit donc a Marcus sur le meme ton jovial et rassurant : « Et je ne pourrai pas vous blamer d’ainsi vous mefier de la bande d’energumenes que nous formons ! Je n’ai pas pour autant de bonnes nouvelles a vous conter, quoique je ne sais pas reellement ce que vous cherchez. Une chose est pour moi quasiment certaine, bien que je ne sois pas alle jusqu'à le deshabiller, nous avons croise ce qu’il restait de l’homme que vous cherchez ! ». Le jeune homme ne comptait pas parler de la rapiere dont le groupe avait deleste ledit homme. Amateur de tresor et surtout tres attache a sa vie, il preferait que cette lame batte le flanc d’un de ses allies plutot que celui d’un cadavre.

Tout en expliquant a Marcus le chemin a prendre pour trouver le malheureux qui avait arpente les couloirs des egouts pour trouver une fin nefaste, l’aquafondien adressa un sourire entendu a Nish suite a ses amusantes paroles concernant la dispute qui tournait au vinaigre entre Rosimar et crane d’œuf. Le manipulateur des arcanes ne souhaitait pas retenir le marin plus longtemps. Apres tout, il ne devait pas en savoir long sur leur mission. ¤Enfin j’espere que l’autre chauve filiforme n’a pas ete trop prolixe. De toute facon nous ne tuerons pas cet homme ni ne l’emmenerons alors l’histoire est close. ¤ Mais ce qui etait le plus important : le groupe avait deja perdu assez de temps, il fallait desormais agir !

Tout en enlevant son bras des epaules de Marcus, Zarathoustra lui adressa un dernier sourire chaleureux, le perca de son regard ocean. «Ravi de vous avoir rencontre mon cher, lui dit-il en lui tendant la main, et desole que ce sentiment ne soit pas partage. Laissez moi cependant vous conseiller de rester sur vos gardes, nous avons croise une creature assez feroce pour blesser notre compagnon a la mysterieuse et ennivrante peau bleutee. Enfin, elle a pris un coup de froid donc elle ne devrait plus vous inquieter, mais prenez soin de vous ! »

Le jeune homme alla ensuite ramasser sa pique et se placa pres de Nish, attendant que les autres en finissent et se decident a s'engouffrer dans les tunnels : « Tu viens d’où toi sinon ? » adressa-t-il a l’halfelin, curieux.

Nish avait continué à observer Rosimar et le moine échanger leurs points de vue et arguments. A première vue, tout allait bientôt rentrer dans l'ordre mais l'Halfelin n'était pas dupe. S'ils voulaient s'en tirer tous, ils allaient devoir souder un peu mieux le groupe. Même si ce ne serait, peut-être, que le temps d'accomplir leur besogne.

¤ Et s'ils remettent ça, espérons que ce sera dans un coin isolé à l'abri d'une oreille indiscrète ou d'un oeil perçant ! ¤

Soudain, il se rendit compte de la présence proche de Zarathoustra. Son esprit avait enregistré la question du jeune homme mais sa concentration était un peu ailleurs. Il lâcha alors une réplique intelligente.

- Hein ?

La question lui revenant rapidement à l'esprit, un sourire s'afficha sur son petit visage. Une part de lui-même était flattée d'attirer un peu l'attention. Après tout, depuis qu'il avait rejoint les autres, il avait eu l'impression d'être considéré comme un boulet que l'on devait traîner à la jambe. Il soupira doucement puis, rassemblant ses souvenirs lointains de sa vie passée, il répondit, d'un ton rêveur.

- D'où je viens ? Bah... D'assez loin à vrai dire... Je me suis baladé à gauche à droite sans réellement savoir où j'allais. La géographie, ce n'était pas mon fort et, entre nous, ça ne m'intéressait pas ! Nish émit un petit rire nerveux. A vrai dire, il se repérait au nom des tavernes où il était passé plutôt qu'au nom des régions. "Disons que je viens de la campagne, loin dans les terres. Je ne saurais dire exactement où car... Hum... J'ai tiré un trait sur ma vie avant d'être barde, je dois bien le dire..."

¤ Et je ne suis pas vraiment porté à parler de moi de cette façon alors il faudra t'en contenter mon p'tit gars ! ¤

L'Halfelin marqua une petite pause, plongé dans ses pensées. Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres et il ajouta, à mi-voix.

- Si notre aventure continue ainsi, je sens que j'aurais matière pour une petite chanson ! Un petit clin d'oeil puis, d'un ton curieux, il ajouta. "Et toi, tu es du coin ou d'ailleurs ?"

William jeta un regard a ce qu'il se passait autour de lui. Les autres semblaient tous un peu papoter ca et la. Neferis se tenait pret au combat comme a son habitude. Par sa discipline, le moine commencait a l'apprecier. Will' regrettait un peu de s'etre emporte et de ne pas avoir su maintenir son masque mais il n'avait pas pu s'en empecher. Puis, il repensa a Marcus. Il voulait le voir avant qu'il parte. Il etais un peu triste de sa decision mais avec l'accueil qu'il avait eu, il etait evident que n'importe qui aurait eu la meme reaction.

Le moine s'approcha du citadin immacule et du marin et lanca d'un ton neutre:

-Je suis desole de l'accueil que tu as recu, mon ami. Apres ca, je comprend bien ta raison de vouloir partir. Et je la respecte. Peut-etre nous reverrons nous un jour en mer.

Le moine de la deesse des eaux adressa un grand sourire au marin qui ne connaissait pas encore son allegeance.

-Je prevois d'ecumer les mers dans un avenir proche. Bon vent a toi brave Marcus et que la grande Eldath te protege.

Le Chondathien tendit une main vers le fidele marin. Il se souviendrait probablement longtemps de lui malgre les brefs moments qu'il avait passe en sa compagnie. Puis, il se tourna vers Rosimar, a qui il ne pardonnait toujours pas ses paroles blasphematoires.

-Alors, est-ce qu'on dort ici ou on va finir par partir. Vous vous souvenez, on dois y entrer cette nuit!

Les paroles et les manières du moine laissaient un goût amer à toute cette situation, et Rosimar ne fut pas du tout satisfait des réponses de ce pauvre type. ¤Il ose me tourner le dos, l’gueux !¤ La suite logique des choses aurait été qu’un cimeterre aille fendre la carcasse d’un demeuré aussi vivement que violemment, mais le roublard resta là, frustré. Il écouta les différent discours de tout le monde, le dos tourné, n’ayant pas bouger d’un centime et les armes toujours creuses dans ses paumes de mains, puis laissa s’échapper un léger soupire comme si sa hargne l’avait abandonné un instant pour laisser place à quelque chose d’autre.

En simultané, il se débarrassa de ses armes et se retourna vers tout l’attroupement de bonnes gens regroupé où il faisait si bon de bailler aux corneilles, sous la ville, au milieu des déchets et des odeurs à distribuer la nausée ! Le pas lourd, il n’évita rien sur son passage, ses belles bottes étaient de toute façon, ruinées depuis des lustres… Il se passa la main au menton tout rugueux, réfléchissant deux instant, puis alla la redéposer sur le pommeau de son cimeterre qui était de retour à sa ceinture en cuir bouillit. ''Tu peux le rejoindre ton pote, Will, ta présence n’est plus nécessaire ici…'' Dit-il d’un ton calme et assuré, l’idée de jouer au bonne d’enfant n’était pas pour l’intéresser plus longtemps !

Faisant signe à ceux qui lui restaient loyal, Rosimar s’enfonça vers le canal et le tuyau de terre cuite qui devait le mener chez le marchand, du moins, selon les croquis sur sa mappe…

omme il etait parfois bon de discourir avec legerete de sujets aussi anodins qu’ininteressants en apparence. Car Zarathoustra, habitue a ecouter les gens depuis ces dernieres annees passees a la Cite des Splendeurs avait appris que les mots sont d’une puissance trop souvent sousestimee. Un homme lui avait meme une fois parle d’une langue malefique qu’il suffisait de parler pour infliger les douleurs les plus infectes, le ‘Sombreverbe’ l’avait-il nommee. Mensonge ou realite, peu importait, le poids des mots etait bien la. Accompagnes de leur florilege de tiques et d’intonations, ils formaient le langage secondaire, celui d’un corps qui est bien souvent moins habile a dissimuler la verite.

Nish semblait etre de bonne compagnie, d’autant plus qu’il s’affirmait barde. Et l’aquafondien avait ecume bien des tavernes pour pouvoir entendre ces prodiges de la nature, ces emissaires du bonheur et du reve que sont les conteurs. La poesie, l’amour, la legende, tout cela pour ouvrir cette porte que bien trop d’hommes laissaient close : l’imagination. Repensant a ces quelques nuits, Zarathoustra ne put s’empecher de penser a cette jeune femme dont il a toujours ignore le nom. Cette fille dansait une fois par semaine au Sourire de Selune, une petite taverne du Quartier du Port. Jamais il ne manquait ses interpretations. Rares etaient pourtant les personnes qui percevaient la magie qui emanait de ces moments car la salle n’etait jamais comble. Cette emeraude d’orient a la cambrure de reine vivait, seule, sa musique, reinventant la vie chaque soir. Enfin, c’est ainsi que le spectacle apparaissait au jeune homme.

Un sourire empreint de melancolie avait saisi le visage de Zarathoustra, son regard perdu dans l’infini de ses souvenirs. Il revint a Nish : «Si vous saviez comme j’ai hate d’entendre ca mon cher ! En ce qui me concerne, disons que j’ai passe une bonne moitie de ma vie a arpenter les rues de la Cite des Splendeurs. Mais je crois que notre guide s’est enfin saisi de sa carte, allons-y car le temps nous est compte ! » L’aquafondien n’allait certes pas s’attarder en bavardage en cette occasion, ni pour narrer son histoire, ni pour tenter d’entendre celle de Nish, mais il se souviendrait de ce que le hin avait dit. D’autre part, une voix resonnait dans son esprit avec insistance : «Reste sur tes gardes au lieu de faire causette ! ». Le jeune homme, qui avait l’habitude de ces petites remarques, repondit mentalement avec nonchalance : «Je m’occupe de mes relations publiques, charge toi de notre protection et tout le monde sera content. »

Zarathoustra sortit son baton lumineux des plis de sa robe et suivit Rosimar de pres afin d’aider la vision humaine de celui-ci.

William hocha tristement la tete aux paroles de Rosimar. Il se devait de lui obeir. Il quitterait le groupe... du moins en apparence. Toute colere l'avait quittee et ce fut de nouveau la voix paisible qui sortie de sa bouche.

-Je respecte ta decision Rosimar le gris. J'espere qu'un de ces quatres je croiserai a nouveau ta route. Au revoir a toi Marcus.

Puis, il se tourna vers le petit groupe et ajouta serainement:

-Eldath vous sauve, compagnons.

Puis, le moine tourna les talons et marcha sans plus se retourner. Il ne pouvais pas partir, son test n'etait pas fini et il comptait bien le mener a terme. Il pouvait par contre le faire croire a ses compagnons. En cas de besoin, il sortirait de l'ombre pour les aider. Les ombres et la noirceur seraient maintenant ses seuls compagnons. Le srvant de la deesse des eaux marcha jusqu'a se qu'il ne puisse voir a peine le groupe. Il se fondit dans l'ombre et attendit paciamment leur depart. Apres quoi, il les suivrait a distance.

Nish regarda Zarathoustra s'éloigner pour suivre Rosimar et soupira. Le nouvel arrivant s'en alla de son coté mais le Halfelin se retint de soupirer une seconde fois. Inutile d'en faire trop s'il n'y avait aucun public. Il haussa simplement les épaules et murmura, en se mettant en marche.

- Bon... A peine arrivé, déjà reparti ! Je me demande s'il arrivera à retrouver la sortie...

Il pressa alors un peu le pas pour ne pas se laisser distancer. La conversation avec le jeune homme, malgré sa courte durée, l'avait ragaillardi d'une certaine façon et redonné un peu confiance en lui-même. Après tout, la situation était pour le moins difficile pour chacun, ce qui pouvait expliquer les tensions secouant parfois le petit groupe.

¤ Je demanderais bien à notre estimé chef si la sortie est encore loin mais, si j'ose, il me dira peut-être alors de m'en aller ou pire ? Bah, pourquoi je m'en fais moi... Il sait sûrement quel chemin prendre ! ¤

Pour une fois, Nish se concentra sur l'instant et l'action plutôt que sur les broutilles éphémères peuplant souvent son esprit. Il examina ses compagnons d'un oeil neuf et un petit sourire naquit sur son visage. Leur petit nombre assurerait en partie leur discrétion et la diversité apparente de leurs talents, qu'ils soient guerriers ou d'une autre nature, tomberait à pic pour les tirer d'un éventuel mauvais pas.

Les pensées de l'Halfelin se reportèrent cependant sur Sans-Nom pendant un instant. Quelle était la finalité exacte de cette opération ? Nish n'en était pas tout à fait sûr. Une récompense, certes, mais de quelle nature ? Habitué à surtout vivre dans l'instant, il chassa ses interrogations de son esprit. Il aviserait le moment venu et, si la récompense ne lui convenait pas, il aurait au moins matière à une chanson originale pour ajouter à son répertoire !